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Les Inrocks

Comment regarder une famille confrontée à la maladie : “Tout va bien”, une série bouleversante

Comment regarder une famille confrontée à la maladie : “Tout va bien”, une série bouleversante



“Je pensais que cette série n’existerait jamais.” Installée dans un café parisien devant un soda, Camille de Castelnau n’en revient pas. Malgré son CV de scénariste chevronnée, celle qui fut le bras droit d’Éric Rochant sur Le Bureau des légendes imaginait que le sujet de Tout va bien, la maladie grave d’une enfant et son impact sur sa famille, resterait sans suite dans le contexte normé de la fiction française. “C’est peut-être ce qu’Éric a pensé quand il m’a proposé de produire mon propre projet et que j’ai évoqué cette histoire, rigole aujourd’hui la quadra. J’avais trois mois pour imaginer une série d’auteur, c’était ma seule idée.”

Ce récit douloureux, le showrunner de la meilleure série d’espionnage made in France en connaissait déjà les contours. Camille de Castelnau a en effet traversé une épreuve avec ses proches alors qu’elle travaillait encore auprès de lui sur Le Bureau des légendes. Disney+ a ensuite accueilli l’idée avec enthousiasme, contrairement à certaines chaînes historiques. Mais le plus dur restait à faire.

“La petite affaire privée”

Comment trouver le bon angle pour aborder ce qui relève, selon l’expression frontale signée Gilles Deleuze, de la “petite affaire privée” – aussi majeure soit-elle ? “Je suis partie d’un désir de fiction, répond la créatrice. J’ai pensé aux séries sur des familles, genre que j’adore quand ce n’est pas une comédie ou un polar : Six Feet Under, Succession, Big Little Lies – sauf la partie criminelle. J’ai pensé aussi à Gilmore Girls d’Amy Sherman-Palladino, une grosse référence pour moi.” Il fallait ensuite tirer les fils d’un récit à entrées multiples, presque disséminé.

Tout va bien ne commence pas classiquement par l’annonce de la maladie, mais prend l’histoire en cours, quand Rose s’apprête à subir une greffe de moelle osseuse pour traiter la leucémie rare dont elle est atteinte. Elle a moins de 10 ans. Autour d’elle, sa tante Claire (Virginie Efira), sa mère Marion (Sara Giraudeau), sa grand-mère Anne (Nicole Garcia) et quelques hommes tout aussi sidérés (Bernard Le Coq, Aliocha Schneider, Mehdi Nebbou, notamment) tentent de donner du sens à ce qui n’en a aucun.

“J’ai mis de moi dans chaque personnage”

La série prend la mesure collective du drame et de ses résonances autour d’un pacte tacite, que décrit à sa manière Virginie Efira, dont c’est le premier vrai rôle dans une série depuis les années 2000 : “C’est toujours bien de partager les mêmes goûts que les gens avec qui on travaille. Avec cette série, nous avions un accord parfait sur le refus du pathos. Quand elle raconte son histoire, Camille ne suscite jamais l’apitoiement.”

L’intéressée poursuit : “Ce n’est pas mon journal intime qu’on est en train de regarder, et ce ne sont pas les membres de ma famille que l’on voit. J’ai mis de moi dans chaque personnage.” Elle pense à Claire, la tante, mais aussi au grand-père, en quête de sens à l’âge de 72 ans, à la grand-mère, en pleine promo de son livre. “L’idée n’était pas de raconter ma vie pour autant, mais de confronter les personnages à une crise, puis les révéler au regard de cette crise.”

“Confronter les personnages à une crise”

Tout va bien a été tournée en grande partie à l’Hôpital Robert-Debré à Paris, mais ne suit pas les codes des séries médicales. Elle travaille l’espace hospitalier autour de ce qui n’est pas forcément visible. En dehors de certains moments singuliers, Rose et les soins qu’elle reçoit ne figurent pas au centre de la narration. “Ce choix s’est imposé à moi, résume Camille de Castelnau.

C’est presque éthique. Chaque personnage contient quelque chose de moi sauf Rose. D’abord parce que c’est une enfant. J’ai beau en avoir été une il y a longtemps, l’enfance reste pour moi une pure altérité. Ensuite, c’est elle qui a été malade. Son expérience corporelle et psychique m’est étrangère, et je ne peux pas faire semblant de me mettre à sa place. Bernard Le Coq [qui joue le grand-père], je peux, mais ce que Rose traverse, c’est impossible. Au fond, ce n’est même pas un choix éthique, mais une incapacité. Rose devait rester un sujet, pas une petite chose fragile pour laquelle on s’inquiète.”

Il y a dans Tout va bien une manière très surprenante de travailler l’émotion, comme une matière brute, pleine de couches, d’endroits inatteignables, d’étonnements. Une hauteur de vue impressionnante face à un sujet aussi dur. Sara Giraudeau, qui connaissait Camille de Castelnau pour avoir joué Marina Loiseau dans Le Bureau des légendes (un beau personnage que la scénariste avait longuement exploré), incarne une mère évidemment bouleversée, mais surtout déphasée par ce qui arrive à sa fille. “Ce que j’ai tout de suite aimé, c’est l’intensité du rôle qui se mêle à beaucoup de pudeur. Il se passe plein de choses à l’intérieur de Marion, mais elle ne les exprime pas toutes. Nous devenons spectateurs de son intériorité.”

La maladie d’un enfant, sujet tabou

La maladie d’un·e enfant est un sujet au bord de l’indicible, “le pire cauchemar d’un parent”, selon Camille de Castelnau, “une de mes plus grandes peurs personnelles”, abonde Sara Giraudeau. Et pourtant, la série ne manque pas de moments arrachés à la terreur ou à la souffrance, empreints de bizarrerie et d’humour, de mystère aussi. Certain·es se réfugient dans le sexe, d’autres avalent leur tristesse jusqu’à la nier. “C’est beau à jouer, les personnages mystérieux, commente Sara Giraudeau. Marion avance avec une bulle de protection autour d’elle. J’ai pu y mettre ma mélancolie, ma nostalgie, ma solitude.”

“J’ai un goût pour la tragédie, je suis une vraie drama queen, et en même temps j’aime faire marrer les gens”

Dans le sixième épisode (sur huit), situé au moment des fêtes de fin d’année – le plus beau, avec les septième et huitième –, le spectre d’Arnaud Desplechin et de son Conte de Noël (2008) se déploie, non pas comme un modèle mais comme un écho, qui donne une idée des hauteurs atteintes par Tout va bien, cet état de grâce que la série touche quand les stupéfactions s’enchaînent.

“En lisant les scénarios, je me suis dit que je n’avais jamais vu un texte comme celui-ci, commente Virginie Efira, encore marquée et élevée par l’expérience. Camille arrive à placer dans un contexte tragique la trivialité de l’existence, avec une drôlerie, une complexité sur ce qui s’échange… Son regard voit tout : le détail et le tableau dans son ensemble.”

Enchaînant son troisième soda, Camille de Castelnau prend le compliment et assume ce point de vue d’autrice, alors même qu’il s’agit de sa première série. “J’ai un goût pour la tragédie, je suis une vraie drama queen, et en même temps j’aime faire marrer les gens. Le critère de sélection de mes amis, c’est qu’on rigole. Avec Tout va bien, il y avait une volonté de mélanger. C’est ce que j’appelle le réalisme.”

