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L’Express

Brésil : Jair Bolsonaro inculpé pour un projet présumé de coup d’Etat

L'ex-président du Brésil Jair Bolsonaro arrive au Sénat à Brasilia pour déjeuner avec des dirigeants de l'opposition, le 18 février 2025

L’étau judiciaire s’est encore resserré autour de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, inculpé ce mardi 18 février pour un projet présumé de “coup d’Etat” visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula après le scrutin de 2022. L’annonce est tombée dans la soirée, le parquet ayant détaillé dans un communiqué l’inculpation de l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) et de 33 autres suspects “accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’Etat de droit démocratique”.L’acte d’accusation justifiant les inculpations a été remis à la Cour suprême, qui doit à présent décider de l’ouverture ou non d’un procès. Il précise que l’ancien chef d’Etat a été inculpé pour projet présumé de “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”. Si un procès est ouvert, Jair Bolsonaro encourra une peine de 12 à 40 ans d’emprisonnement.Un plan de triple assassinatSelon le parquet, cette conspiration présumée “avait pour leaders le président (Bolsonaro) et son candidat à la vice-présidence (Walter Braga Netto) qui, alliés à d’autres individus, civils et militaires, ont tenté d’empêcher, de façon coordonnée, que le résultat de l’élection présidentielle de 2022 soit appliqué”.”Les investigations ont révélé (que le projet de coup d’Etat) envisageait jusqu’à la mort du président et du vice-président élus, ainsi que (celle) d’un juge de la Cour suprême. Ce plan avait le consentement du président” Bolsonaro, a précisé le parquet. Une allusion à un plan de triple assassinat intitulé “Opération Poignard vert et jaune” (les couleurs du drapeau brésilien) qui devait, selon les enquêteurs, être mis à exécution par des membres des forces spéciales de l’armée, après la victoire électorale de Lula fin octobre 2022 et avant son investiture le 1er janvier 2023.L’inculpation est basée sur un rapport d’enquête de la police fédérale, selon lequel l’ancien président du Brésil a “planifié […] et a pris part de façon directe” à ce projet présumé de coup d’Etat. Ce projet n’a pas abouti “en raison de circonstances allant contre sa volonté”, notamment du manque de soutien des principaux dirigeants de l’armée brésilienne, d’après ce rapport de 800 pages présentant des preuves réunies durant deux ans d’enquête.”Pas du tout inquiet”Le rapport fait également état de l’implication présumée de l’ex-président dans l’ébauche d’un décret qui aurait justifié la déclaration de l’état de siège pour annuler le scrutin remporté contre lui par Lula fin octobre 2022. Ce décret prévoyait entre autres, selon les enquêteurs, la convocation de nouvelles élections et la détention du juge Alexandre de Moraes, alors président du Tribunal supérieur électoral (TSE).Une “dernière tentative” de coup d’Etat a eu lieu le 8 janvier 2023, lors des émeutes de Brasilia, quand des milliers de bolsonaristes ont saccagé les lieux de pouvoir dans la capitale, une semaine après l’investiture de Lula, a souligné le parquet. Ils ont été “encouragés” par l’ex-président et les autres membres de la conspiration présumée.”La tentative de coup d’Etat dans des bâtiments publics vides s’est transformée en accusation vide, sans aucune preuve contre Bolsonaro”, a réagi sur le réseau social X son fils aîné, le sénateur Flavio Bolsonaro. “Je ne suis pas du tout inquiet au sujet de ces accusations”, avait affirmé l’ex-président mardi à des journalistes, après un déjeuner avec des dirigeants de l’opposition à Brasilia, quelques heures avant l’annonce de son inculpation.La présidentielle de 2026 en ligne de mireAprès l’annonce de son inculpation, la défense de l’ancien président s’est dite “stupéfaite” et “indignée”, affirmant dans un communiqué que Jair Bolsonaro n’a “jamais” été lié à un “mouvement poursuivant la déconstruction de l’Etat de droit démocratique”.Interdit de quitter le Brésil depuis février, Jair Bolsonaro, 69 ans, est inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système d’urnes électroniques utilisé lors du dernier scrutin. Il espère toutefois faire annuler cette condamnation pour se présenter à la présidentielle en 2026 face à Lula, dont la popularité est en berne, selon un sondage publié la semaine dernière par l’institut de référence Datafolha.En décembre, la police fédérale a arrêté l’ancien ministre de la Défense de Jair Bolsonaro, Walter Braga Netto, accusé d’entraver l’enquête. Il fait partie des 34 suspects inculpés ce mardi. Le général Augusto Heleno, qui comme ministre du Cabinet de sécurité institutionnelle était considéré comme l’éminence grise du président Bolsonaro, est aussi visé. De même qu’Alexandre Ramagem, son chef des services de renseignement à l’époque.



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Publish date : 2025-02-19 06:38:56

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Droits de douane : l’auto, les semi-conducteurs et la pharmacie dans le viseur de Donald Trump

Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 11 février 2025

Donald Trump poursuit sa vaste offensive contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Le président américain a annoncé mardi 18 février qu’il pourrait établir dès avril d’importants droits de douanes sur les voitures importées, mais aussi sur les semi-conducteurs et le secteur pharmaceutique, provoquant des premières réactions prudentes en Asie.Depuis son investiture fin janvier, le président des Etats-Unis a fait des droits de douanes le principal outil de sa politique de réduction de l’important déficit commercial américain, en les imposant à tous ses partenaires sur l’acier et l’aluminium importé et en annonçant la mise en place de droits de douanes réciproques.Il s’attaque désormais à trois secteurs manufacturiers stratégiques, pour lesquels il avait déjà dit qu’ils seraient sans doute soumis à des droits de douane. Interrogé mardi lors d’une conférence de presse à Mar-a-Lago (Floride) sur ce qu’il prévoyait pour le secteur automobile, il a répondu : “Je vous dirai probablement cela le 2 avril, mais ce sera d’environ 25 %”. Puis interrogé sur les semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique, il a répondu : “Ce sera 25 % et plus, et cela augmentera considérablement au cours d’une année”.”Donner une chance” aux partenaires commerciauxDans tous les cas, Donald Trump a insisté sur le fait que les partenaires commerciaux de Washington pouvaient éviter de se faire taxer en investissant dans des usines aux Etats-Unis. “Nous voulons leur donner le temps d’arriver […] nous voulons leur donner une chance” d’établir leurs usines aux Etats-Unis pour éviter les droits de douane.Cela a provoqué des réactions prudentes en Asie, où certains des principaux fournisseurs de ces biens, comme Taïwan, la Corée du Sud ou le Japon, sont aussi complètement dépendants de la protection américaine pour leur sécurité vis-à-vis de leurs voisins potentiellement agressifs.”Le périmètre des produits soumis aux droits de douanes n’a pas encore été clarifié. Nous continuerons à surveiller et à soutenir les industries taïwanaises”, a réagi dans un communiqué le ministère de l’Economie de l’île, sous forte pression militaire chinoise. “En ce qui concerne les droits de douane sur les automobiles, nous avons soulevé la question auprès du gouvernement américain”, a de son côté réagi Yoshimasa Hayashi, porte-parole du gouvernement.Compte tenu de “l’importance de l’industrie automobile japonaise”, Tokyo “prendra d’abord les mesures appropriées tout en examinant attentivement les détails spécifiques des mesures”. Après les nouvelles taxes sur l’acier, la Corée du Sud, qui est protégée par le parapluie nucléaire américain alors que son voisin du Nord renforce ses capacités nucléaires, avait dit souhaiter “construire une relation de proximité” avec l’administration Trump.SatisfactionLe 47e président des Etats-Unis s’est félicité mardi soir de voir les premiers effets de sa politique. “J’ai été contacté par certaines des plus grosses entreprises du monde, et grâce à ce que nous faisons avec les droits de douanes et les incitations, elles veulent revenir aux Etats-Unis et nous annoncerons que de très grandes entreprises reviendront”, a-t-il dit.Il s’est aussi satisfait d’avoir vu les pays de l’Union européenne “réduire leurs droits de douane sur les voitures au niveau que nous avons”. “L’UE avait 10 % de taxes sur les voitures et ils sont désormais à 2,5 %, ce qui est exactement le même niveau que nous”, a-t-il assuré. Mais pour autant, s’il “prend note de ce qui a été fait”, le président américain estime que “l’UE a été très injuste” avec les Etats-Unis. “Nous avons un déficit commercial de 350 milliards de dollars, ils n’achètent pas nos voitures, nos produits agricoles, ils n’achètent quasiment rien, nous devons rectifier cela”, s’est-il plaint.Selon les données du département du Commerce, le déficit commercial des Etats-Unis en biens vis-à-vis de l’UE était de 235 milliards de dollars en 2024. En revanche, les Etats-Unis ont une balance commerciale excédentaire en ce qui concerne les services. Le commissaire européen en charge du Commerce et de la Sécurité économique, Maros Sefcovic, est arrivé mardi à Washington pour une visite de deux jours et rencontrera notamment Howard Lutnick, le secrétaire au Commerce désigné par Donald Trump, ainsi que Jamieson Greer, le représentant de la Maison-Blanche en charge des relations commerciales (USTR).



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Publish date : 2025-02-19 10:15:47

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Prix de l’électricité : pourquoi se contenter d’une baisse de 15 % des factures ?

A picture taken on January 6, 2012 in Godewaersvelde, shows an energy-saving light-bulb on a electricity invoice. Recommendations by France's nuclear watchdog agency to beef up safety at plants will cost Electricite de France (EDF) up to 10 billion euros (13 billion USD), an EDF senior executive told AFP on January 3, 2012. The government said this investment will have a limited impact on the bills (around 2 per cent), but this cost will be added to a future heavy increase on energy coast for French consumers. AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN

Depuis le 1er février, plus de 20 millions de foyers français ont constaté une baisse moyenne de 15 % sur leur facture d’électricité. Si cette diminution peut sembler significative, elle masque une réalité plus complexe. Après une augmentation de plus de 40 % en deux ans, cette réduction apparaît davantage comme un ajustement que comme une véritable avancée pour le pouvoir d’achat des ménages et la transition énergétique.Bien que cette baisse soit appréciable, elle aurait pu être plus conséquente sans les hausses concomitantes de taxes et de redevances. Par exemple, au 1er février, deux augmentations notables ont limité l’impact de la réduction du tarif réglementé : le Turpe (Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité), la redevance finançant le réseau électrique, a augmenté de 7,7% . La CSPE (Contribution au service public de l’électricité), une taxe destinée à soutenir la transition énergétique, a bondi de 57 %.En conséquence, sur 100 euros dépensés en électricité par un ménage, 65 euros sont constitués de taxes et de redevances. Cette situation réduit considérablement la marge de manœuvre pour proposer des offres véritablement avantageuses. De plus, cette fiscalité alourdie rend le passage au chauffage électrique ou à la voiture électrique moins attractif par rapport aux énergies fossiles, freinant ainsi la transition énergétique.Face à leurs factures, les ménages avouent leur incompréhension et leur frustration. Une enquête OpinionWay réalisée en novembre 2024 révèle que 73 % des Français estiment payer leur électricité trop cher, et 34 % considèrent même que leur facture est “beaucoup trop chère”. Au-delà du prix, une grande majorité des Français ne comprend pas ce qu’elle paie réellement : 64 % des sondés estiment que leur facture d’électricité est opaque et 59 % pensent qu’il est difficile d’agir concrètement pour la réduire.Les recettes d’une transition énergétique réussiePourtant, les usages électriques se multiplient. 67 % des Français déclarent utiliser davantage d’électricité qu’avant, notamment en raison des équipements du quotidien et de l’essor des véhicules électriques. Comment baisser durablement la facture ? Il est possible de dépasser la baisse de 15 % en optimisant la consommation électrique et en profitant des périodes où l’électricité est la moins chère. Avec le développement des énergies renouvelables et notamment le solaire, la France connaît des moments d’abondance électrique, notamment en milieu de journée, ce qui fait chuter les prix sur le marché de gros. Le régulateur de l’énergie (CRE) l’a bien compris et repositionnera dès cet automne les heures creuses pour mieux refléter ces moments de moindre coût.En synchronisant l’utilisation d’appareils énergivores (chauffage, production d’eau chaude, recharge de véhicules électriques) avec ces heures creuses, un foyer peut déplacer jusqu’à 80% de sa consommation et ainsi réduire significativement sa facture. Des équipements intelligents, tels que des thermostats connectés, des bornes de recharge pilotables ou des systèmes de gestion de l’énergie, permettent d’optimiser cet usage de façon automatique.L’électricité est amenée à jouer un rôle central dans notre avenir énergétique, avec le déploiement de la voiture électrique, du chauffage décarboné et de l’autoconsommation. Mais pour que cette transition soit acceptée, elle doit s’accompagner d’un effort de pédagogie et de lisibilité sur les prix et les solutions d’optimisation. Le solaire joue un rôle clé dans cette équation. Avec plus d’un million d’installations photovoltaïques raccordées en France et un rythme d’adoption qui s’accélère, l’énergie solaire prouve qu’elle peut être une réponse efficace à la double exigence de décarbonation et de baisse des factures.Il appartient désormais à tous les acteurs de la filière (fabricants, fournisseurs d’énergie, installateurs…) de donner toutes les clés aux consommateurs pour qu’ils puissent faire les bons choix : des offres plus lisibles, des technologies accessibles et des conseils adaptés à leurs besoins. Car une transition énergétique réussie passe avant tout par une électricité simple, compréhensible et avantageuse pour chacun.* Ondine Suavet, cofondatrice et Co-CEO de mylight150



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Publish date : 2025-02-19 10:22:32

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Emploi : cette pratique de recrutement encore plus risquée que les tests de personnalité

Exploring HRM Magnifier glass zooms in on manager icon among staff icons, symbolizing importance of human resource management in recruitment, leadership, and customer targeting. employees selection

Les tests de personnalité et autres profils comportementaux ont envahi le management, en particulier les ressources humaines. Proposés comme des béquilles décisionnelles, notamment lors de recrutements, les MBTI, DISC et autres ennéagrammes sont des gadgets ne reposant sur aucun fondement solide, et s’avèrent, de surcroît peu efficaces. Il faut s’en débarrasser au plus vite. Car toutes les méta-études le confirment, ces tests figurent au rang des plus faibles prédicteurs de performance parmi les outils mobilisés dans un processus de recrutement. Non seulement les modèles théoriques qui les sous-tendent sont friables (C.G. Jung pour le MBTI et Marston pour le DISC), voire délirants (Gurdjieff et son ésotérisme pour l’ennéagramme), mais n’étant pas sérieusement calibrés, ils ne disent à peu près rien de sérieux de la personne qui les subit. Décontextualisés, ils reposent sur des biais cognitifs bien connus, notamment l’effet Barnum.Leurs défenseurs avancent qu’ils ne sont qu’un élément parmi d’autres dans la prise de décision et qu’ils servent avant tout à “entamer une discussion” avec un candidat. Si tel est l’objectif, pourquoi ne pas recourir dans ce cas à l’astrologie, à l'”oomancie” (divination par le blanc d’œuf) ou à la lecture du marc de café ? Pas sûr que l’on obtiendrait de moins bons résultats…Comme l’explique en détail Marie-Sophie Zambeaux dans son dernier livre (Recrutement sous influence. Libérez-vous des biais cognitifs, Dunod, 2025), le recrutement est déjà suffisamment sous l’influence des biais cognitifs pour ne pas avoir à s’infliger un hochet décisionnel qui n’a qu’un seul effet : produire un joli bruit lorsqu’on l’agite dans le bureau d’un manager. Eradiquer ces tests et profils de nos organisations constitue non seulement un geste barrière face au bullshit managérial, mais cela contribue aussi à nous prémunir contre un danger déjà bien présent et bien plus grave encore : l’invasion de l’intelligence artificielle dans les processus de recrutement.MBTI, DISC, ennéagramme et IA : même combat !L’analyse par l’IA des CV et des lettres de motivation afin de détecter les mots-clés et d’opérer un premier tri est une pratique déjà bien ancrée dans nos organisations. L’étape suivante, qui consiste à utiliser des outils vidéo et le son (HireVue, Pymetrics, ModernHire, etc.) pour soi-disant révéler la “vraie personnalité” d’un candidat est déjà en marche. Que ces gadgets n’offrent ni assurance ni fiabilité n’empêche en rien le fait que leur usage soit toujours plus large. Cela doit pourtant nous alerter et nous pousser à exiger l’interdiction pure et simple de ces pratiques dans le recrutement.Pourquoi ? D’abord parce qu’elles renouent avec des pratiques pseudoscientifiques d’un autre âge comme la physiognomonie, et s’appuient sur des joujoux pour le moins fragiles comme l’analyse de la communication non verbale, loin d’être une “science” établie. Ensuite, parce qu’il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre le caractère potentiellement discriminatoire de ces pratiques.Les tests et profils personnalité et de comportement partagent avec l’IA de troublantes similarités : une vision essentialiste des individus, une croyance forte en des théories et des modèles qui s’apparentent plus à des pseudosciences qu’à des disciplines sérieuses, ainsi qu’une foi aveugle en la technologie pour résoudre des problèmes et faciliter la prise de décision. Foi qui confine au solutionnisme et nous enferme dans une forme de sottise, oubliant que le recrutement est un jeu d’acteurs où chacun simule et se vend.Notre appétence pour ces tests n’est rien d’autre qu’une servitude volontaire. Elle nous prépare à l’assujettissement que l’intelligence artificielle nous promet. Bannir l’usage des tests et profils comportementaux et de personnalité, c’est aussi refuser notre asservissement progressif à l’IA. MBTI, DISC, ennéagramme et IA : même combat !* Christophe Genoud est intervenant vacataire à la Haute Ecole de Gestion de Genève (HEG) et à la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO) à Lausanne, spécialiste en organisation et auteur de l’ouvrage “Leadership, agilité, bonheur au travail : Bullshit !” (Editions Vuibert).



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Publish date : 2025-02-19 10:58:32

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Conseil constitutionnel : les parlementaires approuvent de justesse la nomination de Richard Ferrand

l'ancien président de l'Assemblée nationale et candidat à la présidence du conseil constitutionnel Richard Ferrand lors d'une audition par les députés de la commision des lois de l'Assemble nationale le 19 février 2025 à Paris

Richard Ferrand va bien faire son entrée au Conseil constitutionnel. Le Parlement a approuvé de justesse ce mercredi 19 février la nomination de ce proche d’Emmanuel Macron en tant que président de cette institution, à une voix près. Les parlementaires des commissions des deux chambres ont voté à bulletin secret, renforçant l’incertitude autour du scrutin.A l’issue du vote, 39 parlementaires ont voté pour la nomination de l’ancien président de l’Assemblée nationale et 58 contre, alors que 59 voix auraient été nécessaires pour bloquer la nomination au Conseil constitutionnel. Le Rassemblement national a décidé de ne pas lui faire obstacle en s’abstenant à l’Assemblée nationale. La gauche comme les députés de droite avaient assuré avant le scrutin qu’ils voteraient contre. C’est plutôt au Sénat, où les sénateurs LR n’avaient pas d’intention de vote commune, que se jouait sa nomination. Celle-ci était menacée si une quinzaine de sénateurs de droite votait contre.Auditionné successivement à l’Assemblée puis au Sénat ce mercredi dans la matinée, Richard Ferrand, fidèle soutien d’Emmanuel Macron qui l’a proposé à ce poste, aurait vu sa route barrée si trois cinquièmes des suffrages exprimés dans les deux commissions s’opposaient à sa nomination.”Un serviteur de la République””Je ne suis pas un professionnel du droit c’est vrai, mais comme vous un serviteur de la République”, a déclaré ce mercredi matin dans son propos introductif l’ancien député socialiste puis macroniste (2012-2022). Et pour répondre d’emblée aux critiques concernant sa proximité avec le chef de l’Etat, qu’il a aidé à entrer à l’Elysée, Richard Ferrand a assuré avoir “toujours été […] un homme libre”. “L’indépendance d’esprit est ma nature et ma culture”, a-t-il insisté.Le scrutin à bulletin secret, crucial pour Richard Ferrand comme pour Emmanuel Macron qui aurait subi en cas de rejet un camouflet, s’annonçait indécis. Mais les députés RN, et leurs collègues ciottistes, ont donc desserré l’étau, annonçant qu’ils ne prendraient pas part au vote. “Qu’a négocié Marine le Pen en échange de son abstention ?”, a dénoncé la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, qualifiant le RN “d’éternel allié de la macronie”. “Peut-être qu’ils cherchent à ménager leurs arrières dans le cas où” ils arriveraient au pouvoir, a pour sa part lancé Arthur Delaporte (PS).”Nous nous opposons à votre nomination comme à Emmanuel Macron, qui ne saurait en aucun cas prétendre, comme vous le suggérez, à un troisième mandat”, a déclaré Mathilde Panot. Une allusion à une interview de Richard Ferrand au Figaro en juin 2023 où regrettait “à titre personnel” la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs. “Je connais l’article six de notre Constitution et naturellement, il s’appliquera au président actuel comme il s’appliquera à d’autres”, a-t-il affirmé. Un troisième mandat consécutif pour Emmanuel Macron, cela “n’a jamais été ma pensée, ni mon désir”, a assuré Richard Ferrand.Mathilde Panot accuse Richard Ferrand d’être “parrainé” par Marine Le PenLe député Olivier Marleix (LR) a enchaîné les uppercuts, interrogeant Richard Ferrand sur son indépendance vis-à-vis du président, ses compétences juridiques et sa “moralité”, en raison de sa mise en examen pour “prise illégale d’intérêts” dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, où la justice a conclu à un non-lieu pour prescription.Richard Ferrand a aussi botté en touche dans les deux chambres sur une question qui agite les parlementaires, concernant l’article 11 de la Constitution, qui limite le champ des questions pouvant être soumises à un référendum direct.À 1 voix près, le proche de Macron, Richard Ferrand devient président du Conseil Constitutionnel.

Parrainé par Marine Le Pen et le Rassemblement national, nommé pour sauver Macron.

