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L’Express

Dette américaine : l’alerte de l’administration sortante à Donald Trump

Le président américain Donald Trump prononce son discours d'investiture après avoir prêté serment en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole, le 20 janvier 2025 à Washington, DC




C’est dans un contexte économique délicat que Donald Trump reprend ses marques à la Maison-Blanche. La première puissance économique mondiale dépasse à nouveau le plafond de sa dette publique. Pour éviter le défaut de paiement, des mesures d’urgence doivent entrer au vigueur dès ce mardi, au lendemain de l’investiture du 47e président américain.Janet Yellen, la secrétaire au Trésor sortante au Département du Trésor des Etats-Unis (l’équivalent en France du ministère de l’Economie et des Finances) a annoncé vendredi 17 janvier que le plafond de la dette, situé à 36 100 milliards de dollars, n’autorisait pas “de nouvelles dépenses”. Dans sa lettre adressée aux responsables du Congrès, elle précise les mesures exceptionnelles mises en place pour permettre aux Etats-Unis de continuer à assurer leurs échéances de paiement : arrêts de certains versements de retraite, de santé ou encore d’invalidité des agents publics. Janet Yellen assure toutefois “que les retraités et les employés de la fonction publique ne seront pas affectés par ces actions”.La secrétaire au Trésor sortante appelle le Congrès “à agir rapidement pour préserver la pleine confiance” des créanciers des Etats-Unis. Ces actions restent temporaires et n’offrent donc qu’un court répit au pays ; le temps pour le Congrès de décider de relever le plafond de la dette ou encore de le suspendre, ce qu’il a toujours fait jusqu’à maintenant.La dette américaine préoccupe les marchés depuis plusieurs années déjà : en août 2023, l’agence de notation Fitch avait notamment dégradé la note de crédit des Etats-Unis en les rétrogradant de AAA à AA +. Dans son rapport, l’agence pointait du doigt les “impasses répétées sur la limite de la dette et les résolutions de dernières minutes”.Le sujet est régulièrement revenu sur la table ces derniers mois, manquant de provoquer, fin 2024, une paralysie budgétaire du pays. Le Congrès était finalement parvenu à voter un budget le 21 décembre, valable jusqu’en mars. Il avait ainsi évité de justesse le shutdown, autrement dit l’incapacité pour l’Etat de payer son administration lorsque le Congrès n’arrive pas à voter un budget. Les sénateurs avaient toutefois ignoré la réclamation du président Trump : relever le plafond de la dette, voire l’abolir.Cette limite d’endettement spécifique aux Etats-Unis fixe la capacité d’emprunt maximum du pays. S’ils dépassent ce plafond, les Etats-Unis se risqueraient à un défaut de paiement qui entraînerait de graves conséquences pour leur économie. Le Congrès a toujours fini par relever le plafond jusqu’à maintenant, au total plus de 78 fois depuis 1960.Hausse vertigineuse de l’endettementPour remédier au problème de la dette, l’administration Trump a déjà prévu plusieurs actions. Lors de son investiture le 20 janvier, Donald Trump a confirmé l’augmentation de taxes douanières de 25 % sur les produits en provenance du Mexique et du Canada à partir du 1er février. Scott Bessent, le successeur de Janet Yellen au Trésor, avait affirmé lors de son audition devant le Sénat le 16 janvier que les Etats-Unis ne feraient pas défaut sur leur dette s’il était confirmé, réitérant que le gouvernement fédéral avait selon lui “un gros problème de dépenses”.Pour sabrer dans celles-ci, Donald Trump a justement créé un nouveau ministère de l'”Efficacité gouvernementale” qui compte à sa tête Elon Musk. Le patron de Tesla a notamment réitéré l’objectif de couper 2 000 milliards de dollars, soit près d’un tiers du budget fédéral, dans un livestream diffusé sur sa plateforme X.Mais couper dans le budget fédéral et surtaxer ses partenaires commerciaux sera-t-il suffisant pour régler le problème d’endettement des Etats-Unis ? Si le plafond a pu être relevé jusqu’à maintenant, aujourd’hui, la dette américaine augmente plus vite que son économie, ce qui la rend “insoutenable” sur le long terme, selon Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), interviewé sur CBS News. Dans un rapport du 17 janvier 2025, l’Office budgétaire du Congrès pour le budget prévoit que la dette publique des Etats-Unis, actuellement de 100 % du PIB, atteigne 118 % du PIB en 2035. Un pourcentage qui pulvérise le record de 1946 lorsque, après-guerre, la dette réprésentait 106 % du PIB.



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Publish date : 2025-01-21 17:38:34

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Alain Aspect, Prix Nobel de physique : “Michel Onfray ne comprend manifestement rien au quantique”

Alain Aspect est lauréat du prix Nobel de physique 2022 pour ses travaux sur l'intrication quantique.




Alain Aspect a donné tort à Einstein, décroché le Graal scientifique et cofondé un champion français de l’ordinateur quantique (Pasqal). Mais ce fils d’instituteurs du Lot-et-Garonne assure que ce dont il est le plus fier, c’est de “son rôle de professeur et de mentor”. Cette passion de la transmission anime son livre Si Einstein avait su, qui vient de paraître, dans lequel le lauréat 2022 du prix Nobel de physique revient sur la controverse historique entre Niels Bohr et Albert Einstein au sujet de l’interprétation de la mécanique quantique. Un débat définitivement clos par les travaux d’Alain Aspect, 77 ans, sur l’intrication quantique, un phénomène troublant qui veut que deux particules soient liées quelle que soit la distance qui les sépare. Pour L’Express, le professeur à l’Institut d’optique et à Polytechnique explique avec pédagogie les révolutions quantiques comme ses applications potentielles avec l’ordinateur, mais dénonce aussi les détournements pseudoscientifiques d’un mot aujourd’hui à la mode.L’Express : La physique quantique reste assez peu compréhensible pour la plupart d’entre nous. Pourquoi est-elle si difficile à appréhender ? Qu’est-ce qui la différencie du reste de la physique ?Alain Aspect : La physique “traditionnelle” est toujours immergée dans notre monde. Elle décrit des objets mathématiques que l’on sait dessiner. Par exemple, on peut représenter une force par un vecteur, qui est plus ou moins long selon que la force est plus ou moins grande, qui est dirigé dans le sens de la force, etc. Même chose pour une vitesse. La physique quantique, elle, traite d’objets mathématiques placés dans des espaces abstraits. Elle s’éloigne de la description dans notre monde, et n’y revient qu’à la fin. C’est en cela qu’elle est radicalement différente. Quand on insiste pour faire des images dans notre monde, on arrive à des représentations bizarres. Par exemple le fait qu’un objet soit à la fois une onde et une particule. Ou qu’un électron soit à deux endroits à la fois, ce qui est quand même étrange.Vous dites dans votre livre qu’il y a, non pas une, mais deux révolutions quantiques. Pour quelle raison ?La première révolution quantique est d’abord une révolution conceptuelle, qui a ensuite bouleversé la société. Le fait qu’un objet soit à la fois une particule et une onde, comme un électron ou la lumière, cela a des conséquences. C’est ce qui permet de comprendre par exemple la stabilité de la matière. Si vous n’avez pas la dualité onde-particule, l’électron tombe sur le noyau comme un satellite tombe sur la terre et c’est terminé, la matière s’effondre sur elle-même. C’est parce que l’électron est une onde qu’il ne tombe pas sur le noyau, et cela explique la stabilité de la matière.La physique quantique a permis d’expliquer beaucoup de choses que les physiciens du début du XXe siècle ne comprenaient pas : la structure de la matière, l’émission de la lumière, etc. On sait qu’il y a deux grandes théories physiques au XXe siècle, la relativité et la physique quantique. Sur le plan conceptuel, c’est vrai, mais pour ce qui concerne les applications, la relativité ne joue pas un grand rôle. La mécanique quantique, pour sa part, a permis le développement des inventions comme le laser, les transistors ou les circuits intégrés, à la base de notre société de l’information et de la communication.Avec l’ordinateur quantique, je gagne à tous les coupsCe ne sont pas des bricoleurs dans leur garage qui ont inventé le transistor, mais les plus grands scientifiques des années 1940, qui appliquaient la physique quantique pour comprendre comment les électrons se propagent dans des solides particuliers qui s’appellent des semi-conducteurs.L’autre révolution, c’est l’intrication quantique, votre grand sujet…L’intrication était depuis longtemps présente dans le formalisme quantique, c’est-à-dire dans les équations. Mais peu de physiciens avaient compris que, quand on applique ce concept à deux particules éloignées l’une de l’autre, un comportement assez étonnant en résulte. Dans notre vision habituelle de deux objets séparés, je ne peux que me les représenter comme ayant chacun sa propre réalité physique locale. Einstein voyait le monde ainsi. Mais en physique quantique, si on a deux objets intriqués séparés, il y a une réalité physique globale, une espèce de connexion permanente entre les deux, quelle que soit leur distance.Nous sommes là au cœur de la controverse entre Albert Einstein et Niels Bohr, que vos travaux ont permis de trancher…Contrairement à une idée reçue, Einstein a pris conscience très tôt du caractère révolutionnaire de la physique quantique, et il a apporté des contributions majeures à son développement, jusqu’en 1925. C’est lui qui a émis l’hypothèse des quanta lumineux, alors que Bohr n’y a pas cru pendant longtemps. Mais le problème d’Einstein, c’était que dans la physique quantique, les résultats sont probabilistes. Le calcul quantique permet de dire “voilà la probabilité du premier résultat, la probabilité du deuxième, la probabilité du troisième”, etc. Einstein pensait que c’était le signe qu’il y avait une description plus fine, plus précise du système, qui permettrait de savoir quel résultat on allait obtenir. Pour lui, la physique quantique était une sorte de physique statistique qui décrivait globalement les choses, mais qu’en réalité on devrait pouvoir compléter pour décrire le comportement de chaque objet.Pour Einstein, il fallait donc compléter la physique quantique en respectant sa vision du monde, le réalisme local, une réalité physique localisée sur chaque objet. En se basant sur ces idées-là, John Bell a montré qu’une corrélation entre deux objets à distance ne peut pas être plus grande qu’une certaine valeur. Or il y a des cas où la physique quantique prévoit que ça doit être plus grand. Donc vous faites l’expérience et de deux choses l’une : ou ce n’est pas plus grand et Einstein a raison, ou c’est plus grand, Bohr a raison et il faut abandonner la vision du monde d’Einstein. Mes expériences ont montré qu’Einstein avait tort sur ce sujet.Pendant longtemps, cette question n’a intéressé personne…Cela n’intéressait personne parce que les spécialistes pensaient que Bohr avait répondu à Einstein et clos le débat. Moi, j’ai eu un véritable coup de foudre pour ce sujet, j’ai été bouleversé quand je l’ai découvert en 1974 dans un article célèbre de Bell. J’ai commencé à réfléchir aux expériences à mener, et j’ai mis presque dix ans à réaliser celle qui me conduira finalement à Stockholm en 2022. Il m’a donc fallu quarante ans pour obtenir le prix Nobel. Pourquoi le comité me l’a-t-il donné à la fin ? On ne le saura que dans cinquante ans, quand les archives de leurs discussions de 2022 seront ouvertes, mais on peut penser que l’émergence des technologies quantiques, permise par nos travaux, a joué un rôle. Mais ces applications ne sont pas arrivées immédiatement, et je n’en avais aucune idée moi-même. J’ai attiré l’attention sur les propriétés extraordinaires de l’intrication, et d’autres se sont dit qu’il allait être possible d’en faire quelque chose.Quelles sont les applications potentielles ?Il y en a déjà qui sont opérationnelles, avec la cryptologie quantique, qui permet de générer des codes inviolables, ou la métrologie quantique. En médecine aussi, le potentiel est énorme, avec notamment des appareils de mesure toujours plus précis. Des équipes bordelaises s’intéressent par exemple à un moyen d’enregistrer le cœur avec des méthodes nouvelles. Et puis il y a bien sûr l’ordinateur quantique, qui permettrait de réaliser des opérations logiques, comme un ordinateur ordinaire, mais avec une quantité d’informations traitées absolument gigantesque, car le système ne repose pas sur des 0 et des 1, mais sur toutes les valeurs intermédiaires, ce qui ouvre un champ des possibles presque inimaginable.Est-ce qu’on va y arriver ?Les obstacles sont énormes, même si je suis surpris de voir que cela avance plus vite que je ne le pensais. Le problème est que les propriétés quantiques sont très sensibles aux perturbations extérieures, il faut arriver à s’en isoler. C’est un défi gigantesque et on ne sait même pas s’il s’agit d’une question purement technologique. On va peut-être trouver une limite fondamentale, qui ferait qu’à partir d’une certaine taille, d’un certain nombre de particules, cela ne fonctionnerait plus. Auquel cas je trouverais cela formidable, car il s’agirait en effet d’une nouvelle loi physique. En somme, je gagne à tous les coups – comme cofondateur de la start-up Pasqal [NDLR : une société française dédiée à la création d’un ordinateur quantique], si cela marche j’en tirerai des bénéfices. Et comme physicien, avec une loi nouvelle si cela échoue. J’espère voir les réponses à ces questions de mon vivant, mais j’en doute.Cette technologie pourrait-elle présenter de nouveaux dangers ?Toute nouvelle technologie représente un danger potentiel. Si l’ordinateur quantique est aussi puissant qu’on le pense, il permettra de faire des calculs sur le climat, mais sûrement aussi sur de nouveaux armements. Vous savez, les lois de Newton peuvent être utilisées pour décrire le mouvement des planètes comme pour l’artillerie. Un progrès est toujours utilisé pour le meilleur et le pire. En général, c’est les deux.Il ne me paraît pas normal que l’ensemble des députés n’aient pas un minimum d’éducation scientifiqueA côté de ces développements très sérieux, le fait que l’on parle de plus en plus du quantique a aussi poussé certains à détourner ce concept…Je viens de tomber sur une vidéo de Michel Onfray parlant de quantique. Il ne comprend manifestement rien aux concepts scientifiques, et utilise le vocabulaire d’une façon qui n’a aucun sens. En trois minutes, il règle le problème de la mécanique quantique. Encore plus fort que Donald Trump ! [Rires.]Ça, c’est le summum, car Onfray a le statut d’un penseur profond. A côté de ça, il y a tout un tas de bêtises simplement désolantes. Les scientifiques qui ont inventé le concept de téléportation quantique ont un peu joué sur les mots. Cela n’a rien à voir avec Star Trek, on ne transporte pas de la matière, mais de l’information quantique. Mais forcément, cela ouvre la porte à toutes sortes d’interprétations farfelues. C’est pour cela que dans le livre, j’ai voulu raconter comment la physique quantique s’est construite, et comment, dès 1925, on est arrivé à un formalisme mathématique clair. Après, il n’y avait plus qu’à le mettre en œuvre, et à réfléchir aux implications théoriques et épistémologiques, ce qui a donné lieu au débat entre Bohr et Einstein.Mais comment réagissez-vous quand vous voyez Guerlain commercialiser une “crème quantique” ?Par la rigolade, comme beaucoup de réactions sur Internet. Des communicants ont vu ce mot de “quantique” et ont pensé qu’on pourrait l’utiliser pour valoriser un produit. Il y a quelques décennies, le terme “laser” était utilisé à toutes les sauces, sans rapport avec l’instrument laser. Ce qui est bien plus grave, c’est quand des escrocs vendent une machine quantique qui guérirait les cancers. Ces gens-là méritent la prison, car ils donnent de faux espoirs à des personnes désespérées, à qui on vole 20 000 euros.Le problème ne concerne pas que le grand public, il touche aussi les journalistes, les décideurs, les responsables politiques… Ces responsables et leaders d’opinion n’ont pas besoin de connaître la physique en détail. Mais ils ont besoin d’un minimum de notions scientifiques. Heureusement, il y a quelques députés et sénateurs qui sauvent l’honneur. Dans l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, on retrouve des élus avec de bonnes notions scientifiques. Mais c’est une minorité. Il ne me paraît pas normal que l’ensemble des députés n’aient pas un minimum d’éducation scientifique. Comme il n’est pas normal que l’ensemble des journalistes ne soient pas formés à un niveau scientifique élémentaire. Même chose au lycée. Quand les élèves ne prennent pas une spécialité sciences, ils ont de grosses lacunes en matière de science générale.Il ne s’agit pas d’enseigner à tout le monde des équations, mais quelques faits scientifiques, et surtout la méthode scientifique. Si on veut lutter contre les fake news, cette méthode est clé. La science a deux grandes étapes, comme on l’a encore vu au moment du Covid-19. Il y a d’abord l’étape du “on ne sait pas et on débat”. A ce moment-là, il est parfaitement légitime de parler de doute. Mais ensuite, la méthode scientifique permet d’aboutir à un consensus, ce que l’on appelle alors la vérité scientifique. Les gens qui disent “la science, c’est le doute” de façon générale se trompent. Ils confondent la phase de recherche de la vérité scientifique, et celle où cette vérité est établie. A partir du moment où une théorie est validée par des expériences en laboratoire, elle devient solide. En physique, contrairement à une autre idée reçue, une théorie reste valable dans tous les domaines où elle est appliquée avec succès. Mais parfois elle trouve des limites, et il faut inventer une théorie plus vaste, qui l’englobe et qui s’applique au-delà. Le meilleur exemple, c’est la mécanique de Newton qui a été complétée par la relativité pour les vitesses proches de celle de la lumière, mais qui reste valable aux vitesses habituelles.Si Einstein avait su, par Alain Aspect. Odile Jacob, 360 p., 24,90 €.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/alain-aspect-prix-nobel-de-physique-michel-onfray-ne-comprend-manifestement-rien-au-quantique-CFIUWOWJ6VGLFDXOCC3RYKON54/

