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L’Express

Guerre Israël – Hamas : l’UE “salue” la trêve à Gaza et réclame “un sursaut humanitaire”

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⇒ Un accord pour une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza.⇒ 50 otages aux mains du Hamas doivent être libérés.⇒ Le ministre israélien de la Défense prévient que ce n’est pas la “fin de la guerre”.Une trêve de quatre joursLe gouvernement israélien “a approuvé les grandes lignes de la première étape d’un accord selon lequel au moins 50 personnes enlevées – des femmes et des enfants – seront libérées pendant quatre jours au cours desquels il y aura une accalmie dans les combats”, selon un communiqué. L’accord pour libérer des otages est “la bonne décision” à prendre, avait déclaré mardi soir le Premier ministre Benyamin Netanyahou avant le début de la réunion de son cabinet, qui s’est poursuivie tôt mercredi par ce feu vert.Environ 240 personnes ont été enlevées lors de l’attaque sanglante lancée le 7 octobre contre Israël par le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza. Le Hamas, dont le chef Ismaïl Haniyeh avait fait état d’avancées dans les pourparlers, a salué un accord de “trêve humanitaire”, précisant que les “dispositions de cet accord ont été formulées conformément à la vision de la résistance”.Après les déclarations du gouvernement israélien et du Hamas, les autorités du Qatar, émirat du Golfe au centre des pourparlers de trêve, a confirmé un accord pour une “pause humanitaire” dans la bande de Gaza. “Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures et durera quatre jours, avec possibilité de prolongation”, a déclaré sur X le ministère qatari des Affaires étrangères, se félicitant du “succès” de sa médiation conjointe avec l’Egypte et les Etats-Unis.Echange de prisonniers palestiniensDoha œuvre depuis des semaines avec Washington et Le Caire pour obtenir une libération d’otages retenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens et d’une trêve dans les combats. Le président américain Joe Biden s’est déclaré “extraordinairement satisfait” par l’accord.Un haut responsable du mouvement terroriste du Hamas a dit à l’AFP s’attendre à ce “qu’un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers soit réalisé dès jeudi” et que cette “trêve peut être prolongée”. Après 50 otages libérés, “la libération de dix otages supplémentaires conduira à une journée supplémentaire de pause” dans les combats, a indiqué le gouvernement israélien.”Pas la fin de la guerre”Mais cet accord de trêve ne signifie pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza, avait prévenu mardi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, disant souhaiter une reprise à “pleine force” des opérations après la trêve afin de “défaire” le Hamas et de “créer les conditions nécessaires pour ramener à la maison d’autres otages”.”Le gouvernement israélien, l’armée israélienne et les forces de sécurité poursuivront la guerre pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y ait plus aucune menace pour l’État d’Israël depuis Gaza”, a d’ailleurs confirmé le gouvernement après son vote.Les organisations internationales et de nombreuses capitales étrangères multiplient les appels à un cessez-le-feu ou à une trêve face à la situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire assiégé où de 14 000 personnes dont 5 800 enfants ont été tuées dans les bombardements israéliens, selon le gouvernement du Hamas.Des réactions dans le monde entier La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a “salué chaleureusement” l’accord sur une trêve humanitaire à Gaza et sur la libération d’otages enlevés en Israël par des militants du Hamas, appelant à “mettre à profit cette pause” pour “intensifier” l’aide humanitaire.Trois médecins tués dans une frappe sur le camp de JabaliyaMédecins sans frontières (MSF) a annoncé que trois médecins, dont deux travaillant pour ses opérations, avaient été tués dans une frappe sur l’hôpital al-Awda du camp de Jabaliya. Selon le ministère de la Santé du Hamas, l’Hôpital indonésien, en bordure de ce camp, était toujours assiégé mardi par les chars israéliens et “50 morts” gisaient sur le parvis de l’établissement.Huit personnes tuées dans le sud du LibanDans le sud du Liban, huit personnes dont deux journalistes ont été tués mardi dans des frappes israéliennes, rapporte l’agence de presse officielle libanaise. L’armée israélienne a fait état de plusieurs tirs dans la nuit depuis le Liban vers le nord d’Israël à l’heure où la communauté internationale craint une extension du conflit dans la région.A la faveur de l’accord de trêve à Gaza, le haut responsable de la Maison Blanche a dit que Washington espérait désormais une “pause complète” dans les hostilités entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne à la frontière Israël/Liban.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/guerre-israel-hamas-un-accord-signe-pour-une-treve-et-la-liberation-dotages-a-gaza-6GHMIVEQUJHHFJJAJU2PWYJVLE/

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Publish date : 2023-11-22 06:58:11

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OpenAI annonce le retour à sa tête de Sam Altman

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Le feuilleton de la Silicon Valley continue. OpenAI a annoncé, mercredi 22 novembre, le retour à sa tête de son cofondateur Sam Altman, quelques jours après son limogeage, a annoncé la start-up créatrice de ChatGPT sur X (ex-Twitter).”Nous avons trouvé un accord de principe pour que Sam revienne chez OpenAI comme PDG” avec des changements dans le conseil d’administration avec notamment à sa tête Bret Taylor et l’arrivée de Larry Summers et Adam D’Angelo, a expliqué l’entreprise.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/openai-annonce-le-retour-a-sa-tete-de-sam-altman-NSOEMGCKDBEPBGJBK5UMQZO6ZM/

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Publish date : 2023-11-22 06:21:29

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L’OSINT : quand l’Open source devient un business

L'OSINT : quand l'Open source devient un business




L’OSINT (Open Source Intelligence) c’est une forme de renseignement basé sur des sources ouvertes. Et la discipline explose : elle a ses formations, ses spécialités et ses praticiens reconnus.Les entreprises veulent comprendre leur concurrence, leur environnement et anticiper les actions de leurs opposants, comme par exemple certaines mouvances écologistes, ou divers groupes armés. Parfois, il faut surveiller, voire infiltrer les boucles Telegram ou WhatsApp qui servent de réseaux d’échanges et aussi de propagande.Dans cet épisode de Control-F, Alexis Pinon, qui dirige la cellule OSINT chez Forward – grand cabinet d’intelligence économique – nous démontre l’efficacité du renseignement ouvert.Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Frédéric Filloux (écriture et présentation) et Jules Krot (montage et réalisation).Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : Alain Jocard/AFPLogo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin ChazalComment écouter un podcast ? Suivez le guide.



Source link : https://www.lexpress.fr/podcasts/laloupe/osint-les-possibilites-infinies-du-renseignement-en-sources-ouvertes-XOOL4EKWQNHAXNJBHCIUZXFE3A/

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Publish date : 2023-11-22 05:34:23

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Poutine, Chine, Moyen-Orient… Donald Trump, saison 2 : le scénario qui inquiète la planète

