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L’Express

“Nous avons failli” : Herzi Halevi, le général qui doit détruire le Hamas

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Une semaine après leur avoir rendu visite dans la bande de Gaza, avec casque et gilet pare-balles, c’est depuis les airs, à bord d’un petit bimoteur, que le commandant des forces israéliennes, Herzi Halevi, est venu observer la progression implacable de ses troupes. Dans un enregistrement sonore diffusé par les autorités, on l’entend encourager par radio les soldats d’une brigade : “Dîtes à tous les vôtres que vous accomplissez une tâche importante, que tout le monde est derrière vous, […] que l’ensemble de l’armée israélienne travaille pour vous permettre d’avancer, jusqu’à la victoire !”Sa tâche à lui est considérable. A la tête d’une armée garante de la souveraineté du pays face aux menaces qui l’entourent (Iran, Hezbollah, groupes palestiniens, Syrie), Herzi Halevi, ce général de 55 ans – qui porte le même prénom qu’un oncle décédé lors de guerre des Six Jours, quelques mois avant sa naissance –, doit assurer la sécurité présente et future de ses concitoyens.”Nous avons failli”, a-t-il logiquement reconnu, après le massacre de 1 200 personnes par le Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre. C’est d’autant plus vrai, le concernant, qu’il surveillait le groupe terroriste lorsqu’il dirigeait Aman, le renseignement militaire (2014-2018), puis le commandement sud (2018-2021), chargé de dissuader le Hamas. “Il a été très affecté, et a vécu cela comme un échec personnel, confie l’analyste militaire Ron Ben-Yishai. Mais il s’est très vite recentré sur sa mission à la tête de Tsahal.””Nous allons entrer dans Gaza, détruire les infrastructures et les terroristes du Hamas, et nous allons le faire de manière professionnelle”, a-t-il assuré avant que les forces ne pénètrent dans l’enclave, après trois semaines de planification et d’ultimes entraînements. A la suite d’une campagne de bombardements intensive qui a fait des milliers morts, le nord de la bande a été bouclé, tandis que sa population civile a été enjointe de se réfugier dans le Sud. L’option retenue : une progression lente et forte sur la zone mise sous cloche. “Les Israéliens n’ont pas foncé bille en tête, comme le Hamas s’y attendait probablement, c’est une avancée très progressive, à la manière de ce que les Etats-Unis ont fait à Falloujah, en Irak”, estime une source militaire française.”Un penseur”L’armée israélienne doit néanmoins composer avec la pression de l’opinion internationale, souvent choquée par les images des victimes civiles à Gaza, et est sommée par nombre de pays – y compris les Etats-Unis – de respecter le droit de la guerre. Alors que la façon dont il conduit actuellement les opérations est scrutée par le monde entier, il s’est par le passé forgé la réputation d’être un officier pointilleux sur le respect des normes juridiques, n’hésitant pas à renvoyer des soldats coupables de violations éthiques lors de l’intervention de 2009 à Gaza. “Même si c’est quelqu’un de courageux qui a participé à beaucoup d’opérations, il est considéré comme un penseur”, explique Ron Ben-Yishai. Il a ainsi revendiqué puiser dans la philosophie, étudiée à l’université, “de manière beaucoup plus pratique” que dans ce qu’il a appris de ses cours en administration des affaires.Sous ses ordres, l’armée israélienne s’efforce de convaincre – sans toujours y parvenir – qu’elle fait un usage proportionné de la force, en insistant sur le cynisme du Hamas, dont les infrastructures se dissimulent au sein de sites civils. “Pour contrôler l’usage de la force en amont, l’armée dispose de conseillers juridiques, intégrés à l’état-major et auprès des officiers sur le terrain, pour faire en sorte que les règles d’engagement fixées par le haut commandement militaire soient respectées”, fait valoir David Khalfa, codirecteur de l’observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès. Mais c’est tout sauf parfait pour le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui a rappelé qu’il “restait encore beaucoup à faire en matière de protection des civils et d’acheminement de l’aide humanitaire”.Herzi Halevi tient également en alerte maximale ses forces, renforcées de 360 000 réservistes, face au risque d’une nouvelle guerre à la frontière libanaise contre le Hezbollah ou d’un nouveau cycle majeur de violences en Cisjordanie occupée, où plus de 190 Palestiniens ont été tués par des soldats et des colons israéliens depuis le 7 octobre. Et quand bien même l’armée parviendrait à détruire les capacités militaires du Hamas dans la partie nord de Gaza, s’attaquer à l’autre partie de l’enclave prolongerait encore une guerre très coûteuse en vies civiles. “Ce conflit affaiblit politiquement le président américain Joe Biden auprès de l’aile gauche du Parti démocrate, et plus le temps passe, plus la patience des Etats-Unis, qui pourraient prochainement exiger une trêve [NDLR : et non plus des pauses humanitaires], s’étiole, constate David Khalfa. Dans la partie sud de Gaza, les Israéliens pourraient opter pour des opérations coups de poing menées par les forces spéciales.”Méfiance réciproqueHerzi Halevi doit aussi composer avec Benyamin Netanyahou. L’opposition à la réforme controversée du système judiciaire portée par son gouvernement de coalition avec l’extrême droite a atteint jusqu’à l’armée : plus de 10 000 réservistes se sont joints en juillet au mouvement de contestation en déclarant ne plus se porter volontaires. Une méfiance réciproque anime encore les militaires et un Premier ministre prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, malgré sa chute vertigineuse dans les sondages.Dans ce contexte, Netanyahou n’hésite pas à rejeter la faute sur ses généraux. “Jamais, en aucune circonstance, le Premier ministre n’a été alerté sur les intentions belliqueuses du Hamas”, a-t-il écrit sur son compte X (ex-Twitter) fin octobre, avant que le message soit retiré et qu’il présente des excuses. Comme Herzi Halevi, il devra répondre de ses actes devant la commission d’enquête appelée à faire toute la lumière sur les causes profondes de l’échec du 7 octobre.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/nous-avons-failli-herzi-halevi-le-general-qui-doit-detruire-le-hamas-QCAXR2VEPVGTLJ525HLKRAHV3E/

Author : Clément Daniez

Publish date : 2023-11-18 06:00:00

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Rencontres de Saint-Denis : un référendum sur l’immigration “n’est plus à l’ordre du jour”

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Emmanuel Macron et les chefs de parti réunis, ce vendredi 17 novembre, à Saint-Denis ont conclu qu’un référendum sur l’immigration n’était pas d’actualité en l’absence de consensus sur le sujet, ont indiqué plusieurs participants à l’issue de la réunion.”Il n’y aura pas de référendum sur l’immigration”, a annoncé Marine Tondelier (EELV). “Un consensus s’est dégagé autour de la table sur le fait qu’il paraissait compliqué d’élargir la possibilité de tenir des référendums sur des sujets sociétaux tels que l’immigration”, a renchéri Fabien Roussel (Parti communiste). “Le président n’envisage pas pour l’instant cette possibilité”, a affirmé Jordan Bardella (Rassemblement national), seul participant présent à réclamer cette consultation. Le patron de LR, Eric Ciotti, absent de la réunion, a rapidement réagi à distance : “comme je l’avais prédit, les rencontres de Saint-Denis de ce jour n’ont abouti à rien. Le Président renonce même à l’idée d’un référendum sur l’immigration. Tout ça pour ça !”. Il a appelé la majorité présidentielle à voter en faveur d’une proposition de loi de son parti “pour stopper l’immigration de masse”, à l’agenda de l’Assemblée le 7 décembre.Lors d’une précédente rencontre avec l’opposition, le 30 août, Emmanuel Macron avait évoqué la possibilité de faciliter l’organisation du référendum d’initiative partagé (RIP).IVG dans la Constitution : vers une réunion du Congrès en marsLes chefs de parti conviés par Emmanuel Macron ont également rapporté que le projet de loi inscrivant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution sera présenté le 13 décembre en Conseil des ministres, avant une possible réunion du Parlement en Congrès en mars pour entériner son adoption.Ce texte devrait être examiné au Parlement au premier trimestre 2024. Il faudra ensuite que 3/5e des députés et sénateurs, réunis lors du Congrès, avalisent la formulation, qui vise à faire de l’IVG un droit “irréversible”, selon la promesse d’Emmanuel Macron.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/rencontres-de-saint-denis-un-referendum-sur-limmigration-plus-a-lordre-du-jour-P5ZHXAZNKVELJLHYDSPHZ4AD6Q/

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Publish date : 2023-11-17 19:11:09

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Xavier Niel et Rodolphe Saadé : l’alliance inattendue derrière le nouveau géant français de l’IA

