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L’Express

Marche contre l’antisémitisme : Mélenchon et Le Pen, la grande inversion historique

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Un voyageur imprudent en provenance du début du XXe siècle et catapulté à Paris ce dimanche 12 novembre serait sans doute bien étonné. Il pourrait y assister à une “grande marche civique” contre l’antisémitisme lancée par les présidents respectifs de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. Depuis l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, les actes antisémites ont en effet explosé. Mais dans cette manifestation, notre voyageur peinerait à s’y retrouver.>> Inscrivez-vous à Expression, la lettre d’information des idées de L’Express en cliquant ici.En effet, il découvrirait, parmi ses participants les plus déterminés, les représentants d’un parti nationaliste cofondé entre autres par Pierre Bousquet, un ancien Waffen-SS, et Jean-Marie Le Pen, un homme condamné plusieurs fois pour propos antisémites, le RN, que sa fille Marine a repris en main avec sucès. Il remarquerait aussi une toute jeune formation, Reconquête, dont le fondateur Eric Zemmour, bien que juif, a pu estimer, à propos de l’innocence du capitaine Dreyfus, que “ce n’est pas évident”. Il apercevrait sans doute, séparés des deux partis parias par un “cordon sanitaire”, LREM, le PS, EELV et le PCF. Et il chercherait en vain les élus du premier parti de gauche, LFI, lequel, depuis plus d’un mois, refuse de désigner le Hamas comme une organisation terroriste, sous-entend qu’Israël, après tout, l’a bien cherché, et sanctionne une députée trop… insoumise tout en laissant ses collègues défendre les “résistants” du Hamas. S’il est difficile de statuer définitivement sur l’antisémitisme de LFI ou de sa figure tutélaire Jean-Luc Mélenchon, tant ils privilégient, habilement, les détours et les sous-entendus, il est en revanche manifeste que cette gauche n’est pas philosémite.Retour en 1906. Le paysage politique est profondément transformé par l’affaire Dreyfus, qui s’achève après douze ans de tumultes. Les républicains sortent vainqueurs de leur affrontement avec les nationalistes et les réactionnaires. L’espoir d’un retour à l’ordre ancien est douché. L’Affaire est, selon les termes de l’historien Michel Winock, un “point de rupture dans (l’) histoire des relations entre la gauche et les Juifs” puisqu’elle “va avoir pour effet de couper net aux relations semi-complices entre la gauche et les antisémites”. A ses débuts, en effet, la gauche républicaine au pouvoir et les socialistes se sont montrés d’une grande prudence. En l’espèce, a pu noter Alain Finkielkraut, “les socialistes ne se sentent pas concernés par la bataille qui se profile. Même quand ils ne vont pas jusqu’à proclamer après Marx que l’argent est le véritable dieu d’Israël et qu’avec le capitalisme le monde est devenu juif, ils rechignent à défendre un officier bourgeois. Ce serait distraire leur énergie de la seule guerre qui vaille car elle a pour enjeu l’humanité même de l’homme : la lutte des classes.”Un humanisme “devenu fou”Le sursaut s’opère après les manifestations antisémites de janvier et février 1898 et la révélation, en août, du faux commis par le commandant Henry. Jaurès devient dreyfusard, tardivement mais fermement. Le Parti socialiste français des jaurésiens et le Parti socialiste de France de Guesde et Vaillant naissent en 1902 et fusionnent en 1905 dans la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO). Autre conséquence, la naissance en 1901 du Parti républicain, radical et radical-socialiste, premier parti politique moderne, et la création de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen. La gauche, notamment intellectuelle, se fait humaniste, face à une droite nationaliste qui continuera de bénéficier d’une large tribune et se maintiendra jusqu’en 1945. Le conflit est loin d’être manichéen puisqu’il y eut des dreyfusards de droite et des antidreyfusards de gauche. Reste qu’il se solde par la victoire de la République sur ses ennemis. Plus encore, l’Affaire signe la victoire de l’Etat de droit sur la raison d’Etat.Dans notre présente situation, les termes semblent inversés. Comme le suggèrent de récents sondages, ce sont les partis de la droite de la droite qui bénéficient des circonstances, tant leur posture paraît plus républicaine que celle du gouvernement, timide et contradictoire, ou de la gauche de la gauche. Et c’est celle-ci qui continue de se détourner de l’humanisme (on notera au passage que la situation a empiré depuis 2015, alors qu’elle était un peu plus présente aux manifestations des 10 et 11 janvier 2015) et qui, tout en consolidant sa base et en diffusant ses idées grâce à ses relais médiatiques, universitaires et intellectuels, détruit ses chances de victoire dans les urnes.Or l’aspect le plus saisissant de ce renversement est qu’il témoigne d’un humanisme “devenu fou”, pour reprendre une formule de l’écrivain anglais G.K. Chesterton [1874-1936]. C’est au nom de la défense des “opprimés”, en l’espèce des musulmans et des Palestiniens, que LFI se trouve incapable de condamner l’antisémitisme, quand elle ne flirte pas avec un antisionisme aux relents antijuifs. C’est au nom des droits de l’homme qu’elle ne parvient pas à accorder les mêmes égards aux juifs qu’aux Arabes. C’est au nom des “faibles” qu’elle ferme les yeux ou même justifie qu’on torture les “forts”. Ligotée par son anticapitalisme, son autoritarisme et ses penchants complotistes, elle se montre incapable de reconnaître que les victimes qu’elle défend puissent être des bourreaux, et que les dominants qu’elle accuse puissent être des victimes. Par une ironie comme l’Histoire seule sait en produire, elle semble revenue au point où en était le socialisme avant l’affaire Dreyfus.Vers un affrontement entre Etat de droit et raison d’EtatIl ne faudrait pas pour autant en conclure que la droite de la droite va sauver la République. Comme les socialistes en leur temps, les frontistes ont été antisémites et certains le sont encore. Les cadres du RN version Marine Le Pen, qui a fait expulser son père du parti en 2015, semblent avoir rompu avec l’antisémitisme, et leurs électeurs, s’ils cultivent plus que la moyenne des Français des tropes antijuifs, n’ont pas grand-chose à voir avec les antisémites violents de la IIIe République. Mais le risque que fait poser la droite de la droite sur notre démocratie est ailleurs. Dans l’affrontement entre Etat de droit et raison d’Etat, le RN et Reconquête signalent sans ambiguïté qu’ils préfèrent prendre, en toutes circonstances, le parti de la seconde. Notre Etat de droit est largement perfectible : il est si large qu’il peut entrer en contradiction avec la protection des intérêts de la nation. Mais la droite de la droite ne prétend pas durcir les exceptions à l’Etat de droit dans les cas malheureusement nécessaires, elle en conteste, comme les antidreyfusards en leur temps, le principe même.Pour le dire autrement, cette sorte d’affaire Dreyfus à front renversé nous donne à voir, quand elle ne nous demande pas de choisir entre eux, plusieurs degrés de ce que l’on aurait appelé autrefois de l’antidreyfusisme. La démocratie libérale n’en sortira pas grandie mais sonnée.



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Author : Laetitia Strauch-Bonart

Publish date : 2023-11-12 11:30:00

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Gaza : sans cessez-le-feu, les “hôpitaux deviendront une morgue”, alerte Médecins sans frontières

