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L’Express

Livres : nos dix immanquables du mois de décembre

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PanoramaPar Lilia Hassaine.Gallimard, 240 p., 20 €.Un roman de Lilia Hassaine, distingué par le prix Renaudot des lycéensIls ont bon goût, les jeunes du prix Renaudot des lycéens. Très bon goût. Ils viennent en effet de distinguer le 3e roman de Lilia Hassaine, Panorama, l’une de ces dystopies à la fois sombres et lumineuses qu’on ne lâche pas avant de l’avoir terminée. L’action se déroule en 2049, soit quasiment demain, et on frémit tant son propos nous semble plausible.En 2049, vingt ans après la Semaine de la vengeance (sept jours de Terreur) alimentée par les réseaux sociaux, la France est régie par une constitution célébrant l’ère de la Transparence. “Si nous n’avons rien à nous reprocher, pourquoi ne pas accepter de tout montrer ?”, clame l’architecte “d’un nouvel art de vivre”. Plus de secrets, plus d’agressions sexuelles, plus de cambriolages, juste la bienveillance et la vigilance citoyennes. Un cauchemar, dont se réjouissent la plupart des Français, à l’exception que quelques réfractaires, parqués comme il se doit dans des zones insalubres en marge des villes. Le reste de la population vit dans des “maisons-vivariums” au su et au vu du voisinage, la dernière intimité se réduisant à des “lits-sarcophages”.C’est dans cette atmosphère sans peur qu’arrive l’inimaginable : la disparition d’un couple et de leur enfant résidant à Paxton, le quartier des “Blancs friqués”. Le 17 novembre, la famille Royer-Dumas a en effet été aperçue pour la dernière fois à 17 h 07 par la patrouille de voisinage. Puis, plus rien, volatilisée. Hélène Dubern, la narratrice, devenue “gardienne de protection”, reprend ses habits de policière. Accompagnée de Nico, elle enquête, auprès des voisins, mais aussi aux Grillons, le quartier des réfractaires (immeubles ou pavillons aux murs en béton) soumis à la vidéosurveillance et à l’opprobre des bien-pensants _ qui n’hésitent pas à les envoyer en prison au terme d’un bref débat télévisé transformé en tribunal populaire. Mais alors, que s’est-il passé chez les Royer-Dumas ? Réponse au cours de ce thriller psychologique diablement intelligent. Marianne PayotDe Gaulle, une vie. L’homme de personne, 1890-1944.Par Jean-Luc BarréGrasset, 992 p., 30 €.Trois Français (Paul-Marie de La Gorce, Jean Lacouture, Eric Roussel) et un Britannique (Julian Jackson). Si les ouvrages sur Charles de Gaulle abondent, les biographes qui ont oser se frotter à ce monument sont relativement rares. L’écrivain, historien et éditeur Jean-Luc Barré relève le défi avec un premier volume, de près de mille pages, de ce qui doit constituer une monumentale trilogie. Ce tome couvre la jeunesse monarchiste du Connétable, les déconvenues dans l’armée d’un militaire sûr de ses convictions, puis le rôle de sa vie en tant qu’incarnation de la France libre durant la Seconde Guerre mondiale. Le lecteur trouvera pas de révélations fracassantes, mais un style remarquable, des clarifications bienvenues sur le gaullisme naissant, ainsi qu’un parti pris fort : s’il savait faire preuve de pragmatisme, De Gaulle était avant tout un leader doté d’une vision profonde, comme sur la décolonisation. Récompensé par le prix Renaudot essai, Jean-Luc Barré confirme, après ses biographies de François Mauriac, de Dominique de Roux ou de Jacques et Raïssa Maritain qu’il sait comme personne raconter les existences de personnalités complexes ancrées dans une France catholique, monarchiste et littéraire, mais qui ont su évoluer avec leur temps. Thomas MahlerLa Troisième MainPar Arthur DreyfusP.O.L, 494 p., 24 €.Un roman picaresque et fantastique d’Arthur Dreyfus, lauréat du prix Castel 2023Ce n’était peut-être pas le meilleur roman de la dernière rentrée, mais assurément le plus original et le plus créatif. Après Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui (2021), Arthur Dreyfus tourne le dos à l’autobiographie pour renouer avec la fiction la plus débridée. La Troisième Main raconte l’histoire improbable de Paul Marchand, qui aurait mieux fait de ne pas passer à côté d’un champ de bataille en 1914… Un obus explose, le bras d’un soldat allemand transperce le ventre de Paul. Voilà qu’il est séquestré par une sorte de Frankenstein qui lui greffe à l’abdomen ledit bras, lequel continuer de gigoter. La Première Guerre mondiale avait ses gueules cassées. Paul, lui, sera une sorte de monstre à sa manière…Roman feuilleton picaresque et fantastique, La Troisième Main se place sous le triple patronage de L’Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, de Stevenson, du Portrait de Dorian Gray, de Wilde et de La Métamorphose, de Kafka. Le pauvre Paul ne sait que faire de ce bras qui a gardé sa propre volonté. Quand il se fait engager dans une fabrique de boulons, cela lui permet de briller. Mais quand il décide de se fiancer, sa dulcinée prend peur devant tant de bizarrerie. La main allemande joue divinement Bach, elle dessine des estampes japonaises comme personne, hélas elle est aussi sujette aux sautes d’humeur. Réflexion profonde sur ce que nous faisons de nos pulsions, ce roman a le mérite de ne jamais basculer dans la théorie. On rit beaucoup des péripéties de Paul jusqu’à ce que la dernière partie prenne une tonalité plus grave. Une réussite haut la (troisième) main. Louis-Henri de La RochefoucauldUne histoire des Trente GlorieusesPar Didier Pourquery.Grasset, 216 p., 19 €.C’est fou ce que les jeunes gens quêtent, angoissés, l’assentiment du père. Quarante ans après la mort du sien, Didier Pourquery l’attend toujours, cette approbation paternelle, alors même qu’il tente de retracer le parcours de ce représentant parfait des “Trente glorieuses”, obsédé par la réussite, le dépassement, la performance. Que n’aura-t-il pas fait pour lui complaire ? Sciences po, ESSEC – alors qu’il aurait bien suivi des études d’écologie et de journalisme – et mariage avec une jeune femme parisienne, pur produit d’une grande famille catholique du 8e arrondissement… Après la mort prématurée de Christian, en mars 1979, au volant de sa R16 TX sur la RN 10, Didier prendra son envol. Mais aujourd’hui encore, il entend sa voix, et redoute son humour froid et son second degré glaçant, tandis que les anciens collègues de Christian ne se souviennent, eux, que d’un homme compétent, charmant, bref beaucoup plus détendu que celui que Didier a connu.Puisant dans sa mémoire et dans celle des rares témoins vivants, l’ex-journaliste de Libération et du Monde relate avec verve le destin de ce père si emblématique de son temps, enfant de la Garonne, né “drôle” des coteaux de la rive droite, à Lormont, mort à 47 ans en chef d’entreprise (il avait créé en 1974 son propre cabinet de conseil en organisation). Un sacré parcours que celui de ce fils de la jolie Marie-Madeleine Gaudin, morte moins de quatre ans après sa naissance, et de Paul Pourquery, un tombeur des halles des Capucins. Elevé par ses grands-parents Gaudin, Christian est un bon élève mais doit entrer en apprentissage, selon le bon vouloir de son père. Il n’aura d’ailleurs de cesse de reprendre des études… On le voit, après ses épousailles avec Gisèle, gravir les échelons avec pugnacité, au rythme de l’essor de la future informatique, jusqu’à devenir un bourgeois de Saint-Cloud… Avec ce bel exemple de persévérance et de volonté, Didier Pourquery tire aussi le portrait de toute une époque, qui croyait dur comme au fer au progrès… A méditer. M. P.BabysitterPar Joyce Carol Oates, trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Claude SebanPhilippe Rey, 608 P., 25 €.Un roman de la prolifique Joyce Carol OatesTout commence par un poignet que l’on effleure. Celui d’Hannah Jarrett, l’épouse docile et délaissée de Wes Jarrett, lors d’une soirée caritative dans un grand hôtel de Détroit. L’homme qui la touche est un inconnu au regard de faucon, qui ne révèle que ses initiales, Y. K. Presque à son corps défendant, Hannah accepte de le revoir dans une chambre du même hôtel, une fois, une deuxième, perdant peu à peu pied et ignorant les signaux d’alerte qui clignotent. Nous sommes en décembre 1977, et la ville commence à s’enfoncer dans la psychose à la suite d’une série de meurtres d’enfants. La presse a trouvé un surnom à leur prédateur, Babysitter.Tout pourrait n’être qu’une histoire d’adultère, doublée d’une intrigue criminelle. C’est mal connaître Joyce Carol Oates. Son extraordinaire talent à radiographier une époque et ses personnages. Et sa finesse pour restituer les stratégies de survie des femmes dans un environnement où l’hostilité surgit de partout, père, mari, amant. Le personnage de Wes, l’indifférence sophistiquée qu’il témoigne à l’égard d’Hannah, est glaçant de banalité. Quant à la spirale dans laquelle s’enfonce cette dernière, papillon attiré par les flammes, elle place le lecteur dans un état de sidération dès le début du récit pour ne l’en sortir qu’à la toute dernière ligne.Cette intensité, et cette acuité psychologique, sont tout aussi palpables dans un recueil de nouvelles paru simultanément, Monstresoeur (Philippe Rey, 354 P., 22,50 euros), qui explore ces thèmes et d’autres au moyen d’une sidérante diversité de styles, confirmant la place unique de l’auteure dans le panthéon de la littérature américaine. Bertrand BouardLa Grande Histoire de la Russie et de son empire et de ses ennemispar François ReynaertFlammarion, 419 p., 23 €.Depuis L’Orient mystérieux et autres fadaises paru il y a dix ans, le journaliste François Reynaert a entamé un périple dans l’histoire mondiale. Au vu de l’actualité ukrainienne, ce formidable vulgarisateur ne pouvait que se pencher sur l’histoire de la Russie, si maltraitée par la propagande du régime de Vladimir Poutine. Limpide, sa Grande histoire de la Russie est une lecture indispensable pour qui souhaite comprendre les causes profondes de l’expansionnisme et du messianisme, ces deux grandes névroses d’un Empire russe qui ne s’est jamais réellement décolonisé, ainsi que la schizophrénie d’une région qui depuis la Rus’ de Kiev jusqu’à Poutine en passant par la Horde d’or, Pierre le Grand ou les querelles intellectuelles du XIXe siècle opposant “occidentalistes” et “slavophiles”, n’a cessé d’osciller entre Europe et Asie. Mais la grande originalité de l’ouvrage, c’est qu’il aborde également l’histoire des pays voisins – souvent vassaux ou proies – du géant russe, de la Pologne à l’Asie centrale en passant par la Lituanie, le Caucase et bien sûr l’Ukraine.Comme dans tous les ouvrages de François Reynaert, on trouve une invitation à décentrer nos regards français et à s’intéresser à des histoires injustement méconnues, à l’image de celle, riche et souvent tragique, de la Pologne, aujourd’hui puissante montante à l’Est. T.M.Les Comédies de la bonne consciencePar Anna Cabana.Bouquins, 176 p., 20 €.Un livre espiègle sur l’envers et l’endroit du politiquement correct, signé Anna CabanaOn connaît Anna Cabana pour ses articles mais aussi pour ses livres à succès sur Cécilia Attias, Dominique de Villepin ou Alain Juppé. Dans son nouvel essai, Les Comédies de la bonne conscience, elle décrit ainsi son “registre de prédilection” : “le portrait impressionniste en suspension”, “la narration psychologico-politique”, “le roman de la réalité”. Journaliste depuis déjà vingt ans, Cabana connaît comme sa poche les coulisses du théâtre médiatique. Inutile d’inventer quoi que ce soit : ses carnets sont pleins d’anecdotes entendues et de choses vues.Les Comédies de la bonne conscience est un livre espiègle sur l’envers et l’endroit du politiquement correct. On y croise Dominique Strauss-Kahn, Emmanuel Macron, Nathalie Kosciusko-Morizet, Catherine Deneuve, Laurent Wauquiez… Cabana regrette l’évolution idéologique de son ancien ami Claude Askolovitch avant de faire l’éloge d’Amélie Nothomb, en laquelle elle voit une incarnation de la liberté d’esprit. Le meilleur chapitre, “Hop hop hop !”, est consacré à Jack Lang et à l’affaire de ses costumes Smalto. Comment cet inoxydable funambule politico-mondain avait-il réussi à s’en sortir quand d’autres (François Fillon ou François de Rugy) avaient sombré en tentant de s’excuser ? Il faut être souple pour rester du bon côté du cool – Frédéric Beigbeder et Matthieu Pigasse en savent quelque chose, eux aussi portraiturés ici. Si ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire des grimaces, on conseillera ce livre aux jeunes ambitieux : ils pourront le lire comme un guide de survie pour durer dans certains cercles parisiens. L.-H. De L. R.La Mémoire délavéePar Nathacha Appanah.Mercure de France, 150 p., 17,50 €.Longtemps Nathacha Appanah a cru que ses ancêtres étaient arrivés à l’Ile Maurice, “proprets”, au début du XXe siècle, éloignés des cales des bateaux. C’est ce qu’elle nomme sa “mémoire délavée”. Il est vrai que dans sa famille, on reste flou sur les dates et les noms et que l’on ne cultive guère le culte de l’Inde. Il lui aura fallu se procurer en 2022 trois fiches nichées dans les archives de l’immigration indienne de l’Institut Mahatma Gandhi de l’Ile Maurice pour apprendre que ses trisaïeuls et leur fils de 11 ans, son arrière-arrière-grand-père, avaient débarqué à Port-Louis, capitale de l’île, alors britannique, le 1er août 1872, en provenance du port de Madras (aujourd’hui Chennai). Et qu’ils avaient donc enduré, comme 453 063 de leurs compatriotes entre 1834 et 1920, une longue traversée à travers les “eaux noires” de l’océan Indien. Avant de rejoindre la plantation de champs de canne dans le nord du pays où ils s’étaient engagés (venant ainsi remplacer les esclaves, désormais libérés), ils reçurent un numéro : le 35844 pour le trisaïeul, 45 ans, le 358445 pour sa femme, et le 358448 pour leur fils. Trois chiffres d’écart qui poussent Nathacha à envisager la perte de deux autres enfants à leur arrivée à terre. C’est ainsi qu’elle procède, l’auteure du Tropique de la violence, pour revisiter sa branche paternelle : son savoir, sa mémoire, les souvenirs familiaux, sa capacité d’imagination et sa volonté de combler l’absence…Un cocktail qui donne tout son charme à ce récit des origines qui s’attache essentiellement aux grands-parents de la romancière. Mariés selon la coutume très jeunes et par mégarde ou presque (les jeunes gens se sont trompé de promis (e) lors d’un double mariage) en 1925, ses futurs grands-parents vont connaître un drame en 1934. Accusé à tort de ne pas avoir accompli son quota du jour, le laboureur de 23 ans frappe son contremaître. Emprisonnement, expulsion du Camp Chevreau, le couple doit repartir de zéro, seul, et s’installe non loin de là, à Piton. Une vie de labeur, mais aussi parsemée de quelques moments heureux, les attend. Nathacha nous raconte tout cela avec une tendresse et une délicatesse infinies. M. P.Le Pays des loupsPar Craig Johnson, Trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Sophie AslanidesGallmeister, 418 P, 24,50 €.Le shérif Walt Longmire est revenu de ses dernières aventures mexicaines dans un piteux état. Les plaies de coups de couteau (entre autres) sont à peine cicatrisées que les événements dans son comté d’Absaroka, Wyoming, le rappellent à son devoir : le corps d’un berger basque a été retrouvé pendu dans les montagnes du Wyoming. Suicide ? Meurtre ? Pour corser l’affaire, les pieds de la victime semblent avoir été mangés par un loup solitaire. De quoi susciter la colère de la population locale, persuadée qu’une fois que le loup a goûté à l’homme, il ne s’arrêtera pas en si bon chemin, et qu’une extermination s’impose, donc. Les candidats affluent.Retrouver le personnage de Walt Longmire est un bonheur intact même après une quinzaine d’épisodes (et une série télévisée) : son flegme, son sens de la répartie, ses relations compliquées avec son adjointe Vic, plus apaisées avec son chien. Et ses tentatives, cette fois, pour apprivoiser le plus redoutable des ennemis : un ordinateur. Dont il apprendra dans un chapitre désopilant qu’il peut lui servir à envoyer des messages, et même à recevoir des photos de sa fille et de sa petite-fille. Un polar des grands espaces dont chaque page est une bouffée d’air frais (et de bons mots). A noter également la réédition en format poche de la première (et excellente) aventure de Longmire, Little Bird (Gallmeister, 530 P, 12,80 euros). B. B.Cultivons la langue française !Par Michel Feltin-Palas.Héliopoles, 160 p., 17 €.Cultivons la langue française ! Quel beau programme que cette injonction. Semaine après semaine, notre collaborateur Michel Feltin-Palas s’y attelle via sa lettre d’information “Sur le bout des langues”. Ce sont ces chroniques qui sont reproduites ici, légèrement étoffées. “Ode aux onomatopées”. “Pourquoi dit-on ‘quatre-vingts’ et ‘dix-sept’ mais pas ‘trois-vingts’ et ‘dix-six’ ?” “Une cédille au parfum d’Espagne” ; “L’accent grave, un problème souvent aigu” ; “Parlerions-nous gaulois sans le savoir ?”… : Avec de tels titres de chapitres, l’on comprend qu’on entreprend là un voyage des plus plaisants en compagnie d’un auteur qui n’a rien d’un rabat-joie. Au contraire, Michel Feltin-Palas nous rappelle, à juste titre, que notre langue fourmille d’anciennes erreurs devenues la norme et qu’il en est ainsi de tout “être vivant”. Car la langue bouge, évolue, simplifie ou complexifie, c’est selon, et cela, nonobstant les geignements des puristes et des conservateurs. Alors, lisez cet ouvrage, déterrez, vous aussi, les racines des mots, histoire, entre autres, de briller (momentanément) lors de vos dîners. M. P.