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La France, un leader mondial en intelligence artificielle ? Ce vœu pieux se heurte pour l’heure à la différence de moyens considérables investis par les véritables locomotives de ce secteur : les Etats-Unis et la Chine. Mais une remontada s’opère. Une alliance inattendue entre Xavier Niel (Iliad), Rodolphe Saadé (CGA-CGM) ainsi qu’Eric Schmidt (ancien “boss” de Google), a donné naissance à un tout nouveau laboratoire d’excellence en IA basé dans le IIIe arrondissement de Paris. Kyutai, piloté par six scientifiques français de renommée mondiale présentés à la Station F ce vendredi 17 novembre, dispose d’une première enveloppe de près de 300 millions d’euros pour son fonctionnement. Une somme conséquente – inédite pour une structure de ce genre dans le pays – visant à créer des modèles d’intelligences artificielles multimodaux (traitant à la fois du texte, voix, image) ainsi qu’à percer à jour les secrets qui entourent encore cette technologie. Et, il faut le dire, à retenir les pointures dans l’Hexagone avec les meilleurs salaires possibles. Les deux patrons tricolores ont ainsi chacun posé 100 millions d’euros, auxquels s’ajoute une participation (non communiquée précisément) de l’Américain Eric Schmidt (ex-patron de Google), à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros.Indépendant dans ses recherches, Kyutai bénéficie toutefois du soutien d’un comité scientifique incarné par Yann LeCun, tête pensante de l’IA chez Meta. Ainsi que de l’infrastructure technique fournie par Scaleway, une filiale d’Iliad, qui a également dévoilé un partenariat avec Nvidia dans la création d’un supercalculateur de pointe.”Ils pourraient investir dans l’art, mais ils choisissent l’IA”La spécificité de ce laboratoire est son positionnement “open science” et “open source”, à but non lucratif (le mot de “fondation” est aussi utilisé pour le décrire). Toutes les avancées des chercheurs – parmi lesquels beaucoup d’anciens de Google DeepMind ou encore Meta à l’instar d’Hervé Jégou et Laurent Mazaré – seront partagées au sein de la communauté de l’intelligence artificielle. De même que les modèles. Libre ensuite à chacun de s’en saisir, pourquoi pas d’ailleurs dans le cadre d’entreprises cette fois à but lucratif.Les premiers chercheurs du laboratoire Kyutai : Alexandre Défossez, Neil Zeghidour, Patrick Pérez, Laurent Mazaré, Edouard Grave, Hervé JégouMalgré l’absence de débouchés commerciaux directs, le rayonnement de ce laboratoire est amené à consolider la place de la France parmi les “tops nations dans l’IA”, a souligné Jean-Noël Barrot, à Station F. Le ministre du Numérique s’est réjoui du caractère presque philanthropique de l’investissement de Saadé, Niel et Schmidt. “Ils pourraient investir dans l’art, mais ils choisissent plutôt la recherche dans l’IA”, s’est amusé le vice-président du MoDem. “On veut agir pour le bien commun et ne pas dépendre de technologies inventées ailleurs”, a justifié Xavier Niel.Comme expliqué par L’Express, il n’est toutefois pas exclu que ce laboratoire évolue un jour. Après tout, OpenAI, à l’origine de ChatGPT, était aussi à ses débuts une société à but non lucratif. Mais la véritable inspiration de Kyutai se trouve plutôt chez DeepMind, une structure britannique financièrement soutenue par Google à sa création en 2010, à l’origine de percées phénoménales dans l’IA. Ce qu’il se passe, parfois, quand la recherche se retrouve aussi bien financée. C’est le pari que fait la France, à travers deux de ses plus grands hommes d’affaires.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/xavier-niel-et-rodolphe-saade-lalliance-inattendue-derriere-le-nouveau-geant-francais-de-lia-XVPM5A5DYVCAHILDIUOJVQEYXM/

Author : Maxime Recoquillé

Publish date : 2023-11-17 17:04:28

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Réseau social X : la Maison-Blanche accuse Musk de faire une “promotion abjecte” de l’antisémitisme

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Le ton monte à Washington. La Maison-Blanche a accusé, vendredi 17 novembre, Elon Musk d’avoir fait une “promotion abjecte de la haine antisémite et raciste” dans l’une de ses publications sur son réseaux social X, anciennement Twitter.Le milliardaire avait répondu mercredi à une publication affirmant que les personnes juives encourageaient la “haine contre les Blancs”, en affirmant : “Tu as dit l’exacte vérité”.Pour la Maison-Blanche, la publication ne fait que répéter une théorie du complot populaire parmi les nationalistes blancs, selon laquelle les juifs ont un plan secret pour favoriser l’immigration clandestine dans les pays occidentaux afin d’y saper la majorité blanche. Cette théorie du complot avait notamment été reprise par l’auteur de l’attentat dans une synagogue de Pittsburgh en 2018, qui avait fait 11 morts.Un “mensonge odieux””Il est inacceptable de répéter le mensonge odieux à l’origine de l’acte d’antisémitisme le plus mortel de l’histoire des Etats-Unis”, a déclaré dans un communiqué Andrew Bates, un porte-parole de la Maison-Blanche, en référence à cet attentat.Après sa première réponse, Elon Musk avait poursuivi en affirmant que l’Anti-Defamation League (ADL), une association de lutte contre l’antisémitisme, “attaque injustement une majorité de l’Occident, malgré le fait que la majorité de l’Occident soutienne les personnes juives et Israël”. “C’est parce qu’ils ne peuvent pas, selon leurs propres principes, critiquer les groupes de minorités qui représentent la menace principale” envers les personnes juives, avait-il ajouté.L’ADL est l’une des ONG qui dénoncent une hausse notable de la désinformation et des insultes homophobes et racistes sur X, depuis que les règles de modération y ont changé avec l’arrivée d’Elon Musk. Le propriétaire de Tesla ou encore SpaceX s’en était déjà pris à l’ADL début septembre en affirmant que le groupe était “responsable de la plus grande partie de la perte de revenus” de X.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/reseau-social-x-la-maison-blanche-accuse-musk-de-faire-une-promotion-abjecte-de-lantisemitisme-6XFWHC3S6NHX3D7E67UEWI45EE/

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Publish date : 2023-11-17 17:18:58

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Guerre en Ukraine : “Des enfants ont vu leurs propres parents tués par les Russes”

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De passage à Paris début novembre, la première dame ukrainienne, Olena Zelenska, était là, notamment, pour promouvoir le travail de sa fondation, créée en septembre 2022, et lever des fonds internationaux afin de protéger la vie des Ukrainiens à l’arrière du front : bâtir des abris dans les écoles, reconstruire les hôpitaux détruits, acheminer l’aide humanitaire… Directrice de cette fondation, Nina Horbachova a pour tâche de répartir de manière efficace les fonds pour la reconstruction des infrastructures scolaires, médicales et culturelles. Entretien.L’Express : Pouvez-vous dresser un bilan général de l’action de la Fondation Olena Zelenska après plus d’un an d’existence ?Nina Horbachova : Bien que la fondation soit très jeune, nous avons plusieurs résultats encourageants. Ainsi, nous avons réuni plus de 25 partenaires dans le monde entier, principalement des philanthropes, des corporations, des gouvernements et des institutions internationales. Depuis un an, nous avons récolté près de 10 millions de dollars [9,2 millions d’euros]. Mais le volume total de nos projets, c’est-à-dire à la fois la participation financière et les dons sous forme de matériels (ordinateurs pour l’éducation en ligne des enfants, générateurs…) – s’élève a près de 48 millions de dollars [44 millions d’euros].Nous sommes présents dans 19 des 24 oblasts de l’Ukraine, surtout dans les zones proches de la ligne de front. Nous étions, par exemple, parmi les premiers, l’année dernière, à lancer des projets dans les oblasts tout juste libérés de Kharkiv et de Kherson. Nous avons fourni des générateurs et des systèmes de traitement d’eau – tout ce que nous pouvions faire pour que la population puisse tenir pendant l’hiver, alors que la Russie attaquait les infrastructures énergétiques critiques.Justement, craignez-vous lhiver qui arrive ?Bien sûr. Nous nous préparons à des attaques russes sur les infrastructures énergétiques, comme l’an dernier. A l’époque, nous n’étions pas du tout prêts. Cette fois, nous sommes beaucoup plus forts et plus sûrs de nous. Cela étant, nous invitons nos partenaires à nous envoyer massivement des générateurs, qui seront installés en priorité dans les écoles et les hôpitaux. Mais nous ne cherchons pas pour autant à nous habituer à la guerre : c’est impossible, nous ne le pourrons jamais.Comment la fondation va-t-elle participer à la reconstruction du pays ?La reconstruction de l’Ukraine passe avant tout par le retour à la vie normale de la population. D’après nos estimations, entre 70 et 80 % des bâtiments résidentiels ont été détruits dans les régions près de la ligne de contact. La priorité de l’Etat est avant tout de reconstruire les bâtiments résidentiels et de mobiliser l’aide humanitaire pour la population. Une de nos priorités est le bien-être des enfants, notamment ceux qui ont perdu leurs parents. En Ukraine, un réseau de familles d’accueil a été mis en place, certaines d’entre elles accueillent jusqu’à 10 orphelins.Nous avons hérité d’orphelinats de la période soviétique, mais nous voulons que ces institutions disparaissent au profit de familles d’accueil, où les enfants peuvent vivre dans un vrai cadre familial. Actuellement, il existe plus de 1 300 familles d’accueil qui remplissent le rôle d’éducateur. Toutes ont reçu une formation sur cette question. Le problème, c’est que 400 de ces familles ont été chassées par la guerre, et 80 d’entre elles ont vu leur maison complètement détruite. Pour ces familles, nous avons développé un programme, “L’adresse de l’enfance”, pour leur construire des résidences – 14 ont déjà été bâties.Autre projet, la reconstruction de l’hôpital d’Izioum, une ville qui a connu sept mois d’occupation. C’était l’hôpital principal de l’oblast de Kharkiv. Il couvrait les besoins de 150 000 personnes. Aujourd’hui, civils comme militaires reviennent à Izioum, bien que la région soit encore minée. Nous avons déjà envoyé 1 million de dollars [920 000 euros] pour la reconstruction de quatre blocs opératoires.Nous avons aussi un grand projet de reconstruction d’un complexe créatif et sportif à Borodianka, dans la région de Kiev. Ce centre a été complètement détruit par les Russes, et sa reconstruction permettra à 2 000 enfants de retrouver des activités sportives et créatives.Parmi les grandes priorités, il y a, enfin, la reconstruction des écoles et des crèches, et l’aménagement d’abris dans ces établissements. Aujourd’hui, plus de 4 000 d’entre eux n’ont pas d’abri. Quatre écoles sont actuellement en reconstruction et on profite du chantier pour transformer leurs sous-sols en abris antiaériens, afin qu’ils soient accessibles à tous, selon les standards de l’Etat.L’attention et la couverture médiatique internationales portées à l’Ukraine sont en baisse. Le remarquez-vous dans votre travail de levée de fonds pour la fondation ?Je ne peux pas dire que l’attention envers notre fondation a diminué. Nous continuons de bénéficier de la confiance de nos partenaires, qui voient les résultats concrets de ce qu’ils investissent pour nos trois priorités d’action (médical, éducation et aide humanitaire). L’aide aux enfants est particulièrement motivante pour eux.La fondation est très concentrée sur la santé mentale de la population. Quelles sont les priorités, et peut-on parler librement de santé mentale en Ukraine ou est-ce encore tabou ?Ce n’est pas du tout tabou. Elle l’était encore à l’époque soviétique, mais, aujourd’hui, nous avons compris que nous devions en parler franchement. Il existe un programme d’Etat de santé mentale, patronné par la première dame d’Ukraine, qui veille au rétablissement psychologique des civils et des militaires, et qui a été développé dans chaque région.En ce qui concerne les actions de la fondation, nous nous concentrons sur l’aide aux enfants. Ainsi, cette année, nous avons offert à 200 familles d’accueil, soit 1 400 adultes et enfants, des séjours deux semaines dans les montagnes des Carpates, dans l’ouest de l’Ukraine, afin qu’ils prennent des vacances et puissent se reposer, s’évader… Il y a aussi des projets pour la santé psychique des enfants qui ont vécu des situations particulièrement dures – par exemple, avoir été témoin de la mort de leurs propres parents, tués par les Russes.Des millions d’Ukrainiens ont fui le pays et la guerre pour s’installer en Europe. Avez-vous l’espoir qu’ils reviennent ?Bien sûr que nous voulons qu’ils reviennent, et le plus vite possible, nous avons grandement besoin d’eux ! Tout ce que nous faisons, c’est pour préparer leur retour : la rénovation des bâtiments médicaux, des écoles, des lieux d’art et de culture… Je donne un exemple : à Boutcha et à Irpine, à une vingtaine de kilomètres de Kiev, des crimes de guerre impensables ont été commis entre février et mars 2022. Dès le mois de juin, des gens commençaient à revenir. Mais la mère qui a quitté l’Ukraine avec ses enfants ne reviendra, elle, que lorsqu’elle jugera que la situation est complètement sûre pour sa famille.Malheureusement, nos enfants sont toujours forcés de vivre sous les bombardements. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour qu’ils deviennent non pas une génération de victimes, mais celle des vainqueurs de cette guerre. L’aptitude des enfants à oublier cette guerre au fil du temps et, malgré tout, à vivre normalement est impressionnante.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-des-enfants-ont-vu-leurs-propres-parents-tues-par-les-russes-2A5RHWMRMBANFAIXBATCW7EWZQ/

