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Les Inrocks

“Lovesongs” du Belge Loverman : un grand disque hivernal pour âmes sensibles

“Lovesongs” du Belge Loverman : un grand disque hivernal pour âmes sensibles



Loverman est le projet solo de James de Graef, ancien membre du groupe synthrock Shht. Pour ce premier album, le Bruxellois se met à nu en toute simplicité : une guitare, des arrangements de cordes impeccables et une voix grave, profonde. Une voix qui ne demandait qu’à être entendue par le plus grand nombre : à 8 ans déjà, le jeune James de Graef prêtait sa voix à Nemo, le célèbre poisson-clown dans la version flamande du classique de Disney, avant ce changement total d’univers pour son entrée dans l’âge d’homme.
D’une beauté crépusculaire, le dénuement poétique de ces onze titres (soutenus par quelques chœurs tristes) évoque Nick Drake, Leonard Cohen, mais aussi évidemment Nick Cave, auquel il emprunte son nom de scène inspiré d’un titre de l’album Let Love In. Ce superbe premier disque fait la part belle aux mélodies intimistes, le genre de morceaux qui nous entraînent à travers la nuit vers la première enseigne au néon d’un bar pour y épancher notre trop-plein d’émotions.
“Le chagrin d’amour est le point de départ de l’album”
Porté par une voix caverneuse et envoûtante, dans la lignée de celles de Leonard Cohen ou de Stuart A. Staples (Tindersticks), ce disque explore les tréfonds du cœur de son auteur, ses cicatrices et ses espérances. L’artiste confie d’ailleurs : “Le chagrin d’amour est le point de départ de l’album, mais ce dernier capture tout autant la joie et l’énergie que l’on ressent en communiant avec ses proches et ses amis dans un environnement extatique. Cette tendresse crée des moments d’une réelle beauté.”
Les quelques chanceux·ses ayant pu voir le chanteur sur scène sont déjà au courant des talents de performeur que nous réserve Loverman. Une chose est sûre, les prochains concerts ont des chances de marquer fortement les esprits.
Produit par Pieterjan Maertens et Jo Francken (connus pour leur travail avec Tamino), Lovesongs est le grand disque hivernal pour les âmes sensibles. Sans impudeur, son romantisme meurtri et son sens de la mélodie en font un premier essai plus que maîtrisé. L’acte de naissance d’un nouveau songwriter.
Lovesongs (PIAS). Sortie le 27 octobre. En concert à L’Aéronef, Lille, le 31 octobre.



Source link : https://www.lesinrocks.com/musique/lovesongs-du-belge-loverman-un-grand-disque-hivernal-pour-ames-sensibles-597828-25-10-2023/

Author : Arnaud Ducome

Publish date : 2023-10-25 10:00:00

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JO 2024 : Daft Punk ne participera pas à la cérémonie d’ouverture

JO 2024 : Daft Punk ne participera pas à la cérémonie d’ouverture



Après les déclarations ambigües de Thomas Jolly quant à la possible présence des Daft Punk pour la cérémonie d’ouverture des JO 2024, Internet s’est enflammé à l’idée du retour de ce duo mythique de l’électro français. Aujourd’hui, sur son compte Twitter, le metteur en scène a décidé de faire définitivement taire les rumeurs : “Mes propos ont été confus et ont généré beaucoup d’attentes. Je me dois de clarifier : après avoir échangé sur une possible présence à la cérémonie, la décision du groupe est de ne pas y participer. Je respecte cette décision et m’excuse de l’ambiguïté de mes propos.”

Au micro de Léa Salamé, le metteur en scène en charge des cérémonies d’ouverture et de clôture des JO 2024 avait déclaré que ce serait “très heureux qu’ils soient dans cette cérémonie”. Alors que la journaliste lui demande si des négociations ont eu lieu, il rétorque : “On ne peut pas ne pas penser aux Daft Punk quand on pense à une exposition internationale de la France.” Quelques minutes plus tard, il assumait avec malice avoir menti au sujet des Daft Punk, sans ajouter plus de précisions. De quoi ouvrir les portes à toutes les spéculations de fans, désireux de retrouver, même brièvement, le duo légendaire officiellement séparé depuis février 2021 après 28 ans d’existence.

