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Management : pourquoi diriger une équipe ne fait plus rêver

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Manager ne fait plus rêver. C’est ce que démontre une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), publiée ce jeudi 23 novembre, qui met en lumière le recul d’une ambition autrefois perçue comme l’acmé d’une carrière professionnelle. Si la fonction attire encore 39 % des cadres, ils sont en effet de moins en moins nombreux à être séduits à l’idée de diriger une équipe en 2023. Une baisse de trois points par rapport à l’an dernier, lorsque 42 % d’entre eux aspiraient à le devenir.Si surprenante qu’elle puisse être, la tendance s’explique en grande partie par les exigences qui incombent à la fonction. Au premier rang desquelles, la gestion des individualités au sein d’une équipe : 39 % des salariés la perçoivent comme “une source de difficultés” ; la charge de travail, elle, est jugée bien plus conséquente, et rebute 24 % des cadres interrogés.Des attentes “trop nombreuses”En outre, près de deux salariés sur dix estiment les attentes de leur entreprise à l’égard des managers “trop nombreuses”. Dans son ouvrage Prenez soin de vous et des autres au travail (Fauves Editions, 2023), l’auteure Anne-Véronique Herter rappelle que 44 % des managers sont en détresse psychologique. Et quatre sur dix sont en burn-out sévère.De quoi en décourager plus d’un à s’engager sur une voie perçue autrefois comme “royale”. D’autant que 36 % des salariés non-managers se disent pleinement épanouis à leur poste, “préférant sans doute mettre en œuvre leurs compétences techniques plutôt que de s’éloigner de leur cœur de métier”, note l’Apec.Motifs de réticence à devenir managerEn revanche, un tiers des cadres ne souhaitant pas devenir manager ne rejettent pas complètement cette perspective. 32 % considèrent ne pas avoir la personnalité requise pour incarner la fonction. Ce, quand bien même “le leadership” serait “moins une affaire d’être que de faire”, comme l’affirme Christophe Genoud dans son ouvrage Leadership, agilité, bonheur au travail… Bullshit ! En finir avec les idées à la mode et revaloriser (enfin) l’art du management (Vuibert, 2023). Par ailleurs, 10 % pensent manquer d’expérience et estiment ne pas disposer de recul. Des prorata qui grimpent respectivement à 45 % et 23 % chez les jeunes cadres.La jeunesse comme moteur de l’ambitionPourtant, la volonté de devenir manager demeure paradoxalement plus forte chez ces jeunes salariés. Plus de la moitié des cadres de moins de 35 ans espèrent ainsi accéder à des responsabilités de direction, contre seulement 33 % des 35-54 ans et 28 % des plus de 55 ans.Evolution de la part de cadres non-managers souhaitant le devenirUn écart qui s’explique par plusieurs phénomènes. Tout d’abord, les cadres de plus de 35 ans sont “en proportion plus nombreux que les plus jeunes à être déjà managers”. Et pour ceux qui ne le sont pas, ou ne l’ont jamais été, “ils peuvent ne l’avoir jamais désiré ou estimer qu’il est désormais trop tard”, décrypte l’Apec dans son étude. Par ailleurs, un quart des jeunes salariés nourrissent la volonté de voir leurs missions évoluer.Evoluer pour assurer la transmission de compétencesEt pour cause : derrière l’envie d’occuper un poste de direction, se cache celle d’évoluer professionnellement. 32 % des salariés interrogés déclarent ainsi avoir “avant tout le désir de progresser en termes de carrière”. Une proportion qui s’élève à plus de 40 % pour les plus jeunes d’entre eux. “Pour eux, la progression de carrière constitue très nettement le premier motif d’attrait pour le management”, insiste l’Apec qui constate également “l’envie de transmettre ses compétences et de faire progresser les autres”.Ainsi, 32 % souhaiteraient endosser ce rôle “pour transmettre leurs compétences” et 24 % estiment disposer de “l’expérience nécessaire” pour y parvenir. Julien Dreher, cofondateur de Ground, n’a-t-il pas écrit dans son ouvrage Tous managers ! Renoncer à la subordination pour libérer la coopération dans l’entreprise, (Editions Eyrolles, 2023) que “gérer” consiste essentiellement à “favoriser le travail collectif ou accompagner des collaborateurs” ?Le salaire, une des premières motivationsMais alors que le pouvoir d’achat des Français n’a cessé de se rabougrir ces derniers mois, la question de la rémunération conserve elle aussi sa place sur le podium des motivations qui poussent les salariés non-managers à le devenir.Ainsi, un quart d’entre eux ambitionnent de gravir les échelons dans l’optique d’augmenter leur salaire. Une vision partagée par près de trois cadres sur dix de moins 35 ans. “La fonction de manager leur apparaît comme une position plus avantageuse dans l’entreprise, position couplée à une rémunération plus importante”, poursuit l’association.Motifs d’attrait de la fonction de managerPour autant, si les moins de 35 ans se disent en moyenne plus motivés à l’idée d’exercer des responsabilités de dirigeants, l’étude met en lumière un net recul de la cote du management auprès des jeunes éléments. Si le désir de devenir manager était partagé par 63 % des salariés de moins de 35 ans en 2022, ils ne sont plus que 56 % en 2023. Soit une baisse de 7 points en un an.Cette étude a été réalisée par la direction Données et études (DDE) de l’Apec. Les analyses présentées s’appuient sur les résultats des enquêtes suivantes : le baromètre de l’Apec, réalisé chaque mois auprès de 1 000 ou 2 000 cadres en poste dans le secteur privé (juin 2022, septembre 2022, mai 2023) et 24 entretiens réalisés auprès de cadres managers et non-managers (mars et avril 2023)



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Author : Ambre Xerri

Publish date : 2023-11-23 16:53:08

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Borne reçoit un SMS pour dénoncer Le Maire, le retour de Jérôme Cahuzac