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/livres-nos-dix-immanquables-du-mois-de-decembre-T4NSYWC7B5CXBA4Z2PYI7FE4CY/

Author : Marianne Payot, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Thomas Mahler

Publish date : 2023-12-01 11:33:11

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Gaza : l’armée israélienne annonce avoir “repris le combat” contre le Hamas

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L’armée israélienne a annoncé avoir “repris le combat” contre le Hamas après une trêve déjà prolongée deux fois. Ce vendredi 1er décembre, Tsahal dit avoir intercepté un tir de roquette depuis Gaza.Faits essentiels⇒ L’armée israélienne a “repris le combat” contre le Hamas.⇒ Un tir de roquette depuis Gaza.⇒ De nouvelles libérations d’otages.La reprise des combats contre le HamasLa trêve entrée en vigueur le 24 novembre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a expiré vendredi matin, et les combats ont repris entre les belligérants, selon des journalistes de l’AFP sur place. La trêve a expiré à 7h00 heure locale (5h00 GMT). L’armé israélien a indiqué dans un communiqué avoir “repris le combat contre l’organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza”, alors que les sirènes d’alerte à la roquette retentissaient dans plusieurs localités israéliennes proches de ce territoire. À Gaza ville, un journaliste de l’AFP a fait part de dizaines de tirs d’artillerie et de frappes aériennes israéliennes.Six Palestiniens ont été tués vendredi matin dans un raid aérien israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué à l’AFP Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas. Un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.Un tir de roquette depuis GazaL’armée israélienne a indiqué vendredi matin avoir intercepté un tir de roquette depuis la bande de Gaza, peu avant l’expiration de la trêve avec le Hamas. Le système de défense antiaérien a “intercepté avec succès un tir depuis la bande de Gaza”, a indiqué dans un message à la presse l’armée israélienne un peu plus d’une heure avant l’échéance de cette trêve potentiellement renouvelable.Dans la foulée, des témoins ont fait part à l’AFP de vols intenses d’avions militaires et de drones dans les zones nord-ouest de la ville de Gaza. Le tir de roquette n’a pas été revendiqué pour l’instant. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a précisé qu’il s’agit du second tir de roquette depuis le début de la trêve le 24 novembre, le premier étant intervenu quelques minutes à peine après cette pause, sans la faire dérailler.Israël avait des informations un an avant l’attaqueDes responsables israéliens avaient obtenu plus d’un an à l’avance le plan du Hamas visant à mener une attaque sans précédent contre Israël, mais avaient jugé ce scénario irréaliste, soutient jeudi le New York Times sur la base de documents secrets. Le renseignement militaire israélien avait mis la main sur un document d’une quarantaine de pages du mouvement islamiste palestinien Hamas détaillant, point par point, une vaste attaque comme celle perpétrée par des commandos le 7 octobre qui ont fait environ 1 200 morts en Israël, selon le grand quotidien américain.Des nouvelles libérations in extremisIsraël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont libéré dans la nuit de jeudi à vendredi des prisonniers et des otages, à quelques heures de l’expiration de leur trêve dans la bande de Gaza. Six Israéliens ont été libérés dans la nuit par le Hamas, après deux autres en journée, et sont rentrés en Israël, ont annoncé les services du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Parmi les personnes libérées se trouvent des binationaux d’Uruguay, du Mexique et de Russie, a annoncé le Qatar.Trente Palestiniens, tous des femmes et des mineurs détenus dans des prisons israéliennes, ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi en application de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, a annoncé l’Autorité pénitentiaire israélienne.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-larmee-israelienne-annonce-avoir-repris-le-combat-contre-le-hamas-OYY3WDJCBNCH5B7COXGN2BQDZI/

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Publish date : 2023-12-01 06:16:59

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Régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension : ce que contient la nouvelle version du texte

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En amour comme en politique, mieux vaut savoir faire des compromis. Et les membres de la commission des Lois de l’Assemblée nationale l’ont bien compris. Chargés d’examiner le projet de loi immigration amendé par le Sénat, les députés ont approuvé, ce jeudi 30 novembre, une version remaniée d’une mesure-phare du texte : la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.”Un compromis”, qui sans être “idéal” permettra au projet “d’aboutir”, a fait valoir le président de la commission des Lois, le macroniste Sacha Houlié. Une version qui se veut équilibrée, tricotée sur le modèle du “en même temps”.Cette nouvelle mouture ne crée ni une procédure “discrétionnaire” au bon vouloir du préfet, comme le souhaitaient les sénateurs, ni un droit automatique à la régularisation, a défendu le rapporteur général du texte, le député Renaissance Florent Boudié.L’objectif : assouplir la version du SénatPour rappel, la version initiale du gouvernement prévoyait dans son article 3 la titularisation “de plein droit” pour les sans-papiers ayant travaillé au moins huit mois au cours des deux dernières années dans les métiers et zones en tension, et présents sur le territoire depuis au moins trois ans.Le Sénat, qui a examiné le texte en premier, avait largement durci ce dispositif, les titres de séjour ne pouvant être délivrés par les préfets qu’à “titre exceptionnel”, dans une “procédure strictement encadrée”.En outre, les élus de la chambre haute ont posé un certain nombre de conditions à l’émission de titres de séjour. Parmi lesquelles, le respect des “valeurs de la République”, la “vérification” auprès de l’employeur de la “réalité de l’activité alléguée”, et une durée minimale de travail de 12 mois. Des nouvelles dispositions très largement contestées par la gauche et par une majorité des députés Renaissance.Conserver l’autonomie de la demande de régularisationRaison pour laquelle, la version proposée par Florent Boudié table sur le rétablissement à huit mois de la durée minimale de travail demandée. Le requérant pourra également déposer sa demande sans l’intervention de son employeur. Le rapporteur général a notamment insisté devant les députés sur la nécessité de restaurer “l’autonomie de la demande de régularisation par rapport à l’employeur”, à l’heure où ce dernier peut avoir intérêt à maintenir son salarié dans une situation précaire.Soucieuse de ne pas trop froisser la frange droite de l’hémicycle, la commission a prévu la possibilité pour le préfet de s’opposer à la délivrance du titre de séjour en cas de menace à l’ordre public, de non-respect des valeurs de la République ou encore de polygamie.Insuffisant pour les députés Les Républicains (LR) qui font de la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension leur ligne rouge. “Nous sommes résolument opposés aux dispositions de l’article”, a soufflé Annie Genevard au nom de son groupe.Vers l’instauration d’un quota ?Tout en soutenant cette réécriture, Gérald Darmanin a tenu à rassurer son ancienne famille politique qui s’inquiète d’un “appel d’air”. Le ministre de l’Intérieur s’est notamment dit ouvert à l’instauration d’un “quota”, par exemple de “8 000, 10 000 ou 5 000” travailleurs qui pourraient être régularisés par an.L’exécutif s’est en revanche opposé à des amendements visant à rétablir la version initiale de l’article 3, portés par l’aile gauche de la majorité, le groupe indépendant Liot et le PS.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/regularisation-des-sans-papiers-dans-les-metiers-en-tensions-ce-que-contient-la-nouvelle-version-du-YJK6ZEDXLJDRNEAYYZASJZQGQM/

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Publish date : 2023-11-30 17:43:55

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Gaza : la Franco-israélienne Mia Shem libérée, Macron exprime sa “grande joie”