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C’est l’élection dont personne ne voulait. Le remake de 2020. Le retour de Trump. L’affrontement d’un président octogénaire (81 ans depuis le 20 novembre) avec son prédécesseur septuagénaire (78 ans en juin prochain). En général, les Américains sont friands de come-back, un archétype hollywoodien, comme Rocky II. Mais cette fois, les boxeurs remontent sur le ring épuisés. Et épuisants. “Personne ne veut revivre l’élection d’il y a trois ans ; elle a été la pire de notre histoire”, dit Luke Mogelson, journaliste au New Yorker et auteur de L’Amérique en colère (Tallandier), le récit d’un pays divisé.”La politique dégoûte tout le monde, ajoute-t-il. Les démocrates se désolent de la fragilité du ‘papy’ Biden et une bonne partie des républicains en a assez du cirque Trump.” En vérité, ces deux-là se tiennent par la barbichette : Trump est le seul adversaire que Biden pourrait battre, et vice-versa. Tout autre candidat, plus jeune, serait quasi certain de l’emporter ou, du moins, d’insuffler une dynamique positive à l’Amérique. Mais, tels des vieux acteurs, ils s’accrochent, chacun persuadé de supplanter l’autre.A ce petit jeu, c’est Donald Trump qui, depuis le “tremblement de terre” du 5 novembre, tient la corde. Ce jour-là, un sondage New York Times/Siena College auprès des électeurs inscrits des six swing states américains – les fameux Etats pivots qui font basculer l’élection dans un camp ou dans l’autre – révèle que le républicain possède 4 à 10 points d’avance dans cinq d’entre eux : Arizona, Géorgie, Michigan, Nevada et Pennsylvanie. Sans doute une conséquence directe du conflit israélo-palestinien : le soutien affiché du président Biden à Israël déplaît à la gauche du Parti démocrate, qui s’abstiendrait plutôt que voter pour lui. Autre signal d’alerte : 22 % des Afro-Américains prévoient de voter Trump ! Une progression effarante : en 2020, 8 % des Noirs avaient voté pour lui et en 2016, 6 %. La preuve, aussi, que “l’atout” Kamala Harris, vice-présidente censée attirer le “vote black”, ne fonctionne pas.”Le vieux Biden n’imprime pas””Le recul de Biden est d’autant plus surprenant que les ‘Bidenomics’, c’est-à-dire ses résultats macroéconomiques liés à différentes lois de relance keynésienne (sur les infrastructures, la transition écologique, la recherche, etc.) sont plutôt bons”, estime Laurence Nardon, de l’Institut français des relations internationales. “De plus, ses positions fortes sur le soutien à l’Ukraine et à Israël font mentir l’idée que, depuis Jimmy Carter, président de 1976 à 1980, les démocrates seraient ‘weak on defense’, c’est-à-dire faibles sur les questions de défense et de politique internationale. Mais, malgré cette fermeté, le vieux Biden ‘n’imprime pas’.”Débat entre les candidats républicains, de g. à d.: Chris Christie, Nikki Haley, Ron DeSantis et Vivek Ramaswamy.Même les ennuis judiciaires de Trump n’arrêtent pas son ascension. “C’est contre-intuitif, mais les trois procès qui démarrent au printemps favoriseront Trump, reprend cette chercheuse. Pendant la campagne, il va se poser en victime des élites, de l’état profond et de l’administration Biden.” Et, le calendrier judiciaire aidant, aucune condamnation n’interviendra avant le scrutin. Voilà quelques semaines, la présidentielle semblait ingagnable pour Trump. Maintenant, tout indique que Biden pourrait la perdre. Avec, à la clé, des conséquences incalculables pour le monde entier.”Ce serait un cauchemar”, lâche sans ambages le député allemand Norbert Röttgen de l’Union chrétienne-démocrate (CDU, droite), qui s’attend à ce que Trump cesse de soutenir l’Ukraine. “A coup sûr, il présentera ce conflit comme une affaire entre Européens et les laissera se débrouiller entre eux, prédit ce conservateur qui siège à la commission des Affaires étrangères du Bundestag. Il nous mettra au pied du mur et nous proposera d’acheter des armes américaines pour soutenir l’Ukraine.”Ce scénario n’a rien d’impossible. “Trump pourrait utiliser son pouvoir exécutif pour ralentir ou même arrêter le soutien à l’Ukraine approuvé par le Congrès, renchérit Alexandra de Hoop Scheffer, du German Marshall Fund. Il surfe déjà sur la fatigue de la guerre au sein de la classe politique et de l’opinion américaine : lors de ses meetings, il travaille les esprits en ce sens avec son slogan anti-Biden : ‘Ukraine first, America last’.” La spécialiste des relations Europe-Etats-Unis anticipe même un rapprochement avec Poutine. “Dès les premiers jours de sa présidence, Trump pourrait convoquer une rencontre bilatérale avec le dirigeant russe pour conclure un accord de cessez-le-feu visant à geler le conflit sans consulter les Européens et ses partenaires de l’Otan.”Le retour de Trump aux affaires impacterait aussi le Moyen-Orient avec, d’une part, une position plus dure que celle de Biden vis-à-vis de l’Iran, le Hamas et le Hezbollah et, d’autre part, un “soutien total à Israël”, ainsi que le candidat l’a déjà annoncé. Une position liée au vote des évangéliques : favorables à Israël, ils représentent 20 % des votants. En Asie, il pourrait déclencher une guerre économique contre la Chine en exigeant que l’Allemagne et les autres pays européens s’alignent sur Washington et cessent de commercer avec Pékin, sans quoi ils subiraient des sanctions américaines. “En somme, ce serait une période de disruption comme l’Occident n’en a jamais connu ; pas même durant le premier mandat de Trump”, conclut Norbert Röttgen.Trump choisira partout des personnalités “loyales”Avec une équipe renouvelée, plus à droite et mieux organisée que la précédente, Trump renversera la table. “Pour commencer, il a annoncé qu’il nommerait un procureur chargé d’enquêter sur son prédécesseur afin de le salir”, décrit la juriste et américaniste Anne Deysine, également auteure de Les Etats-Unis et la démocratie (L’Harmattan). Après ces hors-d’œuvre, Trump placerait sous son contrôle direct les agences publiques, aujourd’hui indépendantes, comme la Food & Drug Administration (qui délivre les autorisations pour les médicaments) ou le Consumer Financial Protection Bureau (qui protège les clients du secteur financier).” Trump entend aussi supprimer la sécurité de l’emploi pour des dizaines de milliers de fonctionnaires qui, selon lui, travaillent pour “l’Etat profond” plutôt que servir le locataire de la Maison-Blanche.Trump choisirait partout des personnalités qu’il considère comme loyales. “Pendant son premier mandat, il avait renvoyé le directeur du FBI, James Comey, après lui avoir demandé son allégeance en pleine enquête sur l’ingérence russe dans les élections de 2016, rappelle Alexandra de Hoop Scheffer, qui est en lien quotidien