La vie et les relations humaines

“On peut avoir l’impression au départ qu’il ne se passe pas grand‑chose, note Sara Giraudeau. La peau paraît lisse, avec seulement de petites ecchymoses. Puis on avance et on découvre plein de vaisseaux souterrains, on perçoit tout ce qui s’organise sous cette peau et qui est universel.” Les surprises, alors, ne manquent pas. “Ici, tout est possible, même Chantal Goya devient métaphysique”, remarque en riant Virginie Efira. Une allusion à l’utilisation de la chanson du générique des Malheurs de Sophie, interprétée par la Française en 1979 et effectivement déchirante dans le contexte de Tout va bien. Quand tout devient possible, c’est que la vie devient le seul enjeu. “Ce sont des moments où tu te poses les questions que la religion se pose, même en tant qu’athée, explique Camille de Castelnau. Des questions existentielles qui sont aussi de grandes questions de scénario : pourquoi le malheur ?”

“Chacun est confronté à ses limites : un détail de l’existence, un amant imparfait… Certaines choses deviennent absurdes. Camille observe cela minutieusement, pour mieux voir la merde des choses”, explique Virginie Efira. Cela donne une clique de personnages azimutés, pris dans les rets d’une attente et d’une incertitude impossibles à dompter. À cet endroit précis, Tout va bien s’autorise une frontalité qui peut relever de la férocité, “toujours compensée par la tendresse”, avertissent Virginie Efira et Sara Giraudeau. “Je trouve que les relations humaines et notamment familiales sont parfois un peu trash, et c’était l’occasion de le montrer”, admet Camille de Castelnau.

C’est ainsi que Claire (Virginie Efira) peut être soûlée par sa belle-fille et le lui dire sans être présentée comme un monstre. “Une femme vraiment exaspérée par un enfant, on ne le voit pas très souvent, ce sujet est souvent édulcoré. Ce genre de situation ne révèle pas le meilleur de nous-mêmes, et je trouve cela assez drôle. Ce que j’aime, c’est voir ce qui déraille. Dans les crises, le seuil de tolérance est diminué, les personnages sont stressés, fatigués. Une série où tout le monde est sympa, ça n’aurait pas d’intérêt.”

Tout va bien de Camille de Castelnau, avec Virginie Efira, Nicole Garcia, Sara Giraudeau. Sur Disney+ le 15 novembre.



Source link : https://www.lesinrocks.com/series/comment-regarder-une-famille-confrontee-a-la-maladie-tout-va-bien-une-serie-bouleversante-598418-13-11-2023/

Author : Olivier Joyard

Publish date : 2023-11-13 19:00:00

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[Trailer] Arnaud des Pallières se plonge dans les archives pour “Journal d’Amérique”

[Trailer] Arnaud des Pallières se plonge dans les archives pour “Journal d’Amérique”



Journal d’Amérique prolonge directement deux films précédents d’Arnaud des Pallières : son court-métrage Diane Wellington en 2010 et son long, Poussières d’Amérique, en 2011. Pour ces trois films, le cinéaste s’est plongé dans les images mises à disposition par le site Prelinger Archives, qui propose une immense collection de films anonymes du début du cinéma jusqu’à l’avènement de la vidéo dans les années 1970. Journal d’Amérique se propose de piocher dans ces home movies, ces films publicitaires ou éducatifs pour composer un journal filmé, inspiré par les films de Jonas Mekas comme Walden.

La bande-annonce est à l’image de l’esthétique du film : des plans d’home movies se succèdent entrecoupés par des intertitres, à la manière du cinéma muet. Dans une interview présente dans le dossier de presse du film, le cinéaste revient sur ce choix fort : “Respectant trop ces images, la plupart du temps silencieuses, pour les instrumentaliser ou les forcer à parler, j’ai très tôt décidé de ne pas recourir à une voix off qui les aurait ventriloquées artificiellement. Préférant cet archaïsme cinématographique que sont les intertitres de films muets, respectueux du silence originel des plans.” Au lieu d’illustrer un propos, Journal d’Amérique se présente plutôt comme un montage poétique composé d’une multitude de fragments épars.

Le film sortira au cinéma le 22 novembre prochain.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/trailer-arnaud-des-pallieres-se-plonge-dans-les-archives-pour-journal-damerique-600439-13-11-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-11-13 17:55:15

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Les Femmes s’en mêlent 2023 : 5 artistes à ne pas manquer

Les Femmes s’en mêlent 2023 : 5 artistes à ne pas manquer



Les créations de nombreuses femmes musiciennes de divers âges et cultures seront honorées du 23 novembre au 8 décembre 2023 sur les scènes françaises. Au rendez-vous, puissance, sensualité, noirceur, surprise et fraîcheur. Le tout délivré par un seul et même festival qui, depuis plus de vingt-cinq ans, parvient avec audace à mettre la lumière sur une scène musicale indépendante élevée et sublimée par des femmes. 

Pour cette édition, le festival Les Femmes s’en mêlent ouvre les portes du Café de la Danse, de la Mécanique Ondulatoire et du Petit Bain à Paris, mais sera aussi à retrouver sur les scènes de la Sirène (La Rochelle), La Carène (Brest), La Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand) ou encore Le Metronum (Toulouse). Focus sur 5 artistes :

Gina Birch (The Raincoats)

Il arrive, par hasard ou non, que l’on ait la chance de retrouver un parfum ou une couleur d’enfance. Un souvenir précis que l’on a tant chéri qu’il nous semblait impossible de le voir resurgir tel quel. Et pourtant le revoilà triomphant. On pourrait appeler ce phénomène Gina Birch. Cette mirifique chanteuse et guitariste a, de 1977 à 1984, tenu les rênes du groupe mythique post-punk The Raincoats, et revient en 2023 avec son premier album solo I Play My Bass Loud. Une énergie intacte à savourer sur la scène de la Mécanique Ondulatoire (Paris) le 29 novembre. Et une interview à lire prochainement.

Blumi

Si les temps suspendus vous attirent, c’est au concert de Blumi qu’il vous faut vous rendre. Détentrice d’un nombre impressionnant de masters, Blumi joue aussi bien de la flûte basse ou traversière, du piano et de la guitare, ce qui donne naissance à des compositions complexes et abouties, qui se promènent entre deux EPs : I Know About You (2021) et There Is No End in Me (2022). Blumi vous portera, et si j’ose dire, vous envoûtera grâce à sa voix magique au Café de la danse (Paris), le 30 novembre prochain.

Silly Boy Blue

Des ruptures amoureuses, l’immense chagrin que l’on croit sans fin, et la solitude des insomnies. Vous voyez ? Silly Boy Blue les chante et les transforme avec une justesse et une poésie si réconfortantes que l’on aurait envie de s’enrouler dans le velours de sa voix, sublimée par une exquise production pop. Coup de chance, vous pourrez vous plonger dans son univers à deux reprises : le 23 novembre au Tétris (Le Havre), ainsi qu’à la Coopérative de Mai le 29 novembre.

