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L’Express

Lettre aux Français, participants, “postures”… Ce qu’il faut savoir avant la marche contre l’antisémitisme

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“Une France où nos concitoyens juifs ont peur n’est pas la France.” Emmanuel Macron a lancé samedi 11 novembre un message d’unité dans une Lettre aux Français publiée dans Le Parisien, à la veille des manifestations contre l’antisémitisme qui se tiennent ce dimanche 12 novembre. A Paris, une “grande marche civique” doit sonner la mobilisation générale face à la recrudescence des actes antisémites depuis le retour de la guerre au Proche-Orient, selon ses initiateurs.”Pour la République, contre l’antisémitisme” : c’est notamment derrière cette banderole que les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher mèneront le cortège parisien, qui reliera le palais Bourbon et celui du Luxembourg à partir de 15 heures, avec un départ depuis l’esplanade des Invalides. Le carré de tête réunira des personnalités “incarnant” la République mais “pas de chefs de parti”, selon l’entourage de Yaël Braun-Pivet. Au premier rang, notamment, la Première ministre Élisabeth Borne, dont le père de confession juive a été déporté, ainsi que les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.Lettre aux FrançaisAprès avoir hésité, Emmanuel Macron n’y sera finalement présent que “par la pensée”, tandis que d’autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes. Dans sa Lettre aux Français dévoilée samedi 11 novembre, le chef de l’Etat déplore “l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé” depuis les événements du 7 octobre. “Qu’il soit religieux, social, identitaire ou racial, l’antisémitisme est toujours tel que le présentait Émile Zola : odieux”. Voyant “un motif d’espérance” dans les marches de ce dimanche “pour la République, contre l’antisémitisme, pour la libération des otages et pour la paix”, il estime qu’elles “exprimeront ce qui est l’essence même du projet français : le refus de l’assignation à différence. La défense de l’universalisme”.L’extrême droite présente”Cette lutte contre l’antisémitisme ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d’autres. Dans notre Histoire, l’antisémitisme fut toujours le prélude à d’autres haines et au racisme”, insiste-t-il. Une adresse à peine voilée à l’encontre de La France insoumise d’une part, qui a choisi de boycotter cette marche, refusant de défiler aux côtés de l’extrême droite, et d’autre part au Rassemblement National, dont la présence a fait grincer des dents à gauche et dans la majorité, du fait de l’héritage de ce parti.Emmanuel Macron avait ainsi mis en garde, plus tôt dans la semaine, contre tout amalgame entre “le rejet des musulmans et le soutien des juifs”. Pour Marine Le Pen, la marche devrait “rassembler” les Français autour de “deux choses : nous n’acceptons pas l’antisémitisme qui frappe nos compatriotes de confession juive […] et nous combattrons le fondamentalisme islamiste qui est une idéologie totalitaire”, avait-elle déclaré. Ce dimanche matin, Elisabeth Borne a par ailleurs estimé que “les postures n’ont pas leur place” dans la marche contre l’antisémitisme. Sa remarque cible elle aussi à la fois La France Insoumise (LFI) dont “l’absence parle d’elle-même” et le Rassemblement national (RN) dont “la présence ne trompe personne”, a précisé la Première ministre dans un message sur X (ex-Twitter).”Cordon républicain”Les partis de gauche EELV, PS et PCF, ainsi que des associations de défense des droits humains et des organisations de jeunesse défileront quant à elles derrière une banderole commune “contre l’antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme” dans une démarche de “cordon républicain” face à l’extrême droite. A défaut de marche commune, de nombreux Insoumis se rangeront derrière plusieurs autres initiatives ce dimanche. De nombreux représentants des cultes seront présents, mais peu de musulmans, plusieurs organisations regrettant que la marche se tienne “sans un mot sur l’islamophobie”.Par ailleurs, un important dispositif sera déployé avec “plus de 3 000 policiers et gendarmes” assurant la sécurité ainsi que “des unités d’élite mobilisées”, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/lettre-aux-francais-participants-postures-ce-quil-faut-savoir-avant-la-marche-contre-lantisemitisme-CFWMBINBOZHTZPWARBATMY54HE/

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Publish date : 2023-11-12 09:32:28

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Dans la presse étrangère : à Paris, impossible de soutenir la Palestine ?