avec l’administration Biden. Sa première décision serait donc de remplacer le directeur du FBI et le ministre de la Justice. Avec des loyalistes en poste, toute enquête fédérale en cours le concernant pourrait être abandonnée.”La juriste Anne Deysine détaille : “Avec les trois juges de la Cour suprême et les 250 juges de première instance et de cour d’appel nommés par ses soins pendant son premier mandat, le pouvoir judiciaire ne serait plus un contre-pouvoir conformément à l’esprit de la Constitution, mais un agent du pouvoir.” Enfin, en matière d’immigration, Trump entend serrer la vis à fond, encore plus qu’au début de son premier mandat : il renouerait notamment avec les interdictions d’entrer sur le territoire pour les ressortissants de plusieurs pays musulmans.S’il revient à la Maison-Blanche en janvier 2025, l’ancien magnat de l’immobilier new-yorkais sera seulement le deuxième président à obtenir deux mandats non consécutifs. Le premier fut le démocrate sans relief Grover Cleveland (1884-1888, puis 1892-1896), qui n’a guère marqué les esprits. Trump, lui, c’est sûr, laissera son empreinte, estime l’historien des Etats-Unis Yves-Marie Péréon, auteur de Rendre le pouvoir (Tallandier). “Pour prendre la mesure de la transgression qu’il incarne, il suffit de savoir qu’en deux cent cinquante ans, aucun président n’a jamais contesté le résultat d’une présidentielle. Aucun n’a fomenté une insurrection. Et aucun ex-président n’a snobé l’investiture de son successeur.” Trump, lui, a fait tout ça.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/poutine-chine-moyen-orient-donald-trump-saison-2-le-scenario-qui-inquiete-la-planete-HI2RO6T5C5GJ3J2DOM5PI5R6GY/

Author : Axel Gyldén

Publish date : 2023-11-22 04:30:00

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“Emmanuel Macron condamne la France au recul” : le cri d’alarme de Bruno Retailleau

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On a coutume de dire que les crises révèlent les hommes politiques : pour le meilleur, lorsqu’il s’agit de Charles de Gaulle ou de Winston Churchill ; mais parfois aussi pour le pire. C’est le cas aujourd’hui, malheureusement, d’Emmanuel Macron. Car c’est bien le pire du macronisme qui, dans la crise ouverte par l’attaque terroriste du Hamas, condamne la France au recul.Recul de sa crédibilité, tout d’abord. Emmanuel Macron l’a gravement abîmée lorsqu’après avoir appelé à une improbable coalition internationale contre le Hamas – que personne ne demandait, à commencer par les Israéliens ! – il plaide subitement pour un cessez-le-feu, pour finalement appeler le président israélien afin de tenter d’éteindre l’incendie diplomatique qu’il a lui-même allumé… “Tout ce qui est excessif est insignifiant” soulignait Talleyrand ; en l’occurrence, les excès d’un président qui, brûlant d’envie de jouer les premiers rôles sur la scène internationale, multiplie les retournements, au risque de renvoyer la France en coulisse. Car confondre la politique de l’équilibre avec celle de la pirouette, c’est oublier l’évidence : pour qu’un Etat tienne son rang, encore faut-il que son chef tienne sa ligne ! Quelle est celle d’Emmanuel Macron ? Nul ne le sait, ni dans l’Orient compliqué, ni dans l’Afrique fracturée. A l’extérieur comme à l’intérieur, le “en même temps” n’en finit pas de désespérer. Et la France, de reculer. De notre retraite au Sahel à cette volte-face au Proche-Orient, il ne restera rien de la diplomatie d’opérette d’Emmanuel Macron, sinon la blessure d’une humiliation nationale.Mais il est un recul plus blessant encore : celui d’Emmanuel Macron, le 12 novembre dernier. Le président omniprésent était absent. L’homme de l’instant n’a pas su être l’homme du moment : alors que par peur des agressions, des compatriotes juifs enlèvent leur mézouza de leur porte, Emmanuel Macron est resté derrière la sienne, à l’Elysée. Il aurait pu battre le pavé aux côtés des nombreux Français venus marcher contre l’antisémitisme, mais a préféré battre en retraite devant Jean-Luc Mélenchon. Il aurait pu répondre à l’appel républicain de Gérard Larcher et de Yaël Braun-Pivet, mais a choisi de suivre les conseils communautaristes de Yassine Belattar. Au risque, d’ailleurs, de faire le jeu des islamistes.Car déclarer, comme il l’a fait, que marcher contre l’antisémitisme, “ce n’est pas mettre au pilori nos compatriotes musulmans” est proprement inconscient. Ces propos servent objectivement la stratégie des Frères musulmans, qui consiste précisément à agiter l’épouvantail de “l’islamophobie” pour détourner l’attention sur la montée du nouvel antisémitisme. Et c’est le même Emmanuel Macron qui, hier, appelait à “faire bloc” contre le séparatisme islamiste !”Les Français recherchent désespérément un président”Quelle leçon tirer de ces dernières semaines où, devant les yeux étourdis des Français fatigués des contorsions macroniennes, et sous le regard ébahi du monde devant tant de contradictions, notre exécutif ne s’est pas grandi ?Cette leçon, c’est qu’un pouvoir inconstant finit fatalement par être inconsistant. Car dans ce vide de sens créé par le “en même temps”, les Français recherchent désespérément un président. En 2015, discourant sur le déficit d’imaginaire collectif, Emmanuel Macron s’était exclamé : “Le roi n’est plus là.” Mais le président non plus ! Car de la folle ronde des revirements macroniens n’émerge qu’une seule figure : celle du président manquant. Manquant à sa fonction qui est de dire ce qu’il pense, et non de dire à chacun ce qu’il veut entendre. Manquant à la Nation car le rôle d’un président est à la fois de se tenir au-dessus des partis et au milieu des Français lorsqu’ils manifestent leur unité. Or Emmanuel Macron adopte la position contraire : à Saint-Denis, il prend la pose au milieu des partis, mais prend la fuite lorsque les Français se mobilisent massivement pour la République.Il reste encore trois ans à Emmanuel Macron pour qu’enfin, il préside utilement. Je le souhaite sincèrement. Car aucun gaulliste ne peut se réjouir de voir le pouvoir exécutif disparaître dans les tourbillonnements du “en même temps”. Des déficits qui se creusent aux fractures françaises qui s’élargissent, Emmanuel Macron doit trancher. C’est le rôle d’un président. S’il ne le fait pas, il laissera derrière lui, en 2027, une France encore plus déclassée et divisée. Trop de temps a été perdu, mais il n’est pas trop tard : s’il le veut, Emmanuel Macron, qui ne craint pas une réélection, peut encore donner une vraie tête à l’Etat et un vrai cap à la France.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/emmanuel-macron-condamne-la-france-au-recul-le-cri-dalarme-de-bruno-retailleau-GKWWEEOHE5HLBM47XU4RRTFOVM/