Quel est leur accord secret ?— Mathilde Panot (@MathildePanot) February 19, 2025Dans la foulée du vote, la gauche a critiqué le feu vert donné de justesse par les parlementaires à Richard Ferrand. “Parrainé par Marine Le Pen et le Rassemblement national, nommé pour sauver Emmanuel Macron. Quel est leur accord secret ?” a déploré Mathilde Panot sur le réseau social X. “Tout cela sent très fort le deal secret entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen”, a également regretté Olivier Marleix sur LCP. Pour le groupe écologiste au Sénat, “Richard Ferrand ne doit pas accepter cette nomination”. En outre, “le président de la République doit proposer une nouvelle candidature qui respecte plusieurs principes simples : une personnalité compétente et qualifiée pour occuper la fonction de juge constitutionnel, irréprochable tant devant la loi qu’aux yeux des Français et surtout, au-delà de tout soupçon quant à son impartialité vis-à-vis du pouvoir exécutif.”



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/conseil-constitutionnel-les-parlementaires-approuvent-de-justesse-la-nomination-de-richard-ferrand-5BMYCTOIZJEINCVJGO54G3CP5A/

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Publish date : 2025-02-19 12:27:29

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Dérapage des finances publiques : l’Assemblée menace Alexis Kohler de poursuites pénales

Le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler le 23 décembre 2024 à Paris

La commission des Finances de l’Assemblée, chargée d’enquêter sur le dérapage des finances publiques, a donné mercredi 19 février son feu vert à son président Eric Coquerel pour qu’il engage une procédure pénale contre le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler s’il refuse à nouveau d’être auditionné, a indiqué Eric Coquerel à la presse.Par 40 voix contre 21, les députés “ont approuvé ma décision d’écrire une dernière fois à Alexis Kohler pour lui demander de se rendre à la convocation de la commission, en lui rappelant les peines encourues”, a déclaré à la presse Eric Coquerel, dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée. “S’il ne répond pas très rapidement, c’est-à-dire début mars, ou répond par la négative, alors j’en appellerai au procureur pour engager un recours pénal”, a-t-il ajouté, précisant que, par ce vote, les députés de la commission lui avaient donné leur aval.La commission des Finances a obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête et lancé ses travaux début décembre pour enquêter sur “les causes” de “la variation” et des “écarts des prévisions fiscales et budgétaires” constatés sur les années 2023 et 2024.Alexis Kohler brandit le principe de la séparation des pouvoirsAlexis Kohler, plus proche collaborateur du président Emmanuel Macron, n’a pas répondu à la convocation de la commission le 11 février, invoquant des problèmes d’agenda, puis “le principe de séparation des pouvoirs”, selon deux courriers adressés au président de la commission, consultés par l’AFP. “Des questions destinées à obtenir des informations concernant les modalités d’exercice des fonctions du président de la République ou ses positions ne pourraient obtenir une réponse sans porter atteinte au principe de séparation des pouvoirs”, écrit le secrétaire général de l’Elysée.”Si le président de la République ne peut être auditionné par le Parlement, cela a été le cas à plusieurs reprises pour des collaborateurs de l’Elysée”, a dit Eric Coquerel.Selon une ordonnance du 17 novembre 1958, toute personne dont une commission d’enquête a jugé l’audition utile est tenue de déférer à la convocation qui lui est délivrée. La personne qui ne comparaît pas ou refuse de déposer ou de prêter serment devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.Alexis Kohler s’est déjà présenté devant des commissions d’enquête, que ce soit en 2019 pour celle chargée d’enquêter sur l’affaire Benalla au Sénat, ou en 2020 pour celle chargée d’enquêter sur les concessions d’autoroute, toujours à la chambre haute.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/derapage-des-finances-publiques-lassemblee-menace-alexis-kohler-de-poursuites-penales-NQPA6DS2TNBK5NOESGDPVLDJCQ/

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Publish date : 2025-02-19 13:30:30

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Voiture électrique : pourquoi le verdissement des flottes marque le pas

3841 CT DECARBONATION

Voilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. A commencer par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Transports, énergie, BTP, usines : largement aidés par l’État, tous les grands secteurs de l’économie se sont lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Un volontarisme qui contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort des accords de Paris. En Chine, les émissions de GES repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte Vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit et inquiète.Sans surprise, l’année 2024 s’est achevée sur un recul du marché automobile français avec une énorme déception : la stagnation des ventes des versions électriques. “Les entreprises ne jouent pas le jeu”, fustigeait Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, sur RTL, fin décembre.De fait, alors qu’en 2023 les immatriculations de voitures et de véhicules utilitaires légers fonctionnant uniquement sur batteries avaient bondi de 71,6 % dans les flottes, “le soufflé est nettement retombé avec une hausse de 2,1 %”, note l’Observatoire de la mobilité d’Arval, dans son bilan annuel, publié le 6 janvier. Un coup de frein dû essentiellement aux petits fourgons, en recul 6,7 %, contre une progression de 89,1 % un an plus tôt. La fin du bonus de 3 000 euros a pénalisé un secteur pour lequel l’offre reste peu étoffée. Du côté des citadines et des berlines, “la montée en puissance demeure poussive”, selon l’Observatoire, à 5,3 %. Grandes gagnantes des motorisations, les hybrides s’arrogent 48,8 % des acquisitions.Les gestionnaires de parc forcés à effectuer la transition énergétique”La suppression de la prime écologique constitue un élément de charges important, mais l’augmentation du malus sur les thermiques a produit un jeu de vase communicant qui tend à améliorer le coût de détention des gammes électriques, note Erwan Matte, directeur nouvelles mobilités et RSE du loueur longue durée Athlon. Sur ce chemin de crête, les entreprises cherchent le bon équilibre entre les impératifs budgétaires et une mobilité qui réponde à leurs besoins. Avec les évolutions technologiques opérées par les différents constructeurs, les modèles électrifiés répondent à un plus grand nombre de cas d’usage.”La pression réglementaire et fiscale incite les gestionnaires de parc à effectuer la transition énergétique. Cependant, “les PME ont des critères de choix très pragmatiques, avec des marges de manœuvre moindres que celles des grands groupes, poursuit Erwan Matte. Nous arrivons à démontrer que le budget de la mobilité peut être optimisé, grâce à l’accompagnement des salariés, la formation à l’écoconduite pour préserver l’autonomie des batteries, la mise en place de bornes de recharge sur site ou au domicile des employés.”Une solution retenue par son client Sodexo, dont 56 % des 2 200 véhicules sont électrifiés, de façon à lever la crainte de la panne sèche. “Nous sommes convaincus du rôle que nous avons à jouer pour minimiser les impacts négatifs de notre activité sur l’environnement. La lutte contre le gaspillage alimentaire constitue l’un de nos engagements majeurs. Il était tout à fait naturel que notre flotte suive nos valeurs. Nous n’avons pas adopté de positions dogmatiques. Nous préférons nous appuyer sur des collaborateurs promoteurs de ce genre d’alternatives. La mise en place prend certes plus de temps, mais l’adhésion obtenue en ressort est plus grande”, explique Stéphane Nevière, responsable du parc.IncertitudesDes formules telles que la location de moyenne durée séduit les saisonniers ou les sociétés dont les besoins s’avèrent parfois ponctuels. Un régime qui permet à certains employeurs de familiariser leurs conducteurs aux nouvelles énergies.Reste que le rythme de la décarbonation a pâti de celui du marché professionnel, en recul de 4,4 %. “Les incertitudes politiques et économiques n’ont guère incité aux investissements. Pour une PME dotée de cinq véhicules, la corrélation entre achat et croissance de son activité demeure forte”, précise Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’observatoire Cetelem. Face à cet attentisme, une clarification s’impose.



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Publish date : 2025-02-19 14:00:00

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Ukraine : révélations sur ces milliards des entreprises occidentales qui financent la guerre de Poutine

Vladimir Poutine en septembre 2024

Il y a celles qui ont choisi de rester. Et celles qui ont préféré se séparer d’une filiale. Celles qui ont voulu faire le dos rond comme Lactalis, Sanofi, L’Oréal ou Bonduelle. Et celles qui ont inscrit une grosse dépréciation d’actifs dans leurs comptes en quittant définitivement la Russie dès les premiers mois de la guerre au printemps 2022, comme la Société Générale ou encore Renault. Près de 60 % des multinationales occidentales présentes en Russie au début du conflit ont encore aujourd’hui une activité dans le pays, d’après les derniers relevés réalisés par les experts de la Kyiv School of economics (KSE). Même si une forme de “cordon sanitaire financier” entoure désormais leurs affaires, 1 776 groupes internationaux opèrent toujours en Russie et n’ont pas changé leur plan, 141 ont mis sur pause tous les nouveaux investissements et 364 ont réduit la voilure, en fermant certains magasins par exemple. De l’autre côté, 786 multinationales ont suspendu leur activité et 1 033 ont carrément tiré un trait sur le pays.Alors que le conflit entre dans sa quatrième année et que des discussions entre les Etats-Unis et la Russie ont débuté sur un possible cessez-le-feu en Ukraine, les arguments moraux avancés par certains groupes l’ont-ils emporté sur les intérêts financiers de long terme ? « Ceux qui ont tardé à partir ou n’ont pas voulu quitter le pays sont clairement les perdants de l’histoire. Non seulement, ils ne peuvent plus rapatrier une très large partie des bénéfices qu’ils réalisent dans le pays mais surtout ils ne peuvent quasiment plus vendre leurs actifs même s’ils le souhaitent », observe Agathe Demarais, experte en géoéconomie à l’European Council on Foreign Relations (ECFR).Au fil des mois, la pression s’est accentuée sur les entreprises qui avaient choisi l’attentisme. Dès août 2022, Vladimir Poutine signe un décret stipulant que les entreprises étrangères ne pourront céder leurs actifs russes sans un accord du gouvernement. Dans certains secteurs stratégiques, la signature du maître du Kremlin est même obligatoire. Parallèlement, au fil des paquets de sanctions imposés par les Etats-Unis et l’Union européenne, le nombre des potentiels acheteurs se réduit comme peau de chagrin alors que de plus en plus d’entreprises, d’entités et de personnes morales sont inscrites sur les fameuses listes noires occidentales. Coup de grâce, enfin, en octobre 2024 quand Moscou décide de durcir encore le cadre des cessions : le vendeur doit offrir à l’acheteur une décote d’au moins 60 % du prix et accepter de verser une “contribution volontaire” en impôt à l’Etat russe.L’inconnu des sanctionsUne spoliation qui ne dit pas son nom et qui a fait la fortune de certains nouveaux oligarques qui se sont constitué de petits empires industriels à très peu de frais. Est-ce la raison pour laquelle l’Association Familiale Mulliez qui souhaitait vendre la filiale russe d’Auchan à Gazprombank à l’automne a finalement jeté l’éponge dernièrement ? Le distributeur français, qui espérait en tirer près de 400 millions d’euros, aurait été franchement refroidi par les propositions financières du groupe russe.En attendant, les affaires continuent, même si l’inflation mine la consommation des ménages russes. Toujours d’après les estimations réalisées par Agathe Demarais pour L’Express, les multinationales étrangères présentes encore en Russie auraient dégagé depuis le début du conflit près de 500 milliards d’euros de revenus et payé au fisc russe près de 16 milliards d’impôts et de taxes diverses… La plus généreuse : la banque autrichienne Raiffensen qui aurait versé, à elle seule, près d’un dixième de cette somme. De quoi participer à l’effort de guerre de Vladimir Poutine, alors que les dépenses militaires représentent désormais quasiment 9 % du PIB du pays. Avec la conversion de la Russie en économie de guerre, le budget de l’armée devrait absorber à lui seul plus de 40 % des recettes fiscales du pays cette année.La suite de l’histoire dépendra largement des négociations en cours entre Moscou et Washington. La levée d’une partie des sanctions imposées par les Etats-Unis ferait partie du paquet de demandes mis sur la table par le Kremlin. “A la Chambre de commerce américaine à Moscou, une liste de sanctions possiblement allégées a déjà été établie”, confirme un industriel français encore sur place. Du côté de Bruxelles, David O’Sullivan, le Monsieur sanctions de l’UE, vient d’annoncer, lui, un nouveau train de mesures, touchant cette fois l’aluminium russe. Là aussi, le fossé entre l’Europe et les Etats-Unis s’élargit.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/guerre-en-ukraine-revelations-sur-ces-milliards-des-multinationales-occidentales-verses-a-vladimir-AJMKDVRD5RDCXL2IGU7N76UA2U/