En Attendant Ana

Quel plaisir de retrouver le groupe parisien, En Attendant Ana, le 1er décembre au Stereolux (Nantes) ! Le nom, donné en hommage à leur serveuse favorite (bien que souvent absente) d’un bar bruxellois, ne saurait détenir autre chose qu’un fabuleux groupe. Des morceaux, réunis en trois albums studio, illustrent leur étincelante pop lo-fi soutenue par une basse mélodieuse, une voix mêlant force et candeur, des rythmes ingénieux et des guitares étincelantes. À savourer !

RVG

C’est dans la banlieue de Melbourne que Romy, Reuben Bloxham, Isabele Wallace et Marc Nolte ont eu la fabuleuse idée de se réunir pour former RVG (Romy Vager Group). Ensemble, ils créent un élixir : un rock intense, sincère, sombre et mélancolique. Avec trois albums à leur actif, A Quality of Mercy, Feral et Brain Worms, RVG roule sa bosse à la recherche de mélodies inattendues et de poèmes tourmentés. À découvrir sur la scène du Krakatoa (Bordeaux) le 1er décembre.

Festival Les Femmes s’en mêlent, du 23 novembre au 8 décembre 2023. Plus d’informations disponibles ici.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/le-festival-les-femmes-sen-melent-est-de-retour-les-5-artistes-a-ne-pas-manquer-600491-13-11-2023/

Author : violette gauthier

Publish date : 2023-11-13 15:06:55

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Air en tournée : le duo jouera “Moon Safari” pour la première fois en live

Air en tournée : le duo jouera “Moon Safari” pour la première fois en live



Ils s’apprêtent à (re)décoller. Jean-Benoît et Nicolas Godin viennent d’annoncer une tournée européenne à l’occasion de l’anniversaire de leur tout premier album, Moon Safari. Celui-là même qui a propulsé ces deux compères, amis depuis le lycée, sur le devant de la scène électro-pop, vingt-cinq ans auparavant, y ajoutant des notes tantôt psychédéliques tantôt progressives. 

44 minutes d’exploration lunaire au succès immédiat. Moon Safari, vendu à 2,4 millions d’exemplaires  − avait été couronné de “disque de l’année” en 1998. Il sera joué, pour la première fois sur scène, entre février et mars 2024. Le duo versaillais installera ainsi ses synthés sur la scène de l’Olympia, le 7 mars prochain, pour une seule et unique date parisienne. Pour se procurer son billet, rendez-vous le jeudi 16 novembre, 10 heures, à cette adresse. Une soirée qui sera suivie d’une poignée d’étapes européennes parmi lesquelles Genève, Milan, Vienne, Anvers, Berlin, Amsterdam… et ponctuée d’un alunissage à Londres. 



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/air-en-tournee-le-duo-jouera-moon-safari-pour-la-premiere-fois-en-live-600542-13-11-2023/

Author : Louise Lucas

Publish date : 2023-11-13 16:50:14

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Sur Facebook, un message viral mais inutile pour protéger ses données

Sur Facebook, un message viral mais inutile pour protéger ses données



Ces derniers jours, des centaines d’utilisateurs·trices de Facebook ont posté sur leurs comptes un message qui empêcherait, par sa simple publication, le réseau social d’utiliser à son compte leurs informations personnelles. “Je n’autorise pas Facebook ni aucune entité associée à Facebook à utiliser mes photos, informations, messages ou publications, passés et futurs. Avec cette déclaration, j’avise Facebook qu’il est strictement interdit de divulguer, copier, distribuer ou prendre toute autre mesure contre moi sur la base de ce profil et/ou de son contenu. La violation de la vie privée peut être punie par la loi.”

La formule magique qui ne fonctionne pas

Trois phrases qui devraient, selon les attentes, mettre automatiquement à l’abri de toute exploitation nos données privées. Malgré sa viralité, ce message a rapidement été débunké comme étant tout à fait inutile. Sa large diffusion s’explique notamment par la mise à jour des conditions d’utilisation de Meta (à qui appartient Facebook), qui déploie un nouveau modèle payant et sans publicités.

L’initiative impose une nouvelle signature de la part de ses utilisateurs·trices, qui doivent valider la présence de publicités ciblées pour ne pas payer 9,99 euros par mois. Un vent de panique a ainsi soufflé sur les usager·ères de la plateforme, qui ont apparemment oublié avoir déjà autorisé Facebook à “héberger, utiliser, distribuer, modifier, exécuter, copier, représenter publiquement ou afficher publiquement, traduire et créer des œuvres dérivées de votre contenu” en signant les conditions générales d’utilisation.



Source link : https://www.lesinrocks.com/actu/sur-facebook-un-message-viral-mais-inutile-pour-proteger-ses-donnees-600453-13-11-2023/

Author : Jolan Maffi

Publish date : 2023-11-13 15:50:34

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The Smile annonce un nouvel album pour janvier : succombez au single “Wall of Eyes”

The Smile annonce un nouvel album pour janvier : succombez au single “Wall of Eyes”



Après la sortie du single Bending Hectic, voici venu Wall of Eyes : une sublime introspection de cinq minutes accompagnée d’un clip aux influences buñueliennes réalisé par Paul Thomas Anderson. C’est l’image d’un naufrage, celui d’un humain errant dans un univers trop grand, parmi une foule de regards et de mouvements.

Incolore bousculade

The Smile nous offre aujourd’hui une ballade subtile : un pattern à la guitare acoustique soutenu par des percussions discrètes de Tom Skinner, la voix planante de Thom Yorke élevée par les chœurs, les décomptes, qui se confondent aux claviers et harmonies de Jonny Greeenwood. Le clip, en noir et blanc, de Paul Thomas Anderson, met en scène Thom York bousculé par l’extérieur, façon de délicatement nous rappeler que l’hyperactivité du monde n’est que source d’errance : tout n’est qu’un perpétuel dialogue avec soi-même.

L’album Wall of Eyes, réalisé et mixé par Sam Petts-Davies, a été enregistré entre les mythiques studios Abbey Road et Oxford avec la participation du London Contemporary Orchestra pour les cordes. L’impatience règne avant de pouvoir découvrir les 8 titres de ce nouvel album le 26 janvier prochain. 

Wall of Eyes de The Smile. Sortie le 26 janvier 2024. Disponible en précommande ici, et les dates de tournées sont déjà annoncées.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/the-smile-annonce-un-nouvel-album-pour-janvier-succombez-au-single-wall-of-eyes-600517-13-11-2023/

Author : violette gauthier

Publish date : 2023-11-13 16:03:52

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Pitchfork Festival 2023 : on a exploré l’avant-garde

Pitchfork Festival 2023 : on a exploré l’avant-garde



Ponctuer un festival par l’avant-garde, voilà qui va de soi : c’est se tourner vers la nouveauté audacieuse, la découverte d’une flopée d’artistes niché·es dans l’antre de la sous-culture. Des musicien·nes dont l’univers s’est déployé sous nos yeux, dans une poignée de salles parisiennes choisies pour l’occasion. Ainsi, nous avons pérégriné, du XIe au XIIe, parcouru (une, deux, trois fois) la place de la Bastille – centre névralgique des festivités – pour rejoindre les différents concerts, définitivement prêt·es à se laisser happer par telle ou telle proposition.

