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L’Express

“Charb ne voudrait plus être son camarade” : Charlie Hebdo et Jean-Luc Mélenchon, chronique d’une rupture

Le candidat du Front de Gauche (FG) à l'élection présidentielle française de 2012 Jean-Luc Mélenchon tient le journal satirique français Charlie Hebdo lors d'un meeting de campagne, le 4 avril 2012 à Limoges, dans le centre de la France.




Chapitre 1 – La conférence de rédactionMercredi 12 juin 2024. Journalistes et dessinateurs prennent place autour des tables boisées, installées bout à bout. A Charlie Hebdo, la conférence de rédaction est consacrée au positionnement du journal dans la séquence, trois jours après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron. Le Rassemblement national est en bonne voie pour rafler Matignon. Le Nouveau Front populaire – l’alliance des gauches, socialistes et insoumis, en passant par les communistes, les écolos, Génération.s ou encore le NPA – vient, lui, de voir le jour. “Charlie” n’a pas pour habitude de donner de consignes de vote, mais le moment est jugé grave. A la veille de la réunion, quelques historiques de la maison et autres nouveaux venus prennent langue par téléphone. “On pourrait proposer que le journal soutienne le NFP…”, suggère-t-on dans le combiné. Parfois les interlocuteurs tombent d’accord, parfois ils font la moue… Tout en convenant de l’opportunité de débattre de la question.Alors ce mercredi, plusieurs journalistes avancent leurs arguments : un “soutien critique” de Charlie à l’alliance des gauches, avec “quelques réserves et mises en garde sur la laïcité”, chère à la rédaction athée. Le directeur de la publication, Riss, oppose une fin de non-recevoir. Les esprits s’échauffent. Les noms d’oiseaux fusent, une chaise vole. Une tablette graphique se brise sur le sol. Le directeur de la publication quitte prématurément la salle. Le 14 juin, la représentation du personnel s’inquiète de la “dimension démesurée” de l’événement. La ligne du journal est affichée moins de deux semaines plus tard. “L’enjeu de cette élection est double : s’opposer au Rassemblement national, mais aussi débarrasser la gauche de ceux qui la prennent en otage depuis des années”, écrira Riss dans l’éditorial du 26 juin (“Si Charlie Hebdo n’en parle pas, qui le fera ?”) Le débat vit tout de même : la veille sur le site, une carte-blanche signée par une journaliste dénonce “la stratégie dangereuse du ni-ni”.Entre la gauche et Charlie Hebdo, les relations sont pour le moins contrariées. Et pourtant, Gérard Biard, le rédacteur en chef, l’assure : “Charlie, c’est un journal de gauche, qui va du très rouge au presque rose pâle en passant par le vert. D’où les engueulades. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais nous le sommes sur l’essentiel : la laïcité, l’universalisme, la raison plutôt que la croyance, le refus des dogmes, y compris les dogmes politiques, fussent-ils de gauche…” Mais un sentiment de trahison perdure à l’égard de leur camp : “On a constaté la dérive d’une partie de la gauche. Pas toute, mais une partie non négligeable.”Aujourd’hui, Mélenchon défend des choses qu’il combattait hier violemmentIl y a bien sûr cette gauche dont ils n’attendent rien. Celle de certains intellectuels et militants indigénistes et décoloniaux qui, au lendemain de l’incendie des locaux du journal en 2011, appelaient à “ne pas s’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo”. Celle d’Edwy Plenel qui, quelques jours après le massacre de la rédaction par les frères Kouachi en janvier 2015, s’en allait à Brétigny-sur-Orge organiser avec le prédicateur Tariq Ramadan (pas encore rattrapé par les accusations de viol) un meeting commun contre “l’islamophobie”. Cette gauche dite “de gouvernement” qui, elle aussi, parfois, a déçu, comme Jean-Marc Ayrault, Premier ministre sous Hollande en 2012, exprimant sa “désapprobation face à tout excès” lors de la republication des caricatures du prophète – “Il n’avait rien compris à ce qu’il se passait !”, fustige aujourd’hui l’ancien Premier ministre Manuel Valls. Car le canard satirique, indifférent aux tabous à bâbord, agit comme un catalyseur de son propre camp. 2011, 2012, ni 2015 ne sont des commencements. SOS Racisme et le droit à la différence, en 1980 ; Creil et l’affaire du foulard islamique dans les écoles en 1989… Déjà, la gauche se fracture. Perd sa boussole.Et puis, il y a ces reniements que l’on n’avait pas vu venir. “Aujourd’hui, Mélenchon défend des choses qu’il combattait hier violemment”, souffle Gérard Biard. Charlie Hebdo a donc durci le coup de crayon contre cet ancien ami et sa famille politique, offrant aux insoumis un prétexte tout trouvé pour accentuer la rupture. “Le journal a changé de ligne éditoriale, ils sont désormais très anti-LFI. Je défends la liberté de nous critiquer, mais je ne vais pas non plus soutenir un journal qui est maintenant contre nous”, affirme le député LFI Antoine Léaument. “Une rédaction a été décimée, s’insurge François Hollande. Riss n’est pas Charb. Les personnalités ne sont pas les mêmes. Riss, courageusement avec de nouveaux journalistes a pris la suite de Charb. Lorsque vous avez été attaqués par des islamistes, vous ne pouvez pas être dans une forme de béatitude et de légèreté. Et le combat pour la liberté d’expression n’est pas sans risques. LFI a pris ses distances avec les principes de laïcité et a montré une tolérance injustifiable avec le port de vêtements et de signes religieux. Il est évident que ce parti est bien peu Charlie. La gauche dans son ensemble doit se départir de cette position sinon elle risque d’être mise dans le même sac”, tacle l’ancien président de la République. Jean-Luc Mélenchon constituait pourtant une figure à part.Chapitre 2 – Les deux camarades”Charb, on m’a demandé de dire quelques mots.” Ces derniers sonnent si juste, le 16 janvier 2015 à Pontoise, aux obsèques du rédacteur en chef assassiné. Voix grave, résonnante, parfois tremblante, la salle sanglote quand Jean-Luc Mélenchon, perché au pupitre, perce le silence : “Tu as été assassiné, comme tu le pressentais, par nos plus anciens, nos plus cruels, nos plus constants, nos plus bornés ennemis : les fanatiques religieux.” Au gré d’une oraison profondément politique, il revendique l’abrogation du délit de blasphème dans la France concordataire puis, s’adressant aux survivants de l’attentat, poursuit : “La laïcité brocardée et les laïcards moqués ont la preuve par Charb de leur sens complet.” Dans l’auditoire, Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira, ministres de l’Education nationale et de la Justice, sont assises au premier rang. A la fin de son bref discours, Jean-Luc Mélenchon regagne sa place, en première file, évidemment. “Sa présence nous paraissait évidente”, dit Marika Bret, l’ancienne DRH de Charlie ; l’entourage proche de Stéphane Charbonnier avait, quelques jours après le drame, suggéré au leader de gauche de prononcer l’éloge funèbre. “Combien ne savent pas qui tu es pour nous, Charb !” La phrase entête.Jean-Luc Mélenchon et Danielle Simonnet lors de la cérémonie d’enterrement du caricaturiste de Charlie Hebdo Stéphane “Charb” Charbonnier, le 16 janvier 2015 à PontoiseJean-Luc Mélenchon et Charb : unis par cette amitié si singulière qu’offre parfois la vie politique. Entre le fer de lance d’une nouvelle gauche radicale et laïque, et le dessinateur aux convictions cocos et athées, la convergence d’esprit est puissante. “Ils avaient en commun la bataille pour une égale dignité, le droit au logement, les droits des sans-papiers”, se remémore Marika Bret. Combien de fois a-t-on aperçu Charb aux côtés de dirigeants du Parti et du Front de Gauche, lui qui suivait avec enthousiasme la fondation de ces nouvelles offres, trop libre pour ne jamais s’encarter nulle part ? Entre Mélenchon et Charb, il y avait le rire aussi, et cet intérêt partagé pour la caricature, plus lointain pour l’homme politique qui, lui-même, avait croqué l’actualité pour La Croix du Jura. “Charb ne se considérait pas comme un militant, mais il offrait son trait de feutre”, poursuit Marika Bret. Il avait offert quelques dessins pour les campagnes électorales de son ami. Pour son ancien bras droit, Alexis Corbière, aussi. “Nous avions des liens avec lui, Bernard Maris, Wolinski…”, se remémore l’ancien insoumis. Après les attentats, les liens s’amenuisent avec la nouvelle rédaction.Chapitre 3 – “Le problème, c’est que l’agenda d’Obono est devenu le sien”Juin 2017. Jean-Luc Mélenchon fait son entrée au Palais-Bourbon parmi les 17 députés LFI élus après l’élection présidentielle. A ses côtés, se tiennent les fidèles. Mais également ces auto-entrepreneurs présumés, dont il se méfiera toujours. François Ruffin est un peu nouveau dans la famille. Clémentine Autain a des allures d’électron libre. Alors, conserver son petit groupe parlementaire vaut bien quelques concessions, même si cette dernière s’appelle Danièle Obono. Jean-Luc Mélenchon n’est pas dupe de l’agenda de cette dernière. L’ancienne du NPA avait provoqué sa colère deux ans plus tôt. “Il faut qu’elle se taise, qu’elle arrête de dire des conneries”, confiait-il à quelques-uns de ses plus proches. Une histoire de larmes. “Je n’ai pas pleuré Charlie”, enfin “un peu en pensant aux 12 personnes mortes”, avait déclaré Obono. Qui pleure, en revanche, “en pensant aux ami-e-s et aux camarades qui sont devenu-e-s Charlie”, et “à toutes les fois où des camarades ont défendu, mordicus, les caricatures racistes de Charlie Hebdo”. Elle continuera de provoquer l’agacement du chef, au sujet, entre autres, des stages en “non-mixité raciale” organisés par un syndicat. Bientôt, ce seront les amis de Mélenchon qui le supplieront : “S’il te plaît recadre les choses, Jean-Luc”. Il n’en sera rien. En septembre 2017, il la défendra face à Philippe Val, l’ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo. “C’est une amie, je la respecte, elle sait sur quoi nous sommes d’accord et pas d’accord. Mais je ne ferai pas de police de la pensée […]. Danièle Obono n’a tué personne !” A présent, un ancien compagnon de route soupire : “Le problème, c’est que l’agenda d’Obono est devenu le sien. Il pensait que ce serait l’inverse.”Le leader insoumis s’éprend aussi de Taha Bouhafs. Jean-Luc Mélenchon n’aime rien d’autre que défricher de nouveaux espaces. Ce journaliste militant a plusieurs atouts : il est hyperactif sur les réseaux sociaux, fort d’une communauté solide… Qu’importe si l’intéressé multiplie les saillies contre l’hebdomadaire satirique : “Ces pouilleux de Charlie Hebdo n’existent qu’à travers notre indignation. Cessons de commenter leurs ‘unes’ dégueulasses et ils cesseront d’exister”, tweete-t-il, le 30 octobre 2019. Il a la bénédiction du patron, et d’Eric Coquerel. Le même qui, en 2015, au Parti de gauche, estimait que les marches du 11 janvier 2015 [NDLR : post-attentat de Charlie] étaient “un ciment solide pour construire l’unité du peuple”. Aux législatives de 2022, Bouhafs est investi sous la bannière LFI dans le Rhône, avant de jeter l’éponge, sur fond d’accusation de violences sexistes et sexuelles. Un ancien camarade : “On savait que Jean-Luc Mélenchon l’utilisait, mais on ne pensait pas qu’il y avait là une forme d’alignement politique.”10 novembre 2019. Entre Charlie Hebdo et l’insoumis, une marche de plus vers la discorde. Dans les rues de Paris, voici le leader insoumis manifestant désormais contre “l’islamophobie” – terme qu’il récusait jusqu’alors et qu’il assurait ne pas aimer le jour même – à l’initiative entre autres du Collectif contre l’islamophobie en France, accusé de liens avec les Frères musulmans. Le reste de la gauche est gêné aux entournures par les mots d’ordre du rassemblement. Y compris chez LFI, où Adrien Quatennens et François Ruffin ont séché le rendez-vous. “lls défilaient à leur propre enterrement. Celui d’une gauche en perdition”, écrira Riss le lendemain. A la rédaction, on considère que Mélenchon défile à présent aux côtés de ceux que dénonçait Charb dans sa “Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes”, publiée à titre posthume. En est-il devenu un ? “Au moment de cette marche, nous, les tenants d’une ligne républicaine, sommes purgés, évincés ou en phase de l’être”, explique François Coq. En août 2020, Mélenchon cible ceux qui “tout d’un coup, se sont repeints en laïques pour pouvoir détester avec des mots honorables la deuxième religion et tous les musulmans de ce pays”.Jean-Luc Mélenchon participe à une marche près de la gare du Nord, à Paris, le 10 novembre 2019, pour protester contre “l’islamophobie””Ce Charlie-là ce n’est plus celui de mes amis Charb ou Cabu. […] Je déplore que Marianne et Charlie soient devenus les bagagistes de Valeurs actuelles.” Septembre 2020, la rupture est consommée. Dans La Provence, Jean-Luc Mélenchon répond à la dernière Une de l’hebdomadaire, où il est caricaturé aux côtés d’Edwy Plenel et de Tariq Ramadan, test antigénique dans le nez, flanqué du titre “Plutôt Charlie ou Kouachi ?” Au même moment, les survivants de l’attentat du 7 janvier 2015 revivent le drame à travers le procès. Troublante concomitance, c’est à ce moment que Marika Bret est exfiltrée de son domicile en raison de menaces sérieuses. Adrien Quatennens, alors premier lieutenant de Mélenchon, “élevé à la culture Charb”, comme il le dit lui-même, lui textote un message de soutien. Elle l’éconduit. “Je vois déjà arriver les messages du 7 janvier 2025, dont certains vont me faire dresser les cheveux sur la tête”, dit-elle aujourd’hui.EpilogueLa rédaction s’apprête à commémorer la première décennie des attentats, au gré de cérémonies et de rencontres organisées aux quatre coins de la France. Jean-Luc Mélenchon, lui, a achevé sa mue stratégique. L’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires, annoncée à la rentrée scolaire 2023, représente à ses yeux “une nouvelle absurde guerre de religion entièrement artificielle” ; la représentation artistique de la Cène à la cérémonie d’ouverture des JO 2024 risque “de blesser les croyants”. Ses combats laïcards appartiennent au passé. Gérard Biard n’a pas de mots assez durs : “Je suis persuadé que désormais, Charb ne voudrait pas être son camarade.” Entre Charlie et Mélenchon, plus rien n’est pardonné.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/charlie-hebdo-jean-luc-melenchon-et-la-gauche-chronique-dune-rupture-HHEFEWLE4RCB5HUCRMARR3HG4U/

