*.*.*
close

L’Express

Macron invite une nouvelle tête à Saint-Denis, les socialistes libérés de Mélenchon ?

logo




Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Le RN invite Zemmour à prendre des cours d’histoirePas de trêve hivernale à l’extrême droite. Ce mercredi 15 novembre, sur CNews, Eric Zemmour s’est de nouveau adonné à son activité favorite : s’en prendre à Marine Le Pen. Cette dernière avait récemment assuré qu’elle était opposée à l’idée de “guerre des civilisations”, concept chéri par le président de Reconquête. “Cela ne m’étonne pas d’une politicienne qui pense que l’islam est compatible avec la République. En vérité, depuis 2017, elle tente de séduire l’électorat de Jean-Luc Mélenchon au mépris des électeurs de droite, ceux de François Fillon et les miens”, rétorque-t-il donc.Réponse côté Rassemblement national : “Je n’ai jamais pensé que l’islam était incompatible avec la République, Eric Zemmour devrait prendre des cours d’histoire, griffe Pierre Meurin, député du Gard. Aux XVIe et XVIIe siècle, on a eu une forte communauté franco-turque dans le pays, et ça n’a jamais posé de difficulté majeure. L’Alliance franco-ottomane qui a duré 300 ans a permis de protéger les chrétiens dans les territoires ottomans. On a une histoire avec les musulmans beaucoup moins conflictuelle qu’on ne le croit. Le concept de guerre des civilisations est complètement fallacieux.” Eric Zemmour appréciera.Macron invite une nouvelle tête à Saint-DenisIls l’ont dit et l’assument : Eric Ciotti (LR), Olivier Faure (PS) et Manuel Bompard (LFI) n’iront pas au deuxième épisode des rencontres de Saint-Denis organisées par Emmanuel Macron. De quoi fâcher ce dernier qui, pour ne pas paraître trop seul autour de la table et au risque de s’ennuyer avec Marine Tondelier (EELV), Jordan Bardella (RN), Fabien Roussel (PCF) et les présidents des deux chambres Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, a décidé de convier un nouvel invité : Guillaume Lacroix, le président du Parti radical de gauche (PRG).L’intéressé n’allait évidemment pas décliner l’invitation, d’autant que c’est la première fois que la gauche anti-Nupes sera représentée dans ce raout des chefs de partis. Et Lacroix ne viendra pas les mains vides. Il formule à L’Express les deux avertissements qu’il donnera vendredi 17 novembre au chef de l’État : “Il faut se méfier de la tentation suisse des référendums sur tout et arrêter de procrastiner sur la loi sur la fin de vie.”Le président et la leçon de Delanoë”J’ai loupé un truc, je n’ai pas écouté ce que m’avait dit Delanoë, a confié il y a quelque temps Emmanuel Macron à un interlocuteur. Il m’avait conseillé de ne jamais mettre un ministre candidat aux municipales à Paris.” Saura-t-il s’en souvenir lors du prochain remaniement ? Le futur candidat de Renaissance sortira-t-il alors du gouvernement ? Gabriel Attal a déjà assuré à certains : “Moi, je veux rester ministre de l’Education nationale.” Qu’en penseront Clément Beaune, Olivia Grégoire et les autres ?Légion d’honneur : double portion à l’ElyséeEmmanuel Macron s’engage trop souvent à décorer lui-même de la légion d’honneur les récipiendaires, au point de donner des sueurs froides à son cabinet. Du coup, l’Elysée a trouvé la parade : les cérémonies collectives de remises de décoration ne concernent plus quatre à cinq personnes, mais le double, histoire d’écouler les stocks !Les socialistes libérés de Mélenchon ?Avec cette drôle d’idée de “moratoire”, qui leur a fait prendre “temporairement” la tangente de l’alliance avec LFI, les socialistes se sentent soulagés, comme libérés d’un poids. “Au moins, on arrête de nous interroger tous les quatre matins sur les propos polémiques de Mélenchon et sa bande”, respire une huile du groupe PS à l’Assemblée nationale. Jérôme Guedj, pourtant très attaché à l’accord de 2022, a fait son deuil. La Nupes a été “détournée” par Mélenchon, et ne saura “reprendre son travail de coordination”.Même Olivier Faure a admis mardi 14 novembre, lors de la réunion du groupe PS, que la coalition ne revivra pas, reprochant aux Insoumis “l’absence de volonté de considérer leurs partenaires comme tels et non comme des affidés”. À Libé, il a néanmoins modéré son propos : “Ça ne veut pas dire qu’on arrêtera de travailler avec les Insoumis.” Il sait que plusieurs députés socialistes, élus d’une tête aux législatives, ont une peur bleue de retourner aux urnes avant 2027. La menace d’une potentielle dissolution est un scénario souvent agité par Mélenchon et sa bande. Bon nombre de parlementaires commencent à y croire. “Mélenchon est revanchard et il est tout à fait capable de mettre des candidats Insoumis face à des socialistes pour leur faire la peau. Un tel scénario, c’est l’assurance d’une défaite pour la gauche et d’un boulevard pour le RN”, explique un socialiste. Libérés, mais pas délivrés.Anglade vote SéjournéLa campagne européenne de Renaissance n’a pas encore débuté, contrairement à la compétition pour la tête de liste du camp macroniste. Séjourné, Breton, Boone, Canfin… À la fin des fins, c’est bien sûr Emmanuel Macron qui choisira son poulain, mais les premiers soutiens commencent à fleurir.Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale et délégué aux élections européennes au parti présidentiel, a fait son choix : ce sera Stéphane Séjourné, le patron de Renaissance. “Il est le meilleur candidat pour mener la liste de la majorité car il allie expérience européenne et sens politique national”, explique l’un des “Messieurs Bruxelles” du chef de l’État.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/macron-invite-une-nouvelle-tete-a-saint-denis-les-socialistes-liberes-de-melenchon-LNB2HG4KANEFBDEXECHCIMEPYM/

Author :

Publish date : 2023-11-16 15:05:16

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Espagne : le Parlement reconduit le Premier ministre Pedro Sánchez pour un nouveau mandat

logo




Pedro Sánchez a été reconduit ce jeudi 16 novembre par le Parlement à la tête de l’Espagne, un pays profondément divisé face à la décision du Premier ministre de concéder une loi d’amnistie aux indépendantistes catalans, en échange de leur soutien.Au pouvoir depuis 2018, le socialiste a obtenu les voix de 179 députés après deux jours de débats tendus, un nombre supérieur à la majorité absolue fixée à 176. “La confiance de la Chambre (des députés) a été accordée à Pedro Sánchez”, a déclaré sa présidente, Francina Armengol.Ce vote de confiance met fin à près de quatre mois de blocage depuis les élections législatives du 23 juillet et va permettre à Pedro Sánchez de former un nouveau gouvernement avec ses alliés de la coalition d’extrême gauche Sumar. Arrivé deuxième du scrutin de juillet, derrière son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo, le Premier ministre a dû négocier tous azimuts ces dernières semaines le soutien à sa reconduction de plusieurs formations régionalistes, dont les voix sont cruciales dans un Parlement très fragmenté. Il a en particulier dû convaincre le parti de l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, leader de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, qui a fui en Belgique il y a six ans pour échapper aux poursuites judiciaires lancées à son encontre. Acceptant, après d’intenses tractations, de soutenir Pedro Sánchez, Carles Puigdemont a obtenu, en échange des voix des sept députés de sa formation, l’adoption prochaine d’une loi d’amnistie pour des centaines d’indépendantistes poursuivis par la justice. Une mesure qui lui permettra de revenir en Espagne.”Refermer les blessures”Exposant aux députés les priorités de son nouveau mandat, clairement marqué à gauche avec de nombreuses promesses sociales, Pedro Sánchez a défendu mercredi la nécessité et la constitutionnalité de cette amnistie, à laquelle il était pourtant opposé par le passé. Cette mesure va permettre de “refermer les blessures” ouvertes par la crise de 2017, a déclaré le Premier ministre, en assurant vouloir garantir “l’unité de l’Espagne par la voie du dialogue et du pardon”.Le Parti populaire (PP) de Alberto Núñez Feijóo accuse le socialiste de l’avoir concédée dans le seul but de se maintenir au pouvoir et agite le risque que l’Espagne ne se retrouve dans le viseur de l’UE, à l’instar de la Hongrie ou de la Pologne, en raison de l’atteinte à l’Etat de droit que constitue, selon lui, cette mesure. Rejetée, selon plusieurs sondages, par une majorité des Espagnols, cette amnistie a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes dimanche, à l’appel du PP. Une nouvelle mobilisation est prévue samedi à Madrid.Nouvelles échauffouréesLes rassemblements quotidiens, devant le siège du Parti socialiste à Madrid, de l’extrême droite ont par ailleurs régulièrement dégénéré depuis la semaine dernière. Mercredi soir, 15 personnes ont encore été interpellées pour troubles à l’ordre public après de nouvelles échauffourées avec la police, selon la préfecture. En raison de ces tensions, plus de 1 600 policiers ont été de nouveau déployés jeudi autour du Parlement, totalement bouclé depuis mercredi par les forces de l’ordre. Un dispositif équivalent à celui d’un match de football classé à haut risque.Dans ce contexte, Pedro Sánchez a appelé l’opposition à ne pas “profiter de cette situation pour mettre le feu à la rue”. Signe que la majorité hétérogène soutenant le socialiste s’annonce instable, Mertxe Aizpurua, la représentante de Bildu, a averti que le vote favorable de sa formation, considérée comme l’héritière de la vitrine politique de l’organisation séparatiste basque ETA, n’était pas “un chèque en blanc”. “Malheureusement, le gouvernement devra être reconduit mois après mois”, en fonction des intérêts des différentes formations le soutenant, a dénoncé Alberto Núñez Feijóo, selon qui Pedro Sánchez ne sera pas dans les faits vraiment “aux commandes” de l’exécutif.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/espagne-le-parlement-reconduit-le-premier-ministre-pedro-sanchez-pour-un-nouveau-mandat-5K3WGD6I3BBP7HOKC6HR6ILNR4/