Dans la presse étrangère : à Paris, impossible de soutenir la Palestine ?




Depuis un mois, le Proche-Orient met la France sous tension. Attentat islamiste, actes antisémites, paroles racistes sur les plateaux télé mais aussi, plus discrètement, des conversations désagréables en famille, entre amis ou entre collègues. Le journal libanais L’Orient-Le Jourraconte la litanie “d’humiliations, d’intimidations en ligne ou de brouilles amicales” qui rongeraient notre pays. Comme Jasmine qui explique s’être fâchée avec plusieurs amis depuis qu’elle “alerte activement” sur le sort des civils à Gaza sur les réseaux sociaux. Ou encore Younès, un cadre de 57 ans qui assure avoir été évincé de son entreprise après avoir pris la défense du Hezbollah contre Israël lors d’un déjeuner.Pour L’Orient-Le Jour, ce lourd climat social provient surtout des interdictions qui ont frappé les manifestations pro-Palestine ces dernières semaines. “Dans l’espace médiatique dominant, cela ne fait aucun doute, pointe le journal : les manifestants sont largement assimilés à des sympathisants de l’organisation islamiste [Hamas].” Dans la même veine, Madamasr, l’un des rares médias égyptiens indépendants, a rassemblé la signature de plusieurs plumes du Moyen-Orient pour critiquer la position française dans le conflit et sa gestion des mouvements propalestiniens. “Interdire ces manifestations […] sape votre soutien inconditionnel à la liberté d’expression et sert d’excuses aux régimes autoritaires pour piétiner ces droits chez eux”, écrivent les auteurs égyptiens, libanais ou palestiniens.Le journal israélien Haaretz a pourtant pu assister à la grande manifestation propalestinienne du 4 novembre à Paris, où des milliers de personnes ont défilé en chantant “La Palestine vivra, la Palestine vaincra”, ou encore “Tout le monde déteste Israël”… Si sa journaliste n’a pas été la témoin directe de slogans antisémites – entendus par ailleurs -, elle rapporte avoir été poussée par une manifestante qui refusait de parler “à la reporter d’un média israélien”. Une occasion ratée de briser la censure apparemment à l’œuvre dans nos rues…



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/dans-la-presse-etrangere-a-paris-impossible-de-soutenir-la-palestine-F2DUOPZR6JHZNI7UAYUMKNSUKI/

Author : Corentin Pennarguear

Publish date : 2023-11-08 05:11:01

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Loi immigration : le Sénat vote la suppression de l’aide médicale d’Etat