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Au 37e jour de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien du Hamas, l’inquiétude est forte, ce dimanche 12 novembre, concernant plusieurs hôpitaux de Gaza qui fonctionnent dans des conditions très difficiles. Depuis plusieurs jours, ils sont soumis à des pénuries et des coupures d’électricité au milieu des combats féroces entre l’armée israélienne et le Hamas dans la ville de Gaza.D’après le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 20 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza sont “hors service”. Une situation qui a poussé l’ONG Médecins sans frontières (MSF) à alerter que “si nous n’agissons pas maintenant, si nous n’arrêtons pas immédiatement ce bain de sang avec un cessez-le-feu ou au minimum une évacuation médicale des patients, ces hôpitaux deviendront bel et bien une morgue”.L’hôpital d’al-Chifa au centre des combats et préoccupationsLa situation est particulièrement tendue pour l’hôpital d’al-Chifa, principal établissement de soins de la bande de Gaza. Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a affirmé ce dimanche matin à l’AFP qu’une frappe aérienne israélienne avait “entièrement détruit” le bâtiment du service des maladies cardiaques de cet hôpital. Une information confirmée à l’AFP par un témoin présent dans l’établissement de santé, mais démentie par l’armée israélienne, accusant “des organisations terroristes de la bande de Gaza” de l’avoir touché avec une “roquette mal tirée”.De “combats violents” ont par ailleurs eu lieu toute la nuit autour de cet hôpital, ont indiqué à l’AFP par téléphone des témoins réfugiés dans l’établissement situé dans l’ouest de Gaza-ville. Dans un communiqué diffusé dans la nuit, le directeur de l’hôpital al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a confirmé que celui-ci était “totalement encerclé” par les forces israéliennes et que des bombardements “se poursuivent dans ses environs”. “L’équipe médicale ne peut travailler et les corps, par dizaines, ne peuvent être transportés ou enterrés”, a-t-il ajouté.Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est également alarmé tôt ce dimanche d’avoir “perdu le contact” avec ses interlocuteurs au sein de l’hôpital, selon lui objet d'”attaques répétées”. Samedi, MSF a annoncé que deux bébés prématurés étaient morts dans cet hôpital après l’arrêt des soins faute d’électricité. 17 seraient encore en soins intensifs, selon l’ONG. L’armée israélienne a indiqué qu’elle allait aider à l’évacuation de ces bébés prématurés en danger “vers un hôpital plus sûr”.Deeply worrisome and frightening: @WHO has lost contact with its focal points in Al-Shifa Hospital in #Gaza, amid horrifying reports of the hospital facing repeated attacks.

There are reports that some of those who fled the hospital have been shot at, wounded, or killed.

The… https://t.co/buhccOjRqF— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) November 12, 2023Bombardement meurtrier sur le siège d’une agence de l’ONULe Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a annoncé “un nombre important de morts et de blessés” dans le “bombardement”, tard samedi, de son siège dans la ville de Gaza, évacué par ses employés et désormais occupé par des centaines de déplacés palestiniens.”La tragédie en cours des morts et des blessés civils pris au piège de ce conflit […] doit cesser, a fait savoir le PNUD dans un communiqué. Les civils, les infrastructures civiles et l’inviolabilité des locaux de l’ONU doivent être respectés et protégés en tout temps.”Des images de l’AFP montrent également un cratère au milieu de la cour d’une école gérée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Des milliers de déplacés s’y sont installés.Des avions israéliens frappent la Syrie après des tirs sur le GolanDes avions de combat israéliens ont frappé des “infrastructures terroristes” en Syrie après des tirs depuis ce territoire vers la partie du Golan, annexée par Israël, a annoncé Tsahal ce dimanche. “Il y a peu de temps, en réponse à l’attaque en direction du plateau du Golan hier [samedi], des avions de chasse ont frappé des infrastructures terroristes en Syrie”, a indiqué l’armée dans un court communiqué. Israël avait déjà frappé la Syrie vendredi, après la chute d’un drone sur une école d’Eilat (sud d’Israël) en provenance de Syrie, selon elle.Marche contre l’antisémitisme ce dimanche à ParisCe dimanche après-midi, une grande marche civique contre l’antisémitisme est prévue dans les rues de Paris. Organisée à l’appel des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, elle se veut une réponse à l’explosion du nombre d’actes hostiles aux Juifs depuis les massacres du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte militaire qui a suivi.Partant de l’esplanade des Invalides à partir de 15 heures, le cortège parisien reliera le palais Bourbon puis celui du Luxembourg. Des rassemblements sont également prévus dans plusieurs autres villes du pays, notamment à l’appel de l’Association des maires de France.Une conférence sur la Palestine attaquée par l’ultradroite à LyonSamedi soir, trois personnes ont été légèrement blessées dans le Vieux Lyon lorsque des militants d’ultradroite ont tenté de s’introduire par la force dans une conférence sur la Palestine, selon la préfecture et des témoins. Des dizaines de personnes vêtues de noir et le visage en partie masqué ont pris pour cible en début de soirée un local où se tenait une conférence organisée par le Collectif Palestine 69, ont décrit plusieurs témoins à un journaliste de l’AFP. Un des assaillants a été interpellé, selon la préfecture, qui a “fermement condamné” ces violences.



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Publish date : 2023-11-12 10:47:52

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Complots et trahisons : la révolution volée de la jeunesse thaïlandaise

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Le 15 mai dernier, des milliers de jeunes se massaient sur une place du centre de Bangkok pour acclamer le vainqueur des élections législatives, qui venait de créer la surprise, très loin devant les formations promilitaires. Debout à l’arrière d’un pick-up, le chef du Move Forward Party (Aller de l’avant, en français), Pita Limjaroenrat, un homme d’affaires de 42 ans au physique de jeune premier, éduqué à Harvard et au MIT, haranguait la foule : “c’est le plus grand honneur de ma vie : pouvoir vous servir tous”.Les jeux étaient faits : Pita allait devenir le 30e Premier ministre du royaume. Il avait conclu un préaccord de coalition avec des membres du Pheu Thai, le parti populiste de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra – renversé en 2006 par un coup d’Etat et en exil depuis 2008, après avoir été condamné pour corruption. Or sa formation est arrivée en deuxième position.La Thaïlande, dont la jeunesse était descendue en masse dans la rue en 2020 pour réclamer des réformes démocratiques, tenait enfin une occasion de moderniser son personnel politique et de s’extirper de la puissante alliance entre l’armée, la monarchie et l’oligarchie d’affaires aux manettes depuis des décennies. Le Move Forward proposait le démantèlement des monopoles économiques, la réduction du rôle de l’armée dans la politique et une réforme de la monarchie, avec des amendements à l’article sur le crime de lèse-majesté, utilisé par le pouvoir pour neutraliser l’opposition, qui prévoit jusqu’à quinze ans de prison pour toute insulte au roi et à sa famille.”Subversion de la volonté populaire”Mais les jeunes se sont fait voler leur révolution. Car quelques semaines avant les élections, l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra avait – aussi – rencontré secrètement des émissaires du palais, de l’armée et de l’exécutif en Malaisie. Un accord avait été conclu : la prochaine coalition exclurait le Move Forward au profit d’une alliance entre le Pheu Thai de l’ancien dirigeant en exil et les partis promilitaires du gouvernement sortant. Trahison !Après trois mois de manœuvres, les “comploteurs” ont placé à la tête de leur coalition un milliardaire sans expérience politique, Srettha Tavisin. Bien que vainqueur des législatives, Pita Limjaroenrat est démis de son poste de parlementaire, puis rendu inéligible à celui de Premier ministre. “Chaque fois qu’un parti remporte des élections de façon convaincante et que son leader apparaît charismatique et capable, les forces conservatrices font machine arrière pour annihiler les résultats, juge Thitinan Pongsudhirak, professeur à l’université Chulalongkorn. C’est une subversion de la volonté populaire.”Climat délétèreLe jour même où le Parlement nommait Srettha le milliardaire, Thaksin Shinawatra, âgé de 74 ans, fait un retour remarqué dans son pays, où il se disait prêt à purger sa peine de huit ans de prison. Mais la sentence fut rapidement réduite à un an par décret royal. Depuis lors, Thaksin est officiellement traité pour des soucis de santé dans un hôpital de la police.Sans majorité absolue, son parti, le Pheu Thai, reste à la merci des autres formations liées aux puissances militaro-économiques. L’avenir du nouveau gouvernement est donc incertain, d’autant que le climat socio-économique du pays – baisse des exportations, reprise du tourisme plus lente que prévu, accroissement des inégalités, fort endettement des ménages – n’est pas brillant. Cette situation entraînera-t-elle une nouvelle vague de protestation de la jeunesse ? Pour durer et atteindre leurs objectifs, les manifestants auraient besoin de robustes soutiens financiers et politiques. “Pour l’instant, estime Bunkueanun ‘Francis’ Paothong, un leader estudiantin de 23 ans, le Move Forward n’en a pas encore les moyens.””L’espoir de la jeune génération réside plutôt dans les prochaines élections, indique Panasaya ‘Rung’ Sithijirawattanakul, 25 ans, une autre dirigeante du mouvement de 2020 qui, sous le coup de 11 accusations de lèse-majesté, a fait trois séjours en prison. S’il maintient ses positions, le Move Forward récoltera davantage de voix.” Elle espère assister, au “dernier souffle des élites qui craignent le changement”. Dans un entretien à l’AFP, Pita Limjaroenrat, le héros pro-démocratie de la jeunesse, vient d’assurer qu’il n’avait pas renoncé à se battre pour devenir Premier ministre, malgré les poursuites judiciaires contre lui. Mais ses ennemis sont impitoyables. Preuve de la crispation du pouvoir, Arnon Nampa, un avocat qui avait lancé des appels en faveur d’une réforme de la monarchie, a été condamné le 26 septembre à quatre ans de prison.