Author :

Publish date : 2023-11-16 13:03:52

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Gaza : où en est l’opération de l’armée israélienne dans l’hôpital al-Chifa ?

logo




Le raid de l’armée israélienne se poursuit dans l’enceinte de l’hôpital al-Chifa ce jeudi 16 novembre. Vingt-quatre heures après avoir pénétré dans ce que Tsahal présente comme une plateforme militaire stratégique du Hamas, l’armée israélienne a confirmé que ses “soldats” étaient toujours déployés dans le plus grand complexe hospitalier de Gaza où se trouvent encore selon l’ONU, quelque 2 300 personnes. Parmi lesquelles des patients, des soignants, ou encore des déplacés.Armes, munitions et équipements militaires trouvésEt alors que l’organisation terroriste dément les accusations d’Israël, Tsahal affirme avoir trouvé “des munitions, des armes et des équipements militaires” du Hamas. Des photographies d’armes, de grenades et d’autres équipements militaires ont notamment été publiées.L’armée israélienne “n’a trouvé ni armes ni équipement”, assure le ministère de la Santé du Hamas, tout en accusant Israël d’être à l’origine d’un drame humanitaire sans précédent.”Les bulldozers israéliens ont détruit en partie l’entrée sud” du complexe, “près de la maternité”, déjà endommagée par des tirs d’obus de chars ces derniers jours, a rapporté dans la nuit l’organisation terroriste. Des affirmations qui n’ont, à cette heure, pas pu être vérifiées de manière indépendante par nos confrères de l’AFP.Les doutes de Washington Face à cette opération militaire de Tsahal, la communauté internationale redoute une détérioration irréversible des conditions humanitaire et d’accès aux soins. L’ONU, qui a dénoncé à de multiples reprises la contre-offensive menée par Israël, s’est dit “horrifiée” par l’intervention des militaires israéliens dans une enceinte hospitalière.Le malaise semble même gagner les plus proches soutiens d’Israël. Le président américain Joe Biden a ainsi appelé dans la nuit de mercredi à jeudi l’armée israélienne à être “extrêmement prudente” dans la conduite de son opération à l’hôpital. Washington a également déclaré ce mercredi ne pas avoir “donné de feu vert aux opérations autour de l’hôpital al-Chifa”, pas plus qu’il ne le fait pour les autres décisions militaires d’Israël.De son côté, la France, qui revendique depuis l’attaque sanglante du 7 octobre dernier “le droit d’Israël de se défendre, a fait part de “sa très vive préoccupation”, estimant que la population palestinienne n’avait “pas à payer pour les crimes du Hamas”. En marge d’un déplacement en Suisse, le président Emmanuel Macron a condamné “avec la plus grande fermeté” les bombardements d’infrastructures civiles.”Parce qu’Israël est une démocratie, signataire des mêmes textes et des mêmes chartes que nous, nous avons toujours dit que ce droit à se défendre doit s’inscrire dans le cadre du droit international humanitaire et en respectant les règles de la guerre, et donc en particulier les populations civiles”, a-t-il précisé.Sans surprise en revanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a lui qualifié mercredi Israël d'”Etat terroriste”, dénonçant le coût en vie humaine des bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Médiateur clef dans les négociations sur la libération des otages encore aux mains du Hamas, le Qatar a quant à lui réclamé “une enquête internationale” sur les raids israéliens sur les hôpitaux de Gaza, qualifiant l’opération dans l’établissement al-Chifa de “crime de guerre”.Une situation humanitaire qui s’aggraveIl faut dire que depuis le 7 octobre dernier, la situation humanitaire à Gaza n’a cessé de se dégrader. Malgré une première livraison d’un peu plus de 23 000 litres de carburant mercredi via le terminal de Rafah, dans le sud du territoire, l’ONU a averti que ses opérations d’aide à Gaza étaient “au bord de l’effondrement” et le chef des Affaires humanitaires des Nations unies a demandé mercredi que cesse “le carnage à Gaza”.Faute de carburant, l’opérateur de télécoms palestinien Paltel a annoncé mercredi “une suspension de tous les services de télécommunications sous quelques heures” et pourrait “menacer encore davantage la vie de la population de Gaza”, a prévenu jeudi l’organisation Human Rights Watch.Mercredi, près de 650 personnes, des étrangers, binationaux et des blessés palestiniens, ont été évacués vers l’Egypte par Rafah, a rapporté l’autorité palestinienne chargée des opérations au terminal frontalier.Et alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a martelé ce mercredi qu’il n’y a “aucun endroit à Gaza” qu’Israël “n’atteindra pas, aucune cachette, aucun refuge”, l’armée israélienne a assuré de son côté fournir à l’hôpital “couveuses, aliments pour bébés et fournitures médicales”.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/gaza-ou-en-est-loperation-de-larmee-israelienne-dans-lhopital-al-chifa-NQA2HNR6TRDOFFZK4BFDMTUR34/

Author :

Publish date : 2023-11-16 12:26:03

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Fraude fiscale : la Cour des comptes épingle l’Etat qui manque de “stratégie”

logo




Les techniques de détection de la fraude fiscale sont-elles efficaces en France ? Puisqu’il n’existe aucune estimation fiable, impossible de le savoir pour l’instant. Pour cette raison, la Cour des comptes a appelé mercredi 15 novembre le gouvernement à définir, d’ici à fin 2024, une stratégie de détection de la fraude fiscale chez les particuliers.”La France ne dispose d’aucune évaluation rigoureuse de la fraude fiscale”, note ainsi le premier président de l’institution Pierre Moscovici. La Cour salue par ailleurs les outils numériques déployés depuis les années 2010, tel le traitement de données de masse (data mining). Mais sans ces données, il est impossible de dire si la fraude détectée correspond à 20 %, 50 % ou 80 % de la fraude commise”, conclut-il.14,6 milliards d’euros en 2022Les montants mis en recouvrement par le fisc après contrôle fiscal ont atteint 14,6 milliards d’euros en 2022. Un cinquième concernait des particuliers, le reste des entreprises. La pertinence des anomalies décelées par le logiciel semble par ailleurs être en hausse : en 2021, 57 % des contrôles déclenchés après un signalement par les algorithmes du fisc ont débouché sur un rappel de droits, contre 47 % en 2018.Pour s’assurer de recouvrir un maximum des impôts non déclaré par les particuliers, la Cour des comptes a donc demandé au gouvernement de développer d’ici à fin 2024 une stratégie nationale de détection des irrégularités fiscales. Celle-ci est pour l’instant presque inexistante dans le vaste plan antifraude présenté en mai par le gouvernement.Six axes pour une stratégie nationale de détection Six axes prioritaires sont déclinés par l’institution pour guider le gouvernement : en plus d’une estimation de la fraude, elle préconise une transparence accrue pour les choix stratégiques en matière de contrôle qui permettrait une meilleure allocation des moyens, mais aussi “un décloisonnement des systèmes d’information de l’administration pour une meilleure circulation des données, une amplification du renseignement fiscal, une prévention proactive aujourd’hui essentiellement tournée vers les entreprises”, et enfin “une politique d’attractivité et de fidélisation des agents spécialisés”.En octobre, le gouvernement a lancé un Conseil d’évaluation des fraudes, qui réunit une trentaine de personnalités chargées “avant l’été” prochain de mettre de premiers chiffres sur ces phénomènes.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/fraude-fiscale-la-cour-des-comptes-epingle-letat-qui-manque-de-strategie-CDP2DYMKENDNZLDZYJOZ2KIY54/

