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L’Express

La pauvreté s’accentue en France : les derniers chiffres de l’Insee

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Le taux de pauvreté s’est établi à 14,5 % de la population en 2021 en France, en hausse de 0,9 point par rapport à l’année précédente en raison notamment de la progression de l’inflation, a indiqué l’Insee ce mardi 14 novembre.En 2021, 9,1 millions de personnes se trouvaient en situation de pauvreté monétaire en France, c’est-à-dire qu’elles disposaient de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian, soit 1 158 euros pour une personne seule, détaille l’Institut national de la statistique.Les ménages modestes impactés par l’arrêt des aidesLe taux de pauvreté a progressé car les ménages les plus modestes ont été pénalisés par la “non reconduction des aides de solidarité exceptionnelle” mises en place par le gouvernement au plus fort de la crise du Covid en 2020, ainsi que par la hausse de l’inflation.”De nombreuses allocations sont indexées sur l’inflation mais il y a un délai pendant lequel l’inflation est présente sans la revalorisation et au cours duquel les ménages modestes sont pénalisés”, a précisé à l’AFP Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee. L’inflation a augmenté de 0, 5% en 2020 à 1,6 % en 2021.La pauvreté s’est également intensifiée, passant de 18,7 % en 2020 à 20,2 % en 2021. Cet indicateur mesure l’écart entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. “Il revient au niveau des années précédentes”, a précisé Jean-Luc Tavernier.En ce qui concerne les inégalités, pas “d’explosion” selon lui, mais certains indices, en forte hausse, se situent “dans les niveaux les plus élevés atteint ces vingt dernières années”. Certaines données diffèrent de celles présentées jusqu’à présent par l’Insee, qui estimait notamment que le taux de pauvreté était resté stable en 2020, autour de 14,5 %. L’organisme n’exclut pas à présent que ce taux taux ait pu reculer de 14,3 % en 2019 à 13,6 %. L’évolution entre 2019 et 2020 reste incertaine “du fait des conditions de collecte particulières des enquêtes en 2020”, explique l’Insee. L’institut assure toutefois que la France est sortie de la crise sanitaire en 2021 “avec un taux de pauvreté supérieur à celui qu’elle avait lorsqu’elle y est entrée”.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/la-pauvrete-saccentue-en-france-les-derniers-chiffres-de-linsee-G5MDOYP65JGOFMIH3PZ4RSL2ZI/

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Publish date : 2023-11-14 16:49:23

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Dans la presse étrangère : Macron perdu dans le brouillard diplomatique

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Le grand ballet diplomatique français donne parfois le tournis à nos partenaires. Une nouvelle fois, en cette mi-novembre, Emmanuel Macron a dû revenir sur ses propos et clarifier ses intentions sur la scène internationale après des déclarations tonitruantes. Rembobinons : le 10 novembre, sur la BBC, le président français appelle à un cessez-le-feu à Gaza, assurant qu’on ne “peut pas combattre le terrorisme en tuant des civils”. Tollé en Israël.Un manque de “clarté morale” ?Dès le lendemain, le Premier ministre Benyamin Netanyahou lui reproche d’avoir commis “une grave erreur, sur le plan des faits et sur le plan moral”. Puis, le 12 novembre, Macron calme le jeu en appelant le président Isaac Herzog pour lui assurer que la France soutient “sans équivoque le droit et le devoir d’Israël à se défendre”. Retour à la case départ, ou presque.Face à cette confusion, le Jerusalem Post reproche au leader français de manquer de “clarté morale”, après en avoir fait preuve dans la période immédiate de l’après 7 octobre, “quand tout le monde était témoin du mal absolu incarné par le Hamas”. “Il y a une contradiction évidente entre le soutien au droit d’Israël à se défendre et un cessez-le-feu, estime le quotidien israélien. Un cessez-le-feu signifierait que les capacités militaires du Hamas ne sont pas détruites et qu’il peut donc continuer de tuer des Israéliens.”Du côté suisse, Le Temps s’étonne du “marathon diplomatique” mené par Macron qui, ces dernières semaines, court de sommet international en sommet international, sans dégager de ligne politique évidente. “Résultat, la première victime de ces gesticulations est peut-être la clarté de la position française”, souligne le quotidien helvète, avant d’enfoncer le clou : “L’autre victime de ce volontarisme tous azimuts pourrait être la crédibilité de la France. Après avoir été le dernier Etat occidental à garder une ligne ouverte avec Moscou sur l’agression en Ukraine, Emmanuel Macron a fait un flop énorme avec sa proposition de coalition contre le Hamas.”



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/dans-la-presse-etrangere-macron-perdu-dans-le-brouillard-diplomatique-LYH5YJAWFZA6RDL7L4MRSNM5AU/

Author : Corentin Pennarguear

Publish date : 2023-11-14 16:44:00

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La revue Orient XXI, QG de l’intelligentsia française anti-Israël

