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L’Express

Bientôt des Verts-Insoumis ? Comment Marine Tondelier risque de diluer son parti dans LFI

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier le 2 juin 2024 à Aubervilliers




Réunis le mercredi 20 novembre au Congrès des maires pour un petit-déjeuner, les édiles socialistes ont exprimé une préoccupation au sujet de l’un de leurs alliés. “La tendance de Marine Tondelier est plutôt LFI-compatible”, s’est inquiété un baron nordique. Et un édile d’une grande ville de leur adresser une mise en garde : “Si les écologistes se mettent à vouloir changer d’alliance dans nos villes, les socialistes prendront leurs responsabilités dans les leurs.” Les roses ont des épines, et voilà tendue la classique corde de rappel entre ces deux formations, partenaires dans la plupart des métropoles gouvernées par la gauche et les Verts, alors que Jean-Luc Mélenchon – mettant en scène ses ambitions pour 2026 – menace de présenter des listes LFI partout. Tentant ainsi de s’asseoir de force à la table des négociations à gauche. A deux ans des échéances, les édiles socialistes ont déjà cru percevoir quelques signaux faibles, redoutant l’ouverture de ce nouveau pôle d’attractivité à bâbord. In municipium veritas ?”Il y a une aspiration interne au front LFI-EELV”Le PS observe le cas très particulier de Montpellier dirigée par Michaël Delafosse, où l’un des ambitieux adjoints écolos, Manu Reynaud, jugé trop proche du maire, a été exclu des Verts. Où Julia Mignacca – également présidente du parlement interne du parti et membre du courant de Marine Tondelier – appelle à constituer une “opposition unifiée et résolue” pour lutter contre les politiques “antisociales et anti-écologiques” de l’édile montpelliérain. Les socialistes gardent également un œil attentif sur la municipalité lilloise, que les écologistes ont failli ravir à Martine Aubry en 2020, à quelque 200 voix près. Stéphane Baly, reconduit par les militants locaux, a assuré ne pas faire d’alliance de premier tour avec les Insoumis. “Et au second ?”, s’interroge un ténor local.”Il y a une aspiration interne à l’union des gauches. Et à défaut, au front LFI-EELV”, répond Jérôme Gleize, conseiller de Paris et figure de l’aile gauche des Verts. En l’espèce, Marine Tondelier pourra statutairement se prévaloir d’accusation en inféodation, protégée par l’article 13-13 du règlement intérieur des Ecologistes qui consacre le principe de subsidiarité aux élections locales. “Sa plus grande force à Marine, c’est d’avoir piqué le talisman de l’union à Olivier Faure au moment du NFP, observe un sénateur socialiste. Si elle veut le garder, elle va devoir choisir… dans toutes les villes. Elle ne pourra pas se replier derrière ses statuts.” “Ces municipales seront un moment de vérité pour les uns et les autres”, abonde Pierre Jouvet, secrétaire général du PS. Révélatrices de la nature de leurs alliés.Car voilà quelque temps que certains déplorent, à bas bruit, une supposée inféodation des Verts aux insoumis. Au Nouveau Front populaire, l’union vit tant bien que mal et les mauvais souvenirs restent. Combien de fois, lors de conversations informelles, ces députés se remémorent ce soir de la dissolution quand Marine Tondelier, sous pression de ses parlementaires, décide d’entamer des discussions avec ses homologues mélenchonistes ? “C’est le syndrome de Stockholm des Verts, pique un PS. Hier avec nous, aujourd’hui avec les Insoumis.” Car des preuves, veulent-ils croire, ils en ont à la louche. A l’image du délicat épisode des législatives partielles dans l’Isère, visant à trouver un point de chute à Lucie Castets. Après avoir affublé ses partenaires du qualificatif de “bourrins” – sans se positionner ouvertement sur l’épineuse question de l’éventuel groupe parlementaire d’appartenance de Lucie Castets – la secrétaire nationale a rapidement apporté son soutien au candidat insoumis Lyes Louffok, après que l’égérie du NFP a jeté l’éponge face à l’inextricable situation.Une attitude que certains expliquent par la porosité des deux électorats en vue d’une dissolution à l’été prochain. Bien que la réalité soit plus complexe : “Les deux formations recueillent le vote des jeunes, des classes moyennes et supérieures et des diplômés, analyse Mathieu Gallard, directeur de recherche à l’institut Ipsos. Il y a en revanche une différence des électorats en termes de revenus, et en termes de positionnements idéologiques ; les écolos sont moins radicaux que les Insoumis.””Quand je lis dans la presse que je suis soumise aux insoumis, c’est n’importe quoi”, s’insurge Marine Tondelier. Devant ses amis, l’intéressée estime s’être fait respecter par Manuel Bompard – qu’elle surnomme “Manu” – le coordinateur des Insoumis, qu’elle a appris à connaître au gré de longues soirées de négociations, et autres réunions hebdomadaires du NFP. Avec Jean-Luc Mélenchon, la relation est rugueuse – avec qui ne l’est-elle pas ? Les deux ont déjeuné ensemble, le mois dernier. Entre deux coups de fourchette à parler poloche, on évoque sans naïveté 2027. “Je pense que tout le monde a bien compris qu’il ne s’imposait pas mais qu’il ne s’excluait pas”, ironise-t-elle. A cette échéance, les socialistes craignent de voir les écologistes filer dans le giron insoumis. Ces derniers en rient parfois avec leurs homologues écolos : “A un moment, vous devrez choisir.” Même injonction côté rose : “Les Verts devront déterminer par cercle concentrique quels sont leurs premiers alliés.” L’union a une date de péremption, et voilà les écolos pris dans la tenaille des forces hégémoniques.Choisir c’est renoncer. Et pour l’heure, au nom du NFP, Marine Tondelier et ses troupes aiment vraiment tout le monde… A l’Assemblée ou dans les médias, les écologistes mettent en scène leur tentative d’équidistance. Côté pile, les écolos s’accordent avec les roses pour une candidature unique de la gauche pour 2027, et ne font – tout récemment – plus de la candidature de Lucie Castets à Matignon l’alpha et l’oméga de l’alliance. Côté face, ils ne s’opposent pas ouvertement à l’éventualité d’une candidature de Jean-Luc Mélenchon (contrairement au PS), plaident pour un intergroupe NFP à l’Assemblée – seuls les Insoumis y ont répondu favorablement. “Les écolos cherchent à donner des gages aux Insoumis et aux socialistes, analyse un député de l’union. Le beau rôle n’est pas forcément le bon…”Le beau rôle – elle est devenue la personnalité préférée des Français de gauche, selon un sondage Cluster17 – Marine Tondelier (et sa veste verte) le doit à sa tournée médiatique post-dissolution. “Elle a réussi à être au diapason de l’état émotionnel des électeurs du NFP”, salue Marie Toussaint, l’ancienne tête de liste écologiste aux européennes. “Le parti a retrouvé sa place”, reconnaît Yannick Jadot. Et le bon rôle, pour les écologistes ? “Le rôle de trait d’union a ses limites. Pour obtenir des compromis entre les autres, vous donnez moins de vous-même”, met en garde le présidentiable écolo de 2022. Un constat partagé par Marie Toussaint : “Je crains malheureusement que la place de l’écologie soit moins importante dans le NFP que dans la Nupes.” Marine Tondelier devrait, sans surprise, être reconduite à la tête du parti au congrès d’avril 2025 pour un mandat de trois ans. Autant d’années au pouvoir que d’injonctions à résoudre.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/eelv/bientot-des-verts-insoumis-comment-marine-tondelier-risque-de-diluer-son-parti-dans-lfi-VLXJIGP6ZNDY7PQUUNI5ZOVTKM/

Author : Mattias Corrasco

Publish date : 2024-11-23 07:45:00

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L’Ouzbékistan et “l’or blanc” du coton : son habile stratégie pour peser sur le marché textile mondial

Dans un champ de coton à proximité de Tachkent, en Ouzbekistan, le 24 octobre 2019