Author :

Publish date : 2023-11-16 11:42:06

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

En Azerbaïdjan, le sort inquiétant des prisonniers arméniens du Haut-Karabakh

logo




C’est en voyant la photo de son père dans un centre de détention à Bakou, la mine fatiguée et coincé entre deux officiers azerbaïdjanais, que David Vardanyan a appris que son aîné est maintenant prisonnier politique. Nous sommes le 27 septembre, et l’Azerbaïdjan vient de prendre par la force l’enclave arménienne du Haut-Karabakh, objet de conflits depuis plus de trente ans entre ces deux voisins du Caucase. Craignant pour leur sécurité, plus de 100 000 Arméniens qui peuplaient cette république autoproclamée non reconnue quittent alors leur terre ancestrale pour se réfugier en Arménie.Parmi eux, Ruben Vardanyan. Mais lui n’a pas pu passer le check point pour atteindre la frontière arménienne. Il s’est fait rattraper par les autorités azerbaïdjanaises, qui l’accusent de “financer le terrorisme” en Azerbaïdjan, d’être “entré illégalement au Haut-Karabakh” l’année dernière et d’avoir “fourni du matériel militaire aux forces armées de cette république”.Pour le régime azerbaïdjanais, la capture de Ruben Vardanyan est une belle prise. Ancien oligarque russo-arménien ayant fait fortune dans le secteur bancaire, celui-ci a abandonné sa double nationalité pour occuper le poste de Premier ministre de la république du Haut-Karabakh en 2022. Plus grand philanthrope arménien, il est devenu une figure centrale du développement économique de l’Arménie et de sa culture, lui qui est issu d’une famille d’intellectuels survivante du génocide de 1915. Tout un symbole. “La dernière fois que j’ai parlé à mon père, c’était avant que l’Azerbaïdjan ne débute son opération militaire au Karabakh. Depuis, ma mère n’a eu que quelques rares coups de fil avec lui, mais nous n’en savons pas plus sur ses conditions de détention, ni comment il va”, témoigne à L’Express son fils David depuis Singapour, où il réside.”Personne n’est en sécurité”Derrière les barreaux, Ruben Vardanyan se retrouve aux côtés de 54 autres Arméniens du Karabakh. Des civils et militaires enlevés sur les terres disputées entre Arménie et Azerbaïdjan y sont détenus, la majorité depuis la guerre de 2020. En septembre 2023, les autorités azerbaïdjanaises ont également capturé 7 hauts responsables de la république autoproclamée, dont trois anciens présidents.Quelques-uns ont déjà été condamnés à de lourdes peines, à l’image de Vagif Khachatryan, 68 ans, reconnu coupable le 7 novembre de “génocide” et de déportation illégale. Cet ancien militaire a été extirpé d’un véhicule du CICR [NDLR : Comité International de la Croix-Rouge] alors qu’il se rendait en Arménie pour une opération du cœur. Il a écopé de 15 ans de prison.Tous ces détenus craignent de connaître la même sentence. Représentés par des avocats azerbaïdjanais, “il n’y a aucun doute sur le fait qu’ils resteront emprisonnés”, selon Luis Moreno-Ocampo, ancien procureur de la Cour Pénale internationale. “En Azerbaïdjan, il n’existe pas de justice indépendante et les détenus sont souvent torturés”, affirme-t-il. Pour cette raison, David Vardanyan se dit “très inquiet” pour son père, comme pour son pays : “c’est un message envoyé à l’ensemble du monde arménien que personne n’est en sécurité”.Moyen de pressionLa libération de la cinquantaine de prisonniers arméniens fait l’objet de procédures légales menées à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et à la Cour pénale internationale, mais “elles prendront un certain temps avant d’être appliquées”, déplore Siranush Sahakian, représentante des prisonniers de guerre arméniens à la CEDH. Parallèlement, le sort des prisonniers pèse aussi sur les négociations politiques entre Bakou et Erevan. “Nous avons la conviction que les Azerbaïdjanais les utilisent pour faire pression sur le gouvernement arménien, afin qu’il réponde à leurs exigences politiques”, alerte la juriste arménienne.”Il s’agit surtout d’obtenir des huit ex-leaders du Haut-Karabakh des aveux forcé de l’occupation arménienne en Azerbaïdjan, pour faire reconnaître l’Arménie coupable”, analyse Benyamin Poghosyan, président du Centre d’études stratégiques, politiques et économiques de l’Arménie.”Azerbaïdjan occidental”Difficile, dans ce contexte, de parvenir à une normalisation des relations entre les deux pays. La petite république arménienne exige la reconnaissance mutuelle de son intégrité nationale et la démarcation des frontières entre les deux Etats. Dès lors, “si l’Azerbaïdjan reconnaît ces principes, un accord de paix peut être entamé”, appuyait encore le Premier ministre arménien Nikol Pachinian au Forum de Paris pour la Paix, le 10 novembre dernier. Mais face à ces appels, la diplomatie azerbaïdjanaise reste muette.C’est surtout le choix du format que prendront les négociations qui, pour l’instant, bloque le processus de paix. “L’Arménie est favorable à une médiation occidentale par Bruxelles ou Washington, pour obtenir des garanties de sécurité solides en cas de nouvelle violation de cet accord par l’Azerbaïdjan”, explique Benyamin Poghosyan. Mais la partie azerbaïdjanaise rechigne à faire intervenir les Occidentaux et décline chaque opportunité de dialogue.Car l’Azerbaïdjan a certainement d’autres plans. “Pourquoi Ilham Alïev s’arrêterait-il au Haut-Karabakh, lui qui n’a été puni d’aucune manière ? alarme Siranush Sahakian. Le régime azerbaïdjanais continue de faire progresser la haine de l’Arménie et parle d’un Azerbaïdjan occidental”. Beaucoup s’attendent à voir l’Azerbaïdjan attaquer l’Arménie, d’abord par la région du Syunik, qui fait la jonction entre l’Azerbaïdjan continental et son enclave du Nakhitchevan. “La pause dans le processus de négociation crée des dangers supplémentaires pour de nouvelles escalades militaires, en particulier autour des “enclaves” que Bakou présente comme des territoires azerbaïdjanais occupés par l’Arménie, dans le nord ou à la frontière du Nakhitchevan”, souligne Benyamin Poghosyan. L’Azerbaïdjan se laisserait du temps pour, de nouveau, montrer ses muscles.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/en-azerbaidjan-le-sort-inquietant-des-prisonniers-armeniens-du-haut-karabakh-QSRZKDGPCZCMPFHSX77GB5QHJQ/

Author :

Publish date : 2023-11-16 11:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Nucléaire : quelle stratégie pour EDF afin d’augmenter sa production ?