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Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Un anniversaire qui tombe à picJuste avant les européennes du 9 juin, les cérémonies ne passeront pas inaperçues. Emmanuel Macron entend donner un lustre particulier au 80e anniversaire du débarquement du 6 juin 44 : quatre jours de commémorations, en Bretagne et en Normandie. Le président américain Joe Biden devrait être présent.Lecornu choyé par MacronLe dimanche 12 novembre, Emmanuel Macron a reçu Sébastien Lecornu. Le président a incité le ministre des Affaires étrangères, pardon, de la Défense, à s’exprimer avant et après sa tournée diplomatique au Proche-Orient (il s’est rendu la semaine dernière en Égypte, en Arabie saoudite, aux Émirats, au Qatar, en Israël puis de nouveau au Qatar), ce qu’il a fait : sur LCI d’abord, puis au JDD dimanche dernier, encore sur BFM ce mardi.Le profil de Lecornu est apprécié à l’Elysée, où l’on souligne son sens de l’histoire. Au Palais, on a remarqué qu’il avait fait une recherche à l’hôtel de Brienne pour retrouver le bureau qu’occupait Georges Mandel lorsqu’il était chef de cabinet de Clemenceau. Et qu’il se souciait de faire restaurer la tombe d’Aristide Briand, lequel n’a plus d’ayant droit.Le SMS à Borne pour dénoncer Le MaireLiot courtisé, Liot cajolé. Mais Liot énervé ! Voilà déjà quelques semaines que l’Élysée et le gouvernement font des pieds et des mains pour amadouer Bertrand Pancher et ses troupes. La majorité s’est également adonnée à ce jeu de séduction, mardi, en invitant le président du groupe parlementaire et quelques-uns de ses fidèles dans le bureau du patron des députés Renaissance, comme le révélait Politico. Mais la déclaration de Bruno Le Maire, qui plaide ce jeudi sur Franceinfo pour réduire la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans, a fortement déplu au député de la Meuse. Et il a tenu à le faire savoir… à Elisabeth Borne : un SMS envoyé à la Première ministre, sous forme d’une longue diatribe sur cette annonce “inconséquente, faite sans aucune concertation”, conclue par une mise en garde : “J’espère que les propos de votre ministre de l’Économie n’engagent pas votre gouvernement.”Entre Hollande et Sarkozy, l’amour dure vingt ansLa politique ? Une “affaire de couples” estime François Hollande. L’ancien président de la République ne voit pas d’autres explications aux innombrables moqueries que Nicolas Sarkozy lui adresse à chaque événement où ils se croisent. Des enfantillages dont le socialiste ne prend pas ombrage tant elles montrent combien son prédécesseur n’arrive toujours pas à digérer sa défaite de 2012. Qui se souvient encore des photographies de Paris Match en 2005, au moment du référendum européen, où les deux s’esclaffent.. “Sarkozy et moi, on est un couple depuis vingt ans… Un vieux couple qui ne peut plus se supporter”, sourit Hollande qui admet un regret à demi-mot qu’une revanche ne se soit pas jouée à l’élection présidentielle de 2017. “S’il avait gagné la primaire de la droite, la situation m’obligeait presque à être candidat”, explique celui qui ne s’est pas représenté, laissant la place à Emmanuel Macron qui, lui, forme son couple avec Marine Le Pen. Et Mélenchon dans tout ça ? “Un célibataire”.Jérôme Cahuzac, le grand retour ?Loin des yeux (dans les yeux), loin du cœur. Jérôme Cahuzac, en retrait de la vie politique depuis sa condamnation, en 2016, à trois ans de prison et cinq ans d’inéligibilité, souhaiterait retrouver le plaisir d’être élu. L’un de ses amis, qu’il a souvent au téléphone, l’assure : l’ancien ministre du Budget veut redevenir maire ou député dans le Lot-et-Garonne. Sa présence, accrue ces derniers jours, dans le journal Sud Ouest (qui lui a accordé un entretien le 9 novembre) n’est probablement pas un hasard. Interrogé sur la possibilité de ce retour, l’ancien président de la République François Hollande s’est contenté… de lever les yeux au ciel.Olivier Faure a un modèle inattendu : François HollandeDifficile de dire si l’idée d’une candidature à la présidentielle trotte sérieusement dans la tête du Premier secrétaire du PS, mais son entourage n’hésite pas à y penser (très) fort pour lui. On sourit devant l’éventualité, surtout que la route est longue depuis que le PS s’est effondré sous la barre des 2 % avec Anne Hidalgo en 2022 et a depuis lié son destin à LFI au sein de la Nupes. “S’il y a une candidature commune, il a toute légitimité à l’incarner parce que c’est un socialiste. À la fin des fins, c’est le socialisme qui fera le pont entre la radicalité insoumise et le centre-gauche d’Emmanuel Macron”, veut croire un fidèle d’Olivier Faure.Sans vouloir vexer le chef des roses, sa popularité est loin d’être celle d’un futur présidentiable… Riposte du même lieutenant : “François Hollande est arrivé très tardivement dans les radars. Il a fini par gagner la primaire socialiste de 2011 puis la présidentielle l’année suivante. Olivier l’a vu faire et sait comment cela fonctionne.” Après avoir mijoté l’inventaire du quinquennat de Hollande (provoquant la rupture entre les deux hommes), voilà Faure désireux de s’inspirer de lui. Qui l’eût cru ?Bellamy garde la foiPour les élections européennes, Les Républicains redoublent d’imagination. Michel Barnier, Emmanuelle Mignon, Vincent Jeanbrun… : les potentiels successeurs de François-Xavier Bellamy – lui-même candidat revendiqué – pour prendre la tête de la liste LR se sont multipliés, ces derniers mois. Un cadre de la droite, entre ironie et compassion, réagit : “Avec tous ces ballons d’essai lancés dans la presse par la direction, il faut vraiment être un catholique jésuite pour accepter de se faire traiter comme une m…”.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/borne-recoit-un-sms-pour-denoncer-le-maire-le-retour-de-jerome-cahuzac-MKAKYU2PVBDAJF74KOSK4XUIWE/

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Publish date : 2023-11-23 16:03:27

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Pourquoi sommes-nous angoissés ? Les travaux prometteurs d’une scientifique

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Plus d’un quart des Français seront à un moment ou à un autre confrontés à une anxiété pathologique au cours de leur existence. Pourtant, il n’existe toujours pas, aujourd’hui, de traitement spécifique à ces troubles souvent très handicapants. Les médecins prescrivent généralement des antidépresseurs, mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt des comprimés. Difficile toutefois d’imaginer faire mieux sans comprendre les mécanismes qui dérèglent la machinerie de notre cerveau, encore très mal connus. C’est toute l’ambition d’Anne Beyeler, une neurobiologiste franco-suisse installée au neurocentre Magendie de Bordeaux, et passionnée par la biologie des émotions.En se plongeant dans la “microcircuiterie” cérébrale à l’échelle des neurones, cette chercheuse espère identifier les différentes structures impliquées dans le contrôle de l’anxiété, et découvrir pourquoi certains individus y sont plus sujets que d’autres. Une recherche très fondamentale, menée en laboratoire sur des modèles animaux, mais qui pourrait peut-être permettre de déboucher sur des traitements ciblés, et curatifs. Pour ce projet, la jeune femme vient d’obtenir le soutien de la Fondation Bettencourt-Schueller, dont le jury sélectionne tous les ans sept chercheurs en milieu de carrière et leur apporte 2,5 millions d’euros sur cinq ans.”Notre approche est basée sur des observations faites chez l’humain en imagerie fonctionnelle. Il a été montré que différentes régions cérébrales, le cortex insulaire et l’amygdale, sont suractivées chez les patients anxieux par rapport à une population d’individus sains”, explique-t-elle. Mais la résolution des outils d’imagerie n’est pas suffisamment fine pour pousser les investigations au niveau cellulaire et identifier les neurones impliqués. Lors de premiers travaux menés sur des animaux avec un niveau d’anxiété normal, son équipe avait déjà pu montrer qu’en diminuant l’activité du cortex insulaire, on réduisait le niveau d’anxiété chez les souris placées dans une situation stressante.L’espoir de traitements plus ciblésPour aller plus loin, la chercheuse va utiliser un modèle animal d’anxiété pathologique, en limitant chez des souriceaux âgés de 2 à 10 jours l’accès à des ressources de nidification et de litière, ce qui les place en condition de stress. “Notre hypothèse est que certains circuits de la sérotonine seront affaiblis chez les individus vulnérables”, détaille la chercheuse. Si tel est le cas, ce ne serait toutefois pas uniquement le “câblage” entre les neurones qui serait en cause, mais également l’intensité du signal transmis d’une partie à l’autre du cerveau. En étant altérés par le stress, ces circuits induiraient de l’anxiété.Des techniques anatomiques et d’ingénierie moléculaire permettront à son équipe de tester cette idée. Soit par de l’imagerie, grâce à des manipulations génétiques rendant plus ou moins fluorescents certains neurones selon leur activité. Soit en activant ou en inhibant des neurones. “Le but est de regarder comment ces circuits peuvent être dérégulés et induire des comportements pathologiques”, poursuit-elle.Si son hypothèse se vérifie, la scientifique imagine alors tenter de mimer les caractéristiques de résilience chez des animaux vulnérables pour les rendre à leur tour résilients. “Ce serait une preuve de concept pour une éventuelle recherche translationnelle chez l’humain”, espère-t-elle. Alors que l’industrie pharmaceutique s’est pour l’instant largement retirée du champ de la psychiatrie, les chercheurs fondamentaux, eux, ne baissent pas les bras. De quoi redonner l’espoir aux patients de voir un jour de nouveaux traitements arriver sur le marché.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/pourquoi-sommes-nous-angoisses-les-travaux-prometteurs-dune-scientifique-GT3U7N5WZFEGBC3IR4O33G4BKI/

Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2023-11-23 16:15:00

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Décarbonation de l’industrie : l’attentisme des grands groupes pointé du doigt