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Publish date : 2023-11-12 09:30:00

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“La Fille de l’ennemi du peuple” : Lélia Dimitriu, un premier roman à 84 ans

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Il n’est jamais trop tard pour faire ses débuts en littérature : Lélia Dimitriu a 84 ans, et on sent qu’elle a longtemps mûri son premier livre, La Fille de l’ennemi du peuple. Avantage de l’âge ? Cette fringante octogénaire écrit avec une pudeur, une poésie et une pensée trop souvent absentes chez les jeunes auteurs actuels, lesquels ont tendance à déballer leurs états d’âme sans prendre la peine de réfléchir. Lélia Dimitriu a eu le déclic de cette recherche du temps perdu grâce à une muse peu commune : Vladimir Poutine. Le 24 février 2022, quand les soldats russes ont envahi l’Ukraine, tout son passé a ressurgi, et notamment le défilé des chars de l’Armée rouge dans les avenues de Bucarest, le 31 août 1944. Elle s’est alors lancée dans son manuscrit.Lélia Dimitriu ne précise pas si La Fille de l’ennemi du peuple est un “roman” ou un “récit”, mais on sent que ce flash-back de 400 pages est intégralement autobiographique, qu’elle a juste changé quelques noms – elle-même se rebaptise Lena. Sa saga balkanique s’ouvre par un éloge de son père, surnommé “le Maestro”, qui est traité avec plus d’égards que les géniteurs de nos écrivains d’autofiction. D’origine macédonienne, héros de la Première Guerre mondiale, le Maestro a fait fortune dans les meubles d’art. Malheureux en ménage, il noue une liaison avec une femme plus jeune. N’arrivant pas à obtenir le divorce, il contraint sa maîtresse à avorter – ce qu’elle fera dix fois en dix ans. La onzième fois, les gynécologues s’y opposent : trop dangereux. Et c’est ainsi que Lena naît sous le nom de sa mère en 1939 – elle sera reconnue un peu plus tard.En 1944, Bucarest s’écroulant sous les bombardements, le Maestro charge ses enfants dans sa Chrysler Imperial et les installe à l’abri à la campagne. Mais en 1945, après la soumission à l’Allemagne hitlérienne, la Roumanie passe officiellement entre les mains de la Russie stalinienne lors des accords de Yalta, auxquels Lélia Dimitriu consacre une page étonnante, peignant Roosevelt et Churchill en “vieillards cyniques”. Pour la haute bourgeoisie de Bucarest, qui est le monde de Lena, c’est le début de la fin. Les entreprises sont nationalisées, les habitations privées réquisitionnées.Lucidité et mélancolieLe 24 décembre 1951, en plein dîner de Noël, trois gros bras de la Securitate (la police politique secrète) viennent arrêter le Maestro. Après un passage en prison, il se reconvertira comme simple ouvrier au sein de sa propre entreprise. Enfant, puis adolescente, Lena rêve d’ailleurs. Elle s’imagine un temps une carrière de gymnaste internationale, façon Nadia Comăneci une génération plus tard, avant d’y renoncer quand on lui fait miroiter un traitement hormonal expérimental. Lena ne sera pas cobaye. Elle fait des études et tombe amoureuse d’un personnage insaisissable, l’écrivain Milo Dragu, qui lui fait découvrir la bohème littéraire de Bucarest. C’est dans cette partie que La Fille de l’ennemi du peuple décolle définitivement. Le ton toujours juste rappelle celui des récits d’Anne Wiazemsky et l’ambiance nous replonge dans certains romans de Milan Kundera, ceux où il racontait la Tchécoslovaquie communiste de sa jeunesse, quand il fallait naviguer prudemment entre agents doubles et vrais-faux amis. Après un mariage rocambolesque avec ce Milo Dragu, Lena rencontrera un Français, l’épousera, et s’envolera pour Paris en 1967, où une nouvelle vie l’attend…Si ce livre mélancolique peut se lire pour le charme indéniable qu’il dégage, il a aussi le mérite de nous rappeler la cécité coupable d’une certaine gauche française. Lélia Dimitriu raconte ainsi son “effarement” face aux manifestations vues de ses yeux à Paris à la fin des années 1960, défilés lyriques mêlant maoïstes, trotskistes et castristes : “Mais que pouvais-je contre leur enthousiasme, leur euphorie, leurs certitudes ? Le pire, pour moi, c’était en dehors de la rue, dans les appartements, les cafés, les salles de professeurs où je travaillais, quand je me risquais à leur expliquer, à ces cocos à peine sortis du nid, ce qu’était le communisme en pays communiste, je passais pour une réactionnaire, une idiote, une espionne américaine…” On pense ici à Simon Leys : dès 1971, dans Les Habits neufs du président Mao, il décrivait la réalité de la Chine et s’attirait les foudres d’intellectuels maoïstes n’y ayant jamais mis les pieds. Aucun doute que le grand Leys aurait retrouvé dans La Fille de l’ennemi du peuple cette lucidité qui lui était si chère.La Fille de l’ennemi du peuple, par Lélia Dimitriu. Grasset, 407 p., 23 €.



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/la-fille-de-lennemi-du-peuple-lelia-dimitriu-un-premier-roman-a-84-ans-PHGZPN74A5GJXHJ4IMNFPZG5HY/

Author : Louis-Henri de La Rochefoucauld

Publish date : 2023-11-12 10:00:00

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Lettre aux Français, participants, “postures”… Ce qu’il faut savoir avant la marche contre l’antisémitisme

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“Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France.” Emmanuel Macron a lancé samedi 11 novembre un message d’unité dans une Lettre aux Français publiée dans Le Parisien, à la veille des manifestations contre l’antisémitisme qui se tiennent ce dimanche 12 novembre. A Paris, une “grande marche civique” doit sonner la mobilisation générale face à la recrudescence des actes antisémites depuis le retour de la guerre au Proche-Orient, selon ses initiateurs.”Pour la République, contre l’antisémitisme” : c’est notamment derrière cette banderole que les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher mèneront le cortège parisien, qui reliera le palais Bourbon et celui du Luxembourg à partir de 15 heures, avec un départ depuis l’esplanade des Invalides. Le carré de tête réunira des personnalités “incarnant” la République mais “pas de chefs de parti”, selon l’entourage de Yaël Braun-Pivet. Au premier rang, notamment, la Première ministre Élisabeth Borne, dont le père de confession juive a été déporté, ainsi que les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.Lettre aux FrançaisAprès avoir hésité, Emmanuel Macron n’y sera finalement présent que “par la pensée”, tandis que d’autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes. Dans sa Lettre aux Français dévoilée samedi 11 novembre, le chef de l’Etat déplore “l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé” depuis les événements du 7 octobre. “Qu’il soit religieux, social, identitaire ou racial, l’antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux”. Voyant “un motif d’espérance” dans les marches de ce dimanche “pour la République, contre l’antisémitisme, pour la libération des otages et pour la paix”, il estime qu’elles “exprimeront ce qui est l’essence même du projet français : le refus de l’assignation à différence. La défense de l’universalisme”.L’extrême droite présente”Cette lutte contre l’antisémitisme ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d’autres. Dans notre Histoire, l’antisémitisme fut toujours le prélude à d’autres haines et au racisme”, insiste-t-il. Une adresse à peine voilée à l’encontre de La France insoumise d’une part, qui a choisi de boycotter cette marche, refusant de défiler aux côtés de l’extrême droite, et d’autre part au Rassemblement National, dont la présence a fait grincer des dents à gauche et dans la majorité, du fait de l’héritage de ce parti.Emmanuel Macron avait ainsi mis en garde, plus tôt dans la semaine, contre tout amalgame entre “le rejet des musulmans et le soutien des juifs”. Pour Marine Le Pen, la marche devrait “rassembler” les Français autour de “deux choses : nous n’acceptons pas l’antisémitisme qui frappe nos compatriotes de confession juive […] et nous combattrons le fondamentalisme islamiste qui est une idéologie totalitaire”, avait-elle déclaré. Ce dimanche matin, Elisabeth Borne a par ailleurs estimé que “les postures n’ont pas leur place” dans la marche contre l’antisémitisme. Sa remarque cible elle aussi à la fois La France Insoumise (LFI) dont “l’absence parle d’elle-même” et le Rassemblement national (RN) dont “la présence ne trompe personne”, a précisé la Première ministre dans un message sur X (ex-Twitter).”Cordon républicain”Les partis de gauche EELV, PS et PCF, ainsi que des associations de défense des droits humains et des organisations de jeunesse défileront quant à elles derrière une banderole commune “contre l’antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme” dans une démarche de “cordon républicain” face à l’extrême droite. A défaut de marche commune, de nombreux Insoumis se rangeront derrière plusieurs autres initiatives ce dimanche. De nombreux représentants des cultes seront présents, mais peu de musulmans, plusieurs organisations regrettant que la marche se tienne “sans un mot sur l’islamophobie”.Par ailleurs, un important dispositif sera déployé avec “plus de 3 000 policiers et gendarmes” assurant la sécurité ainsi que “des unités d’élite mobilisées”, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/lettre-aux-francais-participants-postures-ce-quil-faut-savoir-avant-la-marche-contre-lantisemitisme-CFWMBINBOZHTZPWARBATMY54HE/