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Publish date : 2023-11-21 15:46:03

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Algérie, Frères musulmans : les influences ambiguës de la Grande Mosquée de Paris

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L’ambiance est tendue, ce lundi 13 novembre, à l’Elysée. Les principaux représentants des cultes ont été réunis par Emmanuel Macron au lendemain de la marche contre l’antisémitisme. Le président ne s’y est pas rendu, les trois responsables musulmans, non plus. En habitué des prétoires – il a longtemps été avocat d’affaires –, le recteur de la Grande Mosquée de Paris (GMP), Chems-eddine Hafiz, se lance dans un long développement sur la banalisation des propos antimusulmans. Les représentants juifs montrent des signes d’agacement. Puis finissent par l’interrompre. “Le grand rabbin [de France], Haïm Korsia, a dit à Chems-eddine qu’il n’était pas là pour se disputer. Il y a eu quand même un froid, et il a ensuite fallu trois ou quatre blagues avant que le président dise à Hafiz : ‘Tiens, voilà, tu souris !’, raconte un des participants à la réunion. On l’a vu lors de son absence à la marche : il est devenu difficile pour le recteur de parler d’antisémitisme sans, dans le même temps, insister sur la parole antimusulmane en France.”La communication de la Grande Mosquée de Paris affiche depuis un mois une singulière ambiguïté. Le lendemain de l’attaque du 7 octobre, l’institution se fend d’un communiqué dénonçant la “situation au Proche-Orient” qui ne mentionne ni Israël ni le Hamas. Le 26 octobre, Chems-eddine Hafiz partage pourtant avec Haïm Korsia le plateau de BFMTV. “La communauté juive souffre aujourd’hui, et nous souffrons avec elle, déclare-t-il, ajoutant : il est anormal qu’un musulman soit antisémite.” Le 14 novembre, autre interlocuteur, autre positionnement : sur RMC, un imam de la Grande Mosquée de Paris, Abdelali Mamoun, semble mettre en doute les chiffres du ministère de l’Intérieur sur la recrudescence des actes antisémites en France. Aussitôt, un communiqué de l’institution affirme qu’elle “ne nie pas, ne minimise pas et ne relativise pas les actes antisémites survenus en France ces dernières semaines”.Une “pirouette”Interrogé sur son absence à la marche contre l’antisémitisme, le recteur explique qu’il “aurait fallu [en] faire une lutte contre le racisme”. “Il a trouvé la pirouette pour justifier son absence, décode l’invité présent à l’Elysée. Mais, la vérité, c’est qu’il est tout simplement piégé.” Chems-eddine Hafiz veut montrer aux autorités françaises sa volonté de s’imposer comme un leader d’un islam moderne et républicain, mais ne veut pas pour autant s’aliéner la base des musulmans, sensibles à la cause palestinienne. Il doit aussi répondre aux attentes de ceux qui financent le lieu de culte. La Grande Mosquée de Paris dépend largement des liquidités algériennes.La GMP entretient en effet des liens étroits avec son mécène. C’est d’ailleurs au président algérien, Abdelmadjid Tebboune, que Chems-eddine Hafiz rend sa première visite après son élection comme recteur, le 11 janvier 2020. Une manière, disent ses détracteurs, de se légitimer. Elu à l’unanimité par la Société des habous et des lieux saints de l’islam, l’association qui gère l’institution, Hafiz est à l’époque contesté en interne. “Personne ne s’attendait à cette élection, pointe Amar Dib, qui était le conseiller du prédécesseur de Hafiz, Dalil Boubakeur, depuis 2015 et jusqu’à sa démission, en janvier 2020. Son arrivée a été chaotique. Se rendre à Alger lui a permis de montrer qu’il avait le soutien du pouvoir.” Dans la foulée de sa visite, il en profite pour saluer l’ambassadeur de France à Alger d’alors, Xavier Driencourt. “C’est une illustration du lien très fort de la Grande Mosquée de Paris avec l’Algérie, souligne ce dernier. Elle est une sorte de prolongement de l’ambassade d’Alger à Paris.” Par la suite, les bonnes relations avec Alger se sont poursuivies. Chems-eddine Hafiz est par exemple allé en Algérie après le 7 octobre, y rencontrant plusieurs membres du gouvernement. Un mois plus tard, Youcef Belmehdi, ministre algérien des Affaires religieuses, lui a rendu visite à Paris.Le n° 2 de la mosquée proche des services de renseignement algériensLa GMP multiplie les projets en lien avec l’Algérie. En juin 2022, une délégation d’une cinquantaine de jeunes Franco-Algériens, “réunie par la Grande Mosquée de Paris, [s’est rendue aux Jeux méditerranéens d’Oran] à l’invitation du président de la République Abdelmadjid Tebboune”, explique l’institution sur son site. Des “réunions de travail” destinées à “l’élaboration de projets entrepreneuriaux, culturels, éducatifs sportifs et de santé entre la France et l’Algérie” ont également lieu au sein de l’institution. En décembre dernier et cet été, 900 enfants ont été envoyés en colonie de vacances en Algérie par la GMP, où ils ont notamment été accueillis par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad.Deux jours après son élection, le recteur Hafiz a par ailleurs nommé un nouveau directeur général, présent depuis longtemps au sein de la GMP : Mohamed Louanoughi. Ancien officier de l’armée algérienne, devenu au tournant des années 2000 inspecteur des imams, l’homme a passé vingt-deux ans au côté du précédent recteur, Dalil Boubakeur. Sa proximité présumée avec les services de renseignement algériens a été remarquée par le ministère de l’Intérieur français. “Dans le cadre de son activité dans les services algériens dans les années 1990, il a eu des contacts avec des groupes proches du GIA [Groupe islamique armé]”, explique un retraité du renseignement intérieur. Contactés à plusieurs reprises, ni la GMP ni Mohamed Louanoughi n’ont donné suite.A la GMP, le tandem Hafiz-Louanoughi se complète : à l’avocat recteur, la présence médiatique, à son n° 2, présenté comme “omniprésent”, la conduite opérationnelle de la mosquée. L’arrivée de l’imam Abdelali Mamoun dans l’institution parisienne s’inscrit dans cette démarche de répartition des rôles dans le lieu de culte, le religieux étant censé représenter un islam populaire. “Mamoun a appris l’islam sur le tas, en fréquentant tous les milieux : il a notamment fait l’imam dans les salles de prières de Renault de Flins”, raconte notre ancien cadre du ministère de l’Intérieur, qui le connaît “depuis trente ans”. Originaire de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, cet homme au parcours atypique a passé sa vie à louvoyer dans les différentes strates de l’islam. Il a étudié la religion un temps à Damas, avant de rentrer en France. “Il a un peu goûté aux milieux salafistes avant de les dénoncer, et on l’a même vu avec l’imam [de Drancy Hassen] Chalghoumi”, poursuit notre source.A partir de 2008, il intervient fréquemment sur Beur FM et publie, en 2017, L’Islam contre le radicalisme. Manuel de contre-offensive. Abdelali Mamoun finit par se rapprocher de la GMP, où on signale qu’il n’est pas “l’imam de la Grande Mosquée de Paris” mais qu’il fait partie de la centaine de religieux qui, en Ile-de-France, dépendent du lieu de culte. Une partie d’entre eux a notamment rencontré le ministre algérien des Affaires religieuses lors de sa visite à Paris, la semaine du 13 novembre. Du côté du recteur, on perçoit comme une opportunité l’arrivée de cet imam décrit comme “républicain” et proche du terrain. “Il a l’avantage d’être d’origine algérienne, comme Hafiz, reprend notre ancien de Beauvau. Pour un recteur qui table beaucoup plus sur cet élément que ses prédécesseurs, Mamoun incarne une opportunité de mobiliser un peu de la fibre algérienne qui vibre dans l’islam de France.”Ami des politiquesDécrit comme “aimable”, “avenant” et “tout en rondeur”, Chems-eddine Hafiz a su cultiver son entregent depuis son installation à Paris, en 1990. Intégré au bureau exécutif de l’instance représentant le culte musulman (CFCM) dès sa création, en 2003, il en devient même vice-président dès 2008, avant de la quitter en 2021. Membre de la Conférence des responsables de culte en France, il siège aussi à la Commission nationale consultative des droits de l’homme, tout en dirigeant l’association Vivre l’islam, productrice de l’émission Islam, diffusée le dimanche matin sur France 2. Multicasquette, le recteur a enfin été élu en juin à l’Académie des sciences d’outre-mer.Chems-eddine Hafiz, qui fréquentait Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française et marraine du prix littéraire de la GMP, disparue en août dernier, entretient des relations avec des intellectuels comme au plus haut niveau de l’Etat. En février 2022, il a ainsi organisé un pot de départ à la Grande Mosquée pour Louis-Xavier Thirode, le conseiller cultes et immigrations du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, nommé préfet délégué dans le Nord. Le recteur et l’énarque se sont connus en Algérie. Cet ancien chef du Bureau central des cultes (BCC) est un ami proche du ministre, qui l’a remercié à la fin de son livre Le Séparatisme islamiste “pour ses conseils avisés et sa contribution essentielle dans [son] acculturation aux questions touchant à l’islam politique”. A ce pot, “même le consistoire était présent, le grand rabbin y compris. En fait, tout le monde était là. Hafiz est un sentimental”, s’amuse un des participants. Indicateur de son bon relationnel avec l’exécutif, le recteur Chems-eddine Hafiz a été promu officier de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron le 14 juillet 2022.Figure de l’islam de FranceConcernant son approche du fait musulman, Hafiz oscille entre un engagement en faveur d’un islam éclairé et… des gages donnés à ses mouvances plus conservatrices. A la GMP, il a créé en mars 2023 un groupe de réflexion sur l’adaptation du discours islamique en France. Une initiative remarquée, alors que, à peine un mois plus tôt, Emmanuel Macron avait annoncé “avoir décidé de mettre fin au CFCM”, qui servait jusqu’ici d’interlocuteur au pouvoir sur l’islam. “Hafiz a initié un important travail d’adaptation de l’islam à la République, ce qui donne l’impression qu’il prend le leadership aux yeux des responsables institutionnels, estime Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France. Chaque fois que les représentants des cultes sont invités quelque part, il fait partie de ceux que l’Intérieur et l’Elysée convient.”Cette marque de confiance vient notamment du travail réalisé à partir de 2020 par Hafiz sur la charte des principes pour l’islam de France, dont il est un des signataires. “Il a joué un grand rôle dans la rédaction de ce texte, en étant extrêmement ferme sur deux aspects : la liberté de conscience et la condamnation de l’islam politique”, explique l’entourage de Gérald Darmanin. A Beauvau, on apprécie ce recteur qui affiche son intransigeance avec l’islamisme. Dans une tribune au Monde parue en octobre 2020, Hafiz le qualifie d’”idéologie mortifère” et dénonce le “séparatisme islamiste”. Un an plus tard, il publie Le Manifeste contre le terrorisme islamiste. Ecoutez-moi ! (Erick Bonnier Editions). “C’est un engagement que je crois absolument sincère, confie un retraité du ministère de l’Intérieur, spécialiste de l’islam. C’est un féroce adversaire de l’islamisme.”Sous protection policièreLe recteur n’a pourtant pas toujours été “Charlie”. En 2001, alors qu’il était avocat de la GMP, il représente Dalil Boubakeur dans le procès intenté à Michel Houellebecq pour injure raciale et incitation à la haine religieuse. L’écrivain a déclaré au magazine Lire que “la religion la plus con, c’est quand même l’islam”. L’auteur de Plateforme est relaxé en 2002. Quatre ans après, il représente à nouveau la GMP, aux côtés des avocats Francis Szpiner et Christophe Bigot, contre Philippe Val, alors directeur de la publication de Charlie Hebdo, assigné pour avoir publié des caricatures de Mahomet venues d’un journal danois. L’institution poursuit alors l’hebdomadaire pour “injure publique à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion”. Là encore, le journal est relaxé. “Le but était de montrer aux extrémistes que, dans notre pays, les différends se règlent par le droit, pas autrement”, explique Christophe Bigot.Le recteur a dernièrement surpris en tendant la main à Musulmans de France, nouvelle émanation de l’Union des organisations islamiques en France (UOIF), notoirement proche des Frères musulmans. Le 6 novembre, Hafiz a reçu à la GMP les dirigeants de Musulmans de France. A l’issue de cette entrevue, la mosquée et l’organisation ont publié un communiqué conjoint pour exprimer leur “vive inquiétude face à la montée des actes racistes, de la haine et la discrimination antimusulmanes”, tout en déplorant “la forte recrudescence des actes antisémites”. Dans un islam de France morcelé entre influences algériennes, marocaines et turques, tous les alliés sont bons à prendre. Mais l’alliance fait tiquer, même parmi ses plus proches soutiens. “C’est un enjeu de pouvoir : Hafiz doit apparaître crédible tout en parlant au plus grand nombre. Il estime que Musulmans de France peut lui apporter cette légitimité, et qu’il peut dans le même temps les faire évoluer”, explique un ancien de Beauvau.Fin tacticien, Chems-eddine Hafiz poursuit sa stratégie d’alliances. Non sans en ignorer les risques. Questionné ces derniers jours par un rabbin sur l’absence des mots “Israël” et “Hamas” dans son communiqué du 8 octobre, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a ainsi répondu, saisi par l’effroi : “Tu as raison. Mais tu veux que je me fasse tuer ?” La formule n’était pas lancée à la légère : la protection policière du recteur a été accrue depuis le début du conflit au Proche-Orient.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/algerie-freres-musulmans-les-influences-ambigues-de-la-grande-mosquee-de-paris-HMG7GDA5MFBUPJP6DYGYLKSE4M/

Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2023-11-21 16:00:00

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OpenAI : Sam Altman – Ilya Sutskever, la fracture entre business et science

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Ce sera OpenAI avec lui. Ou rien du tout. La quasi-totalité des 700 employés de la firme commercialisant ChatGPT ont demandé dans une lettre au conseil d’administration actuel de démissionner, et à un nouveau conseil de réintégrer Sam Altman comme PDG, sans quoi ils partiront aussi. Viré, presque réembauché, avant finalement d’être récupéré par Microsoft, l’entrepreneur de 38 ans est donc de nouveau pressenti à son ex-poste. Est-ce la fin du feuilleton ? Les raisons de croire à un happy end se trouvent peut-être dans une des signatures de la lettre : celle d’Ilya Sutskever, le chef de la section scientifique chez OpenAI et membre du conseil d’administration. Ni plus ni moins que… le meneur de la fronde ayant conduit, d’après plusieurs médias américains, à l’exclusion d’Altman. “Je regrette profondément d’avoir participé aux actions du conseil d’administration. Je n’ai jamais eu l’intention de nuire à OpenAI. J’aime tout ce que nous avons construit ensemble et je ferai tout ce que je peux pour réunifier l’entreprise”, a-t-il également écrit sur X (ex-Twitter).Difficile de mettre en doute la sincérité de Sutskever. Le spécialiste de l’apprentissage profond, âgé de 36 ans, a co-créé OpenAI avec Sam Altman et plusieurs autres personnalités, en 2015. Les différences entre les deux personnages n’ont toutefois jamais été un secret. Altman est un entrepreneur à succès comme l’Amérique en fabrique des dizaines chaque année. Une petite appli fondée à seulement 19 ans puis revendue à prix d’or quelques années plus tard lui ouvre grandes les portes de la Silicon Valley. Il devient une figure de l’incubateur de start-up Y Combinator à peu près au moment ou Sutskever, lui, révolutionne déjà l’IA. La science.Le chercheur d’origine russe est notamment à l’initiative d’AlexNet, un réseau neuronal profond créé en 2012 qui a considérablement amélioré la détection automatique des images. Le papier de recherche, coécrit avec Geoffrey Hinton – l’un des pionniers de l’IA chez Google – et Alex Krizhevsky, fait sensation, en raison aussi de l’utilisation de GPU, ces puces jusqu’ici utilisées pour du traitement graphique dans les jeux vidéo (et qui s’arrachent désormais à prix d’or chez Nvidia). Sutskever participe ensuite à la création d’AlphaGo, une IA qui ratatine les meilleurs joueurs de Go au monde. Un autre projet déterminant dans l’histoire de cette technologie, que le patron de DeepMind Mustafa Suleyman a récemment qualifié dans son ouvrage La Déferlante, de “point Spoutnik” pour la Chine. Soit le moment où le pays a compris qu’il devait investir massivement pour rattraper son retard en la matière.”Superalignement”Pointure de l’IA moderne, Ilya Sutskever pense depuis beaucoup à l’AGI. Soit la perspective d’une intelligence artificielle générale, capable de réaliser n’importe quelle tâche humaine. Tout comme Sam Altman. Cette vision commune explique sûrement pourquoi Ilya Sutskever n’a pour le moment jamais fait faux bond à OpenAI. Même quand celle-ci, déviant de sa tradition non lucrative, est devenue une entreprise valorisée près de 90 milliards de dollars. Le départ de Dario et Daniela Amodei afin de fonder une autre société concurrente, Anthropic, davantage axée sur la sécurité, ne le fait pas davantage changer de cap pendant l’année 2021. Pas plus que la sortie de ChatGPT en novembre 2022. Mais les craintes sécuritaires du premier sur l’IA montent publiquement en puissance après la sortie de GPT-4. “Les humains peuvent mentir, cacher leurs intentions et le faire pendant des années. Pourquoi pas l’AGI ? Cela peut être difficile à détecter”, note-t-il dans un tweet le 23 juin dernier. Peu de temps après, il publie un article de blog sur la notion de “superintelligence”, capable de survenir “cette décennie”. Celle-ci est décrite comme “la technologie la plus percutante que l’humanité ait jamais inventée”, mais en contrepartie, pourrait aussi “être très dangereuse et conduire à la marginalisation de l’humanité ou même à l’extinction humaine”. Sutskever accapare ainsi 20 % de la puissance de calcul d’OpenAI pour essayer de construire en contrepartie un “superalignement”, un système capable de “superviser de manière fiable les systèmes d’IA beaucoup plus intelligents que nous”. Peut-être une première ligne de fracture, interne, entre lui et un Sam Altman désireux de faire tourner en premier lieu son produit, ChatGPT, à des fins commerciales.Les tourments d’Ilya Sutskever s’inscrivent dans le débat brûlant qui se déroule, un an après la sortie de ChatGPT sur la sécurité des intelligences artificielles. “Va-t-on trop vite ?” ; “Ces IA peuvent-elles profiter à toute l’humanité” ; “Sont-elles dangereuses ?”. Autant de questions qui divisent actuellement la communauté. Une partie place ses espoirs dans la création open source de modèles et le partage des connaissances pour permettre aux intelligences artificielles d’être mieux contrôlées. Dans une conférence TEDx publiée lundi 20 novembre, Ilya Sutskever a lui aussi mis en avant ce procédé : “On attend de nos compétiteurs qu’ils partagent des informations techniques pour que les IA soient sûres”, a-t-il exhorté, sans toutefois mentionner le mot open source. Et inversement.La décision du scientifique, accompagné des autres membres du conseil (quant à eux non fondateurs) Adam D’Angelo, Tasha McCauley et Helen Toner, d’acter le départ d’Altman, recèle toujours une part de mystère. Mais elle intervient après que la fracture semble s’être un peu plus agrandie ces derniers jours, entre business et science. Altman venait alors tout juste de lancer GPT-4 Turbo, une version plus puissante de son grand modèle de langue, ainsi qu’un “magasin” d’achats de GPT personnalisés, lors des DevDay, la première conférence pour les développeurs d’OpenAI. Les regrets de Sutskever suggèrent cependant qu’il avait sous-estimé un risque : celui de l’effondrement de sa propre entreprise.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/openai-sam-altman-ilya-sutskever-la-fracture-entre-business-et-science-3BQJ2ETKEBF3TMOAFM7YJRQKXY/

Author : Maxime Recoquillé

Publish date : 2023-11-21 16:18:20

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LEP : comment le Livret d’épargne populaire vole la vedette au Livret A

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Le Livret d’épargne populaire a fait le plein en octobre à la faveur du relèvement de son plafond, une performance historique qui contraste avec le net coup d’arrêt subi par le Livret A. Les dépôts ont excédé les retraits de 4,77 milliards d’euros le mois dernier sur les LEP, réservés aux ménages modestes, selon les données publiées mardi 21 novembre par la Caisse des dépôts (CDC).63,8 milliards d’encours, un recordL’encours total des quelque 10 millions de livrets atteint désormais 63,8 milliards d’euros, du jamais vu. Ce succès historique coïncide avec le relèvement du plafond au 1er octobre, de 7 700 euros à 10 000 euros, annoncé mi-juillet par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. En 2022, près de la moitié des LEP (47 %) avaient atteint ou dépassé leur plafond, selon la Banque de France.Les épargnants en capacité de le faire ont toutes les raisons d’arbitrer leur épargne en faveur du LEP : il propose un taux de rémunération de 6 % net, sans impôts ni prélèvements sociaux. Après un ralentissement déjà perceptible en septembre, les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ont connu le mois dernier une baisse record de leur encours, de 4,44 milliards d’euros. Ces deux livrets proposent un taux moins intéressant que le LEP (3 %) et, s’ils restent compétitifs par rapport à l’assurance-vie, sont désormais concurrencés par des produits bancaires comme les comptes à terme.Conjoncture favorableLe mois d’octobre est par ailleurs un mois moins porteur en termes d’épargne, notamment pour les propriétaires qui s’acquittent de la taxe foncière, en hausse de 9,3 % en un an dans les 200 plus grandes villes de France, selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). A titre d’exemple, octobre a été pour le Livret A le seul mois de décollecte (quand les retraits sont supérieurs aux dépôts) l’an dernier.Si l’inflation, mesurée à 4 % le mois dernier par l’Insee, pèse également sur la capacité d’épargne des Français, l’année 2023 n’en reste pas moins historique pour l’ensemble des produits d’épargne réglementée. L’encours du Livret A et du LDDS – 546,7 milliards d’euros en cumulé – a grimpé de près de 37 milliards d’euros depuis janvier. Ce niveau n’a plus été atteint sur une année pleine depuis 2012.L’encours du LEP, en déclin depuis son pic de 2008, fait plus que retrouver des couleurs : sa collecte nette s’est élevée à 8,28 milliards d’euros l’an dernier et à près du double, 15,87 milliards d’euros, depuis janvier. Son taux très avantageux et les 1,8 million de nouveaux LEP ouverts depuis janvier, selon la Banque de France, y contribuent pleinement.Cette dernière a pour objectif d’atteindre 12,5 millions de détenteurs à l’été 2024, sur les 18,6 millions de personnes éligibles identifiées par la Direction générale des finances publiques. Un frein cependant à sa démocratisation : ne sont éligibles que les personnes déclarant jusqu’à 21 393 euros de revenu fiscal pour une personne seule, ou 32 818 euros pour un couple (deux parts).Promotion du LEP par le gouvernementL’ouverture du LEP est un cheval de bataille du ministre de l’Economie Bruno Le Maire et du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. Ils ont multiplié depuis plus d’un an et demi les prises de parole pour assurer sa promotion, notamment à l’occasion des annonces de taux de l’épargne réglementée tous les semestres.Ce flux important vers l’épargne réglementée n’est pas toujours une bonne nouvelle pour les banques, qui rémunèrent une partie des intérêts en fin d’année, mais suscite l’appétit des parlementaires en quête de poches budgétaires. Le projet de budget 2024 contient un amendement déposé par trois députés Horizons, Renaissance et LR permettant que l’épargne des Livrets A finance des entreprises de l’industrie de défense française, notamment petites et moyennes.Le texte sera discuté dans l’hémicycle du Sénat à partir du 23 novembre. Livrets A, LDDS et LEP sont garantis par l’Etat et exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux. Ils sont de plus totalement liquides, c’est-à-dire que chaque titulaire peut retirer tout ou partie de ses fonds à tout moment.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/lep-comment-le-livret-depargne-populaire-vole-la-vedette-au-livret-a-AJLSTP7E25BKLLGD5YDX6JHTBI/

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Publish date : 2023-11-21 16:22:57

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“Pendant ce temps, en Ukraine, la guerre continue…” : nos lecteurs réagissent à l’actualité