Author : Béatrice Mathieu

Publish date : 2025-02-19 16:15:31

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“Si Emmanuel Macron reconnaît la Palestine…” : nos révélations sur le contre-plan français pour Gaza

Le président Emmanuel Macron (g) accueille le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh à l'ouverture de la "conférence humanitaire" sur Gaza, le 9 novembre 2023 à l'Elysée, à Paris

“Tu sais comment ouvrir Zoom ?” Ofer Bronchtein a une maîtrise perfectible de l’informatique et le tutoiement rapide. C’est ainsi, à l’ancienne, que le chargé de mission d’Emmanuel Macron pour le ­rapprochement israélo-palestinien tente d’œuvrer à la reconstruction de Gaza. Ce mercredi 12 février après-midi, depuis son appartement parisien du XIe arrondissement, il enchaîne, barbe hirsute et épaisse chevelure blanche à l’écran, une visio en hébreu sur la chaîne parlementaire israélienne, outrée qu’il ait pu, dans un entretien de la veille, révéler que le chef d’Etat français échange avec l’Iran au sujet des otages du Hamas ; puis une vidéo en anglais avec des associations pales­tiniennes désireuses de parler à ­l’envoyé de l’Elysée. “Combien ? Je veux proposer au président Macron des projets concrets”, presse-t-il ses interlocuteurs qui lui décrivent leurs besoins en caravanes, en tentes et en panneaux solaires à Gaza. Va pour 10 000 panneaux et 60 000 caravanes.Aux Etats-Unis, on qualifierait Ofer Bronchtein, 67 ans, de “maverick”, leur mot pour désigner ces fortes têtes agissant en dehors des structures. Militant pacifiste de toujours, il connaît depuis quarante ans Benyamin Netanyahou, Mahmoud Abbas et les autres. Détenteur d’un triple passeport franco-israélo-palestinien, ce dernier obtenu en remerciement de ses efforts pour la paix, il conseilla Yitzhak Rabin au moment des accords d’Oslo. Fort du soutien d’Emmanuel Macron, qui apprécie ce franc-tireur et l’a nommé en 2020, il agit en marge du Quai d’Orsay, “juste avec mes deux portables”, rit-il, – et un gros budget billets d’avion, puisqu’il tient à régler lui-même ses frais. Il discute quotidiennement avec des ministres israéliens, il en a fait rencontrer plusieurs au chef d’Etat français ; à Paris, il a été informé de ­négociations en présence du Qatar et de diplomates américains.Est-il si soutenu par l’Elysée ? Le président ne l’a en tout cas jamais désavoué. Ils échangent régulièrement des messages la nuit, les derniers après les déclarations fracassantes de Donald Trump sur Gaza, qu’il a présentée comme une future “Côte d’Azur”, délestée de ses habitants palestiniens. “Je suis ravi que Trump secoue le cocotier. J’ai dit au président que maintenant il faut arrêter de réagir, il faut agir. Il m’a dit qu’il était d’accord”, nous assure-t-il. Il nous affirme avoir obtenu des garanties pour la tenue d’une conférence de ­rapprochement des positions diplomatiques, en juin 2025 à Paris.Plan à 50 milliardsC’est que, dans l’ombre, la France elle aussi avance des idées. Depuis mai 2024, le rapport de mission d’Ofer Bronchtein sur la paix à Gaza repose sur le bureau du président de la République. Pour L’Express, qui a pu consulter le document de 67 pages, il a accepté de détailler ce contre-plan. Dans son esprit, la France doit rapidement reconnaître l’Etat palestinien, et obtenir, en échange, la reconnaissance d’Israël par un nouveau pays arabe ou musulman. A Gaza, il imagine l’intervention d’une “force multinationale composée de pays arabes tels que l’Egypte, la Jordanie, le Maroc et l’Arabie saoudite”, sous “la supervision de l’ONU ou de l’Otan”, une proposition formulée après avoir auditionné des officiels de ces pays, dont André Azoulay, le conseiller du roi du Maroc.Il préconise surtout un “plan d’investissement massif”, dans les infrastructures : “un port maritime, la reconstruction de l’aéroport, un chemin de fer de 40 kilomètres”, qui pourrait être construit par le français Alstom. Un tel projet coûterait “environ 50 milliards de dollars”, chiffre Ofer Bronchtein dans son rapport. Une somme qu’il imagine trouver notamment en prélevant “un montant de 0,25 % sur les échanges pétroliers”, reversé à un fonds international d’investissement pour la paix. Utopiste, le chargé de mission ? Sûrement. Mais également bon VRP. En expert de la psychologie sociale, il sait que certaines négociations internationales marchent selon la rhétorique de la “porte au nez” : pour obtenir un peu, il faut demander beaucoup. La manœuvre n’est pas réservée à Donald Trump. EntretienL’Express : Vous vous dites “ravi” que Donald Trump “secoue le cocotier” sur Gaza. On ne peut pas imaginer que vous souteniez un plan qui prévoit le déplacement de force de Palestiniens.Ofer Bronchtein : Bien évidemment que non. On ne peut pas faire quelque chose contre la volonté des gens. On parle de plus de 2 millions de personnes. L’Egypte vit une crise économique terrible, elle ne peut pas s’en occuper seule. Donald Trump veut que les Palestiniens quittent Gaza pendant la reconstruction ? Qu’il leur donne à tous un passeport américain. Je pense qu’ils seront 100 % à accepter. Ou alors qu’il donne aux Egyptiens et aux Jordaniens des moyens. Il est vrai qu’il va falloir qu’une partie de la population de Gaza soit déplacée à l’intérieur de Gaza ou aux frontières de Gaza le temps qu’on reconstruise le territoire. Ils vivent dans des ruines. D’où l’idée de caravanes, pour une partie de la population.Par où commencer pour reconstruire Gaza ?Gaza, ce n’est pas un projet immobilier, ce n’est pas Las Vegas, où il y avait un désert et où on a construit des casinos. Que Gaza devienne un endroit où on se plaît à vivre, oui, tout le monde est pour. Mais pourquoi Trump dit ça ? Parce qu’il veut que les promoteurs immobiliers soient américains, qu’ils lancent des chaînes et qu’ils s’enrichissent. On n’en est pas là. Le Gaza de demain doit être ouvert sur le monde, écologique. C’est un Gaza qui a un aéroport, il y en avait un an avant, je l’ai emprunté. C’est un Gaza qui a un port, c’est un Gaza qui a des routes, c’est un Gaza qui a un train, c’est un Gaza qui a des infrastructures.Il faut investir de manière massive dans des usines de dessalinisation, afin que les Palestiniens exploitent leur propre eau, comme l’ont fait les Israéliens. Dans la mer de Gaza, il y a des gisements de pétrole et de gaz que, jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas donnés aux Palestiniens. Il faut qu’on leur donne les moyens de profiter désormais de leur pétrole, de leur gaz. Certains des ministres israéliens avec lesquels je discute sont d’accord. Et puis, il faut créer une zone industrielle entre Gaza et Israël, où les Palestiniens pourraient ­travailler. Les enfants qui vivent dans la vermine de Gaza, ce sont pour certains de futurs terroristes. C’est en supprimant l’extrême pauvreté qu’on affaiblira le Hamas.Vous défendez également un projet étonnant de data centers dans les tunnels de Gaza.Oui, c’est une idée d’un général israélien, un ex-chef de l’unité 8200, les spécialistes cyber de l’armée israélienne. Il préconise d’utiliser les tunnels de la bande de Gaza pour y construire des data centers, des centres informatiques où on regrouperait les serveurs pour offrir Internet à une partie du Proche et du Moyen-Orient. Les conditions de température y sont idéales. On ferait venir les Gafa, et nos entreprises européennes, pour y investir.Qui serait chargé de reconstruire ? Comment procéder ?Dans mon rapport, je préconise la sécurisation de Gaza par une force composée d’armées de plusieurs pays arabes, dont l’Autorité palestinienne évidemment. Le Maroc, la Jordanie sont d’accord. Les Etats-Unis pourront être présents sous une certaine forme, on a besoin de l’aide de tous, mais d’égal à égal, pas en considérant les autres comme leurs larbins. Une des propositions que je fais dans mon plan au niveau des financements, c’est de dire que tous les pays producteurs de pétrole et de gaz vont abonder, via une taxe de 0,25 % sur les flux financiers de ces matières ­premières, un fonds qui servira à la reconstruction de la Palestine. Ces pays sont tous solidaires avec la Palestine. Ce serait une façon géniale de le montrer.Plus globalement, reconstruire Gaza en cinq ans, cela coûte 50 à 80 milliards de dollars. Ça se trouve ! La guerre a déjà coûté le double… On pourrait mettre ­certaines entreprises françaises à contribution. Il y a dix ans, j’avais obtenu l’accord écrit du ministre palestinien des Transports, pour qu’Alstom construise un chemin de fer dans les territoires ­palestiniens. J’ai encore l’accord de tous, y ­compris d’Israël. Ce serait un merveil­leux symbole.Comment s’assurer que les Palestiniens soient associés aux décisions qui les concernent et non victimes d’une prédation occidentale ?C’est une question cardinale, et difficile. Il ne faut rien imposer aux Palestiniens, il faut le faire avec eux. Nous, on est là ­seulement pour aider, pour donner de la technologie. Il faut avant tout s’appuyer sur l’Autorité palestinienne, lui redonner de la force. Il existe déjà une coopération sécuritaire quotidienne entre Israël et cette Autorité ; Mahmoud Abbas a toujours dit que ce qui se passe à Gaza, c’est la faute du Hamas. Quand le Hamas prend le pouvoir à Gaza, en 2007, il tue un millier de Palestiniens d’une façon terrible. Concernant les investissements, il faut un mécanisme de contrôle de l’argent, avec des règles claires.Je propose dans mon rapport de soutenir l’organisation rapide d’élections en Palestine, de manière à légitimer les décisions qui seront prises. Vous allez me dire, des élections, cela signifie indirectement qu’on légitimera la branche politique du Hamas, qui y participera. Ça ne va pas plaire, mais je ne suis pas dupe : il y aura une présence du Hamas dans les institutions palestiniennes. Un Hamas qui mettrait de côté la lutte armée. Ça ne me plaît pas non plus, mais c’est ainsi. Il va falloir composer avec eux, le temps de les affaiblir. Il y a un proverbe hébreu et arabe qui dit : “Ce qui est important, c’est de manger les raisins, pas de frapper le gardien.” Il faut sortir de l’esprit de vengeance. La destruction de Gaza a-t-elle permis de récupérer les otages, de détruire le Hamas ? Hélas non. Il faut procéder autrement. Regardez le Qatar, on a dit que ce n’était pas bien de parler avec le Hamas. N’empêche que ça a été utile.Vous souhaitez aussi la suppression de l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient…Oui. On me dit, mais comment tu oses ? L’UNRWA, ce sont 5 milliards de dollars par an, 40 000 employés qui donnent de l’humanité aux Palestiniens… C’est exactement ça le problème de l’UNRWA, sans même évoquer en plus certains incidents graves qui ont entaché sa crédibilité. On considère les Palestiniens depuis soixante-quinze ans comme des mendiants, des assistés. Il y a des camps de réfugiés, notamment dans les territoires palestiniens. L’Autorité palestinienne doit les gérer. Qu’on leur donne les moyens. Il faut leur permettre de créer un Etat.Pourquoi faire de la reconnaissance de l’Etat palestinien une priorité côté français ?C’est cette position qui donnera à la France l’autorité pour être à la manœuvre. En parallèle, il faut obtenir la reconnaissance d’Israël par les pays arabes, au moins un nouveau pays musulman. Je m’y attelle, j’ai plusieurs pistes. C’est l’occasion pour Emmanuel Macron de marquer l’Histoire, même si je regrette qu’il soit contesté. Que veut-il que l’on retienne de ses mandats ? S’il reconnaît la Palestine, il serait un grand président.Avez-vous réellement le soutien d’Emmanuel Macron concernant les propositions que vous formulez ? Vous avez rendu votre rapport en mai 2024, et rien ne semble avoir avancé…A chaque fois, le président de la République me dit : “Continue, ça me sert.” Il me soutient mais je n’ai pas d’assurances. Je travaille dans mon coin et je vois comment je peux être utile. Je dis : la paix est une affaire trop sérieuse pour être laissée seulement entre les mains des diplomates. Attention, certains sont très bien, j’en connais qui ont du courage, de la pertinence. D’autres sont planqués, peureux. Mes enfants ne vont pas dans les mêmes écoles et on ne se rencontre pas le soir dans les mêmes cocktails. Je ne suis pas un énarque, je suis un immigré, fils d’immigré, autodidacte, je fais des fautes d’orthographe et je ne sais pas écrire des rapports. Et je ne dépends de personne, tout ce que j’ai, c’est ma liberté. Ce sont des choses qui ne plaisent pas, je pense.On vous rétorquera que certaines de vos propositions paraissent bien idéalistes…Et alors ? Le président Macron m’a justement pris, je pense, car je suis “out of the box”, quelqu’un qui vient avec des idées différentes qui peuvent paraître farfelues, irréalisables. Je crois que c’est ce qu’il recherche en moi. Et je pense que c’est ce que je lui donne. Au début, le président Macron et son équipe ont vu comment j’ai été reçu par les leaders israéliens, par l’Autorité palestinienne. Ils se disent, ce petit Bronchtein qui vit dans ce petit appartement du XIe arrondissement, comment il connaît celui-là, comment il a le portable de celui-là, c’est quoi ce mec ? Mes quarante ans de relations avec eux sont basés sur le respect, sur l’honnêteté, sur l’humilité, et oui, l’idéalisme.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/si-emmanuel-macron-reconnait-la-palestine-nos-revelations-sur-le-contre-plan-francais-pour-gaza-26S42KMI2BA7DED2TIV32QMAZA/

