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L’Express

Elisabeth Borne en Irlande : que va donc faire la Première ministre à Dublin ?

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Depuis le début de l’année, les échéances franco-françaises l’ont contrainte à rester en France. Mais à sept mois du scrutin des européennes, Elisabeth Borne compte bien mettre un pied dans les affaires extérieures du pays. Et pour son premier déplacement à l’étranger de l’année 2023, la cheffe du gouvernement s’est envolée direction l’Irlande.A Dublin, où elle a été reçue ce lundi 13 novembre dans l’après-midi par son homologue irlandais Leo Varadkar, Elisabeth Borne est accompagnée de quatre de ses ministres : Laurence Boone, à l’Europe, Sylvie Retailleau chargée de l’Enseignement supérieur, Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique, et Jean-Noël Barrot, en charge des Affaires numériques. Une délégation capée qui doit traiter “des enjeux internationaux” et “des grandes négociations européennes”, précise Matignon.Réforme du marché européen de l’électricitéAu menu des discussions : élargissement de l’Union européenne, cadre financier pluri-annuel, mais encore, “grandes législations que la France souhaite voir avancer”. Au premier rang desquelles, la réforme du marché européen de l’électricité.Fin octobre, les Vingt-Sept sont parvenus à trouver un accord afin de limiter une nouvelle flambée des prix de l’électricité, en les rendant moins dépendants de la volatilité des prix des combustibles fossiles. Pour la Première ministre, l’enjeu est de taille, l’Irlande ne figurant pas parmi les thuriféraires du nucléaire malgré une position neutre lors des discussions.Projet de liaison électrique sous-marine dans les tuyauxComme de nombreux déplacements officiels à l’étranger, cette visite à Dublin s’accompagne de son lot de contrats. Les deux pays comptent ainsi entériner le projet de liaison électrique sous-marine à haute tension entre l’île celte et le Finistère.Baptisée Celtic Interconnector, cette interconnexion de 575 kilomètres est destinée à raccorder le réseau irlandais au continent européen à l’horizon 2027 en reliant pour la toute première fois la région de Cork à celle de Brest. Une façon parmi d’autres de s’adapter aux conséquences du Brexit, près de quatre ans après son entrée en vigueur. Mais également de favoriser le développement des énergies renouvelables tout en renforçant la sécurité d’approvisionnement des deux pays.En outre, à l’occasion de l’anniversaire de la première décennie de la French Tech, Elisabeth Borne accompagnée de son ministre du numérique, Jean-Noël Barrot, échangera avec des entrepreneurs irlandais, avant de rencontrer la communauté française.Un anniversaire qui rapprocheAutre événement inscrit au calendrier : une conférence sur les “225 ans d’aspiration à la République” pour célébrer le débarquement des troupes françaises à Kilcummin, venues soutenir la rébellion irlandaise de Theobald Wolfe Tone contre le royaume britannique le 22 août 1798.L’occasion de réunir les deux pays européens autour d’un bout d’histoire commun. Et de rappeler les valeurs républicaines et européennes, au lendemain de la grande marche à Paris contre l’antisémitisme à laquelle à participer Elisabeth Borne aux côtés de responsables politiques de premier plan. Ces valeurs ne sont “pas un acquis mais un combat”, selon les services de la Première ministre.Une visite sur fond de tensions internationalesMais depuis sa première visite en Irlande en 2018 en qualité de ministre des Transports, le paysage international s’est considérablement altéré. Une nouvelle guerre s’est déclenchée aux portes de l’Europe avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Début octobre, l’attaque du Hamas a sonné la résurgence d’un conflit qui semble sans fin entre Israéliens et Palestiniens. Dans un pareil contexte, impossible pour les deux chefs du gouvernement de ne pas aborder ces deux crises géopolitiques dont la portée dépasse largement les seuls belligérants.À noter que sur ce dernier point, les positions respectives de la France et de l’Irlande divergent quelque peu. De fait, alors qu’Elisabeth Borne a déclaré dans l’hémicycle du Palais Bourbon qu’Israël a “le droit de se défendre”, son homologue irlandais a estimé début novembre que la réponse militaire d’Israël aux massacres du Hamas le 7 octobre ressemblait à “quelque chose qui est proche de la vengeance”.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/elisabeth-borne-en-irlande-que-va-donc-faire-la-premiere-ministre-a-dublin-GSE6CFQBSRE67KHEM6EZ4QCR6U/

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Publish date : 2023-11-13 16:43:04

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Cigarette électronique : les vérités scientifiques sur les vaporettes