Author : Stéphanie Benz, Thomas Mahler

Publish date : 2025-01-21 18:27:44

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Israël : cette démission à la tête de Tsahal qui fragilise le gouvernement Netanyahou

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi suivent les frappes sur le port de Houdeida, au Yémen, le samedi 20 juillet 2024.




“Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7-Octobre, et au moment où celle-ci enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu’un nouvel accord de libération d’otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025”. Dans une lettre interne transmise par l’armée à l’AFP, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a présenté sa démission, mardi 21 janvier, évoquant sa “responsabilité” dans l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Herzi Halevi, 57 ans, occupait ce poste depuis janvier 2023. “Pendant 40 ans, ma mission de protection de l’Etat d’Israël a été la mission de ma vie”. Mais “le matin du 7-Octobre, l’armée sous ma direction a échoué”, a-t-il écrit. “Ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie”. Le général Halevi a pour autant affirmé que “l’armée continuerait de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir, le retour des otages et le renforcement des conditions de sécurité pour assurer le retour des habitants du sud et du nord dans leurs maisons”.”Gouvernement catastrophique”Benyamin Netanyahou l’a pour sa part remercié “pour ses longues années de service et son commandement de l’armée lors de la guerre sur sept fronts, qui a apporté de grands succès pour l’Etat d’Israël”, selon un communiqué de son bureau. Mais cette démission fait mal à son gouvernement, dans une situation politique déjà très tendue.Quelques minutes plus tard, le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a appelé sur X à la démission du gouvernement. “Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique”, a-t-il déclaré.Herzi Halevi avait rejoint l’armée israélienne en 1985 dans une unité de parachutistes avant d’être promu à la “Sayeret Matkal”, une unité d’élite, dont il a assuré la direction. Il a ensuite dirigé la 91e division, responsable de la protection de la frontière avec le Liban. Il a été nommé en 2014 à la tête du renseignement militaire, puis quatre ans plus tard à la direction du commandement Sud, responsable de la bande de Gaza, avant d’accéder aux plus hautes responsabilités militaires en 2023.Plusieurs défections clésLe ministre de la Défense Israël Katz a affirmé qu’il allait rencontrer des candidats à sa succession “dans les jours à venir”, selon un communiqué de son bureau. “Je choisirai le meilleur candidat pour remplir cette mission”, a-t-il assuré. Les médias locaux évoquaient deux noms : l’actuel directeur du ministère de la Défense, le général Eyal Zamir et le chef d’état-major adjoint, le général Amir Baram.L’armée a également annoncé mardi la démission de l’actuel chef du commandement militaire de la région Sud, le général Yaron Finkelman. Dans sa lettre adressée à Herzi Halevi, le général Finkelman affirme avoir “échoué le 7 octobre à protéger les habitants bien-aimés et héroïques” des zones proches du territoire palestinien.La seule démission de ce niveau au sein de l’armée israélienne depuis le 7-Octobre était celle du général Aaron Haliva, chef du service des Renseignements. Il avait démissionné en avril 2024.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-cette-demission-a-la-tete-de-tsahal-qui-fragilise-le-gouvernement-netanyahou-LOXCE6644BAATJY6FCRUDRCCIU/

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Publish date : 2025-01-21 18:13:44

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Aux Etats-Unis, la colère noire des policiers après la grâce des émeutiers du Capitole

Heurts entre policiers et manifestants pro-Trump lors de l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021 à Washington




C’est une promesse de sa campagne à laquelle il n’a pas dérogé : à peine investi, le nouveau président américain Donald Trump a signé, lundi 20 janvier, à la Maison-Blanche, un décret graciant plus de 1 500 participants à l’assaut du Capitole, siège du congrès américain saccagé le 6 janvier 2021, pour protester contre la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Une décision qui a suscité de nombreuses réactions parmi les forces de l’ordre qui avaient tenté d’empêcher l’attaque, et avaient violemment été prises à partie par les militants d’extrême droite.Le 6 janvier 2021, alors que des centaines de partisans radicaux de Donald Trump s’infiltrent dans le siège du Congrès américain pour bloquer la certification des résultats de l’élection, 150 policiers sont blessés au cours du siège de sept heures, pendant lequel sont dégainées des armes telles que des couteaux, hachettes, matraques, ou encore gazeuses. Le policier Brian D. Sicknick est quant à lui décédé à l’hôpital, le lendemain, des suites de deux accidents vasculaires cérébraux. Quatre autres policiers se seraient également suicidés dans les mois qui ont suivi.”Une trahison”Le frère de Brian Sicknick a quant à lui condamné le projet de Donald Trump de gracier de nombreux émeutiers. “Donald Trump et ses partisans ne se contentent pas de rendre hommage à la foule meurtrière qui a tué mon frère, ils sont déterminés à gracier les responsables”, a déclaré Craig Sicknick, cité par ABC News. “C’est une trahison non seulement envers les familles et les proches de ceux qui ont été blessés et tués, mais envers tous les Américains”. Craig Sicknick avait été à l’origine d’une pétition s’opposant aux grâces, dénonçant une façon pour les émeutiers “d’échapper à leurs responsabilités”.Lundi, un agent de la police métropolitaine, Michael Fanone, a, lui aussi, réagi à la nouvelle sur CNN. “J’ai été trahi par mon pays et par ceux qui ont soutenu Donald Trump. La seule chose qui me vient à l’esprit, c’est que c’est pour cela que le peuple américain a voté.” L’agent s’était retrouvé, pendant l’attaque, assommé et blessé au sol, ayant reçu plusieurs décharges de taser dans la nuque. La foule lui avait également confisqué ses munitions et tenté de lui arracher son arme.Après l’attaque, le ministère de la Justice et le FBI ont lancé une chasse à l’homme qui s’est révélée être la plus grande enquête criminelle de l’histoire des Etats-Unis. Quelque 1 600 personnes ont été arrêtées et inculpées, dont plus de 1 270 ont fait l’objet de poursuites judiciaires à la suite de l’assaut du Capitole.Selon les données du ministère de la Justice, environ 55 % des poursuites engagées le 6 janvier concernent des délits mineurs, notamment des troubles à l’ordre public ou des violations de propriété. Une grande partie des personnes présentes dans la foule ont également déclaré qu’elles n’avaient pas eu l’intention d’infiltrer le Capitole, tandis que des indices indiquent que les assaillants auraient été autorisés à entrer dans le bâtiment par certains éléments de la police, rappelle CNN.Figures de milices d’extrême droiteLa grâce bénéficie ainsi à l’ensemble des personnes condamnées, à l’exception de 14, dont la peine est commuée en période de prison déjà purgée. Il s’agit de membres des mouvements d’extrême droite Oath Keepers et Proud Boys, dont le fondateur des Oath Keepers, Stewart Rhodes, condamné à 18 ans de prison. Tous les autres, y compris l’ancien chef des Proud Boys, Enrique Tarrio, condamné en septembre 2023 à 22 ans de prison, soit la plus lourde peine prononcée pour l’assaut contre le Capitole, reçoivent une grâce intégrale. Les grâces n’effacent pas le casier judiciaire d’un accusé et n’annulent pas une condamnation, bien que la grâce soit ajoutée à son casier judiciaire, mais elles rétablissent en revanche le droit de posséder une arme. “Cette proclamation met fin à une grave injustice nationale infligée au peuple américain au cours des quatre dernières années et commence un processus de réconciliation nationale”, indique le texte du décret publié par la Maison-Blanche.Donald Trump n’a pas été directement inquiété par la justice pour ces événements, bien que la commission d’enquête parlementaire sur le 6 janvier 2021 ait recommandé en décembre 2022 des poursuites pénales à son encontre, notamment pour appel à la rébellion et complot contre les institutions américaines. Afin d’éviter aux membres de cette commission (notamment des élus et fonctionnaires) des représailles de Donald Trump après son retour à la Maison-Blanche, Joe Biden a signé lui-même un décret de grâce présidentielle quelques heures avant de lui céder le pouvoir.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/aux-etats-unis-la-colere-noire-des-policiers-apres-la-grace-des-emeutiers-du-capitole-TW7C4FSGAJDEREPCU2MCJ2RHXU/

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Publish date : 2025-01-21 17:42:56

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Budget 2025 : l’UE valide le plan du gouvernement Bayrou

Le Premier ministre François Bayrou et son ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Eric Lombard, le 15 janvier 2025.