Le Parisien a révélé hier soir que les Daft Punk avaient bien été contactés par le comité olympique. “On discute. Ils n’ont pas dit non, mais ils sont durs en affaire”, affirmait alors une source au quotidien.



Source link : https://www.lesinrocks.com/actu/jo-2024-daft-punk-ne-participera-pas-a-la-ceremonie-douverture-599048-25-10-2023/

Author : Jolan Maffi

Publish date : 2023-10-25 10:25:10

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Histoires de famille et modèles noirs : Henry Taylor enfin à Paris

Histoires de famille et modèles noirs : Henry Taylor enfin à Paris



Les premiers pas que vous ferez pour franchir le seuil de la galerie seront peut-être hésitants. Il y a de quoi : l’arpenteur·se, même confirmé·e, de lieux d’arts ne s’aventure que rarement du côté des Champs-Élysées. Certes, depuis une poignée d’années, un épicentre s’y forme. Aux alentours de Matignon, des galeries posent leur premier pied en France (Marianne Ibrahim, en 2021), d’autres démultiplient leurs espaces déjà présents à Paris en lorgnant vers l’Ouest (Perrotin, Almine Rech).

Reste que lorsque Hauser & Wirth s’installe dans le pays, ce n’est pas pour rejoindre un quelconque quartier d’autres galeries. Non, c’est pour avoir pignon sur rue : jouxtée par les enseignes de luxe, dans un écrin sur mesure de quelque 800 m2 et quelques étages, dont deux dévolus aux expositions.

La méga-galerie ouvre son 17e espace, dans un Paris redevenu attractif pour l’art, tout en prolongeant une certaine stratégie qui lui est propre : nombre de ses galeries récentes sont implantées dans des lieux de villégiature et de loisirs, archipel espagnol (Minorque), cimes suisses (Gstaad), bosquets anglais (Somerset), la suite logique, luxe haussmannien. Comme ce fut le cas, lors de l’arrivée à Paris des autres acteur·ices d’un circuit placé en orbite mondiale, celui des es galeries (Gagosian en 2010, Zwirner en 2019), le constat est en double-teinte : on se réjouit de voir enfin à Paris certain·es artistes peu ou pas montré·es, en même temps que l’on se désole du manque de moyens du secteur public.

Une première en France, pour un artiste précédé d’une aura de grand frère

Ici, c’est pleinement le cas. L’exposition inaugurale est consacrée à l’artiste angeleno Henry Taylor, 65 ans, peintre avant tout, sculpteur également, féru de jeux de mots quasi-oulipiens toujours. Quelques semaines avant son vernissage parisien, il ouvrait le volet new-yorkais de sa grande consécration en institution, “Henry Taylor : B Side” au Whitney Museum, présentée l’an passé musée d’Art contemporain de Los Angeles.

En France cependant, “FROM SUGAR TO SHIT” [du sucre à la merde] est sa première exposition solo, bien que l’artiste, généreux et expansif, aimant s’entourer d’une communauté d’artistes, aura prêté ici et là des œuvres pour des group-show – on se souvient par exemple de “Désolé” à la galerie Édouard Manet à Gennevilliers, curatée par l’artiste Mohamed Bourouissa, et qui fut une rampe de lancement pour nombre de plus jeunes noms aujourd’hui reconnu.

L’actuelle proposition rassemble trentaine d’œuvres, des peintures mais aussi des sculptures, de sorte à décliner un paysage total. Elle occupe les deux étages, avec en contrepoint, un film qui documente son processus de création. Toutes sont récentes, la majorité d’entre elles ayant été réalisées durant les deux dernières années, et une partie lors des deux mois que l’artiste a passé cet été en résidence à Paris.