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La trêve se poursuit à Gaza pendant que les médiateurs continuent leurs efforts, a annoncé l’armée israélienne. Une information confirmée par le Qatar alors qu’une pause humanitaire de six jours dans la bande de Gaza est sur le point de s’achever ce vendredi matin.Faits essentiels⇒ Le Hamas revendique l’attaque meurtrière à Jérusalem.⇒ La trêve prolongée in extremis jusqu’à vendredi matin.⇒ Emmanuel Macron au Qatar ce samedi.Deux nouveaux otages israéliens libérésL’armée israélienne a annoncé ce jeudi que “deux otages israéliennes”, d’abord remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la bande de Gaza, étaient “en Israël”, après avoir été libérées dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas.Une des deux otages libérées est la Franco-israélienne Mia Shem, a précisé le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Enlevée lors de l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d’Israël, Mia Shem, 21 ans, était apparue le 16 octobre dans une vidéo diffusée par le mouvement islamiste palestinien, allongée et recevant des soins au bras.”Tu es avec moi, tout va bien”, lui a soufflé sa mère Keren en l’accueillant dans une base militaire, des images diffusées par le gouvernement israélien. Le frère de Mia Shem, Eli Moshe, était également présent. Tous trois se sont longuement étreints avant de s’éclipser pour se retrouver dans l’intimité.La libération de Mia Shem est “une grande joie que je partage avec sa famille et tous les Français”, a déclaré le président Emmanuel Macron sur la plateforme X. “J’exprime aussi ma solidarité avec tous ceux qui restent otages du Hamas. La France agit avec ses partenaires pour obtenir leur libération dès que possible”, a ajouté le président français.Le Hamas a revendiqué l’attaque meurtrière à Jérusalem et appelle à une “escalade”Le mouvement islamiste palestinien Hamas a revendiqué l’attaque à l’arme à feu qui a fait trois morts jeudi à Jérusalem et a appelé à une “escalade de la résistance” contre Israël. “Les frères Mourad Nemr (38 ans) et Ibrahim Nemr (30 ans) […], membres des brigades Ezzedine al-Qassam de Sour Baher”, un quartier de Jérusalem-Est “se sont sacrifiés en menant une opération” qui a “tué trois colons et en a blessé d’autres”, a affirmé le Hamas dans un communiqué. La police israélienne a confirmé que les deux assaillants, des frères de Jérusalem-Est, avaient été abattus.Le président israélien Isaac Herzog a déploré “encore un exemple de la situation dans laquelle nous nous trouvons, la guerre sans fin que nous menons contre les organisations terroristes, en particulier le Hamas”.Macron ce samedi au QatarLe président français Emmanuel Macron se rendra ce samedi au Qatar après la COP28 sur le climat à Dubaï, pour rencontrer l’émir de ce pays médiateur qui joue un rôle clé dans la libération d’otages retenus par le Hamas depuis son attaque contre Israël du 7 octobre, a annoncé ce jeudi l’Elysée.A Dubaï, en marge de la conférence sur le climat, le président français devrait déjà avoir des entretiens avec plusieurs dirigeants de la région en lien avec le conflit au Proche-Orient, parmi lesquels devraient figurer l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ou encore le président israélien Isaac Herzog.”Nous n’avons pas de super pouvoirs”, se défend le CICRLe Comité international de la Croix-Rouge, accusé d’en faire trop peu pour les otages à Gaza comme il l’avait été en Ukraine pour les prisonniers de guerre, rappelle qu’il n’a pas de “super pouvoirs” et dépend de la bonne volonté des belligérants.”De temps en temps, nous devons dire aux gens que nous ne sommes pas à l’épreuve des balles. Nous n’avons pas de super pouvoirs. Nous ne pouvons mener une action humanitaire que si les autorités d’une région donnée nous en donnent l’autorisation”, explique un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge à Genève, Jason Straziuso, à l’AFP.Le Qatar confirme la prolongation de la trêveUn porte-parole de l’armée israélienne a annoncé que la trêve, qui devait se terminer à 6 heures (heure de Paris) ce jeudi 30 novembre, allait continuer pendant que les médiateurs poursuivent leurs efforts visant à prolonger le cessez-le-feu avec le Hamas. L’arrêt de six jours des combats à Gaza devait prendre fin jeudi à 7 heures du matin, heure locale (5 heures du matin GMT), et fait suite à la libération d’un groupe de 16 otages détenus par le Hamas mercredi soir en échange de 30 prisonniers palestiniens.La trêve entre Israël et le Hamas sera prolongée d’un jour jusqu’à vendredi 1er décembre, a confirmé jeudi le Qatar, pays médiateur, alors qu’une pause humanitaire de six jours dans la bande de Gaza était sur le point de s’achever.Une nouvelle “liste” d’otagesLe gouvernement israélien a annoncé, jeudi 30 novembre avoir reçu une nouvelle “liste” de noms de femmes et enfants otages dans la bande de Gaza devant être libérés dans la journée en échange de prisonniers palestiniens conformément à l’accord de trêve avec le mouvement islamiste palestinien du Hamas.Entrée en vigueur le 24 novembre, la trêve devait expirer à 7h00 (5h00 GMT) mais a été prolongée in extremis par les deux belligérants. “Conformément aux termes de l’accord, Israël a reçu il y a peu de temps une liste [de noms] de femmes et d’enfants”, indique un communiqué du bureau du Premier ministre, sans préciser le nombre de ces otages devant être libérés.La Chine appelle à une “trêve humanitaire durable”La Chine a appelé jeudi à une “trêve humanitaire durable” dans la guerre entre Israël et le Hamas, dans un document diplomatique. Tout en entretenant de bonnes relations avec les autorités israéliennes, Pékin soutient depuis plusieurs décennies la cause palestinienne et milite pour une solution à deux Etats. “Toutes les parties concernées doivent […] instaurer immédiatement une trêve humanitaire durable et prolongée”, a exhorté le ministère chinois des Affaires étrangères dans un document résumant sa position sur le conflit israélo-palestinien.Trente prisonniers palestiniens libérés par IsraëlTrente Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ont été libérés dans la nuit de mercredi à jeudi en application de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, a annoncé l’Autorité pénitentiaire israélienne. Ces prisonniers ont été relâchés après la libération plus tôt par le Hamas de 16 otages israéliens et étrangers retenus dans la bande de Gaza, à quelques heures de l’expiration de la trêve. Le Qatar, principal médiateur de la trêve, avait annoncé plus tôt que les prisonniers palestiniens devant être libérés sont 16 mineurs et 14 femmes. Parmi les personnes libérées figure Ahed Tamimi, une militante de 22 ans devenue une figure-clé pour les Palestiniens défiant l’occupation israélienne.Un drone venu du YémenUn bateau militaire américain naviguant dans le sud de la mer Rouge a abattu mercredi un drone lancé depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis, rebelles pro-iraniens, a annoncé l’armée américaine. “A environ 11H00 heure de Sanaa” l’USS Carney, un destroyer “a abattu un KAS04, un appareil volant de construction iranienne sans pilote, lancé depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis”, a déclaré le commandement de l’armée américaine pour le Moyen-Orient dans un communiqué. La Navy n’a fait état d’aucun blessé ni dégât matériel. La guerre au Proche-Orient a attisé les tensions dans la région.



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Publish date : 2023-11-30 19:20:44

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Macron jugé “exaspérant” par un conseiller, cette idée de Chenu snobée par Le Pen

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Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Européennes : les idées de Pannier-RunacherPour résoudre la redoutable question de la tête de liste pour les élections européennes, la ministre de la Transition énergétique a une idée : “On prend un baromètre de notoriété des 10 personnalités les plus connues du gouvernement, on sélectionne les 5 plus connues et on les met en début de liste. Le Rassemblement national a résolu la question en envoyant une tête d’affiche, Jordan Bardella.” Avec ce raisonnement, Bruno Le Maire, qui jusqu’à présent décline, et Elisabeth Borne, semblent des choix plus cohérents que Stéphane Séjourné, le loyal mais inconnu du grand public patron de Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen. “J’aurais pu être crédible, glisse en petit comité Agnès Pannier-Runacher. Mais il y a trois personnes qui me connaissent !” Une sagacité rafraîchissante.Macron et l’obsession des “priorités”Dans l’entourage du chef de l’Etat, ces derniers temps, on soupire… Emmanuel Macron n’aurait plus qu’une question à la bouche pour ne pas rater sa rentrée de janvier 2024 : “Quelles sont les priorités ?” Alors, autour de lui, on égrène : sécurité, justice, école, santé… Avec, il faut bien le dire, l’impression de beaucoup bégayer. Un conseiller, lucide et las, souffle : “Il est exaspérant ! On les connaît, les priorités, le problème c’est la mise en œuvre, la stratégie.” Oserait-on ajouter : l’incarnation ?Elisabeth Borne, vous voyez bien que vous voyez malAlors que le scénario d’un gros remaniement au début de l’année 2024 continue de circuler – certains grognards de la Macronie ont lâché Elisabeth Borne après l’avoir longtemps soutenue -, un proche du président définit ainsi la place de la Première ministre au sein du couple exécutif : “Elle n’imprime pas, mais elle ne démérite pas ; elle n’apporte pas, mais elle ne coûte pas.”La maire qui intéresse tout le monde sauf Le PenLes interventions de la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, après la mort de Thomas, ont été observées de près par les dirigeants politiques nationaux. “Elle est bien, on pourrait lui proposer de figurer sur notre liste aux élections européennes, non ?” : Sébastien Chenu, vice-président du RN, a glissé l’idée à Marine Le Pen. Qui n’a pas donné suite : “Ce serait cher payé !”Marion Maréchal : l’économie attendraMarion Maréchal avait prévu en cet automne d’organiser un temps fort de sa campagne sur l’économie, pour souligner les différences entre Reconquête, aux propositions plus libérales, et le Rassemblement national. Mais l’actualité l’a rattrapée, entre l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, l’assassinat au lycée d’Arras et le meurtre de Crépol.Un “stand-up” à l’Élysée Montmartre ?L’affiche du meeting d’ouverture à l’Élysée Montmartre de la candidate Les Écologistes (ex-EELV) pour les élections européennes a fait parler d’elle, jusque dans sa propre formation. Sur un fond en clair-obscur de pourpre, Marine Toussaint y apparaît au centre, les yeux fermés. “C’est très intéressant, ces yeux fermés… comme le symbole de sa réserve”, analyse un cadre du parti mu, le temps d’un échange, en psychologue publicitaire. “Elle est stylée certes, mais elle ne charrie pas une esthétique populaire : une esthétique du Marais, tout au mieux”, poursuit ce même. Puis de conclure : “Quand je la regarde, je me dis surtout que je vais me faire une soirée stand-up.”Les (très) lointaines ambitions de l’ancien député PS Luc CarvounasLes européennes ? Les municipales ? La présidentielle ? Mais de quoi parlez-vous ? Certains socialistes ont déjà la tête à l’après “après”, c’est-à-dire à 2028, année des prochaines élections régionales. L’ancien député Luc Carvounas, vallsiste en son temps (avant de rompre avec l’ancien Premier ministre), se verrait bien mener la danse pour le PS en Ile-de-France. Secret de polichinelle de la vieille maison rose, qui a ressurgi ces derniers jours à la faveur d’un article du Canard enchaîné où il était reproché à l’intéressé d’avoir annulé l’intervention d’un membre d’une famille d’otages du Hamas au congrès des Maires. “Je suis le maire des communautés”, aurait-il même dit, à en croire le palmipède. “Fake news” s’est défendu Luc Carvounas qui a pris à témoin les 34 maires présents ce jour-là autour de lui. Dans une boucle interne au PS, Carvounas a réclamé le soutien de ses camarades socialistes dans un message où il ne cache même pas son ambition régionale : “Attaque Fakenews portée par Florence Portelli, 2028 commence”. Il connaît même son adversaire !



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Publish date : 2023-11-30 16:11:55

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Immobilier : les prix dans l’ancien reculent

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C’est une première depuis 2015. Le prix de l’immobilier ancien ont baissé de 1,8 % au troisième trimestre sur un an, selon l’indice Notaires-Insee de référence publié jeudi 30 novembre.La hausse des prix, continue depuis fin 2015, marque un net coup de frein depuis la mi-2022 quand elle dépassait encore les 6 % par an. De + 6,8 % au deuxième trimestre 2022, la hausse des prix dans l’immobilier ancien a reculé à 6,4 %, 4,6 % et 2,7 %, puis 0,5 % au deuxième trimestre, essentiellement à cause de la flambée des taux d’intérêt qui ont renchéri le coût des crédits. Les prix ont chuté de 1,8 % sur un an au troisième trimestre.Un record absolu en 2021Le nombre de transactions, indicateur de l’activité du marché et qui avait atteint un record absolu en 2021, continue de reculer rapidement. Pour l’ensemble de la France hors Mayotte, il passe sous la barre des 1 million, à 928 000 au 3ème trimestre, contre 1 million fin juin. Les prix diminuent de 1,6 % pour les maisons et de 2 % pour les appartements.Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France diminuent fortement au troisième trimestre : -5,3 %, après -3,1 % au deuxième trimestre. Les prix des maisons franciliennes diminuent de 5,4 %, tandis que ceux des appartements reculent de 5,3 %. La baisse des prix des appartements sur un an s’accentue aussi bien pour la petite couronne (-6 %) que pour la grande couronne (-4,0 %).Pour la première fois depuis 2015, les prix des logements anciens baissent sur un an en province, à -0,5 % au troisième trimestre, après + 1,8 %. Ils sont tirés à la baisse par les prix des maisons (-1 % après +1,3 %), tandis que les prix des appartements continuent d’augmenter légèrement (+ 0,5 % après + 2,8 %).



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Publish date : 2023-11-30 10:36:51

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Mort de Henry Kissinger : les cinq moments clés de sa vie

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C’était la plus grande figure de la diplomatie américaine. L’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, mort mercredi à 100 ans, a marqué d’une empreinte indélébile la politique étrangère des Etats-Unis de la seconde moitié du 20e siècle.Voici cinq faits d’armes de ce diplomate hors pair mais aussi décrié qui a été conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’Etat sous les présidents Richard Nixon et Gerald Ford de 1969 à 1977.Dégel avec la ChineHenry Kissinger s’est rendu secrètement à Pékin en juillet 1971 afin de nouer des liens avec la Chine communiste, ouvrant la voie à la visite historique du président Richard Nixon à Pékin en 1972. Cette main tendue à la Chine a mis fin à l’isolement du géant asiatique et contribué à la montée en puissance de Pékin, d’abord économique, sur la scène mondiale.Henry Kissinger avec le dirigeant soviétique Léonid Brejnev à Moscou en 1973Vietnam et NobelHenry Kissinger a mené, dans le plus grand secret et parallèlement aux bombardements de Hanoï, des négociations avec Le Duc Tho pour mettre fin à la guerre du Vietnam. La signature d’un cessez-le-feu lui a valu le prix Nobel de la paix avec le Nord-Vietnamien en 1973 que ce dernier refuse arguant que la trêve négociée n’était pas respectée. Henry Kissinger lui n’ose pas se rendre à Oslo, de peur de manifestations, et s’y fait remplacer par l’ambassadeur américain.Le soutien aux dictaturesLes détracteurs de Kissinger pointent son soutien aux coups d’Etat en Amérique latine, au nom de la lutte contre le communisme, et tout particulièrement au Chili où les Etats-Unis aident à porter au pouvoir le dictateur Augusto Pinochet après le suicide de Salvador Allende, en 1973.Les invasionsLa défense de l’intérêt général des Etats-Unis l’amène aussi à soutenir, plus ou moins tacitement, plusieurs invasions à l’époque. Ainsi de son soutien au président indonésien Suharto dont l’invasion du Timor Oriental a entraîné 200 000 morts en 1975.C’est aussi le cas pour la Turquie qui a saisi en 1974 un tiers du territoire de Chypre et la conduite d’opérations de déstabilisation lors de la guerre civile en Angola.Le Proche-OrientHenry Kissinger a consacré une bonne partie de son temps au Moyen-Orient, organisant notamment un pont aérien massif, l’opération Nickel Grass, pour ravitailler l’allié israélien en armes après l’attaque surprise de pays arabes lors de la fête juive de Yom Kippour en 1973.Il y inaugure ensuite la “diplomatie de la navette” négociant avec Israël, la Syrie et l’Egypte, qui deviendra un allié clé sortant de la sphère d’influence de Moscou.