Bruxelles donne son feu vert à Paris. Les ministres des Finances de l’Union européenne, réunis ce mardi 21 janvier, ont formellement validé le plan budgétaire de la France, malgré une moindre réduction du déficit public en 2025 par rapport au projet initial. Ce feu vert était attendu après l’avis positif déjà donné par la Commission européenne.Au total, les trajectoires budgétaires pluriannuelles de 21 pays membres de l’UE ont été approuvées mardi. Les plans des six autres pays, dont l’Allemagne, sont en retard et devront être évalués ultérieurement.La France estime que son déficit aura atteint 6,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, très nettement au-dessus de la limite de 3 % autorisée par les règles budgétaires européennes. Le gouvernement du nouveau Premier ministre François Bayrou a annoncé des “économies importantes” afin de ramener cet indicateur à 5,4 % en 2025, avec l’objectif de revenir sous le plafond de 3 % en 2029. Pour cette année, la cible est moins ambitieuse que celle du gouvernement français précédent de Michel Barnier qui visait 5 %. Mais Paris s’engage donc à augmenter l’effort ensuite pour revenir dans les clous dans quatre ans.Le pire ratio de déficit public de l’UELa France “maintient au total le niveau d’ambition sur la période d’ajustement”, s’est félicité le commissaire à l’Economie, Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse.”C’est un budget qui va demander des efforts à toutes et à tous mais nous le devons dans l’intérêt du pays”, a déclaré à la presse le ministre français des Finances Eric Lombard, à l’issue de la réunion, remerciant ses homologues européens pour leur soutien et Valdis Dombrovskis pour son “travail remarquable”.La France affiche pour 2024 le pire ratio de déficit public des Vingt-Sept à l’exception de la Roumanie. Elle affiche aussi le troisième ratio d’endettement le plus élevé derrière la Grèce et l’Italie. A fin septembre, la dette publique française atteignait 113,7% du PIB à 3 303 milliards d’euros.Depuis l’été dernier, la France fait partie d’un groupe de huit pays en procédure de déficit excessif, avec la Belgique, la Hongrie, l’Italie, Malte, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Ces pays doivent prendre des mesures correctrices pour respecter à l’avenir les règles budgétaires de l’UE, sous peine d’amende.



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Publish date : 2025-01-21 16:23:17

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EXCLUSIF. Bruno Retailleau sur l’Algérie : “Puisque la manière douce n’a pas suffi…”