Author : Mattias Corrasco

Publish date : 2025-01-03 15:26:28

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Les doutes des économistes face à Bercy : “Une prévision sans budget, c’est comme la météo sans modèle”

Eric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), arrive à l'Elysée, le 11 décembre 2018 à Paris




Les gouvernements changent, mais les mauvaises habitudes perdurent. Le 18 février 2024, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie, se présentait au 20 heures de TF1 pour annoncer une forte révision à la baisse des prévisions de croissance de la France pour l’année en cours, passant de 1,4 % à 1 %. Près d’un an plus tard, le nouveau patron de Bercy, Eric Lombard, s’apprête à faire de même, selon des informations de L’Opinion. Les services du Trésor tableraient désormais sur 0,8 % en 2025, contre 1,1 % précédemment.A vrai dire, cette projection est désormais plus en accord avec celles des différents instituts, qu’ils soient privés ou publics. La Banque de France anticipe une hausse du PIB de 0,9 %, tandis que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) misait sur 0,8 % juste avant l’examen du projet de loi de finances Barnier, en octobre. C’est plutôt le moment choisi pour une telle révision qui interroge. “Je ne sais pas très bien comment ils arrivent à faire une prévision aussi précise sans savoir s’il y aura un budget et ce qu’il y aura dedans”, s’étonne l’économiste Adrien Auclert, coauteur, en juillet dernier, avec Xavier Ragot et Thomas Philippon, d’une note pour la Conseil d’analyse économique sur le redressement des finances publiques françaises. “Faire une prévision sans budget, c’est presque comme prévoir la météo sans modèle”, abonde Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE.L’objectif de 5 % de déficit hors d’atteinteReste qu’une croissance plus faible signifie que les recettes fiscales seront moins importantes pour l’Etat. Une bien mauvaise nouvelle, alors que le déficit public devrait dépasser les 6 % de PIB au terme de l’année écoulée, loin, très loin des 4,4 % visés dans le projet de loi de finances pour 2024. Sans oublier qu’au printemps dernier, Bruno Le Maire avait déjà réévalué cet objectif à 5,1 %. “Les calculs typiques habituellement faits sont les suivants : un point de croissance en moins, cela correspond à 0,6 point de déficit public en plus. Si la prévision de croissance passe de 1,1 % à 0,8 %, cela entraînerait ainsi 0,2 point en plus sur le déficit public”, détaille Adrien Auclert. Un nouvel écart que nos finances publiques ne peuvent pas se permettre.L’objectif de 5 % qui avait été fixé par Michel Barnier apparaît clairement hors de portée. “C’est irréaliste. Même 0,8 % de croissance semble assez optimiste à moins d’une espèce de miracle économique”, poursuit ce professeur à Stanford. Pour Mathieu Plane, la question est surtout de savoir si l’on parviendra à repasser sous la barre des 6 %. “Si on arrive à se rapprocher de 5,5 %, ce serait déjà très bien”, estime-t-il. D’après le journal Le Monde, l’objectif serait plutôt de 5,4 %.La France n’a plus les cartes en mainD’autant que la France n’est pas seule maîtresse de son destin. “L’Allemagne, notre principal partenaire commercial, est en pleine crise industrielle et traverse également une période d’incertitude politique. Du côté des Etats-Unis plane cette interrogation quant à l’application du programme de Donald Trump. Au vu de ses dernières déclarations, le président élu semble vouloir maintenir son objectif d’augmenter les tarifs douaniers pour les produits en provenance de l’étranger”, liste Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of management.Sans compter un calendrier très serré. François Bayrou a promis un budget à la mi-février. Une nouvelle mouture qui risque d’être dénaturée par rapport à la précédente. Les 60 milliards d’efforts budgétaires qu’avait mis sur la table Michel Barnier devraient voler en éclats. “On voit mal le nouveau Premier ministre arriver à faire voter un budget qui aurait l’ambition du projet Barnier. Il va falloir donner des gages à tout le monde, à gauche comme à droite. Et les choses risquent de s’aggraver si l’on doit concéder un certain retour sur la réforme des retraites”, prévient Eric Dor.L’économie française ne peut plus attendrePlus le temps passe, plus l’économie française pâtit de cette indécision budgétaire. “Tout le monde navigue un peu à vue. Nous n’avons aucune idée précise de ce que va être la politique fiscale”, souligne Adrien Auclert. Avec des conséquences concrètes. “Les entreprises ne savent pas à quelle sauce elles vont être mangées, ce qui les pousse à l’attentisme en termes d’investissement. De plus, les ménages français ont en mémoire ce qu’ont vécu les pays européens au moment de la crise de la dette souveraine. Ces inquiétudes se transforment en épargne”, assure Eric Dor. En attendant, c’est la loi spéciale qui s’applique. “Si on devait s’en contenter toute l’année, le déficit budgétaire dépasserait les 6 %. Cela nous mettrait complètement en porte à faux vis-à-vis de la Commission européenne”, rappelle Eric Dor, alors même que la France a déjà été placée en procédure de déficit excessif.Même si François Bayrou parvenait à arracher un vote du budget à l’Assemblée nationale sans être censuré, le risque d’une nouvelle dissolution à partir du 8 juillet ne peut être écarté. “Rien ne garantit que la situation serait plus facilement gérable à la suite de nouvelles élections, estime toutefois Eric Dor. La composition du Parlement ne fait que refléter la fragmentation de l’opinion publique. Tous les pays européens y sont confrontés. La grande différence entre la France et ses voisins est qu’elle n’a pas l’habitude de ces situations. Le personnel politique n’est donc pas entraîné à négocier des coalitions.” Et à la rentrée prochaine, rebelote… le casse-tête du vote du budget se reposera.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/les-doutes-des-economistes-face-a-bercy-une-prevision-sans-budget-cest-comme-la-meteo-sans-modele-3SJFEQQGYFEVHLO5SLT7L43F4I/