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Publish date : 2023-11-17 16:23:21

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IVG, GPA, euthanasie… Ces sujets qui embarrassent le RN

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Des fumigènes et des drapeaux. S’ils n’avaient pas été roses, on aurait pu s’imaginer au Stade de France. Mais nous sommes à Paris, ce jeudi 16 novembre, où la Manif pour Tous reprend du service. Rebaptisée le Syndicat de la famille, l’association organise un rassemblement pour protester, cette fois, contre la GPA. Dans son viseur, le projet européen de légiférer sur un certificat de parentalité, qui obligerait tous les États membres de l’Union européenne à reconnaître les GPA pratiquées à l’étranger. En première ligne, Marion Maréchal. L’ancienne députée FN, aujourd’hui tête de liste pour les élections européennes de Reconquête (le parti d’Eric Zemmour) était déjà en tête de cortège, 10 ans plus tôt, lors de la mobilisation pour protester contre l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Elle était accompagnée, à l’époque, de plusieurs frontistes, dont Nicolas Bay et Stéphane Ravier. Tous deux, depuis, ont déserté le parti de Marine Le Pen pour se joindre à Eric Zemmour. Ce jeudi, en parcourant la foule, nulle trace d’un quelconque élu du Rassemblement national. Depuis son arrivée massive à l’Assemblée, le parti d’extrême droite a, semble-t-il, déserté les thématiques sociétales.Interrogé sur sa présence éventuelle à la manifestation, un influent député RN rétorque : “Oula, non.” Dieu (ou qui que ce soit d’autre) l’en garde. Un autre, lui, répond : “Je n’y serai pas, mais je soutiens pleinement le message de la manifestation contre la GPA !”. Deux messages, deux ambiances. Deux lignes, aussi. Car depuis des années, les sujets sociétaux embarrassent le parti à la flamme. Coexistent au sein de la formation mariniste deux tendances : la frange catholique conservatrice sur les mœurs, et les tenants d’une ligne plus libérale, voire libertaire. Deux visions irréconciliables, en somme. S’agissant de la GPA, Marine Le Pen a pourtant donné la position officielle dans son programme de 2022. Elle prévoit le renforcement de l’interdiction de la gestation pour autrui, pour “éviter les contournements de la loi en ayant recours à des filières étrangères”, et le refus de reconnaître la filiation des enfants étrangers nés de la GPA.”Il y a un débat au RN sur la GPA””Il y a un débat au Rassemblement national sur la question”, assurait toutefois le député RN Julien Odoul, en septembre, au micro de France Culture. “Je ne sais pas si c’est souhaitable. Je comprends le désir d’enfant, que des couples homosexuels aient envie de construire une famille, il faut voir ce que ça véhicule, il faut que ce soit encadré. Sur les questions sociétales j’ai un regard assez lucide et pragmatique, je ne suis pas arc-bouté sur ces questions-là”. En privé, d’autres élus reconnaissent être favorables à la légalisation de la GPA. De quoi provoquer la colère de certains de leurs camarades. “La GPA c’est la ligne rouge, s’agace l’un d’eux. Et après la GPA ce sera quoi ? Je ne comprends pas comment on peut être au RN et être favorable à l’idée de commercialiser un utérus.” Le débat reste encore flou, puisque aucun texte sur la question n’est prévu, pour l’heure, à l’agenda de l’Assemblée nationale. Mais si tel devait être le cas, les opposants à la GPA espèrent qu’une consigne de vote sera donnée, et qu’elle collera au programme de 2022.Il y a un an, une autre question avait divisé le groupe frontiste : celle de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Sur les 89 députés, 38 avaient voté pour, 23 contre, et 13 s’étaient abstenus. Marine Le Pen, elle-même, avait varié de position à plusieurs reprises, avant de voter pour. Les plus conservateurs, quant à eux, avaient été invités à la discrétion la plus exemplaire. Officiellement, “pour ne pas tomber dans le piège” de la division tendu par leurs adversaires politiques. Officieusement, pour ne pas laver leur linge sale en public. Car sur les sujets sociétaux, le ton monte rapidement chez les frontistes. Et tous en sont conscients. “On n’aime pas ces sujets, parce qu’on sait que ça va diviser”, confie un député sous couvert d’anonymat. “C’est vrai qu’à chaque sujet sociétal, on se dit que ça va être un nid à emmer***, qu’il va falloir se positionner, et que ça va être corrosif en interne”, ajoute un autre. En cas de conflit, le RN brandit donc sa solution : la liberté de vote. Celle-ci s’applique, au sein du groupe, pour tous les sujets “qui touchent à l’intime”.Des désaccords sur la fin de vieCela devrait être le cas, à la rentrée, pour le projet de loi sur la fin de vie, porté par le gouvernement. Sur ce sujet, encore, les positions varient. Plusieurs parlementaires sont favorables à l’extension de la loi Claeys-Leonetti, voire à la mise en place du suicide assisté. C’est le cas par exemple du député de la Somme Jean-Philippe Tanguy. L’an dernier, en réunion de groupe, Marine Le Pen, opposée à une évolution de la législation, avait rappelé sa position : “Avant l’euthanasie, mieux vaut développer les soins palliatifs.” Tous n’avaient pas été convaincus. Alors, plutôt que de s’épuiser à gérer des divergences de ligne, la présidente du groupe RN avait évacué le sujet : ce sera une liberté de vote.La même recette est d’ailleurs appliquée à plus grande échelle. Sur les questions sociétales, le Rassemblement national ne propose pas de vision propre, ni de grand récit. Sur tous les sujets qui touchent à l’intime, Marine Le Pen en appelle au référendum. S’en remettre à la décision populaire plutôt que de trancher en son nom. Voilà une belle parade, comportant le double avantage d’éviter d’aborder les questions abrasives et de diviser, y compris au sein de son propre camp. “Mais n’est-ce pas le rôle d’un parti politique de proposer un projet de société complet ?”, interroge un cadre de la droite. De fait, depuis 2017, le Rassemblement national a construit sa stratégie d’”alternant”, comme le miroir inversé du macronisme, en s’appuyant sur deux piliers : le pouvoir d’achat et la lutte contre l’immigration. Mais l’anti-macronisme ne suffit pas à constituer un projet sociétal, et sur ces questions, le RN conserve de fait une approche très superficielle.Liberté de vote, la solution de facilité”Cela ne fait pas partie des principales préoccupations des Français, regardez les sondages, il n’y a pas de fortes demandes sur ces questions-là”, évacuent les cadres frontistes de l’Assemblée. “Marine Le Pen fait comme si ces questions étaient secondaires, alors que ce sont des questions ontologiques, qui touchent à notre vision de la société, rétorque un ancien compagnon de route. C’est paradoxal d’imposer une discipline de groupe sur la question des retraites mais de laisser la liberté sur des sujets qui touchent au cœur même de ce que nous sommes.” Désireuse de rassembler plus largement dans la perspective de 2027, Marine Le Pen met savamment de côté tout sujet potentiellement clivant. Ces sujets, d’ailleurs, ne font pas partie de ses obsessions. “Elle a une forme d’indifférence pour ces questions-là, juge un ancien proche. Elle considère que chacun est libre de faire ce qu’il veut et, sur le fond, elle a un désintérêt absolu pour ces sujets presque philosophiques, là où elle est capable de se passionner pour des sujets comme l’euro ou les retraites.” D’autant que son parti a souffert, par le passé, des désaccords sur les questions sociétales. Après tout, pourquoi prendre le risque ? “On ne va pas non plus être à l’avant-garde sur des sujets inflammables, résume un élu. C’est vrai qu’on marche sur des œufs sur ces sujets, parce que c’est sur ces débats de société que nos adversaires essayent de nous piéger, donc on en fait le minimum. Mais regardez les sondages : ça fonctionne.”