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Publish date : 2023-11-30 06:55:50

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Quel vin servir avec des fruits de mer, du gibier, de la volaille ou la bûche de Noël ?

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Fruits de mer et poissonsSans hésiter, marier la marée en blanc ! Crus de la Loire, de la Bourgogne, d’Alsace ou d’ailleurs accompagnent en majesté les trésors de la mer, crus ou cuisinés. Minéral, fruité, iodé, salin… chacun trouvera son partenaire de goût.Domaine Roc de l’Abbaye Terroir SilexSancerre 2022Florian Mollet, artisan vigneron, a sélectionné́ sa meilleure cuvée 2 022 pour accompagner les menus festifs de cette période. Ce vin, intensément élégant et produit en petite quantité́, saura sublimer la plupart des accords mets- vins pour le plus grand plaisir de tous. 39,90 €Volailles, gibiers à plumes et viandes blanchesRôtis ou en sauce, ces mets fins et goûteux peuvent s’entendre aussi bien avec des rouges qu’avec des blancs. Un indice pour ne pas se tromper : l’accord suit la couleur de leur chair. Et tous les terroirs sont les bienvenus.Château Brane-CantenacMargaux 2017Voilà quasi trente ans qu’Henri Lurton choie cette pépite de l’appellation margaux. Ce deuxième grand cru classé en 1 855 conjugue une élégance, une fraîcheur et un toucher de bouche soyeux typiquement margalais qui le destinent à de succulents mariages avec des chairs délicates. Savoureuses notes de fruits rouges. 80 €Louis LatourCorton-charlemagne blanc 2019Avec pas moins de 10,5 hectares, la vénérable maison constitue le plus important propriétaire de ce grand cru mythique de la côte de Beaune. De la race, de la densité́, de la tension caractérisent cette cuvée de longue garde aux arômes de miel d’acacia et d’amande fraîche. Les notes citronnées et de noisette grillée enchantent les papilles. 190 €Gibier à poils et autres viandes rougesLes tannins fondus de vins raffinés seront au service d’une belle pièce de bœuf de l’Aubrac ou du Charolais ; quand les nectars puissants et charpentés dialogueront sans peine avec les venaisons, rôties ou en sauce. Champignons des sous-bois, ou mieux, de la truffe noire, magnifieront ces accords.Cave de Tain Héritiers GambertNobles RivesHermitage rouge 2016Principal opérateur du Rhône Nord, l’exemplaire coopérative offre sur les magnifiques terroirs du cru où la syrah règne de vraies pépites, issues de sélections parcellaires. A l’image de ce vin ample et frais, dont l’imposante structure tannique sait se montrer soyeuse. De succulents arômes de cassis et de cacao exhalent avant d’évoluer sur la réglisse et la vanille. 49,50 €.Fromages et dessertsVéritables guets-apens organoleptiques, les pâtes molles ou pressées assassinent les vins rouges : blancs à l’acidité revendiquée, bières et cidres de leurs terroirs sauront en revanche les mâter. Côté douceurs, rien de mieux que l’effervescence pour convoler en juste accord avec le sucre. Mention spéciale aux vins doux naturels (VDN) et aux liquoreux qui magnifient tant les fromages persillés que le chocolat s’il est peu chargé en sucre.*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération



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Author : Philippe Bidalon

Publish date : 2023-11-29 20:02:07

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Champagne : nos conseils pour ne pas se tromper