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Sur cette vidéo, on voit une femme décrocher des affiches de soutien aux otages du Hamas. Les images mettent en scène Sophie Pommier, ex-collaboratrice du Quai d’Orsay, interpellée par une personne anglophone derrière le téléphone. “Quelle honte ! Tu devrais avoir honte ! Ce sont des enfants qui ont été kidnappés [par le Hamas] !”, s’exclame cette dernière. Sophie Pommier répond : “Ce sont des assassins !”, “Vous savez combien de personnes ont été tuées à Gaza ?” ou encore “Israël assassin !” et “Vive la Palestine !”. Dans un communiqué diffusé le 7 novembre, le ministère des Affaires étrangères a condamné une “attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne”, avant d’indiquer qu’une “enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement”.”Nous avons désormais connaissance d’autres publications comparant notamment les attaques terroristes du Hamas à la résistance française contre l’occupation nazie. Ils entrent probablement dans la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, endossée par la France en février 2019″, ajoute le Quai d’Orsay. Effectivement, Sophie Pommier, décorée de la Légion d’honneur en novembre 2017 après une expérience à l’ambassade de France en Irak, écrit. Elle est membre du conseil de rédaction et du comité éditorial d’Orient XXI, l’un des centres de gravité de la sphère propalestinienne en France. Cette revue en ligne participe également à un réseau de médias dans le monde arabe, un projet financé à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros par l’Agence française de développement (AFD). Certains de ces sites n’hésitent pas à soutenir explicitement le Hamas.”Elle a été choquée”Lancé en octobre 2013, Orient XXI a pour ambition de couvrir “une vaste région allant du Maroc à l’Afghanistan”, indique son site. Ce dernier produit des analyses et se vante de “donner la parole non pas à des pseudo-experts en “terrorisme” ou en “islamologie”, mais à des spécialistes, des journalistes, des universitaires, des chercheurs, des diplomates qui connaissent vraiment la région”. Autour d’Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, on compte ainsi parmi les fondateurs Christian Jouret, ancien conseiller politique au Quai d’Orsay, ou encore Henri Mamarbachi, ancien de l’AFP et Jean-Pierre Sereni, ex-directeur du Nouvel Economiste.Orient XXI n’a pour l’instant pas réagi aux propos de sa collaboratrice. En interne, on préfère souligner “le déferlement de haine” auquel fait face Sophie Pommier depuis le 8 novembre. “Menacée de mort et de viol”, l’ex-collaboratrice du Quai d’Orsay a déposé plainte. “Laisser entendre qu’elle est antisémite, comme le fait la déclaration du ministère, est un scandale absolu”, souffle une source à la direction du média. Sophie Pommier doit d’ailleurs prochainement prendre la plume pour s’exprimer dans un texte “que reprendra Orient XXI”, indique cette source.L’offensive du Hamas, un “succès tactique”Sophie Pommier rejoint la ligne éditoriale d’Orient XXI. Le média ne qualifie pas le Hamas d’organisation terroriste et préfère y voir “le droit de résister à l’oppression” du peuple palestinien – selon les mots de son fondateur, Alain Gresh. “A chaque fois que les Palestiniens se révoltent, l’Occident – si prompt à glorifier la résistance des Ukrainiens – invoque le terrorisme, a-t-il écrit dans un article publié le 9 octobre, deux jours après l’attaque. […] La résilience tenace, farouche, entêtée des Palestiniens étonne toujours les occupants et semble choquer bon nombre d’Occidentaux.”Sur ce site, on parle moins des massacres du 7 octobre que du “succès tactique” de “l’offensive du Hamas”. Le 6 novembre, dans son article France. La liberté d’expression bafouée et réprimée, le chercheur Laurent Bonnefoy, membre du comité éditorial d’Orient XXI, pointe ainsi “l’effet de la sidération due au niveau de violence en Israël, (fréquemment désignée comme une “violence première”, c’est-à-dire déconnectée de l’histoire de l’occupation israélienne et de la résistance à celle-ci)”.L’équipe du média affiche sa volonté de se ranger du côté palestinien. Sur les réseaux sociaux, quelques heures après l’attaque du 7 octobre, Sarra Grira, rédactrice en chef d’Orient XXI, ancienne journaliste à France 24, publie un message cryptique en arabe : “Quand Gaza répond à Riyad…”, associé au drapeau palestinien. L’Arabie saoudite était alors en passe de normaliser ses relations avec Israël.Le Hamas, une “organisation politique” dont le programme “varie selon les circonstances”A l’inverse de “la France officielle” qui “soutient sans vergogne l’extrême droite raciste au pouvoir en Israël”, selon les mots de l’éditorialiste Denis Sieffert, dans un billet publié le 28 octobre, la grille de lecture majoritaire à Orient XXI veut que le Hamas soit une organisation de résistance face à la violence de l’occupant. “La question essentielle en Palestine, c’est l’occupation illégale, dénoncée par les Nations unies. On a le droit d’y résister, y compris par les armes, abonde Alain Gresh auprès de L’Express. C’est ce qu’ont fait tous les mouvements de libération avec une utilisation plus ou moins grande de la violence, y compris en Afrique du Sud ou en Algérie, où le FLN a commis des attentats contre les cafés.”L’interprétation interpelle, alors que la France considère le Hamas comme une organisation terroriste. “Contrairement à Al-Qaeda, le Hamas est un mouvement islamiste radical, avec une implantation populaire et nationale, issu des Frères musulmans, dont le développement a, du reste, été abondamment encouragé par les Israéliens pour faire contrepoids à l’OLP dès les années 1980. Mais depuis le 7 octobre, on peut considérer qu’il s’est “daechisé”, pointe auprès de L’Express l’islamologue Gilles Kepel, récent auteur de Prophète en son pays (L’Observatoire). Il est aujourd’hui indéniable qu’ils ont commis une action terroriste inouïe qui combine l’horreur du 11 Septembre avec les imageries de carnage qu’a produite Daech. Le 7 octobre est un acte qui s’inscrit entre la razzia et le pogrom.”Alain Gresh n’accepte pour sa part de qualifier l’organisation de terroriste que “si on appelle Israël de même”. Indiquant “ne pas particulièrement aimer le Hamas”, le fondateur estime qu’il s’agit de “l’une des organisations que les Palestiniens ont choisies. Il faudra donc négocier avec eux”. “Ce sont des organisations politiques dont le programme varie selon les circonstances, ajoute-t-il. Je n’ai pas entendu un responsable européen dire qu’on ne pouvait pas négocier avec le gouvernement israélien parce qu’il s’y trouve des fascistes et des suprémacistes juifs.”Proches de l’islamologue François BurgatOrient XXI a accueilli en son sein plusieurs personnalités clairement pro-Hamas, comme l’ex-directeur de recherche au CNRS François Burgat. L’islamologue était listé parmi les membres du comité de rédaction sur le site d’Orient XXI jusqu’en mai 2023. Auprès de L’Express encore, le spécialiste a affirmé le 19 octobre : “Pour la première fois, pendant quelques heures, Israël a eu des victimes en nombre supérieur aux victimes palestiniennes. C’est fini ! Maintenant, on engrange, des centaines et des centaines de victimes sous les bombes à Gaza […] Je suis désolé, mais [l’attaque du Hamas] était un mécanisme de résistance à une oppression physique militaire.” Non sans dresser, par la suite, un parallèle avec les résistants français “qualifiés de terroristes par les nazis” sous l’Occupation.Depuis 2016, Orient XXI structure par ailleurs un réseau de sept médias “implantés au Proche-Orient et en Afrique du nord”. “Toutes ces publications partenaires sont issues des printemps arabes. Elles ont été créées par des démocrates. Nous avons tenté de renforcer ces structures dans des pays où il devient de plus en plus difficile de les maintenir”, indique Alain Gresh. Parmi elles, on compte par exemple 7iber, fondé en 2007, qui couvre la Jordanie, le média égyptien Mada Masr, ou encore Nawaat, blog tunisien créé en 2004. Chez certains d’entre eux, les positions assumées après le 7 octobre sont virulentes. “Les combats se sont poursuivis dans au moins six localités, dont Sderot (une ville au sud d’Israël), où les résistants se sont barricadés dans le commissariat pendant plus de vingt heures, et l’un d’entre eux a pu s’en retirer malgré le bombardement du commissariat par l’occupation”, est-il par exemple écrit dans un article non signé de 7iber. Le site est coutumier du fait. Dès 2008, un billet publié présentait le Hamas comme un “mouvement de résistance”, désignant uniquement les Israéliens sous le terme de “Sionistes”, une “brutale entité immorale”.Un projet soutenu par l’AFDDans les jours qui ont suivi l’attaque par le Hamas, le site tunisien Nawaat a fait valoir des arguments similaires, évoquant également le “droit des Palestiniens à résister”. “Le décalage entre l’armée occupante et le peuple assiégé est un des gros titres que la résistance palestinienne a réimposé depuis le début de l’opération Al-Aqsa Flood”, peut-on ainsi lire en description d’une vidéo postée sur le site le 10 octobre. Les positions de Nawaat sur le conflit israélo-palestinien ne sont toutefois pas les seules qui accrochent le regard : un billet daté de juillet 2017 est titré : “Il faut exclure la France de la Francophonie”. Son auteur, Sadri Khiari, est un membre fondateur du Conseil national des libertés en Tunisie. En France, il est aussi cofondateur du Parti des indigènes de la République. Un mouvement politique, qui, le 9 octobre, a également pris position sur l’attaque du Hamas, tweetant : “Que la résistance palestinienne qui mène son action avec détermination et confiance dans des conditions héroïques reçoive en ces heures terribles toute notre fraternité militante. La Palestine vaincra, et sa victoire sera la nôtre”.Surprise, ce projet d’encadrement médiatique est soutenu en partie par des fonds publics. De 2018 à 2022, l’Agence française de développement, établissement public, a soutenu l’initiative d’Orient XXI à hauteur de 605 830 euros. Ce 12 décembre 2022, un rapport d’activité soulignait que plus de 180 000 euros supplémentaires étaient à nouveau attribués à Orient XXI pour ce projet.”Dans le cadre de ses activités de soutien à la société civile, l’AFD n’endosse ni les positions publiques, ni les actions militantes que pourraient entreprendre ses bénéficiaires et veille à garder la neutralité qui s’impose à elle en tant qu’établissement public, assume l’AFD auprès de L’Express. Dans le respect de la liberté d’expression, elle se montre vigilante à ce que ses financements ne contribuent aucunement aux débats ou actions de plaidoyer qui mentionneraient, appelleraient ou encourageraient, de façon directe ou indirecte, des positionnements contraires à la loi française ainsi qu’au droit européen”.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/la-revue-orient-xxi-qg-de-lintelligentsia-francaise-anti-israel-A7G2MXZO5NB5LKTQQGVYGGUBI4/

Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2023-11-14 16:00:00

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“Pour une vape libre !”: les méthodes fumeuses du lobby du vapotage