Sous un soleil de plomb début septembre, dans la région de Samarcande, ce champ de 16 000 hectares de fleurs jaunes a donné naissance à une multitude de petites boules blanches de coton, fin prêtes à être cueillies aux creux de leur gousse. Un million d’hectares de champs de coton tapissent le territoire d’Ouzbékistan, pour qui la fin de l’été est toujours une échéance capitale : l’Etat y produit ses 1,3 million de tonnes de coton annuelles, le plaçant à la huitième place des plus grands producteurs de cette fibre textile, soit 3 % de la production mondiale.Autant dire qu’on ne plaisante pas avec l'”or blanc” dans ce pays d’Asie centrale – un épi de coton figure d’ailleurs sur l’emblème national. Sur lui repose toute l’industrie du textile, employant 570 000 personnes sur une population de près de 40 millions d’habitants à travers les 6 000 entreprises nationales, et 9 % du PIB en 2023. Mais il est aussi l’héritage du sombre passé communiste de cette ancienne république soviétique.Du boycott au “come-back” sur la scène internationaleSous l’URSS, l’Etat satellite a été désigné centre de production de coton de l’empire communiste. Pour intensifier les rendements, un système collectivisé a été mis en place, et maintenu durant le quart de siècle de la présidence d’Islam Karimov, après l’indépendance du pays en 1991. Il y a encore une décennie, des millions d’Ouzbeks, dont des enfants, étaient réduits à l’esclavage pour cueillir les petites boules blanches, tandis que les agriculteurs étaient obligés de faire pousser du coton sous peine de confiscation de leurs terres. En 2010, la communauté internationale a imposé un boycott des exportations de textile du pays.Les démons de la puissante machine à coton ouzbèke semblent aujourd’hui appartenir à l’histoire ancienne. A Samarcande, cité historique des routes de la soie, s’est tenue la prestigieuse conférence annuelle de la Fédération internationale des fabricants de textile (ITMF), un congrès qui réunit chaque année les plus grands acteurs mondiaux de la filière. “2024 signe un véritable ‘come-back’ du coton ouzbek”, estime un interlocuteur européen présent au forum. Une confirmation de la réhabilitation de l’Ouzbékistan après le travail concerté du gouvernement et des ONG pour éradiquer le travail forcé dans les champs suivi de la levée du boycott en 2022.Le coton, symbole d’une libéralisation à marche forcéeDevant un parterre de journalistes et d’investisseurs internationaux généreusement invités jusqu’à Samarcande, le ministre de l’Economie et les industriels se sont félicités de l’amélioration des conditions de travail dans le secteur. Mais aussi des résultats de l’importante restructuration de la filière textile ouzbèke, grâce aux réformes libérales mises en œuvre dans tous les pans de l’économie à l’arrivée au pouvoir du président ouzbek Chavkat Mirzioïev en 2016, après des décennies d’autarcie économique de son prédécesseur. Dans le milieu du coton, cet électrochoc s’est traduit en 2017 par la privatisation des champs, alors divisés en 146 “clusters” et gérés par des entrepreneurs locaux. Un système “unique au monde”, selon Karim Shafei, observateur suisse indépendant qui a étudié les mutations de l’industrie du pays. Il repose sur “la supervision de toutes les étapes avant l’exportation de la fibre, de la cueillette sur les champs à la transformation et confection de produits textiles finis dans les usines”.Zafar Hakberdiev, propriétaire du cluster Kamalak, près de Samarcande, fait partie de la bonne centaine de “petits princes du coton” à travers le pays. A travers sa “grappe” d’entreprises, les bottes de coton sont directement transportées à une dizaine de kilomètres des champs, après la cueillette. Là, de bruyantes machines rotatives les transforment en fil, qui serviront à confectionner tee-shirts, chemises, linge de maison et tapis à destination des magasins de la région, ou pour être exportés, vers 58 pays. “Les emplacements sont à louer pendant vingt-cinq ans, et sont attribués selon les règles de libre concurrence”, explique l’homme d’affaires, qui dit dégager un confortable revenu de 20 millions de dollars par an.Cette nouvelle organisation économique des champs n’est pas du goût de tout le monde. “Le système de clusters est en fait le même système de coercition collective”, écrit l’économiste indépendant Youliy Youssoupov, directeur du Centre pour le développement économique, basé à Tachkent. “Aujourd’hui, au lieu de remettre le coton à l’Etat, il revient à une entreprise privée, cingle l’expert. Seulement, tout le reste est identique : les fonctionnaires décident des terres sur lesquelles le coton sera cultivé, fixent des objectifs et les prix, veillent strictement à ce que les agriculteurs ne plantent pas de carottes sur les cultures de coton… Comme sous le régime du grand-père Staline.” Pour des critiques similaires sur l’industrie de la soie en Ouzbékistan, Youliy Youssoupov s’est vu poursuivi en justice, puis blanchi.Besoin d’investissements étrangers et de diversificationPour les chefs des clusters, qu’importe : la révolution de l’industrie textile a insufflé un air de liberté économique dans ce secteur, au moins en apparence. Et permet d’appuyer la candidature ouzbèke à l’Organisation mondiale du commerce. D’autant plus que l’Ouzbékistan est passé à la vitesse supérieure avec des exportations à valeur ajoutée de produits textiles finis, et ne dépend plus des exportations de coton brut, bannies par le président en 2022.Résultat : en cinq ans, les exportations de produits textiles ont bondi de 206 %, tandis que le nombre d’usines a quintuplé, et le secteur a attiré deux milliards de dollars d’investissements étrangers en trois ans – encouragés par la création de zones économiques spéciales, qui offrent allègements fiscaux et autres avantages.”Les investisseurs internationaux sont traités à la même enseigne que les locaux, il n’y a aucune barrière”, assure Tadjiev Mukhiddinovich, président de l’association du pôle coton textile.Pour l’instant, ils sont principalement coréens et indonésiens. “L’Ouzbékistan a le potentiel de changer la donne dans l’industrie textile mondiale et la chaîne de valeur”, s’enthousiasme Karim Shafei, citant le coût compétitif de la main-d’œuvre, les produits réputés de bonne qualité, le climat d’investissement favorable, et les subventions à l’export. Mais pénalisées par le manque de connectivité vers l’Europe, et surtout une mauvaise réputation persistante du coton ouzbèke, les exportations de textiles restent essentiellement tournées vers les pays voisins, à hauteur de 85 %. En 2022, elles ne représentaient qu’un faible 0,35 % des exportations mondiales.”Le pays part de zéro, ce qui permet de saisir de grandes opportunités, juge, optimiste, Cem Altan, le président de la Fédération internationale de l’habillement (IAF). Et notamment celles de se conformer aux normes environnementales et de commerce soutenable”. Un défi de taille pour ce pays qui doit économiser son eau, dont la culture du coton est plus que gourmande. Déjà, le niveau des fleuves Syr-Daria et Amou-Daria diminue d’année en année à cause de la forte sécheresse qui frappe l’Asie centrale. Au nord-ouest du pays, la tristement célèbre mer d’Aral, asséchée à 90 % à cause de la culture intensive de coton à l’époque soviétique, devrait faire figure d’exemple à ne pas suivre. Mais la question est balayée par les acteurs de la filière, qui préfèrent tabler, d’ici 2026, sur le triplement du volume d’exportations de textiles. A condition que les champs ouzbeks suivent la cadence.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/louzbekistan-et-lor-blanc-du-coton-son-habile-strategie-pour-peser-sur-le-marche-textile-mondial-H5MSY7FQI5FBPJWHM7IK4OYEGY/

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Publish date : 2024-11-23 07:00:00

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Le bitcoin, grand gagnant du retour de Donald Trump ? Pourquoi ce n’est pas si simple

Donald Trump, en train de danser lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie, le 29 septembre 2024