Loi immigration : le Sénat vote la suppression de l’aide médicale d’Etat




Le Sénat a adopté ce mardi 7 novembre la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME), réservée aux sans-papiers, transformée en “aide médicale d’urgence” à l’occasion de l’examen du projet de loi immigration. Cette suppression pourra toutefois encore être retoquée lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale.La réforme a été introduite par la droite sénatoriale, mais le gouvernement ne s’y est pas opposé. La ministre déléguée aux professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a justifié l’abstention du gouvernement par le fait que cette réforme “n’a rien à faire” dans le projet de loi sur l’immigration. “Mélanger les débats sur l’AME et le contrôle de l’immigration est un non-sens”, a déclaré Agnès Firmin Le Bodo au Sénat, en assurant que “le gouvernement est très attaché à l’AME”, un “dispositif de santé publique”.Malgré tout, le gouvernement s’en est remis à la “sagesse” des sénateurs sur cette proposition de réforme. Réclamée de longue date par la droite, elle a été votée par 200 voix pour et 136 contre.L’adoption de l’article de suppression de l’AME a fortement fait réagir les parlementaires de gauche. Le médecin et sénateur écologiste Bernard Jomier (apparenté PS) a déploré sur X(anciennement Twitter) “une faute sanitaire, morale et économique”. La sénatrice socialiste Corinne Narassiguin a associé l’avis de sagesse du gouvernement à un “silence complice”.A l’origine, le gouvernement n’avait pas prévu de remettre en question l’AME dans le cadre des discussions entourant le projet de loi immigration, mais le parti Les Républicains (LR), qui juge le système de santé trop généreux avec les sans-papiers, a profité de sa position de force au Sénat pour ajouter en commission un article qui transforme l’AME en une aide médicale d’urgence (AMU), au périmètre et aux conditions d’accès bien plus restreints.Actuellement, le dispositif instauré par la gauche en 2000 donne droit à une prise en charge des soins médicaux et hospitaliers – dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale – aux étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois.Le 7 octobre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’était dit favorable “à titre personnel”, dans Le Parisien, à la mesure réclamée par LR et leur allié centriste au Sénat de “supprimer l’AME et la transformer en AMU”. “C’est un bon compromis qui allie fermeté et humanité”, jaugeait l’ancien sarkozyste, qui défend cette position depuis une dizaine d’années.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/loi-immigration-le-senat-vote-la-suppression-de-laide-medicale-detat-2O5DIPGPK5CEDIHE66UTLDKCGA/

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Publish date : 2023-11-07 21:28:09

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Israël – Hamas : les troupes israéliennes sont “au coeur de Gaza-ville”

Israël - Hamas : les troupes israéliennes sont "au coeur de Gaza-ville"




Les troupes israéliennes sont “au cœur de Gaza-ville”, a affirmé ce mardi 7 novembre le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, au 32e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.”Nous allons détruire le Hamas […] Nos forces sont prêtes sur tous les fronts”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv, ajoutant que “Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite”. “Il n’y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages.”Plus de 100 Français au total évacués de GazaPlus de 100 “ressortissants français, d’agents et d’ayants droit” ont pu sortir de la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah avec l’Egypte, a annoncé ce mardi le ministère français des Affaires étrangères.”Deux groupes de ressortissants français, d’agents et d’ayants droit ont pu quitter” lundi et mardi le territoire soumis à d’incessants bombardements israéliens et “se trouvent en sécurité en Egypte”, a précisé le communiqué. “Ceci porte à plus de 100 personnes le total des sorties organisées par la France”.#Gaza | Deux groupes de ressortissants français, d’agents et d’ayants-droit ont pu quitter hier et aujourd’hui la bande de Gaza par le point de passage de Rafah. Ils se trouvent en sécurité en Égypte.