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Même famille, décor différent. Un an après avoir été accueilli par Emmanuel Macron dans le confort feutré de l’Élysée, les dirigeants des cinquante sites les plus polluants de France ont passé une tête au Salon des maires à Paris pour interpréter l’acte II de la pièce consacrée à la décarbonation de l’industrie. Objectif : entériner les “contrats de transition écologique” avec l’État, sous l’œil bienveillant d’Elisabeth Borne et de trois de ses ministres, remplaçants de dernière minute du président. Ce faisant, ces sites s’engagent à réduire leurs rejets de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030, eux qui représentent quasiment les deux tiers des émissions de CO2 de l’industrie française et 12 % de celles du pays.Le défi est réel. Mais l’État veille. Pour accompagner le verdissement de l’industrie, l’exécutif a sanctuarisé une enveloppe d’aides de 5,6 milliards d’euros. Il y a un an, Emmanuel Macron envisageait d’en doubler le montant. Une promesse qu’il doit encore concrétiser. Au risque d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui critiquent le manque d’efforts de la France, à l’image du Réseau action climat. Cette fédération d’associations juge que “malgré des investissements publics astronomiques, la réduction des émissions de CO2 reste limitée” dans l’industrie… D’autant que les contrats ne prévoient pas de sanction en cas de non-respect des engagements. Si ce n’est une condition élémentaire : pas de réduction, pas de subvention.A son habitude, le gouvernement privilégie “le donnant-donnant” au bâton pour pousser les entreprises à sortir de leur zone de confort afin de relever le défi du siècle. Car si l’on se fie à l’étude de La Fabrique de l’industrie et KPGM publiée ce jeudi 23 novembre, les groupes industriels restent peu enclins à adopter des solutions de rupture pour accélérer leur verdissement. Raisons avancées ? Le coût des investissements et le manque de maturité des technologies. Conséquence : malgré l’urgence, les entreprises interrogées “privilégient encore les leviers historiques et pleinement maîtrisés de décarbonation, en lien notamment avec la sobriété et l’efficacité énergétique”.Un engagement utile, mais largement insuffisant pour doubler les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, comme le prévoit la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Surtout que “les leviers les plus fréquemment évoqués ne sont pas nécessairement les plus prometteurs en volume d’émissions abattables : c’est notamment le cas du levier d’amélioration de l’éclairage et du chauffage”, constatent les auteurs de l’étude. Et de rappeler que “la décarbonation “réelle” des entreprises, au sens de l’empreinte carbone globale”, ne pourra se faire sans considérer l’ensemble de la chaîne de valeur. Une fois encore, bien qu’un certain nombre s’engage sur la voie de l’économie circulaire – et qu’une petite poignée envisage de relocaliser des activités ! -, les entreprises restent globalement “peu enclines à modifier leur modèle d’affaires”. De toutes les ruptures, c’est la plus radicale qui les attend.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/decarbonation-de-lindustrie-lattentisme-des-grands-groupes-pointe-du-doigt-JOP4ABIGWRCQHNRGZYSBXLPIMQ/

Author : Julie Thoin-Bousquié

Publish date : 2023-11-23 10:00:00

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Frontières fermées, déploiement de Frontex… Que se passe-t-il entre la Finlande et la Russie ?

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Une ambiance glaciale. Ce mercredi 22 novembre, la Finlande a choisi de continuer sa confrontation avec la Russie, en annonçant qu’elle ne laisserait qu’un seul poste-frontière ouvert avec son envahissant voisin. Une décision qui en suit une autre, samedi dernier, lorsque Helsinki avait déjà fermé quatre de ses huit points de passage frontaliers du sud-est du pays. La dernière porte d’entrée pour la Finlande depuis la Russie se trouve donc désormais à Raja-Jooseppi, situé en Laponie finlandaise, en plein nord de la Finlande.Pourquoi ce bousculement soudain, alors que les tensions entre Helsinki et Moscou ne font que se renforcer depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, et plus particulièrement depuis l’entrée de la Finlande dans l’Otan le 4 avril dernier ? Selon le gouvernement finlandais, cette décision est la réponse directe et ferme aux manœuvres de Moscou, qu’elle accuse de laisser entrer sur son territoire des migrants sans-papiers afin d’orchestrer une crise migratoire sur le territoire européen.Le Premier ministre finlandais Petteri Orpo a jugé que “l’instrumentalisation des migrations” était “une façon d’essayer d’influencer la situation intérieure et la sécurité des frontières en Finlande et dans l’Union européenne”.Selon les autorités finlandaises, près de 700 demandeurs d’asile sont entrés en Finlande sans visa par la frontière avec la Russie depuis début août, un chiffre en nette augmentation. Mikko Lehmus, responsable de l’unité des gardes-frontières finlandais, avait expliqué que les migrants venant du Proche-Orient et d’Afrique étaient notamment plus nombreux depuis la fin de l’été, notamment ceux venant d’Irak, de la Somalie et du Yémen. Des migrants à la frontière raconteraient avoir été acheminés gratuitement depuis leur pays, sans la moindre idée de là où ils se rendaient ou ce qu’ils y trouveraient, rapporte FranceInfo.50 fonctionnaires de Frontex mobilisésL’UE a réagi en se montrant pleinement solidaire de la Finlande, membre de l’Union depuis 1995. La Commission européenne avait déjà dénoncé une “instrumentalisation honteuse” par Moscou. Ce jeudi, elle a annoncé le déploiement de 50 fonctionnaires de l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex, avec pour objectif de “renforcer les activités de contrôle des frontières de la Finlande” dès la semaine prochaine. Une “démonstration de la position unitaire de l’Union européenne contre les attaques hybrides à l’encontre l’un de ses membres”, a déclaré le directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, dans le communiqué.La Pologne s’est également vite exprimée par la voix de son Premier ministre Andrzej Duda. Celui-ci a affirmé ce lundi “soutenir politiquement” la Finlande, voyant dans cette “attaque hybride” une comparaison directe à celle que connaît Varsovie à sa frontière avec la Biélorussie.Une “position purement russophobe”, selon le KremlinLa Russie n’a évidemment pas laissé passer ces accusations sans broncher. Ce lundi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait déclaré ne pas “accepter de telles accusations”, assurant que “les garde-frontières russes respectent entièrement toutes leurs instructions de service”. Il avait également dit “profondément regretter” la décision finlandaise, déplorant qu’Helsinki ait adopté une “position purement russophobe” au lieu de conserver les “très bonnes relations pragmatiques” qui existaient autrefois avec Moscou.Au-delà des mots, Moscou a également réagi dans les faits. Ce jeudi, les autorités russes ont annoncé avoir renforcé les mesures de sécurité dans la région de Mourmansk, au nord-ouest du pays, celle frontalière de la Finlande. “Il a été décidé de mettre en place dans la région de Mourmansk le régime d’alerte élevée et un nombre de mesures supplémentaires visant à assurer la sécurité de nos habitants”, a justifié le gouverneur régional Andreï Tchibis, expliquant que “le nombre de ressortissants étrangers souhaitant passer dans le pays de l’Otan via notre territoire va augmenter nettement.Car avec le seul poste-frontière de Raja-Jooseppi ouvert, le plus au nord de tous, à défaut des lieux de passage au sud-est, il est certain que le périple des migrants souhaitant entrer sur le territoire européen par la Russie s’annonce désormais bien plus difficile.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/frontieres-fermees-deploiement-de-frontex-que-se-passe-t-il-entre-la-finlande-et-la-russie-AYXNEOLPFREP7PJGLBEZOJ7GHY/

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Publish date : 2023-11-23 15:08:31

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Mort de Thomas : la violence dans les bals, illustration de l’évolution de la société