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Une guerre ne doit pas en cacher une autreDamien Desserre, Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire)Depuis le 7 octobre dernier, jour de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, tous les yeux sont rivés sur la situation au Proche-Orient. Or, pendant ce temps-là, en Ukraine, la guerre continue de faire rage. Puisse l’Occident ne pas se désintéresser de ce conflit, ni même en venir à réduire son aide. Car, faut-il le rappeler, le sort de tous les Européens est lié à celui de l’Ukraine. (“Olena Zelenska : ‘Il ne faut pas oublier l’Ukraine !'”, L’Express du 9 novembre).Les omissions d’Amnesty InternationalMarie-Hélène Pettinotti, Chamalières (Puy-de-Dôme)Donatrice à Amnesty International depuis les années 1980, je me pose des questions depuis plus d’une année. Certains propos m’ont mis mal à l’aise. Trop d’omissions ou de “gentillesse” avec certains régimes et trop de tapage autour de mon pays. Votre article m’a éclairé. Je vous en remercie. (“Quand Amnesty International ne sait pas appeler un chat un chat”, L’Express du 9 novembre).Antisémitisme : les masques tombentLucie Kowalski, Bordeaux (Gironde)De toute évidence, il n’y aura aucune suite politique à la marche républicaine du 12 novembre, mais elle aura au moins contribué à mettre les choses au clair. Regardons en effet qui en ont été les détracteurs : ceux qui dénoncent une “islamophobie” fantasmée sont ceux qui incarnent le racisme et l’antisémitisme on ne peut plus réels et décomplexés. LFI est devenu le point de convergence entre la nouvelle extrême droite – celle ayant fait de l’antisionisme son cheval de bataille – et des vestiges de l’ancienne extrême droite héritée du vichysme. Quant à l’absence remarquée d’Emmanuel Macron, elle est en accord avec la lâcheté politique et le cynisme dont il a toujours fait preuve : s’il ne partage sans doute pas l’idéologie raciste, antisémite et criminelle des sympathisants du Hamas, il sait pertinemment qu’il ne peut gagner aucune élection sans leur appui politique, médiatique et électoral. (“Marche contre l’antisémitisme : Mélenchon et Le Pen, la grande inversion historique”, sur Lexpress.fr).Antisémitisme : le poids de l’islamJean-Louis Bottero, Nice (Alpes-Maritimes)Si les antisémites se recrutent malheureusement dans toutes les composantes de la société, le fait que 6 à 8 millions d’habitants de notre pays soient de confession musulmane y est pour beaucoup. Il est important de le comprendre : dans l’islam, les pouvoirs spirituel et temporel se confondent. Dès lors, le fait que l’Etat d’Israël soit dirigé par des juifs est analysé par certains musulmans comme une temporalité politique juive, d’où un amalgame entre juif et sioniste et la vision de tout juif comme un ennemi de la Palestine. Ce paramètre n’est pas suffisamment intégré dans les réflexions de la société française et c’est également pour cela que la laïcité n’est majoritairement pas acceptée dans la communauté musulmane. (“Antisémitisme : vingt ans de silence, et maintenant ?”, L’Express du 9 novembre)Relisons Aragon !Michel Loingeville, Ver-sur-Launette (Oise)A l’heure où certains dirigeants exposent leurs raisons de ne pas manifester contre l’antisémitisme, il est bon de leur rappeler ces vers d’Aragon, écrits en 1943 (La Rose et le Réséda) : “Quand les blés sont sous la grêle/Fou qui fait le délicat/Fou qui songe à ses querelles/Au cœur du commun combat » … (“Marche contre l’antisémitisme : l’absence des Insoumis, le malaise au sein de la Nupes”, sur Lexpress.fr).IVG et respect de la vieChristopher Wayte, Bath (Royaume-Uni)L’article sur l’IVG contient me semble-t-il une erreur évidente. Vous évoquez “ces principes qui donnent sens à notre humanité, le respect de la vie en toutes circonstances et le droit de ne pas enfanter contre sa volonté”. Malheureusement, ce n’est vrai. L’IVG ne respecte pas les vies des enfants à naître. (“IVG dans la Constitution : un symbole politique”, L’Express du 2 novembre).La technologie sauvera-t-elle le climat ?Alors que la perspective de contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle fixée par les accords de Paris s’éloigne chaque jour un peu plus, faut-il se tourner vers la géo-ingénierie pour réduire à grande échelle les effets de la pression de l’humanité sur l’environnement ? Longtemps considérées comme l’œuvre d’apprentis sorciers, ces technologies manipulant le climat et l’environnement de la Terre commencent à être regardées de plus près. Ensemencement des nuages, filtration du carbone, modification de la chimie des océans : comment distinguer les solutions les plus raisonnables des plus folles ? A quelques jours de la COP 28 qui se tiendra à Dubaï (Emirats arabes unis), retrouvez en pages centrales notre cahier thématique consacré à ce sujet majeur.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/pendant-ce-temps-en-ukraine-la-guerre-continue-nos-lecteurs-reagissent-a-lactualite-B3PY66YXQBAQBJ4I6PO67UD2T4/

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Publish date : 2023-11-21 16:23:43

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Budget : la France épinglée par Bruxelles pour dépenses excessives

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La France parmi les mauvais élèves selon Bruxelles. La Commission européenne estime que Paris, ainsi que trois autres pays (la Belgique, la Croatie et la Finlande) “risquent de ne pas être en ligne avec les recommandations” budgétaires de l’UE pour l’an prochain, en raison de dépenses publiques excessives.Ces quatre pays doivent “réduire les dépenses” pour respecter les limites européennes, a déclaré ce mardi 21 novembre le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse. Bruxelles communique tous les six mois sur les trajectoires budgétaires des 20 pays membres de la zone euro. Elle a publié mardi son avis sur les projets de budget pour 2024.Des “progrès substantiels réalisés”A Paris, le ministère des Finances veut pourtant se montrer serein. La France est “en ligne” sur la réduction du déficit public, attendu à 4,4 % du produit intérieur brut (PIB), après 4,8 % en 2023, explique-t-on à Bercy. Insuffisant pour l’instant : le déficit doit normalement être ramené à 3 % à partir de 2027, la limite fixée par le Pacte de stabilité, le corset budgétaire imposé aux pays partageant la monnaie unique.Bruxelles a également tenu à souligner les “progrès substantiels réalisés en ce qui concerne les éléments structurels de la situation budgétaire en France”, a salué le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni. Au sein de la zone euro, aucun projet de budget pour 2024 ne présente “de risque grave” de non-respect du Pacte, s’est aussi félicité la Commission.Paris estime par ailleurs que la révision à la hausse cet automne des perspectives de croissance pour la France devrait modifier l’appréciation sur l’évolution de ses dépenses, un élément non pris en compte dans l’avis publié mardi et qui, selon Bercy, remettrait le pays dans les clous.Vers d’éventuelles procédures d’infractionLes règles budgétaires de l’UE avaient été désactivées début 2020 pour éviter un effondrement de l’économie européenne touchée par la pandémie de Covid. Il s’agissait de laisser filer temporairement les dépenses pour soutenir la croissance. Cette mesure d’exception a été prolongée jusqu’à fin 2023 en raison des répercussions de la guerre en Ukraine mais le Pacte de stabilité sera réactivé au 1er janvier prochain.Cet ensemble de règles, qui impose aussi un plafond de dette publique à 60 % du PIB, est en cours de réforme et un consensus entre Etats membres sur le Pacte rénové est espéré en décembre. Le contrôle portera à l’avenir sur l’évolution des dépenses, un indicateur jugé plus pertinent que le déficit et déjà mis en avant dans la publication de mardi.La Commission a averti qu’elle pourrait lancer en juin prochain des procédures d’infraction pour déficit excessif contre les pays ayant dépassé cette année 3 % de déficit public. Outre les quatre pays épinglés mardi, Paolo Gentiloni a souligné que neuf autres Etats membres n’étaient “pas complètement en ligne” avec les recommandations, dont l’Allemagne qui est appelée, comme la France, à supprimer “dès que possible” les mesures d’aides adoptées pour réduire les factures énergétiques des ménages et entreprises.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/budget-la-france-epinglee-par-bruxelles-pour-depenses-excessives-5BAPMRUZZZFXVJF5ENY6MOU4VM/

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Publish date : 2023-11-21 18:20:35

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Guerre en Ukraine : la Russie est en train de gagner la bataille du narratif

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Vladimir Poutine en est persuadé, chaque mois qui passe joue en sa faveur. Alors que la contre-offensive ukrainienne bute contre les redoutables défenses russes, le soutien américain à Kiev est entravé au Congrès. En face, la Russie dispose d’un réservoir d’hommes plus grand et son industrie de guerre monte en puissance.Mais Moscou est en train de gagner une autre bataille, stratégique, celle du narratif. D’abord, concernant la nature du conflit. Selon une étude récente du Conseil européen pour les relations internationales, de nombreuses personnes interrogées en dehors des Etats-Unis et d’Europe semblent avant tout le percevoir comme une guerre par procuration entre Washington et Moscou.L’Occident souvent considéré comme le principal obstacle à la paixParmi ces populations, l’opinion dominante est que la guerre doit prendre fin au plus tôt, même si cela signifie que l’Ukraine doit abandonner des terres. L’Occident – et non Moscou – y est considéré comme le plus grand obstacle à la paix – idée qui, bien que minoritaire, progresse aussi en Europe. Surtout, une conviction s’installe dans bien des pays dits du “Sud”, après près de deux ans de combats : la Russie va l’emporter.C’est d’autant plus préoccupant que cette guerre fait office de test pour la crédibilité de l’UE. Ainsi, 41 % des citoyens non-Européens estiment selon l’étude que l’UE pourrait “s’effondrer” dans les vingt ans, beaucoup semblant lier son sort à l’issue du conflit. L’Europe, qui pourrait se retrouver en première ligne dans l’aide militaire à l’Ukraine si les Etats-Unis changent de cap, est perçue comme faible. Plus que jamais, elle doit s’affirmer comme une puissance stratégique autonome.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/guerre-en-ukraine-la-russie-est-en-train-de-gagner-la-bataille-du-narratif-XZYQWTN2XFHKBNKHUZQ22I4QHA/

Author : Cyrille Pluyette

Publish date : 2023-11-21 17:11:14

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Rémunération des grands patrons en 2022 : pourquoi la baisse est en trompe-l’œil