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/rn/ivg-gpa-euthanasie-ces-sujets-qui-embarrassent-le-rn-SSKRJHNGWBF77BYY5DM2VMLNEE/

Author : Marylou Magal

Publish date : 2023-11-17 16:00:00

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A Lyon, la “vallée” de la chimie se tourne vers les énergies du futur

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A priori, rien de glamour. Une usine Arkema de gaz fluorés, une raffinerie TotalEnergies d’où s’échappe un immense nuage de fumée, un vaste site de production appartenant à Solvay… La vallée de la chimie, au sud de la métropole lyonnaise, regroupe sur 14 communes des industries chimiques, dont une bonne partie de sites Seveso. C’est la cinquième zone la plus émettrice de CO2 en France.Peu engageant, et pourtant… Dans un pays marqué par la désindustrialisation, le Grand Lyon fait preuve d’un dynamisme remarquable. La “vallée” emploie 10 000 personnes dans la chimie, l’énergie et l’environnement, dont un quart centré sur la recherche et le développement. “Ces deux dernières années, les industriels ont encore recruté 2 000 personnes”, se félicite Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon. L’écosystème attire même des groupes étrangers, comme le chimiste chinois Adisseo ou Elkem, un fabricant norvégien de matériaux avancés à base de silicium.Avec la santé, l’industrie chimique constitue l’un des deux points forts de l’économie lyonnaise. Les pouvoirs publics sont moteurs dans son développement. La mission Vallée de la chimie réunit tous les mois les acteurs industriels et académiques pour faire le point sur les projets. “Il y a une vraie animation de la part de la métropole”, apprécie Jean-Francis Spindler, directeur du centre de recherche Solvay à Saint-Fons et président de la plateforme d’innovation collaborative Axel’One. Dirigée par les écologistes depuis les élections municipales de 2020, l’intercommunalité finance l’innovation à travers un fonds d’amorçage de 80 millions d’euros auquel elle a apporté une trentaine de millions – le reste provient de la métropole de Saint-Etienne et de partenaires privés. “Notre objectif est de développer une industrie forte et diversifiée tout en réduisant les risques chimiques pour les habitants”, martèle Bruno Bernard.“Attractivité sélective”De fait, si la réindustrialisation prônée naguère par Gérard Collomb n’est pas remise en cause, la nouvelle majorité a posé des exigences accrues en matière de durabilité. Elle exclut les entreprises polluantes et met en avant une “attractivité sélective”. Ainsi, la zone d’activités de Sous-Gournay, réservée en priorité au recyclage et à la chimie biosourcée, sera déployée fin 2026 avec l’ambition de créer un millier d’emplois.Confrontée à la récente flambée des prix de l’énergie, la vallée de la chimie continue de se transformer. Plusieurs industriels dont TotalEnergies, Arkema et l’Ipfen ont installé 40 000 mètres carrés de panneaux solaires qui produisent l’équivalent de la consommation électrique de 1 600 foyers. Le fabricant de PVC Kem One a fait construire deux barges fluviales à moteur hybride pour relier ses sites de Fos-sur-Mer et de Saint-Fons, ce qui permet d’éviter 2 000 tonnes de CO2 par an. Arkema vient d’investir 50 millions d’euros dans un centre dédié aux batteries du futur.Les industriels savent qu’ils devront encore redoubler d’efforts pour résister à la concurrence asiatique tout en déroulant leur feuille de route environnementale. “Contre le risque climatique, il faut aller vite. Nous devons réaliser en trois ou quatre ans ce qui en prenait cinq”, plaide Jean-Francis Spindler. La vallée de la chimie se tourne donc vers les énergies du futur. EDF et Engie vont installer des électrolyseurs pour produire de l’hydrogène vert. Filiale de Michelin et Faurecia, le constructeur de pile à hydrogène Symbio compte fournir à Stellantis jusqu’à 10 000 véhicules à l’hydrogène par an en 2030. Preuve qu’ici, politiques, scientifiques et investisseurs savent s’entendre et obtenir des résultats probants.Un article du dossier spécial de L’Express “Villes”, publié dans l’hebdo du 16 novembre



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Author : Thomas Lestavel

Publish date : 2023-11-17 14:50:28

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Starship : les chiffres fous de la fusée d’Elon Musk

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Deuxième essai pour la fusée Starship d’Elon Musk, après un échec en avril dernier. Le régulateur américain a donné son feu vert pour une nouvelle tentative de décollage ce samedi 18 novembre. Si c’est un succès, le véhicule de SpaceX serait la plus puissante fusée jamais construite à réussir sa mission dans l’espace.L’objectif de SpaceX avec cet imposant engin spatial de 120 mètres de hauteur capable de transporter de 100 à 150 tonnes de matériel et de vivres : proposer un véhicule à la Nasa pour ses missions Artémis de retour sur la Lune.Starship : une fusée hors normesAvec ses 33 moteurs, le lanceur spatial super-lourd réutilisable doit permettre à Elon Musk de faire un pas de plus vers la colonisation de Mars, rêve du milliardaire américain qui l’a encouragé à lancer l’entreprise SpaceX.Le plan de vol sera le même que lors de la première tentative ratée : un tour quasi complet de la Terre avant de plonger dans le Pacifique près d’Hawaï, le tout “juste en dessous” de l’orbite terrestre.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/starship-les-chiffres-fous-de-la-fusee-delon-musk-ZNWV7NPOURELDDRCQB2IHPGY74/

Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-11-17 15:00:00

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Nucléaire : comment la Suède veut devenir un nouveau champion européen

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La Suède veut “redevenir une nation nucléaire forte”. Stockholm a annoncé jeudi 16 novembre vouloir produire “massivement” de l’énergie nucléaire pour réussir sa transition énergétique.La nouvelle feuille de route présentée par le gouvernement conservateur prévoit une production d’énergie nucléaire équivalente à deux réacteurs nucléaires au plus tard en 2035. Une “expansion massive” suivra d’ici à 2045. Il s’agit là d’une étape supplémentaire pour devenir un champion européen du nucléaire, mais aussi pour réussir la transition énergétique, assure l’exécutif suédois.”Dans les 25 ans, nous devons doubler la production d’électricité en Suède”, a lancé lors d’une conférence de presse la ministre de l’Energie, Ebba Busch.Dix nouveaux réacteurs nucléaires d’ici à 2045La Suède exploite actuellement, dans trois centrales différentes, six réacteurs nucléaires mis en service au cours de la décennie 1975-1985. Début août, le gouvernement avait annoncé lever les obstacles à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Le pays scandinave aura besoin de l’équivalent de dix nouveaux réacteurs nucléaires conventionnels d’ici à 2045, selon les estimations du gouvernement de droite.La ministre de l’Economie, Elisabeth Svantesson, présente à la conférence de presse, a dit être consciente du coût que représente ce projet. Une enquête sera menée à cet égard “le plus vite possible”, a-t-elle assuré. Avec l’expansion de l’énergie nucléaire, le risque “est plutôt d’accumuler une montagne massive de dettes sur le (dos) du contribuable suédois”, a réagi Rolf Lindahl, porte-parole de Greenpeace.”Tous les projets nucléaires comparables lancés en Europe, en France, en Finlande et au Royaume-Uni, ont souffert d’importantes augmentations des coûts et de retards”, a-t-il exposé. “Rien n’indique que cela ne se produira pas également ici.” Cette annonce intervient au moment où les pays de l’Union européenne se préparent à un nouvel hiver avec approvisionnement réduit en gaz russe, qui a fait flamber les prix de l’électricité.