88 000 dollars. 90 000. 94 000. Depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, on n’arrête plus le bitcoin. La célèbre cryptomonnaie enchaîne les records et atteint ce 22 novembre un pic historique. Donald Trump est perçu comme le catalyseur de cet emballement. Il a, de fait, mené une campagne très favorable aux cryptomonnaies, promettant entre autres de remplacer Gary Gensler – figure honnie des fans de bitcoins – à la tête de l’organisme de contrôle des marchés financiers (la SEC), et de créer une réserve stratégique de bitcoins.Le président américain réélu n’est en réalité pas le seul moteur de ce boom. L’année 2024 était déjà un millésime exceptionnel pour le bitcoin, explique Claire Balva, vice-présidente de Deblock : “Il y a eu l’autorisation des ETF Bitcoin en janvier, puis la baisse des taux d’intérêt. Cela a poussé les investisseurs à diversifier leurs actifs et à aller sur le bitcoin”. En mars, la plus célèbre des cryptomonnaie battait ainsi un record vieux de quatre ans, en dépassant pour la première fois les 69 000 dollars.La hausse a continué en avril avec le halving, un évènement se déroulant tous les quatre ans, qui accélère la raréfaction du bitcoin et qui augmente mécaniquement son prix. Il est donc “réducteur de dire que Donald Trump a changé la donne pour le bitcoin”, estime Stanislas Barthelemi, senior manager crypto chez KPMG France.Ministres, directeurs d’agence… les nominations décidées par le président américain auront évidemment de l’influence sur les perspectives de l’industrie crypto. Mais aux Etats-Unis, “c’est le législatif qui a la main sur les questions de régulation”, rappelle l’expert. Les entreprises outre-atlantique évoluent pour l’heure dans un cadre juridique flou. Contrairement à l’Union européenne, où le règlement Mica fixe des obligations précises aux sociétés, l’Etat fédéral américain n’a pas encore statué sur le sujet. Ce sont les choix législatifs en la matière qui détermineront la météo des crypto.Le secteur qui le sait bien avait d’ailleurs créé des “Pacs” (organisation privée de financement des élections) ad hoc et versé des centaines de millions de dollars afin de soutenir la campagne de candidats plus attentifs à leur demandes. Une stratégie qui a eu un certain succès. Stand With Crypto a ainsi calculé que 276 représentants (membres de la chambre basse du Parlement américain) et 22 sénateurs ayant des positions favorables au secteur avaient gagné un siège. De quoi faciliter la mise en place de lois et de réglementations plus avantageuses pour les actifs numériques.La revanche des “alt-coins” ?Est-ce à dire que l’avenir du Bitcoin est assuré ? Rien n’est moins sûr. Le cours du bitcoin a toujours répondu à des logiques cycliques. Lorsque le cycle actuel, particulièrement positif, se terminera, la chute pourrait être impressionnante. Lors de la dernière phase baissière, en 2022, le bitcoin était passé de 68 800 dollars à 15 000 en quelques mois. “On ne sait jamais combien de temps les phases d’euphories durent, c’est difficile de dire ce qu’il se passera sur le long terme”, reconnaît Stanislas Barthelemi.Le bitcoin pourrait ne pas être le grand gagnant de l’histoire. L’hypothèse que les Etats-Unis dépensent des dollars pour créer une sorte de réserve nationale de bitcoin est plus qu’incertaine, souligne le Wall Street Journal. Par ailleurs, un assouplissement régulatoire n’aurait guère d’impact concret sur le bitcoin, celui-ci étant considéré comme une marchandise et non comme une valeur mobilière par la SEC. C’est aux alt-coins (les cryptomonnaies alternatives au bitcoin) qu’une régulation plus douce ouvrirait en réalité de nouvelles perspectives. Ce qui créerait simultanément une concurrence accrue au bitcoin.Un alt-coin profite déjà de la nouvelle configuration politique aux Etats-Unis : le Dogecoin. Cette cryptomonnaie, nommée en l’honneur d’un chien star d’Internet, a été créée par des développeurs pour dénoncer avec humour la spéculation autour des cryptomonnaies. Leur création a fini par les dépasser : le Dogecoin a été adopté par de nombreux fans de crypto, au premier rang desquels un certain… Elon Musk. Le PDG de Tesla a d’ailleurs, à plusieurs reprises, fait bondir sa valorisation en faisant allusion à cette cryptomonnaie dans des tweets.Lorsque Donald Trump a nommé Elon Musk à la tête d’un ministère surnommé Doge pour “Department of Government Efficiency”, sa valeur a encore bondi. Aujourd’hui, le Dogecoin est la septième cryptomonnaie la plus importante au monde en termes de capitalisation boursière, à plus de 55 milliards de dollars. Une tendance qui pourrait perdurer tant qu’Elon Musk reste un des favoris de Donald Trump.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/le-bitcoin-grand-gagnant-du-retour-de-donald-trump-pourquoi-ce-nest-pas-si-simple-R5YONEJFJREO3KHLGD2ITBNLTY/

Author : Aurore Gayte

Publish date : 2024-11-23 06:30:00

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Traitements antirhume : comment le gendarme du médicament envisage de faire le ménage

Depuis ce lundi, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) “déconseille” de prendre de la pseudoéphédrine, en cas de rhume.




Ils sont encore une fois mis en cause. Les médicaments antirhume, prisés avec l’arrivée de l’hiver, sont considérés de longue date comme dangereux par les autorités sanitaires. Pourtant, ils sont toujours actuellement en vente libre dans les rayons des pharmacies. Et les produits disponibles sur le marché sont encore nombreux : Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume… Mais cela pourrait bientôt changer. Après deux alertes en 2021 puis en 2023, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dit envisager le “listage” de ces traitements. Autrement dit : elle pourrait décider de placer sur la liste des traitements uniquement disponibles sur prescription médicale les produits antirhume.Des mises en garde répétées”La délivrance de ces médicaments sans prescription médicale n’apparaît aujourd’hui plus adaptée”, a justifié le gendarme du médicament, jeudi 21 novembre, dans un mail transmis à l’Agence France Presse. Concrètement, ce “listage” constituerait une mesure à l’effet immédiat et aboutirait dès sa mise en place à interdire la vente libre des médicaments antirhume en pharmacie. “En France, les médicaments sont classés sur différentes listes en fonction de leurs conditions de prescription et de délivrance”, rappelle l’ANSM sur son site web. La liste 1 compile tous les produits ne pouvant être délivrés que pour un temps donné par une ordonnance, tandis que ceux placés sur la liste 2 peuvent être obtenus plusieurs fois pendant un an à partir de la même ordonnance, “sauf indication contraire du prescripteur”.Pour le moment toujours disponibles sans ordonnance sous forme de comprimés, ces traitements – aussi vendus par spray nasal sur prescription – visent à décongestionner et désencombrer le nez. Il s’agit des principaux médicaments utilisés contre le rhume. Mais ils sont pointés du doigt pour leurs risques d’effets secondaires, comme des AVC et des infarctus. L’an dernier, elle avait explicitement demandé à ne pas utiliser ces produits, faisant un temps diminué le nombre de ventes du produit. Mais, depuis quelques semaines, le retour de l’hiver et de ses virus, les achats de tels médicaments rebondissent.Conflit entre les agences française et européenneL’interdiction à la vente de ces médicaments n’aurait-elle déjà pas pu être prononcée à l’heure actuelle ? L’ANSM explique que la règlementation européenne l’en empêche pour le moment. L’Agence européenne du médicament (EMA) doit en effet valider le retrait d’un médicament décidé par l’instance française. Or, la structure de l’UE a estimé l’an dernier que les traitements anti-rhume concernés ne présentaient pas de risques suffisants pour les prohiber définitivement, bien qu’elle ait imposé de nouvelles contre-indications sur leur utilisation. La justification de cette décision ? Les cas d’effets secondaires, même s’ils peuvent être très graves lorsqu’ils surviennent, restent extrêmement rares.L’ANSM, elle, n’en démord pas : les personnes qui se traitent contre une maladie bénigne, le rhume, ne devraient pas courir un risque aussi grave. “Un trop grand nombre de patients reste ainsi exposé à des risques graves au regard des bénéfices modestes de ces médicaments”, appuie ainsi l’agence de santé publique. Les principales sociétés savantes françaises, comme celles des ORL ou des médecins généralistes, s’opposent elles aussi à l’usage de ces médicaments.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/traitements-antirhume-comment-le-gendarme-du-medicament-envisage-de-faire-le-menage-UTRJ2R26UFAL3A2PSKUOTYAO2Y/