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Pour de nombreux fumeurs, sa découverte a été une révélation. Inventée en 2003 par le pharmacien chinois Hon Lik, la cigarette électronique (vaporette) s’est démocratisée avec la création des premiers arômes et liquides, en 2013. Aujourd’hui, 5,4 % des Français vapotent quotidiennement et 43 % d’entre eux ont complètement abandonné les cigarettes. Mais faut-il vraiment s’en réjouir ? A l’échelle de la recherche en santé publique, une décennie ne permet pas d’obtenir le recul nécessaire pour une parfaite évaluation sanitaire. Néanmoins, des études scientifiques s’accumulent, et permettent de dégager quelques certitudes. Notamment une : la vape est assurément moins toxique que la cigarette. “Il faut que les vapoteurs le comprennent, afin qu’ils ne se remettent pas à fumer”, prévient le Pr Daniel Thomas, cardiologue et membre et d’Alliance contre le tabac (ACT), les deux principales organisations antitabac en France.La raison est évidente. “La combustion des cigarettes produit du goudron, responsable de cancers – poumons, larynx, vessie, etc. -, et du monoxyde de carbone, lié à différents troubles cardiovasculaires, dont les infarctus du myocarde”, résume le Pr Gérard Dubois, membre de l’Académie nationale de médecine et professeur émérite de santé publique. Ce n’est pas le cas de la vaporette qui se contente de chauffer un support de dilution (du propylène glycol et/ou de la glycérine végétale), de la nicotine et différents arômes. “Le propylène glycol est tellement considéré sans danger qu’on l’autorise pour produire les fumées et brouillards dans les spectacles”, précise le Pr Dubois. Reste la nicotine qui, si elle est extrêmement addictive, n’est pas cancérigène en elle-même, contrairement à ce que pensent 80 % des Français.Mais à quel point la vaporette est-elle moins toxique ? “Il ne faut pas non plus croire qu’elle est anodine ou que les non-fumeurs peuvent l’essayer sans risque”, souligne le Pr Thomas. Des études ont ainsi montré que certaines substances chimiques toxiques et cancérigènes présentes dans la fumée de cigarette se retrouvent dans la fumée des vaporettes, bien qu’à des niveaux beaucoup plus faibles. “Il s’agit notamment de produits de la dégradation de la nicotine, comme les nitrosamines, mais comme les liquides sont purifiés à 99,6 %, il y en a 200 fois moins que dans une cigarette, précise le tabacologue Bertrand Dautzenberg. Quant au formaldéhyde, on en détecte 0,03 à 0,05 mg – contre 0,1 mg avec une cigarette -, sauf quand le liquide brûle, dans ce cas, les taux se rapprochent de ceux de la cigarette”. En revanche, lorsque les liquides sont remplacés par des huiles, de la vitamine E, du THC ou du CBD, des drames peuvent se produire, comme cela a été le cas aux Etats-Unis en 2019. “Il y a eu une cinquantaine de morts, mais il s’agissait d’un mésusage qui n’a rien à voir avec les vaporettes”, balaye le Pr Dubois. Le médecin met également de côté les dispositifs de “tabac chauffé”, assimilés à la vape, mais qui se rapprochent en réalité bien plus des véritables cigarettes en termes de risque pour la santé.La vaporette est-elle pour autant “95 % moins nocive que la cigarette”, comme l’affirment les défenseurs de la vape ? “Ce chiffre est sorti de nulle part et n’a aucun fondement scientifique à ce jour, il provient d’un rapport d’août 2015 qui cite “une estimation d’experts” basée sur un autre rapport qui lui-même s’appuie sur une étude de 2014 qui… N’évoque jamais ce 95 % ! Tout cela ne repose sur rien d’autre qu’une estimation non reproductible, vieille de 10 ans et produite à peine 10 ans après l’invention du produit en question”, balaie le Pr. Loïc Josseran, président d’ACT et médecin chercheur en santé publique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.Pour affirmer que la vaporette est 95 % moins nocive que la cigarette, il faudrait que des scientifiques aient suivi pendant quarante ans des vapoteurs qui n’ont jamais consommé de cigarettes afin de les comparer à des non-fumeurs ou des “fumeurs purs”. Or d’une part, le produit n’est utilisé massivement que depuis dix ans. D’autre part, aujourd’hui, 55,5 % des vapoteurs fument encore des cigarettes, quand les 45 % restant sont d’ex-fumeurs. Difficile, dès lors, de distinguer les effets liés à la vape de ceux de la cigarette. Sans compter que la vapoteuse n’est pas un objet unique ni standardisé. Certaines sont jetables, d’autres présentent différents tirages et résistances. Il existe, aussi, de très nombreux arômes. “De telles recherches sont complexes à monter, coûteraient très cher, et seraient difficiles à financer”, ajoute le Pr. Thomas. Un investissement que les autorités de santé ne sont pas toujours prêtes à consentir.Des études expérimentales pour trouver des signaux faiblesLes arômes pourraient provoquer des atteintes neurologiques et des troubles du rythme cardiaqueEn attendant, les scientifiques tentent de découvrir des signaux faibles en élaborant des études expérimentales, en laboratoire, sur des cellules ou des animaux. Ils ont alors parfois besoin de forcer le trait. Ainsi, une étude publiée dans la revue des comptes rendus de l’Académie américaine des sciences, en 2018, affirmait que l’exposition à la fumée de vaporette pouvait dégrader l’ADN des cellules du cœur, des poumons et de la vessie de souris. Sauf que les petits mammifères de 20 grammes ont été littéralement gazés, puisque exposés à 1920 milligrammes de nicotine en seulement trois mois. Soit l’équivalent de dix ans de vapotage. Les résultats de ces travaux avaient, à l’époque, été vivement critiqués.Une équipe de la Keck School of Medicine a, de son côté, publié une étude plus sérieuse, en 2021, dans la revue Scientific Reports. Ces travaux suggèrent que le vapotage pourrait provoquer des changements biologiques indésirables et conduire au développement de diverses maladies cardiovasculaires et respiratoires, voire à des cancers. Leur dernière expérience, publiée en 2023 dans Nicotine and Tobacco Research, suggère que la vape est associée à des dégradations de l’ADN de cellules présentes dans la bouche. “Les utilisateurs de cigarette électronique à capsules (comme Juul) et de produits les plus sucrés présentaient les niveaux les plus élevés de dommages à l’ADN par rapport aux non-utilisateurs”, indique Ahmad Besaratinia, professeur de santé publique à la Keck School of Medicine. La concentration de nicotine fumée, elle, n’a pas influencé les résultats.”D’aucuns vous diront que ces expérimentations qui recherchent des signaux faibles sont faites de manière aberrante. C’est parfois le cas, avec des études qui chauffent des e-liquides jusqu’à ce qu’ils brûlent et dégagent fatalement des composés toxiques, note le Pr Daniel Thomas. Mais entre eux et les antivapes qui mettent en avant les plus mauvais résultats sans faire de distinction entre ce qui est recevable ou pas, il peut y avoir de la mauvaise foi des deux côtés. Même en voulant être le plus objectif possible, il n’est pas toujours aisé de savoir quelle étude est crédible.”Imposer l’achat des vaporettes en pharmacie ?Selon Loïc Josseran, l’une des questions en suspens porte sur les arômes, qui se comptent par milliers. “Des travaux suggèrent qu’ils pourraient provoquer des atteintes neurologiques et des troubles du rythme cardiaque, voire un épaississement de l’arbre respiratoire”, souligne-t-il, citant une étude scientifique parue en 2021 dans Pharmacology & Therapeutics. Ces travaux pointent du doigt “au moins 65 ingrédients aromatiques”, dont le plus préoccupant est le cinnamaldéhyde (goût cannelle), suivi par la vanilline et l’éthylvanilline (vanille), le menthol (menthe), l’éthylmaltol (bonbon, pop-corn ou barbe à papa), le benzaldéhyde (amande) et le linalol (odeur fraîche de l’arôme de menthe). Dans un communiqué publié en février 2023, le CNCT s’est d’ailleurs prononcé pour l’interdiction des arômes. “Effectivement, il y a quelques arômes, pour lesquels une toxicité au niveau cellulaire a été démontrée, confirme Daniel Thomas. Mais ce n’est pas tant leur toxicité que leur capacité à piéger les adolescents qui me préoccupe.” Lui milite tout simplement pour la suppression des arômes de confiseries aux noms enfantins et aux goûts sucrés. Dans son viseur, comme celui du CNCT, de l’ACT et de l’Académie de médecine : les puffs, ces cigarettes électroniques jetables qui visent les plus jeunes.Reste à savoir si la vaporette peut permettre de se passer du tabac. Là, les recherches sont plus précises. Deux études de la revue Cochrane, la référence en la matière, montrent qu’il s’agit du dispositif de sevrage du tabac le plus efficace. Pour Bertrand Dautzenberg, ainsi que pour le Pr Dubois, le débat est réglé, d’autant que ces études apportent un niveau de preuve “élevé”, autrement dit, un résultat proche de la certitude. “Le débat sur la vape oppose deux camps, celui qui considère la vaporette comme une arme pour aider les fumeurs à sortir du tabac, l’autre qui s’inquiète qu’elle puisse convertir des jeunes non-fumeurs à la nicotine. Or, ces deux positions pourraient se conjuguer intelligemment”, résume Daniel Thomas. Pour les réconcilier, l’une des solutions pourrait être d’assimiler les vaporettes à des dispositifs médicaux – comme en Autriche et en Norvège – et les rendre accessibles uniquement en pharmacie, et non plus dans les bureaux de tabac ou les “vapostores”, qui n’appliquent pas, ou insuffisamment, l’interdiction de vente aux mineurs. “Car la meilleure cigarette, c’est celle qu’on ne fume pas, quelle qu’elle soit”, rappelle le Pr Dubois.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/cigarette-electronique-les-verites-scientifiques-sur-les-vaporettes-5GUP4VTSFNFULPLW2KBCJ2O5UE/

Author : Victor Garcia

Publish date : 2023-11-13 15:49:18

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Lutter contre l’antisémitisme peut-il encore unir les Français ? Par Omar Youssef Souleimane

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Le plus remarquable, lors de la marche contre l’antisémitisme organisée dimanche 12 novembre, c’était le silence. Parmi les plus de 100 000 personnes rassemblées dans Paris, il n’y avait quasiment pas de slogans – hormis quelques cas minoritaires d’individus chantant La Marseillaise. Aucun drapeau non plus, sauf celui de la France. Inévitablement, le souvenir de la manifestation organisée à la suite du massacre de Charlie Hebdo en 2015 a envahi beaucoup d’entre nous. A l’époque, un million et demi de personnes avaient aussi marché à Paris pendant des heures, entourées par des députés, des ministres, mais il y avait aussi des associations musulmanes, chrétiennes, juives, laïques… Cet évènement nous avait unis. Difficile d’en dire autant aujourd’hui.Depuis le 7 octobre, pas moins de 1200 actes antisémites ont été recensés en France. De ce fait, c’est le cœur de la République qui est attaqué. Pourtant, une partie de la gauche a préféré condamner l’organisation de cette marche, comme s’il s’agissait-là d’une prise de position larvée s’agissant du conflit israélo-palestinien (plutôt que ce qu’elle était : une marche contre l’antisémitisme). Or à la marche de dimanche, on n’a pas vu de slogan concernant les événements tragiques qui se déroulent au Proche-Orient. Dans ce contexte, il est légitime de se demander si la lutte contre l’antisémitisme peut encore unir les Français…AmalgameDepuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, tenir les juifs pour responsables des morts de Palestiniens à Gaza est devenu une mode. Des centaines de commentaires, des vidéos appelant à la haine des juifs tournent en boucle sur les réseaux sociaux. Cette violence mérite d’être condamnée sans réserve, peu importe la situation à Gaza. Car ce dont il est question, en l’occurrence, c’est de l’unité des Français face à ces propos intolérables.Le soir même de l’attentat de Charlie Hebdo, certains individus avaient déchiré le Coran sur la place de la République. “Pas d’amalgame”, leur avait-on immédiatement répondu. Nous aimerions bien que ce principe soit également appliqué par La France insoumise aujourd’hui, pour faire front face aux discours identitaires. Mais ceci semble être peine perdue.L’absence de LFI lors du grand rassemblement de dimanche, ainsi que les propos du député David Guiraud accusant la manifestation de “normaliser le soutien inconditionnel au nettoyage ethnique qui se passe à Gaza” ont consacré cet amalgame si dangereux entre “juif” et “sioniste”, “juif” et “israélien”. Rappelons que ce même parti était bien présent et visible lors de la manifestation en soutien aux Palestiniens, Place de la République le 19 octobre, où certains manifestants auraient crié “Allah Akbar”.Il n’a échappé à personne non plus qu’après avoir exhorté Israël à cesser le feu contre les civils de Gaza, le chef de l’Etat, lui aussi, a préféré de ne pas participer à la marche de dimanche. Sa présence était pourtant nécessaire pour assurer l’engagement de la France contre l’antisémitisme loin du conflit du Proche-Orient… Rappelons-nous qu’en 1990, François Mitterrand avait participé à une manifestation condamnant l’antisémitisme, après la profanation du cimetière juif de Carpentras.”Pas le bon moment”Revenons à la marche de dimanche, où l’on a fait la connaissance d’une femme portant un panneau sur lequel était écrit : “Je ne suis pas juive, je ne suis pas anti-Palestine, je ne suis pas Front national, je suis Française et je ne veux plus jamais ça”. Cette phrase résumait à elle seule la ligne de ce rassemblement. Et confirmait que le sortir de son contexte original pour lui faire porter le poids du conflit au Proche-Orient est non seulement malvenu, mais risque aussi de diviser les Français juifs.Avant la création de l’État israélien en 1948, plus de 800 000 Juifs vivaient dans des pays arabes, et ce depuis des centaines d’années. En peu de temps, ils ont été expulsés, accusés d’être coupables de la guerre entre l’état sioniste et les Arabes. Voulons-nous vivre cela en France ?Pour certains, ce ne serait pas le bon moment de manifester contre l’antisémitisme alors que le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit. Au contraire, compte tenu de la résurgence d’actes antisémites en France au cours de ce dernier mois, il est plus que jamais nécessaire de manifester maintenant, réagir rapidement afin d’éviter que des amalgames ne s’instaurent durablement dans les esprits.La marche de dimanche peut contribuer à unir les Français, à condition que d’autres voix la rejoignent. Le message du cortège de tête, qui tenait une pancarte sur laquelle était écrit “Pour la République, contre l’antisémitisme”, est un bon début.“Etre français”, par Omar Youssef Souleimane. Flammarion, 160 p., 19 €.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/lutter-contre-lantisemitisme-peut-il-encore-unir-les-francais-par-omar-youssef-souleimane-EBC2O6QBPJHN7DTSUPYOYDYHBE/