Peinture, sculpture, langage et bidons de lessive

Retour donc, à ce hall d’entrée évoqué en introduction : deux œuvres y ont été placées comme en avant-propos. Ce ne sont pas les tableaux à l’acrylique pour lesquels l’artiste est connu, ces portraits exécutés d’une touche enlevée, habile voire frénétique, d’une dextérité que seule permet l’acrylique, son médium de prédilection. Rien non plus de la galerie de caractères afro-américain·es que représente l’artiste, sa famille, ses proches, des icônes de l’histoire ou des anonymes croisé·es au creux de la nuit.

Non, c’est une sculpture jouxtant un tableau d’interjections et qui pourtant se chargent tout autant de signifier l’ensemble du système Henry Taylor, qu’auraient pu le faire ses tableaux plus facilement reconnaissables. La première a été réalisée en accrochant un ensemble de bidons vides de lessive rouges au bout d’un tronc d’arbre, qui, dès lors, en pendent comme une grappe de fruits urbains, industriels, précaires, et néanmoins étrangement attrayants. Le second comporte, en lettres noires, d’une rondeur facétieuse, la mention : “Ça y est !”.

De l’un et l’autre type d’œuvres, on retrouvera d’autres itérations, venant scander le parcours, comme autant de respirations, d’accents ou d’accidents entre les tableaux de portraits. Car ceux-ci, évidemment, ne manquent pas à l’appel. Mais tout comme les différents modes d’expression, en volume ou en texte, viennent augmenter le langage de la peinture, la galerie de protagonistes de l’artiste s’étend pour inclure le regard qu’il porte sur une certaine culture française.

Henry Taylor : du rire au rictus et aller-retour

On remarque ainsi, dans la première salle, un tableau qui reprend la composition du Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet, que l’artiste aura pu apercevoir lors de ses déambulations au musée du Louvre, tout en remplaçant les personnages par des modèles noir·es d’aujourd’hui, ballon de foot et voiture passant au loin inclus (Forest Fever Ain’t Nothing Like, “Jungle Fever”, 2023). C’est aussi l’artiste, à Paris, se morfondant seul devant son gâteau d’anniversaire, un portrait de sa fille épinglé au mur.

Mais c’est encore, mêlant les registres comme d’autres font leur gamme, cette figure d’une femme noire, nue, agenouillée, le Louvre et en enfilade, le British Museum. Dans Got, Get, Gone, but Don’t You Think You Should Give It Back ? [avoir eu, recevoir, disparu, mais ne penses-tu pas devoir le rendre ? ] (2023) la figure se réfère à Joséphine Baker, et le contexte, à la reconnaissance complexe d’une militante, de son héritage, de sa réception par la culture officielle, la même qui conserve, au prétexte de les célébrer, les artefacts appartenant à d’anciens pays colonisés.

Quelque part entre le premier et le second étage, on le comprend. Henry Taylor pratique en équilibriste l’art de l’assemblage, arpente comme un acrobate les registres, passe du coq à l’âne, du trivial au symbolique, de la jovialité à la complexité. L’humour persiste, mais comme une prise de recul, une manière de faire comprendre que tout peut subitement devenir autre chose, sans changer d’état, par la seule opération d’une gymnastique de l’esprit, du regard, de la mise en lumière et du recadrage conceptuel. L’artiste nous y invite, et c’est en soi un anti-essentialisme.

Henry Taylor. FROM SUGAR TO SHIT du 14 octobre 2023 au 7 janvier 2024 à Hauser & Wirth Paris



Source link : https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/histoires-de-famille-et-modeles-noirs-henry-taylor-enfin-a-paris-598972-25-10-2023/

Author : Ingrid Luquet-Gad

Publish date : 2023-10-25 10:45:59

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Neige Sinno et Éric Reinhardt toujours en lice pour le Goncourt

Neige Sinno et Éric Reinhardt toujours en lice pour le Goncourt



Les quatre auteur·ices à rester présent·es sur la dernière sélection du prix Goncourt, sont : Éric Reinhardt avec Sarah, Susanne et l’écrivain (Gallimard), Neige Sinno pour Triste Tigre (POL) – qui vient de recevoir notre prix littéraire, et est toujours sur les sélections des prix Femina, Médicis et Décembre -, Jean-Baptiste Andréa avec Veiller sur elle (L’Iconoclaste) et Gaspard Koenig pour Humus (L’Observatoire). Rendez-vous le 7 novembre pour savoir qui l’emportera.