Le temps de slalomer entre les festivaliers n’ayant pas pris les précautions d’usage en retirant leurs billets à 10 minutes de là, on pénètre au Café de la Danse le temps d’une bière et d’un concert de Jonah Yano, comparse de BadBadNotGood – et ça s’entend – pour démarrer idéalement les hostilités. Mais le véritable point de départ de notre Pitchfork Festival se situe à quelques encablures de là au Supersonic Records, salle adjacente de la maison-mère, pour assister au live des chouchous du magazine américain : Water From Your Eyes. Poseur ou introverti (c’est selon), le trio récemment signé chez Matador déploie un concert tendu et bruitiste (qui laisse quelques festivaliers sur le carreau). Avec le parlé-chanté distinctif de sa chanteuse Rachel Brown perçant sur des riffs stridents, Water From Your Eyes, c’est le son de la tension de celleux qui bandent les muscles et serrent les dents avant de pogoter.

New York City en plein Paris 

Retour à l’envoyeur. Lui s’est élancé sur scène face à un Café de la Danse au début clairsemé, qu’il n’a d’ailleurs pas tardé à retourner. À peine arrivé face à nous, The Dare s’est mû tout en rugissant, encerclé de ses boîtes à rythmes : une de part et d’autre. Il n’aura pas fallu attendre plus de deux morceaux pour que le public se densifie puis s’échauffe, quatre pour que Harisson Patrick Smith de son vrai nom fasse tomber la veste, cinq à peine pour qu’il lance un “Thank you for moving !” à l’intention d’une ribambelle de fougueux conquis·es – vingt ans à tout casser.

Car c’est là son cœur de cible, lui qui entend ranimer l’électroclash, faisant vibrer les cool kids de Manhattan au gré des soirées fiévreuses de Freakquencies – sa résidence de DJ – chaque jeudi soir. Un fragment pulsatile de ce qu’on imagine être le New York branché, ramené par son instigateur en plein Paris. Ainsi se déhanchaient des mirliflores à boucles d’oreilles (français, cette fois-ci), instagrammé·es par leurs comparses à l’acmé de leurs danses. Un clin d’œil à la volée, puis The Dare a achevé sa montée en tension en brandissant une cymbale qui s’était trouvée là. Une sacrée claque. 

Encore un peu sonné·es par ce que l’on venait d’entendre, on a foulé les trottoirs bondés de Bastille et ses terrasses pléthoriques en direction du Supersonic, pour d’autres New-Yorkaises dont on attendait beaucoup : Cumgirl8. Nécessité de jouer des coudes – malgré toute l’affection portée à cette salle, elle était visiblement trop étriquée pour contenir l’aura du quatuor – on est parvenus à se hisser à une place stratégique.

Avec ses faux airs de Siouxsie Sioux, la chanteuse principale et bassiste s’est aussitôt distinguée par sa prestance grisante et hypnotique. D’une voix parfois ingénue à la Wet Leg, mêlée à un sens de la subversion sauce Kathleen Hanna, Lida Fox et sa bande – Veronica Vilim, Avishag Cohen Rodrigues et Chase Lombardo – ont fait retentir un son corrosif aux contours parfois électroniques, sonnant le glas d’un post-punk trop souvent genré au masculin. Et par leurs danses lascives et clopes au bec, piétinées la bienséance tout autant que la loi Évin.

À la croisée des influences

Mais trêves de bavardages, on fonce directement dans le froid de Paris pour rejoindre, à quelques minutes de là, le concert de Kara Jackson, nouvelle voix sidérante du blues américain. Scotché·es par l’intimité qu’elle créée à travers ses folks songs, par le simple souffle qui s’échappe des enceintes, ou par sa voix qui se répand en échos, on se dit que, définitivement, le blues – notamment sur le bien nommé Dickhead Blues – n’est jamais aussi beau que lorsqu’il accepte d’être une langue vivante et de son temps. Moderne et atemporel.

Mais, avant de rejoindre le Supersonic, place-to-be du soir, on s’octroie un énième crochet sur la scène du Café de la Danse pour se faire les témoins du concert le plus délibérément fun de la soirée avec Tkay Maidza. Autrice d’un album de pop affranchie paru récemment, l’artiste australo-zimbabwéenne égrène rap, pop, R&B et musiques de clubs à un rythme effréné devant un public bien moins taiseux qu’à l’accoutumé. Un petit triomphe qui tient presque entièrement à la versatilité et à la personnalité irradiante de Tkay.

Dernière circonvolution du soir, donc, Le Supersonic, définitivement plus rempli et moite qu’auparavant. Entre le réputé poteau-obstructeur du lieu (dont les sévices sont d’ailleurs documentés, non sans humour sur les réseaux sociaux) et les dos couverts de cuir de grands gaillards, difficile de contempler le phénomène de nos yeux. On a d’abord aperçu d’abord sa chevelure bouclée, s’agitant au rythme frénétique du rock psyché qui retentissait puis, à force de quelques efforts, enfin vu Joe Love de tout son long, magnétique, affairé à sa guitare.

Sur scène, synthétiseurs et saxophone se conjuguaient à la perfection, insufflant une atmosphère définitivement brûlante – tempérée, heureusement, par des pluies de bière. Pogos obligent. Tandis que la foule sautait frénétiquement, et que des types qui ont déjà roulé leur bosse faisaient slamer des bacelles à l’énergie juvénile, s’est confirmée la proposition transgénérationnelle impulsée par les Londoniens. Lesquels disent d’ailleurs jouer “de la musique pour faire repousser [nos] cheveux”. Histoire d’inviter tout le monde, quel que soit l’état du cuir chevelu, à lâcher les chiens. Pari réussi.

Seconde soirée, entre surprises et attendus

S’il y avait bien une étape inéluctable de cette deuxième soirée d’avant-garde, c’était Bar Italia. Concert dont on a bien failli être privé·es, en atteste l’interminable queue qui se déployait (et cessait de s’allonger au gré des minutes) devant le Café de la Danse, alors que 20 h 30 se rapprochaient dangereusement. L’arrivée du trio londonien, on ne l’a pas vue de nos yeux, et les notes de leur premier morceau, c’est dans la ruelle bordant la salle qu’elles sont arrivées à nos oreilles. Une frustration vite dissipée, lorsqu’on a (enfin) pu accéder au lieu. Bondé, évidemment.

Réputés pour leur mutisme scénique, Nina Cristante, Sam Fenton et Jezmi Tarik Fehmi – accompagnés d’une bassiste et d’un batteur – étaient attendus au tournant. Côté public, il y avait là comme un parfum de défi : hurlements intempestifs entre les chansons (qui ont d’ailleurs arraché un sourire à Fehmi), sifflements et discussions à bâtons rompus à côté de nous, commentant les moindres gestes de l’un ou l’autre. Alors quand Punkt s’est achevé – morceau où Nina prononce un “I just want to lose control” prophétique – et qu’un effronté réclamait Jelsy, hélant à pleins poumons, elle a répondu : “Let’s see”. Fin d’un mythe ou récit du groupe qui tend à se réinventer ? Il y a même eu un “merci”.