Author : Thibault Marotte

Publish date : 2025-01-03 16:14:27

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Quels sont les livres qui se sont le plus vendus à Noël ? Découvrez le classement

L'écrivain Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt pour son roman "Houris", au restaurant Drouant à Paris, le 4 novembre 2024




Sans surprise, aucune surprise ou presque, dans nos palmarès de la dernière semaine de décembre, celle des cadeaux de dernière minute. L’on y retrouve certains des primés de l’année, et surtout, tous ceux dont on vous parle depuis ce quatrième trimestre 2024. A croire que l’heure n’était pas aux découvertes.Il est donc grand temps de vous donner quelques chiffres significatifs. Ainsi du prix Goncourt 2024, Kamel Daoud, dont le roman Houris (Gallimard) s’est envolé (au 29 décembre, selon Edistat) à quelque 388 000 exemplaires, un très bon score somme toute. Le Renaudot Gaël Faye, pour Jacaranda (Grasset), n’a pas à rougir non plus avec 342 000 exemplaires vendus.Auréolée par le prix Goncourt des lycéens et le prix Goncourt des détenus, la romancière Sandrine Collette, 4e de notre classement avec Madelaine avant l’aube (Lattès) peut, elle, s’enorgueillir de 150 000 ventes. Quant à Miguel Bonnefoy, le double lauréat du Grand prix de l’Académie française et du prix Femina avec Le Rêve du jaguar (Rivages), il fait jeu égal avec dame Collette. On n’oubliera pas Olivier Norek, lauréat du prix Jean Giono et du Renaudot des lycéens, 7e du palmarès, dont Les Guerriers de l’hiver est en passe de franchir la barre des 200 0000. Et Olivier Tournut, prix du Quai des Orfèvres 2025 avec Post Mortem (Fayard), qui dépasse les 90 000 exemplaires vendus. Voilà pour les lauréats.3836 PALMARESA cette liste d’heureux élus, il faut encore ajouter quelques habitués des best-sellers : Valérie Perrin qui avec 262 000 exemplaires écoulés de Tata (Albin Michel) fait plus que confirmer le succès de ses précédents romans, Changer l’eau des fleurs (2018), Trois (2021) … De même, Mélissa Da Costa, auteure du même éditeur, ne démérite pas avec quelque 187 000 exemplaires au compteur pour Tenir debout.Restons dans la chanceuse maison de la rue Huygens : Maxime Chattam (Prime Time), Philippe Collin (Le Barman du Ritz), Thomas Schlesser (Les Yeux de Mona) emmagasinent sec avec, respectivement, 118 000, 266 000 et 325 000 exemplaires ! Bien sûr, comme tous les ans les “polardeux” sont présents dans notre Top 20 : Marc Levy (La Librairie des livres interdits, Robert Laffont/Versilio, 135 000 exemplaires depuis le 18 novembre), Guillaume Musso (Quelqu’un d’autre, Calmann-Lévy, 432 000 exemplaires depuis le 5 mars), Michel Bussi (Les Assassins de l’aube, Les Presses de la Cité, 100 000 exemplaires depuis le 10 octobre) ou encore Harlan Coben (Méfie-toi, Belfond, 95 000 depuis le 3 octobre).On citera enfin le phénomène de cette fin d’année, l’Américaine Freida McFadden et La Femme de ménage voit tout (City) qui dépasse les 100 000 exemplaires (tandis que le premier tome de sa série, La Femme de ménage, comptabilise chez J’ai lu plus de 700 000 exemplaires grâce à un bouche-à-oreille formidable !) Last but not least, on vous avait promis une petite surprise (voir la première ligne), il s’agit de l’entrée, plus que méritée, du dernier roman de Fabrice Caro, Fort Alamo (Gallimard). Pas de doute, les lecteurs ont bon goût. Et les essais, me direz-vous ? Gardons un peu d’encre pour la semaine prochaine…



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/quels-sont-les-livres-qui-se-sont-le-plus-vendus-a-noel-decouvrez-le-classement-I2FRGJYDQ5A7DE7BCCYAOTBQQY/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2025-01-03 15:48:48

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Les drones chinois au coeur de nouvelles tensions entre Pékin et Washington

Un drone vole dans le salon d'exposition du siège de DJI à Shenzhen, en Chine, le 11 mai 2017




Vers une guerre des drones commerciaux entre Pékin et Washington ? La Chine a indiqué, ce vendredi 3 janvier, qu’elle prendra “toutes les mesures nécessaires” après l’annonce par les Etats-Unis d’un projet de restrictions voire d’interdiction des drones chinois au nom de la sécurité nationale.Le gouvernement américain a lancé jeudi une consultation publique qui pourrait mener à l’interdiction de la vente de drones commerciaux ou de pièces détachées provenant notamment de Chine ou de Russie. Le principal fabricant de drones grands publics dans le monde est le chinois DJI, loin devant les autres.”La Chine s’est toujours fermement opposée à ce que les Etats-Unis étendent à l’excès leur concept de sécurité nationale, interfèrent et restreignent les échanges économiques et commerciaux normaux”, a réagi vendredi Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse régulière.”Un risque pour des données sensibles américaines”Pékin s’oppose à ce que Washington “sape la sécurité et la stabilité des chaînes de production et d’approvisionnement mondiales”, a-t-elle ajouté. “Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger fermement nos droits et intérêts légitimes”, a souligné Mao Ning.La consultation publique américaine doit s’achever le 4 mars. La décision finale reviendra donc à la nouvelle administration du président élu Donald Trump. Selon le département du Commerce, en charge de la consultation, les drones incriminés “peuvent donner à nos adversaires la possibilité de les contrôler à distance et les utiliser, avec un risque pour des données sensibles américaines”.DJI avait annoncé en octobre dans un communiqué poursuivre en justice le département américain de la Défense. Le fabricant reprochait à Washington de l’avoir désigné comme une “entreprise militaire chinoise”. “DJI n’est ni détenu ni contrôlé par l’armée chinoise”, il s’agit d’une “entreprise privée et ne devrait pas être classée à tort comme une entreprise militaire”, avait plaidé la société.L’entreprise est depuis plusieurs années dans le collimateur de Washington, qui lui reproche d’avoir fourni des produits pour la surveillance des minorités ethniques en Chine, en particulier les Ouïghours. L’AFP n’est pas en mesure de confirmer ni d’infirmer ces accusations.Les Etats-Unis ont déjà annoncé en septembre leur projet d’interdire la vente sur le sol américain de véhicules connectés dotés de technologies chinoises et russes, également au nom de la sécurité nationale.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/les-drones-chinois-au-coeur-de-nouvelles-tensions-entre-pekin-et-washington-CHYJUX5BAVFVNLRWMYC5HGZWNM/

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Publish date : 2025-01-03 15:00:11

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Criminels, immigrés… Comment la Russie trouve de nouveaux soldats pour son armée

Le siège du mininstère russe des Affaires étrangères à Moscou vu derrière un panneau publicitaire de l'armée avec pour slogan "L'Unité mène à la Victoire!", le 21 novembre 2024