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Après plusieurs jours d’enquête, le meurtrier présumé du jeune Thomas a été arrêté mardi 21 novembre, dans la région de Toulouse. Agé de 20 ans, il est notamment accusé d’avoir porté “un coup de couteau mortel” à cet adolescent de 16 ans dans la nuit du 18 au 19 novembre, durant une rixe en marge d’un bal dans la commune de Crépol, dans la Drôme. Au milieu de la nuit, il aurait tenté de s’introduire avec une dizaine d’autres personnes dans la salle communale du village, où se déroulait un bal sur invitation. Un vigile qui s’efforçait de bloquer le petit groupe aurait d’abord été poignardé, avant qu’une bagarre explose à l’extérieur du bâtiment, lors de laquelle une dizaine de participants à la fête ont été blessés, dont deux, en état d’urgence absolue, ont dû être hospitalisés, et Thomas a été tué.Marquante par sa brutalité, l’affaire est loin d’être inédite. Dans la presse locale, de nombreux articles relatent des violences en marge de fêtes de village ou de bals locaux, entraînant parfois la mort de certains participants. En juin dernier, un trentenaire est ainsi décédé des suites de ses blessures après une bagarre à la Fête de la musique organisée aux Villages-Vovéens, en Eure-et-Loir. A la même période, le maire de Magnières, en Meurthe-et-Moselle, était violemment agressé par plusieurs jeunes auxquels il avait demandé de “baisser le son”, lors d’une soirée dans la salle des fêtes de sa commune. En avril 2022, plusieurs participants à un bal étaient, eux, agressés à la batte de baseball dans la salle polyvalente de Manziat, dans l’Ain.”La violence en marge de ce type d’événements a finalement toujours existé : plusieurs personnes meurent chaque année dans des bagarres de bal, même si ce phénomène reste très minoritaire”, commente Dominique Crozat, géographe culturel et social à l’université Paul-Valéry – Montpellier III, spécialiste de la fête et des loisirs. Sur les 120 000 bals organisés chaque année en France, le géographe estime que “de 2 à 3 % seulement sont marqués par des violences, et moins de 1 % font l’objet de procès-verbaux de gendarmerie évoquant des blessés ou des morts”. Dominique Crozat rappelle la forte politisation des bals dès le XIXᵉ siècle, et les violences qui s’ensuivaient dans certaines communes rurales. “Un orchestre venant d’un village royaliste allait provoquer le village républicain d’à côté, créant d’énormes bagarres, avec parfois des morts”, pointe-t-il.A partir des années 1970, des faits divers marquent “durablement” les populations locales, de par la violence des conflits “qui se déroulaient en général avec les habitants des villages voisins”. “Depuis toujours, la fête contribue à créer du collectif, un groupe considéré comme un ‘nous’, qui peut dans certains cas s’opposer à ‘l’autre’ : l’étranger, le village d’à côté, celui qui, en somme, ne fait pas partie du groupe, développe le géographe. Soyons clairs : il y a cette notion identitaire dans beaucoup de bals. Les gens qui ne sont pas bien intégrés localement restent au fond, à l’écart, et peuvent dans certains cas être très mal accueillis.” Ou entretenir une défiance à l’encontre du groupe majoritaire, pouvant dégénérer en violence.”Lieu de rassemblement stigmatisant”Considérée comme l’une des activités festives principales dans le monde rural jusqu’à la fin des années 1960, la fréquentation des bals s’est peu à peu affaissée. Dans son ouvrage Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin (2019, La Découverte), le sociologue Benoît Coquard évoque la lente désaffection pour ces événements. Dans les cantons dans lesquels il a enquêté, le sociologue observe ainsi un nombre de bals réduit à “cinq ou six sur une année”, ne regroupant parfois qu’une soixantaine de participants dans des salles des fêtes qui accueillaient par le passé “des centaines de personnes” pour des soirées dansantes bimensuelles. Dans certaines communes, ce débat sur la déshérence des bals débouche plus largement sur celui de la disparition du style de vie qui leur était associé et du savoir-vivre de leurs aînés.Autrefois attendu, le bal est désormais devenu aux yeux des jeunes de certains bourgs “un lieu de rassemblement stigmatisant”, résume le sociologue. “En évoquant ce sujet, je m’entendais rétorquer que seuls les ‘cassos’ se rendaient au bal aujourd’hui. Déserter le bal de village est donc plus qu’un phénomène culturel entraîné par l’apparition d’autres lieux de loisirs ou encore par l’expansion des loisirs numériques”, complète-t-il. “Petit à petit, les jeunes qui sortaient faire la fête dans la commune, qui traînaient alcoolisés dans la rue, ont été mal vus. Ce qui était considéré il y a quelques années comme acceptable, faisant partie de l’ambiance de village, est désormais stigmatisant, et amène certains jeunes à rester en marge de ces fêtes”, abonde Clément Reversé, sociologue au Centre Emile-Durkheim, à Bordeaux, et spécialiste de la jeunesse en milieu rural.Dans son ouvrage, Benoît Coquard prend ainsi l’exemple d’un bal auquel il a assisté dans une commune rurale. “L’ambiance en général sera marquée par plusieurs altercations. Au moment du bilan, les membres du nouveau comité des fêtes sont déçus : peu de monde (85 entrées à 3 euros), beaucoup de bagarres, et les videurs qui ne veulent plus revenir. Face à cette situation, les poncifs habituels sur les ‘bals d’avant’ et leur époque glorieuse sont ressortis”, écrit-il.”Intensité des violences”Au point que certains maires préfèrent désormais se préparer à d’éventuelles violences. “Auparavant, les bagarres, dont la fréquence n’était probablement pas plus faible, ne faisaient pas l’objet de procès. […] Depuis les années 2010, un ou deux vigiles sont présents à chaque manifestation, puis les éventuels débuts de bagarre sont rapportés dans le compte rendu du journal local. Sur l’affiche de l’événement, la mention d’un ‘service de sécurité sur place’ est censée rassurer une clientèle qui se déplace de moins en moins dans les villages ‘mal réputés’”, souligne Benoît Coquard dans son livre.”Nous n’avons plus le choix : ce qui a changé, c’est l’intensité des violences”, estime Marc Guerrini, maire des Villages-Vovéens et élu depuis 1995. “Les coups de poing d’il y a quelques années se sont transformés en bagarre au couteau, et l’arrivée des gendarmes ne suffit plus toujours à calmer les choses”, fait-il valoir, rappelant que lors du conflit qui a amené à la mort d’un jeune homme dans sa commune durant la Fête de la musique de 2022, “les gendarmes étaient postés à 15 mètres”. Lors de l’édition 2019 de la Fête de la musique, l’élu avait lui-même été violemment agressé dans une bagarre générale, après avoir demandé à des jeunes de stopper leur prestation de rap. “On ne respecte plus le gendarme ni l’élu. En conséquence, nous avons renforcé nos équipes de prévention, mais on tend un peu le dos à chaque manifestation”, confie-t-il.”Des conflits entre bandes, des litiges entre différents groupes de villages voisins, ça arrive souvent dans ce type de fêtes, et depuis longtemps. Mais des jets de projectile sur les pompiers ou les forces de l’ordre qui tentent d’intervenir, c’est inédit”, regrette de son côté Josian Ribes, maire de Montbazin. Lors de la fête de la Saint-Jean, en juin dernier, une cinquantaine de gendarmes ont dû intervenir dans sa commune de 3 000 habitants, après qu’une bagarre a dégénéré. “Nous avons été obligés d’annuler la fête le lendemain. Pour chaque manifestation, nous payons désormais des agents privés, nous surveillons les entrées et les sorties… On fait tout pour éviter un drame”, souffle-t-il.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/mort-de-thomas-la-violence-dans-les-bals-illustration-de-levolution-de-la-societe-O56G3OZAFVB37CQNLY4YTMGKKQ/

Author : Céline Delbecque

Publish date : 2023-11-23 10:30:00

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Energies propres : la trop lente transition des compagnies pétrolières

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A une semaine toute juste de l’ouverture de la COP28 à Dubaï, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) appelle les entreprises du pétrole et du gaz à changer radicalement leur façon d’investir afin de conserver un espoir de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C à l’horizon 2030, comme le prévoit l’Accord de Paris de 2015.L’organisation intergouvernementale appelle les groupes pétrogaziers et pétroliers à consacrer la moitié de leurs investissements aux énergies propres d’ici à 2030, ceux-ci étant pour le moment limités à 2,5 %.Une lenteur qui pénalise le reste des efforts mondiaux. Au global, 1 617 milliards de dollars ont été investis dans des énergies propres en 2022, contre 1 002 dans des énergies fossiles.Une évolution significative depuis 2015, où c’étaient les énergies fossiles qui étaient en tête avec 1 319 milliards de dollars investis au niveau mondial, contre 1 074 milliards de dollars pour les énergies propres.”Contribuer à la crise climatique” ou faire “partie de la solution”? L’industrie du pétrole et du gaz doit prendre des “décisions difficiles maintenant” pour accélérer dans les énergies propres et réduire ses émissions, estime ainsi l’AIE.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/energies-propres-la-trop-lente-transition-des-compagnies-petrolieres-JGMRHSHOTNBVRJNNM35SM5MJZI/

Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-11-23 14:03:23

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A Tel-Aviv, dans le secret de la “maison des otages” : les familles, Arthur et un documentaire