Author : Etienne Girard

Publish date : 2025-02-20 05:00:00

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Ukraine : Donald Trump affirme que la Russie “a les cartes en main” dans les pourparlers

Le président américain Donald Trump parle aux journalistes à bord d'Air Force One, le 19 février 2025

Donald Trump continue d’acculer Kiev et ses partenaires européens, après avoir lancé des négociations bilatérales en direct avec Moscou sur le sort de l’Ukraine depuis l’Arabie saoudite mardi 18 février. Il estime désormais que c’est la Russie qui a “les cartes en main” concernant l’issue de l’invasion ukrainienne. Emmanuel Macron, qui réunira les chefs de partis français ce jeudi 20 février pour débattre de la “menace existentielle” que représente la Russie pour les Européens, pourrait se rendre à Washington dès lundi prochain pour faire entendre la voix de l’Europe à la Maison-Blanche.Les infos à retenir⇒ Donald Trump estime que la Russie “a les cartes en main” dans les négociations sur l’avenir de l’Ukraine⇒ Emmanuel Macron réunit les chefs de parti face à la “menace” russe ce jeudi⇒ Le président français pourrait se rendre à Washington lundi prochain, selon Donald Trump07h40Donald Trump accuse l’Ukraine d’avoir malmené son secrétaire au Trésor en visite à KievLe président américain a accusé mercredi l’Ukraine d’avoir malmené le secrétaire au Trésor Scott Bessent la semaine dernière lors de sa visite à Kiev pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky. “Scott Bessent en fait est allé là-bas et a été traité assez impoliment, parce qu’en substance, ils lui ont dit ‘non’. Et Zelensky dormait et était indisponible pour le rencontrer”, a déclaré Donald Trump à la presse, bien que les deux hommes se soient effectivement rencontrés le 12 février.Le déplacement de Scott Bessent à Kiev était la première visite d’un membre de la nouvelle administration américaine en Ukraine, dont Donald Trump assure qu’elle négocie “avec succès une fin de la guerre avec la Russie”.07h10Emmanuel Macron réunit les chefs de partisEmmanuel Macron recevra ce jeudi les chefs de partis pour faire le point sur la situation en Ukraine et les efforts supplémentaires de défense à fournir alors que la Russie devient une “menace existentielle”, en plein rapprochement avec Donald Trump. À gauche, Manuel Bompard (LFI), Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (Ecologistes), Olivier Faure (PS) et Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche) ont fait savoir qu’ils se rendraient à 11h00 à l’Elysée. Côté Rassemblement national, Louis Aliot sera présent. Gabriel Attal (Renaissance) et Marc Fesneau (MoDem) sont également attendus.Ces consultations “au format Saint-Denis” devraient être suivies par un débat sans vote, début mars au Parlement, sur les conséquences du contexte géopolitique en Europe pour la France. L’exécutif a commencé à préparer l’opinion à la nécessité d’un plus grand effort de défense alors que la paix en Ukraine esquissée par Donald Trump pourrait ressembler à une capitulation pour Kiev.07h00Une rencontre “constructive” entre Volodymyr Zelensky et Keith Kellogg ?Volodymyr Zelensky doit rencontrer ce jeudi l’envoyé spécial américain Keith Kellogg, espérant un travail “constructif” en dépit des très vives critiques lancées par Donald Trump à l’encontre du président ukrainien. Ce dernier a souligné qu’il appartenait aux Etats-Unis “d’être avec Poutine ou d’être avec la paix”. “C’est très important pour nous que cette rencontre et notre travail avec l’Amérique en général soient constructifs”, a affirmé le dirigeant ukrainien dans son allocution quotidienne.Il s’agissait de la première prise de parole du dirigeant ukrainien concernant les Etats-Unis depuis la nouvelle volée de violentes critiques que lui a lancé le président Donald Trump – qui a accusé la veille Zelensky d’être un “dictateur sans élections” – faisant craindre une rupture américano-ukrainienne.06h50Pour Donald Trump, la Russie “a les cartes en main””Je pense que les Russes veulent que la guerre se termine”, a déclaré Donald Trump mercredi soir. “Mais je pense qu’ils ont un peu les cartes en main parce qu’ils ont pris beaucoup de territoires, donc ils ont les cartes en main”, a-t-il poursuivi, parlant à la presse dans l’avion présidentiel, concernant les négociations pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe il y a près de trois ans.06h45Emmanuel Macron à la Maison-Blanche “dès lundi peut-être”Donald Trump a confirmé mercredi soir la venue à Washington, dès “lundi peut-être”, de son homologue français Emmanuel Macron, sur fond de dissensions quant au règlement du conflit en Ukraine.L’administration Trump a lancé de premiers pourparlers directs avec la Russie, sans convier Kiev ni les Européens, qui craignent un accord dans leur dos et contre leurs intérêts. Le président Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la position de la France et de ses partenaires sur l’Ukraine et la sécurité européenne était “claire et unie”, après avoir poursuivi ses consultations avec des pays européens et non-européens.



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Publish date : 2025-02-20 06:42:32

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Emmanuel Macron et la diplomatie : pourquoi il préfère Bayrou à Barnier ou Attal

Emmanuel Macron le 19 février 2025, à Paris

Emmanuel Macron a oublié les vacances. Alors que la situation en Ukraine et le rôle joué par Donald Trump lui donnent l’occasion d’être en première ligne, il voulait que le gouvernement fasse, dès la semaine prochaine, une déclaration donnant lieu à un débat, éventuellement suivi d’un vote, à l’Assemblée nationale sur la politique étrangère, selon l’article 50-1 de la Constitution. Il a dû refreiner ses ardeurs : il lui a été rappelé que les députés ne siégeaient pas pendant la dernière semaine de février. Le débat n’aura lieu qu’au début du mois de mars.Impatient, le président est aussi loquace. Lors du conseil des ministres ce mercredi 19 février, il est intervenu plus longuement qu’à l’accoutumée pour évoquer les Etats-Unis, ces “alliés imprévisibles”, et la Russie, dont la montée en puissance peut inquiéter. “Le Poutine d’aujourd’hui n’est pas celui qui traitait avec Jacques Chirac”, a-t-il remarqué. Jeudi 20 février, Emmanuel Macron évoque avec les chefs de partis l’actualité internationale, notamment la question de la sécurité en Europe, dans le format dit des rencontres de Saint-Denis. Il vient d’organiser deux mini-sommets avec des dirigeants internationaux et se sera ainsi entretenu avec l’ensemble des Vingt-Sept de l’Union européenne, précise-t-il dans une interview accordée à la presse quotidienne régionale. “Ne pensez pas que l’impensable ne peut pas arriver, y compris le pire”, ajoute le chef de l’Etat à propos de la menace russe. Il sera à Washington au début de la semaine prochaine et rencontrera Donald Trump.Enfin seul. Seul à occuper le terrain diplomatique (avec son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot). Seul, sans avoir à gérer un Premier ministre encombrant, maintenant que la dissolution l’empêche de faire tout ce qui lui plaît. De ce point de vue, François Bayrou est parfait. Il a commencé fort, imposant quasiment sa nomination au président, mais il poursuit doux. Et notamment sur la politique étrangère. Il ne veut aucun conflit avec l’Elysée, aucune friture sur la ligne, la consigne a été rappelée aux directeurs de cabinet des ministres. Et “sur le domaine réservé, il est très respectueux”, précise l’un de ses conseillers. Presque deux mois après sa nomination, il n’a effectué aucun déplacement hors de nos frontières, même sur le continent européen.Gabriel Attal et le déplacement en UkraineFrançois Bayrou n’est pas Michel Barnier. Quand il était à Matignon, l’ex-négociateur du Brexit ne voulut pas oublier son passé. Lors des journées parlementaires de LR à Annecy, en septembre 2024, le Savoyard cherche à rassurer députés et sénateurs de son parti sur sa marge de manœuvre et leur indique qu’il ne croit pas aux domaines réservés du chef de l’Etat, “mais à des domaines partagés” avec le Premier ministre. L’Elysée sursaute. Michel Barnier a pourtant raison, le domaine partagé n’existe pas dans la Constitution, comme le lui a rappelé en privé Edouard Balladur, Premier ministre de cohabitation avec François Mitterrand entre 1993 et 1995.Michel Barnier a pourtant tort, il n’est pas en situation de livrer un bras de fer avec Emmanuel Macron. “Il faut dire au président que ce n’était pas volontaire”, glisse-t-il à un proche du président. Un ministre raconte l’incompréhension qui existe alors au sommet de l’Etat : “Michel Barnier a ainsi voulu prononcer un grand discours au Parlement européen avant même la formation de son gouvernement, il a fallu que le président lui suggère de commencer peut-être d’abord par se préoccuper de l’Assemblée nationale !”Et que dire de son prédécesseur ? Peu de temps après sa nomination à Matignon, Gabriel Attal eut une idée, une envie : effectuer un déplacement officiel en Ukraine. Pas question, lui répondit Emmanuel Macron. Le président tient à sa chasse gardée comme à la prunelle de ses yeux. Du coup, le chef du gouvernement d’alors dut attendre de ne plus être à Matignon pour aller à Kiev – ce fut son premier voyage après avoir quitté la rue de Varenne, et il y retourne en cette fin de semaine. Pas à la demande du chef de l’Etat…