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La rémunération moyenne des patrons des entreprises de l’indice boursier phare CAC 40, selon sa composition arrêtée au 30 juin 2023, a baissé de près de 15 % en 2022, à 6,7 millions d’euros, selon un rapport publié ce mardi 21 novembre par le cabinet Proxinvest. Mais cette baisse est “illusoire”, prévient Jehanne Leroy, rédactrice du rapport lors d’une visioconférence avec des médias.L’année 2021 avait été marquée par “un effet Carlos Tavares”, du nom du directeur général du groupe automobile franco-italo-américain Stellantis qui avait obtenu une rémunération record, plus de 66,7 millions d’euros selon Proxinvest (19,15 millions selon l’entreprise), du fait d’éléments exceptionnels. Elle est retombée à 19,6 millions d’euros en 2022.La rémunération moyenne des patrons du CAC 40 en hausse de 29 % depuis 2019Par rapport à l’année 2019, jugée comme plus représentative que 2021 et 2020, où la pandémie avait poussé certains dirigeants à renoncer à une partie de leurs revenus, “la rémunération moyenne augmente de 29 %” sur le CAC 40, note Jehanne Leroy.Sur l’indice élargi SBF 120, qui regroupe les 120 plus grosses entreprises cotées sur la Bourse de Paris, y compris celle du CAC 40, la tendance est la même avec une baisse de 6 % sur un an, à 4,2 millions d’euros en rémunération moyenne. La hausse est de 14 % par rapport à 2019. En excluant 2021, “les rémunérations totales moyennes dans tous les indices sont les plus élevées depuis 16 ans”, selon le rapport. Au total, 9 dirigeants touchent plus de 10 millions d’euros, un record.”D’un côté, les entreprises sont devenues de plus en plus grosses et multinationales donc l’augmentation de leurs champs d’action aboutit à ce que les rémunérations de leurs dirigeants augmentent, explique à L’Express Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). De l’autre, la bonne santé de la bourse compte pour beaucoup car une partie de leurs rémunérations est indexée sur les performances boursières de l’entreprise.”Un dirigeant du CAC 40 gagne, en moyenne, 89 fois plus que ses salariés. Et même si le chiffre est en baisse par rapport aux 110 fois de 2021, il reste le plus élevé comparé aux autres années. Le ratio était de 72 en 2014. Depuis 2014, la rémunération des patrons (+ 62 %) a augmenté deux fois plus vite que celles des salariés (+ 31 %). Pour l’économiste Henri Sterdyniak, le chef d’entreprise “est récompensé pour ses bonnes performances”. En fonction des cas, “on peut considérer que ces performances sont liées soit à la bonne santé de l’entreprise soit à des opérations purement financières”.Un plus grand respect de la limitation des bonus à 150 % du salaire fixeLa rémunération des dirigeants est composée d’un salaire fixe, d’une partie variable mais surtout de l’attribution d’actions, qui représente presque la moitié des revenus. Proxinvest, qui donne des recommandations de vote aux actionnaires lors des assemblées générales des entreprises, a aussi souligné un plus grand respect de ses recommandations sur la limitation des bonus à 150 % du salaire fixe, mais aussi une plus grande contestation des “packages de départ”, ayant notamment concerné les dirigeants d’Atos, de Schneider Electric, de Société Générale et de Seb.Le trio de tête des dirigeants les mieux payés est composé de Bernard Charlès de Dassault Systèmes (33 millions d’euros), de Daniel Julien de Teleperformance (19,7 millions d’euros) et de Carlos Tavares (19,6 millions d’euros). La rémunération de Bernard Charlès, essentiellement en actions, “compense le passé” et “rattrape les années” au cours desquelles le dirigeant n’avait pas de rémunération liée à la situation de la société, explique Jehanne Leroy. L’année prochaine, l’arrivée d’un nouveau directeur général, “qui a bénéficié tout au long de sa carrière” de mesures d’intéressement, la rémunération “devrait être plus en ligne”, souligne-t-elle.François-Henri Pinault, PDG de Kering, touche, lui, 13,7 millions d’euros selon Proxinvest, qui inclut “une convention d’assistance”, de 7,2 millions d’euros signée avec Artémis, la holding de la famille Pinault. Le rapport prend en compte l’ensemble des formes de rémunération des dirigeants : fixe, bonus annuel, jetons, avantages en nature, stock-options et actions gratuites de performance valorisées à leur date d’attribution, intéressement en numéraire et autres formes indirectes de rémunération. Les chiffres peuvent différer des données communiquées par les entreprises.La hausse de ces rémunérations apparaît comme inévitable, sauf apparition d’une situation de crise. “La rémunération d’un PDG, c’est également un signal envoyé aux actionnaires : l’entreprise est en bonne santé car elle a les moyens de se payer un PDG “de luxe” et cela montre que sa stratégie est validée, analyse Henri Sterdyniak. C’est une vitrine qui permet d’attirer de nouveaux actionnaires.” Un mécanisme plus récent en France mais déjà bien ancré aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, la différence moyenne entre le salaire des patrons et celui de la rémunération des employés s’élève à 186, selon une analyse de l’indice de MyLogIQ et publiée par le Wall Street Journal en 2022.



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Publish date : 2023-11-21 15:35:28

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“Ecocide”, “islamo-gauchisme”… Quand les mots deviennent des armes politiques

