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Les Inrocks

Gaza-Israël : 500 personnalités appellent à une manifestation sans revendications ni slogans

Gaza-Israël : 500 personnalités appellent à une manifestation sans revendications ni slogans



À l’initiative de la comédienne belge Lubna Azabal (Le Bleu du Caftan, Incendies, Adam…), par ailleurs présidente du collectif Une autre voix (avec notamment Julie Gayet et Wajdi Mouawad), 500 personnalités médiatiques ont signé une lettre appelant à faire entendre “la voix de l’union” en plein conflit entre Israël et Gaza.

“Aujourd’hui, le monde est dramatiquement divisé. Aujourd’hui, nos rues sont divisées. Une vague immense de haine s’y installe peu à peu et, tous les jours, actes antisémites et violences en tous genres surgissent dans nos vies”, déplore l’actrice.

Le camp de la paix

Pour faire entendre ce refus de “choisir un camp à détester”, le collectif propose une marche ce dimanche de 14 à 19 heures, partant de l’Institut du Monde Arabe en direction du musée d’Art et d’Histoire du judaïsme. Le but de la marche étant d’éviter tout débordements et éclats d’opinions, elle devra être “silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique” avec un mot d’ordre clair : ni revendications politiques ni slogans, uniquement des drapeaux et mouchoirs blancs.

Parmi les centaines de signataires, on retrouve Isabelle Adjani, Mona Achache, Juliette Binoche, Christophe Honoré, Leïla Slimani ou encore Samir Guesmi.



Source link : https://www.lesinrocks.com/actu/gaza-israel-500-personnalites-appellent-a-une-manifestation-sans-revendications-ni-slogans-600614-14-11-2023/

Author : Jolan Maffi

Publish date : 2023-11-14 13:07:29

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“Gueules noires”, un film d’horreur dans les mines qui touche le fond

“Gueules noires”, un film d’horreur dans les mines qui touche le fond



D’abord film social, Gueules noires s’ouvre sur le recrutement de jeunes Marocains prêts à tout pour travailler dans les difficiles conditions des mines du nord de la France. La photographie est plutôt belle, la mine semble réaliste, le protocole que suivent les travailleurs avant de descendre est détaillé, convainquant.

Le groupe est alors formé de sept personnages, tous clichés (le jeune raciste, le chef qui veut sauver ses hommes, l’Italien au fort accent, le gros rigolo…) et dont le détail de la caricature est proportionnel à leur temps d’apparition à l’écran. L’ascenseur s’enfonce dans la mine, et ce qui était au mieux un film maladroit en germe, s’apprête à fleurir en parfait nanar.

Tendu comme un épisode de Scooby-Doo

Supposément horrifique, la seconde partie du film consiste en l’enfermement de l’équipe dans une partie profonde de la mine, accompagnée d’un professeur venu faire des recherches (Jean-Hugues Anglade) qui se révélera spécialiste de la civilisation dont provient le monstre. De ce champ des possibles qui s’ouvre avec cette culture entière, il n’en sera rien, si non de pauvres indices pour faire avancer la maigre enquête relative à un mystérieux tombeau. Et alors que les premiers meurtres commencent à révéler quels personnages étaient secondaires, le film prend le virage de l’aventure : lecture d’alphabets inconnus sur les murs, mini-énigmes pour ouvrir des pièces, première rencontre frontale avec la bête.

Mathieu Turi aimerait s’inscrire dans la lignée d’Alien et d’Indiana Jones, mais le design du monstre et la lecture sans difficulté de plusieurs lignes de symboles anciens prêtent plutôt à rire, tant tout le sépare de ses références d’origine. Gueules noires suit alors son programme très prévisible, et se conclut dans un final aussi gênant que paradoxal : à mesure que les derniers survivants essaient de remonter à la surface dans un long tunnel vertical, ils défient les lois de la gravité et parviennent, en s’élevant peu à peu, à toucher le fond.

Gueules noires de Mathieu Turi avec Samuel Le Bihan, Amir El Kacem. En salle le 15 novembre



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/gueules-noires-un-film-dhorreur-dans-les-mines-qui-touche-le-fond-600641-14-11-2023/

Author : Nicolas Moreno

Publish date : 2023-11-14 11:31:29

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Dorothy Arzner, icône féministe réhabilitée

Dorothy Arzner, icône féministe réhabilitée



En 2021, Elephant Films ressortait deux de ses plus éblouissants longs métrages : Honor Among Lovers et Merrily We Go To Hell. C’est qu’il devenait urgent de redécouvrir Dorothy Arzner, où plutôt de la re-redécouvrir : cinéaste-phare des années 1930 à Hollywood, retraitée à 45 ans et tombée dans l’oubli, elle fut redécouverte dans les années 1970, en pleine effervescence féministe et nostalgie des vieux studios – pour être à nouveau éclipsée au cours des décennies suivantes, perdue pour l’histoire du cinéma. Un comble quand on sait qu’Arzner fut l’une des deux seules femmes réalisatrices de l’âge d’or hollywoodien (avec Ida Lupino), nous rappelle l’éclairant documentaire qui lui est consacré, Dorothy Arzner – Une pionnière à Hollywood.

Liberté rebelle

Présenté au Festival Lumière et diffusé sur la plateforme OCS, le film des sœurs Clara et Julia Kuperberg – défricheuses de trésors cachés et réalisatrices de nombreux documentaires sur Hollywood – répare cette double injustice en retraçant le parcours de cette femme exceptionnelle, anticonformiste et lesbienne. Entrée à la Paramount à 20 ans comme dactylo, avant d’occuper plusieurs postes (montage, scénario), jusqu’à la mise en scène, elle réalisa la plupart de ses films dans cette parenthèse enchantée entre l’arrivée du parlant et la censure de la fin des années 1930.