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L’industrie de la vape attend l’événement de pied ferme. La COP10, organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) début 2024 au Panama, pourrait accoucher de nouvelles mesures restrictives contre les produits du tabac et de la nicotine. Depuis la date de l’évènement a été annoncée, en avril dernier, l’inquiétude est palpable. En témoigne la myriade de sites Internet qui alertent sur “la menace de l’OMS” contre la vape. Les géants du tabac sont, eux aussi, sur le pied de guerre. “Les deux industries sont distinctes, elles n’utilisent d’ailleurs pas le même réseau de distribution – celle du tabac privilégie les buralistes plutôt que les vapostores – mais elles ont des intérêts communs, elles partagent le même business, celui de la nicotine”, assure le Pr. Loïc Josseran, président d’Alliance contre le tabac (ACT) – la principale organisation antitabac en France -, médecin chercheur en santé publique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.”Les ventes de la vape viennent à 41 % des vapostores, à 36 % des buralistes et à 23 % des commerces en ligne”, détaille Romain Laroche, président de la Seita-Imperial Tobacco, n° 2 du tabac en France. Il confirme que son entreprise, comme presque tous les autres géants du tabac, mise sur ce produit, présenté comme “à 95 % moins nocif que la cigarette”. “Oui, la vape est bien moins néfaste que la cigarette, mais cela ne veut pas dire qu’elle est sans risque, quant à ce chiffre de 95 % brandit comme étendard par les pros vape, il n’a aucun fondement scientifique à ce jour”, rétorque Loïc JosseranL’OMS, elle, a banni les deux industries de la COP10, justifiant sa décision par son obligation de : “protéger les politiques de santé publique contre l’ingérence de l’industrie du tabac et de ceux qui représentent leurs intérêts”. De quoi provoquer la colère de Philip Morris, qui a promis de tout de même envoyer ses représentants sur place afin de “dénoncer publiquement l’absurdité d’être exclu”, estimant être “sans doute le partenaire privé le plus utile que l’OMS puisse avoir dans la lutte contre le tabagisme” dans un communiqué. “Vape et tabac, ils seront tous à Panama, et leur lobbying sera intense”, prévient de son côté le Comité national contre le tabagisme (CNCT), un des membres de l’ACT spécialisé sur l’industrie.Un impressionnant kit promotionnel pro vape édité par l’industrie du tabacLes lobbies préparent, en tout cas, le terrain depuis des mois. En témoignent les mails, courriers et propositions d’interview de représentants de l’industrie de la vape que L’Express reçoit quasi quotidiennement. “Moi aussi, je suis ciblé”, constate le Pr Josseran. Le dernier kit promotionnel reçu à la rédaction est un modèle du genre : autocollants, pancartes, distributeur en carton de fascicules appelant à se mobiliser “contre les restrictions”, le tout illustré par une carte de l’Europe où la France est remplacée par un poing serrant une e-cigarette, avec pour slogan “Pour une vape libre !”. Cerise sur le gâteau, un journal de 22 pages – tiré à 25 000 exemplaires ! – singe le travail journalistique avec son édito, son sommaire, ses articles d’analyse et même l’interview d’un addictologue. Cette fois, l’opération n’est pas menée par l’industrie de la vape, mais par la Confédération des buralistes et son journal Le Losange. “Qui sont très largement financés par l’industrie du tabac”, assure le Pr Daniel Thomas, cardiologue et membre du CNCT et de l’ACT.Kit promotionnel pro-vape, réalisé par l’industrie du tabac, reçu à la rédaction de L’Express.”Ils savent cibler les journalistes afin de les convaincre que la vape permet de se passer de la cigarette, mais il ne faut pas oublier que la majorité des vapoteurs fument encore la cigarette (55,5 % selon Santé publique France) et que chez ces vapofumeurs, il n’y a pas de réduction des risques”, rappelle le CNCT, même s’il est vrai que deux études de la très sérieuse revue Cochrane montrent que la vaporette est le dispositif de sevrage du tabac le plus efficace à ce jour. De son côté, le CNCT refuse de mettre en avant le vapotage comme outil de sevrage, sans pour autant militer pour son interdiction, consciente que la vape peut être utile à certains fumeurs.Reste que l’association constate une montée en puissance du lobbying de l’industrie de la vape, surtout depuis qu’elle a publié, en février, un rapport recommandant d’interdire les arômes. Les principales associations pro vape – Fivape, Sovape, la Vape du cœur et Aiduce -, ont ainsi lancé une vaste opération sur les réseaux sociaux à l’aide du hashtag #MerciLaVape. Leur pétition “contre la suppression des arômes, les taxes et le dénigrement” a récolté 70 000 signatures. Elles ont également publié un sondage affirmant que l’interdiction des arômes allait provoquer un retour vers le tabagisme. “Dans le lobby de la vape, il y a des gens honnêtes qui veulent réellement lutter contre le tabac et aider les fumeurs à se passer de la cigarette, mais d’autres ont des intérêts financiers”, estime le CNCT.Plus un cerveau est exposé tôt à une substance addictive, plus il sera accro plus tardLa création des “puffs”, ces cigarettes électroniques jetables à la myriade d’arômes – barbe à papa, marshmallow, licorne, etc. – est un bon exemple. Ce sont de véritables “pièges pour les enfants et les adolescents”, affirme le Pr Gérard Dubois, membre de l’Académie nationale de médecine et professeur émérite de santé publique. “Ils n’ont pas hésité à en faire la publicité sur les réseaux sociaux grâce à des influenceurs présentant la puff comme un dispositif cool”, dénonce encore le CNCT, qui a saisi la justice à cette occasion – la publicité du tabac et de la vape est interdite en France – et a eu gain de cause.Si elles pourraient être interdites prochainement, comme l’a suggéré la Première ministre Élisabeth Borne, les puffs représentent une importante part de marché de l’industrie de la vape. Une étude irlandaise, bien que réalisée sur un faible échantillon, suggère qu’un quart des 10-12 ans interrogés a déjà essayé ce produit et que la moitié des 13-16 ans qui vapotent n’a jamais fumé auparavant. Or tous les chercheurs le confirment, les profils qui ont le plus de mal à décrocher du tabac sont ceux qui ont commencé à fumer avant 20 ans. “Plus un cerveau est exposé tôt à une substance addictive, plus il sera accro plus tard”, rappelle le Pr Josseran. Convertir de jeunes utilisateurs à la nicotine, que ce soit par la cigarette ou par la vape, c’est donc s’assurer un marché pérenne. Même si la vape peut permettre à des fumeurs de sortir du tabac, voire de la nicotine, il ne faudrait pas ignorer l’enfumage des industries.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/pour-une-vape-libre-les-methodes-fumeuses-du-lobby-du-vapotage-DYOPL5SY7JGXPOCBSBXVJ3MX6U/

Author : Victor Garcia

Publish date : 2023-11-14 15:00:00

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Prix de l’électricité : des années d’augmentations successives

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C’est un accord qui est le fruit d’intenses négociations. L’Etat et EDF se sont entendus sur un tarif de 70 euros le mégawattheure, afin de limiter l’impact des hausses successives sur le marché de l’énergie, a annoncé ce mardi 14 novembre le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.Et pour cause, l’électricité en France pèse toujours plus sur le budget des ménages. Entre février 2022, mois de l’invasion russe en Ukraine et l’été 2023, le prix du kilowattheure consommé TTC (pour un contrat à 9 kVA) est passée de 0,174 euro à 0,226 euro, soit une augmentation de près de 77 % en deux ans seulement.L’Etat promet une “stabilité” de la facture énergétique des consommateurs après cet accord conclu, innovation en matière de régulation du prix de l’électricité visant à préserver la soutenabilité financière de l’entreprise.”EDF est une entreprise nationalisée”, mais “EDF doit être rentable, nous ne sommes pas en Union soviétique”, a ainsi souligné Bruno Le Maire, se refusant de voir le groupe vendre son électricité à “prix cassé”.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/prix-de-lelectricite-des-annees-daugmentations-successives-KMZXBB4UO5HDTLRQFHBVZDXRPY/

Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-11-14 15:24:09

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Climat : à deux semaines de la COP28, l’ONU dénonce le “hors-piste” des pays