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Publish date : 2024-11-22 16:21:58

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Donald Trump : la victoire judiciaire du président élu dans l’affaire Stormy Daniels

L'ex-président américain et candidat républicain Donald Trump lors d'une table ronde avec des représentants de la communauté hispanique à Las Vegas, aux Etats-Unis, le 12 octobre 2024




C’est une victoire judiciaire pour Donald Trump dans un dossier explosif. La justice new-yorkaise, qui a jugé au pénal le président élu coupable de paiements dissimulés à l’actrice de films X Stormy Daniels, a annulé ce vendredi 22 novembre le prononcé de sa peineLe juge Juan Merchan a décidé d’autoriser les avocats du 45e et bientôt 47e président américain, qui entrera à la Maison-Blanche le 20 janvier, de présenter avant le 2 décembre un recours pour faire annuler toute la procédure et le procès qui s’est tenu à New York au printemps dernier.Le magistrat rendra sa décision sur ce point de procédure le 9 décembre, selon un document judiciaire rendu public vendredi, ce qui rend encore possible, selon l’analyse du Washington Post, une très hypothétique sentence avant le 20 janvier. En attendant, le prononcé de la peine – possiblement de la prison -, prévu le 26 novembre après avoir été repoussé deux fois depuis juillet, a été “ajourné”.Le porte-parole de Donald Trump et futur directeur de la communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, a salué auprès du site de la chaîne conservatrice Fox news une “victoire décisive” pour le président élu. “Toutes les attaques contre le président Trump sont maintenant détruites et nous sommes désormais concentrés pour’Rendre l’Amérique à nouveau grande’ (Make America Great Again, MAGA, NDLR)”, a-t-il lancé.Donald Trump a été reconnu coupable le 30 mai dans cette affaire de “falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016”.Vers un gel des poursuites ?Le parquet de Manhattan avait ouvert la voie mardi à ce nouveau report. Le procureur de Manhattan Alvin Bragg avait fait savoir dans un document judiciaire qu’il s’opposerait à une annulation pure et simple de la procédure, mais que cette question méritait d’être examinée, ce qui provoquerait un nouveau renvoi de la sentence. Allant dans le sens des avocats de la défense, Alvin Bragg reconnaissait même que le gel de toutes les poursuites “jusqu’à la fin du mandat présidentiel” du 47e président des Etats-Unis doit être envisagé.Des quatre procédures pénales visant Donal Trump, ce dossier est le seul dans lequel un procès s’est tenu pour le candidat à l’élection présidentielle du 5 novembre qu’il a remportée, un scénario inédit dans l’Histoire américaine. Il a été reconnu coupable d’avoir caché aux électeurs le paiement de 130 000 dollars à la star de films X. Le but était d’éviter qu’un scandale sexuel n’éclate à la toute fin de sa campagne victorieuse en 2016 face à la démocrate Hillary Clinton.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/donald-trump-la-victoire-judiciaire-du-president-elu-dans-laffaire-stormy-daniels-CIWNWXFGZZBA3ADBSAXRVGLIGQ/

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Publish date : 2024-11-22 18:07:10

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Livre de Jordan Bardella : ce petit détail que cachent ses chiffres de ventes

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne le 7 septembre 2024




Plus de 60 000 exemplaires (au 17 novembre) en une semaine plus un samedi, c’est pas mal, même si les préventes sur les plateformes commencent à se tarir… Sans conteste, le Ce que je cherche (Fayard) de Jordan Bardella a réussi son décollage. A noter que le livre autobiographique du président du Rassemblement national se vend majoritairement (à 61 %) dans les GSS (Grandes Surfaces Spécialisées, soit la Fnac, les Espaces Leclerc, Cultura, etc.) tandis que les librairies (16 %) ne semblent pas en faire un produit d’appel. A comparer avec Mémoricide (Fayard), l’ouvrage de Philippe de Villiers, son challenger dans notre palmarès Edistat, qui se vend un peu plus dans les librairies (27 %) et qui, trois semaines après sa sortie, s’est écoulé à quelque 73 000 exemplaires. Rien à voir évidemment avec le 3e du classement, Résister (Payot), de la journaliste Salomé Saqué, dont les ventes (plus de 30 000 exemplaires au compteur) s’effectuent à 70 % dans les librairies.Dans ce palmarès des essais, on note en cette semaine du 11 au 17 novembre trois entrées : à la 11e place, celle de Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, qui publient chez Albin Michel le tome II de Successions. Secrets de famille (leur premier tome a paru en 2023). Où il est question, sous la plume des deux journalistes du Monde, de quelques grandes fortunes, telles les Rothschild, les Ricard, les Wertheimer (Chanel), les Barrière (Casino), les Leclerc, les Dassault ou les Saadé (armateurs)…NEW3830_TABLEAUX-PALMARESA leur suite, Matthias Baccino, Markets Group Lead at Trade Republic, comme il se présente sur compte Linkedin. Ce banquier, diplômé de l’ESSEC en 2009, multiplie les adeptes avec son Prenez votre argent en main ! Devenir riche, ça s’apprend ! (Michel Lafon). Prenant ainsi la place du financier et entrepreneur Charles Gave présent la semaine dernière à la 9e place avec Cessez de vous faire avoir. Occupez-vous de votre épargne ! (Pierre de Taillac) et déjà évacué de la liste. Troisième arrivant de la semaine, un habitué des best-sellers, Frédéric Lenoir avec le portrait haut en couleur de l’empereur philosophe romain sous le titre Le Rêve de Marc Aurèle (Flammarion). A noter, enfin, que le médecin légiste belge préféré des Français Philippe Boxho continue sa course triomphale en plaçant ses trois livres autour des morts dans le Top 10.Du côté des fictions, peu de changement, les couronnés de l’année (Kamel Daoud, Gaël Faye, Miguel Bonnefoy, etc.) font toujours la course en tête. Deux arrivées cependant, dont celle, enchanteresse, du grand John Irving avec une saga monumentale (992 pages, 1,314 kilo, 29 euros), Les Fantômes de l’Hôtel Jerome (Seui). Ou sept décennies, de 1941 aux années 2010, d’une fresque peuplée de personnages irrésistibles qui, dans la très conventionnelle Nouvelle-Angleterre, défient les conventions. Deuxième impétrante, Delinda Dane, une jeune Française (contrairement aux apparences) qui s’est frayé une jolie place dans le domaine de la romance. Avec le tome I de Mad Majesty (Hugo Roman), il est question de royaume, d’héritier scandaleux et de bien-aimée…



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/livre-de-jordan-bardella-ce-petit-detail-que-cachent-ses-chiffres-de-ventes-PJLHNKCDLZA5LBTLC6WMITNFBY/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2024-11-22 17:21:14

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La nouvelle doctrine nucléaire russe, une menace pour l’Occident ?

La nouvelle doctrine nucléaire russe, une menace pour l'Occident ?