Déclaration intégrale ➡️ https://t.co/vP91O4kPSJ pic.twitter.com/t7u7dNSVkA— France Diplomatie🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) November 7, 2023Israël “prendra la responsabilité de la sécurité” à Gaza après la guerreIl a aussi affirmé durant cette interview qu’Israël prendra “pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité” dans le territoire palestinien après la guerre, afin de prévenir “l’éruption de la terreur du Hamas” encore une fois.Auparavant, Oussama Hamdane, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien au Liban, avait affirmé que le Hamas resterait à Gaza et n’accepterait pas “un gouvernement de Vichy” dans ce territoire qu’il contrôle depuis 2007. Les affrontements au sol les plus intenses se déroulent dans la ville de Gaza désormais encerclée, et qui abrite selon Israël le “centre” du Hamas. L’armée a également affirmé avoir coupé en deux le territoire, entre nord et sud. Au moins 30 soldats israéliens, selon l’armée, ont été tués depuis le 27 octobre.Le Hamas utilise “les civils comme boucliers humains”Selon le ministère de la santé du Hamas publié lundi, les bombardements israéliens contre le territoire palestinien ont fait 10 328 morts depuis le 7 octobre, en majorité des civils dont plus de 4 000 enfants, un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.Lundi, l’ONU a une nouvelle fois fustigé le mouvement palestinien qui utilise “les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction”. En Israël, plus de 1 400 personnes ont péri en Israël d’après les autorités, majoritairement des civils tués le 7 octobre lors l’attaque du Hamas, la plus meurtrière de l’histoire du pays. 240 personnes sont toujours retenues en otages.Des roquettes tirées depuis le LibanLe Hamas a annoncé avoir tiré depuis le sud du Liban 16 roquettes sur le nord d’Israël, affirmant avoir visé le sud d’Haïfa, “en réponse” aux bombardements israéliens à Gaza. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé que ces tirs intervenaient “en réponse aux massacres de l’occupation et à son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza”. L’armée israélienne a fait état d'”environ 30 tirs” de projectiles “depuis le Liban vers le nord d’Israël”, ajoutant qu’elle ripostait sur les lieux d’origine des tirs. Dans la soirée, l’agence officielle libanaise Ani a fait état de frappes aériennes et tirs d’artillerie israéliens sur le sud du Liban.”L’option nucléaire” inacceptable pour les Etats-UnisLes Etats-Unis ont qualifié lundi d'”inacceptable” la suggestion d’un ministre israélien de second rang de larguer une bombe atomique sur Gaza et ont exhorté toutes les parties du conflit à éviter une “rhétorique haineuse”. Le cabinet du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a suspendu dimanche le ministre d’extrême droite Amichay Eliyahu de “toute réunion gouvernementale” jusqu’à nouvel ordre. Lors d’une interview accordée à la radio israélienne Kol Barama, le ministre avait répondu “c’est une option” à un journaliste qui lui demandait s’il préconisait de larguer “une sorte de bombe nucléaire” sur Gaza pour “tuer tout le monde”.Sous-marin américainAlors que la communauté internationale craint toujours une extension du conflit, le ministère américain de la Défense a annoncé qu’un sous-marin avait été déployé au Proche-Orient, à titre de dissuasion. Ce sous-marin de la classe “Ohio” peut emporter jusqu’à 154 missiles Tomahawk d’une portée 1 500 kilomètres et 20 missiles balistiques d’une portée de 6 000 kilomètres. La tension est forte, notamment en Cisjordanie ou plus de 150 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens en un mois.On November 5, 2023, an Ohio-class submarine arrived in the U.S. Central Command area of responsibility. pic.twitter.com/iDgUFp4enp— U.S. Central Command (@CENTCOM) November 5, 2023Des militants juifs réclament un cessez-le-feu à New YorkQuelques centaines de militants juifs américains progressistes ont occupé dans le calme lundi la Statue de la Liberté à New York pour exiger d’Israël un cessez-le-feu et la fin du “bombardement génocidaire de civils palestiniens à Gaza”.Vêtus de tee-shirts noirs frappés des slogans “des juifs demandent un cessez-le-feu maintenant” ou “pas en notre nom”, ils ont déployé des banderoles “le monde entier regarde” et “les Palestiniens devraient être libres” au pied du socle de l’emblématique monument symbole de New York.Blindent appelle le G7 à parler d’une seule voixLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé mardi soir ses pairs du G7, qui se réunissent à Tokyo, à “parler d’une seule voix claire” sur le conflit entre Israël et le Hamas. Les chefs de la diplomatie du G7 se réunissent mardi et mercredi à Tokyo où ils s’efforceront de trouver une ligne commune sur le conflit Israël-Hamas, tout en réaffirmant leur soutien à l’Ukraine et en évoquant d’autres enjeux, du Caucase à l’Asie-Pacifique. Mais le groupe des Sept pourrait avoir du mal à parler d’une seule voix s’agissant des appels à un cessez-le-feu ou d’une trêve humanitaire dans la bande de Gaza. Le Conseil de sécurité des Nations unies n’y parvient pas lui-même pour l’instant et Israël y est opposé.En France, deux nouvelles plaintes contre le HamasDeux nouvelles plaintes ont été déposées en France auprès de la justice antiterroriste, dont l’une pour crimes contre l’humanité. Les avocates Ilana Soskin et Yaël Scemama ont annoncé dans un communiqué avoir déposé plainte lundi après-midi à Paris au nom de deux Français dont trois membres de la famille ont été “assassinés” le 7 octobre “par les terroristes du Hamas” dans le kibboutz Beeri, tandis que “cinq” autres membres “sont retenus en otage à Gaza, dont deux très jeunes enfants de 3 et 8 ans.” La plainte pour crimes contre l’humanité “vise le Hamas et ses dirigeants”, alors que le kibboutz Beeri a été “le théâtre des pires atrocités” voire “de pogroms”, d’après les avocates.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/israel-hamas-les-troupes-israeliennes-sont-au-coeur-de-gaza-ville-W3G3F64BWNDVLAWTKCZEKPTWMA/