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Publish date : 2023-11-12 09:32:28

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Dans la presse étrangère : à Paris, impossible de soutenir la Palestine ?

Dans la presse étrangère : à Paris, impossible de soutenir la Palestine ?




Depuis un mois, le Proche-Orient met la France sous tension. Attentat islamiste, actes antisémites, paroles racistes sur les plateaux télé mais aussi, plus discrètement, des conversations désagréables en famille, entre amis ou entre collègues. Le journal libanais L’Orient-Le Jourraconte la litanie “d’humiliations, d’intimidations en ligne ou de brouilles amicales” qui rongeraient notre pays. Comme Jasmine qui explique s’être fâchée avec plusieurs amis depuis qu’elle “alerte activement” sur le sort des civils à Gaza sur les réseaux sociaux. Ou encore Younès, un cadre de 57 ans qui assure avoir été évincé de son entreprise après avoir pris la défense du Hezbollah contre Israël lors d’un déjeuner.Pour L’Orient-Le Jour, ce lourd climat social provient surtout des interdictions qui ont frappé les manifestations pro-Palestine ces dernières semaines. “Dans l’espace médiatique dominant, cela ne fait aucun doute, pointe le journal : les manifestants sont largement assimilés à des sympathisants de l’organisation islamiste [Hamas].” Dans la même veine, Madamasr, l’un des rares médias égyptiens indépendants, a rassemblé la signature de plusieurs plumes du Moyen-Orient pour critiquer la position française dans le conflit et sa gestion des mouvements propalestiniens. “Interdire ces manifestations […] sape votre soutien inconditionnel à la liberté d’expression et sert d’excuses aux régimes autoritaires pour piétiner ces droits chez eux”, écrivent les auteurs égyptiens, libanais ou palestiniens.Le journal israélien Haaretz a pourtant pu assister à la grande manifestation propalestinienne du 4 novembre à Paris, où des milliers de personnes ont défilé en chantant “La Palestine vivra, la Palestine vaincra”, ou encore “Tout le monde déteste Israël”… Si sa journaliste n’a pas été la témoin directe de slogans antisémites – entendus par ailleurs -, elle rapporte avoir été poussée par une manifestante qui refusait de parler “à la reporter d’un média israélien”. Une occasion ratée de briser la censure apparemment à l’œuvre dans nos rues…



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/dans-la-presse-etrangere-a-paris-impossible-de-soutenir-la-palestine-F2DUOPZR6JHZNI7UAYUMKNSUKI/

Author : Corentin Pennarguear

Publish date : 2023-11-08 05:11:01

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Loi immigration : le Sénat vote la suppression de l’aide médicale d’Etat

Loi immigration : le Sénat vote la suppression de l’aide médicale d’Etat




Le Sénat a adopté ce mardi 7 novembre la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME), réservée aux sans-papiers, transformée en “aide médicale d’urgence” à l’occasion de l’examen du projet de loi immigration. Cette suppression pourra toutefois encore être retoquée lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale.La réforme a été introduite par la droite sénatoriale, mais le gouvernement ne s’y est pas opposé. La ministre déléguée aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a justifié l’abstention du gouvernement par le fait que cette réforme “n’a rien à faire” dans le projet de loi sur l’immigration. “Mélanger les débats sur l’AME et le contrôle de l’immigration est un non-sens”, a déclaré Agnès Firmin Le Bodo au Sénat, en assurant que “le gouvernement est très attaché à l’AME”, un “dispositif de santé publique”.Malgré tout, le gouvernement s’en est remis à la “sagesse” des sénateurs sur cette proposition de réforme. Réclamée de longue date par la droite, elle a été votée par 200 voix pour et 136 contre.L’adoption de l’article de suppression de l’AME a fortement fait réagir les parlementaires de gauche. Le médecin et sénateur écologiste Bernard Jomier (apparenté PS) a déploré sur X(anciennement Twitter) “une faute sanitaire, morale et économique”. La sénatrice socialiste Corinne Narassiguin a associé l’avis de sagesse du gouvernement à un “silence complice”.A l’origine, le gouvernement n’avait pas prévu de remettre en question l’AME dans le cadre des discussions entourant le projet de loi immigration, mais le parti Les Républicains (LR), qui juge le système de santé trop généreux avec les sans-papiers, a profité de sa position de force au Sénat pour ajouter en commission un article qui transforme l’AME en une aide médicale d’urgence (AMU), au périmètre et aux conditions d’accès bien plus restreints.Actuellement, le dispositif instauré par la gauche en 2000 donne droit à une prise en charge des soins médicaux et hospitaliers – dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale – aux étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois.Le 7 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’était dit favorable “à titre personnel”, dans Le Parisien, à la mesure réclamée par LR et leur allié centriste au Sénat de “supprimer l’AME et la transformer en AMU”. “C’est un bon compromis qui allie fermeté et humanité”, jaugeait l’ancien sarkozyste, qui défend cette position depuis une dizaine d’années.



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Publish date : 2023-11-07 21:28:09

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Israël – Hamas : les troupes israéliennes sont “au coeur de Gaza-ville”

Israël - Hamas : les troupes israéliennes sont "au coeur de Gaza-ville"




Les troupes israéliennes sont “au cœur de Gaza-ville”, a affirmé ce mardi 7 novembre le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, au 32e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.”Nous allons détruire le Hamas […] Nos forces sont prêtes sur tous les fronts”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv, ajoutant que “Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite”. “Il n’y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages.”Plus de 100 Français au total évacués de GazaPlus de 100 “ressortissants français, d’agents et d’ayants droit” ont pu sortir de la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah avec l’Egypte, a annoncé ce mardi le ministère français des Affaires étrangères.”Deux groupes de ressortissants français, d’agents et d’ayants droit ont pu quitter” lundi et mardi le territoire soumis à d’incessants bombardements israéliens et “se trouvent en sécurité en Egypte”, a précisé le communiqué. “Ceci porte à plus de 100 personnes le total des sorties organisées par la France”.#Gaza | Deux groupes de ressortissants français, d’agents et d’ayants-droit ont pu quitter hier et aujourd’hui la bande de Gaza par le point de passage de Rafah. Ils se trouvent en sécurité en Égypte.