Dans un autre espace-temps, on quitte l’attraction londonienne de notre soirée dominicale pour un autre chouchou de la rédaction. Ici pas besoin de se faufiler pour assister à la performance dépouillée de l’artiste originaire de Baltimore, Nourished By Time, qui ne s’est pas fait prier pour livrer l’une des prestations les plus marquantes de nos deux jours de pérégrinations. Mâchoire serrée (la Brigade des stups aurait certainement eu quelques questions), chant habité et loops minimales et désarticulées, il déploie, sur la scène de l’Atelier Basfroi, toute l’expérience mystico-DIY de son premier succès : l’album Erotic Probiotic 2. Une performance aussi chancelante, sur un fil, hantée et pourtant jamais pontifiante que ce dernier. Un miracle d’équilibre. 

Balade éternelle

En sortant de la salle, on était sans doute plus enclin·es à palabrer sur les performances auxquelles on venait d’assister, plutôt que d’enchaîner les concerts. Ceci étant, la programmation contenait un nom qui avait attisé notre curiosité : Lutalo. Direction alors Les Disquaires, scène feutrée et intimiste où l’artiste se produisait. Aux côtés d’une bassiste et d’un batteur – dont les épaules légèrement rentrées disaient la timidité –, c’est guitare électrique en mains que Lutalo s’est aventuré face à nous, balayant du regard un premier rang aussi enthousiaste qu’enivré. Allures d’indie kids avec leurs docs aux pieds et t-shirts rayés, les trois Minnésotains ont déployé un folk-rock léché, exécuté avec une pudeur propice. Et achevé de faire de la chaleur ambiante un éther lénifiant.

Mais, dans l’éventail de choix qui s’offrait à nous pour clôturer cette nouvelle édition du Pitchfork Avant-Garde, on s’en est remis au destin. Pas foncièrement attiré·es par la musique de Dumb Buoys Fishing Club, on donne sa chance au produit sur la scène du Pop Up du Label. Avec la certitude de ne jamais y revenir, on goûte pourtant l’épiphanie de ce concert aussi surprenant que réjouissant porté notamment par un sosie de Mac DeMarco aux airs de Matthew McConaughey qui se révèle à nous en chanteur R&B d’obédience nineties et visiblement fan des Neptunes et de N.E.R.D.  Un triomphe inattendu au goût de plaisir interdit dont l’euphorie nous amène sans heurts à la fin de nos pérégrinations annuelles du XIe arrondissement, les yeux encore écarquillés par l’absurdité de cette ultime bravade.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/pitchfork-festival-2023-on-a-explore-lavant-garde-600391-13-11-2023/

Author : Louise Lucas

Publish date : 2023-11-13 13:57:29

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Alex Ayed, artiste, installe son atelier en pleine mer

Alex Ayed, artiste, installe son atelier en pleine mer



C’est un lieu commun un peu précieux et surtout éventé chez la plupart des artistes : “vit et travaille entre”. Comme si l’artiste, forcément, répondait à cette taxonomie d’usage, celle d’un romantisme perpétué à travers les siècles pour aujourd’hui surtout servir de cache-sexe à une précarité que personne ne veut voir.

Les cas sont rares où cette posture d’un nomadisme élu comme posture poétique, comme manifeste d’une liberté conquise aux forces asséchantes de la vie néolibérale, se confirme. Qu’elle soit tenue dans la distance, filée au travers des pièces, séries et expositions successive, et qu’elle s’incarne enfin dans une œuvre qui s’écrit et se lit dans la durée.

C’est le cas, et c’est presque un hapax, chez Alex Ayed. En 2016, l’artiste franco-tunisien diplômé des Beaux-Arts réalisait sa première exposition solo à la galerie Balice Hertling, alors sise à Belleville. Certain·es s’en souviennent peut-être : un souffle chaud, venu du désert, avait ramené une poignée de sable orange.

Du désert à la mer, histoires d’infinis

L’artiste, alors, avait posé le décor avec un simple sac de sport, qui avait servi à transporter le sable du désert. Non loin, un caméléon mort montait la garde sur un savon à l’huile d’olive. Comme les axiomes d’un conte oublié.

Comme les prémisses également d’une carrière à venir, passée à toujours s’en aller voguer ailleurs, en prenant soin de semer derrière soi les objets, personnages et cartes à moitié effacées de récits à inventer chacun et chacune, en l’absence de l’artiste déjà reparti dans son périple solitaire.

Au désert aura succédé la mer. Deux espaces, comme l’empreinte en négatif l’un de l’autre, que l’on tend à fabuler éternels. Deux espaces, pourtant, que l’ère contemporaine a récemment commencé à répertorier, mesurer, quantifier : topographies de l’inquiétude climatique.

À force de vouloir les contenir, ces lieux ont fini par perdre leur potentiel d’engloutissement. On ne s’y perd plus, on ne s’y sent plus submergé par l’immensité qui dépasse l’entendement et déborde l’individu. Sauf à venir consciemment réveiller et ranimer les mythes enfouis, passés, futurs, potentiels.

Des toiles et des voiles

Alex Ayed s’y attèle depuis trois ans déjà. Pour sa deuxième exposition en 2020-2021, à la galerie Balice Hertling toujours, il semait les premiers indices d’un souffle océanique. On y voyait apparaître les premières toiles réalisées à partir de voiles montées sur châssis, élimées par les vents et battues par la pluie.

Cet automne, l’artiste bénéficie de trois expositions conjointes. “Letters from Kattegat”, à la même galerie, met en lumière une série de nouvelles toiles murales, réalisées selon le même principe. Celles-ci ponctuent les deux étages de la galerie, chacune ouvrant sur une cartographie potentielle.

À partir d’elles, on imagine une navigation à vue, selon le principe de la dérive situationniste peut-être, à ceci près que chez ces derniers, il s’agissait de prendre la carte d’une ville donnée pour en arpenter une autre. Un fragment de voile, après tout, pourrait tout aussi bien servir à se repérer là où nulles rues ni routes ne prédéfinissent un cadastre. Entre elles, et comme à l’habitude d’Alex Ayed, prennent place d’autre éléments : une mouette – ou peut-être le goéland baudelairien ? –, une carte tâchée d’huile d’olive.

Pendant la semaine de la foire Paris + par Art Basel et dans le contexte de son hors-les murs, l’artiste installait un pigeonnier confectionné de bois d’olivier, argile et paille recouvert de chaux, manière par cette architecture traditionnelle d’offrir un répit en plein jardin des tuileries aux messagers volants.

“Vit et travaille en mer”

Simultanément à l’exposition à la galerie, une deuxième exposition reste visible jusqu’à début février à la Fondation Louis Vuitton. Dans l’espace réservé à la jeune création et au programme “Open Space” de la galerie 8, Alex Ayed présente la première partie de son Farewell Project [projet d’adieu].

Le jour du vernissage à la galerie, l’artiste avait en effet déjà mis les voiles. Il était parti à bord du bateau qu’il avait rénové, mettant à profit les années passées pour apprendre la navigation. Objectif : un tour du monde, au gré de ses expositions à venir. Et en attendant, à la fondation, la matière d’une œuvre évolutive.