Le 24 février prochain, la guerre entre l’Ukraine et la Russie entrera dans sa quatrième année. Quatre ans d’affrontements meurtriers, de lignes de front presque figées, et de soldats tombés au combat. Et si Kiev rencontre de plus en plus de difficultés à recruter pour renouveler ses effectifs, la situation est tout aussi complexe pour la Russie. Voire davantage : sa tactique visant à pilonner le front de vagues de soldats, très coûteuse en hommes, nécessite un renouvellement quasi permanent des forces. Et alors que le Kremlin se refuse à une impopulaire plus large mobilisation générale, tous les moyens sont bons pour remplacer ses effectifs.Une population représente tout particulièrement une vraie manne de recrutement pour l’armée de Vladimir Poutine : les personnes ciblées par la justice. Alors que depuis 2022, l’envoi de criminels sur le front ne concernait que les personnes condamnées et envoyées en colonies pénitentiaires, le tout en échange d’une amnistie, les conditions ont été largement élargies cette année par de nouvelles lois. Désormais, tous les suspects arrêtés et détenus, mais pas encore jugés, sont désormais informés que les charges à leur encontre disparaîtront s’ils venaient à s’engager sur le front. Le New York Times prend ainsi l’exemple de deux hommes arrêtés pour avoir dissimulé pour 200 kilogrammes de cocaïne dans des conteneurs, et dont toutes les charges ont été abandonnées après que tous deux ont rejoint une brigade d’assaut sur le front.”Vous pouvez tuer des gens, dévaliser une banque ou commettre n’importe quel autre crime, et ensuite aller au front”, explique auprès du New York Times Ruslan Leviev, un analyste militaire russe, expliquant que les autorités russes ont “désespérément besoin d’un grand nombre de personnes” au vu des pertes dans les combats.Mais pour Olga Romanova, à la tête de l’ONG de défense des droits des prisonniers Russia Behind Bars (la Russie derrière les barreaux), cette stratégie s’avère particulièrement dangereuse. Celle-ci explique au quotidien américain que l’État russe est actuellement en train de rompre le lien entre crime et condamnation, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses à long terme sur les taux de criminalité. D’autant plus que tout incite les autorités à développer ce système : selon Olga Romanova, les policiers reçoivent une prime de 100 dollars pour chaque suspect envoyé dans l’armée, un montant grimpant à 500 dollars à Moscou. L’activiste affirme ainsi que près d’un suspect sur cinq fait le choix de rejoindre l’armée plutôt que de suivre la procédure judiciaire jusqu’à son terme ; un recrutement bien moins coûteux pour la Russie que de devoir offrir des primes et incitations financières à des populations civiles pour les convaincre de rejoindre le front.La guerre plutôt que la prisonNéanmoins, cette technique de recrutement est loin de ne concerner que des criminels dont la culpabilité ne fait pas de doute, et qui échapperaient à la prison en partant combattre. De nombreuses personnes innocentes sont également ciblées par des arrestations arbitraires, dans l’espoir qu’elles préfèrent aller sur le front plutôt que de subir une interminable procédure de justice ou une incarcération dans des conditions inhumaines. L’activiste Olga Romanova prend notamment l’exemple d’un ancien procureur et militant d’opposition, qui a préféré signer un contrat avec l’armée plutôt que d’aller en prison, estimant que ses chances d’être tué dans les combats étaient plus faibles. “Les prisons russes sont l’un des endroits les plus horribles au monde. Les conditions sont terribles. En général, les gens choisissent la guerre parce qu’en prison, vous n’êtes personne, vous n’avez aucun droit. Dans la guerre, on peut au moins faire quelque chose, prendre des décisions”, explique Olga Romanova auprès du New York Times.Un autre exemple mis en avant par le quotidien new-yorkais n’est autre que celui d’un ancien médaillé d’or de marche aux Jeux olympiques de Barcelone de 1992, Andrey Perlov. Ce dernier a été arrêté car accusé d’avoir détourné près de 30 000 dollars du club de football qu’il dirigeait, sans qu’aucune preuve n’ait jamais été apportée. Alors qu’il est enfermé dans une colonie pénitentiaire en Sibérie depuis mars à l’âge de 62 ans, et que tous ses comptes bancaires ont été gelés, les autorités russes le poussent à rejoindre le front en repoussant sans cesse sa détention. Sa fille a expliqué au New York Times qu’il songeait de plus en plus à finir par rejoindre l’armée, afin de permettre à sa famille de vivre correctement à nouveau.Les populations immigrées cibléesD’autres publics sont ciblés par Moscou pour gonfler les rangs de son armée. C’est le cas des politiciens emprisonnés pour corruption et cherchant à réparer leur honneur – même si beaucoup d’entre eux rejoignent des unités fantômes destinées aux élites pour faire semblant d’être allé combattre. Les personnes endettées sont également incitées par le Kremlin à rejoindre l’armée : une nouvelle loi, entrée en vigueur le 1er décembre, permet ainsi d’effacer jusqu’à 10 millions de roubles de dettes – l’équivalent d’un peu plus de 86 000 euros – et de suspendre les procédures à l’encontre des personnes acceptant de partir pour le front.Enfin, Moscou recrute également beaucoup dans l’immigration, notamment celle venue de l’ancien bloc soviétique d’Asie centrale. Le New York Times raconte que les autorités russes font régulièrement des descentes à tous les endroits où elles sont susceptibles de trouver de larges groupements d’immigrés ayant récemment obtenu leur citoyenneté russe, que ce soient les gares, les entrepôts ou les marchés, afin de les convoquer au bureau local de conscription, les inscrire pour le service militaire et les emmener de force. Toutes ces personnes sont destinées à rejoindre les brigades d’assaut de l’armée de Poutine, et de servir de chair à canon dans cette guerre dont il est toujours aussi difficile d’apercevoir la fin.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/criminels-immigres-comment-la-russie-trouve-de-nouveaux-soldats-pour-son-armee-HDY2MQZRS5BK5FWZDUFKBGQ4HM/

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Publish date : 2025-01-03 14:00:00

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Budget : vers une baisse de l’objectif de réduction du déficit public en 2025

François Bayrou le 3 janvier 2025, à Paris




Le nouveau gouvernement est-il moins ambitieux que le précédent pour redresser les finances du pays ? L’équipe de François Bayrou vise un déficit public de 5,4 % du PIB en 2025, ont affirmé ce vendredi 3 janvier Le Monde et Les Echos. Ce chiffre est supérieur aux 5 % ambitionnés par le gouvernement de Michel Barnier, après un dérapage attendu à 6,1 % en 2024.L’objectif chiffré de réduction des déficits “sera le fruit des discussions” avec les groupes politiques du Parlement, s’est contenté de répondre la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, dans son compte-rendu à la presse du premier Conseil des ministres de l’ère Bayrou. “Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ndlr). Donc, on va se fixer d’abord ce dialogue”, a affirmé la représentante du gouvernement.Il pourra “être entre 5,4 ou 5,1, 4,9, 4,8 (en pourcentage du PIB, NDLR), on verra le résultat de ces négociations et on verra où est le chemin et ce qui est supportable pour le déficit”, a-t-elle souligné. Dans une interview à La Tribune Dimanche, Eric Lombard, avait précisé que le déficit serait inscrit dans le texte budgétaire à “un peu au-dessus de 5 %” du PIB, “de façon à protéger la croissance”.Une prévision de croissance à la baisse ?En vue de les associer à la préparation du budget 2025, dont la France est pour l’instant dépourvue en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre, les ministres de l’Economie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont prévu de consulter l’ensemble des forces politiques représentées au Parlement. Des “premières prises de contact” ont débuté le 30 décembre, mais les échanges commenceront formellement la semaine prochaine, selon le ministère de l’Economie et des Finances, qui n’a pas communiqué de calendrier précis. Ces rencontres, prévues jusqu’au jour de la déclaration de politique générale, feront l’objet de conclusions qui se traduiront “en propositions du gouvernement amendant le budget 2025”.La nouvelle version du texte budgétaire devrait s’appuyer sur des prévisions macroéconomiques moins favorables, même si Bercy n’a pas confirmé que la prévision de croissance serait abaissée de 1,1 % à 0,8 % pour 2025, comme l’affirme le journal l’Opinion.Sur le déroulé de l’examen du projet de budget, la porte-parole du gouvernement a indiqué qu’elle n’avait “pas encore de calendrier exact à […] donner”, mais que “les principales orientations seront probablement dans la déclaration de politique générale”. En décembre, François Bayrou avait dit espérer une adoption du budget “à la mi-février”, sans toutefois être “sûr d’y arriver”. Il avait précisé qu’il repartirait de “la copie qui a été votée” au Parlement avant la censure.



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Publish date : 2025-01-03 13:14:45

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Ukraine : une “brigade zombie” formée en France visée par une enquête

Des soldats ukrainiens de la 155e brigade mécanisée séparée lors d'un exercice d'entraînement de l'armée française dans le cadre de la Task Force « Champagne », au camp militaire de Mourmelon-le-Grand, en France, le 14 novembre 2024.




C’est un scandale dont se seraient bien passées les autorités de Kiev, en difficulté pour renouveler leurs forces sur le front. Les enquêteurs ukrainiens ont indiqué ce jeudi 2 janvier à l’AFP avoir lancé des investigations sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions au sein de la brigade “Anne de Kiev”, en partie formée et équipée par la France dans la guerre contre la Russie. “Le Bureau d’enquête de l’État étudie effectivement les faits présentés dans les médias dans le cadre de la procédure pénale engagée en vertu des articles” liés à l’abus de pouvoir et à la désertion, a affirmé à l’AFP Tatyana Sapian, la porte-parole de cette instance officielle.Cette brigade, annoncée par Emmanuel Macron lors de son discours durant les commémorations du 80e anniversaire du débarquement, fait l’objet d’une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.Des soldats envoyés “colmater les trous”Ce journaliste a accusé mardi dans un long message sur Facebook le commandement militaire ukrainien d’avoir failli à la formation initiale de la brigade, qui s’est déroulée dans un “chaos organisationnel complet” et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour y “colmater les trous” en termes d’effectifs. Selon lui, ce qu’il restait de la brigade a été envoyé notamment à Pokrovsk, l’un des secteurs les plus chauds du front Est, tandis que son commandant a été démis de ses fonctions, ainsi que plusieurs de ses subalternes.Le coût de la création de cette nouvelle brigade formée en France est estimé à 900 millions d’euros, avec 80 % de ces fonds qui devaient être investis directement dans l’équipement technique et la formation des soldats. La France a de son côté rempli toutes ses obligations en matière d’armement et de formation de la brigade, souligne le journaliste ukrainien, qui affirme également que le résultat final a “amené les dirigeants français à s’interroger sur le sérieux de l’attitude des Ukrainiens vis-à-vis de la mise en œuvre d’un projet aussi coûteux”.Une “attitude criminelle” envers la vie des soldatsToujours selon Iouri Boutoussov, la brigade n’a pas été équipée en drones ni en équipement de brouillage électronique, des outils devenus essentiels pour les unités militaires dans cette guerre. “A cause de cette attitude criminelle envers la vie des soldats, la 155e brigade a subi des pertes importantes dès les premiers jours”, a-t-il accusé, expliquant que la plupart des soldats de cette unité envoyés sur le front essayaient d’accomplir honnêtement leur devoir, mais n’étaient tout simplement pas suffisamment formés pour les combats.Le journaliste ukrainien pointe comme responsable la chaîne de commandement ukrainienne, que ce soit le président Volodymyr Zelensky, “qui a fait des promesses irréalistes au [président français] Macron et n’a pas du tout contrôlé la situation”, le ministre de la Défense Rustam Umerov, “qui n’a pas prêté attention à la préparation et à l’équipement d’une brigade de combat aussi importante”, ou encore le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky, “qui n’est pas en mesure d’organiser le processus prévu d’organisation, d’entraînement et d’utilisation des réservistes”. “L’enquête est en cours. Il est trop tôt pour parler de résultats préliminaires”, a expliqué pour sa part Tatyana Sapian, la porte-parole du Bureau d’enquête de l’État ukrainien.Les problèmes au sein de la brigade “Anne de Kiev” avaient déjà été dénoncés par la députée ukrainienne Mariana Bezougla, connue pour ses critiques virulentes du haut commandement militaire, qui avait évoqué début décembre une “brigade zombie” formée à des fins de “publicité”.Le président français Emmanuel Macron avait rendu visite début octobre aux soldats de la 155e brigade ukrainienne lors de leur entraînement en France. La France a cédé à cette brigade 128 véhicules de transport de troupes VAB, 18 chars AMX-10, 18 canons automoteurs Caesar ainsi que des camions, des blindés d’évacuation sanitaire, des postes de tirs de missiles antiaériens Mistral et antichars Milan.