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Publish date : 2023-11-13 15:50:31

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Programmation budgétaire : le 17e recours au 49.3 du gouvernement Borne

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Le gouvernement a déclenché un nouveau 49.3, ce lundi 13 novembre; à l’Assemblée nationale pour l’adoption définitive de la loi de programmation budgétaire 2023-2027, le 17e du gouvernement d’Elisabeth Borne. Le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, s’est chargé de lire un message de la Première ministre, actuellement en déplacement officiel en Irlande, engageant la responsabilité du gouvernement.🔴🏛️ Loi de programmation des finances publiques 2023-2027 : @Elisabeth_Borne étant en déplacement, @franckriester donne lecture d’une lettre de la Première ministre et annonce, au nom du gouvernement, le recours au #49al3 sur le texte examiné en lecture définitive. #DirectAN pic.twitter.com/esxDGgigJe— LCP (@LCP) November 13, 2023Le 49.3 a été immédiatement suivi du dépôt d’une nouvelle motion de censure de La France insoumise, dont le rejet probable dans quelques jours vaudra adoption définitive de ce texte de programmation des finances publiques.Le gouvernement promet dans cette loi de ramener le déficit public de 4,9 % du produit intérieur brut en 2023 à 2,7 % en 2027, sous l’objectif européen de 3 %. Le Sénat à majorité de droite et du centre réclamait de son côté un retour sous les 3 % deux ans plus tôt, en 2025, et un déficit public ramené à 1,7 % en 2027, mais n’a pas eu gain de cause.Débat juridiqueHors budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, pour lesquels le recours au 49.3 est illimité, le gouvernement n’a le droit d’utiliser cette arme constitutionnelle que sur un seul texte par session parlementaire. Mais l’exécutif, avis de juristes à l’appui, assure qu’il n’use pas cette cartouche pour cette loi de programmation des finances publiques, puisqu’elle avait déjà fait l’objet d’un premier 49.3 fin septembre, lors d’une session extraordinaire. L’opposition pourrait tenter de contester cet argument juridique si le gouvernement utilise de nouveau le 49.3 durant cette session ordinaire, par exemple sur le projet de loi immigration.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/programmation-budgetaire-le-17e-recours-au-493-du-gouvernement-borne-I2GDQVJYRRF47LMKBWR5IQ6WHU/

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Publish date : 2023-11-13 15:15:33

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Pourquoi les séries télé sont obsédées par le passé

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La machine à remonter le temps existe, et elle marche avec une télécommande. Jeter un coup d’œil aux plateformes de streaming suffit pour être saisi d’un troublant constat : plus que jamais, la télévision semble obsédée par le passé. Ce 16 novembre, Netflix plonge dans les années 1990 avec les premiers épisodes de l’ultime saison de The Crown. Deux semaines plus tôt, la plateforme avait opté pour une reconstitution de la Seconde Guerre mondiale à l’occasion de la sortie d’All the Light We Cannot See, adaptation sirupeuse du prix Pulitzer de 2015. Le géant du streaming n’est pas le seul à avoir une addiction pour la nostalgie : à la mi-octobre, Apple TV optait pour les années 1960 avec sa série Lessons in Chemistry. Moins d’un mois plus tard, la plateforme sortait The Buccaneers, version pop très libre d’un roman d’Edith Wharton se déroulant en 1870, tandis que la saison 2 de The Gilded Age, se déroulant à la même période, est diffusée depuis le 30 octobre sur OCS. La tendance est aux crinolines, aux corsets, et aux accessoires rétros. La pléthorique production sérielle de ces dernières années est résolument tournée en arrière.Ce réflexe créatif n’est certes pas nouveau. “Les adaptations de la littérature anglaise en costume existent depuis longtemps, par dizaines. Elles sont devenues un genre à elles seules, presque banal et revu”, observe Ioanis Deroide, agrégé d’histoire et enseignant, auteur de L’Angleterre en séries. Dernièrement, Dickens et Austen ont néanmoins cédé la place à des séries venues des quatre coins du monde : Alchemy of Souls fait le bonheur des amateurs de drama coréens sur Netflix, comme la turque Minuit au Pera Palace. “L’éclairage et la bande-son, qui pouvaient facilement faire paraître datées des séries étrangères au monde anglo-saxon ont été remplacés par des standards internationaux, poursuit Ioanis Deroide. L’essor du numérique et les moyens financiers des plateformes ont permis d’uniformiser les codes internationaux.”Tendance réconfortanteDevenues accessibles, les séries historiques ont aussi l’avantage d’être familières. “Elles racontent une histoire déjà connue et sont confortables pour le spectateur, analyse Gary Edgerton, spécialiste de la télévision américaine et professeur à l’université Butler, dans l’Indiana. La nostalgie est une stratégie très efficace, déployée à profusion dans le divertissement depuis près d’un demi-siècle”. A une époque où – embouteillages des plateformes obligent – un projet approuvé par un studio peut n’être diffusé que plusieurs années après, raconter le passé devient moins risqué que l’époque contemporaine. “Les Américains d’aujourd’hui sont désenchantés sur l’état du monde et de leur pays. Ils éprouvent d’autant plus le désir de se replonger dans un passé rêvé, où, selon eux, tout allait mieux”, poursuit Gary Edgerton. Après avoir regardé la série contemporaine Yellowstone, mettant en scène un Kevin Costner grimé en cow-boy des temps modernes, les spectateurs outre-Atlantique se sont plongés dans ses spin-off historiques 1883 et 1923. “Ces histoires jouent sur une mythologie américaine très traditionnelle, un peu réactionnaire, reprend le spécialiste. Elles sont très régressives.”A l’inverse, elles peuvent aussi être l’occasion de rendre l’histoire plus belle qu’elle n’a été. Dans la romance historique La Chronique des Bridgerton, Netflix imagine une Angleterre à l’époque de la Régence où la couleur de peau n’est pas un obstacle pour naître aristocrate. Le passé devient un idéal où s’échapper. Quel sera votre prochain doudou historique ?