logo




Redresser les finances. Le mot d’ordre a été donné. Après avoir enregistré en 2022 l’une des pires pertes de l’histoire de la Bourse de Paris – 17,9 milliards d’euros – EDF tente d’assainir ses comptes, plombés par une dette sans précédent, qui s’établit à 65 milliards d’euros.Et pour ce faire, l’énergéticien mise avant tout sur une augmentation de sa production. Un véritable défi pour l’entreprise, dont la production de nucléaire est tombée au plus bas depuis 30 ans en 2022 (270 térawattheures, TWh), et qui s’est fixée l’objectif d’atteindre les 400 TWh d’ici à 2030.Optimisation de la gestion des arrêts obligatoiresPour y parvenir, le premier producteur et fournisseur européen d’électricité dispose de plusieurs outils. Au premier rang desquels, l’optimisation de la gestion de ses arrêts obligatoires. Et pour cause, chaque année, le parc nucléaire constitué de 56 réacteurs connaît en moyenne 43 arrêts pour des chargements de combustible ou des visites de maintenances et contrôles de plus ou moins grande ampleur.Dès lors, “la nécessité de mieux maîtriser” ces arrêts, et d'”améliorer la performance” durant ces périodes est “encore plus cruciale” dans ce contexte de “charge d’activité particulièrement importante”, fait valoir la direction mercredi 15 novembre lors d’une conférence de presse.D’autant qu’avec les nombreux travaux entrepris sur le parc nucléaire afin de prolonger la durée de vie des centrales, EDF se trouve à un moment historique” et doit faire face à “une charge industrielle […] extrêmement élevée”.”L’Autorité de sûreté nucléaire nous a demandé de faire en sorte que nos réacteurs, qui ont été conçus il y a 40 ans, atteignent un niveau de sûreté aussi proche que possible” de ceux des EPR, explique le directeur de la Division Nucléaire, Etienne Dutheil. Et de préciser : “Concrètement, cela se traduit par des volumes de modifications, d’ajout et de remplacement de matériel” qui sont “six fois plus importants” qu’il y a une quinzaine d’années.Durée de cycle de production, augmentation de la puissanceL’allongement la durée du cycle de production de réacteurs de 900 MW alimentés au MOX (uranium appauvri associé à du plutonium issu de combustible retraité), figure également parmi les priorités du groupe. Avec l’objectif de le passer de 12 à 16 mois à partir de 2028. Une façon de réduire la fréquence des arrêts pour chargement de combustible.En outre, EDF table sur l’augmentation de la puissance de certains de ses réacteurs à partir de 2027. Et espère pouvoir augmenter “facilement de 30 à 40 MW” la puissance jusqu’à 13 réacteurs de 900 MW.Création d’une “task force”Des initiatives dont le succès repose en grande partie sur la mobilisation d’une “task force”, capable de se déployer en appui des sites à l’arrêt. Une réorganisation de la production est également prévue. Le soudage, ainsi que l’ouverture-fermeture de cuve à combustible, devrait notamment être réinternalisés. L’énergéticien a également adopté une approche standardisée de la programmation des travaux.D’après EDF, ces aménagements auraient déjà commencé à faire leur preuve. Illustration de la direction : le jalon clé du déchargement de combustible est effectué à temps dans 70 % des cas, contre moins de 3 % en 2019, fait valoir la direction, qui a confirmé mercredi ses objectifs d’atteindre les 300 à 330 TWh cette année, les 315-345 TWh en 2024 et 335-365 TWh en 2025. Ce, en excluant l’EPR de Flamanville, dont le démarrage est prévu pour le premier trimestre 2024.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/nucleaire-quelle-strategie-pour-edf-afin-daugmenter-sa-production-NWC462T3W5GRXAZ4YZIDQ4ZHIA/

Author :

Publish date : 2023-11-16 10:08:09

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Glyphosate : la Commission européenne va renouveler l’autorisation pour 10 ans

logo




Les Etats membres de l’UE ne sont pas parvenus à s’entendre, jeudi 16 novembre, lors d’un second vote sur la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate, a-t-on appris de sources diplomatiques. La majorité qualifiée requise pour valider ou rejeter le texte — soit 15 Etats sur 27, représentant au moins 65% de la population européenne – n’a pas été atteinte. Dans un communiqué, la Commission indique avoir donc décidé de renouveler son feu vert jusqu’à décembre 2033, après le rapport d’un régulateur européen estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdire l’herbicide controversé, dont l’autorisation actuelle expire mi-décembre.Ventes de glyphosate et glufosinate ammonium dans l’UE en 2017 et 2021



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/glyphosate-lue-ne-trouve-pas-daccord-la-commission-va-devoir-trancher-7L4UBWPJL5BTTFUW2I3TSTW7LU/

Author :

Publish date : 2023-11-16 09:30:01

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Dunkerque mise sur la décarbonation : les dessous d’une transformation

logo




“L’industrie est morte, Dunkerque est morte !”. Ce slogan, on l’a longtemps scandé sur cette terre sinistrée qui perdait ses habitants comme ses industries. Jusqu’à ce que, dans la décennie 2010, elle se tourne vers la transition écologique, sous l’impulsion notamment de son nouveau maire Patrice Vergriete (divers gauche). Sa conviction ? “Dans quinze ans, ce qui comptera dans l’industrie, ce sera la décarbonation !” Une nouvelle orientation qui commence à porter ses fruits.Pour rendre Dunkerque attractive et attirer les fleurons du XXIe siècle, encore fallait-il d’abord mettre en place les outils adéquats : fournir de l’électricité “verte”, disposer d’un réseau de chaleur et d’eau… L’édile s’y est attelé, accumulant de “petites victoires”*. La première ? L’implantation de l’irlandais Ecocem en 2016, avec son unité de production de ciment écologique. Et de “grandes victoires” aussi. Lorsque le gouvernement a lancé son chantier de réindustrialisation du pays, les regards se sont posés sur la cité flamande “parce qu’elle avait une longueur d’avance”, se réjouit Patrice Vergriete, entré au gouvernement, mais toujours président de la communauté urbaine de Dunkerque. Alors que la zone industrialo-portuaire reste la plus émettrice de France, la décarbonation des entreprises présentes est de fait engagée. Avec pour symbole ArcelorMittal. Le premier émetteur de gaz à effet de serre en France va remplacer le charbon par l’hydrogène et l’électricité afin de baisser de 40 % ses émissions de CO2. Coût du projet : 1,7 milliard d’euros – dont une partie apportée par l’Etat !Les retombées se font déjà sentir sur le marché du travail. “D’ici à 2030, nous créerons 20 000 emplois supplémentaires sur le territoire”, promet Patrice Vergriete. 2000 postes sont annoncés dans la méga-usine de batteries bas carbone du français Verkor ; 3000 chez celle du taïwanais ProLogium. Sans oublier ceux, indirects, liés à la construction des deux EPR et d’un parc éolien offshore. Ce dernier, prévu pour 2028, ne fait pourtant pas l’unanimité. “L’implantation de 46 éoliennes de 300 mètres de haut à 10 kilomètres de la côte, de surcroît dans une zone Natura 2000, est à la fois inappropriée et inutile, estime Florent Caulier, président de l’association Vent Debout 59. Inappropriée en raison des risques de pollution visuelle, des eaux et des nuisances sonores néfastes aux cétacés. Inutile alors que la centrale nucléaire de Gravelines voisine produit déjà la meilleure électricité verte au monde !”Un programme “éco-gagnant”Pas suffisant pour faire dévier de son cap Patrice Vergriete, qui veille toutefois à associer les habitants à cette transition, via notamment un ingénieux programme “éco-gagnant”. Le principe ? En faisant un geste pour la planète, on améliore son pouvoir d’achat. La preuve par l’exemple. L’instauration de la gratuité du service de bus s’est traduite par une hausse de 125 % du taux de fréquentation, tandis que les aides à l’acquisition d’un vélo neuf (500 000 euros versés depuis 2020) ont dynamisé toute une filière, des réparateurs aux vendeurs de bicyclettes.Celui qui vient d’être nommé ministre du Logement ne pouvait évidemment rester inactif sur ce dossier. “A côté des primes visant à améliorer l’isolation, nous proposons un accompagnement du diagnostic à l’achèvement des travaux pour permettre une rénovation complète”, assure l’intéressé. Et de promettre aussi 1 200 nouveaux logements dans le centre-ville, pour éviter l’étalement urbain, ainsi que par la plantation de 200 000 arbres d’ici à 2026 pour végétaliser une cité très minérale. Avec l’espoir, à terme, de faire rimer un peu mieux industrie et écologie.* Les élus d’opposition sollicités n’ont pas répondu aux sollicitations de L’Express.Un article du dossier spécial de L’Express “Villes”, publié dans l’hebdo du 16 novembre



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/region/dunkerque-mise-sur-la-decarbonation-les-dessous-dune-transformation-WOFZNW537FGBDFPNRAKLMWOYVU/

Author : Audrey Lévy

Publish date : 2023-11-16 09:31:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Ukraine : David Cameron, le nouveau chef de la diplomatie britannique est à Kiev

logo




Ce sont des premiers pas à l’étranger très attendus depuis sa nomination. Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a été reçu, jeudi 16 novembre, à Kiev par le président Volodymyr Zelensky, a annoncé la présidence ukrainienne. “Des armes pour la ligne de front, le renforcement de la défense aérienne, la protection de notre population et de nos infrastructures essentielles. Je suis reconnaissant au Royaume-Uni pour son soutien”, a déclaré Volodymyr Zelensky dans un communiqué sur les réseaux sociaux, annonçant la rencontre avec David Cameron.Dans une vidéo publiée par le président ukrainien sur X, David Cameron a déclaré : “nous continuerons à vous apporter le soutien moral, le soutien diplomatique, le soutien économique, mais surtout le soutien militaire dont vous avez besoin, pas seulement cette année et l’année prochaine, mais aussi longtemps que cela prend”.Hosted @David_Cameron on his first visit to Ukraine as Foreign Secretary of the UK.