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Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, est toujours détenu arbitrairement en Algérie et un influenceur algérien proférant des menaces de meurtre réside encore en France malgré la tentative d’expulsion des autorités françaises. Ces deux faits résument à eux seuls la tension qui s’intensifie depuis plusieurs semaines entre les deux pays. Mais il s’agit bien là d’une crise à répétition, “une crise perlée”, selon les mots de Bruno Retailleau, et la récente reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ne constitue qu’un énième rebondissement.Dans le grand entretien qu’il accorde à L’Express, le ministre de l’Intérieur relève les efforts d’Emmanuel Macron qui “a tendu la main à l’Algérie pour réconcilier les mémoires” mais regrette le peu de considération reçu en retour. “Puisque la manière douce n’a pas suffi, il me semble que nous devons à présent examiner l’ensemble des moyens à notre disposition pour remettre la relation sur de bons rails”, prévient le locataire de Beauvau qui révèle n’avoir “aucun interlocuteur institutionnel en Algérie”. Au-delà de la fin des accords de 1968, il égrène des mesures individuelles, visant, notamment, des dignitaires algériens. Il plaide également pour un meilleur contrôle des entrées sur notre territoire et interroge le rôle d’associations comme la Cimade, financées par l’Etat alors “qu’elles luttent contre la politique que souhaite le peuple français”. Il formule une proposition choc : “Je souhaite que demain, et cela devra passer par une disposition législative, l’Etat reprenne la main sur certaines délégations de service public, par exemple en ce qui concerne les conseils juridiques aux migrants.”Décidé à afficher sa fermeté, le ministre défend aussi l’assimilation, plus exigeante que l’intégration. Car, à ses yeux, à la détérioration des liens diplomatiques avec l’Algérie s’ajoute une “dimension plus abstraite, une sorte de blessure” : la fierté française écorchée.L’Express : Avez-vous connaissance de liens avérés entre le régime algérien et les influenceurs lancés dans une campagne de haine contre la France ?Bruno Retailleau : Non, à ce stade nous n’avons aucune preuve qu’il s’agisse d’une manœuvre coordonnée. Nous pouvons en revanche considérer que ces “influenceurs” profitent vraisemblablement d’un contexte d’exacerbation des tensions entre la France et l’Algérie. C’est aussi à cause de ces tensions que nous assistons à une lutte interne et sur le sol français – ce que je n’accepte pas – entre des opposants au régime algérien et des soutiens de ce régime.Que chacun se le tienne pour dit : nous ne transigeons pas quand des propos violents sont tenusMais ces derniers ont franchi la ligne rouge. Il est absolument inadmissible qu’un individu, quelle que soit sa nationalité, profère des menaces de meurtre, de viol, des menaces antisémites. Je ne laisserai rien passer. Internet n’est pas une zone de non-droit. A chaque fois que nous avons eu connaissance de ces franchissements de lignes rouges, nous avons saisi la plateforme Pharos [NDLR : un site gouvernemental de signalement de contenus illicites], qui a très vite supprimé les vidéos.Nous avons également signalé ces agissements à l’autorité judiciaire. Nous avons ensuite localisé les individus pour les interpeller systématiquement. Que chacun se le tienne pour dit : nous ne transigeons pas quand des propos violents sont tenus. La violence physique est toujours précédée par la violence verbale.Le pouvoir algérien prétend que le dossier d’expulsion du territoire français de l’influenceur Doualemn était incomplet. Qu’en est-il ?C’est absolument faux. D’ailleurs, les policiers algériens n’ont pas usé de cet argument, mais nous ont indiqué qu’il était “interdit de territoire”. Que les choses soient claires : accepter un étranger sur le sol national est un acte de souveraineté. Quand le pays d’accueil refuse à un étranger le droit de rester sur son territoire, la règle internationale impose que ce ressortissant soit accueilli dans son pays d’origine. Là, il n’y avait aucun doute, aucune hésitation, puisque le droit international, la Convention de Chicago, mais aussi le droit que nous nous sommes donné, l’Algérie et nous, avec le protocole signé par nos deux pays en 1994, ne supportent aucune espèce de zone grise. L’Algérie devait accueillir son ressortissant, puisqu’il était muni d’un passeport biométrique en cours de validité.Est-ce qu’en amont de ce moment à l’aéroport, vous vous étiez assuré que l’Algérie était disposée à reprendre son ressortissant ?Ce n’est pas le droit, ce n’est pas la règle issue des accords de 1994 entre nos deux pays. Lorsque, comme dans le cas présent, nous expulsons des individus identifiés et disposant d’un passeport, le pays d’origine est informé de façon systématique via les listes de passagers. Aucun laissez-passer consulaire n’est, dans ce type de cas, nécessaire, puisque la nationalité de l’individu est certaine. La seule et unique règle, qui ne vaut pas seulement pour l’Algérie, pas seulement pour la France, est que le pays d’origine doit accueillir son ressortissant. Un point c’est tout. L’Algérie n’a respecté ni le droit international, ni notre protocole bilatéral de 1994.Vous avez insisté à plusieurs reprises sur le fait que la France accorde des visas à l’Algérie tandis que cette dernière refuse de donner des laissez-passer consulaires (LPC). Quels sont les outils dont vous disposez pour sortir de cette impasse et en finir avec le sentiment d’impuissance publique que cela renvoie ?Sur le sujet des laissez-passer consulaires, l’Algérie, malheureusement, ne se singularise pas par rapport à̀ d’autres pays. Les obligations de quitter le territoire français (OQTF) dépendent, pour leur exécution, du bon vouloir des pays d’origine, dès lors qu’un LPC est nécessaire, c’est-à-dire dès lors qu’il ne dispose pas de passeport (on dit, dans le jargon, qu’il n’est pas “documenté”). Bien sûr que la proportion de LPC accordés par l’Algérie est trop faible, mais pas plus faible que dans d’autres pays du Maghreb. L’Algérie délivre, semaine après semaine, des laissez-passer et continue d’en délivrer.Je pense que nous sommes trop généreux. La France est le pays d’Europe qui accorde le plus de visasMais on voit bien l’extrême difficulté qui entoure le sujet des sorties et des éloignements du territoire français. En résumé, les engagements que nous prenons pour éloigner un individu de notre sol ne dépendent pas de nous mais du pays d’origine. Donc si nous voulons reprendre la main sur l’immigration, comme nous le demande le peuple français, nous devons traiter en priorité la question des entrées dans notre pays. Car les entrées, plus largement que les sorties, dépendent de nous.Je pense que nous sommes trop généreux. La France est le pays d’Europe qui accorde le plus de visas : plus de 25 % des visas délivrés par les pays européens. Cela représente 2,4 millions de visas en 2024 tandis que l’Allemagne en a accordé 1,5 million. L’histoire particulière et les liens que la France a avec les pays du Maghreb ne suffisent pas à justifier ces chiffres.La Cimade – avec d’autres associations humanitaires d’aide – est un acteur clé de la politique migratoire française puisqu’elle se voit déléguer des missions d’aide ou d’accueil des migrants. Qu’en pensez-vous ?Une partie des associations se sont dévoyées. Qu’une association ait un agenda politique, veuille promouvoir une politique d’accueil massif de l’immigration, c’est son choix. Ce qui est choquant, c’est quand ces associations profitent des financements de l’Etat pour promouvoir d’autres politiques publiques que celles que l’Etat veut défendre. Il y a un problème parce que certaines de ces structures se voient confier des missions de service public, et les exercent sans la moindre neutralité. Quand la Cimade organise des “Charters Awards” en classant les préfets et en les livrant à la vindicte, ce n’est pas acceptable. Certaines de ces associations conseillent même aux migrants de ne pas se rendre aux rendez-vous consulaires pour bloquer leur identification.Je souhaite que demain, et cela devra passer par une disposition législative, l’Etat reprenne la main sur certaines délégations de service public, par exemple en ce qui concerne les conseils juridiques aux migrants. Je ne vois pas pourquoi l’Etat financerait des associations qui luttent contre la politique que souhaite le peuple français.Revenons à l’Algérie : notre histoire peut-elle justifier à elle seule que nos relations diplomatiques soient aussi asymétriques ?Je comprends très bien que la guerre d’indépendance soit un événement fondateur de l’Algérie moderne. Je comprends que l’Algérie célèbre cet événement. Je respecte les souverainetés, je respecte les Etats et je respecte les peuples. Mais en contrepartie, j’attends que la France soit aussi respectée. Aucune douleur de l’Histoire ne peut donner à quiconque, y compris à l’Algérie, un droit d’offenser la France. Depuis des années, le président de la République a tendu la main à l’Algérie pour réconcilier les mémoires. Force est de constater que les efforts de la France n’ont pas reçu en retour beaucoup de considération.A mesure que nous tendons la main, l’Algérie se montre de plus en plus agressive. Il faut désormais changer d’approcheNous vivons à présent une crise provoquée par la reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Mais la crise a commencé en réalité bien avant. C’est une crise perlée. Lorsque le président a parlé de “rente mémorielle”, l’ambassadeur algérien en France a été rappelé. Nos avions militaires qui opéraient au Sahel ont été interdits de survol dans l’espace aérien algérien. Puis, au début de l’année 2023, l’opposante Amira Bouraoui se réfugie en France. De nouveau, l’ambassadeur est rappelé. A mesure que nous tendons la main, l’Algérie (ou du moins ceux qui veulent miner notre relation bilatérale) se montre de plus en plus agressive. Il faut désormais changer d’approche. Le peuple algérien est un grand peuple. Le peuple français aussi. Beaucoup de Français se sentent blessés. Les choses ne peuvent pas demeurer ainsi.L’arrestation puis le maintien en détention de l’écrivain Boualem Sansal a beaucoup choqué en France. Que pouvez-vous faire à Beauvau pour l’aider ?Boualem Sansal est une personne âgée, malade, arrêtée injustement, et détenue scandaleusement par le régime algérien. C’est inadmissible. C’est l’un de nos compatriotes. Il n’y a pas une journée sans que je pense à lui. C’est un ami, mais surtout un grand écrivain français. Pas une semaine ne s’écoule sans que j’essaie d’agir à mon niveau mais ces moyens-là, je ne veux pas les révéler. Dans ce type d’affaire, l’efficacité commande la discrétion.Je pense qu’il faut que nous sortions d’un face-à-face Algérie-France. Je me réjouis que, sous l’impulsion de François-Xavier Bellamy notamment et plus largement du PPE [NDLR : le Parti populaire européen, coalition de partis de droite au Parlement européen], une résolution soit bientôt discutée et sans doute votée au Parlement européen, afin de mettre en garde la Commission sur la négociation d’un accord très important comportant de nombreux aspects commerciaux et d’aide concernant l’Algérie. Et cette résolution va indiquer à la Commission qu’on ne peut pas négocier un tel accord quand un pays ne respecte pas le droit international ou enferme un écrivain français.Il n’y a plus d’ambassadeur algérien en France depuis la fin du mois de juillet. Quels sont aujourd’hui vos interlocuteurs ?Institutionnellement, je n’en ai pas. L’ambassadeur a été rappelé mais il y a un chargé d’affaires qui traite de la relation avec la France. Je n’interviens pas dans cette relation et je sais que Jean-Noël Barrot est très mobilisé sur le sujet. Les administrations, évidemment, dialoguent puisque nous n’avons pas cessé de demander des LPC et d’expulser des individus de nationalité algérienne. Mais, en tant que ministre de l’Intérieur, je n’ai pas de relation avec mon homologue algérien.La DGSI a-t-elle toujours des liens avec son homologue en Algérie ou la transmission d’informations et de renseignements est-elle interrompue ?Vous comprendrez que je ne peux pas répondre à votre question sur la DGSI. Mais entre les années noires en Algérie, qui ont conduit les services algériens à recueillir un certain nombre d’informations sur des individus, et les actes terroristes en France, une sorte de mutualisation avait vu le jour, un dialogue fructueux s’était noué entre nos pays. Je souhaite que nos deux pays puissent retrouver une relation saine pour ne pas perdre ce dialogue.Depuis 2015, la France s’est réarmée et nous obtenons des résultats sur le terrorisme. En 2024, il y a eu neuf tentatives d’attentats, toutes ont été déjouées. Aucun mort. Nous n’avons jamais eu autant de tentatives d’attentats, nous n’avons jamais eu aussi peu de victimes. Mais tout cela est fragile et il est évidemment nécessaire de continuer à œuvrer ensemble contre la menace du terrorisme islamiste. La France en a besoin, et l’Algérie aussi.Etes-vous optimiste sur notre capacité à retrouver avec l’Algérie une relation durablement apaisée ?Je crois qu’il nous faut désormais normaliser notre relation diplomatique avec l’Algérie. La normaliser, c’est-à-dire la dépassionner. Et faire en sorte qu’on entre enfin dans une relation d’égal à égal, sans arrière-pensée, dépourvue de cette idée d’un droit de tirage perpétuel sur la mémoire pour reprocher à la France les événements passés. La génération actuelle ne peut plus comprendre. Le moment est venu de tourner la page. En objectivant les faits, en construisant des liens apaisés, c’est-à-dire réciproques.Dans une relation internationale entre deux pays, c’est la règle de la réciprocité qui l’emporte. Puisque la manière douce n’a pas suffi, il me semble que nous devons à présent examiner l’ensemble des moyens à notre disposition pour remettre la relation sur de bons rails.Le gouvernement actuel a-t-il la légitimité suffisante pour prendre des mesures juridiques importantes, comme la fin de l’accord franco-algérien de 1968 que vous réclamez, la fin de celui permettant aux dignitaires algériens de voyager en France sans visa ou l’accord de Sécurité sociale facilitant les soins des Algériens en France ?Les accords de 1968 [NDLR : relatifs aux conditions d’entrée en France des ressortissants algériens] me paraissent datés et déséquilibrés. En tant que ministre de l’Intérieur, je considère qu’ils ont déformé l’immigration algérienne dans un sens qui est celui d’une immigration familiale, de peuplement, et non plus de travail. Je souhaite donc que ces accords soient revus et j’ai à ce sujet une position constante puisque j’avais déposé une résolution au Sénat, en 2019. Une grande partie de la classe politique, de droite et du centre, est désormais favorable à cette révision. Je m’en réjouis.Les Français vivent cela comme une agression et une blessure profonde est en train de s’installerEn outre, pour rééquilibrer cette relation, il existe des mesures d’ordre général, vous les avez citées et j’y suis favorable, mais il peut y avoir aussi des mesures individuelles visant des dignitaires algériens, notamment, qui veulent mettre à mal nos relations bilatérales. Des mesures qui peuvent par exemple être patrimoniales, ce qui relève de Bercy, ou concerner la délivrance de visas à des personnes privilégiées qui en même temps nous critiquent publiquement.Nous sommes sous la Ve République : les relations diplomatiques sont du domaine du chef de l’Etat, élu au suffrage universel. Emmanuel Macron tient sa légitimité de l’élection de 2022. Notre rôle, notre mission, c’est de lui indiquer les outils dont nous disposons pour répondre. Ensuite, il faudra faire un choix. Nous n’avons pas souhaité ce moment de tension, il nous est imposé. Et je veux insister sur le fait que cette tension a deux dimensions. Une dimension internationale, qui concerne la relation diplomatique entre nos deux pays. Et une dimension plus abstraite, humaine, une sorte de blessure… C’est la fierté française qu’on écorche. Les Français vivent cela comme une agression et une blessure profonde est en train de s’installer. Cela n’est bon pour personne.Le sentiment anti-français prend-il de l’ampleur y compris ici, selon vous ? Comment renouer avec la jeune génération française d’origine algérienne qui exprime parfois plus de rancune à l’encontre de la France que ses aînés ?J’observe que depuis 2023, le fameux couplet anti-français est à nouveau d’actualité dans l’hymne national algérien. J’observe que depuis 2023, on fait la guerre à l’enseignement de la langue française à l’école primaire au profit de l’anglais…Il y a deux leviers pour normaliser la relation. Le premier consiste à diminuer le flux migratoire. En cette matière, tout est affaire de proportion : le Premier ministre l’a parfaitement dit dans sa déclaration de politique générale. Aujourd’hui, on voit bien que quand on ne parvient pas à intégrer, cela renforce le processus de “dés-intégration”. Les Français qui sont querelleurs, divisés, s’accordent, y compris les électeurs de gauche, pour nous demander de reprendre le contrôle de la politique migratoire. 70 % d’entre eux veulent que l’on mette un coup d’arrêt à l’immigration incontrôlée.On n’intègre pas une valeur, on n’intègre pas l’égalité homme-femme, on n’intègre pas la liberté de conscience, on n’intègre pas la fraternité. On assimile ces valeursLe second levier, c’est l’intégration et même l’assimilation. Pour la réussir, nous devons cesser de présenter notre histoire de façon lacrymale et pénitentielle. A force de dire que la France n’est pas aimable, pas estimable, qu’elle est coupable de tout, on ne propose pas un exemple mais un contre-exemple ! La France ne s’aime pas suffisamment pour se poser en modèle. On fait tout pour que des jeunes générations qui sont sur le chemin de la dissidence continuent dans cette voie et ne s’agrègent pas à notre destin national. J’ai retenu cette phrase de Camus : “Il est dangereux de demander à une nation de s’avouer seule coupable et de la vouer à la pénitence perpétuelle.” Voilà où nous en sommes. Nous avons proposé un récit culpabilisant, la repentance, qui a fini par atteindre cette fierté française. Il nous faut reconstruire cette fierté française. Les Français l’exigent et la France le mérite.Nous devons retrouver un regard équilibré sur la période coloniale. La colonisation, c’est bien sûr des pages sombres qu’il faut dénoncer, et nous l’avons fait. Il y a eu aussi, je le dis, des apports et des liens qui se sont créés.A cela s’ajoute également l’épineuse question de l’articulation de l’islam avec notre laïcité…Bien sûr. La France est, de tous les pays d’Europe, celui qui a l’immigration la plus concentrée venant d’Afrique, du Maghreb et du Sahel, des zones géographiques arabo-musulmanes énormément travaillées par un islam qui s’est radicalisé, et même, un islamisme. Le danger est de transférer sur le sol national ces problématiques. Notre laïcité est mise à l’épreuve par une partie de l’islam politique qui vit une période de radicalisation à l’échelle planétaire.Pourquoi préférez-vous le mot d’assimilation à celui d’intégration ?Un certain nombre de nouveaux venus refusent toute intégration. Alors que, je le répète, l’hospitalité exige une réciprocité. Ce n’est pas aux Français d’adapter leurs mœurs. Ce n’est pas à nous de changer de conception de la laïcité, c’est à eux de s’adapter.Je vois bien aussi que le mot d’assimilation est plus exigeant que le mot d’intégration. Mais je parle d’assimilation parce que c’est une promesse, avec des contraintes bien sûr. La République est une et indivisible. Nos valeurs sont indivisibles. On n’intègre pas une valeur, on n’intègre pas l’égalité homme-femme, on n’intègre pas la liberté de conscience, on n’intègre pas la fraternité. On assimile ces valeurs. Il faut être précis sur les termes. Effectivement, c’est plus contraignant. Le terme d’assimilation figure d’ailleurs toujours dans notre Code civil.Selon Le Point, l’Algérie a octroyé un monopole sur la certification halal à la Grande Mosquée de Paris. Toutes les entreprises qui importent des produits halal en Algérie doivent lui verser une taxe. Cette disposition est-elle conforme à la laïcité française ?Le sujet ne touche pas aux règles de la laïcité, mais aux règles commerciales. Il n’est pas de mon ressort de vérifier la conformité de cette pratique à des règles qui ne relèvent pas de ma compétence. Cependant, nous regardons l’impact que ce système peut avoir sur le financement du culte musulman. La transparence doit être totale, tout comme elle doit l’être sur les produits proposés aux Français. Aujourd’hui, faute d’indications claires sur les produits certifiés, on peut consommer du halal sans le savoir, et donc financer le culte musulman sans le savoir. J’ai toujours été favorable à une réglementation pour plus de transparence sur le sujet.Dans un entretien qu’il accorde à L’Opinion, le recteur de la Grande Mosquée de Paris vous reproche de ne pas l’avoir reçu : que lui répondez-vous ?Depuis que je suis arrivé à Beauvau, j’ai reçu tous les cultes qui m’en avaient fait la demande. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris ne l’a pas fait. Mais naturellement, ma porte est ouverte. Nous avons, effectivement, beaucoup de sujets à évoquer. Par ailleurs, je réunirai prochainement le Forif, le Forum de l’islam de France.Quel regard portez-vous sur le rôle actuel de la Grande Mosquée de Paris dont on a parfois dit qu’elle est “une ambassade bis” d’Alger à Paris ?Dans l’islam en France, l’islam consulaire n’a pas droit de cité. Il ne faut pas confondre les rôles. La diplomatie, ce sont les ambassades ; les lieux de culte, c’est la religion. Point final. J’assume par ailleurs que dans le combat contre l’islamisme politique, la Grande Mosquée a pris sa part, en participant à la charte de l’islam de France qui promeut la liberté de conscience.On entend parfois qu’un conflit avec l’Algérie pourrait entraîner des déstabilisations en banlieue. Selon vos informations, qu’en est-il ?Il y a des prudences qui sonnent comme des renoncements. Ce que vous évoquez renvoie à la question de l’assimilation, dont nous venons de parler. Certains faits relativisent ce que vous dites : l’extrême gauche n’a, par exemple, pas réussi à entraîner les banlieues dans les manifestations propalestiniennes. Je ne me résignerai jamais à l’idée que des Français, d’où qu’ils viennent, s’en prennent à la France.