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/pourquoi-les-series-tele-sont-obsedees-par-le-passe-BRFOZUDIKVHILAH3MTEKP6UUFM/

Author : Alexandra Saviana

Publish date : 2023-11-13 15:00:00

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Au Portugal, la gauche rattrapée par ses démons

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Les vieux démons socialistes se réveillent au Portugal. Neuf ans après le placement en détention de l’ancien Premier ministre José Socrates pour fraude fiscale, un événement resté comme un traumatisme dans la mémoire de la gauche lusitanienne, c’est au tour d’Antonio Costa, chef du gouvernement en exercice, de quitter la scène politique sous l’action de la justice.Soupçons de corruptionL’image de la brigade financière débarquant le 7 novembre au palais de São Bento, à Lisbonne, a sidéré le pays. A la tête de l’exécutif depuis 2015, le chef du PS est cité dans l’”Opération influenceur”, une enquête portant sur des soupçons de corruption, trafic d’influence et prévarication dans l’attribution d’un grand projet d’hydrogène vert à Sines, à 150 kilomètres au sud de Lisbonne, et de deux concessions de mines de lithium dans le nord du Portugal, là où se situent les plus grandes réserves européennes de ce métal essentiel à la fabrication des batteries de voitures électriques.Un comble pour cette personnalité phare de la vie politique portugaise, qui se voulait le champion de la décarbonation et se voyait même reprocher de vouloir aller trop vite dans ce domaine. “C’est une énorme surprise, d’autant qu’Antonio Costa n’avait jamais été mêlé à des histoires pareilles. Au contraire, il avait réussi à faire oublier les affres de la période Socrates. Et voilà que sa famille politique replonge dans les scandales”, observe Antonio Costa Pinto, professeur de sciences politiques à l’université de Lisbonne.Écoutes téléphoniquesAncien ministre de la Justice d’Antonio Guterres au tournant des années 2000, lorsque l’actuel secrétaire général de l’ONU dirigeait le Portugal, Antonio Costa le sait, ses tourments ne font que commencer. “Ce tremblement de terre sera suivi de répliques”, prédit l’historien Yves Léonard, professeur à Sciences Po. Pour ce fin connaisseur du Portugal, “une tonalité de lassitude” entourait Antonio Costa depuis sa reconduction au pouvoir, en janvier 2022, après une victoire surprise qui lui avait donné la majorité absolue, sans même l’appui de la gauche radicale. Usure du pouvoir ? Relâchement moral ? Le leader socialiste était en tout cas sur écoute téléphonique depuis décembre 2020, selon la procureure générale de la république Lucília Gago, nommée à ce poste en 2018 sur proposition… de son gouvernement.Si, pour l’instant, Costa a échappé à la mise en examen, la liste de ses proches sous le feu des enquêteurs donne le tournis. A commencer par Diogo Lacerda Machado, un ami intime. Cet avocat et consultant aurait été le cerveau du projet d’hydrogène vert de Sines et, en particulier, de la construction d’un énorme centre de données alimenté à l’énergie solaire. Evalué à 3,5 milliards d’euros, ce marché aurait été attribué à une entreprise, Start Campus, en échange de pots-de-vin, via un montage financier imaginé par João Tiago Silveira, ex-porte-parole du PS et ancien collaborateur d’Antonio Costa. Les dirigeants de Start Campus ont été arrêtés, tout comme le maire socialiste de la commune, Nuno Mascarenhas.75 800 euros en liquideAutre personnalité sur la sellette, João Galamba, l’actuel ministre des Infrastructures et Secrétaire d’Etat à l’Energie au moment des faits, qui aurait, lui aussi, trempé dans ce dossier et enfreint le code des marchés publics lors de l’attribution des mines de lithium du nord du pays, avec la complicité du président de l’Agence portugaise de l’environnement, Nuno Lacasta. Les deux hommes sont mis en examen.Encore plus gênant, le propre chef de cabinet de Costa aurait fait le lien entre tous ces protagonistes. Les enquêteurs auraient saisi 75 800 euros en liquide dans son bureau de São Bento. Il a été placé en détention provisoire.Face à ce grand déballage, le président de la République de centre droit, Marcelo Rebelo de Sousa, a prié le gouvernement de faire voter le prochain budget de l’Etat d’ici à la fin novembre, après quoi il prononcera la dissolution de la chambre des députés. Déjà, le jeune parti d’extrême droite Chega se frotte les mains. Son leader, André Ventura, promet depuis des années le “grand nettoyage” d’une démocratie corrompue. Des législatives anticipées auront lieu le 10 mars, juste avant les célébrations du cinquantenaire de la révolution des Oeillets qui avait mis fin à la dictature salazariste, en avril 1974. Triste symbole.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/au-portugal-la-gauche-rattrapee-par-ses-demons-76BOYBUMMZC65GMEHQLWII2ME4/

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Publish date : 2023-11-13 14:13:24

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Royaume-Uni : comment une marche pro-palestinienne tourne à la crise politique

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C’est une crise politique qui menace l’autorité du Premier ministre Rishi Sunak et place la ministre de l’Intérieur Suella Braverman sur la sellette. Une marche pro-palestinienne prévue samedi 11 novembre à Londres et autorisée par la police contre l’avis du gouvernement tourne à la polémique politique au Royaume-Uni.Le gouvernement conservateur de Rishi Sunak affiche clairement son hostilité à cette manifestation, organisée par plusieurs associations pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza. Celle-ci se tient le week-end où le Royaume-Uni commémore l’armistice de la Première Guerre mondiale et les soldats morts dans divers conflits depuis 1914. Le Premier ministre britannique a affirmé à plusieurs reprises qu’il jugeait la marche “irrespectueuse”, mettant aussi en avant les risques de violences en marge de l’évènement.Mais en dépit de la pression, la police n’a pas interdit la manifestation. Mardi, le chef de la police londonienne, Sir Mark Rowley, a déclaré qu’il n’y avait pas de raisons suffisantes pour interdire la marche pro-palestinienne en vertu de l’article 13 de la loi sur l’ordre public de 1986. Après avoir convoqué Mark Rowley, Rishi Sunak avait averti mercredi qu’il le tiendrait responsable en cas de débordements. Le dernier groupe à se voir imposer une interdiction lors de l’une de ses manifestations prévues était la Ligue de défense anglaise, d’extrême droite, rappelle le Guardian.”Deux poids, deux mesures”Dans un pays où l’indépendance de la police est un principe cardinal, la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, coutumière des propos controversés, a provoqué une nouvelle vague d’indignation jeudi en mettant en cause dans une tribune l’impartialité des forces de l’ordre.Cette tenante d’une ligne très conservatrice, qui avait déjà qualifié les manifestations pro-palestiniennes de “marches de la haine”, a dénoncé un “deux poids, deux mesures”. “Les manifestants de droite et nationalistes qui commettent des agressions se heurtent à juste titre à une réponse sévère, mais les foules pro-palestiniennes affichant un comportement presque identique sont largement ignorées, même lorsqu’elles enfreignent clairement la loi”, a-t-elle estimé dans ce texte publié dans le journal The Times.Selon la ministre de l’Intérieur, les marches n’étaient pas “simplement un appel à l’aide pour Gaza”, a-t-elle écrit, mais “une affirmation de la primauté de certains groupes – en particulier les islamistes – du type de ceux que nous sommes plus habitués à voir en Irlande du Nord”.Suella Braverman, aux ambitions politiques affirmées, est l’une des figures de l’aile droite du parti conservateur au pouvoir depuis près de 14 ans, devenue très influente au sein de la majorité. Elle est considérée comme une candidate possible pour remplacer Rishi Sunak à la tête du parti s’il ne remporte pas les élections générales en 2024 – elle s’est déjà présentée à la direction du parti conservateur en 2023, sans succès – et pourrait être une opposante interne dangereuse si elle perdait son poste, indique le New York Times.Une ministre sur la sellette ?Tom Winsor, ancien chef de l’organe chargé de superviser l’action de la police, a jugé sur la BBC que ses propos étaient “sans précédent” et que la ministre “dépasse les limites”. Downing Street a reconnu jeudi à la mi-journée ne pas avoir approuvé la tribune comme le veut la règle. En effet, comme le précise le Guardian, le code ministériel stipule que les principaux communiqués de presse, les interviews et les apparitions médiatiques doivent être au préalable approuvés par le 10 Downing Street “pour garantir la coordination efficace des affaires du cabinet”.Si le porte-parole de Rishi Sunak a assuré qu’elle gardait sa confiance, cette annonce a relancé les spéculations sur un limogeage imminent de la ministre. Celle-ci avait déjà suscité l’indignation il y a quelques jours en affirmant que certains sans-abri vivaient dans la rue “par choix de mode de vie”.Nickie Aiken, la députée conservatrice de la circonscription du centre de Londres, a fustigé les propos de Suella Braverman. “La police ne devrait jamais s’impliquer dans la politique et les hommes politiques ne devraient jamais s’impliquer dans les opérations policières. La police doit exercer ses activités sans crainte ni faveur et déclarer le contraire constitue un précédent très dangereux”, a-t-elle déclaré au Guardian.”Suella Braverman est hors de contrôle””Cette manifestation ne devrait pas être arrêtée à moins qu’il n’existe des renseignements crédibles indiquant que la police décide qu’elle doit être arrêtée. […] Elle ne doit pas être stoppée par un caprice politique”, a-t-elle poursuivi.”Suella Braverman est hors de contrôle”, a fustigé la députée de l’opposition travailliste en charge des questions de sécurité, Yvette Cooper, sur X (ex-Twitter), critiquant sa “tentative dangereuse de saper le respect envers la police dans un moment sensible […] et d’enflammer les tensions communautaires”.Suella Braverman is out of control. Her article tonight is a highly irresponsible, dangerous attempt to undermine respect for police at a sensitive time, to rip up operational independence & to inflame community tensions. No other Home Secretary of any party would ever do this— Yvette Cooper (@YvetteCooperMP) November 8, 2023Elle s’est également interrogée devant les députés, comme le rapporte le Guardian : “Ce gouvernement croit-il encore à l’indépendance opérationnelle de la police, et comment peut-il le faire alors que la ministre de l’Intérieur est en poste ? Le Premier ministre a-t-il accepté le contenu de cet article ? Parce que soit il a approuvé cela, soit il est trop faible pour la limoger.”Le chef du parti social-démocrate et travailliste, Colum Eastwood, a de son côté appelé à la destitution de Suella Braverman de son poste, qualifiant ses commentaires “d’ignorance agressive”.Une forte hausse des actes antisémites et anti-musulmansDepuis l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles massives israéliennes sur la bande de Gaza, plusieurs marches réunissant des dizaines de milliers de personnes ont eu lieu à Londres, globalement dans le calme, même si la police a arrêté 188 personnes. Une forte augmentation des actes antisémites et anti-musulmans a été constatée.Selon Adam Wagner, avocat et expert en droit des manifestations, interrogé par le New York Times, si la police avait tenté d’interdire la marche de samedi sans preuves suffisantes, elle aurait pu être contestée devant les tribunaux et aurait très probablement perdu.Cette crise politique tombe au plus mal alors que les Tories sont donnés perdants par les sondages dans la perspective des prochaines élections législatives attendues l’an prochain. Comme dans d’autres pays européens, le conflit entre Israël et le Hamas divise la classe politique britannique. Même au sein du parti travailliste, certains élus critiquent la position adoptée par le chef du parti, Keir Starmer, qu’ils jugent trop pro-israélienne. Plusieurs élus ont démissionné, dont un député qui a claqué la porte de l’équipe dirigeante.