Nés dans la période “pré-code”, ses principales œuvres font preuve d’une extraordinaire liberté centrée sur le regard féminin, qu’il s’agisse des héroïnes (nombreuses) ou du regard porté sur elles. Danseuses, aviatrices, employées de bureaux peuplent ses films, sous forme de communautés féminines qu’Arzner ausculte comme une entité organique aux liens complexes (Working Girl ou Dance, Girl, Dance, son film le plus connu.)

Constitué d’archives sonores (la voix tendrement féroce de la cinéaste dans deux entretiens donnés en 1970 et 1975), ainsi que de nombreux extraits de films et photos, le documentaire rappelle aussi combien Arzner était une impitoyable observatrice du couple, sapant ce trompe l’œil du mariage, pour en révéler les gouffres (son grand chef-d’œuvre Merrily We Go to Hell) et les injustices ruinant, à travers le système patriarchal, le corps féminin (le sublime Christopher Strong, avec Katharine Hepburn). Son cinéma était “insane” commente l’un des intervenants – c’est à dire fou et hallucinant pour son époque. Cette folie nous parvient aujourd’hui magique et intacte.

Dorothy Arzner – Une pionnière à Hollywood de Clara et Julia Kuperberg. Sur OCS.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/dorothy-arzner-icone-feministe-rehabilitee-600632-14-11-2023/

Author : Emily Barnett

Publish date : 2023-11-14 11:59:25

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Ce que l’on sait de la saison 2 de “Mercredi”

Ce que l’on sait de la saison 2 de “Mercredi”



On en sait un peu plus sur la saison 2 de la série phénomène de Netflix produite par Tim Burton, Mercredi. Alors que le tournage de la première saison s’était étendu de septembre 2021 à mars 2022 en Roumanie, Deadline vient d’annoncer que la série se délocalisera vers l’Irlande pour sa deuxième saison.

Si ce tournage dans les Carpates avait vivifié le tourisme du pays, il posait également de nombreux problèmes logistiques pour la production, justifiant ainsi cette relocalisation (pour des raisons similaires, la deuxième saison du Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir s’était déplacé de la Nouvelle-Zélande au Royaume-Uni). Le média américain ajoute que le tournage devrait débuter à la fin du mois d’avril 2024.

Une saison plus sombre

Après sa diffusion fin 2022, la série phénomène s’est hissée tout en haut du classement des audiences du géant du streaming et est devenue l’un des titres phares du géant du streaming. Particulièrement attendue, cette saison 2 reste pourtant encore bien mystérieuse… Comme le rapporte Deadline, les créateurs de la série Al Gough et Miles Millar ont indiqué que cette deuxième saison nous présentera de nouveaux membres de la famille Addams et se concentrera davantage sur la relation entre Mercredi et sa mère.

Pour cette nouvelle salve d’épisodes, l’actrice principale Jenna Ortega (à qui la série doit beaucoup) sera aussi la productrice exécutive et devrait donc avoir un poids plus important sur les décisions artistiques de la série. En mars dernier, la comédienne révélait que la prochaine saison serait plus sombre et moins axée sur les romances adolescentes. Pour le podcast ArmchairExpert, Ortega était revenue sur plusieurs de ses désaccords avec le scénario de la première saison, notamment en ce qui concerne le triangle amoureux qu’elle juge inintéressant : “Je ne crois pas avoir déjà eu à me bagarrer autant sur un tournage que j’ai eu à le faire sur Mercredi. Rien de ce que fait Mercredi, rien de ce que j’ai eu à jouer, ne faisait sens pour ce personnage. La mettre dans un triangle amoureux ? C’est le monde à l’envers.”



Source link : https://www.lesinrocks.com/series/ce-que-lon-sait-de-la-saison-2-de-mercredi-600650-14-11-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-11-14 12:17:21

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“Ricardo et la peinture” de Barbet Schroeder : portrait d’une amitié

“Ricardo et la peinture” de Barbet Schroeder : portrait d’une amitié



Un homme plus tout jeune, chargé comme un baudet, crapahute à marée basse au milieu des rochers. Qui est-il ? Que fait-il ? C’est un peintre d’origine argentine qui répond au nom de Ricardo Cavallo et la scène se passe au bord de la Manche, dans le village breton nord-finistérien de Saint-Jean-du-Doigt (l’église se prévaut de posséder un index supposé de saint Jean-Baptiste…), où il s’est installé depuis le début du millénaire, après avoir longtemps vécu à Paris. Ricardo aime le gabbro, cette roche de plus de 350 millions d’année, et il est en train d’aller peindre dans une grotte avec son matériel. Un cinéaste, accompagné de sa petite équipe – le suit : c’est Barbet Schroeder.

À la croisée des arts

Au fil des discussions et des déplacements, nous découvrons que Ricardo Cavallo est un homme hors du commun : par exemple il ne mange quasiment que du riz et des oranges, dort toujours la fenêtre ouverte (quel que soit le temps). Un ascète souriant. Un homme de près de 70 ans à l’allure juvénile. Il lit beaucoup. Le Caravage et surtout Vélasquez sont ses maîtres de prédilection. Il ne s’en lasse pas. Le voici qui va chercher, dans sa collection de livres d’art, des œuvres qui le nourrissent.

Il a aussi fondé, attenante à son logement, une école de peinture et de dessin destinées aux enfants qui est gratuite. Certain·es sont très doué·es. Il a parmi ses amis de longue date un cinéaste, Barbet Schroeder, qui a décidé de tirer son portrait en images mouvantes. Les voici qui devisent des techniques de Ricardo, qui peint des œuvres gigantesques à partir de petites toiles agencées les unes aux autres. Ils vont ensemble dans les musées, et Ricardo décrit les grandes œuvres qu’ils voient et Barbet l’écoute en souriant, passionné.