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Publish date : 2023-11-07 18:10:50

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Ordinateur quantique : la course effrénée aux supercalculateurs

Ordinateur quantique : la course effrénée aux supercalculateurs




C’est une annonce qui a fait grand bruit dans la French Tech. La jeune pousse Quandela, spécialisée dans la fabrication de supercalculateurs, a annoncé ce mardi 7 novembre être parvenue à lever 50 millions d’euros pour se lancer dans la course à l’ordinateur quantique.Une bataille qui est pour l’instant dominée par les start-up américaines. Selon une étude de McKinsey parue en avril dernier, les Etats-Unis représentent une grande majorité des financements dans ce domaine prometteur qui devrait permettre à l’humanité de faire un véritable bond technologique en facilitant des calculs complexes ou chronophages avec les ordinateurs actuels.Entre 2001 et 2022, 3 333 millions de dollars ont été accordés à des sociétés qui se lançaient dans ce secteur outre-Atlantique. C’est à peu près six fois plus que le montant total accordé aux entreprises européennes.La France parvient toutefois à tirer son épingle du jeu sur le continent, avec plus d’une dizaine de start-up spécialisées. Derrière l’Allemagne, elle concentre 26,3 % des investissements publics réalisés dans l’UE.Toujours selon McKinsey, le marché des technologies quantiques devrait représenter environ 106 milliards de dollars d’ici à 2040.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/ordinateur-quantique-la-course-effrenee-aux-supercalculateurs-I5BVRQMYLJFGLF2ZFJTBSX2S4M/

Author : Mehdi Bouzouina

Publish date : 2023-11-07 14:11:32

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Guerre en Ukraine : Zelensky écarte l’idée d’organiser une élection présidentielle

Guerre en Ukraine : Zelensky écarte l’idée d’organiser une élection présidentielle