Déclaration intégrale ➡️ https://t.co/vP91O4kPSJ pic.twitter.com/t7u7dNSVkA— France Diplomatie🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) November 7, 2023Israël “prendra la responsabilité de la sécurité” à Gaza après la guerreIl a aussi affirmé durant cette interview qu’Israël prendra “pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité” dans le territoire palestinien après la guerre, afin de prévenir “l’éruption de la terreur du Hamas” encore une fois.Auparavant, Oussama Hamdane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien au Liban, avait affirmé que le Hamas resterait à Gaza et n’accepterait pas “un gouvernement de Vichy” dans ce territoire qu’il contrôle depuis 2007. Les affrontements au sol les plus intenses se déroulent dans la ville de Gaza désormais encerclée, et qui abrite selon Israël le “centre” du Hamas. L’armée a également affirmé avoir coupé en deux le territoire, entre nord et sud. Au moins 30 soldats israéliens, selon l’armée, ont été tués depuis le 27 octobre.Le Hamas utilise “les civils comme boucliers humains”Selon le ministère de la santé du Hamas publié lundi, les bombardements israéliens contre le territoire palestinien ont fait 10 328 morts depuis le 7 octobre, en majorité des civils dont plus de 4 000 enfants, un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.Lundi, l’ONU a une nouvelle fois fustigé le mouvement palestinien qui utilise “les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction”. En Israël, plus de 1 400 personnes ont péri en Israël d’après les autorités, majoritairement des civils tués le 7 octobre lors l’attaque du Hamas, la plus meurtrière de l’histoire du pays. 240 personnes sont toujours retenues en otages.Des roquettes tirées depuis le LibanLe Hamas a annoncé avoir tiré depuis le sud du Liban 16 roquettes sur le nord d’Israël, affirmant avoir visé le sud d’Haïfa, “en réponse” aux bombardements israéliens à Gaza. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé que ces tirs intervenaient “en réponse aux massacres de l’occupation et à son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza”. L’armée israélienne a fait état d'”environ 30 tirs” de projectiles “depuis le Liban vers le nord d’Israël”, ajoutant qu’elle ripostait sur les lieux d’origine des tirs. Dans la soirée, l’agence officielle libanaise Ani a fait état de frappes aériennes et tirs d’artillerie israéliens sur le sud du Liban.”L’option nucléaire” inacceptable pour les Etats-UnisLes Etats-Unis ont qualifié lundi d'”inacceptable” la suggestion d’un ministre israélien de second rang de larguer une bombe atomique sur Gaza et ont exhorté toutes les parties du conflit à éviter une “rhétorique haineuse”. Le cabinet du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a suspendu dimanche le ministre d’extrême droite Amichay Eliyahu de “toute réunion gouvernementale” jusqu’à nouvel ordre. Lors d’une interview accordée à la radio israélienne Kol Barama, le ministre avait répondu “c’est une option” à un journaliste qui lui demandait s’il préconisait de larguer “une sorte de bombe nucléaire” sur Gaza pour “tuer tout le monde”.Sous-marin américainAlors que la communauté internationale craint toujours une extension du conflit, le ministère américain de la Défense a annoncé qu’un sous-marin avait été déployé au Proche-Orient, à titre de dissuasion. Ce sous-marin de la classe “Ohio” peut emporter jusqu’à 154 missiles Tomahawk d’une portée 1 500 kilomètres et 20 missiles balistiques d’une portée de 6 000 kilomètres. La tension est forte, notamment en Cisjordanie ou plus de 150 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens en un mois.On November 5, 2023, an Ohio-class submarine arrived in the U.S. Central Command area of responsibility. pic.twitter.com/iDgUFp4enp— U.S. Central Command (@CENTCOM) November 5, 2023Des militants juifs réclament un cessez-le-feu à New YorkQuelques centaines de militants juifs américains progressistes ont occupé dans le calme lundi la Statue de la Liberté à New York pour exiger d’Israël un cessez-le-feu et la fin du “bombardement génocidaire de civils palestiniens à Gaza”.Vêtus de tee-shirts noirs frappés des slogans “des juifs demandent un cessez-le-feu maintenant” ou “pas en notre nom”, ils ont déployé des banderoles “le monde entier regarde” et “les Palestiniens devraient être libres” au pied du socle de l’emblématique monument symbole de New York.Blindent appelle le G7 à parler d’une seule voixLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé mardi soir ses pairs du G7, qui se réunissent à Tokyo, à “parler d’une seule voix claire” sur le conflit entre Israël et le Hamas. Les chefs de la diplomatie du G7 se réunissent mardi et mercredi à Tokyo où ils s’efforceront de trouver une ligne commune sur le conflit Israël-Hamas, tout en réaffirmant leur soutien à l’Ukraine et en évoquant d’autres enjeux, du Caucase à l’Asie-Pacifique. Mais le groupe des Sept pourrait avoir du mal à parler d’une seule voix s’agissant des appels à un cessez-le-feu ou d’une trêve humanitaire dans la bande de Gaza. Le Conseil de sécurité des Nations unies n’y parvient pas lui-même pour l’instant et Israël y est opposé.En France, deux nouvelles plaintes contre le HamasDeux nouvelles plaintes ont été déposées en France auprès de la justice antiterroriste, dont l’une pour crimes contre l’humanité. Les avocates Ilana Soskin et Yaël Scemama ont annoncé dans un communiqué avoir déposé plainte lundi après-midi à Paris au nom de deux Français dont trois membres de la famille ont été “assassinés” le 7 octobre “par les terroristes du Hamas” dans le kibboutz Beeri, tandis que “cinq” autres membres “sont retenus en otage à Gaza, dont deux très jeunes enfants de 3 et 8 ans.” La plainte pour crimes contre l’humanité “vise le Hamas et ses dirigeants”, alors que le kibboutz Beeri a été “le théâtre des pires atrocités” voire “de pogroms”, d’après les avocates.



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Publish date : 2023-11-07 18:10:50

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Ordinateur quantique : la course effrénée aux supercalculateurs

Ordinateur quantique : la course effrénée aux supercalculateurs




C’est une annonce qui a fait grand bruit dans la French Tech. La jeune pousse Quandela, spécialisée dans la fabrication de supercalculateurs, a annoncé ce mardi 7 novembre être parvenue à lever 50 millions d’euros pour se lancer dans la course à l’ordinateur quantique.Une bataille qui est pour l’instant dominée par les start-up américaines. Selon une étude de McKinsey parue en avril dernier, les Etats-Unis représentent une grande majorité des financements dans ce domaine prometteur qui devrait permettre à l’humanité de faire un véritable bond technologique en facilitant des calculs complexes ou chronophages avec les ordinateurs actuels.Entre 2001 et 2022, 3 333 millions de dollars ont été accordés à des sociétés qui se lançaient dans ce secteur outre-Atlantique. C’est à peu près six fois plus que le montant total accordé aux entreprises européennes.La France parvient toutefois à tirer son épingle du jeu sur le continent, avec plus d’une dizaine de start-up spécialisées. Derrière l’Allemagne, elle concentre 26,3 % des investissements publics réalisés dans l’UE.Toujours selon McKinsey, le marché des technologies quantiques devrait représenter environ 106 milliards de dollars d’ici à 2040.



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Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-11-07 14:11:32

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Guerre en Ukraine : Zelensky écarte l’idée d’organiser une élection présidentielle

Guerre en Ukraine : Zelensky écarte l’idée d’organiser une élection présidentielle