Vladimir Poutine a signé le mardi 19 novembre un décret redéfinissant la doctrine nucléaire de la Russie. Le texte élargit les critères d’utilisation de l’arme atomique. Désormais, une menace contre l’intégrité territoriale de la Russie ou celle de ses alliés, comme la Biélorussie, pourrait justifier une frappe nucléaire. Ce document, scruté à la virgule près, marque-t-il un tournant ?Alors que la guerre en Ukraine s’enlise, la Russie tente de dissuader les Occidentaux de poursuivre leur soutien militaire à Kiev en agitant le spectre d’une escalade nucléaire. Mais pour beaucoup d’experts, ce seuil reste plus élevé que redouté, malgré les provocations russes. Dans cette vidéo, Clément Daniez, journaliste au service Monde de L’Express, analyse les enjeux de ce texte.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/la-nouvelle-doctrine-nucleaire-russe-une-menace-pour-loccident-WWXXU4PIAVGFBLLIME2XM4M7KE/

Author : Clément Daniez

Publish date : 2024-11-22 17:00:00

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Censurer ou ne pas censurer Michel Barnier ? Quand tous tentent de sonder l’âme de Marine Le Pen

Le député RN Jean-Philippe Tanguy au côté de Marine Le Pen, le 8 octobre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris




Quelle est la stratégie d’un député du Rassemblement national (RN) ? Celle de Marine Le Pen. Ces élus ne sont pas à l’Assemblée pour fomenter des coups tactiques, mais pour exécuter les ordres de leur patronne. A quoi songe-t-elle ? Elus de tous bords se perdent en hypothèses pour cerner les intentions de l’ex-candidate à l’élection présidentielle envers Michel Barnier. La cheffe des députés RN menace de censurer le jeune gouvernement à l’issue des débats budgétaires. Elle égrène un chapelet de griefs contre le Savoyard, aussitôt relayés par ses ouailles. Sa formation ne serait ni respectée, ni écoutée. Marine Le Pen a théorisé sa doctrine nucléaire. Elle baissera le pouce si “le pouvoir d’achat des Français est amputé”. Il le sera par essence, au vu des soixante milliards d’euros d’économies cherchés par le gouvernement.Personne ne dissèque le projet de loi de finances pour saisir le jeu de Marine Le Pen. On tente plutôt d’identifier son intérêt à joindre ses voix à la gauche contre le négociateur du Brexit. “C’est dur de savoir ce qu’il se passe dans la tête d’une personne”, sourit un député de La Droite républicaine (DR). Et quand cette personne est menacée d’inéligibilité, la mission devient impossible.Dans la tête de Marine Le PenAlors, ça phosphore. Ministres et députés déroulent à l’envie les mêmes démonstrations, toutes réversibles. Caméras et micros tendus sont autant d’injonctions à se transformer en pronostiqueurs. Les médias font l’exégèse de chaque menace frontiste, contribuant à solenniser le choix de Marine Le Pen. Résumons. Son électorat est en colère contre le gouvernement. Oui, mais les électeurs plus aisés – terre de conquête du RN – ont soif de stabilité. Le RN ne peut pas être un agent du chaos institutionnel, mais doit raffermir son statut d’opposant. Et ce procès des assistants parlementaires ? Va-t-il l’inciter à tout envoyer valser ou calmer le jeu ? Il n’est pas dit qu’elle le sache elle-même. En décembre 2023, sa stratégie lors de l’examen du texte immigration avait été arrêtée à la dernière minute. La vie politique de novembre n’est pas celle de décembre. Même son allié Eric Ciotti a dépeint une femme “hésitante” à un élu LR. “Marine Le Pen est une femme qui ne dit pas ce qu’elle fait et qui ne fait pas ce qu’elle dit”, analyse un dirigeant Renaissance.L’exécutif attend le verdict. Déjà, Bercy a commencé à plancher sur le scénario noir d’une motion de censure pour fournir un budget à la France. Le couple exécutif n’a guère de prises sur Marine Le Pen. Un simple rendez-vous avec Michel Barnier le lundi 25 novembre, ne déplacera pas des montagnes. Le Premier ministre se dit “prêt” à être renversé. “Je sais que ce n’est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd’hui la stabilité, la sérénité”, a-t-il affirmé jeudi 21 novembre devant le 106e Congrès des maires. En marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil, Emmanuel Macron a dit la veille souhaiter la “stabilité”.Crainte de paralysie parlementaireCette “stabilité” est-elle un moyen ou un but en soi ? Michel Barnier penche pour la première option. Il promet de présenter en début d’année prochaine “une cinquantaine” de mesures qui seront “mises en chantier” dans les trois ans. L’examen du texte sur la fin de vie doit reprendre son cours, un projet de loi sur l’immigration est attendu pour transposer le pacte européen sur la migration et l’asile. Le Premier ministre, soucieux de ne pas être l’homme des affaires courantes, qualifie cette ambition de “ligne d’horizon”.Cette ardeur ne dissipe pas le brouillard. La coalition gouvernementale montre chaque jour sa fragilité. Il y a ces ambitions présidentielles, obstacles à un travail en commun. Ces rancœurs des macronistes envers Michel Barnier, accusé d’abattre leur héritage. “Je soutiens uniquement le gouvernement pour des raisons de stabilité, lâche un député Ensemble pour la République (EPR). Mais je me dis parfois qu’un autre Premier ministre pourrait valoir le coup.” Les divergences idéologiques entre la droite et le “bloc central” s’observent, faute de projet négocié en amont. La première a raidi ses positions régaliennes et a adouci son ADN libéral. De nombreux députés craignent que la “stabilité” vanté par l’exécutif soit le faux nez de la paralysie parlementaire. “Je pressens une activité législative faible, avec une présidentielle qui commencera tôt”, anticipe un député EPR. Un pronostic, encore. Une certitude : quel que soit le choix de Marine Le Pen, un saut dans l’inconnu est prévu.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/rn/censurer-ou-ne-pas-censurer-michel-barnier-quand-tous-tentent-de-sonder-lame-de-marine-le-pen-P36H7VEGQNHNZEPSCBM5L7E7VY/

Author : Paul Chaulet

Publish date : 2024-11-22 16:30:00

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Dix ans après Charlie, ces caricatures bientôt distribuées dans les lycées d’Ile-de-France

Naissance de Charlie Hebdo en 1970 en réponse aux tentatives de censure de Hara Kiri après sa Une "Bal tragique à Colombey, un mort"




Un enseignant transpercé de sept couteaux, soutenu par une poignée de citoyens qui se servent de son corps comme d’un bouclier en proclamant : “On est tous derrière vous”. Ce dessin, signé Riss et publié en Une de Charlie Hebdo quelques jours après l’assassinat de Dominique Bernard à Arras par un terroriste islamiste, en octobre 2023, fait partie des douze caricatures retenues par l’association Dessinez Créez Liberté (DCL), dans le cadre d’un vaste projet sur le dessin de presse mené en collaboration avec la région Ile-de-France. Profs, on est tous derrière vous !

Retrouvez :

👉5 pages spéciales sur l’attentat d’Arras
👉Un entretien avec Maître Virginie Le Roy, avocate de la famille Paty
👉Comment des jeunes sombrent dans le terrorisme