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/emmanuel-macron-et-la-diplomatie-pourquoi-il-prefere-bayrou-a-barnier-ou-attal-VQEWRT4M2FCAPFEMAPS4A5ZCXA/

Author : Eric Mandonnet

Publish date : 2025-02-20 06:00:00

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Guerre en Ukraine : entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, la rupture est consommée

Donald Trump s'exprime devant la presse depuis sa résidence Mar-a-Lago, à Palm Beach (Floride), le 18 février 2025

Rien ne va plus entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Le président américain a lancé, ce mercredi 19 février, une seconde salve d’attaques contre son homologue ukrainien, qui l’accuse de son côté de vivre dans “un espace de désinformation” russe, des invectives qui laissent craindre une rupture américano-ukrainienne.De Floride, le président américain a réitéré mercredi ses violentes critiques de la veille, accusant Volodymyr Zelensky d’être un “dictateur sans élections”, reprenant à son compte le discours du Kremlin, l’Ukraine n’ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre.Plus tôt, Volodymyr Zelensky avait estimé devant la presse que Donald Trump vivait “dans un espace de désinformation” russe, car celui-ci reprend la rhétorique du Kremlin. Il aussi a accusé l’administration américaine d’aider Vladimir Poutine à “sortir d’années d’isolement”, le président russe ayant été traité en paria par les Occidentaux depuis février 2022.”Volodymyr Zelensky a fait un boulot épouvantable””Un dictateur sans élections, Zelensky devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays”, a déclaré Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. “J’adore l’Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable”, a-t-il ajouté.Et Donald Trump a continué ainsi la joute verbale sur Truth Social. “Réfléchissez-y, un comédien au succès modeste, Volodymyr Zelensky, a persuadé les Etats-Unis d’Amérique de dépenser 350 milliards de dollars pour s’engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n’aurait jamais dû commencer, mais une guerre qu’il, sans les Etats-Unis et ‘TRUMP’, ne pourra jamais régler”, a-t-il déclaré.L’Institut économique IfW Kiel chiffre l’aide américaine à l’Ukraine à 114,2 milliards de dollars depuis 2022. Donald Trump a aussi répété que le président ukrainien avait “admis” que la moitié de l’aide fournie par les Etats-Unis à Kiev avait disparu. “Il refuse de tenir des élections, est très bas dans les sondages ukrainiens, et la seule chose à laquelle il était bon a été de mener Joe Biden à la baguette”, a-t-il déclaré.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/guerre-en-ukraine-entre-donald-trump-et-volodymyr-zelensky-la-rupture-est-consommee-HQGRRMTFK5AJXK2N3LI2MBC64Q/

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Publish date : 2025-02-19 17:10:20

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Camille Grand : “Un mauvais deal sur l’Ukraine serait une tache sur le mandat de Donald Trump”

Donald Trump rencontre le président ukrainien Volodymyr Zelensky à New York, le 27 septembre 2024