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Dès l’accord signé organisant l’échange de 50 otages israéliens détenus par le Hamas et le Djihad islamique contre 150 prisonniers palestiniens, ils se sont préparés. S’activer pour conjurer la peur, s’agiter pour résister au poison de l’incertitude. Les premières libérations pourraient avoir lieu vendredi 24 novembre, quand ? Chaque heure vide est une torture. En attendant, ils ont déménagé les piles de dossiers, porté les ordinateurs et enroulé les câbles, agencé les meubles autrement, tentant de donner à ces pièces fonctionnelles un supplément d’âme.Depuis mardi soir, 21 novembre, tout est prêt. Chacun de ces bureaux accueillera à tour de rôle une famille. A l’abri des regards, accompagnée par un psychothérapeute, elles apprendront ici si leur proche – enfant, frère, sœur ou mère – fait ou non partie des otages libérés. L’organisatrice, c’est elle : Emilie Moatti, 43 ans, la maîtresse de la “maison des otages”. Elle ne sait plus rester assise, elle parle en marchant, répond au téléphone, revient, repart. Elle ne se souvient plus quand fut sa dernière nuit complète, elle sourit, robe noire et collier de perles, chignon défait, gracieuse et volontaire. Dans cet immeuble, au centre de Tel-Aviv, à proximité du siège du commandement militaire, elle s’occupe, depuis le 8 octobre, au lendemain de l’assaut du Hamas, des familles d’otages. Membre du Parti travailliste, elle a été députée à la Knesset de 2021 à 2022 et son mari, le diplomate Daniel Shek, ambassadeur d’Israël à Paris de 2006 à 2010.La politique, la diplomatie, les relations discrètes et les contacts efficaces, elle sait faire, c’est son métier. A son côté, depuis avant-hier soir, l’Américain Mickey Bergman, un proche d’Obama, expert en libération d’otages, qui fut à la manœuvre quand la Corée du Nord captura l’étudiant Otto Warmbier, mort en 2017. “Il nous aide, il nous prépare au retour, il nous explique comment accompagner les familles de ceux qui rentreront et celles qui devront encore patienter. Nous vivons à chaque instant une infinie douleur.” Elle veut tout raconter, ces dernières heures où chaque minute est supplice, et aussi la solidarité, l’amitié, les larmes et les câlins, et puis l’histoire de cet immeuble, ruche d’angoisse et d’espoirs, havre de réconfort et centre opérationnel d’une campagne mondiale de sensibilisation – un bâtiment où il s’agit dans le même temps d’entourer, de rassurer, de consoler, et d’ameuter, d’alarmer, de maintenir une tension à l’endroit d’un gouvernement obsédé par la guerre totale.Ici, donc, à quelques pas du siège du commandement militaire, en plein centre de Tel-Aviv, était le siège de son parti, le Parti travailliste, “les gauchistes”, explique-t-elle. A cet instant de la conversation vidéo, Arthur, le célèbre producteur et animateur de télévision, la corrige. “En France, on dirait plutôt socialiste, et il y en a plus beaucoup”, sourit-il. La vedette française aide l’équipe de bénévoles. De l’argent, des contacts, il se démène, il ne fait plus que ça, il parle anglais toute la journée, il ne dort plus beaucoup lui non plus. Il est venu quatre fois ces dernières semaines. Il aimerait qu’on ne parle pas trop de lui. Depuis qu’il s’est engagé à leurs côtés, il vit sous protection, entouré de “six gardes du corps”, compte-t-il.Emilie Moatti et Arthur se sont connus en France, où elle vivait avec son mari, ambassadeur. Quand elle a voulu que les familles des huit otages franco-israéliens soient reçues à Paris, elle l’a appelé. Depuis, ils se parlent tous les jours. Arthur enrage que les Français soient si peu soucieux de ces familles qui toutes possèdent un passeport français. “Pourquoi il a fallu attendre quarante-deux jours pour voir leurs visages à la Une d’un quotidien ? Ils ne seraient pas vraiment français parce qu’ils sont juifs ? C’est quoi ce manque d’empathie ? Pas un hommage aux 44 Français tués par le Hamas ? Rien, pas un mot.” Il dit que ça le rend fou, que Carlos Ghosn, lui, était soudain français quand les Japonais l’avait mis en prison, qu’Ingrid Betancourt était française quand elle était détenue par les Farc en Colombie, et il poursuit la longue liste de binationaux dont la République s’est préoccupée. Et pas eux ? Pas la famille d’Eliya Toledano, pas la famille de Sahar, Erez et Ofer Kalderon, pas celle de Mia Shem, d’Orión Hernández Radoux, pas celle de Ohad et Eitan Yahalomi ?Cinq hôpitaux mobilisésL’ancienne députée, elle non plus, ne comprend pas que la France soit si timorée, silencieuse – “Chez vous, on n’entend pas beaucoup de stars juives qui parlent ; dans les autres pays, elles se mobilisent.” Elle reprend le récit de la vie dans la maison des otages. Ces dernières heures ne ressemblant à aucunes autres, tout à la fois les premières à insuffler de l’espoir et les pires. Elle tord ses mains, respire, reprend un sourire. Qui reviendra ? Qui ne reviendra pas ? Dans quel état ? “Les otages libérés seront directement conduits vers cinq hôpitaux, et seul un cercle très restreint de parents pourra se rendre à leur chevet.” Parmi ces enfants, certains apprendront qu’ils sont orphelins, que leurs parents ont été tués par le Hamas. Derrière son dos, leurs photos, 238 au total. Elle connaît chaque visage, chaque prénom, chaque nom, chaque histoire, elle dit que c’est étrange mais elle rêve d’eux. “On peut donc rêver de quelqu’un qu’on ne connaît pas.” La nuit dernière, c’était le tour de Romi de venir marcher dans ses songes. Elle caresse sa photo au mur. Elle rit en imaginant le jour où ces otages viendront ici leur rendre visite. “Ce sera bizarre pour eux, nous ici on les connaît si bien, on les prendra dans nos bras, on les appellera par leur prénom et eux, ils ne savent pas qui nous sommes.”Cet immeuble de quatre étages était le siège de son parti. Mais leurs résultats électoraux ayant été si mauvais, les revenus baissant, la formation politique a dû se résigner à le vendre. Au lendemain de l’attaque du Hamas, l’ancienne députée rassemble des amis avocats, quelques anciens députés comme elle, d’abord dans son salon, puis, le 10 octobre, le nouveau propriétaire du bâtiment les appelle. Il le leur prête. Durée indéterminée, pas de loyer. Quatre étages. Emilie Moatti et ses compagnons y ont tout organisé. Un étage médical : 30 médecins, 10 pédiatres et 30 psychothérapeutes, psychanalystes et psychiatres. Un autre, avec des salons, des bureaux, des pièces pour les enfants, des canapés, des lits, des jouets. Un autre encore, dévolu aux tâches diplomatiques, administratives, politiques, c’est là qu’elle a installé son ordinateur au milieu d’une immense table. Au rez-de-chaussée, la cantine pouvant produire 200 repas. Elle ne sert pas souvent. Tous les restaurants de Tel-Aviv apportent des plats, offrent des boissons. La solidarité tisse un maillage. La compagnie aérienne EL AL offre des billets d’avion gratuits chaque fois qu’une délégation part vers une capitale étrangère – “On les appelle le matin, il nous faut 10 billets pour Genève ou New York, et ça fonctionne.”Les familles d’otages n’ont pour la plupart plus de logements, ils habitaient les kibboutz ravagés, ils dorment dans des hôtels voisins, chambres offertes par les hôteliers ou par des soutiens qui, du monde entier, appellent pour aider, donner de l’argent. Quand elle siégeait à la Knesset, elle présidait la commission des Affaires étrangères. Elle a vite rassemblé une quarantaine d’anciens ambassadeurs, ils sont là, autour d’elle, activant leurs réseaux, organisant les déplacements à Genève, Madrid, Paris, New York, 34 pays visités en six semaines. Colette Avital, “l’équivalent pour vous les Français de Simone Veil”, 83 ans, ancienne ambassadrice et activiste connue pour ses engagements féministes, vient quasiment tous les jours pour aider. “Nous avons tous quitté nos vies et nos ego.”Les familles filméesDepuis Paris, Arthur veille, lui, sur les réseaux sociaux, il sait que déjà les faits sont soupçonnés, questionnés, suspectés. Il organise la riposte, la documente en trois parties. Un documentaire sur le festival Tribe of Nova, où 260 personnes ont été assassinées et 2 000, blessées. La réalisatrice Danna Stern le tourne, et le film devrait être achevé dans huit semaines. Avec une équipe de production israélienne, il suit également la vie dans cette maison, une caméra accompagne les familles dans leurs déplacements, leurs larmes, leurs paroles, leurs conversations, leur quotidien en lambeaux, suspendu. Chaque jour, du matin au soir, elles se laissent ainsi enregistrer. “Je veux documenter la mémoire pour demain, la fixer à jamais dans notre histoire.” Arthur voudrait que ce film, “quand tout sera fini”, soit diffusé dans le monde entier. Il prépare aussi un documentaire en réalité virtuelle, “avec un casque sur les yeux, on pourra se déplacer dans le kibboutz de Be’eri, marcher dans les maisons ensanglantées, arpenter les rues, une voix off racontera ce qui s’est passé là-bas.”La productrice Dikla Barkai, connue pour sa série Netflix Les Shtisel, est chargée de ce projet. “Que l’indescriptible massacre ne soit jamais oublié, et ça me rend fou qu’il faille le justifier”, conclut Arthur. En cette fin de semaine, il espère. “Les otages que nous attendons seront les 50 premiers, nous resterons jusqu’au dernier”, ajoute-t-il. Emilie Moatti approuve. Jusqu’au dernier. Ils savent que cela durera des mois.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/a-tel-aviv-dans-le-secret-de-la-maison-des-otages-arthur-les-familles-et-un-documentaire-SVEU5ZAFABFQBMCOKKNS3S4AMI/