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Author : Laureline Dupont, Etienne Girard

Publish date : 2025-01-21 16:00:00

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Accord de Paris, OMS… Face à Donald Trump, la Chine se pose en bon élève

Donald Trump et le président chinois Xi Jinping en Floride le 6 avril 2017




Sortie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), retrait des accords de Paris sur le climat : quelques heures après le début de son second mandat, le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est empressé de signer, lundi 20 janvier, une série de décrets controversés aux répercussions mondiales. Des déclarations agressives qui donnent de l’espace à un autre acteur pour se poser en bon élève sur la scène internationale : la Chine. Pékin s’est en effet dit “préoccupé” par ces retraits, et a réaffirmé son engagement en faveur de la coopération internationale.”Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli”, a réagi mardi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse. “La Chine, comme elle l’a toujours fait, soutiendra l’OMS dans la réalisation de ses missions” pour promouvoir “la santé de l’humanité”, a-t-il ajouté. La diplomatie chinoise s’est également dite “préoccupée” par la nouvelle sortie de Washington de l’accord de Paris sur le climat. “Le changement climatique est un défi commun auquel est confrontée l’ensemble de l’humanité, et aucun pays ne peut rester insensible ou résoudre le problème tout seul”, a réagi Guo Jiakun.Lundi, Donald Trump avait annoncé devant ses partisans vouloir un retrait “immédiat” de l’accord climatique qu’il qualifie d'”injuste et unilatéral”. Il a aussi accusé l’OMS d’avoir “escroqué” les Etats-Unis, justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises.”Capitaliser sur le désengagement américain”Ces déclarations chinoises font écho au premier mandat de Donald Trump, lors duquel Pékin était resté attaché à l’accord de Paris et n’avait pas renié ses objectifs de long terme. Comme en 2017, Pékin cherche aujourd’hui “à capitaliser sur le désengagement américain des organisations et accords internationaux, afin de se présenter comme un acteur responsable et prévisible des relations internationales”, analyse Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri).La Chine devra par ailleurs faire face à une possible reprise des tensions commerciales avec Washington, qui avaient marqué le premier mandat de Donald Trump. Le président américain avait alors imposé des droits de douane élevés sur les importations chinoises, en raison de pratiques commerciales jugées déloyales par Pékin – des mesures pour l’essentiel maintenues par son successeur, Joe Biden.L’an dernier, Donald Trump a promis lors de sa campagne électorale d’augmenter à nouveau ces droits de douane. Une telle initiative porterait un coup dur à l’économie chinoise, dont la croissance reste largement dépendante des exportations. Pékin est “prêt à renforcer le dialogue et la communication avec les Etats-Unis, à gérer correctement les différends et à élargir la coopération mutuellement”, a déclaré mardi Guo Jiakun en réponse à une question sur le dossier.Coopération avec l’EuropeFace à l’attitude de bulldozer affichée par Donald Trump, la Commission européenne a quant à elle affiché la couleur : “Nous nous montrerons pragmatiques” vis-à-vis de la nouvelle administration américaine, “mais nous ne renoncerons pas à nos principes” et veillerons à “protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a indiqué sa présidente Ursula von der Leyen, mardi, depuis Davos, tendant notamment la main à la Chine, qui a mis en garde contre des guerres commerciales ne faisant “pas de vainqueur”.”L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs”, a ajouté la présidente de la Commission lors d’un discours à la réunion annuelle du Forum économique mondial se tenant en Suisse. Ding Xuexiang, le vice-Premier ministre chinois qui lui a succédé à la tribune, a quant à lui défendu le multilatéralisme, appelant à “résoudre les disputes et les différends par le dialogue”.Les relations commerciales entre l’UE et la Chine connaissent des frictions. Le nombre de contentieux est croissant, mais une mesure particulièrement emblématique avait été l’an dernier l’imposition par Bruxelles de surtaxes sur les voitures fabriquées en Chine. Ursula von der Leyen a néanmoins assuré que l’UE était prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin.



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Publish date : 2025-01-21 14:22:30

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Un drapeau américain sur Mars : derrière l’ambition de Donald Trump, le rêve d’Elon Musk

Donald Trump et Elon Musk




Après avoir décroché la présidence américaine, et une bonne place dans l’ordre diplomatique mondial, Donald Trump regarde vers les étoiles. S’appuyant sur le vieux concept de “destinée manifeste”, selon lequel les Etats-Unis disposeraient d’un droit naturel à l’expansion territoriale, le revenant républicain a promis dans son discours d’investiture, lundi 20 janvier, d'”envoyer des astronautes planter (le drapeau américain) sur la planète Mars”. Si aucun détail n’a été donné, ces déclarations suffisent à faire sourire l’autre homme fort de l’Amérique, Elon Musk.Le 5 octobre 2024, c’est flanqué de son tee-shirt “Occupy Mars” que le milliardaire avait rejoint sur scène Donald Trump, dont la campagne électorale battait alors son plein. Déjà PDG de Tesla et de SpaceX, l’entrepreneur sud-africain vient d’enfiler une autre casquette : celle de supporter et banquier de Donald Trump. Après avoir injecté plus de 110 millions de dollars dans les ambitions de son poulain, il se retrouve désormais chargé de l’efficacité gouvernementale. Murmurant à l’oreille du nouveau locataire de la Maison-Blanche, Elon Musk compte bien faire de la conquête de Mars une priorité dans l’agenda présidentiel. “Elon Musk veut offrir la présidence à Donald Trump. Trump veut offrir l’univers à Musk”, résumait avant l’élection le média américain The Atlantic.Depuis une vingtaine d’années, l’homme le plus riche du monde est obnubilé par la planète rouge qu’il aimerait être le premier à coloniser. Convaincu qu’il n’y a pas d’avenir sur Terre, l’homme d’affaires assimile la ruée vers Mars à une “assurance-vie sur la vie”. Pour arriver à ses fins, Elon Musk a fondé l’entreprise spatiale SpaceX en 2002, désormais évaluée à 350 milliards de dollars (336 milliards d’euros), selon nos confrères de Futura.”Je vais coloniser Mars. Ma mission dans la vie est de faire de l’humanité une civilisation multiplanétaire” promettait-il en 2001. A l’époque, il échange avec d’anciens collègues de Paypal qui ne le croient pas. Mais lorsque Ebay rachète Paypal – dont Elon Musk a contribué au développement – il empoche 250 millions de dollars, selon Les Echos. Et les injecte dans SpaceX.Elon Musk obsédé par MarsCelui qui pèse maintenant 270 milliards de dollars a un agenda précis : il voudrait envoyer une mission habitée sur la planète rouge dès 2029, après une mission robotique lancée en 2027. Selon le New York Times, Elon Musk s’attend “à ce qu’un million de personnes vivent sur Mars dans environ 20 ans”. Cependant, de nombreux experts du secteur jugent ce calendrier trop ambitieux. “Est-ce qu’il pourrait y avoir une mission habitée sur Mars d’ici la fin du mandat de Trump ? Non”, a tancé auprès de Reuters Scott Pace, qui dirigeait la politique spatiale sous le premier mandat de Donald Trump. Le spécialiste ajoute : “Il faut apprendre à marcher avant de courir.”Pas de quoi refroidir les ardeurs d’Elon Musk. Celui-ci souhaite que “la Nasa abandonne son projet de retour sur la Lune et se dirige directement vers Mars”, rapporte le site américain Politico. Or, la victoire de Donald Trump pourrait le rapprocher de ses ambitions. Concrètement ? Le programme Artemis de la Nasa, dont l’objectif est d’utiliser la fusée Starship de SpaceX pour envoyer des humains sur la Lune, pourrait plutôt se concentrer dans les prochaines années sur l’envoi de vaisseaux sans équipage jusqu’à la planète rouge, d’après quatre personnes au courant du programme de politique spatiale de Trump. Des informations confirmées par Reuters. De fait, dans son discours d’investiture, le républicain n’a pas mentionné le retour programmé des astronautes américains sur la Lune.L’ex-magnat de l’immobilier a insisté, à plusieurs reprises, sur l’importance de la suprématie américaine dans l’exploration spatiale. Déjà en 2019, Donald Trump, qui était alors le 45e président des Etats-Unis, écrivait sur Twitter : “Avec tout l’argent que nous dépensons, la Nasa ne devrait PAS parler d’aller sur la Lune – nous l’avons fait il y a 50 ans.” Avant d’ajouter : “Ils devraient se concentrer sur les choses beaucoup plus importantes que nous faisons, y compris Mars (dont la Lune fait partie), la Défense et la Science !” Une chose est sûre : Elon Musk et Donald Trump ne veulent rien laisser hors de leur contrôle.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/un-drapeau-americain-sur-mars-derriere-lambition-de-donald-trump-le-reve-delon-musk-WMI4TMEVUNCNJDUOFVX3VAOFMM/

Author : Audrey Parmentier

Publish date : 2025-01-21 13:48:50

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Israël : le chef d’état-major de Tsahal démissionne

Herzi Halevi, Chief of General Staff of the Israeli army, looks on before a meeting between the US and Israeli defence ministers at the Israel Aerospace Industries (IAI) headquarters near Ben Gurion Airport in Lod on March 9, 2023. Pentagon chief Lloyd Austin held talks in Israel on March 9 as flaring violence killed three suspected Palestinian militants and protesters again rallied against the hard-right government of Prime Minister Benjamin Netanyahu. (Photo by Gil COHEN-MAGEN / AFP)




Quatre Israéliennes doivent être libérées samedi lors du prochain échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, a annoncé mardi 21 janvier le Hamas au troisième jour d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza. Le président américain, Donald Trump, a exprimé des doutes sur la solidité de la trêve, dont l’entrée en vigueur dimanche pour six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Les infos à retenir :⇒ Le chef d’état-major de l’armée israélienne démissionne⇒ Le Hamas s’apprête à libérer quatre Israéliennes otages à Gaza⇒ Donald Trump sur le respect de la trêve : “Je ne suis pas confiant”Le chef d’état-major de l’armée israélienne démissionneLe chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a présenté ce mardi sa démission, l’expliquant par sa “responsabilité” dans “l’échec du 7-Octobre”, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas en Israël ce jour de 2023, selon sa lettre, transmise par l’armée à l’AFP.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7-Octobre, et au moment où l’armée enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu’un nouvel accord de libération d’otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025″, déclare Herzi Halevi, dans cette lettre.Herzi Halevi avait rejoint l’armée israélienne en 1985 dans une unité de parachutistes avant d’être promu à la “Sayeret Matkal”, l’unité d’élite de l’armée, dont il a assuré pendant des années la direction.Le Hamas s’apprête à libérer quatre Israéliennes otages à GazaAprès la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues la bande de Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP Taher al-Nounou, un haut dirigeant du mouvement. Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 91 sont encore retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne. Les détails de cet accord n’ont pas été officiellement publiés. Mais ces séries d’échanges de prisonniers sont censées se dérouler à intervalles plus ou moins réguliers pendant six semaines, et concerner au total 33 otages israéliens et environ 1 900 prisonniers palestiniens.Donald Trump sur le respect de la trêve : “Je ne suis pas confiant””Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a répondu ce lundi Donald Trump à une journaliste qui lui demandait s’il pensait que les armes allaient se taire durablement dans la bande de Gaza. Le Qatar, qui a mené les négociations avec les Etats-Unis et l’Egypte, s’est dit en revanche “confiant” mardi dans le fait que l’accord serait mis en oeuvre. Donald Trump a exercé une intense pression sur Israël, allié des Etats-Unis, pour qu’un accord soit conclu avant son investiture et avait aussi menacé le Hamas de vivre “l’enfer” si les otages n’étaient pas libérés.Trump lève des sanctions à l’égard de colons israéliens de CisjordanieA peine arrivé à la Maison-Blanche lundi, le président républicain a révoqué un décret de son prédécesseur, Joe Biden, qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée. A l’époque, Joe Biden avait dénoncé les violences “intolérables” de colons israéliens, une “menace grave pour la paix, la sécurité et la stabilité” de la région selon lui.L’Autorité palestinienne a dénoncé mardi cette levée des sanctions contre des “colons extrémistes”, affirmant qu’elle inciterait à commettre plus de “crimes”. Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'”extrémistes”.Cisjordanie : opération militaire israélienne à Jénine, six morts selon les PalestiniensL’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une opération militaire dans la zone autonome palestinienne de Jénine, en Cisjordanie, tuant six Palestiniens, selon l’Autorité palestinienne.Les forces de sécurité “ont lancé aujourd’hui une opération militaire étendue et de grande envergure pour éradiquer le terrorisme à Jénine”, bastion de groupes armés palestiniens, affirme le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou dans un communiqué publié par son bureau. Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.Un journaliste de l’AFP sur place a constaté que les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne se sont retirées de positions qu’elles tenaient autour du camp dans le cadre d’une opération lancée en décembre pour tenter de mettre au pas des groupes locaux engagés dans la lutte armée contre Israël. Selon lui, les bruits de détonations et de rafales témoignaient de violents combats à l’intérieur du camp.Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, en octobre 2023.Aucun pillage de convois humanitaires dans Gaza depuis la trêve, selon l’ONUIl n’y a eu ni pillage ni attaque de convois humanitaires dans la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur dimanche matin d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, ont indiqué les Nations unies mardi.”Jusqu’à présent, au cours des deux premiers jours, il n’y a eu aucun signalement de pillage ou d’attaque contre les travailleurs humanitaires”, a déclaré un porte-parole des Affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, Jens Laerke, lors d’un point de presse régulier à Genève. “Et j’espère que cela continuera ainsi”, a-t-il ajouté.En novembre, l’ONU avait dénoncé le pillage “systématique” de l’aide pendant l’intense guerre menée par Israël contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-le-hamas-sapprete-a-liberer-quatre-otages-israeliennes-BLEM2ZU6KZFO7CWRXEFULAKVAY/