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Publish date : 2025-01-03 09:57:14

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Congrès américain : pourquoi l’élection du speaker pourrait virer à la débâcle pour Donald Trump

Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson, le 16 avril 2024 à Washington




Quatre jours de longues négociations. 15 tours de scrutin. En 2023, l’élection de Kevin McCarthy à la tête de la Chambre des représentants américaine a donné du fil à retordre au Grand Old Party (GOP), secoué alors par de vives tensions. Deux ans plus tard, les mêmes turbulences sont attendues. Ce vendredi 3 janvier, la chambre basse doit élire son nouveau speaker. Un poste clé que l’actuel président Mike Johnson espère bien conserver, malgré la défection de certains républicains.218 voix nécessairesPendant plusieurs décennies, l’élection du président de la Chambre des représentants n’était que formalité aux Etats-Unis. Mais cette année, comme en 2023, ce vote n’a rien d’une évidence. Avec la démission de l’ancien représentant de Floride Matt Gaetz, les républicains détiennent un total de 219 sièges dans la chambre basse. Les démocrates, 215. Mike Johnson n’a donc pas le droit à l’erreur s’il souhaite conserver son poste, étant donné qu’il doit obtenir au moins 218 voix – si l’ensemble des membres de la chambre participe au vote – pour être élu.Le match s’annonce donc serré. D’autant plus que certains républicains ont d’ores et déjà annoncé s’opposer à cette réélection. À l’instar de son prédécesseur Kevin McCarthy, destitué de façon inédite, l’élu de Louisiane est accusé de céder aux requêtes des démocrates. “Pratiquement tous mes collègues savent que Mike Johnson n’est pas apte à être speaker, mais personne ne veut dire ce qui crève les yeux”, a déclaré le représentant Thomas Massie au Cincinnati Enquirer. Une seconde opposante, Victoria Spartz, élue de l’Indiana, a, quant à elle, indiqué que son vote dépendrait de la capacité du candidat à répondre à sa liste de demandes. D’autres, comme Andy Harris du Maryland et Scott Perry de Pennsylvanie, ont refusé de donner leur position.Dans une interview accordée à Fox Business, le candidat républicain s’est tout de même montré confiant, estimant que son élection pouvait être rapide. Et pour cause, il bénéficie d’un soutien indéfectible : celui du futur président des Etats-Unis. “Le peuple américain a besoin d’un soulagement immédiat de toutes les politiques destructrices de la dernière administration. Le président Mike Johnson est un homme bon, travailleur et religieux”, a lancé Donald Trump sur son réseau social Truth Social lundi 30 décembre, ajoutant que Mike Johnson avait son “soutien total et complet”. Réputé pour aller jusqu’au bout de ses idées, le chantre du MAGA (Make America Great Again) a même prévu d’appeler plusieurs représentants pour s’assurer de leur vote, selon trois républicains anonymes interviewés par Politico.Le cofondateur de SpaceX Elon Musk est également de la partie. “Je pense la même chose. Vous avez mon plein soutien”, a-t-il répondu sur son réseau social X à Mike Johnson qui se félicitait du soutien de Donald Trump.L’heure de vérité pour Donald TrumpPour l’heure, l’incertitude plane encore. Dans le cas où l’actuel président de la Chambre des représentants ne serait pas réélu, Donald Trump essuierait un deuxième échec au Congrès. Avant Noël, le magnat de l’immobilier n’avait pas bénéficié du soutien de l’ensemble des représentants républicains, assistant au rejet de son texte budgétaire devant la chambre basse. Et ce, malgré ses innombrables tentatives de chantage. Un nouveau revers pourrait ainsi être annonciateur des difficultés que le président élu des Etats-Unis pourrait avoir à faire passer son programme au Congrès dans les premiers mois de son mandat. “Une répétition de la farce d’il y a deux ans serait une débâcle pour Trump et montrerait comment ses ambitions peuvent sombrer dans une trappe législative à tout moment”, souligne de fait CNN. Un scénario que Donald Trump souhaite éviter, à moins de trois semaines de son retour à la Maison-Blanche.Si Mike Johnson n’atteint pas la majorité des voix exprimées ce vendredi, le scrutin se répétera dans les heures et les jours suivants. Mas l’heure tourne pour les républicains : un speaker doit obligatoirement être élu avant le 6 janvier prochain, date à laquelle le président de la chambre basse doit certifier la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de 2024.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/amerique/congres-americain-pourquoi-lelection-du-speaker-pourrait-virer-a-la-debacle-pour-donald-trump-66UZWDPAJFGZJO4F6Z55S7FF2Q/

Author : Aurore Maubian

Publish date : 2025-01-03 11:35:03

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De Charlie à la Syrie : quand les caricatures font tomber les tabous, par Omar Youssef Souleimane

Un homme marche sur une bannière représentant le président syrien déchu Bachar al-Assad dans un centre de remise d'armes et d'enregistrement de sécurité avec le gouvernement de transition, le 24 décembre 2024 à Damas, en Syrie




Sur les murs de certains quartiers sunnites en Syrie et au Liban, on peut souvent lire : “Il est interdit d’insulter ou de se moquer de Dieu ou de son messager.” Une phrase qui suscite presque automatiquement une envie contraire : se moquer de ce Dieu, de son prophète et de ceux qui ont écrit ces mots. Quel est donc ce Dieu qui aurait besoin de défenseurs ? C’était précisément cette logique qui animait les assassins pénétrant avec leurs kalachnikovs les locaux de Charlie Hebdo, décidés à se venger au nom d’Allah. Cette idée, à l’origine de tant de drames, perdure. En Syrie, au moment de la chute du régime d’Assad, des djihadistes français combattant aux côtés du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) jubilaient à l’idée de “libérer” la Syrie du dictateur. Pourtant, leur véritable ennemi n’a jamais été Bachar el-Assad, mais la liberté de pensée, de création, et le droit de critiquer la religion, afin de protéger leur islam et de reconstruire un califat international. Devons-nous craindre leur retour en France et la possibilité qu’ils commettent un nouvel attentat ?En ce dixième anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, marqué aussi par la chute d’Assad, je pense à Ali Ferzat, un caricaturiste syrien talentueux, célèbre pour avoir dessiné l’autocrate syrien dans des positions ridicules. Au début de la révolution de 2011, il a été enlevé en plein cœur de Damas. Des hommes des services secrets l’ont brutalement battu, s’acharnant particulièrement sur ses doigts, son principal outil d’expression. L’objectif était clair : faire taire l’artiste et briser le symbole du pinceau qui résistait à la répression.Rien ne dérange plus un dictateur que la caricature. Elle détruit l’image qu’il incarne dans l’esprit de la population, celle d’un être supérieur. Nous Syriens avions été biberonnés à l’idée qu’Assad était le plus intelligent, le plus beau, le plus fort de la planète. Avec ses photos, ses phrases, et cette voix que nous connaissions par cœur, il était, inconsciemment, devenu sacré. C’est aussi le cas de Mahomet. Il suffit de lire les hadiths pour découvrir le portrait d’un homme miraculeux : il était décrit comme le plus viril, capable de coucher avec ses neuf femmes le temps d’une nuit et un jour. Il pouvait affronter n’importe quel autre homme sur terre. Un Spiderman réel qui pourrait être un sujet très inspirant pour les humoristes.Aurais-je pu être parmi les assassins ?C’est grâce aux moqueries que l’aura d’Assad, sur laquelle un dictateur construit son pouvoir, est tombée dans l’esprit des Syriens. C’est aussi de cette façon que Charlie Hebdo a fait tomber l’image de Mahomet comme étant un sujet tabou. Le soir du massacre, lors du rassemblement place de la République à Paris, les slogans scandés ressemblaient à ceux que nous criions en Syrie contre Assad. A la suite de chaque interpellation d’un militant par les milices du régime, nous changions nos photos de profil sur les réseaux sociaux, en écrivant “Je suis” suivi du nom de la personne arrêtée. Et en ce triste 7 janvier 2015, nous sommes devenus Charlie. Le journal était le reflet de la résistance pour la liberté dans tous ses sens : contre la dictature d’un homme comme celle d’un dieu. Les deux se ressemblent.Au moment de l’attaque contre le journal satirique, je me suis posé une question : si je n’étais pas moi-même sorti de cette idéologie consistant à venger au nom de Dieu, aurais-je pu être parmi les assassins ? J’ai grandi dans une culture qui considérait la défense de l’islam comme un accomplissement sacré. En 2001, ayant suivi mes parents en Arabie saoudite, j’étudiais dans une école coranique. Au moment de l’attentat du 11 septembre, je me suis enthousiasmé pour Oussama Ben Laden. Il était considéré comme un héros qui défendait Mahomet, le combattant qui préservait la dignité de l’islam face à l’Occident. Comme des milliers d’autres jeunes, j’ai été manipulé par cette idéologie. Si l’attentat contre Charlie Hebdo avait eu lieu à ce moment-là, je me serais sans doute réjoui, estimant que le journal payait le juste prix pour sa ligne éditoriale provocatrice.Aujourd’hui, dix ans après l’attaque, Mahomet n’est plus, pour beaucoup de jeunes au Proche-Orient, une figure intouchable. Mais la chute d’Assad en Syrie offre une nouvelle opportunité aux extrémistes religieux. Selon les Forces démocratiques syriennes (FDS), des mouvements massifs d’organisations liées à l’Etat islamique ont été enregistrés, surtout au nord-est de la Syrie. Daech profite du chaos actuel, il est désormais hors de contrôle. Ses membres ne resteront pas seulement en Syrie, ils chercheront à appliquer le djihad international. Mais en parallèle, le départ d’Assad a aussi réveillé des mouvements laïques et artistiques dans la région. Nous pouvons le constater à travers les dessins sur les murs, les nouvelles chansons répétées lors des rassemblements. Entre les deux camps, l’intégrisme et la libération de l’esprit, le combat continue.* Ecrivain et poète né à Damas, Omar Youssef Souleimane a participé aux manifestations contre le régime de Bachar el-Assad, mais, traqué par les services secrets, a dû fuir la Syrie en 2012. Réfugié en France, il a publié chez Flammarion Le Petit Terroriste, Le Dernier Syrien, Une chambre en exil et Etre Français.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/de-charlie-a-la-syrie-quand-les-caricatures-font-tomber-les-tabous-par-omar-youssef-souleimane-XTW57WF4RVDKRJNKVEEHNA6ESU/