Une escale au calme

On est d’abord surpris : Schroeder est surtout connu, comme documentariste, pour sa “trilogie de la terreur” (même s’il a aussi tourné un film sur un gorille à qui une scientifique américaine apprenait à parler, Koko le gorille qui parle), trois portraits de gens un peu ou franchement inquiétants, comme le dictateur et président à vie de l’Ouganda, le général Idi Amin Dada (Général Idi Amin Dada : autoportrait, 1974), Maître Jacques Vergès (L’Avocat de la terreur, en 2007), l’avocat sulfureux qui défendit notamment Klaus Barbie, et Ashin Wirathu (Le Vénérable W., en 2016), un moine bouddhiste birman nationaliste et radicalement islamophobe, initiateur de la haine et des crimes contre les Rohingyas…

À chaque fois, Schroeder filmait et laissait parler ses sujets sans les contredire, les montrant sympathiques à l’occasion, misant sur l’intelligence du spectateur, sur sa capacité à mesurer combien le Mal propose souvent un visage sinon avenant, du moins normal.

Ici, tout le contraire. Le cinéaste nous montre un homme bienveillant, féru de peinture, qui ne vit que pour son art et qui ne veut apparemment de mal à personne. Plus encore, il se montre à ses côtés – le film est aussi un film sur l’amitié, l’amitié simple, qui passe par le bavardage, des gestes simples du quotidien, une main sur l’épaule ou le partage d’une orange. Pas de terreur. Que des bons sentiments. Pourtant, Barbet Schroeder ne change pas de technique : il filme et laisse parler Ricardo, au spectateur de s’en faire une idée. Bien sûr, tout le monde se souvient de cette phrase d’André Gide, qui disait qu’on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments. Mais quoi de plus beau, émouvant de simplicité que deux vieux amis qui escaladent des rochers, au risque de s’y blesser parce qu’ils ne sont plus tout jeunes, pour aller créer, l’un avec ses pinceaux et ses couleurs, l’autre avec sa caméra et un micro ?

À lire également : un livre pour enfant illustré de François Place, L’enfant, le peintre et la mer, également inspiré par Ricardo Cavallo, à l’École des loisirs, collection “Pastel”, 15 euros.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/ricardo-et-la-peinture-de-barbet-schroeder-portrait-dune-amitie-600392-14-11-2023/

Author : Jean-Baptiste Morain

Publish date : 2023-11-14 11:32:36

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Michel Ciment (1938-2023), disparition d’un passionné de cinéma

Michel Ciment (1938-2023), disparition d’un passionné de cinéma



Une voix qu’on écoutait, mêlée à d’autres, le dimanche soir, sur France Inter, dans la fameuse émission, Le Masque et la Plume, à laquelle il participait sans discontinuer depuis le début des années 1970. Une voix qui incarnait des parti-pris qu’on pouvait trouver discutables, voire parfois irritants, mais qui avaient le mérite de leur singularité et qui, en tout cas, ne devaient pas grand-chose à l’air du temps, tant, pour Ciment, la critique de cinéma et la politique des auteur·ices faisaient figure de religion révélée.

Animateur infatigable de la revue Positif, spécialiste de la civilisation américaine, et de ce fait, parfaitement anglophone, correspondant personnel de Stanley Kubrick – il était un des très rares critiques à avoir conversé régulièrement avec un cinéaste presque invisible – et grand spécialiste de Joseph Losey ou d’Elia Kazan, Michel Ciment était un pur produit de la cinéphilie française et plus précisément d’une génération nourrie à la fois au cinéma classique américain et aux Nouvelles Vagues du monde entier qui avaient fleuri dans les années 1960, période où il avait commencé à exercer sa sagacité critique.

Entretiens avec des icônes

Héritier de la querelle historique entre Positif et les Cahiers du Cinéma, Ciment n’avait jamais cessé de ferrailler contre la revue d’André Bazin et de Serge Daney. On peut dire que les Cahiers, dont il était le meilleur ennemi, lui étaient presque aussi indispensables que sa revue Positif, car il savait que ces deux piliers de la cinéphilie française étaient les deux faces d’une même passion pour le cinéma.

Contempteur acharné, voire féroce, de Godard, Rivette, Akerman ou Straub et Huillet – cinéastes totems des Cahiers – il était parti à la recherche d’une modernité alternative représentée par des cinéastes comme Francesco Rosi, Theo Angelopoulos, Jerry Schatzberg, John Boorman, Jane Campion ou Terrence Malick… Des cinéastes avec lesquels, pour la plupart, il s’était souvent entretenu, au point de devenir un vrai spécialiste d’un exercice qui faisait, pour lui, partie intégrante du travail de critique. Plusieurs livres d’entretiens en témoigne, en particulier, Kazan par Kazan ou Le Livre de Losey dans lesquels la grande culture de Ciment lui permettait de parler à la bonne hauteur avec des cinéastes dont la trajectoire était tout de même assez complexe.

La passion éteinte

Pour l’avoir fréquenté régulièrement, en particulier, pendant dix ans (entre 1993 et 2003), à la tribune du Masque et la Plume, j’aimais l’idée d’une sensibilité critique différente de la mienne avec laquelle il était stimulant de se disputer, même s’ils nous arrivaient parfois de tomber d’accord, par exemple, sur Hou Hsiao-hsien ou Wong Kar-wai. Michel Ciment était un “adversaire” critique valeureux et coriace, qui vous mettait en situation de hausser le niveau de votre argumentation et c’était en soi une vraie qualité. Quelle que soit la manière dont on se référait à lui, il faut reconnaître à Ciment une insatiable curiosité pour le cinéma qui, jusqu’au bout, ne s’est jamais démentie.

On peut même parler à son sujet de véritable passion pour la nouveauté, lui qui adorait découvrir, à Cannes ou ailleurs, de nouveaux auteurs qu’il s’efforçait, la plupart du temps, d’inscrire dans une généalogie historique aussi précise que possible. L’érudition et le sens de la polémique étaient, chez lui, inséparables. Sa disparition coïncide avec la fin d’une époque où la critique était encore considérée comme fondamentale. Sans lui, le paysage critique français, voire international, n’aura plus tout à fait le même visage, et nos dimanches soir, plus tout à fait la même saveur.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/michel-ciment-1938-2023-disparition-dun-passionne-de-cinema-600647-14-11-2023/

Author : Thierry Jousse

Publish date : 2023-11-14 11:11:31

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Génocide en Palestine : l’art passe à l’action directe

Génocide en Palestine : l’art passe à l’action directe



L’art suit à distance et se demande comment agir, comme citoyen·ne, humain·ne certes, mais aussi plus spécifiquement comme les acteur·rices d’un certain monde et milieu.