Author : Emilie Lanez

Publish date : 2023-11-23 11:21:14

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Novo Nordisk : le succès spectaculaire des médicaments coupe-faim

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Une nouvelle étape dans le plan de réindustrialisation d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat est présent, ce jeudi 23 novembre, à l’usine Novo Nordisk de Chartres, pour dévoiler un investissement de plus de deux milliards d’euros du géant pharmaceutique danois, dans la production de médicaments contre le diabète et l’obésité en France. Il est accompagné des ministres de la Santé, Aurélien Rousseau, et de l’Industrie, Roland Lescure.Grace à cet investissement, le laboratoire Novo Nordisk va doubler la superficie de son usine de Chartres à 230 000 m2 et créer “plus de 500 nouveaux emplois”, qui s’ajouteront aux 1 600 déjà existants. Le projet devrait être finalisé en 2028, précise la compagnie. Ce nouveau plan va ainsi permettre de booster la production du site, spécialisé aujourd’hui dans les cartouches et flacons d’insuline distribués dans 85 pays, pour faire face aux pénuries. Il devrait aussi permettre d’étendre la production à des traitements contre l’obésité, en forte demande mondiale.Explosion de la demande mondiale en coupe-faimDans un contexte de pénurie de traitement à l’insuline contre le diabète et d’explosion de la demande mondiale de médicaments coupe-faim, Novo Nordisk connaît un développement fulgurant. Le chiffre d’affaires de la multinationale a bondi de 33 % sur les neuf premiers mois de l’année. Les ventes de son traitement anti-diurétique Ozempic ont augmenté de 49 %, et celles de son traitement anti-obésité, Wegovy… de 174 %. Malgré l’absence d’indication médicale, l’anti-diabétique injectable Ozempic est particulièrement populaire sur les réseaux sociaux pour sa propriété amaigrissante. L’Assurance maladie et l’ANSM (Agence de sécurité du médicament) avaient d’ailleurs lancé une alerte et placé le médicament sous “surveillance renforcée” en France en mars dernier. Le Wegovy, quant à lui, est un traitement pour l’obésité lancé aux Etats-Unis il y a deux ans et commercialisé seulement au Danemark, en Norvège, au Royaume-Uni et en Allemagne.Pour soutenir la demande, Novo Nordisk avait d’abord été contraint d’imposer des limitations de ventes aux Etats-Unis et de ralentir le déploiement de Wegovy en Europe. En parallèle, la firme a déjà investi plus de 5 milliards de dollars l’année passée, avant d’annoncer un plan de 5,7 nouveaux milliards au niveau mondial au début du mois de novembre. Le but selon le géant danois : “étendre les installations de fabrication existantes à Kalundborg, au Danemark, pour le portefeuille de produits actuel et futur destiné aux maladies chroniques graves”. Ces investissements à grande échelle doivent permettre d’accélérer la fabrication de la semaglutide, la molécule à l’origine des deux médicaments vedettes.Capitalisation boursière la plus importante d’EuropeSon concurrent américain, le groupe pharmaceutique Eli Lilly, a lui aussi annoncé la semaine dernière un investissement de 2,3 milliards d’euros en Allemagne pour augmenter la production de son antidiabétique Mounjaro, et de son antiobésité Zepbound, basés tous deux sur la molécule tirzepatide qui vient d’obtenir le feu vert de l’autorité sanitaire américaine. Environ 160 millions de dollars devraient aussi être injectés dans son usine de Fegersheim, en Alsace, à partir de 2026.Novo Nordisk est devenue la première capitalisation boursière européenne devant le géant du luxe LVMH depuis septembre, grâce au succès de ses produits pharmaceutiques. Rien que sur l’année 2023, le groupe a investi dix milliards d’euros sur l’ensemble de son outil de production, en incluant l’usine “stratégique” de Chartres dont les traitements sont pris par plus de dix millions de diabétiques dans le monde chaque jour.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/novo-nordisk-le-succes-spectaculaire-des-medicaments-coupe-faim-W2JOJ54XOFGRJOYIKVO3EVH4G4/

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Publish date : 2023-11-23 13:01:20

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Pays-Bas : la surprise Geert Wilders, un signal inquiétant pour l’Europe

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C’est avec une joie non dissimulée que Marine Le Pen a salué le résultat des élections du 22 novembre aux Pays-Bas et la victoire d’un de ses plus vieux amis sur la scène européenne. “Félicitations à Geert Wilders et au PVV pour leur performance spectaculaire aux législatives qui confirme l’attachement croissant à la défense des identités nationales, a tweeté la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale. C’est parce qu’il est des peuples qui refusent de voir s’éteindre le flambeau national que l’espoir du changement reste vif en Europe.”La victoire du Parti pour la liberté (PVV) et de son leader islamophobe à la crinière blanche est un coup de tonnerre non seulement aux Pays-Bas, mais également en Europe. Selon les médias nationaux, lui-même ne s’attendait pas à obtenir 37 sièges (23,5 % des voix) sur les 150 que compte la “Seconde chambre”, l’Assemblée nationale locale. C’est plus du double que lors du précédent scrutin, en 2021 (17 sièges, 10,8 %). L’alliance formée par les socialistes et les Verts, à la deuxième place, plafonne, à 25 sièges.Il semble peu probable que Geert Wilders, qui profite d’une focalisation des débats sur l’immigration, prenne la tête d’un gouvernement, tant son style et ses idées suscitent le rejet des autres partis. Il veut arrêter les livraisons d’armes à l’Ukraine ; ne cache pas sa sympathie à l’égard de Vladimir Poutine ; vouait encore récemment une haine publique à l’islam ; et défend, contrairement à Marine Le Pen, le principe d’une sortie de son pays de l’Union européenne (le “Nexit”). Il n’est toutefois pas exclu, à ce stade, qu’il fasse partie d’une coalition regroupant des partis allant de la droite à l’extrême droite.Le test des élections européennes De telles alliances dirigent plusieurs pays membres de l’UE : la Suède, la Finlande et l’Italie, ainsi que la Slovaquie du populiste pro-russe Robert Fico et la Hongrie de Viktor Orban. En Allemagne, l’AfD est sur une pente ascendante : 20 % d’intentions de vote pour l’ensemble du pays et une montée en puissance dans les Landers, aussi bien à l’Est (plus de 30 % pour les régions de Thuringe, Saxe et Brandebourg, où auront lieu des élections l’année prochaine) qu’à l’Ouest. Au Portugal, où le gouvernement socialiste a démissionné face à des accusations de corruption, le nouveau parti d’extrême droite, Chega, dépasse, lui, les 15 %.Tous comptent engranger de bons résultats aux élections européennes de juin prochain. “La proportionnelle par listes en fait des scrutins défouloirs pour les anti-européens et sont assez propices aux partis nationaux-populistes, rappelle Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la fondation Jean Jaurès. Il sera intéressant de voir, après le résultat, si le PPE (qui regroupe les droites européennes) continue à faire mieux que l’ensemble des partis de droite radicale (le groupe Identité et démocratie – celui du RN – et celui des Conservateurs et réformistes européens – de la Première ministre italienne Giorgia Meloni).”La surprise Geert Wilders au Pays-Bas, alors qu’il n’a rien d’un nouvel acteur politique, est un signal bienvenu pour Marine Le Pen, actuellement en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle française. “Elle constate une tendance qui laisse présager de bonnes choses pour son parti et elle, estime Jean-Yves Camus. Mais il ne faut pas oublier que ce sont les contextes nationaux qui font, in fine, l’élection.” Et celle du prochain chef de l’État français n’interviendra que dans trois ans et demi, au printemps 2027.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/pays-bas-la-surprise-geert-wilders-un-signal-inquietant-pour-leurope-MCEELAI3WBAMPGJPHRTAIZMRKQ/