Le président ukrainien a mis fin lundi 6 novembre au débat parmi les dirigeants du pays sur la tenue éventuelle de l’élection présidentielle prévue en mars 2024. “Ce n’est pas le moment pour des élections” a affirmé lundi Volodymyr Zelensky. Les alliés occidentaux pressent l’Ukraine d’organiser des scrutins démocratiques alors même que près de 20 % de son territoire est occupé par la Russie et que des millions d’Ukrainiens sont réfugiés à l’étranger.”Nous devons décider que l’heure est à la défense, à la bataille, dont dépend le sort de l’État et du peuple, et non à la farce, que seule la Russie attend de l’Ukraine. Je pense que ce n’est pas le moment pour des élections”, a estimé Volodymyr Zelensky. “Nous comprenons tous qu’aujourd’hui, en temps de guerre, alors que les défis sont nombreux, il est absolument irresponsable de lancer le sujet des élections dans la société de manière légère et enjouée”, a-t-il encore appuyé.Vladimir Poutine va se représenter à la présidenceVladimir Poutine a décidé de se présenter à l’élection présidentielle de mars prochain, ont déclaré plusieurs sources à Reuters. Cela le maintiendrait au pouvoir jusqu’en 2030 au moins. Un porte-parole du Kremlin a néanmoins précisé lundi que “le président n’avait fait aucune déclaration à ce sujet” et que “la campagne n’a pas encore été officiellement annoncée”.Un haut conseiller de l’armée mort lors de son anniversaireUn conseiller proche du commandant en chef de l’armée ukrainienne, le major Guénnadiï Tchastiakov, a été tué lundi dans l’explosion d’une grenade qu’il avait reçue comme cadeau d’anniversaire, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Le fils du major aurait “pris la munition dans ses mains et commencé à tourner la goupille”, selon les précisions du ministre sur Telegram. “Le soldat a alors repris la grenade des mains de l’enfant et a tiré la goupille, provoquant une explosion tragique”. “La police a retrouvé le militaire qui avait offert le cadeau fatal. Son bureau a été fouillé et deux autres grenades similaires ont été saisies”, a-t-il ajouté.Un important navire russe détruitLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi “la destruction” de l’Askold, un important navire russe, sur le chantier naval de Kertch, en Crimée ukrainienne annexée, deux jours après que son armée a dit avoir mené “avec succès” des frappes dans cette zone. “Je remercie tous ceux qui ont contribué à la destruction du navire russe au chantier naval de Kertch”, a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.Contrat d’armement pour Verney-CarronLa manufacture d’armes stéphanoise Verney-Carron a annoncé lundi la signature d’un contrat-cadre de 36 millions d’euros pour la fourniture d’armes de guerre de petit calibre à une entreprise ukrainienne. Ce contrat passé avec la société d’État ukrainienne Ukrspecexport prévoit la fourniture de 10 000 fusils d’assaut (VCD 15), 2 000 fusils de précision (VCD 10) et 400 lance-grenades (LP 40), selon un communiqué de l’entreprise rachetée récemment par Cybergun. Un marché équivalent à plusieurs années de chiffres d’affaires pour Verney-Carron, qui permettrait à ce fabricant historique d’armes de chasse de se reconvertir dans les armes de guerre de petit calibre.Les Russes tentent de reprendre RobotynéL’armée ukrainienne a affirmé lundi que les forces russes tentaient de reprendre Robotyné, un village du Sud dont la libération fin août avait laissé entrevoir (en vain) à l’Ukraine une percée de sa contre-offensive. Dans l’Est du pays, les troupes de Moscou “continuent” également d’attaquer Avdiïvka. De facto, le front n’a plus connu d’évolution significative depuis un an environ et la reprise de la ville de Kherson par l’armée ukrainienne, et la contre-offensive ukrainienne reste sans résultats probants.Des routiers polonais bloquent la frontièreLe gouvernement ukrainien a affirmé mardi n’avoir toujours pas reçu de “demandes” officielles de la part des routiers polonais qui bloquent depuis lundi trois points de passage entre l’Ukraine et la Pologne pour protester contre une concurrence jugée “déloyale”.”À ce jour, aucune demande officielle des transporteurs polonais n’a été transmise à aucun représentant de la partie ukrainienne”, a assuré le ministère ukrainien des Infrastructures dans un communiqué.



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Publish date : 2023-11-07 09:20:24

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174 millions d’euros par an : le gouvernement Borne bat tous les records

174 millions d’euros par an : le gouvernement Borne bat tous les records




Dans cet épisode de La Loupe, Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service politique, revient sur les promesses de campagne du président Macron et le coût de son dernier gouvernement.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : Geoffroy Van Der HasseltLogo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin ChazalComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : 174 millions d’euros. Une somme colossale qui avoisine certains des plus gros jackpots jamais remportés à l’EuroMillions. Sauf qu’ici, on parle d’une enveloppe qui pèse chaque année dans le budget de l’Etat français. Et le plus à même de nous en parler, c’est Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L’Express. A quoi correspond exactement cette somme de 174 millions par an ?Eric Mandonnet : C’est tout simplement le prix de notre gouvernement. Ce calcul, ce n’est pas moi qui l’ai fait, mais Jean-Pierre Jouyet, haut fonctionnaire qui a été secrétaire d’Etat aux Affaires européennes sous Fillon et secrétaire général de l’Elysée sous Hollande. Il s’agit du chef de cabinet du président Hollande.Pour aller plus loin :Borne sur ses ministres : “On ne peut pas dire que le collectif, c’est notre truc !”Villers-Cotterêts : derrière le “château Macron”, un rival de Stéphane BernLoi immigration : au Sénat, postures et symboles menacent l’exécutif



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Publish date : 2023-11-07 04:56:58

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Gaza : un cessez-le-feu se fait “plus urgent à chaque heure qui passe”, plaide le chef de l’ONU

Gaza : un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide le chef de l'ONU