À cette autre échelle, le conflit signifiait, il y a quelques jours encore, des initiatives plutôt timides, ou peut-être tout simplement désemparées : des lettres ouvertes, des pétitions, pourtant déjà loin d’être sans impact. Il y a deux semaines, nous nous faisions l’écho, entre ces colonnes, du licenciement du rédacteur en chef d’Artforum, la plus prestigieuse des publications artistiques. David Velasco, à sa tête depuis six ans, avait dû quitter le navire amiral suite à la publication d’une lettre qui appelait au cessez-le-feu et affirmait le soutien des signataires à la libération palestinienne.

L’insupportable silence

En France également, la scène culturelle française avait, durant ces jours-là, commencé à faire circuler une lettre ouverte. D’abord dans une confidentialité relative, sans encore faire apparaître les noms des signataires et s’entourant des conseils d’un avocat. Cette lettre de soutien au peuple palestinien était rendue publique le 7 novembre par une publication dans Le Club de Médiapart. Les quelques 7000 artistes et travailleur·euses de l’art exprimaient leur inquiétude mais surtout, dénonçaient “l’insupportable silence, voire complicité de nos politiques”. La tribune, qui rassemblait encore des signatures après publication via un lien GoogleDoc, était cependant retirée quelques jours après.

Dans ce climat d’une liberté d’expression muselée, d’une propagande débridée sur les réseaux sociaux – le premier conflit à l’ère de l’Intelligence Artificielle ? – l’art passait à l’action directe. La rue, et non les médias, restait ou redevenait l’endroit où se faire entendre. Une nouvelle phase était enclenchée. Le 9 novembre à New York, une centaine de journalistes, regroupé·es sous de nom de Writers Bloc [l’alliance des écrivains] pénétraient dans les bureaux du New York Times pour en occuper le lobby. Durant l’heure que dura l’action, ils et elles avaient notamment distribué aux passant·es un exemplaire factice du journal, The New York War Crimes [le New York Crimes de Guerre] tout en lisant au mégaphone les noms des milliers de palestinien·nes tué·es à Gaza par les frappes d’Israël – dont 36 journalistes.

Action Guggenheim 

Puis, samedi dernier en fin d’après-midi, le Guggenheim Museum à New York était le théâtre d’une autre action. Au cœur de sa rampe, huit artistes et travailleur·euses culturel·les masqué·es y déployaient huit bannières tissées. Ensemble, celles-ci formaient deux images de palestinien·nes pleurant leurs enfants mort·es, avec au centre, l’icône du son coupé. Depuis une décennie, le Guggenheim aura en effet été l’épicentre des protestations et actions menées dans l’espace IRL par le monde de l’art ou ces 99 % qu’on entend rarement – cela commençait durant Occupy Wall Street. Violences économiques dans les années 2010, violences nécropolitiques aujourd’hui : les causes changent, les acteur·ices demeurent.

Édito initialement paru dans la newsletter Scènes du 14 novembre. Pour vous abonner gratuitement aux newsletters des Inrocks, c’est ici !



Source link : https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/genocide-en-palestine-lart-passe-a-laction-directe-600635-14-11-2023/

Author : Ingrid Luquet-Gad

Publish date : 2023-11-14 10:29:30

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“Vincent doit mourir” : le premier long de Stéphan Castang ne survit pas

“Vincent doit mourir” : le premier long de Stéphan Castang ne survit pas



Un jour comme les autres et sans qu’il sache pourquoi, Vincent (Karim Leklou) devient la cible de son entourage. À son approche, les gens perdent la raison et se mette en quête de le tuer. Alors qu’il il tente de poursuivre une vie normale, le phénomène s’amplifie et commence à toucher des personnes qui lui sont proches. Il doit désormais fuir et changer de mode de vie.

Présenté à la Semaine de La Critique, le premier long métrage de Stéphan Castang commence comme une comédie noire intrigante et laisse présager toute la charge subversive et politique d’un sujet cousin du film de zombie. Mais alors qu’au cœur de son récit, le film se situe à l’embranchement de plusieurs pistes prometteuses (notamment celle d’une communauté vivant à l’écart de la société), il choisit de s’aventurer vers la plus attendue (l’histoire d’amour) de façon extrêmement consensuelle. D’une marge un temps espéré, le récit est alors reconduit, par paresse ou habitude, sur les rails dramaturgiques attendus.

Vincent se prend au piège

Il devient alors particulièrement frappant de constater à quel point Vincent doit mourir porte le symptôme d’un certain cinéma de genre désireux de déborder d’un paysage français supposé plus normatif tout en se déportant, inévitablement, vers le centre. C’est-à-dire, ici, un territoire au fond très conservateur tapissé en arrière-plan par une ironie cocasse permanente, comme si son réalisateur ne croyait pas totalement à ce qu’il racontait, qu’il ne prenait pas totalement au sérieux son film.

Une impuissance que les récentes expérimentations fantastiques françaises porté par Le Règne animal et Acide ont su pourtant parfaitement déjouer précisément par l’usage du genre. Celui-ci devenant l’agent d’une certaine radicalité portée sur notre époque (le premier par une vibrante ode à la désobéissance, le second par une plongée d’une âpreté foudroyante dans une résistance face à l’apocalypse). Ne prônant pour sa part, ni une ouverture au monde ni un repli sur soi, Vincent doit mourir ne fait pas de choix, contourne la question que porte pourtant son enjeu initial et ne parvient à explorer aucune forme véritable, qu’elle soit esthétique ou politique.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/vincent-doit-mourir-le-premier-long-de-stephan-castang-ne-survit-pas-600598-14-11-2023/

Author : Ludovic Béot

Publish date : 2023-11-14 09:52:44

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Michel Ciment, critique emblématique de “Positif” et du “Masque et la Plume”, est mort

Michel Ciment, critique emblématique de “Positif” et du “Masque et la Plume”, est mort



Il écrit à Positif dès 1963, avec un texte dédié au Procès d’Orson Welles. Et il ne quittera plus cette revue durant les soixante prochaines années, défendant Luis Buñuel, Andreï Tarkovski ou Federico Fellini, à une époque de vive opposition avec les Cahiers du cinéma. On l’entendra également à la radio, au Masque et la Plume dès 1970, et dans sa propre émission sur France Culture, Projection Privée, de 1990 à 2016. Il nous racontait en détail son travail au long cours en 2014, pour la sortie de son livre Le Cinéma en partage.