Un cauchemar de soixante-douze heures s’est déroulé du 14 et 16 février à Munich. Le scénario catastrophe pour l’Ukraine et l’Europe se confirme : le lâchage en règle de l’allié américain, prêt à négocier une “paix” dans leur dos… en les reléguant au rôle d’exécutants. L’ancien secrétaire général adjoint de l’Otan Camille Grand, désormais chercheur au Conseil européen pour les relations internationales, a assisté à ce séisme en direct. Très inquiet pour l’avenir du Vieux Continent, il estime toutefois que l’Europe a des cartes à jouer face à Donald Trump et Vladimir Poutine.L’Express : La conférence de Munich laisse les Européens KO debout. Quels enseignements en tirez-vous ?Camille Grand : Nous assistons à un double divorce. Idéologique, d’abord : c’est la fin d’une vision partagée de la démocratie libérale entre Américains et Européens. Dans son discours, le vice-président des Etats-Unis J.D. Vance critique les démocraties européennes et s’aligne sur la rhétorique des partis de la droite populiste. La rupture est aussi stratégique, puisque Donald Trump fait cavalier seul dans la négociation avec Vladimir Poutine. Ce faisant, il laisse tomber l’approche transatlantique coordonnée qui a prévalu depuis le début de la guerre. Surtout, Washington cède d’emblée à de nombreuses demandes de Moscou (concessions territoriales, non-entrée dans l’Otan…), aux dépens des vues de la majorité de ses alliés européens, cantonnés à un simple rôle d’exécutant d’un accord négocié dans leur dos.Vue du Kremlin, la semaine écoulée est une succession de victoires diplomatiques, qui fragilisent la position de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe. Elle témoigne à la fois de la proximité idéologique – presque assumée – entre Poutine et Trump et d’une vision du monde partagée, où prévaut la loi du plus fort. Il est trop tôt pour savoir jusqu’où ces affinités porteront les Etats-Unis, mais elle pose des défis stratégiques sans précédent pour l’Europe depuis 1945.L’Europe est-elle en train de disparaître de la carte géopolitique ?En diplomatie, on a coutume de dire que lorsqu’on n’est pas à la table des négociations, on en est au menu. L’Ukraine joue sa survie comme état souverain et viable et l’Europe sa place comme acteur sur la scène internationale. Bien sûr, Poutine veut régler la question à huis clos avec la Maison-Blanche.D’une part, car cela correspond à sa vision du monde, selon laquelle des grandes puissances décident à la place des autres. D’autre part, car cela validerait, aux yeux du peuple russe et du reste du monde, l’image que Poutine recherche depuis toujours : une Russie superpuissance, qui négocie d’égal à égal avec les Etats-Unis.Que peut faire L’Europe pour rester dans le jeu ?L’Europe a plusieurs cartes à jouer. D’abord, elle est attendue sur la reconstruction de l’Ukraine, un projet à 500 milliards de dollars, qui prendra des décennies. Pour s’engager, les Européens sont en droit d’exiger que les termes d’un cessez-le-feu ou de la paix soient suffisamment robustes. Il y a ensuite la carte de l’adhésion de l’Ukraine – du moins l’Ukraine non occupée – à l’Union européenne (UE). Enfin, l’Ukraine demande des garanties de sécurité. Là, se pose le débat sur un contingent militaire européen visant à garantir le respect du cessez-le-feu. Les Etats-Unis ont clairement demandé aux Européens de se préparer à déployer des troupes qu’ils se refusent pour leur part à envoyer en Ukraine. J’y vois une belle opportunité de revenir dans le jeu. Il appartient aux Européens de répondre à cette demande, mais en posant leurs conditions.Le vice-président américain, J.D. Vance, a parlé de paix “durable”. Qu’est-ce que cela pourrait signifier pour l’Ukraine ?La garantie de sécurité offrant le plus de chance d’une paix durable serait l’entrée rapide dans l’Otan. C’est un modèle clair et sain, déjà éprouvé en 1955 lorsque l’Allemagne fédérale, alors même qu’elle était divisée, qu’elle n’avait pas stabilisé ses frontières orientales avec la Pologne, était entrée dans l’Alliance. De manière assez absurde, cette hypothèse a été écartée par l’administration Trump avant même que la négociation ait commencé.Quel scénario, donc ?Dans le contexte actuel, la plus réaliste consiste à promouvoir une présence occidentale sur place, après le cessez-le-feu, dont les modalités restent à définir. Il faut trouver un point d’équilibre entre des “observateurs” – comme après les accords de Minsk, qui n’ont pas fait leurs preuves – et un déploiement beaucoup plus dissuasif sur le plan militaire, sans qu’il ne mobilise de centaines de milliers d’hommes, ce qui n’est pas faisable.Il restera toutefois une incertitude – et une inquiétude – majeure : jusqu’où la négociation donnera-t-elle à la Russie un droit de veto sur l’avenir de l’Ukraine ? Est-ce que la Russie interdit à tout jamais à l’Ukraine de rentrer dans l’Otan et décide de la forme des garanties de sécurité ? C’est une chose de mettre en pause cette perspective d’adhésion car les conditions ne sont pas réunies aujourd’hui ; c’en est une autre d’imposer à l’Ukraine une “neutralité vulnérable” qui priverait ses citoyens de leurs aspirations euroatlantiques, partagées par 90 % de la population. Ce serait un véritable scandale. L’Ukraine doit rester un pays indépendant et souverain, même si une part de son territoire est occupée. C’est essentiel pour l’Europe.L’est-ce encore pour Donald Trump ?Trump veut une paix rapide, il se fiche qu’elle soit durable. Il semble prêt à imposer un mauvais accord aux Ukrainiens en multipliant les concessions à la Russie pour pouvoir triompher. Ses objectifs divergent sur ce point des intérêts des Européens, qui aspirent à une paix durable et à une Ukraine viable et redoutent que la Russie ne reprenne les hostilités ou s’attaque à d’autres pays vulnérables. Le prix de cette paix durable est énorme pour les finances publiques nationales et européennes, car il faut de toute urgence réinvestir dans nos défenses. Mais cet effort est sans commune mesure avec le coût potentiel d’une nouvelle guerre qu’il s’agit d’éviter, selon le principe romain “Si vis pacem, para bellum”, qui veut la paix prépare la guerre..Si un contingent européen est mobilisé pour surveiller le cessez-le-feu, ce ne sera pas dans le cadre de l’Otan, dixit Washington. En cas d’attaque russe, l’article 5 ne s’appliquerait donc pas ?L’article 5 est, rappelons-le, la clause de solidarité de l’Otan, construite autour de l’image des mousquetaires : un pour tous, tous pour un. Si un pays est attaqué, il invoque l’article 5 et les autres lui doivent solidarité (même s’ils ont le choix des moyens). Dans le cas ukrainien, il n’est pas pertinent puisqu’il s’agit d’une opération extérieure des alliés. Il est en revanche essentiel que chacun comprenne qu’il s’appliquera si un allié est attaqué sur son sol.Donald Trump a toujours émis des doutes sur les alliances américaines, qu’il considère comme un mauvais deal pour les Etats-Unis. Vis-à-vis de l’Otan, ses positions ont varié. Dans sa campagne pour son premier mandat, il a commencé par dire que l’Otan était obsolète, avant de rétropédaler. Il insiste beaucoup sur les dépenses militaires des alliés. Aujourd’hui, neuf pays de l’Alliance – dont huit en Europe – ne respectent pas encore la “règle des 2 %”, fixée en 2014, qui veut que chaque Etat consacre au moins 2 % de son PIB annuel à ses dépenses de défense. Il y a donc un problème réel, et Trump exige désormais des dépenses supérieures, en évoquant le chiffre de 5 % du PIB, ce qui paraît hors de portée. Toutefois, je ne crois pas à l’hypothèse d’un retrait formel des Etats-Unis du traité.Je vois en revanche émerger deux risques. Soit une démission silencieuse, ce que certains cercles de réflexion de la nouvelle administration appellent “dormant Nato”, une Otan en sommeil, où l’engagement américain s’effacerait. Soit une déclaration à l’emporte-pièce qui minerait la crédibilité de l’article 5, comme Donald Trump l’a déjà fait pendant sa campagne. Imaginez, en pleine crise dans la Baltique ou la mer Noire, Trump venant expliquer que ce théâtre est très loin, qu’il va falloir trouver un compromis avec les Russes et que les Etats-Unis se désintéressent de la crise… Pour les alliés européens, c’est le scénario catastrophe.Peut-on encore convaincre Trump de ne pas se mettre entre les mains de Poutine ?Donald Trump rêve d’un prix Nobel de la paix, il est extrêmement jaloux de celui qu’Obama a reçu en 2009 et se verrait bien récompensé pour avoir fait la paix au Moyen-Orient ou en Ukraine. Pour lui parler, il faut jouer sur son ego démesuré. En lui rappelant d’abord qu’un mauvais deal, qui serait rompu quelques mois plus tard par une Russie qui reprendrait l’offensive et se traduirait par un flot de réfugiés ukrainiens dramatique en Europe, serait une tache sur son mandat. Trump ne veut pas apparaître comme le perdant. Il peut raconter beaucoup de choses à l’opinion publique américaine, mais si le monde entier dit qu’il s’est fait avoir par Poutine, il sera furieux.Le second argument est économique. Que gagnent les Etats-Unis à faire un deal plus favorable à Kiev ? L’Ukraine a 5 % des terres rares dans le monde, des ressources critiques dans la compétition sino-américaine. Trump aimerait monnayer l’assistance américaine contre l’accès à ces ressources. Même s’ils rechignent à signer des accords inégaux sous pression, les Ukrainiens laissent entendre qu’il serait normal que leurs alliés dans cette guerre, à commencer par les Etats-Unis, bénéficient de retombées économiques. Pour cela, ils soulignent qu’il faut une Ukraine stable, prospère, qui s’intègre dans le système économique international, et non un pays faible, “biélorussisé”, à la merci de la pression russe.Dernier argument stratégique à brandir face à Trump : un mauvais accord serait un signal très défavorable pour la place des Etats-Unis dans le monde, en particulier vis-à-vis de la Chine. Si ce deal est compris comme un signe de faiblesse et de retrait des Etats-Unis, il construira des crises futures.Face à la Russie et à une Amérique qui nous méprisent, le constat est clair : nous sommes seuls. La réflexion sur la sécurité européenne avance-t-elle ?Les Européens vivent un moment de réveil stratégique désagréable, que “Trump 2” vient aggraver. Selon l’expression reprise par Emmanuel Macron, les Européens sont des herbivores dans un monde de carnivores. La question est la suivante : comment l’Europe peut-elle devenir flexitarienne, c’est-à-dire fidèle à ses principes, à l’idée que la coopération et le commerce sont souhaitables… tout en étant beaucoup plus ferme dans les rapports de force, y compris militaires. Sur ce point, l’arrivée de Trump complique la situation. Le fait que les Etats-Unis deviennent un partenaire peu fiable, voire hostile, est très perturbant pour beaucoup de gouvernements européens.L’Otan doit donc devenir plus européenne et UE doit poursuivre une mue engagée avec prudence, pour émerger en tant qu’acteur stratégique. Nous avons quelques raisons d’y croire. Depuis 2022, des événements qui semblaient auparavant impensables se sont réalisés. Qui aurait parié que l’UE entraînerait un jour 75 000 soldats ukrainiens pour aller se battre contre la Russie ? Qui aurait imaginé que l’UE allait mobiliser des fonds pour acheter des armes à l’Ukraine ? Le débat se déplace maintenant sur le renforcement de ses capacités de défense. Le Conseil européen informel du 3 février a marqué la première étape de ce processus, dont les conclusions sont attendues fin juin.L’Europe va-t-elle assez vite ? Sa survie est en jeu…Face à son destin, l’Europe est poussée à faire sa révolution. N’oublions pas que la construction européenne est un projet de paix entre ses membres et avec le reste du monde. Longtemps, l’Union a refusé d’investir dans la défense, c’était presque contraire à ses principes. Aujourd’hui, elle a tourné cette page. Elle comprend mieux le rapport de force. L’idée d’Ursula von der Leyen de faire de la Commission européenne un acteur stratégique, soit une “Commission géopolitique”, s’est imposée à elle du fait d’événements extérieurs.Comment survivre dans un monde où les impérialismes reviennent en force ? C’est le cas avec Poutine ; d’une certaine manière dans la vision du monde de Donald Trump ; c’est le cas avec la Chine dans la sphère indo-pacifique, mais aussi avec beaucoup de puissances émergentes, qui pensent en termes néo-impériaux. La Turquie d’Erdogan et l’Arabie saoudite se voient davantage comme des puissances régionales prêtes à aller dans des logiques de conquête impériale. On le voit également en Afrique avec les ambitions rwandaises. Nous sommes donc dans un moment perturbant pour la vision du monde des Européens, qui doivent s’adapter.Le point rassurant, c’est que l’Europe a des cartes pour elle : c’est un continent encore riche. Aujourd’hui, les Européens dépensent collectivement quatre fois plus pour leur défense que la Russie. Nous avons des atouts, et pas seulement en termes de régulation. L’Europe dispose des technologies militaires les plus avancées, juste derrière les Etats-Unis. Nous avons les moyens de rester dans la course pour être acteur – et pas seulement spectateur – des affaires du monde au XXIe siècle. Pour cela, il nous faut clarté et unité, ce qui n’est hélas pas garanti. On voit qu’il y a des tensions avec les Hongrois et les Slovaques, et peut-être demain avec d’autres pays, tentés de faire bande à part dans ce nouveau monde. Certains pays ont aussi peur de leur ombre, craignant qu’une Europe trop forte ne complique encore nos relations avec Washington. Eux préfèrent préserver leurs relations transatlantiques à tout prix plutôt que de s’engager dans des projets européens.La vieille alliance de l’Europe avec les Etats-Unis est-elle morte et enterrée ?Il est trop tôt pour le dire, mais les premiers signaux de l’administration Trump sont inquiétants pour beaucoup d’Européens. Je ne crois pas au statu quo et j’envisage deux scénarios. Soit les Européens prennent davantage en main leur sécurité, investissent dans leur défense et négocient les termes d’un nouveau compromis transatlantique et alors l’Otan, qui est un élément essentiel de notre sécurité, peut en sortir rééquilibrée et renforcée aux côtés d’une Union européenne plus stratégique. Soit ils restent dans le déni et se préparent des jours difficiles. La messe n’est pas dite, mais les décisions des semaines et des mois qui viennent seront critiques.



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Author : Charles Haquet, Charlotte Lalanne

Publish date : 2025-02-19 17:30:00

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Les Français sont-ils “satisfaits” de leur vie ? Cette étude qui dévoile les ressorts du bien-être

Les femmes passent en moyenne 6,1 ans à la tête d'une famille monoparentale et les hommes 4,1 ans, la moitié des parents sortant cependant de cette situation au bout de trois ans, estime l'Insee dans une étude publiée mercredi.

Une note de 7,2 sur 10. C’est, en 2023, le chiffre que les Français âgés de 16 ans et plus ont attribué à la vie qu’ils mènent, selon une étude publiée ce mercredi 19 février par l’Institut national de la statistique (Insee). La “satisfaction” des Français dans leur vie est quasiment la même qu’il y a dix ans : la note était de 7,1 en 2014. Cette note des Français est très proche de la moyenne européenne, à savoir 7,3. Au niveau européen, la note la plus basse concerne la Bulgarie (5,9). C’est en Finlande (7,8), Belgique, Autriche et Slovénie (7,7) qu’elle est en revanche la plus élevée.En France, plus de 17 000 ménages, soit environ 38 000 personnes, ont répondu à l’enquête en 2023, selon l’Insee. Les ménages interrogés résident en “logement ordinaire”, précise l’institut dans l’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie des ménages (SRCV). Ne sont donc pas concernées les personnes résidant en communauté (établissements pour personnes âgées, foyers de travailleurs, etc.), en habitation mobile ou sans-abri.La santé, un paramètre déterminantLa moitié des Français interrogés attribuent une note de 7 ou 8 sur 10 à la vie qu’ils mènent. Près d’un sur cinq (19 %) en est particulièrement satisfait (note 9 ou 10) quand 6 % sont insatisfaits (4 ou moins). Cette mesure du bien-être est stable depuis dix ans en France, à l’exception de l’année 2021, où elle est descendue à 6,8 à la suite de l’épidémie de Covid-19 et des restrictions sanitaires.Les personnes en mauvaise santé ressentent moins de bien-être (5,6), contre 8,0 pour les personnes se jugeant “en très bon état de santé”. La satisfaction dans la vie et le niveau de vie vont de pair, selon cette étude : les 20 % de personnes ayant les niveaux de vie les plus faibles déclarent une satisfaction moyenne de 6,6 sur 10, contre 7,8 pour les 20 % de personnes ayant les niveaux de vie les plus élevés. Parmi les 20 % de citoyens les plus aisés, les trois quarts se sentent “souvent ou la plupart du temps” heureux”, contre la moitié des personnes du cinquième le plus modeste.Des jeunes très satisfaitsLes jeunes se sentent quant à eux de loin les plus satisfaits de leur vie, avec une note de 7,6 pour les 16-29 ans. Les plus jeunes font par ailleurs en moyenne moins confiance aux inconnus que les autres classes d’âge. À l’opposé, les plus âgés ont un sentiment d’être seul plus fréquent et un sentiment d’être heureux moins présent. Les personnes en couple, surtout avec enfants, ressentent davantage de bien-être (7,5 avec enfants, 7,4 sans enfants) que les familles monoparentales (6,7) et les personnes seules (6,8).En outre, les habitants des départements d’Outre-mer (hors Mayotte) sont moins satisfaits de leur vie que ceux de l’Hexagone. Les Français vivant en métropole attribuent en effet une note de satisfaction moyenne de 7,7 sur les relations personnelles, contre 7,3 dans les DOM.