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A deux semaines de la plus importante COP depuis l’accord de Paris, l’humanité continue le “hors-piste” : selon l’ONU, les engagements actuels des pays mènent à 2 % de baisse des émissions entre 2019 et 2030, au lieu des 43 % préconisés pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Cette conclusion, établie par un rapport publié ce mardi 14 novembre, montre que les gouvernements doivent passer des “petits pas” aux “pas de géants lors de la COP28”, a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC).Cette 28e conférence des Nations unies sur le climat, du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, “doit être un véritable tournant” car “nous sommes hors piste” et “chaque fraction de degré compte”, a exhorté Simon Stiell dans un message vidéo. “Le rapport publié aujourd’hui montre clairement que chaque fraction de degré compte, mais que nous sommes hors-piste”, a ajouté le leader onusien originaire de l’île de la Grenade.Nécessité d’une “supernova de l’ambition climatique””Des progrès centimètre par centimètre ne feront pas l’affaire”, a abondé le chef de l’ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. “Le temps est venu d’une supernova de l’ambition climatique dans chaque pays, ville, secteur”, a-t-il ajouté. Le nouveau rapport est la synthèse annuelle des derniers engagements de réduction des émissions – appelés “contribution déterminée au niveau national” (NDC) – pris par les 195 signataires de l’accord de Paris de 2015, dont la COP28 doit établir le premier bilan officiel et, si possible, apporter les premiers correctifs.Le rapport prend en compte 20 nouvelles NDC (inédites ou révisées) soumises depuis un an (Mexique, Turquie, Egypte, EAU, Norvège, etc.) mais pas l’actualisation des 27 pays européens ou du Brésil, soumises depuis octobre.Pic d’ici à 2025L’accord de Paris de 2015 fixe l’objectif de limiter le réchauffement moyen de la planète “nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels”, quand l’humanité a commencé à exploiter à grande échelle les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre, “et si possible à 1,5 °C”. Mais pour avoir 50 % de chances de contenir le réchauffement mondial du climat à 1,5 °C, les émissions mondiales doivent baisser de 43 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2019, selon le dernier rapport du Giec, les experts mandatés par l’ONU.Ces émissions doivent atteindre un pic d’ici à 2025, non seulement pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C mais aussi à 2 °C ou 2,5 °C, selon le Giec. Dans son dernier rapport, le Giec estimait à 500 Gigatonnes (Gt) d’équivalent CO2 la quantité de gaz à effet de serre restant à émettre pour atteindre 1,5 °C de réchauffement climatique, soit environ 12 années d’émissions mondiales actuelles.Toujours pas de baisse des émissionsSelon une récente réévaluation des scientifiques, ce budget carbone ne serait finalement que de la moitié, 250 Gt de CO2e, soit six années environ. Le rapport publié mardi, “conformément aux conclusions de l’an dernier, indique que si les émissions n’augmentent plus après 2030 par rapport aux niveaux de 2019, elles n’affichent toujours pas la baisse rapide jugée nécessaire par la science dans cette décennie”, souligne l’ONU Climat.En septembre, le premier bilan technique de l’accord de Paris, réalisé sous l’égide de l’ONU Climat pour préparer le bilan négocié par les Etats à la COP28, avait souligné la nécessité de sortir des énergies fossiles, d’accélérer dans les renouvelables et de débloquer les mécanismes financiers pour la transition et le développement.Ce bilan de l’accord de Paris à la COP28 sera un préalable important à la révision obligatoire des NDC d’ici à 2025 et la COP30 prévue au Brésil. Lors de la COP26 en 2021 à Glasgow, les signataires de l’accord s’étaient engagés à réviser les NDC annuellement – au lieu de tous les cinq ans – mais seule une minorité d’entre eux l’ont fait depuis.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/climat-lonu-denonce-le-hors-piste-des-pays-a-deux-semaines-de-la-cop28-KKQHUDZV5ZGO7COM5G5PDOT6SY/

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Publish date : 2023-11-14 13:56:59

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A Gaza, le bombardement des civils doit cesser

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Un peu plus d’un mois après l’attaque barbare perpétrée par le Hamas contre Israël, qui a coûté la vie à 1200 personnes, chaque jour apporte son lot de destructions et de drames à Gaza. Plusieurs milliers de civils palestiniens innocents ont déjà péri sous les bombes israéliennes, des hôpitaux ne fonctionnent plus, des blessés succombent, la situation humanitaire est catastrophique.A minima, une trêve humanitaire est cruciale pour venir en aide aux habitants. Mais la perspective d’un cessez-le-feu, même momentané, reste inaudible au sommet de l’Etat hébreu. Benyamin Netanyahou exclut tout arrêt des frappes tant que les 240 otages n’auront pas été libérés. Dans un pays traumatisé, “il semble illusoire d’espérer un cessez- le-feu du gouvernement s’il n’obtient rien du Hamas, souligne Jean-Loup Samaan, chercheur au Middle East Institute de l’université de Singapour. D’autant que le Premier ministre, qui joue sa survie politique, a adopté une position jusqu’au-boutiste, dont il lui est difficile de s’extraire”.Macron soulève l’ire de l’Etat hébreuL’appel d’Emmanuel Macron à “œuvrer à un cessez-le-feu”, puis son interview à la BBC exhortant “Israël à arrêter” les bombardements contre les civils, ont soulevé l’ire de l’Etat hébreu. Le président français, qui a infléchi sa position, est l’un des rares dirigeants occidentaux sur cette ligne. Les Américains en sont loin, même s’ils demandent plus de retenue à Israël.La sujet d’un cessez-le-feu finira cependant par s’imposer. Et les Israéliens en sont conscients. Plus l’idée que Gaza est devenu un “cimetière pour enfants” s’ancrera, plus la pression internationale – et surtout américaine – augmentera pour mettre fin aux bombardements. D’autant que la stratégie militaire consistant à “éradiquer” le Hamas paraît irréaliste. “Tant qu’Israël restera attaché à cet objectif, il n’y aura pas d’issue à ce cycle de violence qui peut provoquer une escalade avec le Hezbollah et l’Iran”, estime Bilal Saab, chercheur au Middle East Institute, à Washington. Ce serait le pire des scénarios : ni les Américains ni les Israéliens n’y ont intérêt.”Tenter d’éliminer complètement le Hamas ne peut se faire qu’au prix de dizaines de milliers de victimes civiles, ce qui pourrait favoriserait l’émergence d’un mouvement encore plus radical”, renchérit Karim Bitar, professeur à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, pour qui il faut affaiblir cette organisation en ciblant avant tout ses leaders, ses soutiens financiers, sa logistique et en offrant un horizon politique aux Palestiniens. Si l’Etat hébreu ne maîtrise pas à temps sa machine de guerre, il s’enfoncera un peu plus dans le piège diabolique des terroristes.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/afrique/a-gaza-le-bombardement-des-civils-doit-cesser-JMVBR4RXJFBVRM2H3F2TH5NIAI/

Author : Cyrille Pluyette

Publish date : 2023-11-14 14:04:37

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“Le Hamas veut achever l’œuvre de l’Allemagne nazie” : le courrier des lecteurs de L’Express