We had a good meeting focused on weapons for the frontline, strengthening air defense, and protecting our people and critical infrastructure.

I am grateful to the UK for its support!

🇺🇦🇬🇧 pic.twitter.com/zElLHsSaQT— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) November 16, 2023Situation “assez fluide” à KhersonL’armée ukrainienne a qualifié de “assez fluide” la situation du côté russe du Dnipro, à Kherson. Mercredi, la Russie a admis pour la première fois que les troupes ukrainiennes avaient pu traverser la rive gauche (est) et s’établir. Ce mouvement a eu lieu dans le cadre d’une opération qui, selon Kiev, ouvrira de nouvelles voies d’attaque vers la Crimée. Les estimations du nombre de soldats ukrainiens impliqués dans les combats avec les troupes russes varient entre des dizaines et plusieurs centaines. Selon le commandement ukrainien interrogé par le Guardian, “le refoulement de notre côté s’effectue sur une ligne de trois à huit kilomètres le long de toute la rive depuis le bord de l’eau”Selon un article du Wall Street Journal, les marines ukrainiens renforcent également leurs positions dans trois villages sur la rive orientale du Dnipro, notamment en installant des Humvees blindés et au moins un véhicule de combat d’infanterie.Frappes dans la région de ZaporizhzhiaUn missile russe a tué deux secouristes dans le sud de l’Ukraine alors qu’ils éteignaient un incendie lors d’une attaque quelques minutes plus tôt, ont indiqué des responsables ukrainiens. Au moins sept autres personnes ont été blessées lors des frappes dans la région de Zaporizhzhia, au cours desquelles les forces russes ont tiré trois missiles en une demi-heure environ, selon le gouverneur régional.L’UE veut interdire l’exportation des pièces mécaniques vers la RussieL’Union européenne a proposé d’interdire l’exportation de machines-outils et de certaines pièces de machines que la Russie utilise pour fabriquer des armes visant l’Ukraine, révèlent des documents consultés par Bloomberg. La proposition est contenue dans le 12e paquet de sanctions de l’UE, qui comprend également une interdiction sur les diamants, a rapporté le média. L’objectif principal du nouveau paquet de sanctions est de réprimer davantage la capacité du Kremlin à contourner les sanctions de l’UE et d’alimenter sa machine de guerre, ainsi que de réduire les sources de revenus de Moscou.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/ukraine-david-cameron-le-nouveau-chef-de-la-diplomatie-britannique-est-a-kiev-SPVMFCW76NGHLE63CU55H73QXQ/

Author :

Publish date : 2023-11-16 09:11:33

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Bombes atomiques : “Peu de gens savent qu’ils sont dans la zone mortelle”

logo




Les Américains appellent cela “la grande éponge”. 400 silos nucléaires subsistent aux Etats-Unis, sur les 1 000 creusés durant la guerre froide. Que se passerait-il si ces lanceurs souterrains étaient bombardés, condition sine qua non à toute offensive d’ampleur contre Uncle Sam ? Au tableau, derrière Sébastien Philippe, quelques équations traînent encore : le Français, ex-ingénieur à la Défense et physicien à l’université de Princeton, vient de publier ses estimations dans le magazine spécialisé Scientific American. Un aperçu chiffré de l’apocalypse.L’Express : Moins intéressants que les sous-marins, car fixes, faciles à cibler, et vieillissants, les silos feraient tout de même diversion en cas d’attaque, selon les stratèges américains. Ils vont ainsi être rénovés. De quoi protéger les civils, selon les autorités. Vraiment ?Sébastien Philippe : Jusqu’à présent, nous n’avions pas de point de comparaison suffisamment précis pour dire si un tel paravent sauverait des vies en cas d’attaque, comme cela est régulièrement affirmé par le gouvernement et le lobby de la Défense. En prenant en compte la localisation des silos encore armés – la plupart ont été identifiés dans le Colorado, le Wyoming, le Nebraska, le Montana et le Dakota du Nord – et la puissance nucléaire nécessaire pour exploser les sous-sols, il est possible de reconstituer au plus près la trajectoire et l’importance des nuages radioactifs. On peut alors identifier différents scénarios, en fonction des vents, sur la base des données météorologiques de l’année 2021. C’est ce que nous avons fait.Taux d’ exposition radioactive basée sur les pires météorologiques de 2021, en grays. De jaune clair, correspondant au niveau limite autorisé par an aux USA, à violet foncé, égal à une mort certaine, en quelques heures.D’après ce modèle théorique inédit, qui n’aurait pas été obtenu si les météorologues américains n’avaient pas amélioré leurs mesures aujourd’hui très fines et complètes sur l’ensemble du territoire, environ un à deux millions de personnes mourraient dans l’immédiat, des suites d’une irradiation aiguë. Selon les vents du jour de l’attaque, jusqu’à l’entièreté des Etats-Unis et une large partie du Mexique et du Canada serait exposée à des retombées mortelles. Même l’Europe serait touchée. Ainsi, ces résultats, qui pour le moment n’ont pas été publiés dans une revue scientifique, montrent que les silos ne permettent pas de protéger les Américains. Parfois construits à quelques mètres des habitations, ils exposent au contraire à de très importants risques, en cas d’attaque. Des risques bien plus élevés que les gains militaires espérés.Ces estimations viennent préciser d’autres modèles plus sommaires et datant des années 1980. Elles font partie d’un dossier de Une de Scientific American, consacré au “nouvel âge nucléaire” et aux risques pour l’humanité. Pourquoi établir ce genre de scénarios catastrophes ?Même si en 2023, le nombre et la localisation des silos sont globalement connus des Américains, après que le gouvernement a rendu public une partie des informations les concernant et à force de questions de riverains et d’associations, le grand public n’a pas conscience des risques qu’il encourt à cause des infrastructures nucléaires militaires. Peu de gens savent s’ils habitent dans la zone d’irradiation directement liée à l’explosion d’un site, ou qui serait sur le chemin du nuage. Ce ne sont pas des questions débattues aux Etats-Unis. Ni en France d’ailleurs.Pourtant, la menace nucléaire et la course à l’armement regagnent du terrain, du fait de décisions de dirigeants élus par ces mêmes populations. Il est important d’être informé sur ces questions, pour prendre la mesure du sujet. Aux Etats-Unis, l’armée de l’air a publié en mars dernier une évaluation de l’impact environnemental de la rénovation des silos. Rien n’est dit en revanche sur les conséquences éventuelles pour les populations. Il nous faut rationaliser les décisions militaires nucléaires, qui sont souvent soumises à de nombreux biais, économiques, politiques, bureaucratiques, budgétaires. Si les Etats-Unis ont conservé leurs silos, c’est aussi et surtout pour les valoriser et éviter de donner l’impression de gaspiller…On se rapprocherait à nouveau d’un hiver nucléaire…Oui. La rénovation des silos américains fait partie d’un immense projet de renouvellement de l’arsenal nucléaire, estimé à plus de mille milliards de dollars. Cela s’inscrit dans une tendance mondiale de détricotage des traités de non-prolifération signés depuis la guerre froide, qui avaient permis de faire reculer l’armement atomique. La Russie a augmenté son arsenal, mis sur pause New Start, dernier accord de non-prolifération bilatéral avec les Etats-Unis et rompu sa promesse de ne plus faire d’essais. La Chine construit aussi de nouveaux silos, non loin des villes de Yumen, Hami et Ordos. D’après notre modèle théorique, là encore, des dizaines de millions de personnes pourraient mourir en cas de frappe nucléaire stratégique sur ces infrastructures. Selon notre étude, la moitié de Pékin pourrait périr selon la météo, car la ville est relativement proche de ces sites.D’après le Federation of American Scientists (FAS), un collectif de chercheurs américains, ces images prises dans les champs du Xinjiang en 2021 montreraient des silos nucléaires en construction.La France a aussi choisi de rénover ses missiles. Le pays va investir environ 54 milliards d’euros dans la dissuasion sur la période de 2024 à 2030, soit 13 % du budget militaire. En 2023, les neuf puissances nucléaires officielles détenaient environ 10 000 têtes nucléaires, soit 135 000 fois Hiroshima, selon les estimations – toutes ces informations ne sont jamais totalement publiques, par soucis stratégiques. Le monde est à la croisée des chemins. Soit on continue dans cette nouvelle course à l’armement nucléaire et dans cette accélération amorcée depuis le début de la guerre en Ukraine, soit on revient aux fondamentaux : contrôle, rationalisation, limitation.Est-ce qu’un tel scénario noir pourrait arriver à la France ?En France, nous avions des silos positionnés sur l’île d’Albion. Mais ils ne sont plus armés depuis les années 1990. Les armes nucléaires françaises sont déployées sur les sous-marins lanceurs. L’un d’entre eux est en Bretagne à L’île longue, les autres sillonnent la mer. En cas d’attaque, si l’ennemi veut éviter une riposte, toutes les bases nucléaires identifiées, ainsi que les bases aériennes qualifiées seraient probablement frappées. De quoi provoquer des retombées considérables. Dans ce cas comme dans le cas américain, les éponges nucléaires, ça n’existe pas.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/bombes-atomiques-peu-de-gens-savent-quils-sont-dans-la-zone-mortelle-PES3BFKBS5CKPJYNPEMG3BHFAA/