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La sortie d’une nouvelle cuvée constitue toujours un moment particulier dans la vie d’une maison ou d’un vigneron. C’est le fruit d’une longue maturation, conceptuelle dans un premier temps, technique ensuite et, enfin, commerciale. L’approche parcellaire ou mono cru préside depuis peu à la création de nombreuses interprétations des terroirs de la Champagne, en fonction des cépages et des millésimes. Les différents acteurs de la filière locale (re) découvrent la richesse et la diversité de leurs sols.1. LES MULTIMILLÉSIMES 1/Laurent Perrier Grand Siècle Itération N° 26Pionnière dans l’âme, la mythique maison de Tours-sur-Marne fut la première à réunir trois millésimes estimables dans un même flacon. Un assemblage de huit grands crus, à majorité de chardonnay, pour créer l’année parfaite. Cette fois, les années 2012 (65 %), pour la finesse et l’équilibre, 2008 (25 %), pour la structure, et 2 007 (10 %), pour la fraîcheur, se conjuguent dans un bouquet d’agrumes légèrement confit (citron, mandarine), de noisettes et d’amandes grillées. La quintessence d’un savoir-faire hors pair. 230 €2/Besserat de Bellefon 180 AnsEdmond Besserat a fondé cette maison, à Ay, en 1 843 ; le mariage de son petit-fils avec Yvonne de Méric de Bellefon, en 1920, la dotera de son enseigne actuelle. L’assemblage anniversaire, où le chardonnay domine, réunit les meilleurs crus dans deux millésimes majeurs, 2 012 et 2 015. Un “éloge de la patience”, pour le chef de caves Cédric Thiébault, qui lui assure complexité et finesse. Et l’œnologue de poursuivre : “La sensation crémeuse — gage de notre savoir-faire —, se mêle à des notes de fruits frais à noyaux, comme la nectarine et l’abricot.” 160 €3/Moët & Chandon Collection Impériale Création N° 1Cette nouvelle cuvée d’excellence constitue l’expression la plus aboutie de la “haute œnologie” du fleuron du groupe Moët-Hennessy. Un concept développé à partir de l’expertise cumulée des chefs de caves qui se sont succédé dans la maison. L’actuel, Benoît Gouez, a puisé dans la luxuriante bibliothèque de vins de réserve millésimés, qu’abrite les vastes crayères du site d’Epernay — 28 kilomètres de galeries enfouies sous 10 à 30 mètres de sols calcaires — pour élaborer ce vin en harmonie entre la vivacité et la maturité. 210 €4/Cattier Clos du Moulin Brut Premier CruL’orgueil de la famille Cattier, propriétaire de vignes à Chigny-les-Roses depuis 1 765. Mais ce n’est qu’en 1950 qu’elle a acquis cette parcelle historique de 2,2 hectares où s’épanouissent pieds de chardonnay et de pinot noir à parité. Un duo que l’on retrouve dans ce nouveau flacon, noir chic et mat, rehaussé d’or, où l’assemblage de trois millésimes (2014, 2015, 2 016) s’est poli, durant plus de six ans, dans les profondes caves de la maison (30 mètres). Un vin rare : 6 900 bouteilles seulement ont été produites, toutes numérotées. 155 €
2. LES NOUVEAUX MILLÉSIMES 1. AR Lenoble Intense Mag 19Un profond respect du terroir et des vinifications innovantes caractérisent cette belle maison de Chouilly, récemment achetée par la holding de la famille Frères-Galienne, par ailleurs copropriétaire du Château Cheval Blanc, à Saint-Emilion. Dans ce sixième opus de la collection inaugurée par Antoine Malassagne avec la récolte 2014, les jus de 2019 sont assemblés avec des vins de réserve élevés en foudre, pour partie, et en magnum sous liège. Ces derniers, moins oxygénés, développent une palette aromatique riche et délicate. De la rondeur, soulignée par une pointe de salinité. 39 €2. Bollinger R.D. 2008Toute l’audace de son inspiratrice, Lily Bollinger, femme aussi élégante qu’originale, réside dans ce flacon d’exception : un millésime ancien, jeune dégorgé et très faiblement dosé. Depuis son lancement, en 1967, la cuvée incarne au fil des rares éditions l’expression magnifiée du style maison, vineux et superbement frais. Très attendu, ce 2008, grande année en Champagne, surprend, tant sa splendeur minérale et son effervescence princière déroulent un tapis de saveurs exaltantes. La noisette s’impose, escortée de bergamote, d’abricot confit et de miel. Un goût d’éternité… 400 €3. Alfred Gratien Brut Millésime 2012Depuis 1905, dans cette discrète maison d’Epernay, les chefs de cave transmettent leur savoir-faire de père en fils. Quatre générations se sont ainsi succédé. Nicolas Jaegger, qui a pris le flambeau en 2007, perpétue le style fondé sur la vinification sous bois dès l’origine. A l’aube de ses 160 ans, la maison lève le voile sur son expression du millésime 2012 en magnum, le format idéal à l’épanouissement et à la garde du vin. La délicatesse du chardonnay, la rondeur et la souplesse du meunier, les saveurs fruitées et la structure du pinot noir s’y révèlent en majesté. 144 €4. De Saint-Gall Orpale Blanc de Blancs 2012Quinze coopératives de la Marne ont réuni leurs forces dans une union dont ce champagne “or pâle” est la cuvée de prestige. Le fruit des meilleurs approvisionnements de quatre villages classés grands crus de la Côte des Blancs (Le Mesnil-sur-Oger, Cramant, Avize et Oger). La belle personnalité solaire et mature du vin s’appuie sur la puissance et la finesse des jus très frais de ces chardonnays d’élite. De douces fragrances de citron confit et de fruits jaunes ouvrent la voie à des notes de tabac blond et de noix torréfiées. 120 €5. Gosset Celebris Vintage 2012“Un grand vin, avant d’être un grand champagne”, souffle Odilon de Varine, le chef de caves de la plus ancienne maison de vins de la région (1 584), pour présenter la dernière version de sa cuvée de prestige. Ce neuvième millésime, au caractère solaire, perpétue la célébration du temps qui passe, indispensable au façonnage des nectars à bulles, dans lequel l’élégance et la tension du chardonnay (70 %) sont soulignées par le fruité́ et la structure du pinot noir. 234 € 1. Vranken Diamant Grand Cru Millésimé 2014Au côté de Paul-François Vranken depuis 2016, Pierre-Hubert Crozat a été nommé chef de caves en juillet. Il aura pour mission, notamment, de veiller au maintien du style maison. Facetté comme la pierre précieuse, ce vin sapide et élégant, dans son flacon ciselé, est élaboré à partir de chardonnays de trois grands crus de la Côte des Blancs : Avize, pour la minéralité et l’acidité, Cramant pour le fruité et la gourmandise, et Mesnil-sur-Oger, pour la générosité. Le trio gagnant offre d’appétissantes notes de fleurs blanches, de citron confit et de noisette grillée. 110 €2. Billecart-Salmon Cuvée Nicolas François 2008Parfait équilibre entre vinosité et tension, cette cuvée de prestige lancée en 1964, pour rendre hommage au fondateur de la maison, est le reflet authentique d’un savoir-faire ancestral en matière d’assemblage. Celui dont on se régale dans ce beau flacon, chardonnay et pinot noir partiellement vinifiés en fûts, délivre d’éclatantes notes florales (aubépine) et de fruits du verger. En bouche, la gourmandise s’impose avec son cortège de pêche au sirop, de tarte aux pommes, de figue fraîche…, que conclut une pointe de bergamote. 170 €3. Joseph Perrier Cuvée Joséphine 2014“Réinventer une cuvée mythique inchangée depuis sa première édition constituait un défi de taille”, reconnaît Benjamin Fourmon, PDG de la seule maison de Champagne implantée à Châlons-sur-Marne, qui fêtera son bicentenaire en 2025. Le vin parade dans un nouveau flacon tout aussi magnifiquement ouvragé que les précédents, mais plus épuré et contemporain. La coiffe et le muselet ont été taillés dans l’étain, le motif peint sur la bouteille réinterprète les arabesques, le fruit et la feuille de la vigne. Conçue à l’origine par Joseph Perrier, au XIXe siècle, pour le mariage de sa fille Joséphine, elle est réapparue avec le millésime 1 982. Dix éditions seulement lui ont succédé. Pour élaborer celle-ci, la chef de caves Nathalie Laplaige confie s’être “laissée inspirer par ce que la nature avait à [lui] raconter de merveilleux”. Une part de magie réside dans cette bouteille. 150 €4. Lallier R.020Pour présenter la dixième partition de la collection R. (Comme Réflexion), son premier assemblage dans la maison, Dominique Demarville, le nouveau chef de caves et directeur général, indique vouloir “montrer [notre] interprétation de l’année 2020, qui a été fructueuse en Champagne, et l’équilibre parfait entre les quatre atmosphères du style Lallier : fraîcheur, pureté́, intensité́ et profondeur”. Naturellement, la vendange 2 020 s’invite à 81 % dans la bouteille, aux côtés de 2019 (10 %) et 2018 (9 %). Et, pour la première fois, le chardonnay domine d’une courte tête le pinot noir. 40 €5. Charles Heidsieck Brut Millésime 2 013En 1866, un héritage inespéré venu des Etats-Unis, où il avait beaucoup bourlingué, permit au fondateur de la discrète institution rémoise qui porte son nom d’acquérir de somptueuses crayères du IIIe siècle avant-J. C. Elles abritent toujours les flacons de la marque, sur lesquels veille désormais la nouvelle cheffe de cave Elise Losfelt. Élaborée à partir de dix premiers et grands crus de la Montagne de Reims et de la Côte des Blancs, cette cuvée se révèle en plénitude, puissante et intensément aromatique. Toucher de bouche crémeux caractéristique du style singulier de la maison. 125 € 1. Louis Roederer Collection 244Lorsque cette institution de la bulle a remis en question, voilà trois ans, le dogme de la quête permanente du “style maison”, la Champagne a été surprise. “Il fallait faire évoluer notre brut sans année afin qu’il soit représentatif de l’immense diversité des sols en Champagne”, explique Frédéric Rouzaud, PDG du groupe familial. “Le but est d’élaborer le meilleur champagne possible, avec la même philosophie que nos millésimés”, poursuit Jean-Baptiste Lecaillon, le chef de caves. Chaque édition brosse les caractéristiques de l’année de base qui entre dans la composition du vin. La vendange 2 019 en ce qui concerne ce 244e assemblage de la maison depuis sa création. 59 €2. Mandois Victor 2 013Claude Mandois, neuvième génération, mène passionnément cette maison familiale et indépendante fondée en 1 735. Elle a, au fil du temps, bâti sa réputation sur les beaux chardonnays qui constituent 70 % de l’encépagement. C’est à partir de son propre vignoble (37 hectares au total) et dans un esprit foncièrement vigneron que sont forgées les cuvées blanc de blancs, à l’image de celle-ci, issue de vignes cinquantenaires cultivées en bio. Les arômes de coing, de poire et d’aubépine introduisent des notes de noisette et d’amande grillées. 51 €3. Taittinger Comtes de Champagne Blanc de Blancs 2 013Parmi les plus belles expressions des terroirs de la Côte des Blancs, la cuvée emblématique de la vénérable maison rémoise célèbre Thibaud IV, qui aurait rapporté l’ancêtre du chardonnay de la sixième croisade. La dernière livraison, dans un millésime plutôt controversé, ne déçoit pas. Ses dix années de maturation en cave ont permis au vin de s’ouvrir : vibrant d’énergie et fort d’un beau potentiel de garde, il délivre de savoureuses notes pâtissières et d’agrumes confits, rafraîchies par une longue finale saline. 215 €4. Philipponnat Blanc de Noirs Extra-Brut 2016La vénérable maison de Mareuil-sur-Ay s’enorgueillit d’un vignoble de 20 hectares situé en premiers et grands crus, planté essentiellement de pinot noir. Prestigieuse origine des raisins, vinification partielle en fûts, élevage des vins de réserve en solera, dosage en extra-brut afin de ne pas masquer la pureté et le caractère du vin… Tout est mis en œuvre pour offrir à ce blanc de noirs un formidable équilibre entre fraîcheur, vinosité et complexité. Bouche ample, où se mêlent notes de mûres, de pêche, et de mangue. Finale fraîche et longue. 69 €5. Pol Roger Brut Vintage 2016Depuis des lustres fournisseur officiel de la couronne britannique, la renommée maison d’Epernay livre ici un vintage à l’assemblage traditionnel — pinot noir (60 %) et chardonnay issus de vingt grands et premiers crus de la Montagne de Reims et de la Côte des Blancs. Un long vieillissement dans l’obscurité des caves enfouies à 33 mètres sous terre a ciselé les fines perles de sa belle effervescence, qui irrigue le palais de douces notes de fruits secs et de cacao. De fraîches nuances d’agrumes (citron et orange amère) renforcent la jeunesse du millésime. 75 € 1. Drappier Grande Sendrée 2012La cuvée de prestige de la fameuse maison d’Urville, dans la Côte des Bar (Aube), sur laquelle veille Michel Drappier et ses enfants : Charline, Hugo et Antoine. L’alliance de la maturité et de la fraîcheur éternelle, de la puissance maîtrisée et de la complexité débridée. Drapé dans son flacon datant du XVIIIe siècle, l’assemblage de pinot noir (55 %) et de chardonnay délivre de délicates saveurs de miel d’acacia, de zeste d’agrume confit, de brugnon blanc, de brioche tiède et d’épices douces (réglisse). 95 €2. R de Ruinart Millésime 2016“Des contrastes climatiques naissent des vins à l’équilibre harmonieux”, constate Frédéric Panaïotis, le passionné et passionnant chef de caves de la plus ancienne maison de champagne — elle a été fondée en 1 729. Pour preuve, cette année 2016, marquée par des conditions climatiques extrêmes, a donné un vin subtil, plein de panache, mariant rondeur et fraîcheur aromatique – la signature maison –, qui enrobe le palais et offre une finale zestée et persistante. Fruits exotiques et biscuit s’amusent en bouche. 90 €3. Dom Pérignon Rosé Vintage 2 009La sortie d’un nouveau millésime de la cuvée de prestige la plus bue au monde (plusieurs millions de bouteilles) constitue toujours un événement. Surtout dans la plus rare couleur chair. Champagne de gastronomie et de célébration, le vin se révèle l’incarnation du fruit, signature de la vendange 2 009. Vincent Chaperon, le chef de caves, en a fait la clef de voûte de l’assemblage, qui décline toutes les nuances aromatiques du pinot noir : framboise, cerise, cassis, figue, fraise entraînent les papilles dans un succulent tourbillon d’arômes frais, qu’exacerbe la fine minéralité́ du chardonnay. 430 €4. Henriot Millésime 2014Pinots noirs et chardonnays de premiers et grands crus se partagent à égalité l’assemblage de ce vin qui a hérité des attributs forts et solides du millésime. Alice Tétienne, la cheffe de cave, et le long demi-sommeil imposé au vin dans la pénombre, ont su les apprivoiser et les arrondir. Cette cuvée illustre parfaitement la maîtrise du temps à toutes les étapes (de la vigne jusqu’à la bouteille), transmise par Apolline Henriot, la fondatrice de la maison, en 1 808. 79 €5. Delamotte Blanc de Blancs 2018Depuis les années 1910, la petite sœur de la mythique maison Salon bénéficie du savoir-faire de celle-ci dans l’élaboration des 100 % chardonnay. De fines bulles abondantes et régulières irriguent le nez d’arômes gourmands de poire williams et de zeste d’orange, que rafraîchissent les touches subtiles d’aubépine, de noisette et d’épices douces. En bouche, le terroir crayeux et minéral s’exprime dans des notes citronnées. Finale miellée et sur les agrumes. 75 €
3. LES BLANCS DE NOIRS 1. Bollinger PN AYC18“Cette cuvée entièrement issue de pinot noir s’inscrit dans ce qui fait l’essence, l’ADN de notre maison : une vision singulière de ce cépage emblématique”, explique Charles-Armand de Belenet, le directeur général de Champagne Bollinger. “PN” déchiffré, précisons que AYC signifie que les raisins viennent principalement d’Ay-Champagne, cru historique de la maison, et que 18 indique l’année de base de l’assemblage (à hauteur de 50 %). Un vin riche, long, crémeux, tendu et doté de beaux amers en finale. 125 €2. Bruno Paillard Blanc de Noirs Grand CruLa maison familiale s’attache, depuis sa création en 1983, à élaborer des champagnes très purs, fruits du subtil assemblage de crus, de cépages et de millésimes. Aujourd’hui dirigée par Alice Paillard, elle élargit sa gamme à un blanc de noirs riche, précis, dosé en extra brut et issu de la première presse de pinots noirs des grands crus Verzenay, Mailly, Verzy et Bouzy, dans la Montagne de Reims. 78 €3. Armand de Brignac Blanc de Noirs Assemblage Numéro 4Dans cette nouvelle cuvée de la fameuse marque à l’as de pique, la quatrième consacrée au pinot noir, s’enlacent avec intensité les millésimes 2013, 2014 et 2 015. Le champagne lumineux du rappeur homme d’affaires Jay-Z — qu’il partage depuis peu avec le groupe Moët Hennessy —, offre de vives notes d’orange confite, de prune, de pêche blanche et de mangue compotées. Tiré à seulement 7 238 bouteilles (numérotées), il est proposé pour les fêtes en duo avec la cuvée Brut Gold dans un coffret prestigieux laqué noir. 1 250 € la bouteille seule ; 1 700 € le coffret.4. Piper-Heidsieck Essentiel Blanc de NoirsLe troisième opus de la gamme Essentiel, qui compte déjà un Extra Brut et un Blanc de Blancs, constitue la première création du jeune chef de caves Emilien Boutillat. Le Champenois signe ici une cuvée élaborée à partir de raisins noirs exclusivement : 80 % de pinot noir, cépage de prédilection de la maison, et 20 % de meunier, tous issus de la vendange 2 019. Aucun vin de réserve n’intervient dans l’assemblage, sans que, singulièrement, le millésime soit déclaré. Une belle fraîcheur et de gourmandes notes de fruits jaunes, rouges et noirs sont au rendez-vous. 55 €5. Mailly Grand Cru Poétique de la Terre Variation XVI.1“J’ai souhaité́ remettre au goût du jour le travail du bois, un magnifique support pour accompagner nos vins”, confesse le chef de caves Sébastien Moncuit pour présenter la première version (le “.1 ») de la nouvelle cuvée de cette coopérative d’excellence. Tout a été mis en œuvre pour explorer, puis exalter les facettes inconnues des pinots noirs du grand cru Mailly : vinification en fût partielle de l’année de base (le “XVI”), vins de réserve issus essentiellement de la réserve perpétuelle du cépage noir en foudre, assemblage de six grands millésimes. 95 €
4. LES AUTRES NOUVELLES CUVÉES 1. Drappier Trop M’en Faut Brut NatureCette cuvée joue avec les mots pour nommer autrement le cépage fromenteau qui la constitue à 100 %. Un pinot gris oublié, cher au cœur d’Hugo Drappier qui souhaitait le faire revivre. Timidement tout d’abord, avec une production de 400 bouteilles à peine en 2019. Encouragé par quelques amateurs avertis, il convainc sans problème la maison familiale et indépendante, toujours partante pour de nouvelles expériences, de concevoir 8 000 flacons de ce champagne étonnant. A découvrir. 67 €2. Barons de Rothschild Brut NatureLes trois branches françaises de la famille Rothschild ont fondé cette maison de champagne en 2005. Il manquait à la gamme un Brut Nature. Un oubli désormais réparé : “Authentique, cette nouvelle cuvée zéro dosage sublime l’attention nécessaire pour exprimer toute l’expression du terroir”, indique Frédéric Mairesse, le directeur général. Fort de 40 % de vins de réserve, ce vin tendu offre une grande richesse aromatique qu’exhausse une réjouissante salinité. 58 €3. Victoire “Golden Eagle” 2 005 Extra BrutLa marque de prestige du groupe G.H. Martel a conquis le marché américain depuis les premières bouteilles exportées en 1953, sous le nom de “Golden Eagle”. Une édition limitée qui honore les succès à l’international des maisons de la famille Rapeneau. Ce flacon de mémoire au registre automnal est gouverné par le chardonnay (60 %), que complètent des pinots noirs de la Montagne de Reims. Un vin gourmand aux discrètes notes de sous-bois. 100 €4. Nicolas Feuillatte Réserve Exclusive Premier Cru Extra BrutGastronome amateur de rugby, Guillaume Roffiaen, le chef de caves de la plus importante union coopérative de la Champagne, a imaginé cette cuvée à son image : passionnée, généreuse et gourmande. Un vin au très faible dosage qui se révèle au service d’une cuisine de saison aussi bien sophistiquée qu’épurée. Ciselé, souple et sans fard, il illustre les sols crayeux et calcaires des premiers crus d’où proviennent les raisins de l’assemblage. 44 €5. Beaumont des Crayères Collection Privée 2 009“L’audace par nature” : telle est depuis 1955 la devise de l’union des vignerons de Mardeuil, près d’Epernay. Un style épuré qui résonne avec l’absence de dosage, pour préserver l’expression des chardonnays (70 %) et des pinots noirs pleinement épanouis après quatorze ans de vieillissement en cave. La cuvée est limitée à 5 000 flacons dotés de courbes rondes et appétissantes. 80 € 1. Frerejean Frères Premier Cru Extra BrutLa fratrie Frerejean-Taittinger s’est lancée, en 2005, dans une production confidentielle de bulles destinée aux proches. Mais, au fil du temps, de l’ambition amorcée avec légèreté, ils ont établi un projet de vie. Forte d’un savoir-faire ancestral, la petite maison basée à Avize, dans la Côte des Blancs, a élargi ses approvisionnements pour concocter des champagnes dont la pureté a vite conquis de nombreux établissements étoilés. A l’instar de ce vin issu d’une sélection de vignes de 40 ans d’âge minimum, où chardonnay et pinot noir (à parité) délivrent de savoureuses notes de pomme au four. 55 €2. Lanson Le Black Création 257Hervé Dantan, le chef de caves, réinvente la cuvée signature de l’institution rémoise. “Chaque création constitue une recette unique, l’opportunité de pousser plus loin encore la précision de nos assemblages, tout en s’inscrivant dans le style identitaire, frais et élégant de Lanson.” Une belle conclusion des évolutions qui ont marqué l’histoire récente de la maison : construction du cuvier parcellaire, chai de vieillissement, riche collection de vins de réserve, mise en route d’une réserve perpétuelle. Notes d’agrumes et briochées. 34 €3. Gaidoz-Forget Empreinte Meunier 2008Installée au cœur de la Montagne de Reims, la petite maison familiale démontre toute la classe de son terroir de Ludes. Notamment dans un millésime d’exception comme cette année 2008 où les jus des meuniers se sont révélés très tôt d’une splendide fraîcheur aromatique. Une petite quantité de la récolte fut conservée religieusement dans un coin de la cuverie, qu’on peut découvrir aujourd’hui, en majesté, dans son expression la plus pure, puisque sans dosage. Notes d’agrumes et finale crayeuse pleine de fraîcheur. 75 €4. Jacquart Signature B016Véritable mosaïque de craie, de vignes et de savoir-faire vigneron, cette coopérative créée en 1964 réunit 1 800 vignerons et exploite 2 400 hectares, soit 7 % du vignoble régional. La richesse et la diversité de ses appros lui permettent de concocter cette nouvelle cuvée peu dosée, qui reflète le caractère de la vendange 2016, associée à un tiers de vins de réserve. Et illustre bien le style de la marque, construit sur la fraîcheur aromatique. 34 €5. Edouard Brun L’Élégante Grand CruEmmanuel Delescot tient les cordons de la bourse, tandis que son frère Philippe façonne les vins avec toujours plus de précision. A l’image de cette cuvée qui revêt un nouvel habillage dominé par un bleu profond symbolisant l’assemblage de grands crus de chardonnay (80 %) et de pinot noir d’Aÿ vinifiés en fûts. L’Élégante s’écrit en lettres d’or sur l’étiquette où se dessine une femme sophistiquée incarnant la cuvée délicate, raffinée, de caractère. 45 € (boutique.champagne-edouard-brun.fr)