La “catastrophe” provoquée par la guerre entre Israël et le Hamas “rend la nécessité d’un cessez-le-feu humanitaire plus urgente à chaque heure qui passe”, a plaidé lundi 6 novembre le secrétaire général de l’ONU, décrivant Gaza comme “un cimetière pour les enfants”. “Les parties au conflit, et la communauté internationale, font face à une responsabilité immédiate et fondamentale : mettre un terme à cette souffrance collective inhumaine et augmenter radicalement l’aide humanitaire à Gaza”, a déclaré Antonio Guterres à la presse.”Le cauchemar à Gaza est plus qu’une crise humanitaire, c’est une crise de l’humanité”, a-t-il commenté, répétant dans le même temps sa condamnation des “actes terroristes odieux” du Hamas du 7 octobre.Un nouveau groupe de blessés est arrivé de Gaza en EgypteSix ambulances transportant des blessés sont arrivées lundi en Egypte en provenance de la bande de Gaza via le terminal de Rafah, a indiqué un responsable, après la reprise des évacuations du territoire palestinien bombardé sans relâche par l’armée israélienne. Les blessés doivent être transférés vers des hôpitaux en Egypte. L’évacuation des citoyens étrangers, dont 55 Egyptiens, bloqués à Gaza devait également reprendre ce lundi, a précisé sous couvert de l’anonymat ce responsable du côté égyptien du point de passage.Plus tôt dans la journée, le gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza a annoncé la réouverture lundi du terminal de Rafah, qui relie Gaza à l’Egypte, pour permettre l’évacuation d’étrangers et de binationaux bloqués dans le petit territoire palestinien assiégé et pilonné par Israël depuis l’attaque inédite du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Ce terminal avait ouvert trois jours mercredi, jeudi et vendredi, laissant sortir des dizaines de blessés palestiniens et des centaines de détenteurs de passeports étrangers avant que le Hamas ne décide de le refermer.Le Hamas affirme avoir tiré 16 roquettes du Liban vers IsraëlLa branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé ce lundi avoir tiré à partir du Liban 16 roquettes sur le nord d’Israël, affirmant avoir visé le sud de la ville de Haïfa. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé que ces tirs intervenaient “en réponse aux massacres de l’occupation et à son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza”.L’armée israélienne a pour sa part fait état d'”environ 30 tirs” de projectiles “depuis le Liban vers le nord d’Israël”, ajoutant qu’elle ripostait sur les lieux d’origine des tirs. Le Hamas, un allié du puissant mouvement armé libanais Hezbollah, dispose de combattants au Liban et sa branche armée a revendiqué plusieurs tirs contre Israël à partir du sud du pays depuis le début de la guerre le 7 octobre.Une aide de l’UE pour GazaLa présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lundi à Bruxelles une aide supplémentaire de 25 millions d’euros en faveur des Palestiniens de la bande de Gaza, ce qui porte à 100 millions le total de l’aide humanitaire européenne.Ursula von der Leyen a également évoqué dans un discours devant les ambassadeurs européens la mise en place d’un corridor maritime au départ de Chypre pour acheminer l’aide humanitaire de manière régulière vers la bande de Gaza.Tsahal appelle les civils à quitter le nord de GazaIsraël refuse toujours de céder aux appels de plus en plus pressants à une trêve humanitaire. Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus a appelé ce lundi les civils à quitter le nord de Gaza, affirmant : “Nous serons moins limités” pour agir.”Nous serons alors en mesure de démanteler le Hamas, bastion après bastion, bataillon après bataillon, jusqu’à ce que nous atteignions l’objectif ultime, qui est de débarrasser la bande de Gaza – toute la bande de Gaza – du Hamas”, a-t-il déclaré dans son briefing matinal.Attaque du Hamas : 40 Français tués en Israël, huit disparusLe bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas contre l’Etat d’Israël s’est de nouveau alourdi avec désormais 40 morts recensés et huit disparus, dont des otages, a annoncé ce lundi la Première ministre française Elisabeth Borne sur France Inter.”Ce matin, (le bilan) est de 40 morts et huit disparus” parmi lesquels “il y a évidemment des otages”, a affirmé la cheffe du gouvernement. Un précédent bilan faisait état de 39 morts et neuf otages ou portés disparus. “La discussion est en cours d’abord avec les autorités israéliennes, mais aussi avec les partenaires de la région” parce que “notre priorité, c’est bien sûr la libération des otages”, a assuré Elisabeth Borne, en réaffirmant la demande de la France d’une “trêve humanitaire”.Une policière israélienne succombe à ses blessuresUne policière israélienne est décédée lundi après une attaque au couteau devant un poste de police de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, où son assaillant âgé de 16 ans a été tué, a annoncé la police israélienne. A Jérusalem, “un terroriste armé d’un couteau est arrivé au poste de police de Shalem et a poignardé une soldate […] Les forces de la police aux frontières ont neutralisé le terroriste en tirant”, a indiqué la police lundi matin dans un communiqué.En milieu d’après-midi, la police a annoncé que la policière avait succombé à ses blessures après que l’assaillant, adolescent, l’a “poignardée mortellement”. La victime, âgée de 20 ans, qui possède aussi la nationalité américaine, était arrivée en Israël deux ans plus tôt, a indiqué la police. Elle résidait dans le kibboutz de Saad, près de Gaza, dans la zone prise pour cible par le mouvement islamiste palestinien Hamas lors de l’attaque du 7 octobre.Des frappes “significatives” dans la bande de GazaL’armée israélienne a annoncé dimanche 5 novembre une campagne de frappes “significatives” dans la bande de Gaza qu’elle a coupée en deux. L’armée pilonne sans cesse depuis le 7 octobre le petit territoire où vivent 2,4 millions d’habitants dans une situation humanitaire catastrophique, et y mène depuis le 27 octobre des opérations terrestres face à des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.”Des frappes significatives sont maintenant en cours” dans la bande de Gaza, où Internet et les lignes téléphoniques ont été coupés peu auparavant, et “elles se poursuivront cette nuit et dans les jours à venir”, a déclaré dimanche soir le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.Le gouvernement du Hamas a affirmé qu’Israël menait “d’intenses bombardements” autour de plusieurs hôpitaux, dont l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza. L’armée israélienne a de nouveau accusé, lundi sur X (ex-Twitter), le Hamas de construire des tunnels sous les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte pour cacher des combattants et planifier des attaques, une accusation que l’organisation islamiste palestinienne a démentie à plusieurs reprises.Selon le Hamas, la guerre a fait près de 10 000 morts en presque un mois. D’après le gouvernement du Hamas, les frappes de la nuit ont tué plus de 200 personnes dans le nord du territoire palestinien et la ville de Gaza, un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.La jeune icône palestinienne Ahed Tamimi arrêtéeL’armée israélienne a annoncé ce lundi l’arrestation d’Ahed Tamimi, icône de la cause palestinienne dans le monde, lors d’un raid en Cisjordanie occupée. La militante de 22 ans, “soupçonnée d’incitation à la violence et à des activités terroristes, a été appréhendée à Nabi Saleh”, son village dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis 1967 par Israël, a indiqué un porte-parole de l’armée à l’AFP. “Ahed Tamimi a été transférée aux forces de sécurité israéliennes pour un interrogatoire plus approfondi”, a-t-il ajouté.La militante a été arrêtée lors d’un raid de l’armée israélienne “visant à appréhender des individus soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes et d’incitation à la haine” dans le nord de la Cisjordanie occupée, a ajouté la même source.Le largage d’une aide jordanienne sur Gaza s’est fait “en coordination” avec IsraëlLe parachutage d’une aide médicale sur la bande de Gaza, annoncé pendant la nuit par la Jordanie, une première dans la guerre entre Israël et le Hamas, s’est fait “en coordination” avec l’armée israélienne, a indiqué lundi matin à l’AFP un porte-parole militaire israélien.L’armée israélienne accuse le Hamas de tirs depuis des hôpitaux de GazaL’armée israélienne a rendu publiques dimanche des images montrant, selon elle, des membres du Hamas tirant depuis un hôpital de Gaza et d’autres exposant l’existence d’un site de lancement de missiles situé à 75 mètres d’un hôpital sous lequel se trouvent des tunnels du Hamas.L’armée israélienne est régulièrement mise en cause, notamment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONU depuis qu’elle est entrée en guerre contre le Hamas, pour ses bombardements sur ou à proximité d’infrastructures de santé de la bande de Gaza où se trouvent de nombreux civils, notamment des déplacés qui y trouvent refuge.Antony Blinken en Turquie pour tenter d’apaiser la colère d’AnkaraLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est arrivé en Turquie ce lundi pour tenter d’apaiser la colère de l’un des alliés les plus stratégiques mais les plus difficiles de Washington, en pleine guerre à Gaza. Il a rencontré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan à Ankara. Aucune rencontre n’est prévue avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. “Nous avons fait de gros progrès ces derniers jours pour accroître l’aide à Gaza”, a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine, affirmant qu'”une pause (dans les combats) pourrait également aider à cela”.Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a demandé lundi au secrétaire d’État américain Antony Blinken un cessez-le-feu “immédiat” et “complet” dans la bande de Gaza, a indiqué une source diplomatique turque.Les Etats-Unis “encouragent” Israël à “tuer”, selon le président iranienLe président iranien Ebrahim Raïssi a accusé lundi les Etats-Unis d'”encourager” Israël à “tuer et à perpétrer des actes cruels” contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.Recevant le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani à Téhéran, Ebrahim Raïssi a une nouvelle fois réclamé un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza.



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Publish date : 2023-11-06 19:03:35

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Immigration : un étranger “dangereux” ne doit plus être libéré pour vice de procédure, demande Darmanin

Immigration : un étranger "dangereux" ne doit plus être libéré pour vice de procédure, demande Darmanin




Le gouvernement a déposé un amendement à son projet de loi immigration pour empêcher les juges des libertés et de la détention (JLD) de libérer pour vice de procédure un étranger jugé “dangereux” et enfermé en centre de rétention, a expliqué lundi 6 novembre Gérald Darmanin.”Comme le public est désormais dangereux dans les centres de rétention administrative (CRA)”, où sont enfermées les personnes en situation irrégulière en vue de leur expulsion, “nous souhaitons que le juge des libertés et de la détention prenne en compte la dangerosité et n’annule pas le travail que fait le ministère de l’Intérieur pour des raisons de tampon qui manque ou pour une nullité de procédure”, a déclaré le ministre en ouverture des débats au Sénat sur ce texte.A cet effet, le gouvernement a déposé deux amendements, le 30 octobre, à son propre projet de loi qui prévoit déjà une série de mesures pour faciliter les expulsions des étrangers connus pour troubles à l’ordre public. “Aujourd’hui, ceux qui sont en centres de rétention […] sont des gens qui sont soit fichés pour radicalisation, soit connus pour des actes de délinquance”, a expliqué le ministre de l’Intérieur. Pour lui, le JLD “ne peut plus agir avec ce public comme il agissait jadis avec quelqu’un […] qui ne commettait aucun acte délictuel”.Les amendements 591 et 594 prévoient ainsi que “dans le contexte actuel d’une menace forte pour la sécurité […], il est nécessaire d’adapter le régime des nullités”, notamment lorsque “la mesure d’éloignement a été prise pour des motifs liés au terrorisme”.Durcissement du textePar ailleurs, Gérald Darmanin a défendu au Sénat, contrôlé à majorité par la droite, une série d’autres durcissements qui prévoient notamment qu’une personne arrêtée par la police et qui “se sert de l’asile pour rester sur le territoire” devrait effectuer cette demande directement “en rétention et de façon accélérée”.Autant de mesures qui inquiètent les associations de défense des droits des étrangers : la directrice générale de France terre d’asile Delphine Rouilleault a ainsi demandé que le gouvernement saisisse le Conseil d’Etat “pour avis” sur la trentaine d’amendements qu’il a introduits et qui “pourraient conduire à des traitements expéditifs de nombreuses demandes d’asile”. “Le gouvernement, par amendement, dessine un texte très différent de ce qu’il a présenté initialement”, s’est-elle encore inquiétée auprès de l’AFP.