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La deuxième nuit de cristalJérôme Onyx, Bordeaux (Gironde)Ce qui se passe en Israël est une deuxième Nuit de cristal et l’objectif génocidaire du Hamas est d’achever l’œuvre de l’Allemagne nazie. Or aujourd’hui comme hier, le nazisme a ses adeptes et ses collabos. Mais contrairement au siècle dernier, ils sont parvenus à remporter victoire sur victoire en se faisant passer pour le camp du Bien. Sur une grande partie du globe, le racisme et l’antisémitisme n’ont eu qu’à s’autoproclamer “antiracisme” pour se répandre comme la peste. En réécrivant l’Histoire, en multipliant les tabous sociétaux et en vidant les mots de leur sens depuis des décennies, on a permis à la Bête Immonde de revenir et triompher. (“Antisémitisme, vingt ans de silence, et maintenant ?”, L’Express du 9 novembre.)Les démocraties sont lâchesMichèle Luneau, Sainte-Sévère-sur-Indre (Indre)Je veux ici dire merci à Abnousse Shalmani. Elle qui est née en Iran sait de quoi elle parle. Les démocraties – la nôtre en particulier – sont lâches : en pratiquant depuis des décennies le politiquement correct, en s’abritant derrière la “bien-pensance” et les droits de l’Homme, on a fait le lit de l’Islam radical et l’extrême gauche s’en est emparée pour conserver un électorat. Assez de belles paroles ! (“Terrorisme islamiste : j’en ai marre des bougies et des oursons en peluche”, L’Express du 26 octobre.)La complaisance des InsoumisDamien Desserre, Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire)J’ai parfois honte de la classe politique française. C’est notamment le cas lorsque je vois Jean-Luc Mélenchon et certains députés de La France insoumise se montrer incapables de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Pourquoi tant de complaisance envers l’islamisme ? Est-ce une stratégie électoraliste ou bien une conviction profonde ? Faut-il en conclure que, pour eux, l’horrible et indescriptible massacre du 7 octobre 2023 n’est qu’un point de détail de l’Histoire ? (“Pour Jean-Luc Mélenchon, l’antisémitisme est un point de détail de l’histoire”, sur Lexpress.fr)Qui est le barbare ?Serge Boyer, Colomiers (Haute-Garonne)Depuis 2008, et avant l’attaque du 7 octobre, le conflit israélo-palestinien a provoqué plus de 6 000 morts côté palestinien et moins de 300 côté israélien. Qui est le plus barbare ou terroriste ? De toute évidence, Israël ne sera jamais en paix sans solution politique. Les accords de 1993 étaient fondés sur un principe simple : la paix contre de la terre. Trente ans plus tard, la colonisation israélienne a triplé et la violence de tous les côtés se poursuit. (“Israël face à ses pyromanes d’extrême droite”, L’Express du 9 novembre.)Le retour en “Grace” du nucléaireDominique Grenèche, Marcoussis (Essonne)La lauréate du concours de la plus belle femme des Etats-Unis, Grace Stanke, qui est aussi une scientifique, s’affiche dans le monde comme une ardente partisane de l’énergie nucléaire. C’est un nouveau symbole du retour en “Grace” du nucléaire, n’en déplaise aux antinucléaires “canal historique”. Heureusement, les adeptes de cette secte sont de moins en moins nombreux et pour cause : on assiste aujourd’hui à un véritable retournement de l’opinion mondiale en faveur du nucléaire. (“Miss America : la rock star de l’énergie nucléaire”, L’Express du 26 octobre.)Aliments ultra-transformésMichel Meyer, Druillat (Ain).Encore merci pour l’article qui attire notre attention sur cette dérive des procédés agroalimentaires, d’autant plus que beaucoup des produits concernés s’adressent aux enfants ! Bien sûr, le Nutri-score n’est pas parfait, mais je peux vous dire que dans des pays développés, comme le Canada, on nous l’envie. Et si je salue les travaux de nos amis brésiliens, je regrette vivement que vous n’évoquiez pas Yuka, car, sans intention d’en faire la promotion, il faut reconnaître que cette appli réunit les critères du Nutri-score, évaluant même les produits qui n’en ont pas, mais pointe aussi les additifs typiques de l’ultratransformation, et plus encore… ! (“Aliments ultratransformés : le nouveau poison”, L’Express du 2 novembre.)Découvrez notre nouvelle rubrique leadershipParce que nous sommes depuis quelques années dans une période d’incertitudes et de transformations très fortes (Covid, guerre en Ukraine, pénurie de main-d’œuvre, crise climatique…), nos entreprises et nos institutions ont plus que jamais besoin d’un leadership au service du progrès des individus et de la performance des organisations. Un leadership adapté aux problématiques d’aujourd’hui et aux enjeux de demain, qui incarne, inspire et fédère un collectif autour d’un projet qui fait sens. Que vous soyez dirigeant, manager ou simplement intéressé par les questions de gouvernance, retrouvez chaque semaine, dans nos pages Idées, des analyses et des interviews d’experts ainsi que tous les quinze jours la chronique de la philosophe Julia de Funès pour un regard incisif sur le monde du travail.



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Publish date : 2023-11-14 13:52:43

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“Pour Clara” : un prix (et un livre) d’ados au bénéfice de la recherche

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“Clara avait 13 ans, Clara aimait lire, Clara aimait écrire, Clara nous a quittés, brusquement. C’est en l’honneur de Clara que nous avons voulu créer ce prix destiné aux adolescents qui aiment lire et écrire. Comme Clara.” L’idée a surgi, dans l’émotion, le jour de l’enterrement de Clara, morte subitement et dont on a découvert par la suite la malformation cardiaque congénitale incurable, nous expliquent en substance les éditeurs Héloïse d’Ormesson et Gilles Colhen-Solal, amis des parents de Clara. C’est ainsi que la première édition de Pour Clara a vu le jour en 2007.”C’est incroyable ce que ces jeunes sont le sismographe de l’époque”Aucune thématique n’est imposée aux adolescents de 13 à 18 ans sollicités… Mais si les premières années, il était beaucoup question de suicide et de maladie dans les sept nouvelles primées, les sujets se sont diversifiés au fil du temps : “On est passé de textes évoquant sorciers et sorcières, à la Harry Potter, raconte Héloïse d’Ormesson, à des thématiques très sociétales et contemporaines, comme la mondialisation, le développement durable, le port du voile, la violence à l’école… C’est incroyable ce que ces jeunes sont le sismographe de l’époque. Et leurs discours, au moment de la remise du prix, sont proprement époustouflants.” C’est pour mieux faire connaître ce prix atypique et cette publication annuelle (coéditée depuis 2019 par Fleurus), que les organisateurs ont voulu, en cette 17e édition, marquer le coup : en organisant, mercredi 15 novembre, outre la remise traditionnelle à la l’Hôtel de Ville de Paris, présidée par Anne Hidalgo, une grande rencontre à l’Académie française, le matin-même.Financer la recherche sur les malformations cardiaquesPourquoi un tel accueil ? La raison est simple : les bénéfices de la vente du livre sont reversés à l’Association pour la Recherche en Cardiologie de l’hôpital Necker-Enfants malades (ARCFA). “L’objectif de ce prix, écrit Bernard Spitz, le père de Clara, est de financer la recherche sur les malformations cardiaques sous la direction du Professeur Bonnet, chef du service pédiatrique de l’hôpital Necker. Des malformations qui tuent des centaines d’ados chaque année… comme Clara. Mais aussi de donner à des ados qui ont envie d’écrire confiance en eux, et aux autres ados des textes à lire écrits par des jeunes de leur âge.”Les sept lauréats (ou plutôt lauréates en ce millésime 2023) seront là, bien sûr, sous la Coupole du Quai Conti, mais aussi une centaine de primés des années précédentes… Pour les accueillir, quelques académiciens, dont Erik Orsenna, président d’honneur du prix, et… Maxime Le Forestier, à la guitare. Seront également présents des représentants allemands et italiens, cette action littéraire et solidaire ayant été reprise dans leur pays respectif depuis 2021. Puis, pour les sept lauréates de 2023, direction la librairie Chantelivre (13 rue de Sèvres, Paris 6e), afin de dédicacer leur ouvrage, de 15h30 à 17h30. A 18 heures, dernière étape d’une journée bien remplie : l’Hôtel de Ville de Paris, pour la remise du prix. En espérant que les ventes de ce recueil de nouvelles soient au diapason de cette belle énergie de la jeunesse.



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/pour-clara-un-prix-et-un-livre-dados-au-benefice-de-la-recherche-KNF3HLJVPZCBRHPOWQQZTCU76A/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2023-11-14 11:18:32

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Rencontre Xi-Biden : où en sont les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ?