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Publish date : 2023-11-10 12:43:25

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Le député David Guiraud accusé de relativiser l’attaque du Hamas : la polémique en 5 actes

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Décidément, depuis l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre, les Insoumis multiplient les sorties de route. Quelques jours après avoir opposé une fin de non-recevoir à l’appel des deux présidents du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, à marcher contre l’antisémitisme dimanche 12 novembre, les voilà qu’ils confinent avec le révisionnisme.Et cette fois-ci, c’est David Guiraud qui est sous le feu des critiques. Non sans raison, le député insoumis du Nord ayant lâché lors d’un événement organisé à Tunis : “Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël”. Et de poursuivre avec assurance : “La maman éventrée ça a été fait, c’est vrai, par Israël.” Retour sur une polémique en cinq actes.Acte I : Tunis, le dérapageVendredi 10 novembre, David Guiraud s’envole direction la Tunisie. Accompagné par le militant et ancien candidat de La France insoumise aux législatives de 2017 Taha Bouhafs, et l’activiste pro-palestinienne Rima Hassan, le député insoumis est invité à un événement intitulé “Peut-on encore défendre les Palestiniens en France”.Pendant près d’une heure trente, les discussions s’articulent autour “des horreurs” et des “mensonges commis par l’Etat israélien depuis des années”, en passant également par “le soutien inconditionnel du parti présidentiel à l’Etat d’Israël”. Sans oublier bien sûr, un point sur les “discours racistes et islamophobes” qui tournent “en boucle” dans les médias français.Et alors que les critiques sur la marche contre l’antisémitisme de dimanche vont bon train, David Guiraud s’égare en se lançant dans un parallèle pour le moins déconcertant : une comparaison entre le conflit Israël-Hamas et les massacres de Sabra et Chatila de 1982, affirmant que “le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël, et la maman éventrée ça a été fait, c’est vrai, par Israël”.L’Insoumis fait référence à un épisode figurant parmi les plus sombres de l’histoire récente du Proche-Orient, lors duquel des phalanges chrétiennes libanaises ont méthodiquement assassiné des milliers de Palestiniens dans ces deux camps de la partie ouest de Beyrouth. Nous sommes en alors mi-septembre 1982, et le pays du Cèdre est au beau milieu d’une guerre civile au cours de laquelle ces milices se sont alliées à l’armée israélienne. Depuis, l’Etat israélien est régulièrement pointé du doigt pour ne pas avoir empêché ces massacres.Acte II : la vague d’indignationMais quand bien même. Comparaison ne vaut pas raison. Et bien que prononcés à 2 000 kilomètres de Paris, les propos de David Guiraud n’ont pas tardé à avoir un écho en France. D’autant qu’à ce renvoi maladroit aux massacres commis en 1982, s’ajoutent des propos pour le moins ambigus sur la montée de l’antisémitisme en France. Au sujet des tags antisémites découverts sur les façades d’immeubles, David Guiraud ironise : “On nous a dit, la preuve de la montée de l’antisémitisme, c’est ça.”De quoi susciter l’indignation d’une large partie de la classe politique et de nombreux acteurs de la société civile. Un des premiers à être monté au créneau est le résident du CRIF, dont les relations avec La France Insoumise ne cessent de se dégrader. “Le député LFI David Guiraud prouve qu’il est possible de faire du révisionnisme un mois à peine après un évènement filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux !”, tance Yonathan Arfi depuis son compte X (anciennement Twitter).En marge d’un déplacement dans son fief du Pas-de-Calais, Marine Le Pen dénonce quant à elle des propos qui “choquent tout le monde”. Et de tacler : “Il y a un concours semble-t-il à la France insoumise sur celui qui sera le plus abject. Pour l’instant, il vient de monter sur la première marche, mais il pourrait être détrôné, le connaissant, par un autre de ses collègues.”Même son de cloche du côté des Républicains (LR). “La France insoumise se couvre chaque jour un peu plus de honte et de déshonneur. L’Histoire retiendra que des députés français ont pris le parti des terroristes du Hamas”, a estimé sur X le chef de fille des sénateurs LR, Bruno Retailleau.Acte III : le mea culpa tardifMais alors qu’il aurait suffi d’un mea culpa pour faire redescendre la tension, l’Insoumis persiste et signe sur ses réseaux sociaux. Au lendemain de la conférence, il écrit depuis son compte X : “Je maintiens mes affirmations. L’Etat israélien fabrique tant de mensonges pour justifier les pires crimes”. Avant de surenchérir : “Il s’agit des éléments factuels que j’ai cité lors de mon intervention”. Et de défier “quiconque de (le) contredire”.Ce n’est qu’après une série de tweets intempestifs que David Guiraud finit par essayer de s’expliquer dans un “thread” pour le moins prolixe. “Que ce soir clair je n’ai jamais douté du massacre, ni de l’atrocité des actes commis sur des civils.” Selon ses dires, il ne faisait qu’évoquer “les mensonges de l’Etat israélien à travers l’histoire jusqu’à aujourd’hui” et “sur le degré de désinformation qu’il apporte dans le débat public”.Acte IV : la justice saisieMais les mots ont été prononcés, et le mal fait. Ce dimanche 12 novembre, la députée Renaissance Violette Spillebout a ainsi annoncé dans La Voix du Nord avoir saisit le procureur de la République suite aux propos formulés par David Guiraud lors de la conférence à laquelle il a participé à Tunis.Son collègue apparenté LR Meyer Habib a quant à lui fait savoir qu’une dénonciation serait faite “au procureur de Paris en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale” à son encontre “pour apologie du terrorisme et incitation à la haine raciale”.Du côté de La France insoumise, on ne se bouscule pas pour venir à la rescousse du député du Nord. Interrogé par BFM TV ce dimanche sur la polémique, le patron de LFI, Manuel Bompard a déclaré ne pas comprendre “pourquoi (il sanctionnerait) une personne qui a rappelé un contexte historique dans lequel se sont inscrites les horreurs du 7 octobre”. Ce, malgré “l’erreur factuelle” commise par son député.Acte V : vers une levée de son immunité parlementaire ?Sollicitée par de nombreuses personnalités, au premier rang desquelles le président du Crif Yonathan Arfi qui demande que des sanctions soient prises à l’Assemblée nationale “pour ces propos ignobles et mensongers “, la présidente de la chambre basse a rappelé ne pas être en mesure de prendre des sanctions “pour des faits ayant été commis en dehors de l’enceinte l’Assemblée nationale”. Et d’ajouter que “la levée de l’immunité parlementaire intervient exclusivement à la demande de la justice”.Si celle-ci vient à prendre des mesures coercitives à l’endroit de David Guiraud, en le plaçant en garde à vue, ou en décrétant sa mise en examen par exemple, une demande de levée d’immunité parlementaire sera formulée. Une délégation du Palais Bourbon présidée par un député de l’opposition devra ainsi se prononcer, et rendre un avis qui sera transmis au bureau de l’Assemblée nationale, seul organe compétent pour statuer sur l’accord ou non de la levée de l’immunité parlementaire.Face à l’indignation collective provoquée par les propos de David Guiraud, Yaël Braun-Pivet s’est montrée rassurante dans l’hypothèse d’un déclenchement de la procédure. “Depuis que je suis présidente de l’Assemblée nationale, nous en avons eu quelques-unes, qui ont été acceptées à l’unanimité par le bureau”, a-t-elle déclaré ce lundi sur CNews. Sans manquer de rappeler que les députés ont tous “un mandat” qui “oblige à une exigence de vérité, de gravité, de responsabilité”.