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Publish date : 2025-01-03 10:59:48

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Colère des agriculteurs : l’ultimatum de la Coordination rurale à François Bayrou

Des membres de la Coordination rurale de Gironde lors d'une mobilisation contre l'accord entre l'UE et le Mercosur, le 19 novembre 2024.




La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, a donné encore cette journée du vendredi 3 janvier au Premier ministre pour qu’il lui propose un rendez-vous, sans quoi elle envisage d’appeler ses adhérents à “monter sur Paris” pour organiser des “blocages ponctuels” dimanche. Le syndicat avait initialement donné jusqu’à jeudi à François Bayrou et à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard pour recevoir ses représentants.”On n’a pas de réponse qui vient vers nous, donc il faut bien aller la chercher”, a lancé au micro de RTL ce vendredi matin la présidente de la Coordination rurale (CR), Véronique Le Floc’h, peu avant le premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou. “On attend encore aujourd’hui. On espère qu’il (François Bayrou) sera convaincu à l’issue de ce conseil des ministres, si ce n’est pas avec sa ministre de l’agriculture, au moins avec les autres ministres, pour nous donner de l’importance et répondre à nos questions”, a déclaré Véronique Le Floc’h.”Ce qu’on veut, c’est des mesures qui vont nous permettre de continuer à travailler sans que ça nous coûte plus cher”, a-t-elle ajouté, poussant notamment pour un “bouclier énergétique” et la révision du calcul des charges sociales des agriculteurs.Une élection cruciale dans quelques joursEn l’absence de rendez-vous, la CR prévoit des “blocages ponctuels” dans la capitale sans toutefois préciser les lieux. “Nos adhérents et les sympathisants se préparent et nous on rentre en campagne électorale le 7. Donc il nous reste le (dimanche) 5 (janvier), il nous reste le (lundi) 6”, a précisé Véronique Le Floc’h.Cet appel intervient en effet à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, qui débute le 7 janvier. Le vote, qui aura lieu en ligne ou par correspondance du 15 au 31 janvier, déterminera les nouveaux rapports de force entre les syndicats agricoles. Un des enjeux de ce scrutin sera de voir jusqu’à quel point la CR, dont les bonnets jaunes ont gagné en visibilité depuis la crise de l’hiver dernier, peut bousculer l’hégémonie de l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs, qui a également sollicité “un rendez-vous en urgence” auprès de François Bayrou après sa nomination.Coutumière des actions coup de poing, la CR veut obtenir des garanties du Premier ministre pour la défense d’une “exception agriculturelle” française, axée sur la défense des petits exploitants qu’elle estime broyés par le libre-échange.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/colere-des-agriculteurs-lultimatum-de-la-coordination-rurale-a-francois-bayrou-SQDMPMYAERCYJMP2E7TISEUY7M/

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Publish date : 2025-01-03 10:36:09

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Syrie : les chefs de la diplomatie française et allemande rencontrent les nouvelles autorités

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot à Damas, en Syrie, le 3 janvier 2025




Les chefs de la diplomatie française et allemande rencontrent ce vendredi 3 janvier à Damas le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, première visite à ce niveau de responsables des grandes puissances occidentales aux nouvelles autorités syriennes dont les premiers pas sont scrutés avec attention.Jean-Noël Barrot est arrivé ce vendredi matin à Damas. Son homologue allemande, Annalena Baerbock, doit le rejoindre pour cette visite “sous mandat de l’Union européenne”, a-t-elle indiqué. Les deux pays veulent “favoriser une transition pacifique et exigeante au service des Syriens et pour la stabilité régionale”, a affirmé le ministre français des Affaires étrangères.Les infos à retenir :⇒ Les chefs de la diplomatie française et allemande à la rencontre du nouveau dirigeant syrien⇒ L’armée israélienne dit avoir intercepté un missile et un drone tirés du Yémen⇒ Israël bombarde des positions de l’armée syrienne près d’AlepEn visite à Damas, le ministre français des Affaires étrangères espère “une Syrie souveraine, stable et apaisée”Les chefs de la diplomatie française et allemande vont rencontrer ce vendredi à Damas le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, première visite à ce niveau de responsables des grandes puissances occidentales aux nouvelles autorités syriennes dont les premiers pas sont scrutés avec attention.Jean-Noël Barrot est arrivé ce vendredi matin dans la capitale syrienne, suivi par son homologue allemande, Annalena Baerbock, qui a souligné que cette visite conjointe intervenait “sous mandat de l’Union européenne”.”Il y a un peu moins d’un mois, un nouvel espoir s’est levé grâce à la mobilisation des Syriennes et des Syriens”, a déclaré Jean-Noël Barrot depuis le siège de l’ambassade de France à Damas. “L’espoir d’une Syrie souveraine, stable et apaisée”, a-t-il ajouté, soulignant cependant que “c’est un espoir réel, mais c’est un espoir fragile”. “La France se tient aujourd’hui plus que jamais aux côtés des Syriennes et des Syriens pour concrétiser cet espoir”, a-t-il assuré. L’ambassade avait été fermée en 2012 en raison de la “répression sanglante par le régime criminel de Bachar el-Assad”, selon lui. “Dans les semaines qui viennent, en fonction de l’évolution des conditions de sécurité, nous allons préparer progressivement les modalités de rétablissement de la présence française ici à Damas”, a annoncé le ministre.De son côté, Annalena Baerbock a affirmé que l’Allemagne voulait aider la Syrie à redevenir “un foyer sûr pour tous ses habitants” et “un État fonctionnel, avec un contrôle total sur son territoire, a-t-elle ajouté.L’armée israélienne dit avoir intercepté un missile et un drone tirés du YémenL’armée israélienne a successivement annoncé ce vendredi avoir intercepté un missile et un drone en provenance du Yémen, d’où les rebelles houthis ont récemment lancé plusieurs attaques sur Israël.Le missile a été intercepté au cours de la nuit après avoir pénétré sur le territoire israélien, a indiqué l’armée, précisant examiner des informations sur des débris tombés dans le centre du pays, où des sirènes d’alerte ont été déclenchées. Elle a affirmé un peu plus tard, en début de matinée, avoir intercepté un drone lancé depuis le Yémen avant qu’il ne pénètre sur le territoire israélien.Israël bombarde des positions de l’armée syrienne près d’AlepIsraël a bombardé ce jeudi des positions de l’armée syrienne au sud d’Alep, les dernières de nombreuses frappes menées dans le pays depuis le renversement de Bachar el-Assad, ont indiqué une ONG et des habitants locaux. Selon des habitants, d’énormes explosions se sont produites dans la région, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) précisant que les frappes visaient des installations de défense et de recherche.L’OSDH indique qu'”au moins sept explosions massives ont été entendues, résultant d’une frappe aérienne israélienne sur des usines de défense […] au sud d’Alep”. Aucune information n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur d’éventuelles victimes.Al Jazeera dénonce la suspension de sa diffusion par l’Autorité palestinienneLa chaîne qatarie Al Jazeera a dénoncé jeudi la décision de l’Autorité palestinienne de suspendre sa diffusion et ses activités dans les Territoires palestiniens, affirmant qu’il s’agissait d’une “tentative de masquer la réalité” en Cisjordanie occupée.L’Autorité palestinienne avait annoncé mercredi soir cette mesure, accusant la chaîne d'”incitation à la sédition” et d'”ingérence”. Selon l’agence de presse officielle Wafa, cette décision implique la suspension de la diffusion et le gel de “toutes les activités de la chaîne Al Jazeera et de son bureau en Palestine”, ainsi que l’interruption du travail “de tous les journalistes, employés, équipes et chaînes affiliées” jusqu’à ce que son statut juridique soit modifié.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/syrie-les-chefs-de-la-diplomatie-francaise-et-allemande-rencontrent-les-nouvelles-autorites-7IU2HZQSLVF4FBWLWPIWTYQVY4/