En vente mercredi ! pic.twitter.com/Pxbn9Yfr2Z— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) October 17, 2023Dix ans après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, et quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty – tué pour avoir montré à ses élèves une caricature de Mahomet -, l’association et la région ont travaillé sur un “outil pédagogique” permettant aux professeurs d’aborder avec leurs classes les sujets de liberté d’expression, de laïcité et de caricature, et qui sera distribué dans les établissements de la région à partir de janvier prochain.Après avoir précisé sur RMC et BFMTV, le 13 novembre dernier, que ni les caricatures du prophète, ni des caricatures de “Jésus ou du Pape” ne seront présentées “dans le cadre de ce programme”, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a présenté à la presse, ce vendredi 22 , les dessins finalement retenus par DCL. Le projet, baptisé “Caricature & Démocratie”, sera composé de douze dessins historiques et contemporains, allant de la caricature du roi Louis-Philippe publiée en novembre 1831 dans le journal éponyme La Caricature, au fameux “Dîner de famille” qui vire au pugilat au sujet de l’affaire Dreyfus, publié dans Le Figaro en février 1898, en passant par la célèbre Une d’Hara-Kiri “Bal tragique à Colombey”, parue à la mort du général de Gaulle en novembre 1970.Pour aborder les sujets de laïcité et de critiques de la religion, plusieurs dessins ont été choisis, notamment celui réalisé par la dessinatrice Coco pour Charlie Hebdo en avril 2017 représentant les dirigeants des trois principaux cultes intitulé “L’humour, un principe sacré ?”, et la Une représentant, six ans plus tard et dans le même journal, la mort de Dominique Bernard. Douze fiches de décryptage et de recontextualisation relatives aux dessins, conçues par DCL, accompagneront ces caricatures, permettant aux professeurs qui le souhaiteraient de s’appuyer sur ce support pédagogique dans le cadre de leurs cours.”Il existe une indéniable autocensure de nos professeurs”Concernant les caricatures de Mahomet, de Jésus, du Pape ou d’autres personnages religieux, absentes de ce programme, le dessinateur de presse et membre de DCL Lodi Marasescu précise que “des ressources pédagogiques au sujet de ces dessins sont déjà en ligne sur le site de l’association”, et que les professeurs qui le souhaitent “sont libres de les rajouter” à leurs cours sur le sujet. “Il y a une impérieuse nécessité d’entamer des discussions avec les élèves sans qu’il y ait de tabous”, a ajouté Pierre Liscia, délégué spécial à la laïcité et à la citoyenneté pour la région Ile-de-France.Les dessins choisis, déjà “testés dans plusieurs lycées” où ils ont suscité “un vif intérêt auprès des jeunes”, selon Valérie Pécresse, seront présentés à des élèves “qui étaient âgés de 5 à 8 ans” au moment des attentats de 2015. Alors que ces derniers “ne gardent probablement qu’un souvenir parcellaire de ce qui, de Charlie Hebdo à l’Hyper-casher et au Bataclan, fut un immense traumatisme national, l’enjeu est d’autant plus important”, a ajouté la présidente de la région Ile-de-France, précisant avoir “saisi la main tendue par l’association Dessinez Créez Liberté”, – créée par Charlie Hebdo et SOS Racisme en 2015.”Soyons clairs, depuis cette tragédie [l’assassinat de Samuel Paty], il existe une indéniable autocensure de nos professeurs face à ces sujets”, estime-t-elle. En parallèle de cette opération, un concours inter-lycées de dessins de presse sera également organisé par la région, dont le thème pour l’année 2025 sera “la lutte contre la désinformation”. “C’est le plus bel hommage qui puisse être rendu aux victimes de l’attentat du 7 janvier 2015”, conclut Valérie Pécresse.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/dix-ans-apres-charlie-ces-caricatures-bientot-distribuees-dans-les-lycees-dile-de-france-7FFVVX4D7FFODEJXLIYDWHNTI4/

Author : Céline Delbecque

Publish date : 2024-11-22 16:02:50

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Russie : l’effondrement démographique qui inquiète Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine lors du sommet des Brics à Kazan, le 24 octobred 2024




Une natalité en berne qui préoccupe Vladimir Poutine. La Russie s’inquiète d’une “situation démographique très tendue”, a affirmé ce vendredi 22 novembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dans une interview relayée par l’agence d’Etat Ria Novosti. “Les migrants, c’est un besoin, a ajouté le responsable. Nous vivons dans le plus grand pays du monde, mais nous sommes peu nombreux.” Estimée à 143,8 millions d’habitants l’an dernier, la population russe connaît un recul important depuis les années 80. À l’époque, l’URSS comptait au moins 10 millions d’habitants supplémentaires, avant que le déclin du régime soviétique ne fasse poursuivre la tendance à la baisse jusqu’au début du nouveau millénaire.Un léger rebond de la natalité, puis une nouvelle diminutionMalgré un léger rebond jusqu’à la fin des années 2010, la diminution de la population s’est de nouveau accentuée ces dernières années. Surtout, les projections pour les prochaines décennies montrent que la Russie devrait connaître une réduction continue du nombre de ses habitants. D’après les projections du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, le pays pourrait perdre 15 % de ce chiffre d’ici à 2100, soit un peu moins de 20 millions d’habitants. Une perspective qui a de quoi faire frémir les autorités russes, tant l’enjeu démographique représente un défi majeur pour permettre à la Russie de continuer d’exister sur la scène internationale sur le long terme.”Pour que nous puissions nous développer de manière dynamique, réaliser tous les projets de développement, nous avons besoin d’une main-d’œuvre”, a ainsi expliqué Dmitri Peskov. Selon lui, les autorités russes ne peuvent donc que “saluer” l’arrivée de migrants dans le pays. En juillet, le Kremlin avait déjà reconnu une situation démographique “catastrophique pour l’avenir de la nation”. Dans l’objectif de remédier à cette crise, le Parlement russe a adopté le 12 novembre dernier une loi interdisant la promotion d’un mode de vie sans enfants. Ce texte prévoit de lourdes amendes pour toute personne qui se livrerait à des propos mettant en avant un tel projet de vie.La guerre en Ukraine, facteur aggravant de la baisse de la démographieLa réduction de la natalité est l’une des données les plus alarmantes pour la Russie. En 2023, le taux de fécondité était d’1,41 enfant par femme en âge de procréer, selon des estimations de l’agence russe des statistiques (Rosstat), citées par le quotidien économique RBC. Un chiffre éloigné du taux de renouvellement de la population, mais aussi des résultats dans certaines des autres régions du monde. Bien qu’en baisse, la natalité s’établissait en France l’an dernier à 1,64 enfant par femme. Aux Etats-Unis, elle a atteint 1,62 enfant par femme sur la même période. Pire encore pour la Russie : cette baisse du nombre de naissances poursuit sa chute ces derniers mois. Toujours d’après Rosstat, seuls 920 200 enfants sont nés entre janvier et septembre 2024, soit une baisse de 3,4 % par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit là du pire bilan en la matière depuis la fin des années 90.Le conflit en Ukraine accroît la mauvaise dynamique démographique de la Russie. D’une part, une frange de la population a quitté la fédération après l’invasion du pays voisin par les troupes du Kremlin. Ils seraient au moins plusieurs centaines de milliers à avoir fui vers l’étranger, peut-être jusqu’à un million de personnes selon certaines projections, mais leur nombre est impossible à quantifier avec précision. Cette donnée représente en tant que tel un manque à combler démographique pour les autorités russes. De manière plus globale, le flou sur la suite du conflit peut réfréner les projets de fonder une famille de certains Russes, selon certains spécialistes. “La guerre dure depuis trois ans et touche désormais directement le territoire russe, indiquait mi-septembre le spécialiste en géopolitique à Bloomberg Alex Kokcharov, selon des propos rapportés par Euronews. L’argent n’est pas le seul facteur. La situation sécuritaire dans les régions frontalières étant incertaine, les familles repoussent leur décision d’avoir des enfants.”La volonté de Vladimir Poutine de relancer la natalité en Russie ne date toutefois pas du début du conflit ukrainien. Lors de son second mandat présidentiel, en 2006, il avait engagé une série de mesures pour tenter d’améliorer la situation, mettant par exemple en place une aide financière pour aider les parents d’un premier enfant. La baisse démographique constituait à l’époque le “problème le plus grave dans la Russie moderne”, avait-il affirmé, lors de son discours annuel à la nation. Le contexte international et économique en Russie n’était néanmoins pas le même qu’aujourd’hui. “Pendant que le pays fait face à une natalité en baisse, une population de plus en plus âgée, une haute mortalité des adultes et une infertilité tant chez les hommes que chez les femmes, la hausse limitée de l’immigration et la fuite des cerveaux qui se poursuit dans le pays place la Russie particulièrement à l’épreuve”, résumait ainsi le chercheur Harley Balzer cet été, dans une analyse publiée par l’Atlantic Council, un think tank américain.