Author : Antoine Beau

Publish date : 2023-11-16 04:46:30

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Sommet Biden – Xi : “dictateur”, Taïwan, anniversaire… Ce qu’ils se sont dit

logo




Le dialogue était au point mort. Joe Biden et Xi Jinping ont rétabli mercredi 15 novembre à l’occasion d’une rencontre inédite depuis bientôt un an. Une avancée importante, qui a aussi exposé au grand jour les différends entre les deux pays, notamment concernant Taïwan. Le sommet de quatre heures, dans une résidence cossue à une quarantaine de kilomètres de San Francisco, a été “constructif et productif” a déclaré Joe Biden à son issue. Quelques heures après la rencontre, le président américain a tout de même répété qu’il considérait toujours son homologue chinois comme un “dictateur”, déclenchant une nouvelle fois la colère de Pékin qui dénonce une “manipulation politique responsable” et un discours “extrêmement erroné”.La rencontre a toutefois débouché sur une reprise des communications militaires de haut niveau, suspendues depuis plus d’un an. Le président américain a aussi assuré que les deux dirigeants pourront désormais “décrocher son téléphone, appeler directement et qu’il serait entendu immédiatement”, en cas de crise. “Nous n’avons pas toujours été d’accord, ce qui n’est pas une surprise, mais nos rencontres ont toujours été franches, directes et utiles”, a conclu le chef d’État américain.Fentanyl, Taïwan et crises internationales…La réunion, destinée à donner une impression de sérénité retrouvée, n’a résolu aucun différend de fond. Sur la question pharmaceutique, le président chinois a accepté de prendre “un certain nombre de mesures conséquentes pour réduire considérablement les approvisionnements” en composants du fentanyl, ont annoncé les Américains. Ce puissant opiacé de synthèse produit avec des composés chimiques venus notamment de Chine cause des dizaines de milliers d’overdoses chaque année aux Etats-Unis. L’annonce est bienvenue pour Joe Biden, en campagne pour un second mandat.Xi Jinping, confronté à une situation économique et sociale dégradée en Chine, ne veut surtout pas paraître affaibli, en particulier à propos de Taïwan. Le statut de l’île, dont Pékin revendique la souveraineté, et où se déroulera bientôt une élection présidentielle, reste un sujet de friction central. Mercredi, Joe Biden a demandé à Xi de “respecter le processus électoral” et confirmé la ligne volontairement ambiguë des Etats-Unis : pas de soutien à l’indépendance, mais refus d’une prise de contrôle par la force. Le président chinois a de son côté exhorté son homologue à “cesser d’armer Taïwan”, puisque la réunification est selon lui “inévitable”, a indiqué une source de la diplomatie chinoise.Le président américain avait appelé, au début de la réunion, à gérer la rivalité de manière “responsable”, pour “s’assurer qu’elle ne dégénère pas en conflit”. “La Chine ne recherche pas de sphères d’influence, et ne livrera ni guerre chaude ni guerre froide à quelque pays que ce soit” a pour sa part assuré Xi Jinping plus tard, alors que Washington et Pékin se livrent une concurrence féroce, qu’elle soit économique, technologique, stratégique ou militaire.”La planète est assez grande pour que nos deux pays prospèrent”, a estimé le président chinois. Washington a rappelé attendre aussi de la Chine, proche partenaire de l’Iran et de la Russie, qu’elle n’envenime pas les grandes crises internationales : le conflit entre Israël et le Hamas ainsi que la guerre en Ukraine.Une rencontre pour les camérasUn sommet réglé au millimètre, après des semaines de tractations, dans un domaine niché au sein des collines californiennes. Les deux hommes ont eu une réunion avec leurs délégations respectives, puis un déjeuner de travail en petit comité, et enfin cette promenade en tête-à-tête, clairement organisée pour les photographes et les caméras.Lors de la rencontre, Joe Biden a demandé à Xi Jinping de transmettre ses voeux d’anniversaire à Peng Liyuan, épouse du président chinois depuis plus de trente ans. Le dirigeant américain fêtera ses 81 ans le 20 novembre, le même jour que Peng Liyuan, une soprano renommée qui célébrera, elle, ses 61 ans. Selon un représentant américain, Xi Jinping, un brin gêné, a avoué que cette date lui était sortie de la tête à cause du travail et a remercié Joe Biden pour le rappel.Xi Jinping et Joe Biden s’étaient parlé pour la dernière fois en novembre 2022, en marge du sommet du G20 de Bali. La relation bilatérale n’avait ensuite cessé de se crisper, menaçant même de dérailler franchement avec le survol du territoire américain par un ballon chinois en début d’année. Washington avait dénoncé une opération d’espionnage, ce que la Chine avait démenti. En mars, le président chinois avait dénoncé une stratégie américaine d'”encerclement”, alors que les Etats-Unis musclent leurs alliances en Asie Pacifique et empilent les sanctions économiques sur la Chine.Ce que Joe Biden a continué à faire dès mercredi soir, lors d’une réception pour les dirigeants de l’Apec (Coopération économique pour l’Asie Pacifique), réunis en sommet à San Francisco, pour, selon lui, “créer de nouveaux contacts et lancer de nouveaux partenariats.”



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/sommet-biden-xi-dictateur-taiwan-anniversaire-ce-quils-se-sont-dit-XIF367Z6FBHADKAFQDRIERODRY/

Author :

Publish date : 2023-11-16 08:12:51

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Rencontres de Saint-Denis : Macron et les limites du showman