Source link : https://www.lexpress.fr/styles/plaisirs/vin-alcool/champagne-cuvees-en-majeste-selection-pour-le-web-72XYH74QPJFF3MXK7KMRWXG3CY/

Author : Philippe Bidalon

Publish date : 2023-11-29 20:55:34

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Immigration en France : les vrais chiffres en vidéo

Immigration en France : les vrais chiffres en vidéo




Le bras de fer politique sur l’immigration continue. Le projet de loi porté par Gérald Darmanin est examiné depuis lundi 27 novembre à l’Assemblée nationale. Régularisations dans certains métiers en tension, quotas migratoires, suppression de l’Aide médicale de l’État… les points de discorde sont nombreuses.Surtout, les discours politiques sur ce sujet si sensible se teintent régulièrement de contre-vérités, affabulations et autres projections fantasmées. A L’Express, nous avons voulu retracer la réalité du phénomène migratoire en France depuis un siècle. Selon les chiffres de l’Insee, la part d’immigrés en France était en 1921 de 4 %. Aujourd’hui, à combien s’élève ce pourcentage ? Y a-t-il de plus en plus d’immigrés ? Quels sont leur pays d’origine ? Réponse dans notre nouveau long format vidéo, à découvrir ici, ou sur notre chaîne YouTube.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/immigration-en-france-les-vrais-chiffres-en-video-3YYNOBWY6ZHVPFJHXKQNFL3NWI/

Author : Loredane Binet, Renaud Toffier

Publish date : 2023-11-29 17:03:23

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Taux de survie après un cancer : pourquoi le Royaume-Uni est à la traîne

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Des milliers de personnes meurent inutilement du cancer au Royaume-Uni. C’est ce qu’affirme l’organisation Cancer Research UK dans un rapport publié mardi 28 novembre. Son constat : la Grande-Bretagne est en retard sur le plan du taux de survie des patients. Certes, l’étude souligne les grands progrès réalisés, mais le tableau reste sombre par rapport à d’autres pays. En cause : la lenteur et le retard du diagnostic, associés aux retards de traitement. Autant de facteurs qui laissent présager un ralentissement des progrès effectués. Alors que les élections législatives auront lieu en janvier 2025, l’organisation tire la sonnette d’alarme… Et en profite pour proposer une feuille de route au gouvernement.L’enjeu est de taille : environ 20 000 décès pourraient être évités chaque année au Royaume-Uni d’ici 2040 si le gouvernement adoptait un nouveau plan audacieux pour lutter contre cette maladie, fustige le Cancer Research UK. Pour l’instant, les classements établis par des chercheurs internationaux montrent que le Royaume-Uni détient le pire taux de survie dans cinq formes de cancer sur sept, comparé à d’autres pays comme l’Australie, le Canada, la Norvège, le Danemark, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande.L’association dresse une comparaison avec le Danemark qui avançait au même rythme que le Royaume-Uni avant de le distancer “grâce à un financement cohérent et à des stratégies de lutte contre le cancer à long terme”. D’où la nécessité d’accélérer les initiatives sur la prise en charge des malades. “Des investissements dans la prévention, dans le personnel, les équipements et les installations du NHS sont nécessaires pour inverser la tendance”, énumère le Cancer Research UK. Autrement dit, l’accent est aussi à mettre sur les programmes de dépistage, sur l’amélioration du diagnostic des patients symptomatiques et la réduction des inégalités de traitement.Une pénurie de professionnelsMais, comment expliquer que nos voisins britanniques soient à ce point à la traîne ? Première explication : le NHS (le National Health Service, le système public de santé britannique) a subi des années d’austérité et le Covid-19 est aussi passé par là. L’épidémie, qui a sévèrement touché le pays, a aggravé les importantes lacunes dans la prise en charge des malades britanniques. De nombreux patients sont en attente de soins et leurs chances de survie sont plus faibles qu’ailleurs. Comme les médecins généralistes affiliées au NHS se retrouvent sous l’eau, ils privilégient les consultations par téléphone. En septembre 2021, 40 % des rendez-vous avaient lieu à distance, rappellent nos confrères du Monde.Mais la situation avant la pandémie n’était déjà pas excellente : entre 2010 et 2014, selon la dernière comparaison internationale effectuée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le taux de survie cinq ans après un diagnostic du cancer du côlon était de 60 % en Angleterre et au Pays de Galles, contre 70,6 % en Australie ou 67,9 % en Belgique.”Le problème des stades avancés est important”, a déclaré le Cancer Research UK. Près de la moitié de tous les patients atteints d’un cancer sont diagnostiqués aux stades 3 et 4. Ils ont un pronostic sombre par rapport à ceux des stades 1 et 2.” Afin d’améliorer le suivi des patients atteints de cancer, il faudrait grossir les rangs du personnel et recruter 16 000 individus supplémentaires à temps plein dans le domaine du cancer d’ici 2029. Par exemple, pour mieux traiter le cancer du poumon, le pays aura besoin de plus de radiologues ou de chirurgiens thoraciques. Et aussi davantage de matériel : le Royaume-Uni n’a pas assez de scanners : seulement neuf par million d’habitants, deux fois moins qu’en France, selon les données de l’OCDE en 2020.L’idée d’un conseil national du cancerDans son rapport, le Cancer Research UK conclut à la nécessité d’un financement pour combler un déficit de recherche d’un milliard de livres sterling au cours de la prochaine décennie. Elle pointe du doigt une contradiction importante : le fait que la proportion de la recherche sur le cancer financée par le gouvernement était la plus faible de toutes les maladies majeures, “tout en étant parmi les coûts de morbidité les plus élevés”.Par ailleurs, l’association encourage la création d’un conseil national du cancer, sous la responsabilité du Premier ministre. De son côté, le NHS s’est déjà fixé pour objectif de diagnostiquer 75 % des cancers aux premiers stades 1 ou 2 d’ici 2028. Mais là aussi, le Cancer Research UK a averti que cet objectif ne serait pas atteint. Pour l’organisation, “le cancer est le problème de santé déterminant de notre époque”.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/taux-de-survie-apres-un-cancer-pourquoi-le-royaume-uni-est-a-la-traine-R437V7ICDNA75BVMAYK62NLCTY/

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Publish date : 2023-11-29 12:41:08

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Calendrier des vacances scolaires : Attal temporise

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Statu quo pour le moment. Le ministre de l’Education Gabriel Attal a indiqué, mardi 28 novembre, que le passage de trois à deux zones de vacances, étudié par une commission sur le calendrier scolaire, ne faisait “pas partie de ses plans immédiats”, même s’il “regarderait” ce qui est proposé.Pour le ministre, aucune urgence de “fusionner des zones” (actuellement trois zones, A, B, et C, dont les dates de vacances diffèrent en hiver et au printemps) pour l’instant. L’ex porte-parole du gouvernement veut se concentrer sur des travaux plus pressants. “Je regarderai évidemment le rapport qui m’est remis et la proposition qui m’est faite. Moi, ma priorité aujourd’hui, quand on parle des vacances, c’est comment faire en sorte que des élèves en difficulté qui ont beaucoup de retard sur le français et les mathématiques puissent faire des stages de réussite, peut-être faire leur rentrée plus tôt que les autres”, a-t-il ajouté dans l’émission “La Maison des maternelles” sur France 2.Une commission planche sur le sujetUne commission sur le calendrier scolaire, réunissant syndicats enseignants, associations de parents et collectivités territoriales, mise en place au printemps à l’initiative de la fédération de parents d’élèves FCPE, travaille actuellement sur ce sujet. A noter que la majorité de ses membres seraient favorables à deux zones au lieu de trois, rapportent Les Echos. Ce nouveau système permettrait une alternance entre sept semaines de classe et deux semaines de vacances. Un rythme encouragé par les spécialistes dans le cadre du bien-être de l’enfant.”La question, c’est le bien-être de l’élève et son rythme de travail”, a assuré Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves PEEP. “Avec le système glissant des trois zones, notamment pour les vacances de février et de Pâques, on se retrouve avec des décalages. Parfois il n’y a que cinq semaines entre deux périodes de vacances, et parfois il y a jusqu’à onze semaines, ce qui est un souci”. Pour améliorer le système, “la tendance est plutôt d’aller de trois zones vers deux”, mais la commission n’a “pas encore statué”, a-t-il ajouté. Celle-ci devrait remettre des conclusions au ministre “en février” après des auditions menées depuis septembre, notamment des professionnels du tourisme, a-t-il précisé.📺 « Qu’un élève, dont on voit à certaines classes charnières qu’il est très en retard, puisse faire sa rentrée 2 semaines avant les autres, je pense que c’est le meilleur service à lui rendre. Ça permettrait d’éviter du décrochage scolaire. »

— @GabrielAttal dans #LMDM pic.twitter.com/d7BMgGxBvu— Gabriel Attal Actu (@GAttalActu) November 28, 2023Les élus divisés”Le système actuel comporte des bémols, les vacances de printemps sont par exemple trop tardives”, a estimé auprès de l’AFP Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM). “Nous ne voulons plus que les zones se chevauchent car cela crée une concentration trop forte. L’idée serait de passer à deux zones qui ne se chevauchent pas”.Mais tous les élus ne partagent pas cet avis. À commencer par Géraldine Leduc, directrice générale de l’ANETT (Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques) : “Pour nous, le calendrier scolaire fonctionne plutôt bien”. Selon elle, “le passage à deux zones risque d’accentuer la saisonnalité dont souffre le tourisme”.Le référent de l’Association des maires de France (AMF), Antoine Jouenne, confirme que les élus sont “partagés” sur le sujet. “La priorité c’est le rythme des enfants et le calendrier actuel ne paraît pas adapté”, reconnaît-il. L’AMF est “favorable à une amélioration du calendrier scolaire qui ne mette pas en difficulté les secteurs économiques du commerce et du tourisme déjà impactés par les crises”, poursuit-il. Ce qui pourrait passer, selon lui, par un “changement de volume ou de périodicité des vacances”, en réduisant par exemple les vacances d’été.Les professionnels du tourisme inquietsDu côté du secteur du tourisme, le discours est plus crispé. Les professionnels mettent en garde face au risque de surfréquentation. Ils penchent pour un statu quo. “Si deux zones venaient à se chevaucher, ça ferait seulement une forte concentration sur trois semaines au lieu de quatre. Ce qui aurait des effets beaucoup plus néfastes, parce qu’il y aurait plus d’influence par semaine”, souligne sur LCI Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France.Le débat rappelle la question des vacances d’été. “Il y a trop de vacances”, avait lancé Emmanuel Macron l’été dernier. “Les élèves […] qui en ont besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage.”



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Publish date : 2023-11-29 09:12:01

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Xavier Jaravel : “Investir dans l’éducation à long terme, c’est gagner des milliards”