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Publish date : 2023-11-13 13:14:34

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Fonds en euros : vers une hausse des rendements en 2024 ?

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Face à un livret A qui rapporte 3 %, les assureurs-vie ne vont avoir d’autre choix que de doper le rendement de leur fonds en euros pour rester compétitifs. A l’occasion de son baromètre annuel de l’épargne-vie individuelle, le cabinet Facts & Figures anticipe une nouvelle hausse des taux servis début 2024, avec une moyenne se situant à 2,5 %. Rappelons que cette rémunération est soumise aux prélèvements sociaux, ce qui amènerait le gain net à 2,07 %. Cet acteur prévoit surtout “une diversité inédite des politiques de taux servis sur les fonds en euros”, précisant que “la notion de moyenne ne voudra plus dire grand-chose”.Selon Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du cabinet, il faut distinguer différents types de fonds en euros. Les plus récents, à l’image de ceux de Corum Life et d’Ampli Mutuelle, pourraient servir entre 3,5 % et 4,5 %, puisqu’ils profitent à plein de la remontée des taux d’intérêt en investissant dans des obligations bien rémunérées.Pour les supports plus anciens, saturés de titres à taux bas, la différence se fera sur les réserves accumulées ces dernières années. Les compagnies avec peu de réserves, comme l’Afer ou Monceau Assurances, ne devraient pas pouvoir dépasser les 2 %, alors que les plus riches – les assureurs appartenant à des groupes bancaires – pourraient évoluer entre 2,6 % et 2,8 %. Les politiques de bonus, qui octroient un surplus de rendement aux assurés détenant une large part d’unités de compte, devraient augmenter significativement le taux perçu par les épargnants les plus offensifs.



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Publish date : 2023-11-13 13:00:00

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Gagner le prix Goncourt, un véritable marathon

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On ne voudrait pas faire pleurer dans les chaumières, mais figurer sur la première liste du Goncourt n’est pas toujours une sinécure. Ils étaient 16 cette année, neuf hommes, sept femmes, à être sur la ligne de départ le 5 septembre. Jusqu’au 3 octobre, date de la deuxième sélection du jury, réduisant à huit le nombre des prétendants, que du plaisir !A partir de là, la situation se corse, car tous vont accomplir, en troupeau – les recalés étant priés de faire bonne figure – un véritable tour de France à la rencontre des élèves pour le Goncourt des lycéens (décerné le 23 novembre). Le 25 octobre, tombe la troisième liste, plus que quatre concurrents, mais les 16 continuent leur périple, en prison cette fois-ci, à la rencontre des jurés du Goncourt des détenus.Le 7 novembre, la messe est dite, le 400 mètres se transforme en marathon pour le seul lauréat, Jean-Baptiste Andrea, couronné pour Veiller sur elle. Avant sa consécration, le Cannois de 52 ans avait déjà un carnet de bal bien rempli (une centaine de signatures en librairies de septembre à Noël), et ne passait, nous confie-t-il, que deux jours par semaine auprès de sa femme et de sa chienne Lorca, superbe berger allemand noir. Un rythme qui devrait s’accélérer, librairies, médiathèques, manifestations littéraires, tous convoitant le couronné, même tardivement.Jean-Baptiste Andrea a remporté le Goncourt pour “Veiller sur elle”, une fresque de plus de 500 pages qui mêle l’histoire de l’Italie au XXe siècle, un amour contrarié et la passion pour l’art, publié par une petite maison d’édition, L’iconoclaste.Mieux vaut ne pas avoir de métier trop prenantEnfin, il y a les voyages hors frontières, le lauréat étant “à la merci” d’un sacre par l’un ou plusieurs des 36 “choix Goncourt” internationaux, sans parler des éditeurs étrangers qui auront acheté les droits du roman (ils étaient déjà une quinzaine avant l’obtention du prix) et souhaiteront disposer du Français en chair et en os.Mieux vaut ne pas avoir de métier trop prenant… Ce qui est le cas d’Andrea, dévoué à l’écriture. Reste qu’il faut savoir garder tête froide – les honneurs et le pactole pouvant déstabiliser certains lauréats, comme l’ont si bien relaté Jean Carrière, millésime 1972, dans Le Prix d’un Goncourt ou encore Pascal Lainé (1974) avec Sacré Goncourt.On pense aussi à Yann Queffélec, à son million d’exemplaires vendus des Noces barbares (Goncourt 1985) et à ses millions de francs aussi vite dilapidés que gagnés (il acheta derechef une luxueuse voiture de sport, dont il se servit peu et arrosa, entre autres, nombre de ses amis). Pour aider l’élu de 2023 à tout relativiser, on lui conseille la lecture du Paris des Goncourt (Editions Alexandrines) de Robert Kopp, savoureuse évocation du monde littéraire à l’époque des frères Edmond et Jules de Goncourt et récit des pérégrinations parisiennes des deux héritiers, d’un théâtre à un salon en passant par leur maison d’Auteuil.



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/gagner-le-prix-goncourt-un-veritable-marathon-V3XKFUUSNNAW5HENQKGJNV6O3Y/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2023-11-10 13:30:39

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Jeff Maggioncalda : “Avec l’IA, les frontières géographiques du recrutement volent en éclats”