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Publish date : 2023-11-17 14:07:36

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Emmanuel Macron, les gilets jaunes et ses fantômes : notre grand récit

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C’est l’histoire d’un président “qui marchait sur l’eau et puis, l’eau s’est dérobée sous ses pieds”. La formule, pleine de lucidité et de tendresse, signée de l’ex-conseiller élyséen Philippe Grangeon, dit tout de la révolte, inédite, impensable, qui a éclaté à l’automne 2018. Avant le Covid, avant la guerre en Ukraine, le mouvement des gilets jaunes a secoué Emmanuel Macron comme l’ensemble de son écosystème. Transformé, aussi, son rapport au pays, ses choix, ses priorités. Récit en trois actes.Chapitre 1 – L’exorcismeafp.com/FRANCOIS GUILLOT”Gilets jaunes, quel numéro de téléphone ?”, aurait fulminé Henry Kissinger s’il avait été président de la République française en novembre 2018. Comment composer avec un mouvement social sans représentants, sans organisation, sans ligne directrice ? Sans limites, aussi. C’est un spectre difforme et nébuleux auquel Emmanuel Macron doit faire face un peu plus d’un an après son élection. D’ailleurs, le chef de l’Etat, à la trajectoire politique inédite, en prendra rapidement conscience : celle-ci en était, sans doute, l’un des prémices. Un signe avant-coureur. “Quand le monstre a surgi, on s’est aperçus, en réalité, que la crise démocratique n’avait pas été réglée avec notre accession au pouvoir. Ce fut un rappel d’une raideur absolue”, se remémore l’un de ses plus proches interlocuteurs.Si le fantôme et le hanté sont consubstantiels, alors c’est au hanté de se transformer. L’exorcisme est alors un travail profond et douloureux d’introspection. Le système macroniste, au volontarisme réformateur affiché comme sa plus profonde identité, constate alors que la réussite de l’action publique n’est pas seulement faite de prises de décision et de projets de lois, mais dépend aussi de la conversion des cœurs. “Notre défaut de jeunesse, c’est d’avoir voulu à tout prix une copie à 19/20, en prenant le risque d’avoir un zéro ; d’avoir voulu pousser au maximum, au risque que ça n’aboutisse pas”, synthétise Philippe Grangeon, qui a dirigé, durant ces quelques mois de crise, La République en marche. “En 2017, c’était “on livre, on livre, on livre”… Les gilets jaunes ont révélé une forme de fracture avec cette méthode basée sur l’efficacité. Peut-être était-ce le contrecoup de l’amateurisme initial. On a négligé cet angle mort. Ce mot-clé : l’empathie”, estime quant à lui le ministre chargé de l’Industrie Roland Lescure, qui a vécu la période depuis son fauteuil de président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée.”Les gens ont besoin qu’on raconte leur vie”Bien sûr, le chéquier a été sorti à la hâte. Dix milliards d’euros, décidés en l’espace de trois jours, manquant de causer à Édouard Philippe une crise d’apoplexie au premier étage de Matignon. Bien sûr, Emmanuel Macron a revu, accéléré son agenda de redistribution, supprimé la taxe carbone et la hausse de la CSG. Pour autant, le programme présidentiel, que l’on prédisait démembré, n’a pas été révolutionné. Amendé, en revanche. Sur la forme plus que sur le fond. Sur l’exécution plus que sur l’ambition. “On est arrivés en envoyant valser les corps intermédiaires, certains de pouvoir faire sans eux, avec un esprit de winners, l’idée d’une France optimiste… Après ça, on a beaucoup plus valorisé les capteurs locaux”, admet aujourd’hui l’ex-ministre Marlène Schiappa. “On s’est retrouvés à regarder, au Château, des feuilles de paie, des budgets de familles… Les gens ont besoin qu’on raconte leur vie, et les politiques sont normalement là pour ça”, chuchote un ancien conseiller du chef de l’État. “Les affiches “France service” que vous voyez en ce moment sur les panneaux Decaux en attestent : ce dispositif et l’attention renouvelée aux territoires en difficulté sont des enfants de la crise des gilets jaunes. Que la “start-up nation” passe autant de temps sur l’Agence nationale de la cohésion des territoires et “Cœur de ville” en dit long sur son adaptation”, complète l’ancien directeur de la communication de l’Elysée Joseph Zimet.Y a-t-il eu, véritablement, un avant et un après ? “La leçon que tout le monde a désormais en tête, c’est qu’une partie conséquente du pays ne profite pas autant du développement, de la croissance, du progrès économique. Et qu’il ne faut pas sous-estimer le sentiment ressenti de décrochage d’une partie de la population, parce qu’il est bien plus fort que ce qu’il en est dit dans les chiffres”, s’épanche le ministre du Travail Olivier Dussopt. Emmanuel Macron, lui, en est persuadé : les équations doivent changer et, dans le laboratoire, il n’y a que lui qui puisse y remédier.Chapitre 2 – Le hantéDes “gilets jaunes” regardent l’intervention d’Emmanuel Macron à la télévision dans un restaurant à Fay-au-Loges, le 10 décembre 2018Jean Viard est étonné de se trouver là, en cette journée ensoleillée d’avril 2019, assis sur l’un des canapés d’extérieur des jardins de l’Elysée, entre de charmants petits coussins fleuris. Cela fait une paye qu’il ne s’est pas retrouvé nez à nez avec Emmanuel Macron. Depuis le début du quinquennat, ce n’était arrivé que deux fois ; le reste de leurs échanges se résume à une trentaine de SMS, auxquels le chef de l’Etat répond selon leur degré d’intérêt ou de sympathie. Lorsque le sociologue, candidat LREM malheureux aux législatives de 2017, lui avait envoyé un beau jour “Tu gères, mais tu ne gouvernes pas”, il n’avait pas répondu. Cette fois, il est convoqué en bonne est due forme. C’est que le président n’oublie rien, et que le président est rancunier.Un mois plus tôt, dans la salle des fêtes du Palais, Jean Viard avait profité du grand débat avec les intellectuels pour lâcher en public ce qu’il avait sur le cœur : “Excusez-moi Monsieur le président, vous savez que je vous aime bien, mais vous avez mis du sel dans la plaie. Les 80 kilomètres-heure, le Diesel… Là où le pays est en train de se couper en deux, vous avez mis tous les éléments pour faire crier partout.” L’universitaire parvient à décrocher au propriétaire des lieux un sourire appuyé, que l’on suspecte un brin jauni. Le voilà donc sommé de s’expliquer ; plus exactement, d’expliquer. Durant près de trois heures, Emmanuel Macron ne prononce que quelques mots, à peine. Le sociologue lui expose, dans les grandes largeurs, qu’il n’avait “pas pensé les territoires”, que la révolte des gilets jaunes est une question géographique, et lui suggère quelques mesures à prendre, dont la reconduction de la prime de 1 000 euros et la suppression de l’ENA : “Il y a deux solutions : soit on coupe la tête du roi, soit on coupe le symbole. Autant que ce soit le symbole que ta tête, c’est mieux pour ta santé.” Quelques jours plus tard, lors de la grande conférence de presse post-grand débat, les deux idées sont annoncées.”Je crois que les gilets jaunes et le grand débat ont fait comprendre à Emmanuel Macron des choses qui n’étaient, a priori, pas inscrites dans son esprit”, confiait, fin 2019, le président du groupe macroniste au Sénat François Patriat. Avant d’assurer, dans tous les postes de télévision de France lors du déconfinement, vouloir “se réinventer”, le président n’avait-il pas, d’ores et déjà, commencé à le faire à bas bruit ? Ne serait-ce que dans la composition de son entourage rue du Faubourg-Saint-Honoré. Au fil des semaines, pour diverses raisons, les visages encore anonymes de la Macronie triomphante quittent le Château entre novembre 2018 et février 2019 : le conseiller politique Stéphane Séjourné, le directeur de la communication Sylvain Fort, le conseiller spécial Ismaël Emelien…”Il prend conscience qu’il est seul””À ce moment, il élargit son dispositif d’écoute, il ouvre plus grand son cercle de consultation : il voit les intellectuels, les think tanks, Philippe Grangeon revient au Palais, Richard Ferrand occupe une place plus importante, analyse l’un de ses proches. On passe du petit commando de l’Elysée à une armée plus régulière.” Voilà le cerveau présidentiel ouvert aux quatre vents, en quête de réponses, d’idées novatrices. Il n’est pas question ici d’introspection profonde, d’une remise en question fondamentale de ce qu’il est, de ce qu’il n’est pas, mais d’une mission utilitariste de survie de la nation. “Pour en avoir discuté avec lui, je sais qu’il a intériorisé un truc fondamental : il pense que la crise des gilets jaunes est injuste. Que sur la question des inégalités, du pouvoir d’achat, de reconnaissance, et j’en passe, il paie l’addition pour les politiques des vingt dernières années”, susurre l’un des piliers du gouvernement.Ce président, qui ne cesse de s’inscrire dans le temps long, dans une histoire qui le dépasse, dans les méandres historiques du corps social si particulier qu’est le peuple français, est hanté. Moins par les gilets jaunes, par la violence qui se déchaîne contre lui, les menaces de mort, que par son rôle à l’instant T. Il surprend un matin son équipe à l’Elysée en se rendant, fait rare, à l’une des réunions de son cabinet pour leur conter le rapport tumultueux de cette nation révolutionnaire avec la figure du chef. Lucide et grave. “D’abord, les gilets jaunes lui font prendre conscience qu’il est seul. Ça n’a jamais été un problème pour lui, il fait face, mais là, il le réalise plus que jamais, se souvient un ami fidèle du couple présidentiel. Ensuite, il prend en considération l’unité du pays : il pensait qu’avec son discours sur l’émancipation individuelle, les jours heureux, il parviendrait à entraîner, mais il se rend compte que ça ne marche pas. C’est Macron face à l’épreuve du réel.”À côté du rétablissement des comptes publics, de la hausse de la compétitivité, de la fameuse “transformation du pays”, le chef de l’Etat a désormais sur les épaules une charge plus lourde encore, plus diffuse aussi. Le moment est fondateur : le macronisme devient une recherche perpétuelle, une navigation à vue, pour recoudre le lien entre les Français et leurs élites. Le grand débat national, les conventions citoyennes, le conseil national de la refondation jusqu’aux récentes rencontres de Saint-Denis et les réflexions autour de l’élargissement du référendum en sont les rejetons.Chapitre 3 – La menace fantômeManifestation de “gilets jaunes” à Paris le 12 septembre 2020Près de quatre ans plus tard, les fantômes planent toujours au-dessus des têtes macronistes. Ils n’ont jamais cessé de rôder. “On est plus prudent, on marche sur des œufs, avec l’intime conviction que, de toute façon, ce n’est pas ça qui va empêcher un nouveau mouvement de surgir. Ça ne doit pas être l’alpha et l’oméga de la prise de décision politique”, explique Gilles Boyer, compagnon de route et conseiller politique d’Edouard Philippe à Matignon. Tout de même. Le ministre du Travail Olivier Dussopt, à Bercy à l’époque, entend encore les réticences d’une partie de ses collègues à propos de sa réforme de la fonction publique : “Ah non, ça, ça va nous refaire les gilets jaunes.” Gérald Darmanin a subi ce même curieux syndrome paralytique au sujet de son prélèvement à la source.Et lorsque Édouard Philippe déclare la guerre contre les chauffages individuels au fioul à la fin de l’année 2018, la Macronie se liquéfie : “Jamais mon grand-père ne lâchera son fioul. Jamais !”, s’époumone, en réunion interministérielle, l’ex-ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie. Quelques jours plus tard, le président tirera un trait sur la mesure. L’ancienne secrétaire d’État à la Transition écologique, puis ministre du Logement, Emmanuelle Wargon résume : “On avait pris un maximum de précautions, on s’était posé un milliard de questions, on avait appelé des dizaines de chauffagistes… mais tout le monde se sentait grand brûlé. Chat échaudé craint l’eau froide.”En juillet 2022, à un peu moins de 3000 kilomètres de Paris, les bombes de Vladimir Poutine pleuvent sur la centrale de Zaporijjia. Le conflit en Ukraine dure, s’intensifie, impacte la planète entière. Et la France ne sait pas encore comment elle passera l’hiver. Dans le froid ? Dans le noir ? Le pays, comme ses voisins européens, a drastiquement réduit ses importations énergétiques en provenance de la Russie, laissant donc planer le risque de coupures d’électricité sur l’ensemble du territoire. Les Français découvrent petit à petit que la sixième puissance mondiale peut être en proie aux “délestages”. Il s’agit de faire des économies d’énergie. Bref, des efforts. Collectifs. Elisabeth Borne monte depuis Matignon un plan de sobriété énergétique généralisé : baisse de la température dans les salons et les chambres à coucher, encouragement au covoiturage et à réduire le tirage d’eau chaude… Emmanuel Macron ne le sent pas. Des deux têtes de l’exécutif, il est de loin le moins allant.Depuis plusieurs années maintenant, il tanne ses ministres pour qu’ils ne jouent pas les moralisateurs ; les sermonne, parfois, quand il a le sentiment qu’ils servent aux Français des leçons sur leur manière de se comporter dans leur berline ou leur salle à manger. Cette histoire de radiateur, d’eau tiède et de voiture ne lui plaît pas. Pas sans un discours bien ficelé. Il n’est pas question de réveiller les vieilles passions ensommeillées.”Il n’avait qu’une crainte, c’était de se retrouver avec des para-gilets jaunes sur les bras, glisse un membre du gouvernement qui pratique son président depuis un bon moment. Il a demandé un plan de communication ultra-solide, a insisté lourdement pour que l’administration et les grandes entreprises, avant tout, montrent l’exemple. Il ne fallait pas que madame Michu, chez elle ou dans sa petite auto, ait le sentiment qu’on lui tape dessus en épargnant l’État ou Total.” Finalement, rares sont les campagnes qui ont autant fonctionné que ce plan de sobriété. Depuis un bon moment, Emmanuel Macron ne marche plus sur l’eau, mais il a appris à inspecter les soubresauts à sa surface. Comme quoi la peur, même lointaine, peut s’avérer être bonne conseillère.