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Publish date : 2025-01-03 08:58:01

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Etats-Unis : ce que l’on sait de l’explosion d’un véhicule Cybertruck à Las Vegas

Un enquêteur photographie un Cybertruck Tesla qui a explosé devant l'hôtel Trump de Las Vegas, le 1er janvier 2025




Quelques heures seulement après l’attentat à la voiture-bélier ce mercredi 1er janvier à La Nouvelle-Orléans, ayant fait 14 morts et une trentaine de blessés, un autre événement a secoué l’Amérique : l’explosion spectaculaire d’un véhicule Cybertruck Tesla à Las Vegas, devant l’hôtel Trump. Tout de suite, les suspicions se sont tournées vers une double attaque terroriste coordonnée. Une piste qui semble se tarir ce vendredi 3 janvier, les enquêteurs affirmant que les motivations du suspect retrouvé mort à Las Vegas sont jusqu’ici “inconnues”, et que ce dernier se serait suicidé avant l’explosion. L’Express fait le point sur ce que l’on sait de cet événement.Que s’est-il passé ?Ce mercredi 1er janvier, quelques heures seulement après l’attaque à La Nouvelle-Orléans, un véhicule Cybertruck de la marque Tesla explose devant l’hôtel Trump à Las Vegas, provoquant un immense nuage de fumée. Une personne est retrouvée décédée à l’intérieur du véhicule, tandis que sept autres personnes ont été blessées légèrement.Des bidons d’essence et de “gros mortiers de feux d’artifice” ont été retrouvés à l’arrière du véhicule, ayant vraisemblablement causé l’explosion. Le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, a estimé que la structure du Cybertruck avait “permis de limiter les dégâts”.Ce jeudi, une nouvelle information a été révélée par les autorités américaines : le principal suspect, l’homme retrouvé mort dans le véhicule, s’est suicidé d’une balle dans la tête “avant l’explosion du véhicule”.Qui est le suspect ?”Matthew Livelsberger, 37 ans, originaire de Colora Springs, dans le Colorado, a été identifié comme le conducteur du véhicule dans l’enquête sur l’explosion”, a affirmé la police de Las Vegas sur son compte X. Citant le bureau du “Coroner” (médecin légiste), elle précise qu’il s’est suicidé. “Son corps brûlé est méconnaissable”, a complété le shérif de la ville affirmant à ce moment-là ne pas pouvoir confirmer “à 100 %” que ce militaire était l’individu retrouvé à l’intérieur du Cybertruck, dans l’attente d’analyses ADN. Les autorités ont par ailleurs retrouvé des papiers d’identité au nom de ce militaire sur place.#BREAKING Matthew Livelsberger, 37, of Colorado Springs, CO, has been identified as the driver of the vehicle in the explosion investigation.

Per the @ClarkCountyNV Coroner:
Cause of death: intraoral gunshot wound.
Manner of death: suicide.

The Investigation remains ongoing. pic.twitter.com/MbrirUCCrh— LVMPD (@LVMPD) January 2, 2025Matthew Alan Livelsberger était un membre des forces spéciales de l’armée américaine, en mission en Allemagne mais qui était en “permission approuvée au moment de sa mort”, a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué. Selon ce porte-parole, l’homme, militaire décoré, s’était engagé en 2006 et avait servi dans l’armée jusqu’en 2011, avant de rejoindre la Garde nationale puis l’armée de réserve, et enfin d’intégrer les forces spéciales en 2012.Dans le Cybertruck Tesla loué, les autorités ont retrouvé “deux armes de poing semi-automatiques”, achetées “légalement” le 30 décembre 2024 par Matthew Alan Livelsberger, a complété Kenny Cooper, de l’agence fédérale ATF, en charge notamment des questions d’armes à feu. Une des armes a été retrouvée au pied du corps de l’individu présent dans le véhicule, selon les autorités.Quelles étaient ses motivations ?C’est justement là que l’enquête manque jusqu’ici d’éléments. “Les motivations du suspect demeurent inconnues à ce stade. […] Nous ne disposons pas d’informations qui nous permettent d’affirmer avec certitude ou de suggérer que c’était motivé par une idéologie particulière”, a déclaré lors d’une conférence de presse Spencer Evans, agent spécial du FBI.Une piste reste intrigante : faire exploser un véhicule de la marque de voitures d’Elon Musk devant un hôtel appartenant à Donald Trump, alors que les deux hommes apparaissent inséparables ces derniers mois et que le premier rejoindra même le gouvernement du second dans les prochaines semaines, soulève forcément des doutes. “C’est une explosion qui présente incontestablement des facteurs préoccupants. Il ne nous a pas échappé que l’attentat a eu lieu devant le bâtiment Trump et qu’il s’agissait d’un véhicule Tesla”, a déclaré Spencer Evans, sans pour autant établir un lien de causalité.Alors que l’explosion est survenue quelques heures après l’attaque à la voiture-bélier à la Nouvelle-Orléans, beaucoup avaient également redouté un lien entre les deux événements et une attaque coordonnée sur le sol américain. Or, le FBI a affirmé ce jeudi qu’il n’existait pas de “lien irréfutable” entre ce qu’il s’est passé à La Nouvelle-Orléans et à Las Vegas. Il n’y a pas d’information indiquant à l’heure actuelle une connexion entre le suspect de l’explosion de Las Vegas, Matthew Alan Livelsberger, et une “organisation terroriste dans le monde”, a précisé l’agent Spencer Evans.Interrogé pour savoir s’il pouvait désigner cet acte comme étant une “mission suicide”, le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill l’a quant à lui assumé : “Je n’ai pas de problèmes à le qualifier de suicide considérant l’explosion qui s’est produite immédiatement après”.



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Publish date : 2025-01-03 07:29:34

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Le ras-le-bol fiscal, cette menace qui plane sur l’économie française

Manifestation de "gilets jaunes" à Port-La-Nouvelle, dans l'Aude, le 20 novembre 2018 (image d'illustration).




Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un “effet JO” et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.C’est une défaite symbolique dont Emmanuel Macron ne s’est jamais remis. En mai 2023, un sondage Elabe pour Les Echos et l’Institut Montaigne révèle que 42 % des Français ont le sentiment que la fiscalité a augmenté depuis l’élection du président de la République en 2017. Seuls 28 % d’entre eux pensent l’inverse. Or, le bilan de l’intéressé “est l’un des plus ambitieux en la matière puisque près de 50 milliards d’euros de baisses d’impôts – dont 26 milliards à destination des ménages – ont été réalisés en un quinquennat”, rappelle alors Lisa Thomas-Darbois, la directrice des études de l’Institut Montaigne.Quelques mois plus tard, le baromètre du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), un organisme rattaché à la Cour des comptes, enfonce le clou : 75 % des Français estiment que le niveau d’imposition est trop élevé, 63 % qu’ils paient trop d’impôts à titre personnel et 67 % que l’argent public est mal utilisé. “Ce niveau de rejet du système sociofiscal doit faire réfléchir les décideurs politiques”, s’inquiétait récemment auprès de L’Express Pierre Boyer, professeur à Polytechnique et auteur de Peut-on être heureux de payer des impôts ? (PUF). En 2018, la hausse d’une taxe sur les carburants avait entraîné les premiers blocages de ronds-points par les gilets jaunes. Sept ans après, dans un contexte exacerbé de ras-le-bol fiscal, la moindre étincelle échappée d’un budget bricolé à la hâte pourrait raviver les braises.Consentement à l’impôt… ou à l’effort ?Les optimistes se rassurent en brandissant le civisme des Français : 79 % des personnes interrogées par le CPO voient dans le paiement des impôts et des cotisations sociales un acte citoyen. “Le consentement à l’impôt n’est pas abîmé, analyse Adrien Broche, responsable des études politiques à l’institut Viavoice. C’est le consentement à l’effort qui s’érode de plus en plus. Une majorité de Français considèrent que leurs gouvernants sont les premiers responsables de la dégradation des comptes de l’Etat et qu’à ce titre, ils n’ont pas à payer les pots cassés par un alourdissement de la fiscalité.” Une crise de confiance qui s’accentue à chaque nouveau déficit, dans un redoutable effet boule de neige.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/le-ras-le-bol-fiscal-cette-menace-qui-plane-sur-leconomie-francaise-IQOEMY7NWNHJHMXR7TRGP5FMRM/

Author : Arnaud Bouillin

Publish date : 2025-01-03 07:00:00

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Comment Emmanuel Macron compte garder la main… au détriment de François Bayrou