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Publish date : 2023-11-06 18:19:39

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Immigration : Allemagne, Suède… Comment les pays européens durcissent leur politique

Immigration : Allemagne, Suède… Comment les pays européens durcissent leur politique




Les débats promettent d’être éruptifs : le Sénat se penche à partir de ce lundi 6 novembre sur le projet de loi immigration, contesté par les oppositions comme les associations. En présentant il y a un an les contours de la loi promise par Emmanuel Macron durant sa campagne de 2022, Gérald Darmanin en avait ainsi résumé l’esprit : “être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils”.Le ministre de l’Intérieur affiche régulièrement sa volonté de “fermeté” en matière d’immigration. “Je demande aux parlementaires de me donner ce pouvoir de fermeté”, affirmait-il le 7 octobre au Parisien. “En France, nous faisons preuve de fermeté : nous allons doubler les places dans les centres de rétention, pour passer de près de 1 500 à 3 000 dans onze villes de France […] C’est une grande fermeté, sans précédent, pour lutter contre l’immigration irrégulière”, ajoutait le ministre issu des rangs des Républicains. En Europe, aussi, de plus en plus de pays choisissent également la voie de la fermeté.En Allemagne, le ton inhabituellement dur d’Olaf ScholzEn Allemagne, la question de l’immigration agite particulièrement le débat politique depuis des mois. La hausse des arrivées illégales suscite des inquiétudes dans ce pays où les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent ainsi à la limite de leur capacité d’accueil.Dans une interview au magazine Der Spiegel publiée le 20 octobre, le chancelier Olaf Scholz, d’habitude modéré, a adopté un ton inhabituellement dur à l’égard de l’immigration clandestine et a semblé mettre la barre à droite sur l’immigration, relève RFI. “Nous devons enfin expulser à grande échelle ceux qui n’ont pas le droit de rester en Allemagne. Nous devons expulser plus, et plus rapidement”, a affirmé Olaf Scholz.Confronté à une forte hausse de l’immigration illégale, le gouvernement allemand a récemment renforcé sa surveillance : il prévoit désormais des contrôles stationnaires à ses frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse. “Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé”, a récemment martelé Olaf Scholz.Le 25 octobre, la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a présenté un projet de loi visant à faciliter le renvoi de réfugiés et demandeurs d’asile sans droit de séjour. Parmi les dispositions prévues figure l’expulsion systématique des personnes concernées sans avertissement, sauf pour les familles ayant des enfants de moins de 12 ans.En Suède, l’accès aux prestations sociales limitéLe gouvernement suédois a annoncé le 20 octobre vouloir durcir les conditions d’octroi des prestations sociales aux migrants non européens afin de dissuader de nouvelles arrivées et de “mieux intégrer” ceux déjà présents.Le gouvernement, dirigé par le chef du parti conservateur des Modérés, Ulf Kristersson, a été constitué il y a un an par une coalition soutenue pour la première fois par le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) qui n’a cependant pas de ministres. Cette coalition a été élue sur la promesse de réduire l’immigration et la criminalité.”Depuis 2012, plus de 770 000 personnes ont immigré en Suède de pays hors de l’Union européenne et de l’Espace économique européen”, écrivent Ulf Kristersson et les trois autres dirigeants des partis de la coalition dans une tribune parue dans le quotidien Dagens Nyheter (DN). “Avec une politique d’intégration qui n’a pratiquement aucune exigence (envers les migrants) et aucune incitation à s’intégrer à la société, cette forte immigration a créé une Suède divisée”, poursuivent-ils. Conséquence, selon eux : une partie de la population souffre de “la ségrégation, (de) l’exclusion, (du) chômage, (des) mauvais résultats scolaires et (de) l’absence de valeurs suédoises communes”.La Suède, où vivent 10,3 millions de personnes, est connue pour sa généreuse politique sociale. Ce pays a “d’importants problèmes” avec les personnes nées à l’étranger qui vivent des prestations sociales, ajoutent les responsables politiques, sans fournir de données officielles à ce propos. La coalition entend mettre en œuvre des réformes pour que les migrants hors UE soient obligés de trouver du travail et d’apprendre le suédois. Le gouvernement veut également introduire un plafond pour le cumul des aides. Il souhaite aussi imposer un délai, non encore précisé, entre l’arrivée en Suède de ces migrants et le moment où ils pourront toucher des aides.Par ailleurs, la Suède ainsi que plusieurs autres pays nordiques, le Danemark, la Norvège, la Finlande et l’Islande, ont convenu le 31 octobre de renforcer leur coopération visant l’expulsion de migrants qui se trouvent en situation irrégulière sur leur sol. Il est dans l’intérêt commun des pays nordiques que “les étrangers sans permis de résidence soient renvoyés chez eux”, a déclaré le ministre des Migrations du Danemark, Kaare Dybvad Bek. “Nous devons empêcher qu’ils voyagent à travers nos pays et passent sous le radar des autorités.”Le Royaume-Uni réduit l’hébergement des demandeurs d’asile en hôtelsLe gouvernement conservateur britannique a annoncé le 24 octobre qu’il allait réduire l’hébergement des demandeurs d’asile en hôtels, une question très sensible politiquement en raison de son coût, grâce à la baisse des arrivées de migrants illégaux.Selon les chiffres officiels, 26 501 personnes sont arrivées depuis le début de l’année au Royaume-Uni en traversant la Manche sur de petites embarcations, soit “un cinquième de moins que sur la même période de 2022”, a souligné le secrétaire d’Etat à l’Immigration Robert Jenrick devant le Parlement. En 2022, année record, 45 000 personnes avaient réussi la traversée, malgré les périls encourus, engorgeant un peu plus un système d’asile déjà dépassé.Le Premier ministre Rishi Sunak a fait de la lutte contre l’immigration illégale l’une de ses priorités depuis son arrivée à Downing Street il y a un an. Il a adopté une politique très dure sur ce sujet qui était au cœur du Brexit et auquel est très très sensible l’électorat conservateur.Se félicitant des “progrès” enregistrés, Robert Jenrick a annoncé qu’une cinquantaine d’hôtels parmi ceux rémunérés par les autorités pour héberger des migrants allaient progressivement pouvoir être démobilisés Le processus “sera achevé d’ici la fin janvier, avec d’autres qui suivront peu après”, a affirmé Robert Jenrick. Selon lui, l’hébergement dans des hôtels devrait coûter 8 millions de livres (9,1 millions d’euros) par jour au contribuable cette année, un montant souvent mis en avant par le gouvernement pour justifier sa politique.Le Royaume-Uni avait par ailleurs annoncé le 5 octobre renforcer sa coopération avec plusieurs pays de l’UE, ainsi qu’avec la Serbie et l’Albanie pour lutter contre l’immigration irrégulière, à l’occasion d’un sommet de la Communauté politique européenne à Grenade, dans le sud de l’Espagne.”Lutter contre l’immigration illégale est un défi européen commun. Les chiffres sont en hausse partout. Et je pense, comme d’autres leaders européens, qu’il nous revient de décider qui doit venir dans nos pays et pas aux groupes criminels” de passeurs, avait déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak à l’AFP.Italie : Giorgia Meloni sous pressionEn Italie, le dossier migratoire avait été central durant la campagne des élections parlementaires de septembre 2022 : tant Giorgia Meloni que Matteo Salvini avaient promis de bloquer les bateaux transportant des migrants des côtes nord-africaines jusqu’en Italie. Mais, en dépit d’une série de décrets-lois, le nombre d’arrivées de migrants en 2023 a plus que doublé par rapport à 2022.Giorgia Meloni a appelé l’UE à la rescousse, notamment en soutenant un accord avec la Tunisie pour empêcher les départs de ce pays et en saluant un accord conclu à Bruxelles sur le partage des demandes d’asile. Les résultats de ces efforts tardent cependant à se traduire dans la réalité : selon un sondage de YouTrend pour la chaîne d’information en continu SkyTG24, l’immigration est en tête des motifs d’insatisfaction des électeurs sur l’action du gouvernement. Giorgia Meloni a elle-même reconnu qu’elle espérait “faire mieux” sur ce dossier.La dirigeante d’extrême droite tente de reprendre la main sur ce dossier. Un décret publié fin septembre au journal officiel prévoyait ainsi d’exiger une caution de 5 000 euros des migrants déboutés du droit d’asile sous peine d’être envoyés dans un centre de rétention pendant l’examen de leur recours. Mais des juges ont fait libérer des Tunisiens incarcérés en vertu de ce texte au motif qu’il est contraire au droit italien et européen. Le gouvernement s’est empressé de faire appel.



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Publish date : 2023-11-06 13:06:28

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