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Publish date : 2025-01-21 13:37:36

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Vu de l’étranger : Donald Trump “is back” et le monde “n’a qu’à bien se tenir”

Melania Trump (à droite), Donald Trump ( au centre) et JD Vance (à gauche), le 20 janvier 2025 à Washington




Lundi 20 janvier, la planète entière avait les yeux rivés sur l’investiture du 47e président américain. Signatures de décrets à gogo, offensive contre les personnes transgenres ou les migrants… Alors que les chaînes de télévision tournaient à plein régime, Donald Trump leur donnait du grain à moudre, avec “une série d’actions destinées à ravir ses fans les plus ardents”, comme le commente amèrement le site américain Politico. Avec une pointe d’ironie, le média spécialisé s’amuse à résumer son discours en une phrase : “Vous savez ce que j’ai dit tout au long de la dernière décennie ? Je le pensais vraiment.”De son côté, la chroniqueuse Maureen Dowd du New York Times déplore : “Aujourd’hui, la coalition Obama ressemble à une anomalie et Trump est désormais la force qui tourne les pages de l’histoire.” Dans le même quotidien, un autre journaliste, Thomas L. Friedman, choisit d’avertir le revenant républicain sur la situation géopolitique : “C’est l’un de ces rares moments – comme après la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide – où tout est en jeu au Moyen-Orient et où tout est possible. Et en ce moment, tout le monde vous attend”.L’investiture de Donald Trump doit partager la Une avec la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, comme dans le quotidien belge La Libre, qui s’inquiète : “Il faut craindre que Trump soit le président qui mette fin à la résistance ukrainienne, et pas à l’agression russe. Qui déporte ‘en masse’ les clandestins sans résoudre le problème de l’immigration”. Même son de cloche dans l’autre journal francophone belge Le Soir : “Trump is back, en force et le monde n’a qu’à bien se tenir”. Nos confrères d’El Pais, quotidien numéro un en Espagne, voient quant à eux dans l’investiture du nouveau chef d’Etat le “jour où l’oligarchie technologique a pris le pouvoir”.”Une boule de démolition humaine”Outre-Manche, les journalistes du Guardian comparent Donald Trump à une “boule de démolition humaine”, ramenant le “chaos” dans le monde. Et ajoutent, non sans sarcasme : “Lorsque la nécrologie de la planète Terre sera rédigée, il y aura peut-être une place importante pour ce qui s’est passé dans une arène de basket-ball et de hockey sur glace du centre-ville de Washington le 20 janvier 2025.” Le Times lui prend acte de la nouvelle ère qui se joue aux Etats-Unis : “La ‘révolution’ Trump commence immédiatement”.En Allemagne, la plus grosse préoccupation est économique : les médias s’arrachent les cheveux pour savoir comment répliquer à de possibles taxes douanières sur leurs exportations. À noter que les Etats-Unis constituent le deuxième marché d’exportations de l’Allemagne, après la Chine, sur le volet automobile. “Ce sera une Amérique différente”, prédit une chroniqueuse du Bild, tabloïd le plus lu outre-Rhin, mentionnant un “feu d’artifice de décisions”. Marion Horn en profite pour tacler les politiques de son pays, affirmant : “C’est à peu près exactement le contraire de ce que nous connaissons dans la vie politique allemande quotidienne. Beaucoup de choses sont promises et peu de choses se produisent.”Sans surprise, le quotidien anglophone diffusé à Hong-Kong, “The South China Morning Post, se concentre sur la main tendue de Washington envers Pékin. “En se montrant indulgent envers la Chine dès le premier jour, Trump laisse la possibilité de conclure des accords”, souligne Da Wei, directeur du Centre pour la sécurité et la stratégie internationales de l’Université Tsinghua à Pékin. Ce dernier se réjouit que la Chine et les Etats-Unis soient désormais dans “un processus de communication assez bon.” Jusqu’à quand ?



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/vu-de-letranger-donald-trump-is-back-et-le-monde-na-qua-bien-se-tenir-HFAGYF6RS5BSHNZAMMMOYF7IWE/

Author : Audrey Parmentier

Publish date : 2025-01-21 10:50:38

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Donald Trump II, jour 1 : comment il a dessiné les contours de l’Amérique qui vient

Donald Trump signe un décret le 20 janvier 2025, à Washington




D’abord, le “show”, voire le grand spectacle. En la matière, l’Amérique a affaire à un expert : avant de devenir le 47e président des Etats-Unis, lundi 20 janvier à midi, l’ancien promoteur immobilier Donald J. Trump a – ne l’oublions pas – organisé des combats de boxe et des rencontres de catch ; dirigé des concours de beauté (Miss USA et Miss Univers) ; présenté l’émission de téléréalité The Apprentice ; tourné une quinzaine de spots publicitaires ou encore fait des apparitions dans des séries télévisées.Règle n° 1 de l’amuseur public, désormais nouveau locataire de la Maison-Blanche : se renouveler, surprendre, créer des émotions fortes. Pour célébrer son spectaculaire come-back et marquer les esprits, le nouveau chef de l’Etat a donc soigné son public en évitant une redite de la cérémonie d’il y a huit ans. Voilà pourquoi, outre les conditions climatiques (il faisait un froid polaire à Washington), sa prestation de serment a été relocalisée in extremis à l’intérieur du Capitole plutôt qu’à l’extérieur. Se renouveler, surprendre…Autre nouveauté : la séquence des décrets présidentiels. Au lieu de les signer dans le calme et la solennité d’un bureau, comme ce fut le cas en 2017, Donald J. Trump a préféré cette fois en signer quelques uns sur scène, en “live”, dans la salle omnisports Capital One Arena, devant 20 000 fans. Là, à un kilomètre de la Maison-Blanche, la bête de scène n’a pas déçu son public. Lors de ce énième meeting, il a étrillé son prédécesseur, juré d’en finir avec la “folie woke”, promis de sécuriser la frontière mexicaine, annoncé une ère de prospérité “comme les Etats-Unis n’en ont jamais connu” et assuré que l’Amérique découvrirait avec lui “un nouvel âge d’or”.Enfin, à la manière d’un John Kennedy annonçant le programme spatial Apollo, il a lancé un nouveau défi aux astronautes américains : objectif Mars ! Au pays de Buffalo Bill, l’inventeur du Wild West, premier grand spectacle figurant l’Ouest sauvage, the show must go on ! “J’espère que mon élection restera dans les mémoires comme la plus importante de l’histoire de notre pays”, a osé le président, confirmant ce que l’ex-présentateur vedette de Fox News Bill O’Reilly avait déjà annoncé aux lecteurs de L’Express voilà un mois : “Il pense à sa postérité.”Et Trump ne veut pas perdre une minute pour “entrer dans l’Histoire”. Ainsi, l’état d’urgence a déjà été décrété à la frontière du Mexique où le président remet en place sa politique “Remain in Mexico “. Plutôt efficace pour lutter contre l’immigration clandestine, elle avait été abolie par Joe Biden lors de son arrivée à la Maison-Blanche. Plus spectaculaire : l’Alien Ennemies Act de 1798 est ressuscité. Mise en place à une époque où le pays craignait d’entrer en guerre avec la France, cette “loi sur les ennemis étrangers” doit permettre d’expulser les étrangers naturalisés américains qui seraient membres d’une organisation criminelle. Et cela, même s’ils sont âgés de seulement 14 ans. Les cartels de la drogue mexicains qui sèment la mort en important du Fentanyl (un opioïde qui provoque environ 70 000 morts par overdose chaque année) seront placés sur la liste des organisations terroristes, au même titre que le Hezbollah, le Hamas, Al-Qaeda ou les Houthis. Des mesures applaudies par une majorité d’Américains dont le pays a vu affluer 7 à 11 millions de clandestins durant le mandat de Joe Biden.Etat d’urgence énergétiqueDans le domaine économique, Donald Trump exigera des membres de son gouvernement qu’ils “se mobilisent à tous niveaux pour la baisse des prix et de l’inflation”. Cela passe, a-t-il déclaré dans son discours inaugural, par la baisse des dépenses publiques. En décrétant “l’état d’urgence énergétique nationale”, une première dans l’histoire du pays, le président veut aussi “booster” la production de pétrole et de gaz en forant à tout-va, selon son slogan “Drill, baby, drill !”, soit “Creuse, bébé, creuse !” “Nous allons remplir nos réserves stratégiques tout en faisant baisser le cours mondial de l’or noir.” En prime, les énergies fossiles recevront un coup de pouce avec l’annulation de la politique écologiste du Green New Deal et la révocation des avantages liés à l’achat de voitures électriques, au risque de déplaire à son proche conseiller Elon Musk, le patron de Tesla. Et tant pis pour la lutte contre le réchauffement climatique. Le nouveau président a d’ailleurs annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, comme lors de son premier mandat. “Vous pourrez acheter la voiture que vous voulez !” s’est-il exclamé. Trump augmentera aussi les droits de douane : “Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir les pays étrangers, nous allons faire le contraire : taxer les pays étrangers pour enrichir nos concitoyens !” Cette politique risque toutefois d’avoir deux conséquences : une hausse des salaires des ouvriers et des prix des produits importés, d’où un possible effet inflationniste.Reste que les démocrates, notamment Joe Biden et Kamala Harris, installés aux premières loges des cérémonies d’investiture, ont dû passer un moment désagréable. Non seulement Trump n’a cessé d’attaquer leur politique avec une brutalité effarante et sans le moindre fair-play mais, de plus, il s’est ingénié à remuer le couteau dans la plaie électorale en rappelant qu’il avait nettement progressé dans les électorats latino et noir. “Je ne vous oublierai pas !” a-t-il promis aux membres de ces deux groupes ethniques. Et d’ajouter, comme un pied de nez à la vice-présidente sortante noire : “En l’honneur de Martin Luther King, nous allons accomplir son rêve”, a-t-il déclaré par allusion au fameux discours “I have a dream” prononcé en 1963 par le pasteur, à quelques mètres du Capitole.”Les démocrates sont K.-O. debout, constate l’américaniste Françoise Coste, une experte de la vie politique auteure de Reagan (Perrin). La preuve, c’est qu’à la différence de 2017 où s’était organisé un grand mouvement de protestation anti-Trump avec, notamment, une Marche des femmes à Washington, rien de massif n’a eu lieu cette fois-ci. Au contraire, un sentiment d’invincibilité domine du côté des républicains qui détiennent la majorité au Sénat, à la Chambre des représentants et, même, à la Cour suprême. Si l’on ajoute à cela que les grands médias, traditionnellement progressistes, sont dépassés par les réseaux sociaux aujourd’hui aux mains des conservateurs Elon Musk (X) et Mark Zuckerberg (Facebook, Instagram, WhatsApp), le tableau est complet.”Il suffit, ces jours-ci, de voir la mine déconfite des journalistes de CNN – autrefois hégémoniques – pour prendre la mesure de la défaite des démocrates dans la guerre culturelle en cours. Un autre indicateur du moral en berne de la gauche américaine est, par exemple, la piètre prestation des démocrates lors de l’audition au Sénat de Pete Hegseth. Les sénateurs n’ont jamais déstabilisé ce candidat notoirement sous-qualifié que Donald Trump veut placer à la tête du ministère de Défense. “Après la claque de 2016, la seconde claque de 2024 agit comme une douche froide, juge Amy Greene, auteure de L’Amérique face à ses fractures (Tallandier). Quelque chose cloche et les démocrates essayent de voir ce qui n’a pas marché.” Visiblement, ils n’ont pas encore compris quoi. “Ils sont au début du processus, leur examen de conscience commence tout juste”, plaide Amy Greene.Fin du wokismeSans doute cette introspection les mènera-t-elle à mesurer la façon dont le wokisme a, par ses excès, pesé sur le scrutin. Selon les républicains, l’actualité a apporté ces dernières semaines une nouvelle illustration des dérives des politiques d’Affirmative Action (discrimination positive), aujourd’hui englobée sous le terme DEI (soit Diversité, inclusion, égalité) et rejetée par un nombre croissant d’Américains. A la tête des pompiers de Los Angeles depuis 2022, Kristin M. Crowley, à qui l’on reproche sa mauvaise gestion des incendies, se retrouve au cœur d’une large polémique. Les trumpistes l’accusent d’avoir été nommée à ce poste en raison de son orientation sexuelle (elle est lesbienne), en vertu de la politique de DEI.Dès sa première prise de parole, Donald Trump a fait allusion à la tragédie de Los Angeles qui constitue l’arrière-fond de son arrivée au pouvoir. C’est peut-être ainsi qu’il faut lire le retour de Trump au pouvoir : comme la fin de la prédominance des discours woke. Dans l’un des premiers décrets qu’il a signés, le 47e président s’est engagé à défendre les femmes contre “l’extrémisme idéologique du genre”. “A partir de maintenant, a-t-il déclaré, il n’y aura plus que deux genres aux Etats-Unis : masculin et féminin.” Cela promet.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/donald-trump-ii-jour-1-les-contours-des-etats-unis-pour-les-quatre-prochaines-annees-TYKAJTVH2ZHDPBBOQBHXFGLE2Y/