La richesse de son œuvre critique tient également à ses livres et entretiens conséquents, avec des cinéastes de renom. Premier à donner une large place à la parole de Martin Scorsese qu’il découvre à la Quinzaine des réalisateurs en 1974, il aura aussi interviewé Stanley Kubrick à de nombreuses reprises. L’année dernière, une édition augmentée de son ouvrage Jane Campion par Jane Campion était ressortie aux éditions Cahiers du cinéma ; tout comme l’édition révisée de son Passeport pour Hollywood (livre d’entretiens avec des réalisateurs de légende parmi lesquels Billy Wilder, John Huston, Roman Polanski ou encore Milos Forman), sous l’égide de Carlotta.

Nous reviendrons plus en détail sur le travail critique de Michel Ciment dans les prochaines heures.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/michel-ciment-critique-emblematique-de-positif-et-du-masque-et-la-plume-est-mort-600603-14-11-2023/

Author : Nicolas Moreno

Publish date : 2023-11-14 09:20:14

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Des pierres selon son humeur, des vinyles collectors, Noël avec Charles de Vilmorin et Hyères avec Chanel

Des pierres selon son humeur, des vinyles collectors, Noël avec Charles de Vilmorin et Hyères avec Chanel



Bijoux à composer chez Colombe d’Humières
“Si vous vous sentez étourdi, ajoutez des bijoux, ou changez la couleur de leurs pierres”, indique la notice du kit bijou réalisé par la joaillière Colombe d’Humières.
Connue pour ses pièces en argent massif aux lignes mi-gothiques, mi-fairypunk, la créatrice ayant confectionné des bijoux pour Études ou Maitrepierre révise la sémiotique du kit préado et le mantra punk DIY. Bracelets, bagues ou colliers sont assortis de trois pierres interchangeables permettant d’accompagner les variations d’humeur.
colombedhumieres.com
Pièces à collectionner chez Saint Laurent
Alors que le 5 bis, rue de Verneuil a ouvert ses portes au public, la maison Saint Laurent recrée trois pièces du vestiaire de Serge Gainsbourg et propose, dans le cadre de sa plateforme culturelle Rive Droite, l’édition de plusieurs vinyles collectors. Les albums You’re under Arrest ou Bonnie and Clyde, dont le fameux duo avec Brigitte Bardot, font partie du programme.
ysl.com
Le Noël rêvé de Charles de Vilmorin

Cette année, les Galeries Lafayette invitent le jeune créateur Charles de Vilmorin, connu pour son univers féerique, à s’emparer de leurs vitrines. Il y dessine la Dame étoile, symbole de la nuit comme un clin d’œil aux subcultures nocturnes parisiennes qui inspirent ses collections couture. Cette dernière croise un père Noël longiligne avec veste ceinturée et se retrouve perchée sur le grand sapin du magasin, flottant sous la coupole. Charles de Vilmorin signera également plusieurs collaborations mode et beauté exclusivement pensées pour les fêtes.
Le Noël de mes rêves par Charles de Vilmorin, aux Galeries Lafayette, Paris, du 15 novembre au 31 décembre.
galerieslafayette.com
Chanel défile à Hyères
Depuis mars, Chanel accompagne un dense programme célébrant le centenaire de la Villa Noailles, chef-d’œuvre de l’architecture moderniste niché sur les hauteurs de Hyères, qui fut un centre d’art dès les années 1920 sous l’égide du couple Noailles. Ajoutant un chapitre à l’année de célébrations, Virginie Viard, directrice artistique de Chanel, s’est inspirée des jardins de la villa et de la garde-robe de Marie-Laure de Noailles pour proposer une collection solaire et nocturne fidèle à l’esprit avant-gardiste du lieu.
chanel.com



Source link : https://www.lesinrocks.com/ou-est-le-cool/des-pierres-selon-son-humeur-des-vinyles-collectors-noel-avec-charles-de-vilmorin-et-hyeres-avec-chanel-597834-14-11-2023/

Author : Manon Renault

Publish date : 2023-11-14 08:00:00

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Comment regarder une famille confrontée à la maladie : “Tout va bien”, une série bouleversante

Comment regarder une famille confrontée à la maladie : “Tout va bien”, une série bouleversante



“Je pensais que cette série n’existerait jamais.” Installée dans un café parisien devant un soda, Camille de Castelnau n’en revient pas. Malgré son CV de scénariste chevronnée, celle qui fut le bras droit d’Éric Rochant sur Le Bureau des légendes imaginait que le sujet de Tout va bien, la maladie grave d’une enfant et son impact sur sa famille, resterait sans suite dans le contexte normé de la fiction française. “C’est peut-être ce qu’Éric a pensé quand il m’a proposé de produire mon propre projet et que j’ai évoqué cette histoire, rigole aujourd’hui la quadra. J’avais trois mois pour imaginer une série d’auteur, c’était ma seule idée.”

Ce récit douloureux, le showrunner de la meilleure série d’espionnage made in France en connaissait déjà les contours. Camille de Castelnau a en effet traversé une épreuve avec ses proches alors qu’elle travaillait encore auprès de lui sur Le Bureau des légendes. Disney+ a ensuite accueilli l’idée avec enthousiasme, contrairement à certaines chaînes historiques. Mais le plus dur restait à faire.