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Publish date : 2023-11-23 12:05:55

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Hidalgo et les JO 2024 : “On ne va pas être prêt”… La polémique en 3 actes

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Les Jeux olympiques de Paris 2024 continuent de cristalliser les tensions. D’autant qu’à sept mois de l’événement, les craintes ayant trait à l’organisation ainsi qu’au déroulé se multiplient. Apparaissent donc régulièrement des querelles, favorisées par le partage des prérogatives entre les différents échelons de l’Etat : la ville, la région et le gouvernement.Au coeur du débat depuis mercredi 22 novembre, la question des transports soulevée par la maire de Paris, Anne Hidalgo sur la chaîne TMC. Une sortie médiatique qui n’a pas été vue d’un bon oeil par le ministre des Transports Clément Beaune et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Les deux responsables politiques n’ont d’ailleurs pas tardé à m”deux choses sur lesquelles on ne va pas être prêt”onter au créneau après les propos de l’édile, déjà fragilisée par le “Tahiti Gate”. Retour en trois actes sur la polémique.Acte I : Hidalgo alerte sur la question des transportsLes JO 2024 ? “Nous serons prêts”. C’est en tout cas ce que martèle Anne Hidalgo depuis des semaines en conférence de presse, sur les plateaux télévisés, au micro de radios nationales. Pourtant, ce mercredi 22 novembre, la maire de Paris a émis deux réserves “sur lesquelles on ne va pas être prêt” : la question du logement des sans domicile fixe, et celle des transports.”On est quand même dans une difficulté, déjà, dans les transports du quotidien, et on n’arrive pas à rattraper le niveau de ponctualité, de confort pour les Parisiennes et les Parisiens”, observe-t-elle. Et de pointer des problèmes de fréquence et de nombre de trains disponibles. En particulier dans la future station de RER E Porte Maillot.Une responsabilité qui incombe, selon la maire de Paris, aussi bien à la région Ile-de-France, qu’au gouvernement. “Mais on fait tout ça ensemble, donc je me sens concernée aussi”, a-t-elle concédé.Acte II – Beaune réagit avec humourCe qui n’a pas empêché de susciter l’ire du ministre des Transports. “Madame Hidalgo n’est pas là, ne participe pas aux réunions de travail mais a un avis pour les autres”, tance ce jeudi 23 novembre Clément Beaune qui dénonce un manque de “sérieux” et de “respect pour nos agents publics et pour les Parisiens !”La veille déjà, le ministre avait réagi à chaud, jouant la carte du cynisme, en publiant un célèbre meme (image, vidéo ou texte humoristique se diffusant largement sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux, et faisant l’objet de nombreuses variations, NDLR) sur son compte X (anciennement Twitter). En filigrane, “participer aux 8 comités stratégiques sur les transports pour préparer Paris 2024”, non. Mais “essayer de faire le buzz sur Quotidien”, oui.https://t.co/Ad0MptphNs pic.twitter.com/wR2t2vdEt6— Clement Beaune (@CBeaune) November 22, 2023Acte III – “Nous serons prêts”, promet PécresseEmpêtrée dans le scandale de son voyage à Tahiti, la maire de Paris apparaît ainsi de plus en plus isolée sur la scène politique française. Et les réactions qui ont fait suite à son passage dans l’émission Quotidien mercredi ne font qu’avaliser le constat.#JeuxOlympiques&Paralympiques: Nous serons prêts avec @ratp @SNCFVoyageurs & @optile_idf. Je remercie tous leurs agents de leur mobilisation depuis des mois pour être à la hauteur! C’est un immense travail collectif qui ne devrait pas être dénigré par une maire absente @CBeaune https://t.co/sOU4HZLW5C— Valérie Pécresse (@vpecresse) November 23, 2023La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse s’est ainsi jointe au courroux de Clément Beaune, en dénonçant elle aussi “une maire absente” qui dénigre “l’immense travail collectif” réalisé pour “être à la hauteur” en juillet prochain.Tout en remerciant les agents de la RATP et de SNCF “de leur mobilisation”, la présidente de la région Ile-de-France a balayé d’un revers de manche les inquiétudes émises par l’édile socialiste sur Quotidien, assurant que “nous serons prêts” pour accueillir les JO 2024 en juillet prochain.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/hidalgo-et-les-jo-2024-on-ne-va-pas-etre-pret-la-polemique-en-3-actes-GOB56HUNORGYLDYBBF4FCFD4ZY/

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Publish date : 2023-11-23 11:45:11

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Gaza : pourquoi la trêve et la libération d’otages sont-elles retardées ?

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Il faudra encore attendre vingt-quatre heures pour que les bombes cessent de pleuvoir, et pour que les familles des otages israéliens voient un miracle se réaliser. Selon les informations transmises, jeudi 23 novembre, par un responsable palestinien à l’AFP, la trêve de quatre jours qui devait débuter jeudi 23 novembre dans la bande de Gaza a été repoussée de vingt-quatre heures.Les combats continueront jusqu’alors, et aucun des otages – qui devaient être rendus à leurs familles jeudi midi à Tel-Aviv – ne sera libéré avant vendredi.Vérification de l’état de santé des otagesEn cause : des “discussions de dernière minute” sur les “noms des otages israéliens” et les modalités de leur libération. Le mouvement terroriste du Hamas n’aurait ainsi pas encore signé l’accord à la suite de sa validation hier par Israël.D’abord, il a été proposé qu’ils soient confiés à la Croix-Rouge “pour les emmener en Egypte”, frontalière de la bande de Gaza, avant qu’ils soient remis “à la partie israélienne”, selon la source palestinienne de l’AFP. “Puis, il a été proposé qu’ait d’abord lieu une visite médicale de cadres de la Croix-Rouge pour s’assurer de l’état de santé des otages”, et une visite de ceux-ci aux autres otages civils “pour qu’ils s’assurent de leur état de santé”, a-t-il ajouté.”Le Hamas est prêt à se plier à tous les mécanismes décidés. Il appliquera celui qui sera choisi”, a encore assuré ce responsable. Malgré cet obstacle,”les médiateurs poursuivent les navettes entre les deux camps et l’atmosphère est toujours constructive”, a-t-il insisté. “Les médiateurs qataris, égyptiens et américains veilleront à l’application de cet accord et noteront s’il y a des violations. Ce sont eux qui sont les garants de la mise en œuvre de l’accord de trêve et des discussions pour y arriver”, précise-t-il.L’heure de la trêve connue très prochainementLe Qatar a estimé jeudi que ces négociations se poursuivaient “de façon positive”. Un haut responsable du Hamas, joint par l’AFP au téléphone, a de son côté relevé qu’il y avait “des obstacles liés à la complication de la situation sur le terrain”, disant espérer qu'”aucune erreur n’ait un impact négatif ou ne torpille la trêve”.Sur le principe, le processus débattu ces derniers jours restera inchangé : “le Hamas libérera 10 otages femmes et enfants – de moins de 19 ans – et dans le même temps, 30 prisonniers palestiniens seront libérés et l’accord se poursuivra ainsi”. Le tout sur fond d’arrêt des combats dans l’ensemble de la bande de Gaza et de survol limité des avions israéliens dans le Nord, a-t-il détaillé.Le Qatar, en coordination avec les Egyptiens et les Américains, devrait annoncer dans les heures qui viennent aujourd’hui l’heure du début de la trêve.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-pourquoi-la-treve-et-la-liberation-dotages-sont-elles-retardees-NZAJ5KHSJVBWRFIYH66SHLEK3A/

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Publish date : 2023-11-23 10:30:21

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Titres-restaurant pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation

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La décision des députés était très attendue. L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 23 novembre, une prolongation jusqu’à fin 2024 de l’utilisation des titres-restaurants pour les courses alimentaires.Les titres-restaurant sont utilisés aujourd’hui par plus de 5 millions de salariés pour régler des repas ou des prestations alimentaires auprès de quelque 234 000 commerçants agréés.La loi devait prendre fin le 31 décembreLa loi a introduit en 2022 la possibilité d’acheter avec des titres-restaurant des produits alimentaires non directement consommables (farine, pâtes, riz, œufs, poisson, viande, etc.) en supermarché, une dérogation qui devait prendre fin le 31 décembre 2023.Mais face à la levée de boucliers causée par la fin du dispositif, Bercy a annoncé son souhait de le prolonger en 2024, voire de le pérenniser.Titres-restaurants : un avantage social entré dans les mœurs