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Ce sera leur premier entretien depuis novembre 2022 à Bali. Le président américain Joe Biden, qui arrive ce mardi 14 novembre à San Francisco pour la réunion annuelle de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec), rencontrera le président chinois Xi Jinping en marge de ce sommet organisé du 12 au 18 novembre.Les deux hommes évoqueront des questions commerciales et géopolitiques. La Maison-Blanche a fait savoir que cette rencontre a pour objectif de “gérer de manière responsable la rivalité” Washington-Pékin. Les deux pays appellent de leurs vœux une plus grande stabilité dans leurs relations économiques et politiques. Comme une visite à Washington est politiquement irréalisable, l’Apec offre à Xi Jinping une chance unique de voir son homologue sur le sol américain.Durant sa visite, Xi Jinping doit dîner avec des chefs d’entreprise américains. Le sommet Xi Jinping-Joe Biden fait suite à une série de réunions ces derniers mois entre responsables de haut niveau des deux pays.Des différends qui s’accumulent…Les relations sino-américaines se sont fortement détériorées depuis le déjeuner de Joe Biden dans la capitale chinoise il y a plus d’une décennie. Les différends se sont accumulés, du commerce à Taïwan, en passant par la rivalité dans les nouvelles technologies et la lutte d’influence dans la région Asie-Pacifique, notamment en mer de Chine méridionale.Les Etats-Unis imposent notamment des restrictions commerciales à l’exportation de plusieurs produits américains vers la Chine, notamment ceux de haute technologie dans le secteur des semi-conducteurs. Washington affirme que ces mesures sont cruciales pour préserver sa sécurité nationale. Pékin y voit une manœuvre visant à freiner son essor économique. Les Etats-Unis imposent également des sanctions contre de nombreuses entreprises chinoises.Janet Yellen s’est entretenue le 9 et le 10 avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à San Francisco, dans le cadre du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique. He Lifeng “a fait clairement part des inquiétudes” de son pays concernant ces pratiques et “exigé que la partie américaine y réponde par des actions concrètes”, selon un communiqué publié par le gouvernement chinois. Xi Jinping devrait plaider auprès de Joe Biden en faveur d’un assouplissement des sanctions commerciales imposées par les Etats-Unis.De son côté, la ministre américaine a déclaré que son pays ne cherchait pas à “se dissocier” économiquement de la Chine, “ce qui serait préjudiciable” aux deux pays, et “déstabiliserait le monde”. Mais “pour que les relations économiques soient saines, il faut que les travailleurs et les entreprises américains soient traités de façon juste”, a-t-elle poursuivi.Les entreprises américaines présentes en Chine font régulièrement part de leur inquiétude face à des réglementations chinoises jugées floues et des traitements de faveur pour les compagnies locales. Selon la Chine, He Lifeng et Janet Yellen se sont toutefois “félicités du développement de relations économiques saines qui offrent des conditions de concurrence équitables aux entreprises et aux travailleurs des deux pays et améliorent le bien-être des deux peuples”.… mais des échanges records en 2022Paradoxalement, malgré des relations dégradées entre les deux pays, les échanges bilatéraux ont atteint un niveau record de 690 milliards de dollars en 2022, selon le rapport annuel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) publié en septembre dernier. L’interdépendance entre les deux plus grandes économies du monde semble donc n’avoir jamais été aussi forte.Malgré des relations dégradées entre les deux pays, les échanges entre la Chine et les Etats-Unis ont atteint un niveau record en 2022.L’année dernière a pourtant été marquée par une politique de confinement en Chine qui a bridé les échanges. Les importations américaines de produits chinois ont malgré tout grimpé pour atteindre 537 milliards de dollars. De leur côté, les exportations américaines à destination de la Chine, en dépit de la suspension de livraisons de Boeing 737 Max, ont atteint les 153 milliards.L’Apec a été créée il y a trente ans, quand les responsables politiques américains pensaient qu’un commerce vigoureux rapprocherait les pays bordant l’océan Pacifique. Cette vision optimiste a fait son temps.L’administration de Joe Biden ne propose à l’Apec qu’un pacte économique limité et a donc passé ces derniers mois à renforcer les sanctions contre la Chine. Si les Etats-Unis déploient des ressources diplomatiques conséquentes pour renouer avec la Chine, ils cherchent en revanche à isoler la Russie, membre de l’Apec, en raison de son invasion de l’Ukraine.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/rencontre-xi-biden-ou-en-sont-les-relations-commerciales-entre-la-chine-et-les-etats-unis-2AXCCHT4OZFKXELNG43D4P35VE/

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Publish date : 2023-11-14 12:29:57

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Nickel, aluminium… L’UE va sécuriser ses approvisionnements en matières premières

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L’UE a approuvé, lundi 13 novembre, un projet de règlement pour sécuriser les approvisionnements en matières premières indispensables à l’industrie européenne et réduire ses dépendances envers la Chine, en facilitant leur extraction en Europe et en diversifiant les partenariats internationaux. Les 27 Etats membres et le Parlement européen se sont mis d’accord pour renforcer la proposition initiale de la Commission, dévoilée en mars, en vue d’améliorer l’autonomie stratégique du Vieux continent.Les matières visées sont notamment celles utilisées dans la fabrication de batteries, d’éoliennes, ou de munitions. Le règlement établit une liste de 17 matières premières stratégiques comme le cobalt, le nickel et l’aluminium pour lesquelles elle fixe des objectifs chiffrés. L’UE doit pouvoir d’ici à 2030, pour chacune de ces matières, assurer sur son territoire au moins 10 % des besoins d’extraction, 40 % de la transformation et 25 % du recyclage.Évaluation des risques de pénuriesPour y parvenir, le règlement préconise de simplifier et d’accélérer les procédures. Ainsi, le délai d’octroi d’un permis ne devra pas dépasser 27 mois pour les projets d’extraction et 15 mois pour les projets de traitement et de recyclage. Le texte prévoit aussi que l’UE ne devra pas dépendre d’un pays tiers unique pour plus de 65 % de ses besoins dans chacune de ces matières premières.Par ailleurs, les grandes entreprises concernées par des risques de pénurie devront procéder régulièrement à une évaluation de ces risques pour leur chaîne d’approvisionnement. Le commissaire européen à l’Industrie, Thierry Breton, a salué lundi soir l’accord sur ce projet qu’il avait présenté le 16 mars.”Des technologies vertes et numériques à la défense et à l’aérospatiale, la demande de matières premières stratégiques augmente rapidement”, a-t-il souligné. Outre le développement de l’extraction sur son territoire, l’UE continuera “à rechercher des partenariats mondiaux pour diversifier (ses) sources d’approvisionnement”, a-t-il expliqué.Partenariats avec l’Afrique et l’AmériqueL’Union européenne entend en effet mettre en place des coopérations avec des pays partenaires, notamment en Afrique, Amérique latine ou Amérique du Nord. L’UE veut mieux défendre ses intérêts commerciaux depuis la crise du Covid, qui a désorganisé les chaînes d’approvisionnement mondiales, et surtout depuis la guerre en Ukraine qui a révélé sa dépendance envers le gaz russe et éveillé des doutes sur la fiabilité de la Chine.Pékin dispose d’un “outil géopolitique” avec “son quasi-monopole sur les terres rares”, avait rappelé en mars Thierry Breton. Le texte doit encore être approuvé formellement par les eurodéputés en séance plénière, ainsi que par le Conseil de l’UE qui réunit les pays membres.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/nickel-aluminium-lue-va-securiser-ses-approvisionnements-en-matieres-premieres-L36O3B6QIRA6ZKXRK3GPTC6RY4/

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Publish date : 2023-11-14 12:14:17

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Inondations dans le Nord : Macron promet le classement en “catastrophe naturelle”

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Ces deux départements ont été particulièrement meurtris ces derniers jours par les événements météorologiques. Emmanuel Macron a annoncé, mardi 14 novembre, que “toutes les communes qui l’ont demandé”, soit 214 dans le Pas-de-Calais et “une trentaine dans le Nord”, seraient classées en catastrophe naturelle après les inondations qui ont meurtri ces départements.En déplacement dans le Pas-de-Calais, le chef de l’État a également annoncé le déblocage d’un “fonds de soutien” de 50 millions d’euros à destination des collectivités touchées. Un autre “fonds exceptionnel de soutien” pour les agriculteurs, y compris ceux de Bretagne et Normandie touchés par les tempêtes, sera également lancé.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/inondations-dans-le-nord-macron-promet-le-classement-en-catastrophe-naturelle-OW3WN2NONRBSVFJE2TNK6XE5VU/

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Publish date : 2023-11-14 11:36:16

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Tickets-restaurants : ce mauvais coup porté au “fait maison”