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Avec deux pontes de l’IA comme membres fondateurs, Andrew Ng et Daphne Koller, Coursera ne pouvait que prendre le virage de l’intelligence artificielle à toute allure. Traduction automatique des cours, assistant personnalisé… Le géant américain de la formation en ligne ne se contente pas de former à l’IA, il s’en sert lui-même pour former ses élèves plus efficacement. De passage à Paris, son PDG, Jeff Maggioncalda, nous explique comment le numérique bouleverse la manière de se former et la géographie du recrutement.L’Express : L’éducation en ligne n’a pas encore converti massivement en Europe de l’Ouest. Certains pays ont-ils un regard différent sur ces nouvelles technologies éducatives ?Jeff Maggioncalda : L’Europe de l’Est, l’Asie et le Moyen-Orient s’approprient beaucoup plus vite ces outils. Au Kazakhstan, par exemple, qui est un pays assez enclavé, les pouvoirs publics savent que leur capital humain est une de leurs plus importantes ressources même s’ils sont également très bien dotés en minéraux. Le ministère de l’Enseignement supérieur et des Sciences a acheté des centaines de nos licences de cours et les a mises à disposition de 25 lycées et universités sur place. En plus de leurs cursus classiques avec des professeurs, les étudiants ont donc aussi accès des cours conçus par des experts travaillant dans le numérique. Une de leurs agences gouvernementales utilise aussi notre plateforme pour former et aider la reconversion de personnes en recherche d’emploi. L’Arabie saoudite a une démarche similaire avec son centre national d’e-learning.Qu’en est-il des Etats-Unis et de la Chine ?Les Etats-Unis s’intéressent de plus en plus à l’éducation en ligne. Joe Biden a promulgué l’Infrastructure Investment and Jobs Act, qui vise à apporter le haut débit dans toutes les zones rurales du pays. Dans le monde entier, la connectivité devient aussi importante que l’électricité. Bien sûr, elle n’est pas vitale comme peut l’être l’eau ou la nourriture, mais elle devient un bien de première nécessité pour plusieurs raisons. D’abord, l’éducation. Avoir une population bien formée impliquera de plus en plus d’utiliser des contenus de professeurs qui ne viennent pas que d’un pays, mais du monde entier. Par ailleurs, la connectivité joue un rôle de plus en plus important dans notre capacité à faire notre travail et à saisir des opportunités économiques. Le service Coursera n’est pas autorisé en Chine, mais plusieurs universités du pays mettent certains de leurs cours à disposition du reste du monde sur notre plateforme. Le pays développe cependant beaucoup l’éducation en ligne. C’est assez logique vu la taille de la population et le nombre de leurs citoyens habitant en zone rurale. Les cours en ligne sont un excellent moyen de fournir une formation de qualité, même lorsque les personnes vivent dans des zones reculées.Comment l’intelligence artificielle générative peut-elle transformer l’éducation et la formation continue ?Elle change de nombreux paramètres. Une des grandes avancées qu’elle permet, c’est la capacité de traduction qu’elle offre. Au sein de Coursera, nous avons utilisé l’IA pour traduire 4 000 cours en 17 langues différentes. Auparavant, cela coûtait 13 000 dollars de faire traduire un cours dans une langue. Le faire pour 4 000 cours en 17 langues aurait été une dépense colossale. Et cela aurait pris beaucoup plus de temps. Avec l’IA, traduire un cours dans une langue coûte 20 dollars. La traduction est un outil très important pour rendre l’apprentissage accessible à tous ceux dont l’anglais n’est pas la langue maternelle.L’IA permet également de personnaliser l’apprentissage. Nous venons ainsi de lancer Coach, un assistant éducatif personnalisé à qui les élèves peuvent poser n’importe quelle question. Cet outil d’IA sait tout ce que le cours contient et ce que cela signifie. Cette base lui permet de construire des réponses pertinentes et de donner des détails qui ne sont pas forcément abordés en tant que tels dans le cours. On peut également lui demander des conseils pour identifier des métiers adaptés à nos souhaits et des conseils de cours à suivre pour s’orienter sur ces parcours. L’IA va rendre l’accès à l’éducation plus égalitaire. C’est aussi un outil intéressant pour l’évaluation de certains travaux. Sur Coursera, nous le proposons désormais, mais en offrant toujours aux internautes le choix de demander à la place, ou en complément, une évaluation humaine.Si la population d’un pays comme la France ne se forme pas rapidement à ces nouveaux outils d’IA générative, à quels problèmes risque-t-elle de faire face ?Apprendre à utiliser l’IA entraîne de formidables gains de productivité. La Harvard Business School et le Boston Consulting Group [BCG] viennent de publier un rapport que les gouvernements devraient lire de toute urgence. Ils ont analysé l’impact de l’IA générative sur la production des équipes du BCG en les séparant en trois groupes : une sans accès à ces outils, la deuxième avec un accès mais sans formation préalable et la troisième avec un accès et une formation à ces outils. Résultat ? Chez ceux qui utilisaient l’IA générative, la rapidité d’exécution des tâches augmentait de 25 % et la qualité, de plus de 40 %.Les entreprises ne vont pas dicter la vitesse à laquelle elles doivent s’adapter, c’est l’économie mondiale qui le fera. Et l’agilité des sociétés va beaucoup dépendre de celle de leurs employés et de leur capacité à apprendre de nouvelles choses. Au vu des échanges que j’ai eu lors de mes déplacements, il semble que de plus en plus d’employeurs européens envisagent d’augmenter leurs recrutements en dehors de l’Europe, voire ont commencé à le faire, car ils ont du mal à trouver des personnes qualifiées. Dans d’autres zones géographiques, ils trouvent des profils qui sont souvent moins chers, mais aussi plus déterminés à apprendre très vite. Chaque gouvernement, que ce soit celui du Kazakhstan ou de la France, doit mettre en place des programmes de formation adéquats. Les pays qui ne se forment pas vont passer à côté de formidables gains de productivité.Dans l’Union européenne, la population française n’est que 12ᵉ au classement des compétences numériques [rapport Desi 2022]. Comment expliquer cette position médiocre ?Je ne saurais me prononcer sur le cas de la France en particulier. Mais j’observe que les pays européens sont moins intéressés par nos certificats professionnels [NDLR : les cursus Coursera mis au point avec des entreprises telles que Google, IBM etc.] que des pays comme l’Inde ou des Etats d’Asie du Sud ou d’Amérique latine. Qu’est-ce que cela nous dit ? Certains répondront que la couverture et le niveau des établissements scolaires sont peut-être moins élevés là-bas, d’où cet intérêt plus marqué. Peut-être, parfois, en effet. Mais, dans un monde qui change si vite et auquel les écoles doivent s’adapter, combien de temps s’écoulera avant que leurs diplômés soient mieux préparés à ces emplois que ceux issus de parcours traditionnels ? L’économie change si vite aujourd’hui que si vous ne comprenez pas le cloud computing, si vous n’avez pas ces connaissances numériques basiques, votre entreprise ne pourra pas connaître le succès.La technologie est-elle en train d’abolir les frontières du recrutement, selon vous ?Oui, la pandémie a changé la donne. Bien sûr, la natalité est un facteur. Où naissent les travailleurs de demain ? De plus en plus en Afrique et en Asie du Sud. A cela s’ajoute l’offre de formation en ligne, de plus en plus riche. Pendant la pandémie, beaucoup de personnes en Afrique et en Inde ont commencé à utiliser ces outils. Les entreprises ont de leur côté réalisé pendant les confinements que leurs employés réussissaient à travailler très efficacement à distance. D’ailleurs, le télétravail dans le monde n’a pas du tout diminué après la pandémie, bien au contraire, il a continué d’augmenter. L’intelligence artificielle a fait tomber le dernier frein : les barrières linguistiques. Avec le télétravail, la formation en ligne et la traduction dopée à l’IA, les frontières géographiques du recrutement volent en éclats.Comment se former à cette nouvelle économie boostée à l’IA ?Il y a plusieurs catégories de compétences importantes. D’abord, apprendre à apprendre : comment notre cerveau fonctionne, quelles sont les habitudes d’apprentissage efficaces. Il y a également toutes les compétences liées aux données : comprendre la data, les statistiques, savoir lire un graphique… Tout cela devient aussi important que de savoir utiliser un outil de traitement de texte. Il est bien sûr aussi important d’avoir toutes les compétences numériques de base : bien savoir se servir des outils de communication numériques et de son ordinateur. Pour les managers, il est judicieux, enfin, d’apprendre à manager des équipes disséminées dans le monde, avec des personnes qui peuvent avoir des cultures et des opinions très différentes sur les grands événements mondiaux, notamment les conflits.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/jeff-maggioncalda-avec-lia-les-frontieres-geographiques-du-recrutement-volent-en-eclat-YVNBIV4CAVFP7L3FDBTWFH6ICU/

Author : Anne Cagan

Publish date : 2023-11-13 10:30:00

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Royaume-Uni : l’ex-Premier ministre David Cameron nommé aux Affaires étrangères

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L’ancien Premier ministre britannique David Cameron a été nommé, lundi 13 novembre, ministre des Affaires étrangères, marquant un retour en politique aussi spectaculaire qu’inattendu pour celui qui avait déclenché le référendum sur le Brexit en 2016, a annoncé Downing Street.Agé de 57 ans, David Cameron prend la tête de la diplomatie britannique à la suite du départ de James Cleverly, choisi par le Premier ministre Rishi Sunak pour succéder à l’Intérieur à Suella Braverman, limogée après avoir formulé de vives critiques envers la police. L’ancien chef du gouvernement avait été vu à Downing Street au moment où les médias britanniques annonçaient le départ de Suella Braverman.Nommé à la chambre haute du Parlement britanniqueDavid Cameron avait quitté le pouvoir en 2016 après la victoire du “Leave” lors du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, à laquelle il était opposé. Il n’avait eu d’autre choix que de démissionner, après avoir perdu son pari en déclenchant un référendum à hauts risques sur une question qui déchirait le parti conservateur de longue date.Afin de pouvoir entrer au gouvernement alors qu’il n’était plus député, David Cameron a été nommé à la chambre haute du Parlement britannique, celle des Lords, selon Downing Street, qui a en outre annoncé que le ministre des Finances Jeremy Hunt était maintenu à son poste.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/royaume-uni-lex-premier-ministre-david-cameron-nomme-aux-affaires-etrangeres-BHLGO5QIVNCSXI7CVSCINPOMII/

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Publish date : 2023-11-13 10:53:32

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Antibiotiques : la hausse de la consommation se confirme