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/titres-restaurant-une-prolongation-pour-les-courses-alimentaires-jusquen-2024-LFNMXDELC5FS3L3CJKQXA2YVG4/

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Publish date : 2023-11-23 10:11:23

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Chômage des seniors : la proposition choc de Le Maire

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C’est une des mesures à prendre selon lui pour atteindre le plein-emploi. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est dit, jeudi 23 novembre, favorable à un abaissement de la durée d’indemnisation chômage des plus de 55 ans pour l’aligner sur celles des autres chômeurs.Il a relevé sur Franceinfo une indemnisation de “27 mois” pour les plus de 55 ans, contre “18 mois” pour les chômeurs plus jeunes, une façon selon lui “de mettre à la retraite de manière anticipée les plus de 55 ans”. Pour lui, “si on ne secoue pas les puces, il n’y aura pas 5 % de taux de chômage” en fin de quinquennat (contre 7,4 % aujourd’hui), objectif qui représente le plein-emploi. “Quelque chose cloche dans le modèle social français” qui empêche d’y parvenir, selon lui. “Un des moyens passe par l’emploi des seniors”, a affirmé le ministre.Une “hypocrisie totale””Est-ce qu’ils vaudraient moins, les plus de 55 ans ? Je ne vois aucune raison pour qu’il y ait une durée d’indemnisation plus longue, c’est une hypocrisie totale, une façon de les mettre à la retraite de manière anticipée”, a-t-il assuré.Il a rappelé que le taux d’emploi des seniors était inférieur “de dix points” en France au taux d’emploi général de 68 %. “Moi, le message que j’ai envie de leur envoyer, c’est ‘on a besoin de vous, on a besoin de votre expérience'”, a ajouté Bruno Le Maire. Il a dit “poser le débat” d’un abaissement de la durée d’indemnisation des seniors “avec la détermination totale de parvenir à ces 5 % de taux de chômage que nous n’avons pas atteints depuis un demi-siècle en France”.🔴 Assurance-chômage ➡️ “Qu’est-ce qui justifie qu’on ait encore des durées d’indemnisation différentes selon qu’on a plus de 55 ans ou moins de 55 ans ?”, lance Bruno Le Maire. “C’est une hypocrisie, une façon de [les] mettre à la retraite de manière anticipée.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/ek5i3GHTTk— franceinfo (@franceinfo) November 23, 2023Il a par ailleurs jugé “perfectible” l’accord sur l’assurance-chômage signé la semaine dernière par les partenaires sociaux, notamment sur cette question des seniors. Il a aussi critiqué les mesures de financement qui figurent dans l’accord, avec “des dépenses certaines”, comme des réductions de cotisations, palliées par “des économies improbables”.Une idée un “peu baroque”L’accord propose notamment “de faire des économies sur la création d’entreprises”, a noté Bruno Le Maire, jugeant “l’idée un peu baroque parce qu’on a besoin de créer des entreprises, et l’économie chiffrée à près de 900 millions d’euros me paraît très improbable”.”Sur le volet financier, on peut émettre légitiment des doutes, j’ai eu l’occasion de m’en expliquer avec le président du Medef”, a conclu le ministre.



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Publish date : 2023-11-23 09:23:11

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Quand les patrons allemands envient la France : “Ces gens savent ce dont les entreprises ont besoin”

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Chez nos voisins allemands, le terme “Krankreich” (France malade) relève désormais de l’anachronisme. En septembre, le célèbre magazine allemand Der Spiegel complimentait la politique économique française, pointant l’inversion des dynamiques entre l’Allemagne et la France. Auprès de L’Express, le journaliste Michael Sauga, du Spiegel, nous enjoignait même à “regarde [r] les données, Macron a fait la bonne chose pour l’économie française”. Le 21 novembre (après avoir, en juillet 2023, également salué les “succès cachés de la France”) le non moins prestigieux The Economist s’est proposé d’expliquer “pourquoi les patrons allemands font “l’éloge” de la France”. “Les patrons allemands, frustrés par la coalition tripartite dysfonctionnelle au pouvoir, portent un regard admiratif sur le gouvernement français, qui donne la priorité aux affaires, courtise les dirigeants et promeut offensivement la France comme un lieu d’investissement et d’innovation”, décrit le journal.Les raisons de cet engouement ne tiennent pas seulement aux dysfonctionnements auxquels nos voisins sont confrontés. Certes, l’économie allemande est plombée par une nette chute de la consommation intérieure, tandis que son industrie souffre de prix de l’énergie trop élevés et d’exportations moins dynamiques vers la Chine et les Etats-Unis – là où la France, moins dépendante du gaz russe et des exportations chinoises, s’en sort mieux.Si les patrons allemands lorgnent l’Hexagone, c’est avant tout parce qu’ils considèrent que “les Français ont transformé leur façon de traiter avec les investisseurs et les entrepreneurs, souligne The Economist. Souvent critiqué pour son dirigisme, le pays semble avoir trouvé le moyen d’utiliser ses structures institutionnelles centralisées non pas pour contrôler les choses mais pour soutenir les entreprises du secteur privé, attirer les investisseurs et nourrir les entrepreneurs.”Difficile de contredire le magazine sur ce dernier point, alors qu’Emmanuel Macron multiplie cette semaine les événements autour de l’économie, notamment concernant l’export et l’investissement, avec l’ambition sous-jacente de rappeler son indéfectible soutien aux entreprises. Comment passer à côté, aussi, de l’opération Choose France – grand raout annuel mis en place par le même Emmanuel Macron, dont le but est de souligner l’importance des investissements internationaux et l’innovation en France ? La sixième édition s’est déroulée cet été au château de Versailles. “En tant que patronne d’une entreprise du Mittelstand de taille moyenne [NDLR : en Allemagne, le Mittelstand désigne un vaste réseau de petites et moyennes entreprise, souvent présenté comme la force de l’économie du pays], Mme Giesen [la directrice générale de Pfeiffer Vacuum, un fabricant allemand de pompes à vide] était ravie d’être assise à côté d’Elon Musk, le patron de Tesla, et de Lakshmi Mittal, un magnat de l’acier”, rapporte The Economist.”Ces gens savent ce dont les entreprises ont besoin”Les résultats sont là : en 2022, pour la quatrième année consécutive, la France a attiré plus de projets d’investissements directs étrangers (1 250) que tout autre pays de l’UE, d’après le cabinet de conseil EY. Davantage, donc, que le Royaume-Uni (moins de 1 000) et l’Allemagne (un peu plus de 750). Sur un autre plan, après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, l’Ile-de-France a aussi attiré plus de 7 000 banquiers, analystes et autres employés des services financiers.L’autre pari payant, à lire The Economist, ce sont les clins d’œil du président au monde des affaires et sa tendance à placer des personnes qui en sont issues au gouvernement. Si, en France, ce penchant fait régulièrement l’objet de critiques, l’appréciation qui en est faite est différente en Allemagne, où presque aucun membre du Parlement ou haut fonctionnaire n’est issu du monde de l’entreprise. “Ces gens savent ce dont les entreprises ont besoin, commente The Economist, et les investissements qu’elles contribuent à attirer peuvent être politiquement utiles lorsque de nouvelles usines embauchent du personnel dans la “ceinture de rouille” française et d’autres régions qui ont tendance à voter pour les extrêmes.””Plus généralement, souligne le journal, la France réinvente discrètement la nature de la planification industrielle dirigiste.” Traduction : la tradition pompidolienne, qui voulait que l’Etat commande et les fonctionnaires exécutent, est révolue, même si le gouvernement en reste le chef d’orchestre – en témoigne la mise en place du plan France 2030, qui vise à investir 54 milliards d’euros dans les technologies futures et vertes. Pour illustrer son constat, le journal prend pour exemple Verkor, la start-up qui construit actuellement une usine de batteries d’une valeur de 2 milliards d’euros à Dunkerque, alors que la France ambitionne de faire des Hauts-de-France un “Silicon Valley” de la batterie.Dans l’ensemble, dans ce nouveau dirigisme qui n’en est plus un, l’Etat ne cherche plus à agir à la place des investisseurs privés et des entrepreneurs mais à les aider à agir. Cette ambition a tout pour séduire les patrons allemands. Et The Economist de citer Sven Janssen, investisseur allemand en capital-risque : “La France est désormais meilleure que l’Allemagne pour soutenir l’économie de marché grâce aux politiques publiques.” Le genre de compliment qui donne envie de lire plus souvent la presse étrangère.



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Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2023-11-23 08:26:35

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