logo




C’est toujours ce que redoute le plus un showman : des travées vides. Pourquoi mon public ne serait-il plus au rendez-vous ? Lundi soir, Emmanuel Macron apprend par une indiscrétion qu’Eric Ciotti ne veut pas honorer l’invitation à la nouvelle rencontre autour du président, vendredi. Le patron de LR ne l’a pas encore annoncé, mais c’est vrai. Du coup, le chef de l’Etat le fait appeler pour vérifier. Mardi matin, c’est le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, qui tente de dissuader Eric Ciotti de boycotter. En vain.Une salle hostile, ça se retourne ; une salle désertée, ça vous laisse sans voix. Emmanuel Macron adore les face-à-face dès lors qu’il en est la vedette : hier, le grand débat, en 2019, devant ces maires venus avec leurs questions pointues et repartis avec leurs réponses exhaustives (on se souvient de ses longues explications présidentielles sur le sort d’une maternité à Bernay dans l’Eure) ; aujourd’hui les rencontres de Saint-Denis avec les chefs de parti, qui gravitent forcément autour de lui.”Emmanuel Macron confond la politique avec sortir un lapin de son chapeau. Saint-Denis 1 était très réussi, mais il ne peut y avoir d’épisode 2 réussi”, observe un ancien ami. Pour le moment, les absents de l’acte 2, Manuel Bompard, Olivier Faure, Eric Ciotti, se voient plus que les présents – pour un peu, ils demanderaient à être remboursés pour le premier spectacle.Car tous s’étaient laissé un peu prendre par les talents de l’acteur. Tous ? Même Manuel Bompard (LFI) le concède du bout des lèvres : “C’est vraiment un séducteur. Un bonimenteur même. Il est capable de vendre une machine à laver à quelqu’un qui en a déjà deux.” Eric Ciotti (LR) le reconnait à son tour : “Le scénario n’était pas mal conçu. Nous étions les pions d’une stratégie.” Mais il n’a pas apprécié la com qui a suivi, une mise en scène signée de l’Elysée selon lui, la quasi-sanctification de Jordan Bardella.”Macron est une machine de guerre !”Les plus enthousiastes avaient été à deux doigts de se lever pour applaudir. Hervé Marseille, le président de l’UDI : “Emmanuel Macron est à l’aise sur presque tout, c’est une machine de guerre ! Ceux qui sont allés le chercher sur un sujet se rendent vite compte que ce n’est pas facile, autant on peut lancer des accusations devant des militants, autant lui l’inspecteur des finances vous démonte le truc en trois coups de cuillère et passe ensuite à un autre sujet.”D’autres ont remarqué son self-control, par exemple quand Olivier Faure s’est lancé dans l’éloge de Michel Rocard, oubliant un peu vite qu’il fut le Premier ministre de tous les 49.3, ou son stoïcisme quand Jordan Bardella lui a presque fait la leçon : “M. le président, je voulais vous dire, les Français considèrent que les gouvernements, pas seulement celui-là, manquent de chair. Vous devriez être très content qu’on existe et qu’on fasse ce qu’on fait, soyez heureux qu’on récupère ces gens qui croient que nous au moins pouvons changer les choses. Le jour où ils ne croiront même plus en nous…” Certains ont souri en voyant le président tour à tour assis, puis debout au moment de commenter des cartes militaires consacrées à l’Ukraine.Chapeau l’artiste ? Sauf que ce n’était pas tout à fait censé être un one-man-show et que les participants ne sont pas du genre à vouloir rester bouche bée. Eux aussi se veulent acteurs à part entière. Dans sa lettre justifiant sa non-participation, Eric Ciotti rappelle ainsi les mérites du contre-budget présenté le mois dernier par LR. Mais ce n’est pas cela qui rabibochera les uns et les autres, car l’opération est restée en travers de la gorge du premier cercle à l’Elysée : “On cherche chez Les Républicains une rationalité qu’ils ont perdue depuis longtemps ! Ils ont été capables de présenter la même semaine des amendements pour 150 milliards de dépenses supplémentaires et un contre-budget pour se parer des vertus du sérieux… La même semaine !” Fini de rire : juste avant, Eric Ciotti avait souhaité que soit dénoncée la convention fiscale avantageuse liant Paris et Doha. “C’était doublement bizarre, pointe ce proche d’Emmanuel Macron, c’est un texte voulu par Nicolas Sarkozy, et ce n’était pas forcément le moment idéal au moment où le Qatar est l’intermédiaire obligé pour la libération des otages retenus à Gaza.”Haro sur la star ou sur les participants ? Si le nouveau spectacle n’est pas à la hauteur, ce serait plus à cause des participants que de la vedette ? Ce serait oublier un peu vite la propension, décrite par une vieille connaissance, d’Emmanuel Macron à “entendre tout le monde, mais n’écouter personne”. “Pitoyablement monarchiste”, avance Manuel Bompard. Le roi est nu, le président n’a plus de lapin dans son chapeau.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/rencontres-de-saint-denis-macron-et-les-limites-du-showman-PIX5RSVFANB2PCI5DHXVSWHY3M/

Author : Eric Mandonnet

Publish date : 2023-11-16 04:48:07

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Rencontres de Saint-Denis, marche contre l’antisémitisme… Macron contre-attaque

logo




L’agacement est palpable, comme souvent chez Emmanuel Macron quand les critiques s’accumulent. Le président est passé à la contre-offensive mercredi depuis la Suisse, terre de neutralité, pour défendre sa diplomatie au Proche-Orient et dénoncer une “faute politique majeure” des opposants qui boycottent ses nouvelles rencontres de Saint-Denis.C’est Eric Ciotti qui en prend le plus pour son grade. Après avoir fait mine d’être prêt à participer vendredi à la deuxième édition de ces rencontres à huis clos entre le chef de l’Etat et les dirigeants des partis politiques, le patron des Républicains a changé d’avis, dénonçant “une énième démarche de communication”. Surtout, il a justifié sa défection par l’absence d’Emmanuel Macron dimanche à la grande marche républicaine contre l’antisémitisme à Paris.”Utiliser le contexte que nous vivons pour justifier une absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles est absolument indigne de la part d’un dirigeant politique”, a lancé le président lors d’une conférence de presse à Berne au début d’une visite d’Etat de deux jours.”Une faute politique majeure”Au-delà, il ne cache pas son mécontentement face au rétrécissement drastique de cette “initiative politique majeure” lancée à la fin de l’été pour favoriser unité et consensus dans un second quinquennat marqué par les divisions. Alors que tous les opposants étaient présents fin août à Saint-Denis, trois lui font faux bond cette fois : Eric Ciotti, mais aussi le socialiste Olivier Faure et l’Insoumis Manuel Bompard.”Je pense que c’est une faute politique majeure de la part de ces dirigeants”, a-t-il taclé, affichant sa “surprise” à l’égard des patrons LR et PS “qui ont eu pendant des décennies à gouverner la France”. “Ils iront expliquer à leurs électeurs pourquoi ils ne sont pas là” pour discuter de l’élargissement du champ du référendum, de la décentralisation, a encore dit Emmanuel Macron.”Préserver l’unité du pays”Quant à la marche elle-même, il a réagi sur son absence très décriée, sur laquelle il ne s’était pas vraiment expliqué auprès des Français. Ce débat “n’avait pas lieu d’être”, a-t-il balayé, expliquant ne pas avoir à démontrer son “engagement personnel” et “implacable” contre “toutes les formes d’antisémitisme”.”Mon rôle n’est pas de faire une marche”, a-t-il ajouté, assurant se concentrer sur la nécessité de “préserver […] l’unité du pays”, et d'”aider à la libération de nos otages”, retenus par le Hamas depuis son attaque sans précédent du 7 octobre en Israël.Au passage, il s’en est pris indirectement au Rassemblement national, qui a, lui, participé à la marche, plongeant la gauche et une partie de la Macronie dans l’embarras. “Protéger les Français de confession juive, ça n’est pas mettre au pilori les Français de confession musulmane”, a-t-il taclé comme pour mettre en doute la sincérité de la lutte contre l’antisémitisme affichée par le parti d’extrême droite. Eric Ciotti a réagi sur BFMTV en taxant à son tour d'”indigne […] l’absence du président” au rassemblement.Il réaffirme sa position au Proche-OrientSi Emmanuel Macron a dérogé à la règle non écrite – et variablement respectée – selon laquelle un président ne répond pas aux questions de politique intérieure depuis l’étranger, c’est peut-être car sa propre position sur Israël et Gaza est également mise en cause.Un groupe de diplomates français au Moyen-Orient a rédigé une note critiquant sa politique régionale et déplorant un parti pris pro-israélien, dont la teneur a fuité dans Le Figaro. Mais, signe d’un équilibre difficile à trouver, les propos du président à la BBC exhortant l’Etat hébreu à “arrêter” les bombardements tuant des civils ont heurté les autorités israéliennes.Il s’en est expliqué avec son homologue Isaac Herzog, mais aucun appel avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou n’a été rendu public, signe d’un certain malaise dans les relations franco-israéliennes. Dans son propre camp, ce conflit et la position présidentielle font ressurgir des divisions.Ces critiques “montrent que notre position doit être équilibrée”, a relevé le chef de l’Etat. “Nous reconnaissons, de manière complète, le droit d’Israël de se défendre et de lutter contre le terrorisme mais parce qu’Israël est une démocratie […] ce droit à se défendre doit s’inscrire dans le cadre du droit international humanitaire et en respectant les règles de la guerre […]. Nous n’avons jamais varié”, a-t-il martelé.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/rencontres-de-saint-denis-marche-contre-lantisemitisme-macron-contre-attaque-HZZVXILX6JHUZBDTUT2H557SRY/

Author :

Publish date : 2023-11-16 06:44:22

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Immobilier : démembrer vos SCPI, une bonne idée ?