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“Faites ce que je dis, pas ce que je fais”. A partir du 1er janvier 2024, les détenteurs de titres-restaurants ne pourront plus les utiliser pour acheter en supermarché des denrées non directement consommables. Entendez par là des produits qui ont besoin d’être cuisinés pour être mangés comme les pâtes, le riz, la farine, les œufs ou encore la viande et le poisson frais. En revanche, il sera toujours possible de se procurer des plats et des salades préparés, des sandwichs, des pizzas, des quiches… Bref, des aliments transformés par les industriels. Seul point positif dans ce tableau peu reluisant, les légumes et les fruits vont demeurer dans la liste des produits éligibles.En réalité, c’est une dérogation prise dans le cadre de la loi du 16 août 2022 de protection du pouvoir d’achat qui s’apprête à prendre fin le 31 décembre 2023. Cette mesure permettait aux titres-restaurants d’être utilisés “pour acquitter la totalité ou une partie du prix de tout produit alimentaire, qu’il soit ou non directement consommable”. Une réponse, à l’époque, à la poussée inflationniste et aux conséquences du Covid-19.Comment relancer le fait maisonLe gouvernement n’exclut pas encore la possibilité de prolonger cette “exception” et il aurait tout intérêt à le faire. Cela irait dans le sens de sa volonté de sanctuariser le “bien manger”. Ces derniers mois, la ministre du Commerce et des PME, Olivia Grégoire, s’est exprimée à plusieurs reprises sur les vertus du fait maison. En septembre, elle émettait même l’idée, dans un entretien à Sud-Ouest, d’instaurer des cours de cuisine à l’école : “Il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts, pour éviter d’acheter les produits “tout prêts”, plus chers”.Des produits plus onéreux, mais surtout mauvais pour la santé, comme le démontrait récemment L’Express dans sa récente enquête sur les aliments ultra-transformés. La ministre entend aussi renforcer la présence du label “fait maison” dans les restaurants. Alors pourquoi ne pas pousser les 5 millions d’utilisateurs de titres-restaurants à cuisiner chez eux avec des produits frais ? D’autant qu’avec le développement du télétravail, les Français sont demandeurs. Une manière aussi de raviver l’engouement pour les petits plats concoctés chez soi, né pendant les confinements, lorsque restaurants et cantines d’entreprises avaient baissé le rideau.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/tickets-restaurants-ce-mauvais-coup-porte-au-fait-maison-CZTPGCEEYFF5FOJN3DJZS4BZUE/

Author : Thibault Marotte

Publish date : 2023-11-14 11:27:35

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Loi immigration : totem et tabous, par Jean-François Copé

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Après la réforme des retraites, Emmanuel Macron s’attaque à un autre totem de la droite de gouvernement : la réforme de l’immigration. Enfin ! Car voilà désormais sept mois que le projet de loi immigration a été présenté en Conseil des ministres et près d’un an que ses contours ont été brossés par l’exécutif. Décalé pour mener de front la réforme des retraites puis une nouvelle fois ajourné pour laisser au gouvernement cent jours d’apaisement, le parcours législatif de cette réforme reflète les difficultés des responsables politiques à mettre sur la table les problématiques d’immigration. Pourtant il y a urgence à l’heure où, rappelons-le, le rapport annuel du contrôleur général des lieux de privation des libertés rappelait qu’en 2022, sur les 65 076 OQTF prononcées, seules 6,9 % d’entre elles ont pu être exécutées et où les demandes d’asile ont presque été multipliées par sept en vingt-cinq ans. Un dernier sondage souligne que 77 % des Français estiment que la société intègre mal les étrangers et que 81 % d’entre eux voient la lutte contre l’immigration clandestine comme défaillante. Autant de chiffres qui sanctionnent quarante ans de réformes de l’immigration mais surtout de non-dits.Pourquoi avons-nous toujours autant de mal à voter des mesures efficaces pour répondre aux problématiques de l’immigration ? D’abord parce que lors de ces débats, c’est toujours la caricature qui l’emporte sur la modération. En effet, à gauche comme à droite, c’est bien les voix des extrêmes et des démagogues de tout bord qui parviennent à se faire entendre orientant les débats sur deux rives irréconciliables : l’angélisme ou la haine. Les états d’âme des partis de gouvernement sont un autre élément d’explication. Pour ne pas être assimilés à l’un de ces extrêmes, ils ont longtemps préféré opter pour le statu quo et des réformes a minima. Résultat, les questions sensibles ne sont jamais vraiment traitées. L’hyperattractivité sociale de la France pour les immigrés est typique de ces non-dits.Pourtant, le travail de la majorité sénatoriale de la droite et du centre lors de la première semaine d’examen du texte a permis de briser quelques tabous. Tout d’abord, en actant qu’un texte sur la politique d’immigration devait être une réforme purement régalienne. Le remplacement d’un article 3, pure concession du gouvernement à son aile gauche, a le mérite de clarifier l’objectif : lutter contre l’immigration et non pas, via les métiers en tension créer “en même temps” une nouvelle filière d’immigration.Par ailleurs, la réforme a été enrichie par des mesures concrètes : suppression hors urgence de l’aide médicale d’Etat, resserrement du regroupement familial, quotas migratoires pluriannuels, rétablissement du délit de séjour irrégulier. Des dispositions qui ne sont pas prises de gaieté de cœur mais par la nécessité de faire de notre politique d’immigration, une immigration choisie et du parcours d’intégration, un parcours plus efficace. Le gouvernement l’a d’ailleurs bien compris en multipliant les “avis de sagesse” auprès des parlementaires. Des corrections nécessaires mais qui restent non suffisantes tant le problème est grand et a été occulté de trop longues années. Une réforme, une de plus, condamnée à en appeler une autre, de plus grande ampleur cette fois-ci…Les totems de la droiteIl y a fort à craindre que, dès décembre, le projet de loi retournera dans les mêmes travers que les précédentes. Car à l’Assemblée nationale, 239 députés de la Nupes et du Rassemblement national se donneront en spectacle pendant de longues semaines. Côté majorité, certains députés Renaissance ont d’ores et déjà promis de rétablir le projet originel. Charge à Emmanuel Macron de rassembler ses soutiens pour qu’à l’Assemblée nationale les dispositions prises par le Sénat soient conservées et que, à défaut de solutions pérennes pour résoudre les défaillances de notre politique migratoire, ces avancées subsistent. La droite aura, quoi qu”il arrive, eu le mérite pour la première fois depuis longtemps de poser les bonnes questions et le courage de ne pas se laisser enfermer dans les non-dits.Si le chef de l’Etat, avec la réforme des retraites puis celle de l’immigration, a su s’emparer des totems de la droite de gouvernement, force est de constater que pour l’heure, les tabous ne peuvent se briser sans elle. A lui d’en tirer les conséquences.Jean-Français Copé est ancien ministre et maire LR de Meaux



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/loi-immigration-totem-et-tabous-par-jean-francois-cope-X354LNY7C5BNFP6UQCF7QVIKDA/

Author : Jean-François Copé

Publish date : 2023-11-14 10:30:00

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Who’s Who : les coulisses de l’annuaire des élites françaises