Emmanuel Macron lors de ses voeux le 31 décembre 2024




Avant d’être nommé à Matignon, François Bayrou racontait volontiers que c’était lui qui, le 11 juin 2024, lors d’un déjeuner avec Emmanuel Macron auquel participaient aussi Gabriel Attal, Edouard Philippe et Stéphane Séjourné, avait mis les pieds dans le plat : le président, dans la campagne des législatives qui s’ouvrait à la suite de la dissolution, devait apprendre le silence.Vingt fois sur le métier… Il faudra que le nouveau Premier ministre se montre persévérant avec ce chef de l’Etat décidément incapable de rester dans son périmètre. François Bayrou n’aura pas manqué de noter la petite phrase, lors de l’allocution présidentielle du 31 décembre : “Cela suppose une France qui continue d’être attractive, qui travaille et innove plus, qui continue de créer des emplois et qui assure sa croissance en tenant ses finances. J’y veillerai.” Le chef de l’Etat y veillera ? A quel titre ?C’est un retour à la case départ. Le 23 juillet 2024, pour sa première intervention après les législatives, Emmanuel Macron montre à quel point il pense garder la main. Sur France 2, il remarque que “l’urgence du pays n’est pas de détruire ce qu’on vient de faire, mais de bâtir et d’avancer”, il dit sa volonté que ne soit pas remise en question la politique de lutte contre le chômage et d’attractivité de la France, il ajoute même qu’il faut “consolider” la compétitivité. Or s’il est un domaine qui ne souffre aucune contestation quant à l’interprétation du rôle du président et de celui du gouvernement, c’est bien la politique économique. Elle rentre pleinement dans le champ de l’article 20, celui-là même dont Emmanuel Macron convenait en privé qu’il prenait désormais beaucoup plus de force – mais, à l’évidence, sans s’y résoudre : “Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.”Le choix quasi existentiel d’Emmanuel MacronL’expérience Barnier – qui, avançait le chef de l’Etat, était censée se prolonger jusqu’en 2027 – montre à quel point l’Elysée n’a pas accepté certaines des mesures préconisées par le Savoyard. La manière dont la question fiscale a surgi cet automne a vite inquiété Emmanuel Macron. “Je ne crois pas à la consolidation par l’impôt, car le signal est mauvais, du coup les rentrées ne correspondront pas aux attentes, vous courez derrière l’horizon”, constatait alors un fidèle du chef de l’Etat. La présence à Bercy d’Eric Lombard est-elle de nature à rassurer Emmanuel Macon et Alexis Kohler ? Le nom de l’ancien président de la Caisse des dépôts et consignations faisait partie de ceux avec lesquels le président a beaucoup joué depuis l’été – il le citait encore le 5 décembre devant le président du Sénat Gérard Larcher, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Dans La Tribune Dimanche du 29 décembre, le ministre de l’Economie raconte avoir “rencontré François Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2007, quand nous avons créé le groupe des Gracques avec quelques amis” et précise que “ce compagnonnage politique avec le Premier ministre a compté dans [s]a décision d’accepter cette mission”. N’en déplaise au chef de l’Etat, l’axe Bayrou-Lombard doit davantage compter que l’axe Macron-Kohler-Lombard.Incorrigible président. Evoquer la possibilité de recourir au référendum est un autre moyen de rester en première ligne. Lors des rencontres de Saint-Denis de 2023, Emmanuel Macron n’avait pas tourné autour du pot, lançant aux chefs de partis : “Je vous rappelle que le référendum est à ma main.” Ce n’est plus tout à fait le cas depuis la dissolution. Qu’il s’agisse du recours à l’article 11 ou à l’article 89 de la Constitution, l’accord du gouvernement ou du Parlement est un préalable qu’Emmanuel Macron, cette fois, ne pourra pas contourner – on se souvient comment il s’est assis sur l’article 12 lors de la dissolution, ne procédant à aucune des consultations qu’il avait le devoir d’effectuer.Longtemps, François Bayrou avait un rêve : faire adopter par référendum la réforme du mode de scrutin pour l’élection des députés en y introduisant la proportionnelle. En 2017 déjà, il avait tenté de convaincre Emmanuel Macron d’organiser un tel référendum en même temps que le premier tour des législatives. Un accord au sein du couple exécutif serait tout à fait possible sur le sujet, encore faudrait-il l’élargir à quelques autres responsables.Le choix d’occuper le devant de la scène, qui apparaît quasi existentiel chez Emmanuel Macron, a une conséquence néfaste pour la fameuse “stabilité” dont il s’était fait le garant l’été dernier : c’est le Premier ministre qu’il fragilise, car les oppositions lorsqu’elles renversent le gouvernement cherchent en réalité à atteindre le président. De l’utilité de rester à sa place…



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Author : Eric Mandonnet

Publish date : 2025-01-03 06:00:00

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Corée du Sud : la tentative d’arrestation du président déchu vire au chaos

Des partisans de Yoon Suk Yeol se rassemblent près de la résidence officielle du président sud-coréen déchu, le 3 janvier 2025 à Séoul, en Corée du Sud.




Une nouvelle journée rocambolesque en Corée du Sud. Les enquêteurs sud-coréens ont tenté en vain ce vendredi 3 janvier d’arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol dans sa résidence de Séoul pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale le 3 décembre, empêchés de parvenir à leurs fins par les gardes du corps présidentiels.Pendant près de six heures, les procureurs et agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise l’enquête pour “rébellion” ouverte contre Yoon Suk-yeol, sont restés à l’intérieur de la résidence présidentielle, dans les hauteurs du quartier chic de Hannam. Ils ont fini par en sortir vers 13h30 (5h30, heure de Paris), bredouilles.”En ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt aujourd’hui, il a été déterminé qu’elle était matériellement impossible en raison de l’impasse persistante”, a fait savoir le CIO dans un communiqué. “Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place a conduit à la décision d’interrompre l’exécution”, a-t-il ajouté.Bloqués par des militairesUn officier de l’Etat major interarmées à Séoul a déclaré à l’AFP que l’équipe du CIO était “entrée en confrontation” avec les soldats placés sous les ordres du service de sécurité présidentiel. Ce dernier a pour sa part indiqué à l’AFP qu’il avait mené des “négociations” avec le CIO.Le service de sécurité présidentiel, qui continue à protéger Yoon Suk-yeol en tant que chef de l’Etat en exercice, avait déjà empêché plusieurs perquisitions des enquêteurs au domicile du président déchu ces derniers jours. Arrivée à la hâte à la résidence présidentielle dans la matinée de vendredi, l’équipe d’avocats de Yoon Suk-yeol avait à nouveau dénoncé un mandat d’arrêt “illégal et invalide”.Le CIO a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt délivré par un tribunal de Séoul à sa demande ce mardi. Une arrestation de Yoon Suk-yeol, qui reste officiellement le chef de l’Etat et n’est que suspendu en attendant la confirmation par la Cour constitutionnelle de sa destitution d’ici la mi-juin, serait sans précédent dans l’histoire de la Corée du Sud.Evangélistes et youtubeursDes centaines de partisans inconditionnels de Yoon Suk-yeol, parmi lesquels des youtubeurs d’extrême droite connus et des prédicateurs chrétiens évangéliques, ont campé près de la résidence présidentielle toute la nuit de jeudi à vendredi, certains organisant des séances de prière nocturnes. “Yoon Suk-yeol ! Yoon Suk-yeol !” ont-ils scandé en agitant des bâtons lumineux rouges, surveillés par les forces de l’ordre en grand nombre. “Nous sommes rassemblés ici aujourd’hui, prêts à risquer nos vies”, a affirmé à l’AFP Lee Hye-sook, 57 ans, accusant l’opposition d'”essayer de transformer notre pays en un Etat socialiste similaire à la Corée du Nord”.SEOUL (@CNN) — 12:45PM — YOON ARREST STANDOFF — Hour 6 — This is what demonstration in *support* of South Korea’s suspended President Yoon Suk Yeol looks like. Prosecutors & corruption investigators are *still* trying to detain Yoon for questioning, a 1st for a sitting president. pic.twitter.com/LJPi5CK4U1— Mike Valerio (@ValerioCNN) January 3, 2025Quelque 2 700 policiers, selon l’agence sud-coréenne Yonhap, ont été déployés dans le secteur, après des échauffourées entre partisans et détracteurs du président déchu jeudi soir.Yoon Suk-yeol avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler, un épisode qui avait rappelé au pays les heures sombres de la dictature militaire. Il avait été forcé de faire marche arrière quelques heures plus tard, les députés ayant réussi à entrer dans le Parlement et à voter une motion exigeant la levée de la loi martiale pendant que leurs assistants bloquaient les portes de l’hémicycle avec des meubles et que des milliers de manifestants pro-démocratie se rassemblaient à l’extérieur.”Une épave complète”Ce vendredi, les procureurs ont également inculpé de “rébellion” deux hauts responsables militaires, dont l’un avait été brièvement nommé commandant de la loi martiale, a rapporté Yonhap. Tous deux sont en détention. Yoon Suk-yeol, ancien procureur vedette de 64 ans, n’a de son côté manifesté aucune contrition depuis sa destitution par le Parlement le 14 décembre, jurant même dans une lettre à ses partisans de “se battre jusqu’à la fin”.”Cela fait un mois que le pays est devenu une épave complète en raison de la déclaration illégale de la loi martiale du 3 décembre, mais le message de Yoon Suk-yeol à ses partisans montre qu’il n’a pas le moindre sens du remords ou de la responsabilité”, estime ce vendredi dans un éditorial le grand quotidien de droite Dong-A Ilbo. “Le comportement du président Yoon, qui s’appuie sur ses partisans les plus extrémistes, est plus qu’embarrassant. Il atteint des niveaux déplorables”, ajoute le journal.La Corée du Nord, jusqu’à présent avare de commentaires sur la crise politique chez son ennemi du Sud, a décrit vendredi une situation de “chaos” à Séoul. “Un mandat d’arrêt a été délivré à l’encontre du président, paralysant les affaires de l’Etat et aggravant le chaos social et politique”, a écrit l’agence officielle KCNA. Une chose est sûre : les rebondissements sont loin d’être terminés.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/coree-du-sud-la-tentative-darrestation-du-president-dechu-vire-au-chaos-FZGMSQIP2JCXTKAQNFGTHSWNPI/

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Publish date : 2025-01-03 06:15:22

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