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Longtemps, quand un mari tuait son épouse, son acte était qualifié de “crime passionnel”. Depuis 1992, on parle de “féminicide” – “meurtre d’un être humain de sexe féminin en raison de son sexe”, selon la définition du dictionnaire. La réalité est restée la même, mais le regard que la société porte sur ce type d’homicides a changé. “Féminicide” a marqué les esprits. Le terme n’a pas suffi à mettre fin à ces actes criminels, évidemment, mais au moins les autorités sont-elles désormais soumises à une forte pression pour agir dans ce domaine.Le cas n’est pas isolé. “Ecocide”, “islamo-gauchisme”, “grand remplacement” : les Français découvrent régulièrement de nouveaux vocables lancés dans le débat public par des groupes militants. Un activisme langagier au cœur du passionnant colloque “Lutter avec des mots : néologie et militantisme”, qui s’est tenu les 16 et 17 novembre à l’université de Strasbourg, en Alsace, à l’initiative de deux linguistes, Vincent Balnat et Christophe Gérard, enseignants-chercheurs à l’université de Strasbourg et membres du laboratoire Linguistique, langues, parole (LiLPa).C’est que ces néologismes rendent bien des services aux activistes de toutes obédiences. Fixer l’objectif à atteindre (“sororité”, “urgence climatique”). Offrir de la visibilité à une minorité (“transgenre”). Sans oublier de désigner l’ennemi (“agromafia”, “islamo-gauchisme”, “Françafrique”). “Le succès d’une lutte ne dépend pas uniquement des mots utilisés, mais une bataille militante va souvent de pair avec des créations lexicales. Ces néologismes permettent d’attirer l’attention sur des phénomènes que l’on combat ou des objectifs que l’on souhaite voir se réaliser”, souligne Vincent Balnat.Dans l’affrontement, tous les procédés linguistiques sont bons. Mots composés (“climato-sceptique”) ; préfixes (“antispécisme”, “provax”, “antivax”) ; suffixes (“dégagisme”, “écocide”, “féminitude”)… Et cela d’autant plus aisément que la langue française se prête très bien à ces inventions – ce qui n’empêche pas, ici comme ailleurs, un recours fréquent aux anglicismes (“#Metoo”, “greenwashing”).De “Jean-Pierre Raffarien” à “Macronavirus”Les noms propres n’échappent pas à ce mouvement, notamment quand il s’agit de ridiculiser l’adversaire. Cela se vérifie en premier lieu dans la vie politique et les manifestations, de “Jean-Pierre Raffarien”, à “Jospinocchio”, en passant par “Macronavirus” ou le plus trivial “Jean-Cul Mélenchon”. Les noms des partis eux-mêmes font l’objet d’une attention particulière. Ce n’est pas un hasard si Marine Le Pen, tout à son entreprise de dédiabolisation, a abandonné le trop belliqueux Front national au profit d’un fédérateur Rassemblement national.Plus singulier : il arrive que certains groupes revendiquent le terme stigmatisant dont on les a longtemps affublés, en tout cas, en interne, sur le mode “j’assume ce que je suis”. “Certains homosexuels se réapproprient la désignation “pédés”, tandis que de jeunes immigrés originaires d’Afrique subsaharienne s’affichent comme des “négros””, indiquent Vincent Balnat et Christophe Gérard. D’autres cherchent au contraire à retourner ces appellations contre leurs opposants, notamment à l’extrême droite, où l’on aime dénoncer les “sioniSStes, “les droidelomiSSes” et autres “islamonazis”… Des références que l’on a retrouvées pendant l’épidémie de Covid, où ont fleuri les slogans contre le “passe nazitaire” et les “vacSSins”.Concevoir des vocables inédits pour mener une bataille idéologique n’est pas récent. Persuadés que maîtriser le vocabulaire était un moyen d’imposer leurs idées, les révolutionnaires français ont sans doute été les premiers à y recourir de manière systématique en forgeant des concepts jusque-là inconnus (“sans-culotte”), en modifiant les civilités (“citoyen” et “citoyenne”), en transformant les noms de lieux (Bourg-la-Reine rebaptisée “Bourg-L’Egalité”) et même le découpage du temps (“nivôse”, “pluviôse”, “ventôse”…). Bien des régimes totalitaires suivront leur exemple, notamment l’URSS (“social-traître”, “prolétariat”) et le IIIᵉ Reich (“sous-humanité”, “déjudaïser”, “aryaniser”). Internet, toutefois, change notablement la donne. “Les réseaux sociaux permettent une diffusion plus rapide des néologismes et encouragent chacun à faire preuve de création lexicale, notamment par l’utilisation des mots-dièses”, note Christophe Gérard.Cela n’empêche pas certaines innovations de se référer explicitement au passé. L’universitaire Philippe Blanchet, qui a bâti le terme “glottophobie”, s’en expliquait ainsi dans L’Express : “La manière dont vous parlez est un attribut de votre personne, au même titre que votre nationalité ou votre sexe. Rejeter votre manière de parler, c’est donc rejeter votre personne même. Glottophobie permet d’établir un parallèle avec la xénophobie ou l’homophobie, de faire comprendre que c’est un droit de l’homme qui est bafoué.”Après tout, il aurait été paradoxal que les linguistes n’emploient pas de nouveaux mots pour mener leurs propres combats…(1) Lutter avec des mots : néologie et militantisme. Colloque international organisé les 16 et 17 novembre à l’université de Strasbourg.À LIRE AILLEURSSuivez la semaine des langues régionales sur France 3France 3 propose du 22 au 28 novembre une programmation inédite spéciale langues régionales sur ses antennes régionales. A cette occasion, seront mis en avant “l’alsacien, le basque, l’occitan, le saintongeais, le catalan, le nissart, le provençal, le corse et le breton”, présentés comme autant de “langues” par la chaîne de télévision.Make it iconic. Choose France” : le nouveau slogan lancé par Emmanuel Macron“L’amour des gestes et du savoir-faire, la volonté de défendre une vision originale, l’art de ne rien faire comme les autres”, voilà ce que signifient ces quelques mots : “Make it iconic. Choose France”. C’est ainsi que l’Elysée présente la campagne de communication lancée quelques jours après l’inauguration de la Cité de la langue française, à Villers-Cotterêts. Une coïncidence qui conduit certains à s’interroger sur la cohérence d’Emmanuel Macron dans le domaine linguistique…La Russie veut bannir les mots étrangers de l’espace publicLe texte examiné par le Parlement vise à faire reculer l’usage des langues occidentales dans l’espace public. Il prévoit notamment d’exclure les noms anglais (sale, open, Moskva City…) et parfois français (café) des enseignes, affiches, panneaux, quartiers et projets immobiliers.Le gallo à l’honneur dans les Côtes-d’ArmorL’association Qerouézée organise jusqu’au 26 novembre le festival Gallo en scène afin de défendre cette langue romane parlée dans l’est de la Bretagne. Des événements sont prévus dans différentes villes des Côtes-d’Armor : Bréhand, Dinan, Lamballe-Armor, Landéhen, Morieux, Plérin et Saint-Brieuc.Brest : symposium sur l’”histoire sociale des langues de France”Dix ans après la publicationde l’Histoire sociale des langues de France (Presses universitaires de Rennes), l’université de Brest organise, les 23 et 24 novembre, un symposium sur le même thème, afin de mettre en lumière le paysage sociolinguistique de la France, qu’il s’agisse de langues dites régionales, ultramarines ou d’immigration.25 éditions du Petit Prince dans les parlers du Croissant !Grâce à la collaboration entre locuteurs et universitaires, 25 traductions différentes du Petit Prince sont désormais disponibles dans des variantes des parlers du Croissant, cette langue peu connue pratiquée dans le Massif central. Une aventure linguistique exceptionnelle menée à bien grâce aux éditions Tintenfaß, qui proposent une offre spéciale pour Noël.200 mots rares et savoureux pour briller“Dirimer” (rompre, empêcher) ; “nycthémère” (alternance du jour et de la nuit pendant une durée de vingt-quatre heures) ; “quérulent” (qui a tendance à contester ou à se plaindre)… Marion Navenant propose de remettre au goût du jour 200 mots aujourd’hui tombés en désuétude. Initiative en soi louable, mais pourquoi vouloir le faire uniquement pour “briller” ?200 mots rares et savoureux pour briller, par Marion Navenant (éd. De Boeck Supérieur).Summerlied. L’Alsace en musiquesDepuis vingt-cinq ans, le festival Summerlied accueille tous les genres musicaux, de la chanson au jazz, en passant par le rock, les chants yiddish, la bloosmüsik et le Minnesang. Cet ouvrage agrémenté de quelque 250 photos retrace l’histoire du festival et des artistes qui s’y sont produits. Un hommage à la culture de l’Alsace et, à travers elle, de toutes les régions de France.Summerlied. L’Alsace en musiques, par Jacques Schleef et Albert Weber (Le Verger Editeur).Conférence dans la Drôme : les accents, cette discrimination oubliéePourquoi, en France, un seul accent est-il jugé “normal” ? Pourquoi n’entend-on jamais ou presque à la télévision ou à la Comédie-Française les intonations de Strasbourg, de Dax ou de Montélimar ? Et qui s’est arrogé le pouvoir de définir la “bonne” manière de parler ? De fait, il existe en France une discrimination par les accents, source de souffrances psychologiques plus graves qu’on ne le pense et, de surcroît, non reconnue comme telle. 30 millions de personnes environ sont concernées.C’est sur ce thème que j’aurai le plaisir de donner une conférence le samedi 25 novembre, à 16 h 30, salle des fêtes d’Aubres, près de Nyons (Drôme), dans le cadre du festival Contes et rencontres.À ÉCOUTERQuand la République combattait la langue des signesEn 1880, lors d’un congrès international donné à Milan, les participants imposèrent aux sourds de parler pour s’intégrer dans la société, en réprouvant la langue des signes. Leur argument ? Selon eux, celle-ci n’était pas une vraie langue et ne pouvait exprimer des idées abstraites. Cette émission de France Culture revient sur cette décision qui eut des effets catastrophiques.À REGARDERNos régions ont des chansons, Canta Kanañ !France 3 a diffusé le 15 novembre la captation du premier concert donné en langues régionales à Paris, en septembre, sur la scènede l’Alhambra. Ce spectacle, organisé à l’initiative de la chanteuse basque Anne Etchegoyen, a réuni des artistes s’exprimant en basque, en corse, en occitan, en breton et en alsacien.



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Author : Michel Feltin-Palas

Publish date : 2023-11-21 04:43:29

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Subventions publiques : l’autre caisse des énergies fossiles

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C’est une proposition qui risque de faire face à une levée de boucliers des Brics. La France pourrait, avec le soutien des Etats-Unis, proposer l’interdiction des financements privés des centrales électriques à charbon à l’occasion de la COP28 qui se tiendra à partir du 30 novembre à Dubaï. Un plan qui risque d’aggraver les dissensions entre les pays présents alors que New Delhi et Pékin s’opposent à toute tentative visant à empêcher la construction de centrales à charbon.Et pourtant, le véritable pourvoyeur de fonds des énergies fossiles est bien l’Etat. Selon le FMI, les subventions continuent de progresser en 2022 avec 5 700 milliards de dollars alloués au niveau mondial. C’est 500 milliards de dollars de plus qu’en 2021 et 1 600 milliards de dollars de plus qu’en 2015. A titre de comparaison, les grandes banques ont versé 673 milliards de dollars aux producteurs d’énergies fossiles en 2022, selon la coalition d’ONG Banking on Climate Chaos.Publié à deux semaines seulement de la prochaine COP28, le bulletin des gaz à effet de serre l’Organisation météorologique mondiale (OMM) détaille que les concentrations mondiales de CO2 ont explosé pour dépasser de 50 % les valeurs préindustrielles en 2022.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/subventions-publiques-lautre-caisse-des-energies-fossiles-X3RDIKCBYZAGNG4UNOTUMTESCA/

Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-11-21 14:15:04

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30 % de bébés malades chaque année : la bronchiolite met l’hôpital en alerte

30 % de bébés malades chaque année : la bronchiolite met l’hôpital en alerte




Dans cet épisode, Antoine Beau, journaliste au service Sciences de L’Express, nous explique tout sur la bronchiolite, cette maladie respiratoire qui touche de nombreux enfants français chaque année.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEEcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).Crédits : France 2, BFM BusinessMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : PHILIPPE HUGUEN/AFPLogo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin ChazalComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : 30 % des bébés français. C’est une part importante, quasiment un tiers. Antoine, tu travailles régulièrement sur des sujets de santé, et tu as notamment enquêté sur notre chiffre du jour. Alors qu’ont en commun ces 30 % de bébés français ?Antoine Beau : 30 %, c’est la part des enfants âgés de 1 mois à 2 ans qui sont touchés par la bronchiolite chaque année, d’après Santé Publique France. C’est 480 000 cas par an. Le nombre varie un peu d’une année sur l’autre, en fonction de la force de l’épidémie. L’année dernière par exemple, elle a atteint des niveaux record…Pour aller plus loinBronchiolite : une épidémie qui s’étend à l’approche de l’hiverBronchiolite : ces régions où l’épidémie gagne du terrainBronchiolite : le nouveau traitement préventif victime de son succès



Source link : https://www.lexpress.fr/podcasts/laloupe/bronchiolite-avec-30-des-bebes-malades-chaque-annee-lhopital-en-alerte-UKAJIUAO3VBXPH3D22VPNQM5MI/

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Publish date : 2023-11-21 04:44:46

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