Source link : https://www.lesinrocks.com/livres/neige-sinno-et-eric-reinhardt-toujours-en-lice-pour-le-goncourt-599113-25-10-2023/

Author : Nelly Kaprièlian

Publish date : 2023-10-25 11:22:18

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“La Nuit imaginaire”, le second roman sensuel de Hugo Lindenberg

“La Nuit imaginaire”, le second roman sensuel de Hugo Lindenberg



La Nuit imaginaire est rédigée comme un rapport de police. “Elle a marché jusqu’à l’horloge de la gare de Lyon, la nuit du changement d’heure. Là, elle a avalé des barbituriques et s’est couchée sur la voie.” Elle, c’est la mère du narrateur, étudiant parisien d’une vingtaine d’années, engourdi dans ses chimères jusqu’à ce que sa tante lui révèle la singularité de ce suicide à double détente. Quinze années ont passé, il avait six ans au moment des faits. Il décide d’en comprendre les raisons et les déraisons. Un fardeau qui à la fois l’enlise dans une nouvelle biographie et lui donne des ailes, le met en mouvement autant qu’il le glace.

Il enquête, craignant ce qu’il va découvrir. Un secret ? Un trou noir qui pourrait l’engloutir ? D’abord rien. Les vieilles amies de sa mère parlent plus d’elles ou de lui que la défunte. Des informations inédites s’allument alors dont il s’approche en espérant que leur brûlure le consumera, et dont il s’éloigne parce leur lumière est froide. Dans le labyrinthe de cette quête se dessinent d’autres pistes qui n’ont apparemment rien à voir avec le chemin tracé. Les pistes de la nuit. Qu’il arpente avec son amie Mona au hasard de fêtes stupéfiantes ou qu’il parcourt en solitaire dans les recoins d’une boîte gay où tous les coups, bons ou mauvais, sont permis. “Muet parmi mes frères. La nuit est une berceuse sans fin, je lui prête mon corps avide d’être désiré. Heureux de ne plus porter mon nom.”

Plonger dans le grand bain de la vie

Roman de désapprentissage, le deuxième livre de Hugo Lindenberg après Un jour ce sera vide (Prix du livre Inter en 2021) est une cartographie prodigieuse de toutes les frontières entremêlées : celle qui sépare l’enfance de la maturité, celles plus secrètes, voire invisibles, qui balisent les rues de Paris. Autant de lignes d’ombre telles que décrites par Joseph Conrad, à la fois crépuscule et aurore : “On referme derrière soi la petite porte de la simple enfance — et l’on pénètre dans un jardin enchanté. Ses ombres mêmes brillent de promesses. Chaque détour du sentier a son attrait.”

Sortir la tête de l’eau, selon l’expression consacrée, c’est aussi plonger dans le grand bain de la vie, quoiqu’on en dise. À l’heure où, tous azimuts, la maladie de l’épanchement narcissique se propage, ce roman sensuel criblé d’échappées poétiques discrètement rimbaldiennes témoigne au contraire d’une grande santé qui pulvérise le petit commerce du sentimentalisme.

La Nuit imaginaire, de Hugo Lindenberg, (Flammarion), 240pp., 21€. En librairie.



Source link : https://www.lesinrocks.com/livres/la-nuit-imaginaire-le-second-roman-sensuel-de-hugo-lindenberg-599032-25-10-2023/

Author : Gérard Lefort

Publish date : 2023-10-25 12:43:03

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