Author : Axel Gyldén

Publish date : 2025-01-21 10:52:22

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Séries télé : de “Paradise” à “Occupied”, ces thrillers (géo)politiques à voir absolument

Netflix illustration




Alerte au feuilleton : Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche, sûr de capter les caméras de la planète pour les quatre ans qui viennent. Une série télévisée dans la vie réelle, pleine de rebondissements et de coups de Trafalgar entre Etats. Dans la fiction comme dans la réalité, l’Amérique a le secret pour braquer nos mirettes sur les coulisses de sa politique. Elle les a déclinées en de multiples séries ces dernières années. De Madam Secretary (Netflix) au classique The West Wing (NBC), sans oublier l’inévitable House of Cards (encore Netflix), difficile de passer à côté du thriller politique américain. Ce 26 janvier, Disney + tente sa propre version des couloirs de la Maison-Blanche avec Paradise, série dans laquelle un des gardes du corps du président est soupçonné de l’avoir assassiné. Un pitch classique et efficace, variation d’un filon bien connu des téléspectateurs. Alors, proche de l’overdose de politique américaine ? Rassurez-vous, des alternatives existent – et elles sont européennes. Plutôt que les couloirs tortueux du Congrès, le Vieux Continent préfère s’illustrer par un goût marqué pour le thriller géopolitique.Ces dernières années, les productions européennes mêlant politique, conspirations et une bonne dose de relations internationales ont fleuri. Leurs problématiques, très actuelles, font écho à nos propres craintes. Parmi elles, l’indépassable Occupied, dont le scénario ressemble à un cauchemar éveillé. Dans un avenir proche, la Norvège annonce l’arrêt de sa production gazière et pétrolière. Le pays est presque immédiatement envahi par la Russie, avec l’assentiment de l’Union européenne. Guerre en Europe, complicité de Bruxelles, et crise énergétique : en 2015, le roi du polar Jo Nesbo avait imaginé une réalité parallèle aussi effrayante que crédible. La troisième et dernière saison a été diffusée sur Arte en janvier 2024. Elle est toujours disponible sur Arte.TV. La plateforme gratuite permet d’ailleurs de visionner une autre perle du genre. Avec Vigil, Arte France et la BBC nous plongent dans l’univers claustrophobique des sous-marins. Dans cette série franco-britannique, un meurtre à bord d’un bâtiment nucléaire oblige une policière à partir en mer, et à mener son enquête sans lien ou presque avec l’extérieur. Songez à une version sous-marine des Dix Petits Nègres, mâtinée d’A la poursuite d’Octobre rouge et du Chant du Loup. Dans sa saison 2, diffusée depuis le 9 janvier, ses deux héroïnes troquent les sous-marins pour les drones. Une nouvelle occasion d’explorer les conspirations du complexe militaro-industriel.Si cette saison – plutôt très courte avec six épisodes – vous laisse sur votre faim, vous pourrez toujours vous plonger dans le dernier bijou de cette liste : une production diffusée sur Netflix dépeignant une Pologne où le communisme n’est jamais tombé. Dans cette uchronie, une série d’attentats à la bombe intervenue en 1983 (le titre de la série) a entraîné un durcissement du régime. Des années plus tard, le rideau de fer existe toujours, comme l’URSS. Un crime va rassembler un duo que tout oppose, un étudiant et un enquêteur. Au milieu des complots, ils finiront évidemment par s’approcher d’une rébellion. Une dystopie réjouissante, avec un gros défaut : elle n’a qu’une seule saison. De quoi vite revenir aux intrigues de la Maison-Blanche ?



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/series-tele-de-paradise-a-occupied-ces-thrillers-geopolitiques-a-voir-absolument-ALDBAF6AQND3NBI2X3PT7HPTEI/

Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2025-01-21 11:30:00

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“Les nouvelles générations tétanisent les patrons” : la com’ des entreprises à l’heure des réseaux sociaux

Worried businessman on the phone looking at laptop computer




“Le médium est le message” : la célèbre formule du théoricien canadien de la communication Marshall McLuhan a révolutionné la publicité. Une voiture, un téléphone portable ou un voyage sont mis en avant via les canaux par lesquels ils circulent. De même qu’une information publiée dans un journal n’a pas la même valeur que si c’est un voisin qui la relaie. Autrement dit, le contenant est aussi important que le contenu. Son autre thèse est tout aussi actuelle : dans un monde devenu “village global”, les médias (radio et télévision) “jouent le rôle de tam-tam” (Guerre et paix dans le village planétaire, avec Quentin Fiore, Robert Laffont, 1970). McLuhan avait ainsi prophétisé, 60 ans avant leur avènement, l’essor des réseaux sociaux de masse et leur corollaire : la “story”. Ce qui est dit dans le secret d’une entreprise peut alors se propager à l’autre bout du monde lorsqu’un smartphone filme en direct. En réponse, le brouillage devient un moyen de militer les fuites. Les communications interne et externe ont-elles fini par fusionner à la faveur de ces autoroutes de l’information en hypercroissance constante ? L’adage que l’on attribue à André Citroën – “parlez en bien ou en mal de moi, mais parlez de moi” – est-il encore efficient à l’heure des réseaux sociaux ?Pour gagner en visibilité, l’entreprise doit d’abord calculer où elle veut se montrer : avoir un site attractif et bien référencé fait partie des investissements incontournables car son image est aussi importante que les médias par lesquels elle circule, que ce soit les journaux, les écrans, ou encore TikTok, Instagram et Facebook – si le directeur de la communication les juge pertinents. On s’interroge ainsi sur l’opportunité de quitter X et de rejoindre Bluesky afin de mieux atteindre sa cible et d’être en conformité avec ses valeurs. L’entreprise doit ensuite déterminer en quels termes elle souhaite se définir. En l’espèce, la multiplication des canaux exige une simplification du message : une entreprise doit se présenter par exemple comme “socialement responsable”, “écologiquement engagée”, “inclusive”. Enfin, pourquoi ne pas prévoir un budget pour s’offrir les services d’un influenceur, homme-sandwich des temps modernes, ressuscité sur les réseaux afin de donner du crédit à ces affirmations.Mais la communication, indispensable pour gagner en visibilité, prend d’autres chemins à l’heure des réseaux sociaux et les ennuis surgissent le jour où le fossé entre les mots et la réalité est révélé. Par exemple, lors du scandale Orpea, exposé par Victor Castanet (Les Fossoyeurs, Fayard, 2022), la France a découvert avec effarement la maltraitance institutionnalisée dans les maisons de retraite. “Nous sommes entrés dans une période de la preuve, qui est plus importante que l’affirmation”, analyse Adrien de Tricornot, directeur conseil chez Ulysse Communication. Les chartes de bonne conduite qui permettent de se disculper n’engagent que ceux qui les ont conçues. “Le jour où la vérité apparaît, on ne peut plus s’en relever”, précise-t-il. Ainsi, Orpea a choisi de se renommer en 2024 Emeis, pour “marquer une nouvelle étape de sa refondation”.Pour cet expert, les entreprises ont d’abord le devoir d’aligner leur discours avec leurs actions. Deuxième conseil : celles qui en ont les moyens peuvent se doter de labels indépendants et reconnus tels que SBTI (science based targets initiative), B Corp ou Eco Vadis, qui proposent des indicateurs en matière de RSE (responsabilité sociale et environnementale).Rectifier le tir en posant des actes fortsEmma*, responsable depuis vingt ans d’une importante entreprise de communication est plus mitigée. “Certains labels ne sont pas fiables et on peut les contourner”, observe-t-elle. En communication de crise, elle insiste sur la nécessité de réagir vite : “sortir l’airbag” pour éviter le crash, notamment “le jour où les témoignages affluent sur #BalanceTonAgency” (hashtag dénonçant les conditions de travail toxiques dans les agences de communication, de publicité et de marketing). Même si, note-t-elle, dans certains secteurs comme la finance “règne l’omerta”. Cependant, à l’ère des réseaux sociaux, plus aucune entreprise n’est à l’abri d’un “bad buzz”. Dernier exemple en date : Body Minute, enseigne de salons de beauté, au coeur d’une polémique depuis la publication d’une vidéo sur TikTok par une influenceuse en 2022, réactivée début 2025 sur les réseaux sociaux après que l’enseigne a décidé de poursuivre en justice la jeune femme. Effet Streisand garanti. “Les nouvelles générations sont omniprésentes sur les réseaux, cela tétanise les patrons”, souligne Emma.En cas de crise, l’experte recommande aux entreprises concernées de “s’excuser tout de suite, sans s’embourber, pour éviter l’effet tache d’huile”. Puis après le mea culpa, “rectifier le tir en posant des actes forts”. Le faire savoir et jouer la transparence, “sans camouflage, sans habiller les chiffres ni les faits”. Ultime recommandation : avertir toujours les salariés en amont. “Rien de pire pour les salariés en interne que d’apprendre une crise par des sources externes”. N’en déplaise à McLuhan, dans un contexte grave, ce n’est pas le médium mais le message qui redevient essentiel.*Le prénom a été anonymisé



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/emploi/management/les-nouvelles-generations-tetanisent-les-patrons-la-com-des-entreprises-a-lheure-des-reseaux-sociaux-BQ7J6V6MCJCZXASZ34YCPGYBOU/

Author : Claire Padych

Publish date : 2025-01-21 11:00:00

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Protection sociale : certains retraités bientôt mis à contribution ?

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, à l'Elysée le 10 octobre 2024




La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué mardi 21 janvier la piste d’une contribution de certains retraités au financement de la protection sociale, estimant qu’il ne fallait pas que cet effort incombe uniquement aux entreprises et aux travailleurs.La contribution au financement de la protection sociale “peut porter effectivement sur les personnes qui travaillent”, a-t-elle dit sur TF1 où elle était interrogée sur la proposition du Sénat de faire travailler tous les actifs 7 heures de plus par an sans rémunération pour renflouer la Sécurité sociale. “Mais ça peut porter aussi sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”. “Je pense que ça ne doit pas concerner tous les retraités […], ça peut être 40 % des retraités”, a-t-elle ajouté.”Qu’on arrête de voir les retraités comme un bloc homogène” : @AstridPanosyan souhaite qu’une “contribution à l’effort national du financement pour la dépendance et la branche autonomie” soit étudiée dans le débat parlementaire pour que “l’effort ne porte pas que sur les actifs”. pic.twitter.com/zpRF2rBC3F— TF1Info (@TF1Info) January 21, 2025Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre […] en fonction du niveau de pension”, a précisé Panosyan-Bouvet. “C’est à discuter, ça peut être 2 000 euros, ça peut être 2 500.”Mieux répartir la chargePour la ministre du Travail et de l’Emploi, “le financement de la protection sociale aujourd’hui incombe trop aux entreprises et aux travailleurs.” “Il y a un moment donné où il faut que cette charge soit mieux répartie sur l’ensemble de la population, surtout pour un risque qui est celui de la dépendance qui concerne très principalement les personnes âgées, celles qui vont rentrer en situation de dépendance et en perte d’autonomie”, a-t-elle souligné.Concernant la piste des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération, “il faut qu’on regarde avec les partenaires sociaux parce que ça peut être 10 minutes par semaine […] il y a différentes applications en fonction des branches”, a indiqué Astrid Panosyan-Bouvet, écartant l’idée de la suppression “d’un jour périodique”.Cette “forme de contribution à l’effort national du financement pour la dépendance et la branche autonomie” devrait générer “deux milliards d’euros”, a-t-elle indiqué. “Si on rajoute effectivement une contribution des retraités qui peuvent se le permettre, on serait sur peut-être 500, 800 millions d’euros de plus en fonction justement du seuil qui est décidé”.