L’artiste a en effet installé dans l’espace d’exposition une série de ready-made aux murs, mais surtout une antenne principale au centre. Celle-ci, équipée d’écrans, sera le lien entre l’artiste et les spectateur·ices : au jour le jour, il enverra des poèmes, observations d’un carnet de bord, sons et autres enregistrements.

On doit à la correspondance du psychanalyste Sigmund Freud avec l’écrivain Romain Rolland d’avoir, il y a un siècle, évoqué la notion d’un “sentiment océanique”. À savoir, le sentiment décrit comme un élan appartenant à l’humain primitif ou du moins prémoderne, souvent extra-occidental – cartésianianisme oblige – décrivant le sentiment de confusion et d’unité avec l’univers.

Une impression fusionnelle, spontanée, qui pourtant se prête ici, et par l’entremise du travail de l’artiste, également à des prolongements politiques : quelque chose comme une reconquête vernaculaire des techniques de survie, et de l’horizon malgré la pollution visuelle. D’ailleurs, certain·es l’auront peut-être remarqué : depuis, la biographie de l’artiste indique “vit et travaille en mer”.

Alex Ayed. Letters from Kattegat, jusqu’au 18 novembre à la galerie Balice Hertling et Alex Ayed : Farewell (Open Space #12) jusqu’au 19 février à la Fondation Louis Vuitton à Paris

Alex Ayed “Untitled (Sail LXV)” 2023 © Holly Fogg-Courtesy de l’artiste et Balice Hertling Paris



Source link : https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/alex-ayed-artiste-installe-son-atelier-en-pleine-mer-600384-13-11-2023/

Author : Ingrid Luquet-Gad

Publish date : 2023-11-13 14:42:49

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Madonna, show grandiose et légère déception à Paris

Madonna, show grandiose et légère déception à Paris



On aurait bien aimé aimer. C’est-à-dire qu’on y allait dans de bonnes dispositions, avec l’excitation réelle de découvrir le Celebration Tour de Madonna à l’Accor Arena, soit le condensé de tous ses plus grands tubes, le résumé fiévreux de sa carrière dont on pourrait prendre pour lancement l’année 1982 et le single Everybody, même si en 1978 elle débarquait à New York pour devenir danseuse, y passait un casting pour Patrick Hernandez (Born to be Alive, pour rappel) et s’envolait en tournée européenne à ses côtés. Bref, l’idée de passer de la Danceteria du New York fin 1970 début 1980 à la période Mirwais en embrassant le bustier conique de Gaultier et l’influence du voguing, tout cela nous plaisait.

Vous nous voyez venir, l’enthousiasme fit légèrement pschiiiit. Pour commencer, il y eut près d’1h40 de retard pour des “raisons techniques”. Bon soit passons, ça peut arriver à tout le monde. Déboule enfin Bob the Drag Queen en maîtresse de cérémonie, sous les traits de Marie-Antoinette, chargée de lancer un show aux allures de gros, mais alors très, très gros gâteau à la crème pâtissière avec des fruits confits et alcoolisés. Déboule Madonna en mode madonne avec une auréole, drapée dans une longue robe noire, pour Nothing Really Matters, le début d’une sorte de vaste comédie musicale.

Queen of pop

Tout n’est pas à jeter, loin de là. Il y a de beaux passages dans ce Celebration Tour grandiose aux multiples écrans et catwalks dans le public. Il y a, notamment, la capacité de Madonna à asseoir la dimension méta de ce type de rétrospective nostalgique. Comme elle jouait des codes de genres – amenant Camille Paglia à la défendre dans les colonnes du New York Times début 1990 contre un autre pan féministe lui reprochant son auto-réification –, Madonna joue désormais avec sa propre mythologie. Elle donne ainsi vie à des doubles qui l’accompagnent tout au long du show : la Madonna qui déboulait à New York, puis celle de Like a Virgin, puis celle qui mimait la masturbation lors du Blonde Ambition Tour. Madonna a démultiplié les personnages, le raconte et réaffirme ainsi son statut de Queen of Pop que personne ne pourra plus lui enlever.

Loin d’une vision essentialiste de l’artiste féminine qui devrait placer le naturel – souvent confondu avec “la vérité” – au cœur de son projet artistique, Madonna enfonce le clou du travestissement, du fake, du changement, de la fluidité… bref de l’auto-détermination, l’auto-création, l’auto-célébration. Dans un grand moment du spectacle, la voici qui diffuse sur les multiples écrans un résumé accéléré de sa carrière à coups de photos, d’extraits d’interviews et de clips, de commentaires sur sa personne (par Beyoncé, notamment), d’extraits d’articles de presse, de reportages… Voilà, ce fut ça Madonna, la reine du scandale, qui clôt cette séquence en expliquant que son plus grand outrage est certainement celui d’être restée là, en place, de ne pas s’être éclipsée l’âge aidant.

Prise de parole

L’autre grand moment la voit naviguer dans les airs dans une nacelle de verre, chantant Live to Tell, alors que des panneaux diffusent des photos d’artistes morts du Sida : Keith Haring, Robert Mapplethorpe…- avant de laisser place à des photos d’anonymes. Des téléphones s’allument, Bercy se fait silencieux.

Que retenir d’autre ? Bien sûr, il y eut les retentissants La Isla Bonita, Ray of Light, Don’t Tell Me… Mais tout est bouffé par une dévotion aux “tableaux” scéniques. Des moines, une bande de faux punks cherchant à rentrer en boîte – et Basquiat se faisant recaler –, des boxeurs sur des rings, un combat entre des hommes enturbannés façon Dune et Madonna en reine orientale voilée… On ne comprend pas tout, et le manque de fluidité dans l’enchaînement des tableaux et des morceaux est flagrant. Le résultat est très poussif. Même la séquence de voguing où Madonna recrée un catwalk et attribue des 10 à celles qui enchaînent les mouvements – sa fille Estere comprise – fait un flop. Alors oui, elle cherche le contact, vraiment. Notamment en empoignant sa guitare pour reprendre I Will Survive… trop brièvement.

Elle prendra la parole à plusieurs reprises, et longuement. Une première fois pour raconter ses débuts à New York, combien elle repense à celle qu’elle fut à cette époqu, combien elle n’en revient pas du chemin parcouru. Une deuxième fois pour raconter avoir frôlé la mort et passé des jours sous oxygène à l’hôpital, mais avoir été sauvée par l’amour de ses enfants – qui l’accompagnent sur scène, l’une au piano, une autre au voguing, un troisième au solo de guitare électrique. “Je me sens comme Wonder Woman, je peux tout surmonter”, s’exclame-t-elle.