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Publish date : 2025-02-19 18:10:38

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Yves Agid, neurologue : “Il y aura bientôt un énorme boom pour soigner les maladies psychiatriques”

Yves Agid, 2025

Que savons-nous de la conscience, et de l’inconscient ? Les progrès réalisés par les neuroscientifiques peuvent-ils nous aider à mieux nous comprendre nous-mêmes ? Dans L’homme cérébral, Yves Agid, professeur émérite de neurologie, fondateur de l’Institut du cerveau à Paris, répond à toutes ces questions, et bien d’autres encore. Entretien.L’Express : Qu’est-ce que la conscience selon la science ?Yves Agid : La plupart des spécialistes s’accordent sur l’idée que c’est la fonction mentale la plus élevée et la plus importante pour Homo Sapiens. En revanche, scientifiques, psychologues et philosophes ne sont toujours pas d’accord pour définir ce qu’on appelle la conscience, l’inconscient et la métaconscience. La conscience, c’est se rapporter à soi, comme une représentation mentale interne de ce que l’on perçoit. Pour bien comprendre ce dont il s’agit, il faut avoir une certaine connaissance de la machine étonnante qu’est un cerveau. Cette machine, évidemment plus complexe qu’une machine à café, présente deux particularités : elle est vivante, biologique et donc adaptable, et elle est capable de produire des pensées et des émotions. Il reste à définir ce qu’on appelle une pensée. Une pensée, c’est une information, mais une information qui est chargée de sens. Ces informations entrent dans le cerveau à l’aide des cinq sens (vision, audition, etc.). Dès lors, elles sont codées en son sein pour produire un comportement, lequel ne s’exprime que par du mouvement.La conscience peut se définir comme une pensée sur ce que l’on fait, sur ce qu’on perçoit, même sur ce qu’on est, c’est-à-dire sur son identité. La métaconscience permet d’avoir une pensée sur ce que l’on pense. C’est une représentation de soi qui permet de contrôler son propre comportement. Ce qui nous distingue fondamentalement des autres animaux. Sans métaconscience, il n’y aurait pas d’introspection et pas de morale.Et l’inconscient ?Etre inconscient, c’est ne pas être conscient, ne pas se rendre compte. Or, le temps passé à se rapporter à soi, qui est la conscience, s’avère très court. Pourtant, le cerveau fonctionne en continu, nuit et jour. Conclusion : on pense en continu, mais on n’en a pas conscience.J’ai pris l’habitude de distinguer trois types d’inconscient. D’abord l’inconscient perceptif. Si je vois un objet, comme un verre par exemple, l’information visuelle gagne la partie postérieure de mon cerveau (cortex occipital) en deux dixièmes de seconde. Là, divers groupes de cellules reconnaissent la couleur, la forme, la topographie du verre. Mon cerveau a reconnu le verre… mais moi, pas encore. Pour que je reconnaisse le verre, il faut encore deux dixièmes de secondes pour me permettre de prendre conscience qu’il s’agit bien d’un verre, le temps que l’information gagne la partie antérieure de mon cerveau.Ces informations sont ensuite traitées dans le cerveau, sans que l’on s’en rende compte. Cet inconscient-là, le plus important, c’est véritablement l’antichambre de la conscience. Les informations sont triées, hiérarchisées. Certaines sont évacuées, et heureusement, sinon on deviendrait fou ! D’autres sont gardées en mémoire, de façon totalement inconsciente. De temps en temps, une de ces informations passe le seuil qui l’amène à la conscience. A titre d’exemple, il vous est certainement déjà arrivé de chercher le nom d’une personne et, sur le moment, de ne pas le retrouver. Pourtant, le nom de cette personne peut vous revenir plus tard, alors que vous pensez à tout autre chose. Entre le moment où vous cherchiez le nom et le moment où vous le retrouvez, il s’est passé un travail dont vous n’avez pas conscience.Enfin, il y a un inconscient exécutif. Il s’agit des mouvements (gestes, habitudes, routines) auxquels vous ne prêtez pas attention, dont vous n’avez pas conscience. Par exemple, vous n’avez pas conscience de marcher ou de conduire votre voiture, autant de comportements moteurs qui ont été appris et surappris. Heureusement, notre inconscient est sous le contrôle de la conscience et de la métaconscience. C’est le cas lorsqu’une situation nouvelle ou inattendue survient ou si on était amené à commettre un acte moralement inacceptable…Dans le livre, vous n’épargnez pas la psychanalyse. “Les idéologies fondées sur les étranges interprétations psychanalytiques, qui ont maintenant plus de 100 ans, n’ont jamais été validées et paraissent désormais bien désuètes face aux progrès des neurosciences”, écrivez-vous…Je n’ai rien contre les psychanalystes qui ont le mérite d’écouter attentivement les malades. En revanche, je suis gêné par certaines interprétations (les stades du développement de l’enfant – oral, anal, phallique – le complexe d’Œdipe, la pulsion de mort, par exemple) qui sont nées dans le cerveau du génial Sigmund Freud, mais qui n’ont jamais été validées. A la fin de sa vie, Freud a d’ailleurs reconnu qu’il ne faisait que des interprétations. C’était il y a plus de cent ans. Aujourd’hui, alors qu’on commence à comprendre comment fonctionne le cerveau et comment il dysfonctionne, je crains que ces interprétations ne soient plus d’actualité.La difficulté tient au fait que le grand public confond souvent psychologie et psychanalyse. L’approche psychanalytique n’est qu’une forme très particulière de la psychologie, et n’a d’ailleurs jamais prouvé son efficacité à l’aide des critères internationaux nécessaires pour valider une thérapeutique. Le but de la psychothérapie au sens large est essayer d’améliorer les fonctions défaillantes des personnes souffrant d’attaques de panique, de TOCs (troubles obsessionnels compulsifs), de délires, etc. L’objectif est de réduire, et si possible de supprimer, la souffrance des malades en essayant de comprendre l’origine des symptômes, et de s’aider si nécessaire de médicaments dont l’efficacité a été validée. L’utilisation depuis plus de cinquante ans d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et d’antipsychotiques, a permis des progrès considérables dans la prise en charge des maladies psychiatriques, même s’il ne s’agit que d’un traitement des symptômes et non pas des causes de ces affections.Pour certains de leurs détracteurs, les neurosciences ne fourniraient que des belles images du cerveau…L’imagerie cérébrale a permis des progrès spectaculaires en médecine. Il faut savoir que quand j’étais interne, nous n’avions même pas de scanner. Aujourd’hui, avec les meilleures machines, il est permis de voir les différentes structures cérébrales avec une précision de l’ordre du millimètre cube ! Mais dans un millimètre cube de tissu nerveux, vous avez de l’ordre de 50 000 neurones et un demi-milliard de connexions nerveuses. Pour comprendre plus finement comment fonctionne le cerveau, il faut donc essayer de comprendre comment les dizaines de milliards de neurones du cerveau arrivent à communiquer entre eux pour produire des pensées et des émotions. Sans compter le fait que les neurones ne représentent que la moitié des cellules, puisqu’il y a aussi les cellules non neuronales (qu’on appelle gliales), ou encore le tissu situé entre les cellules et les 600 kilomètres de capillaires, le tout constituant un véritable “milieu cérébral intérieur”.L’imagerie cérébrale est aussi un outil essentiel pour la recherche, mais si l’on veut un jour espérer comprendre comment le cerveau produit de la pensée, c’est-à-dire le code de la pensée, il faut concilier les résultats de l’imagerie cérébrale avec l’observation clinique, la connaissance des circuits nerveux et de leur contenu chimique. C’est l’approche multidisciplinaire que nous développons à l’Institut du cerveau à Paris. On va finir par y arriver… Sauf si Homo Sapiens ne s’avère pas assez intelligent pour comprendre le fonctionnement de son propre cerveau, ce qui est une possibilité.Le cerveau comme simple “machine” s’oppose à la conception de l’âme développée par les grandes religions…Avec les progrès de la science, on est obligé d’admettre que nos pensées et nos émotions sont directement produites par notre cerveau. Ce cerveau est une machine d’une grande complexité. C’est comme un immense ordinateur, mais qui a la propriété d’être modifié en continu. Des millions de connexions nerveuses se font et défont chaque seconde. C’est ce qui fait que le cerveau peut percevoir, apprendre, comprendre, avoir des émotions, et s’en rendre compte. On connaît assez bien les circuits, mais pas encore le code qui permet au cerveau de produire de la pensée. Bientôt on trouvera. Le cerveau d’Homo sapiens a environ 7 millions d’années. Or cela fait à peine soixante-dix ans que l’informatique a été découverte, et c’est seulement depuis quelques années qu’on commence à comprendre le fonctionnement du cerveau. Il faut nous laisser un peu de temps. Rappelez-vous que les lois de Mendel sur l’hérédité biologique datent des années 1860. Il a fallu attendre 1953 pour découvrir l’ADN et le code génétique.Comment expliquez-vous que nous ne savons toujours pas guérir la plupart des maladies psychiatriques ?La raison tient au fait que, dans les maladies psychiatriques, les dysfonctionnements cellulaires ne sont pas visibles lorsqu’on examine le cerveau à l’aide d’un microscope. Les cellules nerveuses ne sont heureusement pas détruites, mais elles fonctionnent mal. Tel n’est pas le cas des maladies neurologiques qui comportent des trous (accident vasculaire), des boules (tumeur), de l’inflammation (sclérose en plaques), des pertes de neurones (maladies neurodégénératives). Dans les maladies psychiatriques graves comme la schizophrénie, l’autisme, ou la dépression sévère, de telles lésions ne se voient pas. Alors, comment faire ?Pour mieux guérir un jour les fléaux que représentent les maladies psychiatriques sévères, il faut absolument comprendre ce qui se passe au sein du cerveau, et plus particulièrement à l’échelle de la cellule. Quand vous avez une voiture qui ne marche pas, vous regardez ce qui se passe à l’intérieur du moteur. C’est la même chose pour le cerveau, en sachant tout de même que le cerveau humain est un milliard de fois plus complexe qu’un moteur d’automobile. C’est évidemment là qu’est la difficulté !Mais, aujourd’hui, nous disposons des techniques qui permettent de détecter ces dysfonctions biologiques au sein des cellules nerveuses. Par conséquent, je suis certain qu’il y aura un énorme boom pour traiter les maladies psychiatriques dans les années à venir.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/yves-agid-neurologue-il-y-aura-bientot-un-enorme-boom-pour-soigner-les-maladies-psychiatriques-V3ZYK223L5CSVJN26XU2VGKQHQ/

Author : Stéphanie Benz, Thomas Mahler

Publish date : 2025-02-19 19:26:14

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