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Doit-on s’attendre à un renversement de tendance ? A quelques jours de l’annonce des résultats de l’enquête Pisa 2022, analystes et spécialistes se disent peu optimistes. L’enquête internationale, qui évalue tous les trois ans le niveau des élèves de 15 ans dans 81 pays, épingle régulièrement le système français pour son caractère inégalitaire. Une fois encore, il est peu probable que les experts de l’OCDE annoncent un changement de cap notable. Or pour Xavier Jaravel, auteur de l’excellent essai Marie Curie habite dans le Morbihan (Seuil) et lauréat du prix du meilleur jeune économiste décerné par Le Monde et le Cercle des économistes en 2021, il est urgent que la France réagisse, à la fois pour relever le niveau général mais aussi pour permettre à tous les jeunes d’avoir les mêmes chances d’accéder aux métiers d’avenir spécialisés dans l’innovation et la recherche. Meilleure façon de stimuler la croissance et de renouer avec la productivité selon ce professeur de la London School of Economics invité à défendre son point de vue au Collège de France ce mercredi 29 novembre.L’Express : Le prochain rapport Pisa, qui sera dévoilé le 5 décembre prochain, mettra certainement une fois de plus en avant les inégalités scolaires, particulièrement importantes dans notre pays. Voilà des années que les différents rapports internationaux et études françaises pointent du doigt cette triste spécificité… Et pourtant, rien ne bouge. Pourquoi ?Xavier Jaravel : L’une des premières raisons évoquées dans mon livre est que les réformes éducatives ne produisent leurs effets que sur le long terme, il est donc plus difficile de mobiliser les élus et la population sur cet enjeu-là que sur d’autres. Sur certains sujets, comme ceux des retraites ou de la transition écologique, on a vu que le gouvernement était capable de se projeter et de prendre des décisions qui ne porteront leurs fruits que dans plusieurs années. C’est loin d’être le cas pour l’éducation, même s’il serait faux de dire que rien n’a été fait dans ce domaine jusqu’ici. Le dédoublement des classes en CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire est un exemple récent de mesures prises pour diminuer les inégalités. Cela va dans le bon sens, mais on sait aujourd’hui que cette initiative ne permettra pas à elle seule de redresser la barre. Plus généralement, plusieurs réformes intéressantes ont vu le jour ces dernières décennies mais, appliquées de façon discontinue et sans vision globale, celles-ci ne peuvent produire de changements profonds. Rien ne se fera sans une vraie volonté politique et sans un engagement réel sur des objectifs chiffrés et bien précis, s’agissant de la baisse des inégalités tout comme de la remontée générale du niveau.L’Allemagne et le Portugal, dont les systèmes éducatifs avaient été épinglés par le rapport de l’OCDE par le passé, ont démontré qu’il était possible de s’améliorer. Des exemples à suivre ?Oui, dans ces deux pays, les mauvais résultats Pisa enregistrés il y a une dizaine d’années ont entraîné une véritable prise de conscience collective. Les dirigeants allemands et portugais ne se sont pas contentés de commenter dans les médias leur dégringolade dans le classement pendant une semaine avant de passer à autre chose. Non, le sujet a fait la Une tous les jours pendant un an, puis les responsables politiques l’ont pris à bras-le-corps en lançant un vaste plan national visant non seulement à réduire les inégalités scolaires mais aussi à remonter le niveau général. D’ailleurs, je précise que, dans le cas de la France, la baisse de niveau ne concerne pas que les élèves décrocheurs ou en grande difficulté puisque même les meilleurs éléments sont aujourd’hui touchés et accusent un retard par rapport aux autres pays. Ce constat-là est hélas rarement mis en avant.Dans votre livre vous démontrez que, même à résultats scolaires égaux, tous les jeunes ne sont pas promis aux mêmes types de carrière. Certains facteurs comme leur milieu social ou leur genre va peser sur leur destinée professionnelle, tout comme l’endroit géographique où ils vivent.Oui et c’est bien pour cela que j’ai choisi d’intituler mon livre Marie Curie habite dans le Morbihan. Les données révèlent qu’il y a, en France, un grand potentiel de talents inexploités notamment dans les carrières liées à l’innovation. Les études montrent que beaucoup de jeunes auraient les aptitudes nécessaires, voire l’envie de se tourner vers l’entrepreneuriat, l’ingénierie ou la recherche, mais ne le font pas à cause d’une forme de déterminisme social et d’autocensure. C’est encore plus vrai dans certains territoires comme le Morbihan qui compte la plus faible propension d’enfants amenés un jour à faire une thèse, à devenir chercheurs ou ingénieurs… alors même que les résultats scolaires dans ce département sont très au-dessus de la moyenne au baccalauréat. Pourquoi ? Parce que l’on a naturellement tendance à se projeter dans des activités qui nous sont familières. Un jeune qui grandit dans le Morbihan aura, autour de lui, essentiellement des exemples de salariés qui travaillent dans le secteur agricole ou touristique. Tandis qu’une autre personne de son âge, domiciliée dans les Alpes-Maritimes, à proximité de Sophia Antipolis, évoluera dans un tout autre univers et sera naturellement plus portée à se tourner vers une carrière dans la science ou l’innovation. Au-delà de la question de la baisse de niveau, régulièrement démontrée par les différentes enquêtes, il y a clairement un problème d’orientation. Y remédier en luttant contre les stéréotypes, la barrière du genre ou du milieu social, devrait être une priorité.“Si les femmes et les personnes issues de milieux modestes se tournaient vers les carrières de l’innovation à la même fréquence que les hommes de milieux favorisés, il y aurait environ trois fois plus d’innovateurs qu’actuellement”, écrivez-vous. A-t-on conscience de l’enjeu ?Malheureusement je ne pense pas, alors que cette statistique est éloquente. D’autres chiffres prouvent qu’il y a là un enjeu économique fort : cette mauvaise orientation vers les carrières de l’innovation et de la science fait perdre à la France près d’un point de PIB chaque année. Ce qui équivaut à une perte annuelle de 20 à 25 milliards d’euros. Le fait que ce phénomène soit cumulatif – cinq points au bout de cinq ans, dix points au bout de dix ans, etc -, fait que l’on atteint très vite des montants stratosphériques. Les pistes régulièrement évoquées pour tenter de lutter contre les inégalités qui nuisent à l’innovation ne manquent pas : taxer les riches ou les robots, instaurer un revenu universel, engager des subventions massives dans le cadre de la planification… Toutes ces pistes ont l’avantage de montrer que l’on peut frapper un grand coup à court terme. Mais je m’attache à démontrer dans mon livre que les effets de l’éducation sont majeurs et finalement plus importants que ces autres leviers pour les raisons que l’on vient d’évoquer, comme le fait de perdre un potentiel important de talents susceptibles d’innover.Vous insistez également sur la “sociologie sélective des innovateurs” : en quoi le fait que les acteurs majeurs du secteur de l’innovation soient issus pour la plupart de milieux favorisés a-t-il un impact sur les recherches menées ?Bien des analyses statistiques et des exemples historiques démontrent que les inventeurs s’intéressent à des sujets qui les touchent et les concernent de près. J’évoque le cas de cette riche aristocrate américaine du XIXe siècle, Joséphine Cochrane, qui s’est illustrée en inventant la machine à laver la vaisselle. Pourquoi ? Tout simplement parce que le fait de voir ses domestiques ébrécher ses plats en faisant la vaisselle l’a poussée à imaginer une machine automatique. Les innovateurs essayent souvent de résoudre des problèmes auxquels ils font face dans leur vie. Cela se vérifie également aujourd’hui avec les applications dédiées aux téléphones : celles qui sont créées par des femmes sont essentiellement utilisées par d’autres femmes car pensées en fonction de leurs besoins. Le fait que les hommes, plutôt issus de familles aisées, soient surreprésentés dans le monde de l’innovation influe donc forcément sur le type de produits mis sur le marché. Les dynamiques de recrutement comportent également un biais : on constate qu’un créateur de start-up aura plutôt tendance à embaucher des personnes qui lui ressemblent. Ce phénomène de mimétisme entre les innovateurs, leurs employés et les consommateurs est très important pour comprendre la hausse des inégalités.On a beaucoup parlé de l’impact des inégalités de trajectoire sur le secteur de l’innovation mais la baisse du niveau scolaire général a également un lien important avec les difficultés économiques que nous rencontrons…Depuis le début des années 2000, la France enregistre un fort ralentissement de productivité, notamment par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis. Cela nous coûte 140 milliards de PIB, ce qui représente 65 milliards de recettes fiscales annuelles… soit l’équivalent de 22 fois l’ISF ! Or les études que nous avons faites avec le Conseil d’analyse économique lient en effet ce ralentissement de la productivité à la faiblesse de nos compétences éducatives. Tout n’est pas qu’une affaire de création ou d’innovation liées aux nouvelles technologies, l’enjeu réside aussi, et surtout, dans l’adoption et la diffusion de ces dernières. En ce sens garantir le même accès à l’éducation pour tous représente un défi essentiel. Prenons l’exemple de ChatGPT dont on parle beaucoup en ce moment : il est évidemment important que les jeunes générations s’emparent de cet outil et l’adaptent à leurs futures activités professionnelles, or elles ne pourront le faire qu’en s’appuyant sur certains rudiments en mathématiques, en anglais ou en programmation informatique. Même sans aller jusque-là, l’utilisation basique de ce robot conversationnel nécessite que vous sachiez correctement lire et écrire. Or on sait qu’aujourd’hui, la moitié des élèves français de 4e ne savent pas décrypter convenablement un texte. Le fait que certaines compétences de base, comme la lecture, ne soient pas acquises montre bien qu’un plan d’ampleur de remise à niveau est plus que jamais nécessaire.Le chantier de l’orientation doit, selon vous, faire partie des priorités. Comment agir sur cet objectif ?En s’inspirant de certaines initiatives qui ont fait leurs preuves. Je pense notamment à celle lancée en 2014 par la fondation L’Oréal, qui consiste à faire intervenir des femmes scientifiques dans des établissements scolaires, à leur faire parler de leurs parcours universitaires, professionnels et de leurs réussites, afin de permettre aux jeunes filles de s’identifier et de susciter d’éventuelles vocations. Les études ont démontré l’efficacité de cette démarche puisque dans les classes concernées, la part des élèves filles qui se sont dirigées vers des prépas ingénieurs est passée de 24 % à 37 %. On voit bien qu’en matière d’orientation, la question de l’accès à l’information est importante mais la politique menée sera encore plus efficace à court terme si elle tient compte de ce besoin d’incarnation. Je précise que bon nombre d’associations œuvrent aujourd’hui pour lutter contre les inégalités, le problème est qu’elles ont souvent du mal à trouver des financements et qu’elles ne peuvent à elles seules toucher toute une classe d’âge. Il est primordial d’encourager les liens entre l’école et l’entreprise à condition de ne pas se baser uniquement sur l’écosystème local, ce qui aurait pour effet de renforcer les stéréotypes et les disparités entre les territoires. On sait que, dans le Morbihan, il sera plus compliqué de trouver des chercheurs disponibles pour aller parler de leur carrière à des élèves. D’où l’importance de mettre en place un dispositif à plus grande échelle.Le défi qui consiste à relever le niveau général est immense et nécessite de sortir de cette logique de “saupoudrage” qui consiste à empiler les mesures sans objectif précis. N’est-ce pas l’un des écueils essentiels auxquels on se heurte aujourd’hui ?Oui, comme je le disais en préambule de cet entretien, on n’obtiendra pas de résultats efficaces si l’on se contente de quelques mesures par ci, par là. Il est important d’agir à la fois sur le contenu des programmes, sur la rémunération, la formation des professeurs, des pratiques pédagogiques, etc. Le tout en mobilisant un grand nombre d’acteurs sur une longue durée et en se fixant des objectifs sur la remontée du niveau des élèves et sur les inégalités entre établissements. Aujourd’hui, nous n’avons pas fixé de cap. On le fait bien pour tenter de réduire le chômage, la dette publique ou favoriser la transition écologique, pourquoi ne pas l’appliquer à l’éducation ? D’autres enjeux devront être pris en compte comme une meilleure reconnaissance des filières techniques. Il y a, là encore, un enjeu de productivité puisqu’aujourd’hui, bon nombre de professions, comme celles de chaudronniers, de soudeurs, de techniciens de maintenance, ont beaucoup de mal à recruter. Ce qui freine nos capacités d’innovation dans bon nombre de secteurs comme l’énergie, la construction navale ou l’aéronautique qui nécessitent d’avoir des opérateurs qualifiés. En ce qui concerne plus spécifiquement le champ de l’innovation, on pourrait aussi mettre en place de nouvelles options comme des cours d’initiation à l’entrepreneuriat ou à l’intelligence artificielle, à condition que cela ne se fasse pas au détriment des savoirs fondamentaux.La France est-elle véritablement en capacité de mettre en place un tel plan qui nécessite beaucoup de moyens ?Oui, tout est une question de priorité et la politique éducative doit en être une. Une remarque importante : en France, on ne peut pas dire que l’Education nationale soit sous-financée puisque la dépense par élève est dans la moyenne des autres pays de l’Union européenne. En revanche, on constate que nos enseignants sont beaucoup moins bien payés qu’ailleurs. Il y a donc une réflexion à mener sur la façon de mieux répartir l’enveloppe. Ensuite, vient la question des éventuels moyens supplémentaires. Et là, il me semble important de souligner que dans certains cas la dépense éducative peut être très efficace et engendrer des retours sur investissement à terme, y compris pour l’Etat. Tout simplement parce que, s’ils sont mieux formés, les futurs travailleurs seront plus productifs, et donc mieux payés, ce qui les amènera à payer plus d’impôts. Certaines études très précises, menées aux Etats-Unis, ont mis en évidence ce cercle vertueux. Encore une fois, l’éducation devrait être mise au même rang de priorité que la transition énergétique sur laquelle tout le monde s’accorde à dire qu’il faut trouver des moyens financiers. Le défi central est qu’il faut mener une stratégie à long terme, suivre un cap et s’y tenir quels que soient les résultats électoraux et les changements de majorité.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/education/xavier-jaravel-investir-dans-leducation-a-long-terme-cest-gagner-des-milliards-PDFEH4I5LNCNBGNQTD625G7OYI/

Author : Amandine Hirou

Publish date : 2023-11-29 04:49:31

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Gaza : les 12 otages libérés par le Hamas et le Djihad islamique sont en Israël