“La petite affaire privée”

Comment trouver le bon angle pour aborder ce qui relève, selon l’expression frontale signée Gilles Deleuze, de la “petite affaire privée” – aussi majeure soit-elle ? “Je suis partie d’un désir de fiction, répond la créatrice. J’ai pensé aux séries sur des familles, genre que j’adore quand ce n’est pas une comédie ou un polar : Six Feet Under, Succession, Big Little Lies – sauf la partie criminelle. J’ai pensé aussi à Gilmore Girls d’Amy Sherman-Palladino, une grosse référence pour moi.” Il fallait ensuite tirer les fils d’un récit à entrées multiples, presque disséminé.

Tout va bien ne commence pas classiquement par l’annonce de la maladie, mais prend l’histoire en cours, quand Rose s’apprête à subir une greffe de moelle osseuse pour traiter la leucémie rare dont elle est atteinte. Elle a moins de 10 ans. Autour d’elle, sa tante Claire (Virginie Efira), sa mère Marion (Sara Giraudeau), sa grand-mère Anne (Nicole Garcia) et quelques hommes tout aussi sidérés (Bernard Le Coq, Aliocha Schneider, Mehdi Nebbou, notamment) tentent de donner du sens à ce qui n’en a aucun.

“J’ai mis de moi dans chaque personnage”

La série prend la mesure collective du drame et de ses résonances autour d’un pacte tacite, que décrit à sa manière Virginie Efira, dont c’est le premier vrai rôle dans une série depuis les années 2000 : “C’est toujours bien de partager les mêmes goûts que les gens avec qui on travaille. Avec cette série, nous avions un accord parfait sur le refus du pathos. Quand elle raconte son histoire, Camille ne suscite jamais l’apitoiement.”

L’intéressée poursuit : “Ce n’est pas mon journal intime qu’on est en train de regarder, et ce ne sont pas les membres de ma famille que l’on voit. J’ai mis de moi dans chaque personnage.” Elle pense à Claire, la tante, mais aussi au grand-père, en quête de sens à l’âge de 72 ans, à la grand-mère, en pleine promo de son livre. “L’idée n’était pas de raconter ma vie pour autant, mais de confronter les personnages à une crise, puis les révéler au regard de cette crise.”

“Confronter les personnages à une crise”

Tout va bien a été tournée en grande partie à l’Hôpital Robert-Debré à Paris, mais ne suit pas les codes des séries médicales. Elle travaille l’espace hospitalier autour de ce qui n’est pas forcément visible. En dehors de certains moments singuliers, Rose et les soins qu’elle reçoit ne figurent pas au centre de la narration. “Ce choix s’est imposé à moi, résume Camille de Castelnau.

C’est presque éthique. Chaque personnage contient quelque chose de moi sauf Rose. D’abord parce que c’est une enfant. J’ai beau en avoir été une il y a longtemps, l’enfance reste pour moi une pure altérité. Ensuite, c’est elle qui a été malade. Son expérience corporelle et psychique m’est étrangère, et je ne peux pas faire semblant de me mettre à sa place. Bernard Le Coq [qui joue le grand-père], je peux, mais ce que Rose traverse, c’est impossible. Au fond, ce n’est même pas un choix éthique, mais une incapacité. Rose devait rester un sujet, pas une petite chose fragile pour laquelle on s’inquiète.”

Il y a dans Tout va bien une manière très surprenante de travailler l’émotion, comme une matière brute, pleine de couches, d’endroits inatteignables, d’étonnements. Une hauteur de vue impressionnante face à un sujet aussi dur. Sara Giraudeau, qui connaissait Camille de Castelnau pour avoir joué Marina Loiseau dans Le Bureau des légendes (un beau personnage que la scénariste avait longuement exploré), incarne une mère évidemment bouleversée, mais surtout déphasée par ce qui arrive à sa fille. “Ce que j’ai tout de suite aimé, c’est l’intensité du rôle qui se mêle à beaucoup de pudeur. Il se passe plein de choses à l’intérieur de Marion, mais elle ne les exprime pas toutes. Nous devenons spectateurs de son intériorité.”

La maladie d’un enfant, sujet tabou

La maladie d’un·e enfant est un sujet au bord de l’indicible, “le pire cauchemar d’un parent”, selon Camille de Castelnau, “une de mes plus grandes peurs personnelles”, abonde Sara Giraudeau. Et pourtant, la série ne manque pas de moments arrachés à la terreur ou à la souffrance, empreints de bizarrerie et d’humour, de mystère aussi. Certain·es se réfugient dans le sexe, d’autres avalent leur tristesse jusqu’à la nier. “C’est beau à jouer, les personnages mystérieux, commente Sara Giraudeau. Marion avance avec une bulle de protection autour d’elle. J’ai pu y mettre ma mélancolie, ma nostalgie, ma solitude.”

“J’ai un goût pour la tragédie, je suis une vraie drama queen, et en même temps j’aime faire marrer les gens”

Dans le sixième épisode (sur huit), situé au moment des fêtes de fin d’année – le plus beau, avec les septième et huitième –, le spectre d’Arnaud Desplechin et de son Conte de Noël (2008) se déploie, non pas comme un modèle mais comme un écho, qui donne une idée des hauteurs atteintes par Tout va bien, cet état de grâce que la série touche quand les stupéfactions s’enchaînent.

“En lisant les scénarios, je me suis dit que je n’avais jamais vu un texte comme celui-ci, commente Virginie Efira, encore marquée et élevée par l’expérience. Camille arrive à placer dans un contexte tragique la trivialité de l’existence, avec une drôlerie, une complexité sur ce qui s’échange… Son regard voit tout : le détail et le tableau dans son ensemble.”

Enchaînant son troisième soda, Camille de Castelnau prend le compliment et assume ce point de vue d’autrice, alors même qu’il s’agit de sa première série. “J’ai un goût pour la tragédie, je suis une vraie drama queen, et en même temps j’aime faire marrer les gens. Le critère de sélection de mes amis, c’est qu’on rigole. Avec Tout va bien, il y avait une volonté de mélanger. C’est ce que j’appelle le réalisme.”