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Author : Erwan Bruckert

Publish date : 2023-11-17 04:45:00

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Retraite : nos conseils pour miser sans risque sur des entreprises généreuses en dividendes

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67,5 milliards d’euros. C’est le montant cumulé des dividendes versés aux actionnaires en 2023 par les entreprises cotées appartenant à l’indice CAC 40. Une somme permise par leurs résultats financiers de l’année 2022. Une “cagnotte” loin d’être négligeable puisqu’elle représente 48 % des bénéfices cumulés en 2022. C’est la raison pour laquelle le dividende va contribuer, tout comme le cours de Bourse, à la performance financière globale d’une action et à son attractivité.Quand une société est profitable, elle dégage des bénéfices, qui vont être mobilisés pour répondre à différents objectifs. Avant tout, elle peut utiliser cette somme pour son propre compte, en investissant dans du matériel, des procédés, de la recherche et développement ou réaliser des acquisitions. Cette option est privilégiée par les entreprises dites de “croissance”, comme c’est le cas pour une grande majorité des acteurs technologiques. Elle peut aussi rembourser par anticipation une partie de ses emprunts afin de réduire sa dette et améliorer sa solidité financière. Elle peut également décider d’en faire profiter ses salariés, en redistribuant une partie sous la forme d’augmentations de salaires ou de primes. Elle peut encore placer ces profits dans des instruments financiers de court à moyen terme (monétaire, obligataire) pour les garder sous la main. Enfin, elle peut récompenser ses actionnaires en leur versant du dividende. Généralement, les entreprises panachent ces différentes possibilités, en hiérarchisant les priorités en fonction de leurs intérêts stratégiques.Dans un rapport publié en août dernier, le gestionnaire d’actifs Janus Henderson analyse le montant et l’évolution des dividendes distribués à l’échelle mondiale par les plus grandes multinationales. Selon cette étude, ils “ont atteint le chiffre record de 568,1 milliards de dollars sur le deuxième trimestre 2023, soit une hausse globale de 4,9 % par rapport au deuxième trimestre 2022”. Avec une progression de 9,7 % sur un an, ce sont les groupes européens (hors Royaume-Uni) qui affichent la plus forte augmentation sur cette période, devant le Japon (+ 6 %), l’Asie hors Japon (+ 4,5 %) et l’Amérique du Nord (+ 4,2 %). Dans cette classe, les grandes compagnies tricolores jouent les très bons élèves. Leur part représente 30 % des montants versés en Europe, les classant devant les firmes allemandes. “En France, les distributions ont augmenté de 10,3 % sur un an, souligne l’étude. L’énergéticien Engie est le principal contributeur, augmentant son dividende de deux tiers grâce à l’explosion de ses bénéfices, sur fond de hausse des prix de l’énergie.”10 valeursUn signal fort adressé aux actionnairesComment expliquer cette appétence à gratifier les actionnaires ? Plusieurs motifs favorisent cette tendance. “Une entreprise qui verse du dividende lance un signal fort à ses actionnaires dans le sens où elle démontre que son activité est profitable et dégage suffisamment de liquidités pour lui permettre non seulement d’investir, mais aussi de les récompenser financièrement, constate Franklin Pichard, directeur général chez Kiplink Finance. C’est également un moyen d’attirer de nouveaux investisseurs et de les fidéliser sur le long terme afin d’obtenir un socle stable au niveau de la répartition de son capital. Ce qui peut être une bonne arme à la fois pour limiter la volatilité de son cours de Bourse et mieux faire face à une offre d’achat hostile de la part d’un concurrent.”Pour l’investisseur ayant une optique patrimoniale, désireux de garder ses titres pendant plusieurs années, le choix d’intégrer dans son portefeuille une dose de ces valeurs dites de rendement, octroyant régulièrement de juteux dividendes, a tout son sens. Les gestionnaires professionnels ne font d’ailleurs par l’impasse sur ce sujet. “Avant d’investir dans une valeur, nous regardons avec attention quatre grandes composantes, détaille Bastien Guillaud, gérant chez Matignon Finances. Il s’agit à la fois d’identifier la capacité d’un groupe à créer de la croissance, de déterminer sa solidité financière en analysant notamment son taux d’endettement et sa génération de trésorerie, d’évaluer son niveau de valorisation, de savoir s’il est cher ou pas, et enfin d’apprécier les rendements qu’il affiche via le versement d’un dividende et le rachat d’actions.”De belles performances à long termeCar, même si les placements en actions peuvent offrir de belles performances sur le long terme, ils n’en demeurent pas moins risqués. La hausse des résultats d’une entreprise et, par là même, la progression du cours de son action, dépend d’une multitude de facteurs externes – comme la qualité de l’environnement économique -, et internes : sa solidité financière, la pertinence de sa stratégie de développement ou encore de l’intensité concurrentielle. Résultat : à tout instant, un grain de sable peut venir gripper la mécanique, affecter ses performances et faire chuter son cours de Bourse. En sélectionnant quelques valeurs de rendement, vous bénéficiez en quelque sorte d’une assurance qui offre, au-delà de l’évolution de ce dernier, une “prime” financière distribuée régulièrement. Celle-ci est payée la plupart du temps en espèces. Certaines sociétés proposent également un règlement en actions.Pour calculer le rendement d’une action, il suffit de diviser le montant versé pour chaque titre par le cours de celui-ci, puis de multiplier le total par 100 pour obtenir un pourcentage. Ainsi, prenons l’exemple d’Engie qui a octroyé en mai 2023 un dividende de 1,40 euro pour un cours de Bourse de 14,50 euros : son rendement s’élève à 9,7 %.”Mais attention, il ne faut pas systématiquement choisir les groupes qui offrent les rendements les plus élevés, avertit Franklin Pichard. Il faut s’assurer que ceux-ci sont bien liés à une vraie culture d’entreprise récurrente au fil des années et vérifier qu’ils ne sont pas le fruit d’une baisse sensible de leur cours de Bourse.” Il est donc pertinent d’étudier la régularité de l’octroi de dividende d’une valeur boursière sur les années passées pour voir si elle répond à ces critères ou s’il s’agit d’un phénomène passager.Le rendement peut être aussi amélioré si la société procède à des programmes de rachat d’actions. Au cours de cette opération, elle mobilise une partie de ses liquidités pour acquérir en Bourse ses propres titres qu’elle va ensuite détruire, ce qui entraîne une baisse de son capital. Qui dit moins d’actions en circulation dit aussi, pour une même somme distribuée, un montant par titre en progression, donc un rendement plus élevé. TotalEnergies, par exemple, est très actif dans ce domaine. Le groupe a précisé, fin septembre, qu’il comptait mener un vaste programme de rachat d’actions en 2023, d’un montant de 8,5 milliards d’euros. Résultat, si le rendement calculé sur le “dividende pur” est de 6,2 %, il dépasse les 10 % en incluant cette opération.Le profil des compagnies qui versent de beaux dividendes, réguliers dans le temps, est assez ciblé. Il s’agit essentiellement de sociétés “matures”, déjà bien industrialisées et équipées, installées sur leurs marchés et qui ont une activité parfois cyclique mais très rentable, leur permettant de dégager des bénéfices robustes sans être obligés de mobiliser de lourds investissements. Elles ont généralement un bilan solide avec peu de dettes.Le secteur bancaire loin devant les autresEn outre, le rapport de Janus Henderson met en avant les secteurs les plus généreux : la banque arrive loin devant les autres avec 152 milliards de dollars distribués au niveau mondial, devant les biens de consommation (94,5 milliards de dollars), l’industrie (49,5 milliards) et les producteurs de pétrole et d’énergie (41,6 milliards). En France, “ces sociétés sont positionnées sur le secteur bancaire, à l’image de BNP Paribas, et des assurances, avec Axa, analyse Olivier Cornuot, directeur de la gestion collective à Matignon Finances. Dans l’énergie, TotalEnergies est une usine à cash, réalisant des profits significatifs tant que le baril de pétrole se situe au-dessus des 50 dollars. Citons aussi l’énergéticien Engie, acteur majeur qui offre une belle visibilité quant à la progression de ses résultats.”La visibilité est bel et bien l’objectif recherché lorsqu’on met une dose de rendement dans son portefeuille. C’est là opter pour la raison. En effet, ces entreprises ne font pas toujours rêver, car elles n’offrent pas forcément une croissance à deux chiffres, mais elles sont solides et profitables sur la durée.