logo




Investir dans la pierre pour se constituer des revenus futurs au moment de la retraite est une technique fréquemment utilisée. Elle présente cependant deux inconvénients majeurs. Le premier : percevoir des loyers lourdement imposés pendant sa vie active. Le second : devoir gérer un bien locatif. Le démembrement de parts de sociétés civiles de placements immobilier (SCPI) permet de surmonter ces deux obstacles.Ces produits dits de pierre papier donnent accès à un parc immobilier diversifié, géré par une société spécialisée, et versent régulièrement des dividendes correspondant à votre quote-part des loyers. Le démembrement, quant à lui, permet d’acquérir la seule nue-propriété des SCPI en échange d’une décote sur le prix de part. Pendant toute la durée du démembrement, les loyers sont versés à un autre investisseur, l’usufruitier. En conséquence, le nu-propriétaire n’a pas d’impôt sur le revenu. Par ailleurs, le placement n’est alors pas taxable à l’impôt sur la fortune immobilière ! A l’issue de la période de démembrement, vous redevenez pleinement propriétaires des SCPI et vous en percevrez alors les fruits. La beauté de l’opération ? Acheter moins cher permet, pour un capital donné, d’acquérir davantage de parts, et ainsi de percevoir in fine plus de revenus.Dans une logique de préparation à la retraite, il faut faire coïncider la fin de la période de démembrement avec le moment où vous souhaiterez commencer à bénéficier de rentrées d’argent complémentaires. Une opération qui, en théorie, peut s’étager de trois à vingt ans. “En pratique, nous avons beaucoup de dossiers entre cinq et dix ans et dépassons rarement quinze ans”, rapporte Pierre Garin, directeur du pôle immobilier du courtier en ligne Linxea.Cinq SCPIUne ristourne qui croît avec le tempsLa ristourne sur le prix croît avec ce laps de temps. Par exemple, elle est de l’ordre de 20 % sur cinq ans et de 35 % sur dix ans, mais ces chiffres varient à la marge en fonction de chaque produit. “La décote est calculée en fonction du manque à gagner sur les loyers. Donc, plus une SCPI distribue, plus elle est importante”, explique Raphaël Oziel, conseiller en gestion de patrimoine et fondateur de La Boutique des Placements. Comptez ainsi 32 % pour Immorente, de Sofidy, et 36 % pour Vendôme Régions, de Norma Capital.Avant de se lancer, il faut toutefois bien mesurer ses besoins et ses moyens. En effet, l’argent est bloqué pendant toute la durée du démembrement. Il est très compliqué de déboucler une opération avant terme et sans pertes financières à la clé. Même en cas de décès, le démembrement perdure avec les héritiers ! “C’est pourquoi je recommande à mes clients de ne pas aller au-delà de dix ans ou de réaliser plusieurs investissements sur des durées différentes, surtout s’ils n’ont pas beaucoup de visibilité sur leurs besoins”, indique Raphaël Oziel. Même recommandation de prudence sur les montants : mieux vaut adopter une approche conservatrice et conserver des liquidités pour faire face à un imprévu.Deuxième conseil : optez pour des SCPI solides car vous restez exposé au risque de voir la valeur de part baisser dans les prochaines années. Dans ce cas de figure, l’opération perd beaucoup de son intérêt car la décote sera grignotée par la dépréciation de la SCPI. Or les prix de l’immobilier sont actuellement sous tension. Les produits diversifiés (qui acquièrent aussi bien des bureaux que des commerces ou des entrepôts), récents et en croissance seront les plus résilients dans les prochaines années car ils vont pouvoir acquérir des biens dans des conditions plus favorables. Le plus sûr consiste toutefois à composer un bouquet de plusieurs SCPI afin de diversifier votre placement.



Source link : https://www.lexpress.fr/argent/placements/immobilier-demembrer-vos-scpi-une-bonne-idee-SV43RAGRNZCRJCYZHMETIFMSZU/

Author : Aurélie Fardeau

Publish date : 2023-11-16 06:56:33

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Israël – Hamas : le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à des “pauses humanitaires”

logo




Faits essentielsDes “pauses humanitaires” réclamées par le Conseil de sécurité de l’ONUDes armes dans l’hôpital al-Chifa, selon TsahalBiden “relativement optimiste” sur la libération des otagesDes “pauses humanitaires” réclamées par le Conseil de sécurité de l’ONUSortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mercredi 15 novembre à des “pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants” pour permettre d’apporter une aide aux civils de la bande de Gaza, soulevant la question du nombre de jours qui serait “suffisant”.Ce texte qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien qui divise l’instance onusienne. Les bombardements israéliens ont fait plus de 11 000 morts depuis le 7 octobre, majoritairement des civils, parmi lesquels 4 710 enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas. Un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.Des armes dans l’hôpital al-Chifa, selon Tsahal”Des bulldozers israéliens ont détruit certaines parties de l’entrée sud” de l’hôpital al-Chifa de Gaza, soupçonné selon elle de servir de site militaire au mouvement islamiste palestinien, a annoncé le Hamas dans un bref communiqué en arabe dans la nuit de mercredi à jeudi. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué qu’une opération était toujours en cours sur le site.L’armée israélienne affirme avoir trouvé “des munitions, des armes et des équipements militaires” du Hamas dans cet hôpital, ce que le mouvement terroriste réfute. Elle a publié des images de ce qu’elle affirme être des armes, des grenades et d’autres équipements découverts à al-Chifa. L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante ces affirmations.L’armée israélienne “n’a trouvé ni armes ni équipement” militaire dans l’hôpital al-Chifa, assure le ministère de la Santé du Hamas, affirmant “ne pas autoriser” la présence d’armes dans ses établissements.Israël : le chef de l’opposition demande le départ de NetanyahouLe semblant d’union nationale à Israël commence à se fissurer. Le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid a appelé mercredi soir au départ du Premier ministre Benyamin Netanyahou sans attendre la fin de l’opération militaire à Gaza. “Nous ne pouvons nous permettre de mener une longue campagne militaire avec un Premier ministre en lequel la population n’a plus aucune confiance”, a déclaré Lapid dans une interview à la chaîne israélienne N12.Otages israéliens : Biden “relativement optimiste”Le président américain Joe Biden s’est dit mercredi “relativement optimiste” quant à une prochaine libération des 240 otages détenus par le Hamas et a assuré avoir demandé à Israël d’être “extrêmement prudent” dans la conduite de ses opérations dans le principal hôpital de Gaza. “Je ne veux pas m’avancer car je ne sais pas ce qui s’est passé au cours des quatre dernières heures, mais nous avons bénéficié d’une grande coopération de la part des Qataris” (médiateur clef dans les négociations sur la libération des otages aux mains du Hamas), a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Evoquant la “pause que les Israéliens ont acceptée”, il s’est ensuite interrompu et a dit : “Je vais m’arrêter. Mais je suis relativement optimiste”.Royaume-Uni : division du Labour sur IsraëlLe parti travailliste britannique voit les divisions internes s’accentuer au sujet du conflit entre Israël et le Hamas, une cinquantaine de ses députés ayant bravé mercredi une consigne de vote édictée par son chef, Keir Starmer, accusé dans ses rangs d’avoir une position trop pro israélienne. Alors qu’il avait appelé à défendre le principe de “pauses” humanitaires plutôt qu’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, 56 députés du Labour ont bravé sa consigne en votant un amendement en faveur d’un cessez-le-feu déposé par le parti indépendantiste écossais SNP. Trois membres de l’équipe dirigeante du parti ont également annoncé leur démission.”Israël commet des crimes de guerre” selon un ancien haut responsable américainL’ancien haut responsable du département d’Etat américain Josh Paul considère qu’Israël commet “des crimes de guerre à Gaza” et a fustigé lors d’un entretien mercredi avec l’AFP le manque de “critique” de la politique des Etats-Unis envers son allié. “La critique d’Israël est souvent considérée comme un sujet tabou dans la politique américaine, et surtout au Congrès”, affirme Josh Paul, directeur pendant 11 ans des relations publiques et parlementaires au bureau des affaires politico-militaires du département d’Etat. L’annonce de sa démission le mois dernier avait fait sensation, après qu’il ait critiqué la politique américaine de livraisons d’armes à certains pays, accusant des responsables politiques de fermer les yeux.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-hamas-le-conseil-de-securite-de-lonu-appelle-a-des-pauses-humanitaires-PHOGEKJCDNDZLEQMQSD7R7PPZY/

Author :

Publish date : 2023-11-16 06:24:50

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more
Page 247 of 263

..........................%%%...*...........................................$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$--------------------.....