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Publish date : 2024-11-22 15:09:12

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Du Daghestan à Amsterdam, une chasse aux juifs d’aujourd’hui, par Abnousse Shalmani

Abnousse Shalmani. ©JF Paga / SDP




Ce n’était pas un pogrom. Ce n’était pas une contre-attaque aux immondes propos racistes de supporters israéliens – aussi bas du front que tous les autres supporters du monde – ce n’était pas non plus des représailles contre des Israéliens, soudain tous devenus des représentants coupables du gouvernement de Benyamin Netanyahou. C’était une chasse aux juifs. Une chasse aux juifs organisée en amont du match qui opposait le Maccabi Tel-Aviv à l’Ajax Amsterdam – selon une enquête sérieuse menée par des journalistes néerlandais qui prouvent la préméditation. Ce n’était pas non plus une chasse aux juifs qui rappelle “les heures les plus sombres de l’histoire européenne” – selon la formule consacrée et tant répétée par tant de politiciens à n’importe quel déluge d’antisémitisme qu’elle perd jusqu’à sa consistance historique. C’était une chasse aux juifs d’aujourd’hui, de maintenant, qui dit l’expression d’un antisémitisme deux fois millénaire renouvelé à la faveur de la guerre Israël-Hamas, mais pas seulement. Les poncifs antisémites d’hierL’antisémitisme d’aujourd’hui charrie tous les poncifs antisémites d’hier, du juif ennemi de l’humanité qui empoisonne les puits et boit le sang des enfants – tout comme il tue dans un but génocidaire des enfants gazaouis et libanais et n’est motivé que par la destruction totale de Gaza et du Liban – jusqu’au juif surpuissant, un marionnettiste de génie qui tire toutes les ficelles, de l’industrie pharmaceutique à la haute technologie, des élections occidentales à la mainmise sur les médias. Mais cet antisémitisme s’habille d’une moralité d’aujourd’hui, qui transforme le juif en nazi, qui se place du côté d’un humanisme qui se revendique – se planque – antisioniste pour ne pas dire sa haine antisémite et tomber sous le coup de la loi.Cette odieuse chasse aux juifs à Amsterdam rappelle celle du Daghestan (république russe à majorité musulmane de 3 millions d’habitants) où, le 29 octobre 2023, une foule surexcitée avait pris d’assaut l’aéroport de Makhatchkala, répondant à des appels antisémites sur les réseaux sociaux qui demandaient à la population de bloquer les passagers juifs et israéliens. Plus de 20 personnes avaient été blessées. Mais même avant cet événement impressionnant par son ampleur, des manifestations antisémites sont régulièrement organisées, un hôtel supposé abriter des “réfugiés israéliens” attaqué, un centre communautaire incendié. Derbent, la capitale historique, accueille encore plus d’un millier des juifs des montagnes, communauté millénaire dont le nombre se montait à 30 000 à l’époque soviétique et qui parlent une langue dérivée du persan. Il est cocasse de voir dans les rues des panneaux interdisant de louer des appartements à des “réfugiés juifs” qui n’existent pas. Ce ne sont pas des rappels d’un passé sombre, mais bien la réalité d’aujourd’hui, d’un monde qui, des universités occidentales jusqu’aux confins du Daguestan, des rues de Londres à celles de Jakarta redécouvre dans l’enthousiasme un ennemi historique et commun – et 6 millions de juifs assassinés n’y changeront rien, l’effacement historique militant grignote la mémoire – d’un monde où on lit, éberlué, dans des tribunes réunissant intellectuels et universitaires, que la dette de la culpabilité de la Shoah vient d’être soldée par le “génocide” en cours à Gaza. Je ne sais pas si tous ces antisionistes se rendent compte qu’ils ne militent pas pour la paix mais contre l’existence même de l’Etat d’Israël, qu’ils ne défendent pas les Gazaouis et les Libanais mais les abandonnent aux griffes totalitaires et sanglantes du Hamas et du Hezbollah, qu’ils usent de la liberté si chèrement acquise dans les démocraties libérales pour les brader à ceux qui demain s’en prendront à leurs universités, leurs journaux, leurs écoles, leurs sexualités, leurs quotidiens.Ce qui m’attriste, c’est l’aveuglement de ceux qui confondent le gouvernement israélien avec tous les juifs du monde, de ceux qui ne veulent pas comprendre que lutter contre le racisme sans lutter contre l’antisémitisme revient à donner un blanc-seing aux racistes, de ceux qui pensent que les juifs n’ont rien à faire au Proche-Orient et qu’ainsi ils piétinent la richesse historique qui dessine notre commune humanité.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/du-daghestan-a-amsterdam-une-chasse-aux-juifs-daujourdhui-par-abnousse-shalmani-HFXPMRF2OZADVLCYLQIDLG5YNQ/

Author : Abnousse Shalmani

Publish date : 2024-11-22 15:00:00

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Depuis l’élection de Donald Trump, de plus en plus d’Américains veulent un “visa doré” pour émigrer

Le président américain Donald Trump à Washington le 13 novembre 2024




L’intérêt pour les “golden visas” a explosé parmi les citoyens américains les plus aisés depuis l’élection présidentielle du 5 novembre, rapporte la chaîne d’information CNN. Ces visas dits “dorés” permettent à des Américains d’acheter une citoyenneté ou une résidence à l’étranger grâce à des investissements importants, notamment dans l’immobilier, les obligations d’Etat ou les start-up.Henley & Partners, qui se définit comme leader mondial de la planification de la résidence et de la citoyenneté, et prétend avoir inventé le concept de citoyenneté par investissement dans les années 1990, a déclaré auprès de la chaîne américaine que les demandes de renseignement des ressortissants américains via son site Web avaient augmenté de près de 400 % la semaine de l’élection par rapport à la semaine précédente. Arton Capital, un autre cabinet de conseil en migration d’investissement, a déclaré auprès de CNN avoir reçu plus de 100 demandes le lendemain de l’annonce de la victoire décisive de Donald Trump, soit cinq fois la moyenne quotidienne habituelle.Au total, les demandes de visas dorés de la part des Américains ont augmenté de 33 % depuis le début de l’année par rapport à la même période l’année dernière, les programmes européens étant les plus recherchés. Mais la plupart des demandeurs n’envisagent pas de s’installer définitivement dans un nouveau pays : “Pour beaucoup d’Américains, l’objectif principal est simplement d’avoir la possibilité de le faire… comme une police d’assurance”, a déclaré Dominic Volek, responsable des clients privés chez Henley & Partners. En outre, selon le site getgoldenvisa.com, parmi les raisons avancées pour quitter les Etats-Unis figure la recherche d’un meilleur climat social et politique.L’Europe très priséeLe montant requis pour obtenir un Golden Visa va d’un investissement de 100 000 dollars dans l’immobilier au Panama, jusqu’à 21,4 millions de dollars (20 millions d’euros) sous la forme d’un dépôt auprès d’une institution financière établie au Luxembourg. Au total, près de 60 pays offrent des visas dorés, expliquait le Dr Kristin Surak, professeur agrégé de sociologie politique à la London School of Economics et auteur du livre The Golden Passport : Global Mobility for Millionaires, dans les colonnes de la BBC il y a quelques mois.L’Union européenne (UE) semble être l’une des destinations les plus recherchées par les demandeurs de ces golden visas, car le droit de vivre et de travailler dans un pays membre de l’UE permet de voyager sans visa à travers tous les États de l’espace Schengen. En 2020, 14 pays de l’UE offraient des visas dorés. La Grèce, la Lettonie, le Portugal et l’Espagne représentaient plus de 70 % des approbations dans le bloc. Mais bon nombre de ces pays ont décidé de restreindre ces programmes. En 2022, le gouvernement britannique a mis fin à un système permettant aux riches ressortissants étrangers de s’installer dans le pays s’ils apportaient des actifs avec eux. L’année suivante, l’Irlande a à son tour supprimé son visa doré, tandis que le Portugal a révisé sa propre version et que l’Espagne envisage d’abandonner le système.Pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir un visa doré, CNN note que les réseaux sociaux regorgent de discussions sur les autres façons de s’installer à l’étranger. Sur Reddit, un fil de discussion intitulé “Emigrer après les résultats des élections américaines” a ainsi reçu 1 300 commentaires en moins de deux semaines.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/depuis-lelection-de-donald-trump-de-plus-en-plus-damericains-veulent-un-visa-dore-pour-emigrer-YT2AZESBCVHWLBYJWXOIU52GIY/

Author : Célia Cuordifede

Publish date : 2024-11-22 14:00:00

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“Disparition” de Boualem Sansal en Algérie : des inquiétudes et des questions