Source link : https://www.lexpress.fr/argent/placements/retraite-nos-conseils-pour-miser-sans-risque-sur-des-entreprises-genereuses-en-dividendes-ZJBGPPKPWVBHNL2VYLCEF7MPC4/

Author : Arthur Teo

Publish date : 2023-11-17 12:59:03

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Taxis volants sur la Seine : la polémique sur ce projet controversé en trois actes

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Un projet “absurde”, une “aberration écologique”… Pour une fois, des élus parisiens de gauche comme de droite s’accordent pour exprimer leur opposition au projet d’expérimentation de taxis volants sur la Seine, dossier porté par le groupe Aéroport de Paris (ADP) pour les Jeux olympiques 2024.ADP, avec ses partenaires le constructeur allemand Volocopter et la région Ile-de-France, veut profiter de la vitrine des JO pour faire circuler de façon expérimentale des taxis volants électriques sur trois lignes aériennes (entre l’aéroport Paris-Roissy et le Bourget, de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux d’une part vers l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole, près de Versailles, et d’autre part vers une barge sur la Seine à proximité du quai d’Austerlitz.).Pour minimiser les nuisances, cette liaison survolera la Seine vers l’est jusqu’à la porte de Bercy, puis repartira vers l’ouest au-dessus du périphérique. L’objectif est officiellement “d’expérimenter une nouvelle offre de mobilité en zone urbaine très dense”. La polémique, qui a débuté en septembre dernier, résumée en quatre séquences.Acte 1 : les réserves de l’Autorité environnementaleLe 8 septembre, l’Autorité environnementale (AE) juge “incomplète” l’étude d’impact de la future base expérimentale de taxis volants prévue sur la Seine à Austerlitz pour les JO, évoquant en particulier ses conséquences acoustiques.Dans un avis rendu sur ce dossier, l’AE appelle le gestionnaire des aéroports franciliens à “reconsidérer le périmètre du projet et celui de l’analyse de ses effets pour en apprécier pleinement les conséquences sur les populations affectées et l’impact éventuel sur le milieu naturel”. L’AE estime que “l’étude d’impact, focalisée sur quelques aspects, était incomplète par choix du maître d’ouvrage, qui limite le périmètre de son analyse à la seule opération de mise en œuvre de la plateforme sur le fleuve”.Pour l’autorité, les enjeux du projet sont à la fois “acoustiques”, liés à la “consommation énergétique et (aux) émissions de gaz à effet de serre”, sans oublier “les pollutions visuelles du fait de la multiplication des aéronefs dans un espace jusque-là interdit de survol”. “Le projet présente également des enjeux en termes de sécurité et de sûreté pour les populations survolées”, note-t-elle.Dans la foulée, le Groupe ADP dit prendre acte de cet avis et promet de “répondre à l’ensemble des observations dans le mois qui vient”. Dans une déclaration transmise à l’AFP, le gestionnaire relève également qu’une “enquête publique se déroulera sur ce projet d’expérimentation en novembre-décembre 2023”. Les engins “VoloCity”, à l’allure de gros insectes, couronnés, pour leurs modèles biplaces, par 18 rotors, s’avèrent quatre fois moins bruyants que les hélicoptères, assure par ailleurs Volocopter.Acte 2 : l’avis négatif des élus de ParisDans le cadre de cette évaluation environnementale, les élus parisiens rendent mardi 14 novembre un avis négatif au Conseil de Paris sur la création de la plate-forme de décollage et d’atterrissage qui serait fixée au quai du port d’Austerlitz.”Il n’y a rien qui va dans ce projet […], un gadget totalement inutile et hyper polluant pour quelques ultra-privilégiés pressés”, déplore Dan Lert, adjoint à la Transition écologique à la mairie de Paris. Le conseiller Florian Sitbon (PS) fustige lui aussi un projet “absurde” adoubé par l’Etat et la Région Ile-de-France. “Pour faire gagner quelques minutes à quelques nantis pressés, ignorants et méprisants de l’urgence climatique, on polluerait l’atmosphère, on détruirait l’environnement sonore”, dénonce-t-il. Le conseiller communiste Jean-Noël Aqua fustige une “aberration écologique” doublée d’un “séparatisme social”, rappelant qu’il faudra débourser “la modique somme de 140 euros pour 35 km”.Le maire Les Républicains (LR) du XVe arrondissement de Paris Philippe Goujon rappelle de son côté son ambition de fermer définitivement l’héliport d’Issy-les-Moulineaux. “La consommation de ces engins volants, près de 190 kWh aux 100 km, est deux à trois fois plus élevée qu’une voiture à moteur thermique pour transporter un seul passager”, abonde Claire de Clermont-Tonnerre, du groupe Changer Paris, réunissant des élus LR, centristes et indépendants.Acte 3 : l’opposition de maires de communes limitrophesDans un communiqué publié jeudi 16 novembre, des élus de gauche, maires d’arrondissement ou de communes limitrophes de Paris et conseillers régionaux, appellent eux aussi à “abandonner” ce projet de taxis volants “au profit d’investissements utiles au plus grand nombre et non à quelques-uns”.Ces élus regrettent de ne pas avoir été informés en amont, au contraire de Paris. “Aucune des communes de banlieue traversée n’a été informée préalablement de ce projet et toutes sont exclues du périmètre géographique de la présente enquête publique. C’est inacceptable !” critiquent-ils.🚁TAXIS VOLANTS : 6 MAIRES DISENT NON

🔴Populations survolées, nuisances, 110€/trajet…

Ce gadget pour riches pourrait voler en mai 2024 sans concertation des habitants, ni des Maires

Ensemble, ils disent NON !#Paris13 #Paris14 #Ivry #Gentilly #KremlinBicêtre #Malakoff pic.twitter.com/Is4vrpfK5K— Gauche communiste écologiste et citoyenne (@GaucheComIDF) November 16, 2023Depuis le 6 novembre et jusqu’au 8 décembre, les Franciliens peuvent en effet donner leur avis sur l’expérimentation des taxis volants et la création d’un vertiport quai d’Austerlitz sur le site registre-numérique.fr. Cependant, comme le précise BFMTV, le commissaire enquêteur du projet aura six permanences pour répondre à leurs questions, toutes situées dans le XIIe et le XIIIe arrondissement de Paris.”Pourtant, les taxis volants survoleront les territoires que nous représentons et leurs habitants à une hauteur de 150 mètres au-dessus des obstacles au sol. Trois décollages-atterrissages par heure sont prévus au maximum sur une plage horaire de 10 heures par jour, soit 1900 vols durant la phase d’expérimentation de 8 mois”, dénoncent ces élus.