La vie et les relations humaines

“On peut avoir l’impression au départ qu’il ne se passe pas grand‑chose, note Sara Giraudeau. La peau paraît lisse, avec seulement de petites ecchymoses. Puis on avance et on découvre plein de vaisseaux souterrains, on perçoit tout ce qui s’organise sous cette peau et qui est universel.” Les surprises, alors, ne manquent pas. “Ici, tout est possible, même Chantal Goya devient métaphysique”, remarque en riant Virginie Efira. Une allusion à l’utilisation de la chanson du générique des Malheurs de Sophie, interprétée par la Française en 1979 et effectivement déchirante dans le contexte de Tout va bien. Quand tout devient possible, c’est que la vie devient le seul enjeu. “Ce sont des moments où tu te poses les questions que la religion se pose, même en tant qu’athée, explique Camille de Castelnau. Des questions existentielles qui sont aussi de grandes questions de scénario : pourquoi le malheur ?”

“Chacun est confronté à ses limites : un détail de l’existence, un amant imparfait… Certaines choses deviennent absurdes. Camille observe cela minutieusement, pour mieux voir la merde des choses”, explique Virginie Efira. Cela donne une clique de personnages azimutés, pris dans les rets d’une attente et d’une incertitude impossibles à dompter. À cet endroit précis, Tout va bien s’autorise une frontalité qui peut relever de la férocité, “toujours compensée par la tendresse”, avertissent Virginie Efira et Sara Giraudeau. “Je trouve que les relations humaines et notamment familiales sont parfois un peu trash, et c’était l’occasion de le montrer”, admet Camille de Castelnau.

C’est ainsi que Claire (Virginie Efira) peut être soûlée par sa belle-fille et le lui dire sans être présentée comme un monstre. “Une femme vraiment exaspérée par un enfant, on ne le voit pas très souvent, ce sujet est souvent édulcoré. Ce genre de situation ne révèle pas le meilleur de nous-mêmes, et je trouve cela assez drôle. Ce que j’aime, c’est voir ce qui déraille. Dans les crises, le seuil de tolérance est diminué, les personnages sont stressés, fatigués. Une série où tout le monde est sympa, ça n’aurait pas d’intérêt.”

Tout va bien de Camille de Castelnau, avec Virginie Efira, Nicole Garcia, Sara Giraudeau. Sur Disney+ le 15 novembre.



Source link : https://www.lesinrocks.com/series/comment-regarder-une-famille-confrontee-a-la-maladie-tout-va-bien-une-serie-bouleversante-598418-13-11-2023/

Author : Olivier Joyard

Publish date : 2023-11-13 19:00:00

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[Trailer] Arnaud des Pallières se plonge dans les archives pour “Journal d’Amérique”

[Trailer] Arnaud des Pallières se plonge dans les archives pour “Journal d’Amérique”



Journal d’Amérique prolonge directement deux films précédents d’Arnaud des Pallières : son court-métrage Diane Wellington en 2010 et son long, Poussières d’Amérique, en 2011. Pour ces trois films, le cinéaste s’est plongé dans les images mises à disposition par le site Prelinger Archives, qui propose une immense collection de films anonymes du début du cinéma jusqu’à l’avènement de la vidéo dans les années 1970. Journal d’Amérique se propose de piocher dans ces home movies, ces films publicitaires ou éducatifs pour composer un journal filmé, inspiré par les films de Jonas Mekas comme Walden.

La bande-annonce est à l’image de l’esthétique du film : des plans d’home movies se succèdent entrecoupés par des intertitres, à la manière du cinéma muet. Dans une interview présente dans le dossier de presse du film, le cinéaste revient sur ce choix fort : “Respectant trop ces images, la plupart du temps silencieuses, pour les instrumentaliser ou les forcer à parler, j’ai très tôt décidé de ne pas recourir à une voix off qui les aurait ventriloquées artificiellement. Préférant cet archaïsme cinématographique que sont les intertitres de films muets, respectueux du silence originel des plans.” Au lieu d’illustrer un propos, Journal d’Amérique se présente plutôt comme un montage poétique composé d’une multitude de fragments épars.

Le film sortira au cinéma le 22 novembre prochain.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/trailer-arnaud-des-pallieres-se-plonge-dans-les-archives-pour-journal-damerique-600439-13-11-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-11-13 17:55:15

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Les Femmes s’en mêlent 2023 : 5 artistes à ne pas manquer

Les Femmes s’en mêlent 2023 : 5 artistes à ne pas manquer



Les créations de nombreuses femmes musiciennes de divers âges et cultures seront honorées du 23 novembre au 8 décembre 2023 sur les scènes françaises. Au rendez-vous, puissance, sensualité, noirceur, surprise et fraîcheur. Le tout délivré par un seul et même festival qui, depuis plus de vingt-cinq ans, parvient avec audace à mettre la lumière sur une scène musicale indépendante élevée et sublimée par des femmes. 

Pour cette édition, le festival Les Femmes s’en mêlent ouvre les portes du Café de la Danse, de la Mécanique Ondulatoire et du Petit Bain à Paris, mais sera aussi à retrouver sur les scènes de la Sirène (La Rochelle), La Carène (Brest), La Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand) ou encore Le Metronum (Toulouse). Focus sur 5 artistes :

Gina Birch (The Raincoats)

Il arrive, par hasard ou non, que l’on ait la chance de retrouver un parfum ou une couleur d’enfance. Un souvenir précis que l’on a tant chéri qu’il nous semblait impossible de le voir resurgir tel quel. Et pourtant le revoilà triomphant. On pourrait appeler ce phénomène Gina Birch. Cette mirifique chanteuse et guitariste a, de 1977 à 1984, tenu les rênes du groupe mythique post-punk The Raincoats, et revient en 2023 avec son premier album solo I Play My Bass Loud. Une énergie intacte à savourer sur la scène de la Mécanique Ondulatoire (Paris) le 29 novembre. Et une interview à lire prochainement.