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La trêve entre Israël et le Hamas est prolongée jusqu’à jeudi matin avec la libération progressive d’autres otages israéliens et prisonniers palestiniens et l’acheminement d’aide dans la bande de Gaza où la situation humanitaire reste “catastrophique”.Faits essentiels⇒ La trêve est prolongée jusqu’à jeudi.⇒ Un navire français, le Dixmude, a accueilli de premiers blessés à Gaza.⇒ Washington envoie de l’aide à Gaza par avions militaires.Gaza : les 12 otages libérés par le Hamas et le Djihad islamique sont en IsraëlLes douze otages libérés mardi soir dans la bande de Gaza par les mouvements palestiniens Hamas et Djihad islamique sont arrivés en Israël via l’Egypte, a indiqué l’armée israélienne.”Ils seront emmenés vers des hôpitaux israéliens où ils retrouveront leurs familles”, a précisé l’armée. Chaque jour depuis vendredi, le Hamas libère une dizaine de femmes et d’enfants enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, en échange de la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens.Chaque jour depuis vendredi, le Hamas libère une dizaine de femmes et d’enfants otages enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, en échange de la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens.Un navire français a accueilli de premiers blessésLe porte-hélicoptères français Dixmude, configuré pour offrir du soutien hospitalier aux civils blessés de la bande de Gaza, a accueilli ce mardi de “premiers patients en urgence relative” dans le port égyptien d’Al-Arich, a annoncé mardi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sur la chaîne de télévision CNEWS.La structure hospitalière du navire qui a accosté lundi comprend deux blocs opératoires, 40 lits, 80 soignants, des scanners et des laboratoires d’analyses, a précisé le ministre.Washington met en garde Israël sur des déplacements au sud de GazaLe président américain Joe Biden a averti Israël que l’offensive prévue dans le sud de la bande de Gaza devait éviter les déplacements de civils en masse comme cela a été le cas avec le pilonnage du nord du territoire palestinien, ont fait savoir de hauts responsables américains.”Il ne faut pas que l’ampleur des déplacements qui ont eu lieu dans le nord se répète dans le sud” de Gaza, a déclaré lundi à la presse un responsable américain. “Il est très important que la campagne (militaire) israélienne, lorsqu’elle se déplacera vers le sud, soit menée de manière à ne pas provoquer, dans la mesure du possible, de nouveaux déplacements de personnes”, a aussi souligné ce haut responsable, ajoutant que le président et ses collaborateurs avaient “insisté sur ce point de manière très claire auprès du gouvernement israélien”.”Risque élevé de famine” à Gaza, met en garde l’ONULa population de Gaza, et tout particulièrement les femmes et enfants, risque la famine si l’approvisionnement humanitaire en nourriture ne continue pas, a mis en garde ce mardi le Programme alimentaire mondial (PAM).Cette agence de l’ONU basée à Rome précise avoir fourni de la nourriture à 121 161 personnes à Gaza depuis vendredi, date du début du cessez-le-feu de quatre jours entre Israël et le Hamas, finalement prolongé jusqu’à ce jeudi matin. Mais une trêve de six jours n’est “pas suffisante pour avoir un impact significatif”, estime le PAM, appelant à la “fourniture ininterrompue et régulière” de nourriture à Gaza.Selon le PAM, alors que le conflit en est à sa septième semaine, il est “hautement probable que la population de Gaza, notamment les femmes et les enfants, sont à haut risque de famine si le PAM n’est pas en mesure de fournir un accès continu à de la nourriture”.Les chefs des renseignements américain et israélien à DohaLa trêve pourrait-elle encore se prolonger après ce jeudi matin ? Les chefs des services de renseignement américain et israélien sont à Doha mardi pour discuter avec le Premier ministre du Qatar de la “prochaine phase” d’un accord potentiel entre le Hamas et Israël à Gaza, a déclaré une source informée de la visite.”Le directeur de la CIA et le directeur de l’Agence nationale israélienne de renseignement (Mossad) sont à Doha pour rencontrer le Premier ministre du Qatar, afin de consolider les progrès de l’accord de pause humanitaire prolongée et d’entamer d’autres discussions sur la prochaine phase d’un accord potentiel”, a ajouté cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat en raison du caractère sensible des discussions.”Risque élevé de famine” à Gaza, met en garde l’ONULa population de Gaza, et tout particulièrement les femmes et enfants, risque la famine si l’approvisionnement humanitaire en nourriture ne continue pas, a mis en garde mardi le Programme alimentaire mondial (PAM).Cette agence de l’ONU basée à Rome précise avoir fourni de la nourriture à 121 161 personnes à Gaza depuis vendredi, date du début d’un cessez-le-feu de quatre jours entre Israël et le Hamas. “Grâce à cette pause, nos équipes ont pu agir sur le terrain et se rendre dans des zones où nous n’avions pas pu nous rendre depuis longtemps. Ce que nous voyons est catastrophique”, déplore la directrice du PAM pour le Moyen-Orient, Corinne Fleischer, dans un communiqué.Washington envoie de l’aide à Gaza par avions militairesLes Etats-Unis vont envoyer en Egypte trois avions militaires chargés d’aide destinée à la bande de Gaza à partir de mardi, ont annoncé des responsables de la Maison-Blanche.Les appareils, dont le premier doit arriver mardi et les deux autres suivre “dans les prochains jours”, seront chargés d’aide médicale et alimentaire ainsi que d’équipements pour l’hiver, qui seront distribués par les Nations unies, ont-ils précisé lors d’un entretien avec la presse lundi, dont le contenu était sous embargo.Trois Franco-israéliens libérés et la trêve prolongéeQuelques heures avant la fin de la trêve, les Etats-Unis et le Qatar ont annoncé sa prolongation pour deux jours, de mardi 28 novembre 5 h 00 GMT, à jeudi 30 novembre 5 h 00 GMT. Le Hamas a confirmé la poursuite temporaire de la trêve “avec les mêmes conditions que la trêve précédente” après avoir déclaré “travailler à une nouvelle liste d’otages” à libérer. Cette extension devrait permettre la libération d’environ 20 otages et 60 prisonniers supplémentaires, et l’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.En vigueur depuis vendredi, elle a permis la libération de 59 otages détenus par le Hamas dans le bande de Gaza (et 19 supplémentaire dans le cadre de négociations extérieures) contre 150 Palestiniens écroués en Israël.Trois mineurs franco-israéliens sont sortis de captivités parmi les onze retournés à leurs familles lundi : Erez et Sahar Kalderon, âgés de 12 et 16 ans, et Eitan, Yahalomi, 12 ans. La nouvelle a été saluée par le chef de l’Etat français, qui s’est dit “extrêmement heureux”. Une “joie incomplète” néanmoins, puisque car le père d’Erez et Sahar reste aux mains du Hamas et de nombreux otages sont encore détenus à Gaza.Eitan, 12 ans.
Erez, 12 ans.
Sahar, 16 ans.

Trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d’otages libérés aujourd’hui. Extrêmement heureux de cette annonce.

Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 27, 2023Antony Blinken une nouvelle fois en IsraëlLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken se rendra ainsi une nouvelle fois en Israël et en Cisjordanie occupée d’ici à la fin de semaine, pour rencontrer respectivement le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président Mahmoud Abbas. “Au cours de ses réunions au Moyen-Orient, il insistera sur le besoin de continuer à fournir une aide humanitaire à Gaza, d’assurer la libération de tous les otages et d’améliorer la protection des civils à Gaza”, a indiqué un responsable américain.Rallonge de guerre pour NetanyahouCôté israélien, l’armée et le gouvernement, sous pression par la société civile pour libérer d’autres otages, ont réitéré ces derniers jours leur intention de reprendre à terme les combats afin de “détruire” le Hamas, de juguler toute “menace” venant de la bande de Gaza et imposer un rapport de force favorable à la libération de certains otages. Le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est d’ailleurs mis d’accord dans la nuit sur une rallonge “de guerre” de 30,3 milliards de shekels (7,5 milliards d’euros).Raïssi annule son voyage en TurquieLe président iranien Ebrahim Raïssi, qui devait effectuer mardi sa première visite en Turquie, espérant mettre de côté les divergences passées et formuler une réponse commune avec Ankara aux actions d’Israël à Gaza, ne s’y rendra finalement pas, a annoncé au dernier moment la présidence turque, sans donner d’explication ni préciser si ce déplacement serait reporté.Selon des analystes, le président iranien devait, lors de sa visite, tenter de convaincre Ankara d’aller au-delà des discours et de rompre ses relations commerciales florissantes avec Israël. Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris fait et cause pour le Hamas à mesure que le nombre de victimes palestiniennes de la bande de Gaza augmentait, et qualifié Israël d'”Etat terroriste” et estimé que le Hamas était un “groupe de libérateurs qui protègent leur terre”. Mais les rencontres entre les leaders des pays musulmans et arabes n’ont pas, jusqu’à présent, permis de trouver un terrain d’entente sur les mesures économiques et politiques immédiates à prendre à propos de Gaza.Nouvelle attaque contre un centre juifUn nouveau centre communautaire juif de Montréal a été la cible d’un cocktail Molotov dans la nuit de dimanche à lundi, sur fond de montée des actes antisémites particulièrement violente au Canada depuis le 7 octobre. Aucun blessé n’est signalé, indique le directeur du centre, déplorant toutefois d'”odieuses attaques violentes et répétées”.Elon Musk contre l’antisémitisme ?Mi-novembre, il était lui-même accusé par la Maison-Blanche de “promotion abjecte de la haine antisémite et raciste”. Dans un message sur X, il approuvait une théorie du complot selon laquelle les Juifs auraient un plan secret pour favoriser l’immigration clandestine en Occident afin d’y affaiblir la majorité blanche.Elon Musk s’affiche désormais en Israël, ou il s’est rendu en visite lundi 27 novembre. Le président israélien a rappelé le “rôle énorme” que le milliardaire a à jouer dans le combat contre la haine des Juifs, alors que l’antisémitisme effréné se propage sur son réseau social X. “Vous avez un rôle énorme à jouer parce que les plateformes que vous dirigez, malheureusement, abritent beaucoup de haine, de haine des Juifs, d’antisémitisme. Je pense que nous devons discuter de comment combattre cette haine”, a-t-il dit à Elon Musk. “Ces gens sont abreuvés de propagande depuis qu’ils sont enfants. […] La propagande peut influencer l’esprit des gens à ce point-là”, a constaté le patron de X et des géants Tesla ou SpaceX, sans évoquer de possibles mesures sur X.



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Publish date : 2023-11-28 19:28:20

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Israël – Hamas : listes de noms, Croix-Rouge… Comment se déroulent les libérations d’otages ?

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Quatre-vingt-onze. C’est le nombre d’otages du Hamas qui ont été libérés depuis vendredi 24 novembre. Ce, grâce à l’accord conclu entre Israël et l’organisation terroriste. Négocié sous l’égide du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, le texte a permis la libération, jusqu’ici, de 91 otages étrangers et israéliens, dont 12 supplémentaires ce mardi, en contrepartie de la relaxe de 150 Palestiniens détenus dans les geôles de l’Etat hébreu. En majorité des habitants de Cisjordanie.Une disposition prévue dans le texte permet à l’accord d’être reconduit. Et de procéder à la libération quotidienne d’une dizaine d’otages en échange d’une trentaine de prisonniers palestiniens.Ainsi, depuis vendredi dernier, des échanges ont lieu quotidiennement entre Gaza et Tel-Aviv. Mais comment se déroulent précisément ces libérations d’otages ?Première étape : la transmission de la liste des otagesTout d’abord, après s’être assuré que la trêve prévue par l’accord est bien respectée, le Hamas transmet une liste à l’armée israélienne à la veille de chaque libération. A l’intérieur, le nom des otages que le mouvement terroriste envisage de remettre à l’Etat hébreu.Jusqu’à présent, il ne s’agit que de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Pour Wassim Nasr, journaliste spécialiste des questions de terrorisme, ce choix relève davantage de l’aspect pratique que moral. “Il ne faut pas oublier que ce sont les personnes les plus compliquées à garder en termes de logistique”, décrypte-t-il auprès de la chaîne d’information France 24.En parallèle, une délégation égyptienne veille au “respect de la liste” des prisonniers palestiniens remis par Tel-Aviv à l’Autorité palestinienne afin de s’assurer que les termes de l’accord soient pleinement honorés.Deuxième étape : les otages sont acheminés en EgypteDans les heures qui suivent, les otages sont remis à des équipes du Comité international de La Croix Rouge (CICR). Partant pour la plupart de l’hôpital al-Chifa, ils entament alors une traversée de la bande de Gaza à bord d’ambulances du CICR.Les véhicules humanitaires se dirigent vers l’Egypte où ils sont ensuite acheminés au poste-frontière de Rafah – le seul qui n’a pas d’entrée directe en Israël – avant d’être transférés à l’aéroport d’Al-Arich, à 40 kilomètres de Rafah pour enfin s’envoler en direction de l’Etat hébreu.Troisième étape : l’accueil en IsraëlA leur arrivée en Israël, les otages sont accueillis par les soldats de Tsahal, briefés par des spécialistes afin d’être en capacité de rassurer au mieux les enfants libérés, qui se trouvent pour la plupart dans un état de “sidération”, explique sur BFMTV la Dr Ayelet Noam-Rosenthal, membre de l’institut Haruv, spécialisée dans les traumatismes d’enfants otages.L’institut Haruv de Jérusalem a notamment préparé un guide, dans lequel les chercheurs prodiguent quelques conseils aux militaires. A l’image de mots et de phrases simples qui doivent permettre aux enfants de se situer dans l’espace-temps : “Je suis un soldat des forces israéliennes et je suis ici pour te ramener chez toi. Tu es en sécurité.”Quatrième étape : transfert dans les hôpitauxSi aucune information sur les proches décédés ne doit être livrée à cette étape, il est toutefois recommandé d’amener un objet connu, ou encore d'”assurer la présence de visages familiers”, au moyen de photos par exemple. Comme le rapporte BFMTV, il incombe aux soldats israéliens d’apporter aux otages libérés le plat de leur choix.Dans les minutes qui suivent, les rescapés sont pris en charge par les autorités sanitaires, et envoyés par hélicoptères ou ambulances militaires dans un des six hôpitaux de l’Etat hébreu – Soroka, Sheba, Wolfson, Ichilov, Shamir ou Schneider – selon les soins dont ils ont besoin, a précisé le directeur général du ministère de la Santé, Moshe Bar Siman Tov. Conduits dans leur chambre, les otages découvrent un colis avec des objets personnels ou des jouets. Bien entendu, mères et enfants ne sont pas séparés.Cinquième étape : examens médicauxRapidement, des examens médicaux sont réalisés sur les patients, dont la majorité arrivent “faibles et épuisés”, souligne le Times of Israël. “Il faut vérifier qu’ils n’ont pas de problème médical spécifique et faire des examens physiques”, a détaillé Hagai Levine, chef de l’équipe médicale du Forum des familles d’otages, sur BFMTV. La vue, qui a pu être altérée par l’obscurité des tunnels du Hamas dans lequel nombre d’entre eux ont été retenus, est également contrôlée.Avant de retrouver leurs proches, les otages sont également examinés par des psychiatres et des psychologues afin de déceler la genèse de traumatismes causés par quelque cinquante jours de captivité. D’autant que certains d’entre eux n’ont pas encore été informés du décès de leurs proches.En outre, le ministère israélien de la Santé a également exigé que soit recherché et documenté “tout signe de torture, de viol ou d’autres crimes de guerre”.Sixième étape : les retrouvaillesAprès plus d’un mois passé dans le chagrin et l’effroi face à la possibilité de ne jamais se revoir, le moment tant attendu arrive. Une fois les visites médicales effectuées, les familles peuvent donc retrouver leurs proches. Une étape cruciale dans “le processus de guérison des otages”, insiste Hagai Levine sur BFMTV.Interrogée par la chaîne d’information, la docteure en psychologie clinique, spécialisée en psychotraumatologie, Marilyne Baranes, explique qu’Israël dispose d’un “protocole national […] scientifiquement approuvé dans le monde entier” qui consiste à “déchoquer les gens, les faire sortir de cette glaciation, les ramener dans le réel”.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-hamas-listes-de-noms-croix-rouge-comment-se-deroulent-les-liberations-dotages-GIBX5LVMUFBRVBWIRWGWPXS3FE/

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Publish date : 2023-11-28 19:29:00

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