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Publish date : 2025-01-21 09:56:39

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Spa et bien-être : notre sélection d’établissements en montagne

Le Spa Diane Barrière avec sa piscine de 20 mètres carrés




Rarement les Français n’auront autant eu besoin de faire un break hivernal. Malgré la hausse du prix de la vie (impôts, énergie) et le contexte international anxiogène (Syrie, guerre en Ukraine), ils cherchent à s’évader. Au soleil, mais surtout cette année en privilégiant la montagne comme viennent de le montrer les taux de remplissage des stations durant les vacances de Noël : le business du ski est florissant grâce à une montée en gamme des stations qui se concentrent sur le bien-être et le luxe. L’Express a sélectionné les destinations les plus cocooning et les plus paradisiaques.En 2022, les 100 établissements thermaux en France comptabilisaient 440 000 curistes pour 2,8 millions d’accès “bien-être”selon le Ministère de l’EconomieIssue de la tradition française du thermalisme, la remise en forme au sens large s’impose comme l’incontournable d’un séjour en station. Si la plupart des établissements spécialisés et médicalisés en piémont mais aussi en moyenne montagne se sont diversifiés avec des soins ponctuels ouverts à tous, de nouvelles structures ont été construites entièrement pensées pour ajouter plaisir et détente aux bienfaits de l’eau. Le thermoludisme est né, hors de toute contrainte. Bassin de nage, bain chaud, caldarium, hammam, sauna, soins corporels déclinés à l’infini… Dans la même mouvance, des hôtels toujours plus nombreux se dotent de spas aux prestations pointues, aux protocoles rigoureux et aux cosmétiques sophistiqués, contribuant mécaniquement à leur montée en gamme. Autant d’outils infaillibles pour séduire de nouvelles clientèles et surtout les fidéliser.A Courchevel, un choix très exclusifAu cœur des 3 Vallées, plus grand domaine skiable au monde, une station redouble d’énergie pour offrir le meilleur du wellness.Parmi les adresses exclusives de cette station aux 21 hôtels 5 étoiles (dont quatre en palace), le Barrière Les Neiges ne déroge pas au luxe, à l’élégance et à l’authenticité poussés à leur paroxysme, qualités dont est doté le spa Diane Barrière avec sa piscine de 20 mètres et ses nombreux équipements. Dont six cabines sanctuaires du bien-être, où les soins sont élaborés sur-mesure, les expériences sensorielles délivrées par des mains professionnelles, les cosmétiques Biologique Recherche issus d’une grande expertise. Par exemple, le soin Seconde Peau : alternative idéale aux injections, il consiste à poser un masque dit électro-tissé 40 fois plus concentré en acide hyaluronique que les protocoles à seringue (1 heure, 390 €). hotelsbarriere.comLe refuge de SolaiseA Val d’Isère, une retraite hors du tempsPerché à 2 551 mètres d’altitude, le Refuge de Solaise s’impose comme le plus haut hôtel et spa chic des Alpes françaises.Tout commence par la piscine : 25 mètres de long, une exception ! Puis deux jacuzzis extérieurs pour se fondre dans le paysage et deux hammams afin de s’envelopper de vapeur. Côté soins, quatre espaces sont aménagés, complétés par un salon de beauté. On se laisse séduire par le rituel Reconnexion en cinq étapes, Ressource, Récupère, Régénère, Réactive et Reconnecte (2h10, 245 €). Le spa propose aussi des expertises technologiques telles que la luminothérapie et les bottes de compression, ou des cours collectifs autour du bien-être. Puis, direction le lobby de l’hôtel, le bar ou la terrasse pour contempler le coucher de soleil, avant de goûter aux saveurs du restaurant et de passer une nuit divine dans sa chambre ou son appartement (de 35 à 380 mètres carrés). Tarifs sur lerefuge-valdisere.comA Megève, le bien-être reste la référenceDans cette station de moyenne altitude aux merveilleux chalets et à la renommée internationale, une quinzaine d’adresses pourraient satisfaire aux désirs de relaxation et de soins du corps et de l’esprit. La famille Sibuet y a d’ailleurs largement contribué depuis sept décennies, bien sûr avec Les Fermes de Marie, 5*, puis avec Le Mont-Blanc, 4*. Et aujourd’hui avec le Lodge Park qu’elle vient de reprendre. Cet hôtel déjà réputé accroche une 5e étoile au terme d’une rénovation dont les Sibuet ont le secret. Le souci du détail, les jeux de matières mettant le bois à l’honneur, les mélanges de tissus, de la fourrure au cuir, les associations de couleurs… Aucune faute de goût dans les chambres, qu’une cheminée réchauffe davantage. L’attachement à l’authenticité version village montagnard est préservé.Le Lodge Park repris par les Sibuet vient de décrocher une 5e étoileLa sophistication dans les soinsLe Lodge Park doit aussi son caractère ultrachic à son spa, pas moins de 800 mètres carrés de bonheur avec Pure Altitude, une ligne de soins créée par Jocelyne Sibuet. Sanctuaire wellness aux airs de refuge et aux matériaux nobles, doté d’une piscine dans son écrin de bois, d’un sauna, d’un hammam et d’un jacuzzi, ce spa propose des programmes complets sur plusieurs jours, tels que le Slim & Détox (3h20, 625 €) ou le Zen Altitude (2h30, 455 €). Les sportifs tenteront le Secret du Skieur, avec étirements et points de pression (50 minutes, 170 €). Les curieux testeront la sonothérapie alliant techniques manuelles et vibrations par diapason (80 minutes, 205 €). Suit une longue liste des grands fondamentaux, massages, soins du visage ou techniques anti-âge d’une scientifique sophistication.lodgepark.comEt aussi à Megève…• Avec ses 900 mètres carrés (m2), le spa du 5* Four Seasons Megève Collection est le plus grand de la région. Avec une spécialité : la régénération cellulaire.• On peut aussi se détendre à moindre prix à la balnéo du Palais Megève, avec son bassin intérieur/extérieur de 675 mètres carrés, une eau entre 32° et 34°, une rivière à contre-courant, des lits massants, des saunas et hammams… Adulte 32 €, enfant 5-14 ans 15,50 €. Happy hour tous les jours dès 18 heures : adultes 25,60 € et enfants 9,30 €. Tarif réduit lors des moments famille de 10 heures à 12 heures lepalaismegeve.com• La chaîne Terrésens s’installe à proximité de la station (Praz-sur-Arly) : l’hôtel-résidence-chalets L’Eclat des Vériaz adopte l’esprit hameau et ouvre un spa avec piscine intérieure/extérieure, sauna, hammam et même une grotte de sel. terresens-hr.comA Vaujany, un séjour avec un grand VDans cette paisible station-village iséroise, un premier hôtel 4* a vu le jour pour faire aussi aimer la nuit.Rattachée aux pistes de l’Alpe d’Huez Grand Domaine grâce à son téléphérique, Vaujany a connu un important développement ces deux dernières décennies : grand centre sportif, résidences de qualité, aménagements divers… et enfin un 4* de charme. Le V de Vaujany, entièrement rénové entre 2015 et 2020 par son propriétaire Bruno Avêque, décline une authenticité luxueuse et boisée dans ses 25 chambres avec balcon sur la montagne, comme dans son restaurant nommé IDA, mis en scène par un duo formé à très bonne école. Le V s’est aussi enrichi d’un spa habillé de bois et de mosaïques. On s’immerge alors dans la piscine avant de s’épanouir dans la chaleur du hammam ou du sauna, trois endroits que l’on peut privatiser de 20h30 à 22 heures. Côté soins, ils sont signés Pure Altitude, avec une gamme de produits issus de plantes et de minéraux qui se déclinent en divers massages, récupération sportive notamment, certains accessibles aux enfants. Ultime plaisir : sur une terrasse au dernier étage face aux sommets de l’Oisans, les clients de l’hôtel peuvent privatiser un bain nordique extérieur.Nuit seule à partir de 230 €/2 pers. hotel-vdevaujany.fr et vaujany.frLe V de Vaujany, entièrement rénové entre 2015 et 2020 par son
propriétaire Bruno AvêqueA Loudenvielle, le chic d’une vraie détenteNapoléon III et Eugénie ne s’y étaient pas trompés : adeptes des cures dans les Pyrénées, ils furent à l’origine des Routes thermales (actuelles RD 918 et 618) reliant les sources alors exploitées. Aujourd’hui, une quinzaine de centres de bien-être en eau chaude associent thermalisme et détente et démocratisent la remise en forme.Tour du monde thermalBalnéa est le plus spacieux d’entre eux, près d’un hectare entre Loudenvielle et son lac. L’établissement tient son originalité de ses bassins en eau sulfureuse. Les bains Amérindiens (du fait de la décoration), ludiques et énergiques dans une eau à 33 °C, jouxtent les bains Incas où l’on nage à contre-courant. Sous un dôme de verre, les bains Romains visent l’apaisement en musique et invitent à l’alternance caldarium-frigidarium-tépidarium. Dans les bains Japonais, trois bassins extérieurs à 33 °C, 34 °C et 36 °C se complètent d’une cabine de glace à… 8 °C. Enfin, le Maya, apprécié des familles, accepte les bébés dès 9 mois.Loudenvielle BalneaQuant aux soins, ils sont proposés au sein de l’espace Tibétain et se déclinent de 30 façons et de vingt à cent vingt minutes. Ainsi, le rituel Maori avec gommage à la poudre de lave et citron suivi d’un enveloppement au sirop de lave et menthe poivrée, puis d’un modelage au gel coco-clémentine, ferait presque saliver (1 heure, 77 €).Un hôtel à la mesureUn tel concentré de bienfaits méritait un hébergement à l’avenant… Distant de 150 mètres par une passerelle, l’hôtel Mercure Peyragudes Loudenvielle récemment rénové tient parfaitement son rôle de refuge 4*. Ses 65 chambres et suites vêtues de bois et presque toutes avec balcon accueillent chacune jusqu’à cinq personnes. Puis on se retrouve au bar et tandis que la chocolaterie prépare des goûters à déguster autour de la cheminée, le restaurant Copains affine ses saveurs locales. Enfin, l’hôtel possède sa piscine chauffée, un espace détente et surtout un spa Nuxe avec une large palette de soins et de détente, dont un Corps Rêve de miel (1h30, 145 €) ou un massage Relaxation plantaire (45 minutes, 70 €).Pratique• A 100 mètres de l’hôtel, le Skyvall mène en dix minutes sur le domaine skiable de Peyragudes.• Séjour 3 jours/3 nuits en demi-pension au Mercure, forfait ski 2 jours et entrée Balnéa (2 heures), dès 735 €/personne. Avec option train + bus, dès 865 € ; ou avion + bus, dès 945 €. Séjour 7 nuits dès 1 437 €, 1 567 € et 1 647 €.• Réservation : neige.hautes-pyrenees.fr et 05 62 56 70 00 (très efficace Boutique des Pyrénées).Au cœur d’une forêt de mélèzes, l’un des 11 dômes de L’Alpin d’Hôme.Aux Orres, la déconnexion en pleine natureL’Alpin d’Hôme est un hôtel très particulier au milieu des mélèzes, à mi-chemin entre les stations haut-alpines des Orres 1 650 et 1 800.Cinq minutes raquettes aux pieds suffisent pour rejoindre depuis la route l’Alpin d’Hôme et ses 11 dômes, grandes bulles blanches et transparentes de 40 mètres carrés (m2) avec terrasse, espacées les unes des autres pour assurer votre intimité. Quelques kotas finlandais – sorte de chalet miniature de 20 m2 – complètent l’hébergement, façon Grand Nord.L’hiver dernier, l’hôtel s’est agrandi avec une nouvelle bulle de 8 mètres de haut qui héberge un spa de 200 m2. On y trouve un sauna, un hammam, un bain nordique, une tisanerie, puis deux salles de soins et de massages, y compris en duo ou parent/enfant. Enfin, un solarium de 80 m2 ouvre sur le paysage et le silence de la forêt, pour une déconnexion totale. alpin-dhome.fr et alpinspa.frPratique• Séjour bas carbone avec train de nuit A/R Paris-Embrun, puis navette blanche (13 kilomètres), 7 nuits en kota, sorties en marche afghane et en raquettes, etc. Dès 1 727 €/2 personnes. Réservation au 04 92 44 19 17.• Du 5 au 7 avril 2025 aux Orres : Festival Pure Flow pour le bien-être et le sport, avec une trentaine d’ateliers yoga, sophrologie, etc. lesorres.com



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