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C’est un privilège dont on ne parle généralement pas. Un petit encart – parfois une colonne entière ! – rédigée dans un style télégraphique, surmonté d’une petite photo en médaillon. Le signe de la réussite, pour certains. Avoir son nom dans ce gros livre rouge : le Who’s Who. “Ce n’est pas vraiment un club, peut-être un peu un réseau”, analyse prudemment le général (2S) Christophe Gomart, ancien directeur du renseignement militaire, au Who’s Who depuis 2013. “Une marque de reconnaissance, la preuve d’une certaine notabilité”, avance le diplomate Xavier Driencourt, promotion 1989.Depuis 70 ans tout ronds, le Who’s Who, onéreuse bible rouge – un exemplaire coûte 690 euros -, recense tout ce que la France compte d’experts dans leurs domaines. L’annuaire de plus de 2000 pages réunit aujourd’hui près de 20 000 personnalités : grands patrons, hauts fonctionnaires, artistes, intellectuels, politiques. Le répertoire de l’élite française – club très fermé pour les uns, bréviaire suranné pour les autres – livre son édition 2024 ce mardi 14 novembre. Une mouture de l’ouvrage placée sous la direction d’un nouveau patron : en avril, l’annuaire a été racheté par Franck Papazian, fondateur du groupe d’écoles Mediaschool et qui possédait déjà les médias Stratégies et CB News. Le nouveau patron du Who’s Who entend transformer l’ouvrage en plateforme d’influence. Au temps de Wikipédia et de LinkedIn, le vénérable dictionnaire tente de trouver sa place auprès des plus jeunes générations.Cabrel, Duflo, PerrineauCréé en 1953 sur le modèle de son grand-frère américain, le Who’s Who in France réunissait à l’origine les noms, fonctions et adresses personnelles de 5000 personnes. Majoritairement masculin dans les premiers temps – sa première édition ne comptait que 5,2 % de femmes, contre 37,5 % en 2023, la promotion la plus féminine jusqu’ici -, le dictionnaire biographique réunissait avant tout les grands patrons. “Ces annuaires sont une source précieuse pour quiconque travaille sur ces personnes relativement discrètes, qui cultivent l’entre-soi. Bourdieu s’est notamment servi du Who’s Who pour son livre sur les grands patrons, pointe Catherine Comet, professeure à l’université de Paris 8, spécialiste des élites économiques. Ces annuaires recensent les membres du groupe élitaire et sont destinés à d’autres membres de cette même sphère, afin de recueillir des informations les uns sur les autres”.La France des Trente Glorieuses, riche de ses grandes entreprises sidérurgiques et textiles, comptait dans son Who’s Who les Schneider, Wendel, ou de Boussac. Si les dirigeants d’entreprises constituent encore 47 % des noms en 2023 – l’annuaire s’est diversifié. La comédienne Isabelle Adjani y entre par exemple en 1985 ; l’universitaire Pascal Perrineau en 1992 ; le chanteur Francis Cabrel en 1998 ; la prix Nobel d’économie Esther Duflo en 2015.Les préfets inscrits d’officeDernièrement, l’édition de 2018 a accueilli les humoristes Jamel Debbouze et Kev Adams. Celle de 2023, l’actrice Camille Cottin, ainsi que sa consoeur malaisienne Michelle Yeoh – le Who’s Who est d’ordinaire réservé aux personnalités françaises, mais Yeoh a épousé l’année dernière l’ancien coureur automobile Jean Todt, lui-même inscrit dans l’annuaire depuis 1987. Difficile, pour le Who’s Who, de ne pas solliciter une actrice oscarisée. Car personne ne demande “à rentrer” dans le Who’s Who. A l’inverse du Bottin mondain, qui recense les unions et naissances de la bonne société, on ne paie pas non plus pour y figurer : on y est sélectionné.Chaque année, l’équipe du livre rouge envoie ainsi des mails de prospection à des personnalités, selon des critères qui paraissent souvent mystérieux. D’abord, une part des personnalités recensées sont susceptibles d’y entrer de manière automatique : tout ce que la France compte de préfets, d’ambassadeurs, d’évêques, de directeurs de région ou d’administration centrale, de parlementaires et de généraux 2S – les “2ème section des officiers généraux”, qui ont quitté le service actif – peut y figurer s’ils répondent positivement au mail de l’équipe du Who’s Who.Pas de condamnation judiciaire”Pour les hauts fonctionnaires, ‘en être’ est devenu un enjeu de visibilité, explique le politologue Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS et au centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), lui-même inscrit depuis 2012. Le Who’s Who fait partie d’une forme de sélection sociale, c’est une manière d’être associé au secteur très sélectif des grands corps de l’Etat”. Annuaire des hauts fonctionnaires, la bible rouge a même dû faire le choix d’en expurger certains : ces dernières années, ces profils constituaient près de “40 %” de l’annuaire, explique une source interne – qui a quitté l’entreprise depuis. Chaque année, il doit ainsi sortir autant de profils qui y sont inscrits : entre 500 et 600 personnes en moyenne. Trois éléments peuvent expliquer cette suppression : la cessation totale d’activité, le décès d’une personne, ou une condamnation judiciaire. En 1995, Bernard Tapie a par exemple été évincé du Who’s Who après avoir été condamné à deux ans de prison pour corruption et subornation de témoin dans l’affaire Valenciennes-OM. En plus du gratin de l’Etat, des jeunes têtes sont aussi conviées, particulièrement convoitées dans un moment où l’annuaire cherche à abaisser la moyenne d’âge de ses lecteurs. Xavier Jaravel, prix du jeune économiste de France 2022, indique ainsi avoir reçu un mail “dans la foulée” de sa nomination, comme “probablement tous les autres lauréats”.Après avoir donné leur accord, ils doivent ensuite remplir une fiche biographique. Longue de 4 pages, elle doit être en principe mise à jour chaque printemps par les intéressés, ou par leurs assistants. “C’est d’un fastidieux !, commente une assistante de direction d’un chef d’entreprise entré au Who’s Who au début des années 90. Chaque année, j’ai envie de me pendre : il faut mettre à jour leur profession, leur activité, leurs associations…” Mais aussi leurs éventuelles décorations, vérifier leur année et leur lieu de naissance, ainsi que, dans l’idéal, leur adresse, le nom et la profession de leurs parents, celle de leur conjoint ou conjointe ou encore le prénom de leurs enfants. Ces données sont ensuite recoupées par la rédaction du Who’s Who – quand elles arrivent effectivement entre leurs mains.Hyper carnet du gothaCar ces précisions sont données de plus en plus à reculons. Au fil des ans, les intéressés rechignent de plus en plus à les fournir. L’actrice Arielle Dombasle ne veut par exemple pas rentrer dans le Who’s Who, refusant de donner son année de naissance. D’autres, comme Michel-Edouard Leclerc, ont adressé une fin de non-recevoir pour des raisons symboliques. Dans une lettre envoyée à Antoine Hébrard, l’ancien patron du Who’s Who – décédé en mars dernier -, l’homme à la tête des centres éponymes a fait valoir que l’annuaire ne correspondait pas à ses valeurs. Souvent jugé trop élitiste, trop symbole d’entre soi, l’hyper carnet du gotha est cependant également boudé par des noms très prestigieux, comme celui de Xavier Niel, ou le patron de Publicis Maurice Levy.La jeune génération peine souvent à percevoir l’intérêt d’un tel ouvrage. “Les banquiers, les assureurs, tout ce petit monde d’économie ‘à la papa’ connaît encore le Who’s Who, juge l’assistante que nous avons interrogée, l’utilisant encore régulièrement pour organiser des événements. Mais les plus jeunes ? Les start-uppers ? Ils sont souvent passés à autre chose”. En 2023, quand les grands noms de la tech peuvent être accessible en un message sur LinkedIn, le Who’s Who a un peu perdu de sa superbe. L’entreprise a bien tenté de se numériser. “Nous avons voulu nous différencier en proposant des critères de recherche précis : sur le site, vous pouviez filtrer les candidats selon leur profession, mais aussi leurs centres d’intérêts, explique Manuela d’Halloy, ancienne directrice générale du Who’s Who de 2014 à 2018. Nous voulions également nous différencier en mettant en avant le sérieux de nos biographies”. Face à Wikipédia, encyclopédie agrégeant des sources multiples – et pas toujours flatteuses – sur les biographies des personnalités, le Who’s Who comptait se distinguer en leur assurant la maîtrise de leur pedigree. “Ce qui est une assurance, en plus d’être une reconnaissance flatteuse, glisse le sociologue Gérald Bronner, au Who’s Who depuis 2014. C’est d’ailleurs une bonne partie du business model du Who’s Who : une économie de l’orgueil”.NumérisationCes dernières années, le business model s’est mis à hoqueter. D’après plusieurs sources internes, la dernière édition s’est vendue à environ 1 500 exemplaires – contre 5 000 par le passé. Le signe d’un déficit paradoxal de notoriété, pour un ouvrage censé parler au gotha. “Les plus jeunes, notamment, sont toujours surpris quand on les contacte, reconnaît Franck Papazian. Ils n’ont souvent entendu parler du Who’s Who que quand leur grand-père ou leur père y figuraient”. Pour relancer la machine, son nouveau patron entend élargir le réseau du Who’s Who.De simple annuaire, Franck Papazian entend le transformer “en plateforme d’influence et de networking”. “Nous allons organiser le 70e anniversaire du Who’s Who, et puis, à partir du mois de février, des dîners mensuels avec un grand témoin, explique l’intéressé. Il y aura également le prix littéraire Antoine Hébrard, en hommage à celui qui l’a porté pendant 39 ans”. A ces événements s’ajouteront des soirées et des débats en région, pour faire sortir le Who’s Who de la capitale. De quoi raviver la flamme pour le gros livre rouge ?



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Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2023-11-14 10:24:32

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