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Bientôt le retour du célèbre slogan de prévention “Les antibiotiques, c’est pas automatique” ? La consommation d’antibiotiques, qui avait rebondi en France en 2021 après une chute au début de la pandémie de Covid-19, a poursuivi sa reprise en 2022 à un rythme plus soutenu, notamment chez les enfants, ont annoncé ce lundi les autorités sanitaires.”Si la consommation d’antibiotiques reste globalement orientée à la baisse depuis 2012, elle a augmenté en 2022 à un rythme plus soutenu qu’en 2021″, selon une étude annuelle menée par Santé publique France (SPF) à partir de données sur les remboursements effectués par la Sécurité sociale.14 % d’antibiotiques consommés en plus en 2022La consommation d’antibiotiques a augmenté de 14 % en 2022, après avoir rebondi d’environ 5 % en 2021. “Elle reste cependant à un niveau légèrement inférieur à celui observé en 2019”, avant la pandémie de Covid, précise l’étude de SPF.Après une chute du recours aux antibiotiques en 2020, où les strictes mesures anti-Covid (confinements, gestes barrières) avaient réduit la fréquence des infections bactériennes, “les années 2021 et 2022 se sont accompagnées d’une reprise des infections hivernales courantes, des consultations médicales et des prescriptions d’antibiotiques”, a relevé l’agence dans un communiqué.La consommation chez les enfants dépasse le niveau d’avant Covid”Importante” chez les enfants, la consommation d’antibiotiques chez ces jeunes patients a même retrouvé en 2022, voire dépassé, le niveau d’avant-pandémie. Chez les 5-14 ans, elle a bondi de près de 42 % sur un an, jusqu’au niveau de 2019. Chez les 0-4 ans, la consommation a été “supérieure à celle de 2019”, a détaillé SPF.Le recul de la consommation d’antibiotiques est un objectif des autorités sanitaires, en France et dans d’autres pays, pour freiner l’apparition de bactéries résistantes. “La France fait partie des pays européens les plus consommateurs d’antibiotiques”, rappelle la directrice générale de SPF, Caroline Semaille, dans un communiqué.L’antibiorésistance, qui inquiète depuis des années les autorités sanitaires mondiales pour ses conséquences meurtrières, est exacerbée par une consommation excessive ou inappropriée de ces traitements. SPF rediffusera, à partir de décembre, une campagne sur le bon usage des antibiotiques, sans intérêt contre des infections virales comme la bronchiolite ou la grippe.



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Publish date : 2023-11-13 10:58:57

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Loi immigration : le débat sur l’AME crée des remous chez les soignants

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Difficile de saisir la position de Gérald Darmanin au sujet de l’aide médicale d’Etat (AME). Le ministre de l’Intérieur s’était dit “à titre personnel” favorable à une réforme du dispositif, avant le début de l’examen du texte, mais a finalement souhaité en fin de semaine “que la réforme de l’AME ne soit pas dans le texte final adopté” après le passage à l’Assemblée nationale en décembre. Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, est, lui, clairement défavorable à la mesure qui suscite de nombreuses réactions au sein de la profession.3 500 médecins s’engagent à “désobéir”Samedi 11 novembre, quelque 3 500 médecins salariés et libéraux se sont publiquement opposés à la suppression de l’AME destinée aux sans-papiers. Ils s’engagent à “désobéir” et “continuer de soigner gratuitement” ces malades si le dispositif devait disparaître, dans un appel transmis samedi à l’AFP. “Moi, médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement les patients sans papiers selon leurs besoins, conformément au Serment d’Hippocrate que j’ai prononcé”, indique cette déclaration. “Je resterai indifférent à leurs conditions sociales ou financières, ainsi qu’à leur langue et leur nationalité”, promettent les signataires.Avant eux, 3 000 soignants – incluant des médecins, mais aussi des professions paramédicales – avaient déjà signé la semaine dernière une tribune dans le Monde, appelant à préserver ce dispositif “de santé publique”. La Fédération des hôpitaux publics avait déjà estimé mercredi que cette suppression était “une hérésie humanitaire, sanitaire et financière”. Par ailleurs, deux praticiens ont déposé vendredi des plaintes devant l’Ordre des médecins pour violation du code de la Santé publique contre deux sénateurs LR, également médecins de profession, qui ont voté la suppression de l’AME.Le ministre de la santé en désaccord avec la proposition du SénatLe gouvernement a été sommé de réagir. L’aide médicale d’Etat, que le Sénat veut supprimer, est “un dispositif de santé publique” et “on ne basculera jamais dans un dispositif type aide médicale d’urgence”, a assuré dimanche le ministre de la Santé Aurélien Rousseau sur Franceinfo. 🔴 Suppression de l’Aide médicale d’État ➡️ “Qu’on puisse interroger, faire bouger, oui, mais on ne basculera jamais dans un dispositif du type de l’Aide médicale d’urgence”, assure Aurélien Rousseau, ministre de la Santé. #8h30franceinfo pic.twitter.com/0zVFA3wzjP— franceinfo (@franceinfo) November 12, 2023″Je les comprends, le gouvernement se battra pour qu’ils n’aient pas à exercer de désobéissance civile”, a promis le ministre de la Santé. “Ça doit rester un dispositif de santé publique et la notion d’urgence n’est pas la bonne pour approcher ce sujet”. “Le gouvernement est totalement aligné”, a assuré Aurélien Rousseau. La mesure ne figurait pas dans la version initiale du gouvernement et a été introduite par un amendement déposé par des sénateurs LR.L’AME couvre à 100 % les frais de santé des étrangers présents sur le sol français depuis au moins trois mois. Ses détracteurs l’accusent de générer un “appel d’air” pour l’immigration clandestine et de coûter “trop cher”, actuellement 1,2 milliard d’euros annuels pour 400 000 bénéficiaires (3 000 euros par an par bénéficiaire), selon un rapport de l’Assemblée nationale, soit moins de 0,5 % du budget de la sécurité sociale. Plus de huit personnes sur dix qui sont éligibles à l’AME n’ont pas recours à ce dispositif de soins réservé aux sans-papiers, selon un rapport publié mercredi par l’ONG Médecins du monde.Le Sénat a adopté sa suppression et l’a remplacée par une aide médicale d’urgence, avec un panier de soins réduit et recentrée sur la prise en charge des soins urgents, des maladies graves, des douleurs aiguës, des soins liés à la grossesse ou encore les vaccinations. L’Assemblée nationale se penchera à son tour sur le texte à partir du 11 décembre.



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Publish date : 2023-11-13 10:44:33

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Marche contre l’antisémitisme : à Paris, le “succès” de la “majorité silencieuse”

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“L’objectif [d’Emmanuel Macron de montrer une France “unie derrière ses valeurs et son universalisme”] semble avoir été atteint, observe le quotidien italien La Stampa (centre, libéral). Il s’agit aujourd’hui de la plus grande mobilisation contre l’antisémitisme jamais vue de l’autre côté des Alpes depuis la marche de protestation contre la profanation d’un cimetière juif de Carpentras en 1990, et beaucoup parlent de’journée historique’.”Alors qu’un important dispositif policier avait été déployé, aucun accident n’a été signalé en fin de journée. “Un autre motif de satisfaction”, conclut le titre italien.La peur de vivre en France en tant que juifLe quotidien suisse Le Temps (libéral) décrit l’ambiance du cortège comme “grave”. “Tout juste y avait-il quelques rares étudiants portant des pancartes contre le fascisme”, précise le journal. “Ces manifestants représentaient probablement la majorité des Français, une majorité silencieuse, dans le sens premier du terme.”La peur des Français de confession juive de vivre dans leur propre pays revient comme un leitmotiv sous la plume de plusieurs journalistes étrangers. “Tout au long du parcours, entre l’esplanade des Invalides et le jardin du Luxembourg, on entend des témoignages de juifs qui cadenassent désormais le portail du jardin et on parle d’amis et de connaissances qui cachent des symboles juifs pour ne pas être repérés”, note le quotidien espagnol El País (centre-gauche).Pour le New York Times (centre-gauche), l’historien de l’antisémitisme en France Marc Knobel relève que “500 000 Français de confession juive ont peur dans leur propre pays, et c’est absolument terrifiant”. Selon le journal américain, “la France n’a pas non plus connu d’affrontements majeurs entre étudiants pro-palestiniens et étudiants juifs dans les universités, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Toutefois, des actes antisémites ont été signalés sur les campus français et les étudiants juifs ont fait état d’une atmosphère d’hostilité croissante.”Une France divisée et un paysage politique en recompositionEn Espagne, El País poursuit en peignant le portrait d’une France divisée. “La manifestation laisse une photo de la France, ou d’une certaine France. Celle qui descend dans la rue contre l’antisémitisme n’est pas exactement la même que celle qui descend dans la rue lors des manifestations pro-palestiniennes.”La présence du Rassemblement National a également fait réagir le quotidien espagnol, pour lequel “peut-être que ce dimanche restera dans les mémoires comme le jour où l’extrême droite est entrée dans le consensus majoritaire républicain, dont elle était exclue jusqu’à peu”.D’autres médias se sont étonnés de la présence de Marine Le Pen à la marche ainsi que de l’absence de Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise. “Il y a quelques années, il aurait été impensable qu’un parti d’extrême gauche ne participe pas à une marche contre l’antisémitisme”, et “inadmissible qu’un parti d’extrême droite y soit présent”, s’étonne la BBC.”La participation du Rassemblement national est néanmoins un nouveau coup de dédiabolisation [du parti], même si la proximité manifeste avec la communauté juive découle avant tout de leur antipathie envers la communauté musulmane”, résume le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (libéral).



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Publish date : 2023-11-13 09:52:38

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