On la sent tout de même fragile, icône ayant vu la mort en face, ayant peut-être perçu que le grand divertissement ne pouvait sauver la chair, mais tout au plus assurer un semblant d’immortalité, les IA créant désormais la vie post-mortem. Plus le show avance, plus le rythme cahote, comme si elle jouait la montre, cherchant à en dire le plus possible en deux heures, nous entraînant soudainement dans un mash-up étrange de Billie Jean et Like a Virgin avec la silhouette de Michael Jackson et la sienne dansant en ombres chinoises, cherchant à nous éblouir à coups de chorégraphies, de déguisements, de performances, quitte à en oublier ce pour quoi nous étions aussi et surtout venu·es : ses chansons. Reste une forme d’auto-immortalisation fascinante, l’histoire d’une artiste qui n’aura eu de cesse de se bousculer.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/madonna-show-grandiose-et-legere-deception-a-paris-600419-13-11-2023/

Author : caroleboinet

Publish date : 2023-11-13 11:26:31

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Timothée Chalamet célèbre la fin de la grève au Saturday Night Live

Timothée Chalamet célèbre la fin de la grève au Saturday Night Live



Émission iconique depuis près de cinquante ans aux États-Unis, le Saturday Night Live (SNL pour les intimes) accueille souvent les célébrités du monde de la culture pour faire la promotion de leurs œuvres à venir. La grève ayant interdit aux acteur·rices de parler de leurs films durant plusieurs mois, la fin de cette protestation a ainsi permis à Timothée Chalamet de se prêter à l’exercice du SNL.

Et l’acteur franco-américain a de nombreux projets à présenter : Wonka qui sortira le 13 décembre au cinéma, dans lequel il joue le célèbre chocolatier, mais aussi Dune Partie 2, prévu pour le 13 mars 2024 suite à un premier report… mais aussi une pub pour Chanel tournée par Martin Scorsese, dont on ne sait la date de sortie pour le moment.

L’IA, Kylie et Troye Sivan

La promotion du film Wonka a été entrecoupée de nombreuses interventions et gags, comme le veut la tradition de l’émission : en reprenant la chanson Pure Imagination (du film Charlie et la chocolaterie datant de 1971), Chalamet a changé les paroles pour fêter la fin de la grève, et inviter l’audience dans “un monde d’auto-promotion éhontée”…

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Parmi les autres moments forts : une parodie de Troye Sivan, une blague sur le danger de l’IA dans le cinéma (l’un des points les plus sensibles parmi les négociations entre acteur·rices et studios). Parmi les personnalités présentes à l’after-party officiel du SNL, la présence de Kylie Jenner s’est faite remarquer, et continue d’alimenter la presse people pour la relation qu’elle entretient avec Timothée Chalamet.

L’acteur, ravi de pouvoir désormais parler d’autre chose que de sa pub pour le parfum Chanel, tournera bientôt dans un nouveau biopic sur Bob Dylan, dans lequel il interprétera le rôle principal.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/timothee-chalamet-a-celebre-la-fin-de-la-greve-dans-son-saturday-night-live-600485-13-11-2023/

Author : Nicolas Moreno

Publish date : 2023-11-13 14:10:43

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L’autrice palestinienne Ahed Tamimi arrêtée par les autorités israéliennes

L’autrice palestinienne Ahed Tamimi arrêtée par les autorités israéliennes



L’icône de la cause palestinienne et coautrice du roman Ils m’ont appelée Lionne : le combat d’une fille palestinienne pour la liberté, Ahed Tamimi, a été arrêtée ce lundi 6 novembre en Cisjordanie par les forces israéliennes. D’après la BBC, les autorités l’accusent d’inciter à la violence et aux actes terroristes sur ses réseaux sociaux. L’autrice aurait écrit sur Instagram “boire le sang” et “manger le crâne” des colons.

Symbole de la résistance palestinienne

Sa mère dénonce quant à elle des piratages et des faux comptes : “Elle n’a pas écrit ça, ce profil Instagram ne lui appartient pas. Il existe des dizaines de comptes à son nom sur les réseaux sociaux, créés par des gens que nous ne connaissons pas” déclare-t-elle au Monde. Le compte où auraient été postés ces propos n’est plus accessible et le lieu dans lequel elle est actuellement détenue reste inconnu. Des associations de défense des écrivains, dont PEN International appellent Israël a révéler la localisation de la détenue et à la libérer “immédiatement et sans condition, tout en mettant fin à la pratique de détentions arbitraires des Palestiniens”.

En 2018, l’autrice avait déjà été condamnée à huit mois d’emprisonnement après avoir frappé deux soldats israéliens. Elle était alors devenue l’un des visages de la résistance palestinienne. Le cinéaste israélien Nadav Lapid lui avait même dédié un film en 2021, Le Genou d’Ahed, prix du Jury à Cannes cette même année.



Source link : https://www.lesinrocks.com/actu/lautrice-palestinienne-ahed-tamimi-arretee-par-les-autorites-israeliennes-600429-13-11-2023/

Author : Jolan Maffi

Publish date : 2023-11-13 11:33:12

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Grammy Awards 2024 : voici les nominés 

Grammy Awards 2024 : voici les nominés 



Cap sur 2024, quand se tiendra, comme chaque année, la cérémonie des Grammys. La soirée se déroulera le 4 février à la Crypto.com Arena de Los Angeles, et durant laquelle une poignée d’artistes se verront récompensé·es pour leur chanson, album ou performance. Avec trois nouvelles catégories ajoutées pour cette 66e édition – meilleur album de jazz alternatif, meilleur enregistrement de dance-pop, meilleure performance musicale africaine – ce sont pas moins de quatre-vingt-quatorze prix qui seront remis. 

Côté rock & musique alternative

Pour le prix du meilleur album rock, sont en lice : Foo Fighters avec But Here We Are, Starcatcher de Greta Van Fleet, les 72 Seasons de Metallica, mais aussi This Is Why de Paramore et enfin le brûlant In Times New Roman… de Queens of the Stone Age. Quant à la meilleure chanson, concourent : Boygenius avec Not Strong Enough, Foo Fighters et leur Rescued, Ballad of a Homeschooled Girl d’Olivia Rodrigo, Emotion Sickness de Queens of the Stone Age et enfin, Angry des Rolling Stones.

Un album de musique alternative sera aussi récompensé, parmi The Car d’Arctic Monkeys, The Record de Boygenius, Cracker Island de Gorillaz, Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd de Lana Del Rey et I Inside the Old Year Dying de PJ Harvey. 

Album et chanson de l’année

Le meilleur album de l’année sera l’un des suivants : The Record de Boygenius, The Age of Pleasure de Janelle Monáe, World Music Radio de Jon Batiste, Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd de Lana Del Rey, Endless Summer Vacation de Miley Cyrus, Guts d’Olivia Rodrigo, le SOS de SZA et Midnights de Taylor Swift.

Pour ce qui est de la meilleure chanson, se disputent What Was I Made For ? de Billie Eilish  – titre composé pour le film Barbie  –, Dance the Night de Dua Lipa, Butterfly de Jon Batiste,  A&W de Lana Del Rey, Flowers de Miley Cyrus, Vampire d’Olivia Rodrigo, Taylor Swift et son Anti-Hero et enfin : Kill Bill de SZA. Laquelle, avec ses sept nominations au compteur, semble se distinguer pour cette édition.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/grammy-awards-2024-voici-les-nomines-600431-13-11-2023/

Author : Louise Lucas

Publish date : 2023-11-13 11:52:42

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Atteint de démence, Hou Hsiao-hsien se retire du cinéma

Atteint de démence, Hou Hsiao-hsien se retire du cinéma



Cette triste nouvelle a d’abord été annoncée par l’écrivain et critique Tony Rayns lors de la projection d’Un temps pour vivre, un temps pour mourir au Garden Cinema de Londres, ce 23 octobre. Atteint de démence, Hou Hsiao-hsien est contraint de se retirer du cinéma et ne pourra pas réaliser son dernier projet, Shulan River, sur lequel il travaillait depuis longtemps.