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Publish date : 2023-11-17 12:38:30

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Israël – Hamas : une lettre de Ben Laden refait surface et agite les réseaux sociaux

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Le conflit entre Israël et le Hamas exacerbe aussi tous les complots… Dernier exemple en date : un texte écrit par Ben Laden, la tête pensante des attentats du 11 septembre 2001, a refait surface sur les réseaux sociaux, poussant le quotidien britannique The Guardian et le réseau social TikTok à prendre des mesures.Le mot-clé “letter to america”, lettre à l’Amérique, est devenu viral en ligne, faisant ressurgir le texte vieux de plus de vingt ans, écrit par celui qui était déjà devenu l’ennemi public des Etats-Unis. Rédigé en arabe avant d’être traduit en anglais, le texte avait alors notamment circulé dans les milieux islamistes anglais. Le leader d’Al-Qaïda y justifiait les attaques sur le sol américain par la politique extérieure du pays et son soutien à Israël, en appelant à venger le peuple palestinien.TikTok qui fait renaître la hype de Ben Laden comme on rendrait tendance un vieux morceau de zik. Ça serait drôle si c’était pas dramatique. https://t.co/UwP83YZdY1— Tristan Mendès France (@tristanmf) November 16, 2023Sur TikTok, de nombreux Américains se sont ainsi filmés face caméra ces derniers jours, témoignant de leur ressenti face à cette lettre : si des voix se sont élevées pour rappeler la responsabilité du terroriste dans les attaques qui avait causé la mort de plus de 3 000 personnes, beaucoup ont appelé les internautes à lire le texte, et plusieurs ont déclaré traverser une “crise existentielle” depuis leur découverte.Théories du complotAccessible depuis 2002 sur le site en ligne du Guardian, le texte a ainsi retiré mercredi, le titre préférant renvoyer ses lecteurs vers un article de 2002 qui contextualisait la publication. Quant au réseau social chinois, il a affirmé jeudi que “les contenus faisant la promotion de cette lettre violent clairement [les] règles d’utilisation relatives à toutes les formes de soutien au terrorisme”, avant d’ajouter que ces derniers étaient en train d’être supprimés de la plateforme.Mais face à la propagation en ligne, les réactions de TikTok et du Guardian ont surtout eu pour effet d’alimenter les théories du complot sur le rôle des médias, et de décupler la curiosité des internautes : un classique “effet Streisand”, qui tend à attirer l’attention sur un phénomène en voulant l’effacer. De nombreux utilisateurs de TikTok ont ainsi posté des vidéos d’indignation à la suite de ces deux décisions, accusant les médias de censure ou encore de vouloir masquer la “vérité”.La lettre, qui parvient encore à circuler par bribes sur la plateforme, et n’a fait l’objet d’aucune mesure par X (anciennement Twitter) et son propriétaire Elon Musk, contient des passages explicitement antisémites sur la prétendue mainmise de la communauté juive sur les médias et l’économie. Mais elle trouve également un écho chez une partie de l’extrême droite américaine acquise aux théories du complot sur le 11 septembre. Certains pensent notamment que les attaques n’ont pas été perpétrées par les terroristes islamistes…Après la diffusion du texte, la Maison-Blanche a réagi jeudi, en indiquant qu’elle n’admettrait jamais de “justification à la propagation des mensonges horribles, répugnants et antisémites que le dirigeant d’Al-Qaïda avait écrits juste après avoir commis la pire attaque terroriste de l’histoire américaine”.



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Publish date : 2023-11-17 12:18:41

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“Emmanuel Macron manque de colonne vertébrale et parle trop”, par Abnousse Shalmani

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En réponse à l’une des arrière-petites-filles du capitaine Dreyfus qui lui demande pourquoi il ne prendra pas la tête de la manifestation contre l’antisémitisme, le président de la République affiche un air grave pour dire des banalités affligeantes. En résumé, je suis le président de l’union de tous les Français, si je devais manifester ce serait toutes les semaines. Seulement voilà, ce n’est pas toutes les semaines que la République, à travers la voix des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, convoque les citoyens. Ce n’est pas tous les jours que les Français juifs ont peur et se sentent terriblement isolés. Ce n’est pas toutes les semaines que l’on marche en silence et en dignité contre l’antisémitisme, le moule de tous les racismes, et ce, après le pogrom commis par le Hamas le 7 octobre, le premier depuis la Shoah. Pardonnez l’expression, mais l’insouciance du président de la République fout les jetons.Nous l’avions déjà deviné… Mais comme l’Histoire fait les grands hommes, nous espérions qu’Emmanuel Macron allait soudain se raffermir politiquement et abandonner le poison du “en même temps” qui n’est que “paroles, paroles”. Louis Barthou, journaliste et homme politique des années 1930, avait vu hier ce qui est le problème de la Macronie aujourd’hui : “En France, la parole est trop souvent prise, et par ceux qui parlent et par ceux qui écoutent, pour la forme supérieure de l’action.” C’était déjà affligeant avec la Russie : Emmanuel Macron voulait garder le canal ouvert avec Poutine, se fantasmant faiseur de paix avant l’heure, se laissant filmer, col roulé et décontraction artificielle, en conversation secret-défense avec le maître du Kremlin – séquence qui lui a attiré les foudres des corps diplomatiques -, prenant un temps indécent pour se rendre à Kiev, s’aliénant et les Russes et les Ukrainiens, avant de se ranger enfin du côté de l’Ukraine en désir de démocratie. “En même temps” inconséquent.L’automne dernier, après la mort de Mahsa Amini, assassinée par la police des mœurs pour un voile mal porté, alors que la rue iranienne criait avec courage sa haine de la mollahrchie et réclamait soutien moral, matériel, politique et diplomatique pour renverser un régime toxique et dangereux pour le monde, le président de la République française n’a rien trouvé de mieux à faire que de serrer la main du boucher de Téhéran, Ebrahim Raïssi, devant les caméras, et à l’ONU s’il vous plaît (cette instance de plus en plus inutile dont le chef, Antonio Guterres, se confond chaque jour un peu plus avec une ex-Miss Monde tout juste bonne à inaugurer les stands saucisson des supermarchés). Avant de recevoir, quelques jours plus tard, à l’Elysée, des femmes de l’opposition iranienne. “En même temps” honteux.Le président de la République est un invertébré qui parle tropAprès le pogrom du 7 octobre, Emmanuel Macron a été à la traîne de dirigeants occidentaux pour se rendre en Israël, où il est pourtant parvenu, après avoir rencontré Benyamin Netanyahou et l’avoir assuré du soutien de la France, à rencontrer un Mahmoud Abbas menteur, qui après lui avoir promis tout ce qu’il voulait en privé, a repris le narratif islamiste en public, humiliant le président français qui ne tenait plus sur sa chaise. Et puis, ce fut le coup de trop : la BBC. Sous-entendre dans un média étranger qu’Israël bombarde volontairement bébés, femmes et vieillards, puis rétropédaler en appelant le président israélien, Isaac Herzog, à la rescousse comme s’il s’était rendu compte de l’énormité de ses mots après qu’ils sont sortis de sa bouche, voilà la piteuse séquence auquel le chef de l’Etat s’est livré. “En même temps” trouble.”En même temps” qui dit la peur d’un président de la société française, qu’il refuse de comprendre. Un président qui imagine que combattre ostensiblement l’antisémitisme blesserait les Français musulmans, qui amalgame ainsi islamistes et musulmans et valide le discours islamiste, qui est en train de conquérir de nombreux musulmans. “En même temps” séparatiste, qui glorifie ce qu’il croit combattre.Peut-être que le problème chez Emmanuel Macron est qu’il s’enivre de ses mots, qu’il se complaît dans sa logorrhée, qu’il se vautre dans la vanité de l’acteur qu’il n’est jamais devenu. Peut-être qu’il confond la scène du monde avec un spectacle dont il est le héros, et par conséquent ne parvient pas à mesurer la gravité qui s’impose face à la complexité géopolitique. Il n’est pas trop complexe, il ne l’est pas assez. Le président de la République est un invertébré qui parle trop : “Chez beaucoup d’hommes, la parole précède la pensée. Ils savent seulement ce qu’ils pensent après avoir entendu ce qu’ils disent”, constatait Gustave Lebon. “En même temps” de théâtre.Abnousse Shalmani est écrivain et journaliste engagée contre l’obsession identitaire



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Author : Abnousse Shalmani

Publish date : 2023-11-17 11:00:00

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Télémédecine : les gares SNCF, des remèdes aux déserts médicaux ?

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Comment lutter contre les déserts médicaux ? Voici une solution originale : la SNCF va déployer des espaces de télémédecine dans environ 300 gares d’ici à 2028, a annoncé vendredi SNCF Gares et Connexions, filiale du groupe ferroviaire qui gère les près de 3 000 gares françaises.Les gares sélectionnées pour bénéficier du dispositif seront “situées dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’aménagement concertées (ZAC), caractérisées par une offre de soins insuffisante et une difficulté d’accès aux soins”, soit 1 735 gares potentielles, explique dans un communiqué SNCF Gares et Connexions. “Dix millions de personnes passent dans les gares chaque jour et 90 % de la population vit à moins de 10 km d’une gare”, a souligné Raphaël Poli, directeur général retail chez Gares et Connexions, afin de justifier la pertinence du dispositif.L’expérience du Covid-19Pour déployer cette offre, la filiale de la SNCF a choisi la société Loxamed, créée en 2020 pendant la pandémie de Covid-19 et détenue par le loueur de travaux publics Loxam et la société Capitello Med, spécialisée dans les solutions médicales connectées. Loxamed avait déjà installé des centres de dépistage du Covid-19 sur les parvis des grandes gares françaises fin 2020.Dans un premier temps, les espaces de télémédecine seront installés dans “des boxes de 15 m2 sur les parvis des gares, le temps des travaux dans les gares”, a indiqué Arnaud Molinié, président de Loxamed, tout en promettant “des endroits confortables, accueillants, pour bien prendre en main les patients en téléconsultation”.Un infirmier diplômé d’Etat sera toujours présent sur place et le patient sera “examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français”, selon SNCF Gares et Connexions.Des infirmiers libéraux disponiblesLoxamed s’adressera aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS) afin de trouver des infirmiers libéraux disponibles pour participer au dispositif et des médecins libéraux “qui pourraient dégager du temps pour ça”, a détaillé Arnaud Molinié.Les lieux précis d’implantation de ces espaces de télémédecine seront arrêtés en concertation avec les Agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales.Il sera possible de prendre rendez-vous sur place ou en ligne via les plateformes classiques de prise de rendez-vous comme Doctolib. “Le prix sera le même que celui d’une consultation classique de secteur 1”, d’après le communiqué, et les horaires d’ouverture se feront en fonction des “flux et reflux de voyageurs” dans les gares désignées.



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Publish date : 2023-11-17 11:05:44

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