Blumi

Si les temps suspendus vous attirent, c’est au concert de Blumi qu’il vous faut vous rendre. Détentrice d’un nombre impressionnant de masters, Blumi joue aussi bien de la flûte basse ou traversière, du piano et de la guitare, ce qui donne naissance à des compositions complexes et abouties, qui se promènent entre deux EPs : I Know About You (2021) et There Is No End in Me (2022). Blumi vous portera, et si j’ose dire, vous envoûtera grâce à sa voix magique au Café de la danse (Paris), le 30 novembre prochain.

Silly Boy Blue

Des ruptures amoureuses, l’immense chagrin que l’on croit sans fin, et la solitude des insomnies. Vous voyez ? Silly Boy Blue les chante et les transforme avec une justesse et une poésie si réconfortantes que l’on aurait envie de s’enrouler dans le velours de sa voix, sublimée par une exquise production pop. Coup de chance, vous pourrez vous plonger dans son univers à deux reprises : le 23 novembre au Tétris (Le Havre), ainsi qu’à la Coopérative de Mai le 29 novembre.

En Attendant Ana

Quel plaisir de retrouver le groupe parisien, En Attendant Ana, le 1er décembre au Stereolux (Nantes) ! Le nom, donné en hommage à leur serveuse favorite (bien que souvent absente) d’un bar bruxellois, ne saurait détenir autre chose qu’un fabuleux groupe. Des morceaux, réunis en trois albums studio, illustrent leur étincelante pop lo-fi soutenue par une basse mélodieuse, une voix mêlant force et candeur, des rythmes ingénieux et des guitares étincelantes. À savourer !

RVG

C’est dans la banlieue de Melbourne que Romy, Reuben Bloxham, Isabele Wallace et Marc Nolte ont eu la fabuleuse idée de se réunir pour former RVG (Romy Vager Group). Ensemble, ils créent un élixir : un rock intense, sincère, sombre et mélancolique. Avec trois albums à leur actif, A Quality of Mercy, Feral et Brain Worms, RVG roule sa bosse à la recherche de mélodies inattendues et de poèmes tourmentés. À découvrir sur la scène du Krakatoa (Bordeaux) le 1er décembre.

Festival Les Femmes s’en mêlent, du 23 novembre au 8 décembre 2023. Plus d’informations disponibles ici.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/le-festival-les-femmes-sen-melent-est-de-retour-les-5-artistes-a-ne-pas-manquer-600491-13-11-2023/

Author : violette gauthier

Publish date : 2023-11-13 15:06:55

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Air en tournée : le duo jouera “Moon Safari” pour la première fois en live

Air en tournée : le duo jouera “Moon Safari” pour la première fois en live



Ils s’apprêtent à (re)décoller. Jean-Benoît et Nicolas Godin viennent d’annoncer une tournée européenne à l’occasion de l’anniversaire de leur tout premier album, Moon Safari. Celui-là même qui a propulsé ces deux compères, amis depuis le lycée, sur le devant de la scène électro-pop, vingt-cinq ans auparavant, y ajoutant des notes tantôt psychédéliques tantôt progressives. 

44 minutes d’exploration lunaire au succès immédiat. Moon Safari, vendu à 2,4 millions d’exemplaires  − avait été couronné de “disque de l’année” en 1998. Il sera joué, pour la première fois sur scène, entre février et mars 2024. Le duo versaillais installera ainsi ses synthés sur la scène de l’Olympia, le 7 mars prochain, pour une seule et unique date parisienne. Pour se procurer son billet, rendez-vous le jeudi 16 novembre, 10 heures, à cette adresse. Une soirée qui sera suivie d’une poignée d’étapes européennes parmi lesquelles Genève, Milan, Vienne, Anvers, Berlin, Amsterdam… et ponctuée d’un alunissage à Londres. 



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/air-en-tournee-le-duo-jouera-moon-safari-pour-la-premiere-fois-en-live-600542-13-11-2023/

Author : Louise Lucas

Publish date : 2023-11-13 16:50:14

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Sur Facebook, un message viral mais inutile pour protéger ses données

Sur Facebook, un message viral mais inutile pour protéger ses données



Ces derniers jours, des centaines d’utilisateurs·trices de Facebook ont posté sur leurs comptes un message qui empêcherait, par sa simple publication, le réseau social d’utiliser à son compte leurs informations personnelles. “Je n’autorise pas Facebook ni aucune entité associée à Facebook à utiliser mes photos, informations, messages ou publications, passés et futurs. Avec cette déclaration, j’avise Facebook qu’il est strictement interdit de divulguer, copier, distribuer ou prendre toute autre mesure contre moi sur la base de ce profil et/ou de son contenu. La violation de la vie privée peut être punie par la loi.”

La formule magique qui ne fonctionne pas

Trois phrases qui devraient, selon les attentes, mettre automatiquement à l’abri de toute exploitation nos données privées. Malgré sa viralité, ce message a rapidement été débunké comme étant tout à fait inutile. Sa large diffusion s’explique notamment par la mise à jour des conditions d’utilisation de Meta (à qui appartient Facebook), qui déploie un nouveau modèle payant et sans publicités.

L’initiative impose une nouvelle signature de la part de ses utilisateurs·trices, qui doivent valider la présence de publicités ciblées pour ne pas payer 9,99 euros par mois. Un vent de panique a ainsi soufflé sur les usager·ères de la plateforme, qui ont apparemment oublié avoir déjà autorisé Facebook à “héberger, utiliser, distribuer, modifier, exécuter, copier, représenter publiquement ou afficher publiquement, traduire et créer des œuvres dérivées de votre contenu” en signant les conditions générales d’utilisation.



Source link : https://www.lesinrocks.com/actu/sur-facebook-un-message-viral-mais-inutile-pour-proteger-ses-donnees-600453-13-11-2023/

Author : Jolan Maffi

Publish date : 2023-11-13 15:50:34

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