IndieWire a par la suite confirmé l’information auprès d’une source proche du cinéaste et du conservateur du Garden Cinema, George Crosthwait, qui a déclaré que le réalisateur taïwanais, âgé de 76 ans, “ne travaillera certainement plus jamais”. Bien que Hou Hsiao-hsien et sa famille n’ont fait aucune déclaration publique, le média américain rapporte que le bureau du cinéaste à Taipei était fermé depuis quelques temps et que son personnel avait été licencié, dont son bras droit, Chang Chuti.

The Assassin, qui avait remporté le prix de la mise en scène au Festival de Cannes de 2015, sera donc le dernier film du cinéaste. Il sera également crédité en tant que producteur sur Be with Me, le premier film de sa directrice artistique, Huang Wen-ying, avec qui il collabore depuis Good Men, Good Women (1995). Hou Hsiao-hsien, que la critique surnommait HHH, est l’auteur d’une oeuvre immense.

Une figure de proue de la Nouvelle Vague taïwanaise

Figure de proue de la Nouvelle Vague taïwanaise aux côtés d’Edward Yang dans les années 1980, il entre dans le monde du cinéma en réalisant des films commerciaux assez impersonnels, comme les comédies légères Cute Girl ou L’Herbe verte de chez nous.

Mais sa filmographie débute surtout avec le très beau Les Garçons de Fengkuei sorti en 1983. Débute alors une série de films largement autobiographiques parmi lesquels Poussières dans le vent en 1986 et surtout son premier chef-d’oeuvre, Un temps pour vivre, un temps pour mourir, en 1985. HHH se démarque déjà par sa manière de sculpter le temps en de longs plans-séquences, qui débordent largement de leurs fonctions narratives pour saisir au plus près les tiraillements et la mélancolie de la jeunesse taïwanaise.

Avec La Cité des douleurs en 1989, HHH s’éloigne de l’autobiographie pour peindre des fresques historiques plus amples. Le film compose avec Le Maître des Marionnettes et Good Men, Good Women une trilogie historique à travers laquelle se reflètent les bouleversements politiques qui touchent Taïwan au XXème siècle. HHH devient alors une figure importante du cinéma mondial ; en France, les Cahiers du Cinéma participent activement à sa reconnaissance, et notamment Olivier Assayas qui lui consacre un documentaire en 1997.

À la fin des années 1990, le cinéaste radicalise ses parti-pris formels et s’éloigne encore un peu plus de la narration traditionnelle avec des films comme Goodbye South, Goodbye, son vénéneux Les Fleurs de Shanghai ou encore son diamant Millennium Mambo en 2001, l’un des premiers chef-d’oeuvres du XXIème siècle.



Source link : https://www.lesinrocks.com/cinema/atteint-de-demence-hou-hsiao-hsien-se-retire-du-cinema-599029-25-10-2023/

Author : Robin Vaz

Publish date : 2023-10-25 09:44:56

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Jacques en plein syndrome de Stendhal au Louvre dans le clip d’“Absolve”

Jacques en plein syndrome de Stendhal au Louvre dans le clip d’“Absolve”



Plus d’un an an après son premier album L’importance du vide et toujours paré de sa tonsure signature, Jacques dévoile son premier morceau et clip de l’année avec Absolve, titre progressif à l’harmonie dense dont il a le secret. Pour l’occasion, l’artiste a eu l’opportunité de réaliser le clip au musée du Louvre pour un résultat hallucinant, où il s’embarque dans un voyage émotionnel puissant et résolument mystique à travers quelques unes des plus belles œuvres de la collection. Pour être tout à fait exact, Jacques est victime d’une expérience du syndrome de Stendhal à la beauté plastique folle.

Trop d’émotion !

Une expérience hors du commun qu’il décrit ainsi sur Instagram : “En 2015, dans mes interviews, je prétendais faire de la ‘musique transversale’ sans vraiment savoir de quoi il s’agissait, d’ailleurs c’est pour ça que j’ai arrêté d’en parler. Mercredi, c’est la sortie du clip d’Absolve, que j’ai fait en collaboration avec Paul Trillo au musée du Louvre. Croyez-le ou non, c’est en faisant ce projet que j’ai enfin capté ce que j’entendais par musique transversale.” Croyez-le ou non, c’est aussi en découvrant ce visuel que l’on comprend pleinement la démarche de Jacques de faire de la musique transversale.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/jacques-en-plein-syndrome-de-stendhal-au-louvre-dans-le-clip-dabsolve-599033-25-10-2023/

Author : simondasilva

Publish date : 2023-10-25 09:48:15

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Neige Sinno toujours en lice pour le prix Femina

Neige Sinno toujours en lice pour le prix Femina



Neige Sinno, à qui nous venons de décerner le prix Les Inrockuptibles, reste parmi les favoris du prix Femina pour Triste tigre (POL). Les trois autres finalistes sont Pierric Bailly pour La Foudre (POL), Guy Boley pour À ma sœur et unique (Grasset), Agnès Mathieu-Daudé avec Marchande de sable (Flammarion). Nous saurons aujourd’hui à 13 heures, avec la publication de leur shortlist, si Neige Sinno restera parmi les finalistes du prix Goncourt, qui sera lui remis le lendemain du Femina, le 7 novembre 2023.

La sélection finale des romans français pour le prix Femina 2023 :

Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle – L’Iconoclaste

Pierric Bailly, La Foudre – P.O.L

Guy Boley, À ma sœur et unique – Grasset

Agnès Mathieu-Daudé, Marchands de sable – Flammarion

Neige Sinno, Triste tigre – P.O.L

La sélection finale des romans étrangers pour le prix Femina 2023 :

Louise Erdrich, La Sentence – Albin Michel (traduit de l’américain par Sarah Gurcel)

Lidia Jorge, Misericordia – Métailié (traduit du portugais par Elisabeth Monteiro Rodrigues)

Han Kang, Impossibles adieux – Grasset (traduit du coréen par Kyungran Choi et Pierre Bisiou)

Maggie O’Farrell, Le Portrait de mariage – Belfond (traduit de l’irlandais par Sarah Tardy)

Robert Seethaler, Le Café sans nom – Sabine Wespieser (traduit de l’autrichien par Elisabeth Landes et Herbert Wolf)

La sélection finale des essais pour le prix Femina 2023 :

Négar Djavadi, La Dernière Place – Stock

Hugo Micheron, La Colère et l’Oubli – Gallimard

Nathalie Piegay, 3 Nanas. Saint Phalle, Bourgeois, Messager – Seuil

Perrine Simon-Nahum, Sagesse du politique – L’Observatoire

Marion Van Renterghem, Le Piège Nord Stream – Les Arènes

Joëlle Zask, Se tenir quelque part sur la Terre – Premier parallèle



Source link : https://www.lesinrocks.com/livres/neige-sinno-toujours-en-lice-pour-le-prix-femina-599072-25-10-2023/

Author : Nelly Kaprièlian

Publish date : 2023-10-25 09:55:37

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