L'écrivain algérien Boualem Sansal vient de recevoir le Grand Prix du Roman de l'Académie française à Paris le 29 octobre 2015




Où est Boualem Sansal ? L’inquiétude règne jusqu’à l’Elysée autour d’une “disparition” de l’écrivain franco-algérien de 75 ans, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme, qui n’a plus donné de nouvelles depuis plusieurs jours.Qui est Boualem Sansal ?Sansal est l’une des grandes voix de la littérature francophone contemporaine, auteur d’une œuvre engagée contre l’obscurantisme et pour la démocratie. Né en 1949 à Theniet El Had, en Algérie, d’un père d’origine marocaine et d’une mère qui a reçu une éducation à la française, il commence à écrire à 48 ans et publie son premier roman, “Le Serment des Barbares”, deux ans plus tard. Il y raconte la montée en puissance des intégristes qui a contribué à faire plonger l’Algérie dans une décennie de guerre civile ayant fait 200 000 morts.Après une carrière d’enseignant, de chef d’entreprise et de haut fonctionnaire, il est limogé en 2003 du ministère de l’Industrie algérien pour sa position critique contre le pouvoir, en particulier sur l’arabisation de l’enseignement. En 2019, il participe à Alger aux manifestations contre le pouvoir algérien qui conduisent à la démission du président Abdelaziz Bouteflika.Que lui est-il arrivé ?Selon plusieurs médias, dont l’hebdomadaire Marianne, l’écrivain aurait été arrêté samedi à l’aéroport d’Alger, en provenance de France. Aucune information officielle, ni même sous couvert d’anonymat, n’a cependant filtré sur son sort des deux côtés de la Méditerranée, dans un contexte de relations tendues entre les deux pays.Selon Le Monde, les autorités algériennes pourraient avoir très mal pris des déclarations de Sansal au média Frontières, réputé d’extrême droite, qui reprennent la position marocaine selon laquelle le territoire marocain aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie. D’après le quotidien, il s’agirait d’une “ligne rouge” pour Alger, qui pourrait valoir à l’écrivain des accusations d”atteinte à l’intégrité nationale”.Jeudi soir, l’entourage du président Emmanuel Macron a fait savoir que ce dernier était “très préoccupé par la disparition” de Boualem Sansal et précisé que “les services de l’Etat sont mobilisés pour clarifier sa situation”, sans donner davantage de détails sur ce dossier.De quoi parle l’œuvre de Boualem Sansal ?L’œuvre de Boualem Sansal évoque sans tabou, et dans un style parfois caustique, l’histoire de l’Algérie, la mémoire, les relations avec la France, et dénonce inlassablement l’islamisme. Parmi ses titres célèbres, “Le village de l’Allemand” (2008), censuré en Algérie, évoque à la fois la Shoah, la guerre civile en Algérie et la vie des Algériens dans les banlieues françaises.Dans “2084, la fin du monde” (2015), il prend des accents orwelliens pour dénoncer la menace que fait poser le radicalisme religieux sur les démocraties, en imaginant l’islamisme au pouvoir. Édité dans la prestigieuse collection Blanche de Gallimard, Boualem Sansal est habitué des prix littéraires en France : l’Académie française lui a décerné son Grand prix de la francophonie, puis son grand prix du roman pour “2084, la fin du monde”.Quelles ont été ses prises de position ?Son engagement et ses mises en garde de l’Europe, et de la France en particulier, contre les dangers de l’islamisme ont valu à cet athée revendiqué de solides inimitiés. Et le soutien marqué d’intellectuels et de médias, dont L’Express, applaudissant ses déclarations choc sur un “ordre islamique” qui tenterait “de s’installer en France”.En Algérie, les menaces ont redoublé depuis qu’il s’est rendu, en 2014, en Israël pour y recevoir un prix littéraire. Ses prises de position lui attirent parfois des accusations d'”islamophobie”, dont il se défend inlassablement. “Je n’ai jamais dit quoi que ce soit contre l’islam qui justifierait cette accusation” mais, “ce que je n’ai cessé de dénoncer c’est l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques et sociales”, expliquait-il à l’AFP en 2017.Quelles ont été les réactions ?Plusieurs responsables politiques français, la plupart de droite, ont exprimé leur inquiétude depuis jeudi, de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe (“Il incarne tout ce que nous chérissons : l’appel à la raison, à la liberté et à l’humanisme contre la censure, la corruption et l’islamisme”), à Marine Le Pen (RN) en passant par Laurent Wauquiez (LR).A gauche, le patron du PS Olivier Faure a appelé à “sa libération”, et les socialistes Jérôme Guedj ou Laurence Rossignol ont également affiché leur soutien.Du côté des écrivains, Tahar Ben Jelloun a appelé dans l’hebdomadaire Le Point à “libérer” Boualem Sansal, tandis que Kamel Daoud a dénoncé dans le même magazine le fait que son “frère” Boualem Sansal soit “derrière les barreaux, comme l’Algérie toute entière”.Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt cette année, a publié à la rentrée “Houris”, roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d’Aube, jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999, et qui lui vaut d’être au cœur d’une polémique. Après que sa maison d’édition Gallimard a été interdite de venir au Salon international du livre d’Alger cet automne, l’écrivain franco-algérien est également visé par deux plaintes dans ce pays. Elles l’accusent, avec son épouse psychiatre, d’avoir dévoilé et utilisé l’histoire d’une patiente pour l’écriture de “Houris”.



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Publish date : 2024-11-22 13:12:14

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Viktor Orban “défie” la CPI en invitant Benyamin Netanyahou en Hongrie

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (G), et son homologue hongrois Viktor Orban (D), à Budapest le 18 juillet 2017




Benyamin Netanyahou a réagi en saluant la “clarté morale” de son homologue : le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays occupe la présidence tournante de l’Union européen, a annoncé ce vendredi 22 novembre inviter le Premier ministre israélien pour protester contre le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre. “Nous n’avons pas d’autre choix que de défier cette décision. Plus tard dans la journée, je vais convier” Benyamin Netanyahou “à venir en Hongrie, où je peux lui garantir que le jugement de la CPI n’aura pas d’effet”, a-t-il déclaré dans une interview sur la radio d’Etat.Selon le dirigeant nationaliste, inconditionnel soutien du dirigeant israélien, il s’agit d’une “décision éhontée, déguisée à des fins juridiques” conduisant à “un discrédit du droit international”. “Face à la faiblesse honteuse de ceux qui ont soutenu la décision scandaleuse [qui remet en cause, ndlr] le droit de l’Etat d’Israël à se défendre, la Hongrie – comme nos amis, les Etats-Unis – fait preuve de clarté morale et se place du côté de la justice et de la vérité”, a répondu Benyamin Netanyahou, selon un communiqué de ses services.Après plus d’un an de conflit à Gaza, la Cour a délivré jeudi des mandats d’arrêt contre lui et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, provoquant la fureur d’Israël. Qualifiée de “scandaleuse” par Joe Biden, cette décision limite les déplacements des deux responsables israéliens puisque en principe, n’importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait théoriquement obligé de les arrêter s’ils entraient sur leur territoire.Le précédent Vladimir PoutineLa Hongrie a bien signé le Statut de Rome, un traité international ayant créé la CPI en 1999, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n’a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la juridiction basée à La Haye.En mars 2023, le pays d’Europe centrale avait également dit qu’il ne livrerait pas le président russe Vladimir Poutine à la CPI s’il se rendait en Hongrie. Depuis qu’il a pris la présidence semestrielle du Conseil de l’UE en juillet, Viktor Orban, resté proche du Kremlin, a multiplié les “provocations” selon ses pairs européens, notamment avec sa visite début juillet à Moscou décidée sans concertation.La France pour sa part “prend acte” des mandats d’arrêt émis jeudi par la CPI, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. “Fidèle à son engagement de longue date en soutien à la justice internationale”, Paris “rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour”, souligne-t-il dans un communiqué, sans préciser explicitement si la France procéderait à son arrestation si Benyamin Netanyahou se rendait sur son territoire.



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Publish date : 2024-11-22 12:17:14

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