Le président ukrainien a mis fin lundi 6 novembre au débat parmi les dirigeants du pays sur la tenue éventuelle de l’élection présidentielle prévue en mars 2024. “Ce n’est pas le moment pour des élections” a affirmé lundi Volodymyr Zelensky. Les alliés occidentaux pressent l’Ukraine d’organiser des scrutins démocratiques alors même que près de 20 % de son territoire est occupé par la Russie et que des millions d’Ukrainiens sont réfugiés à l’étranger.”Nous devons décider que l’heure est à la défense, à la bataille, dont dépend le sort de l’État et du peuple, et non à la farce, que seule la Russie attend de l’Ukraine. Je pense que ce n’est pas le moment pour des élections”, a estimé Volodymyr Zelensky. “Nous comprenons tous qu’aujourd’hui, en temps de guerre, alors que les défis sont nombreux, il est absolument irresponsable de lancer le sujet des élections dans la société de manière légère et enjouée”, a-t-il encore appuyé.Vladimir Poutine va se représenter à la présidenceVladimir Poutine a décidé de se présenter à l’élection présidentielle de mars prochain, ont déclaré plusieurs sources à Reuters. Cela le maintiendrait au pouvoir jusqu’en 2030 au moins. Un porte-parole du Kremlin a néanmoins précisé lundi que “le président n’avait fait aucune déclaration à ce sujet” et que “la campagne n’a pas encore été officiellement annoncée”.Un haut conseiller de l’armée mort lors de son anniversaireUn conseiller proche du commandant en chef de l’armée ukrainienne, le major Guénnadiï Tchastiakov, a été tué lundi dans l’explosion d’une grenade qu’il avait reçue comme cadeau d’anniversaire, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Le fils du major aurait “pris la munition dans ses mains et commencé à tourner la goupille”, selon les précisions du ministre sur Telegram. “Le soldat a alors repris la grenade des mains de l’enfant et a tiré la goupille, provoquant une explosion tragique”. “La police a retrouvé le militaire qui avait offert le cadeau fatal. Son bureau a été fouillé et deux autres grenades similaires ont été saisies”, a-t-il ajouté.Un important navire russe détruitLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi “la destruction” de l’Askold, un important navire russe, sur le chantier naval de Kertch, en Crimée ukrainienne annexée, deux jours après que son armée a dit avoir mené “avec succès” des frappes dans cette zone. “Je remercie tous ceux qui ont contribué à la destruction du navire russe au chantier naval de Kertch”, a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.Contrat d’armement pour Verney-CarronLa manufacture d’armes stéphanoise Verney-Carron a annoncé lundi la signature d’un contrat-cadre de 36 millions d’euros pour la fourniture d’armes de guerre de petit calibre à une entreprise ukrainienne. Ce contrat passé avec la société d’État ukrainienne Ukrspecexport prévoit la fourniture de 10 000 fusils d’assaut (VCD 15), 2 000 fusils de précision (VCD 10) et 400 lance-grenades (LP 40), selon un communiqué de l’entreprise rachetée récemment par Cybergun. Un marché équivalent à plusieurs années de chiffres d’affaires pour Verney-Carron, qui permettrait à ce fabricant historique d’armes de chasse de se reconvertir dans les armes de guerre de petit calibre.Les Russes tentent de reprendre RobotynéL’armée ukrainienne a affirmé lundi que les forces russes tentaient de reprendre Robotyné, un village du Sud dont la libération fin août avait laissé entrevoir (en vain) à l’Ukraine une percée de sa contre-offensive. Dans l’Est du pays, les troupes de Moscou “continuent” également d’attaquer Avdiïvka. De facto, le front n’a plus connu d’évolution significative depuis un an environ et la reprise de la ville de Kherson par l’armée ukrainienne, et la contre-offensive ukrainienne reste sans résultats probants.Des routiers polonais bloquent la frontièreLe gouvernement ukrainien a affirmé mardi n’avoir toujours pas reçu de “demandes” officielles de la part des routiers polonais qui bloquent depuis lundi trois points de passage entre l’Ukraine et la Pologne pour protester contre une concurrence jugée “déloyale”.”À ce jour, aucune demande officielle des transporteurs polonais n’a été transmise à aucun représentant de la partie ukrainienne”, a assuré le ministère ukrainien des Infrastructures dans un communiqué.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-zelensky-ecarte-lidee-dorganiser-une-election-presidentielle-BDEPTQUAANG5XOOJC3IP7YPXUQ/

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Publish date : 2023-11-07 09:20:24

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174 millions d’euros par an : le gouvernement Borne bat tous les records

174 millions d’euros par an : le gouvernement Borne bat tous les records




Dans cet épisode de La Loupe, Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service politique, revient sur les promesses de campagne du président Macron et le coût de son dernier gouvernement.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEÉcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentCrédits image : Geoffroy Van Der HasseltLogo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin ChazalComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : 174 millions d’euros. Une somme colossale qui avoisine certains des plus gros jackpots jamais remportés à l’EuroMillions. Sauf qu’ici, on parle d’une enveloppe qui pèse chaque année dans le budget de l’Etat français. Et le plus à même de nous en parler, c’est Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L’Express. A quoi correspond exactement cette somme de 174 millions par an ?Eric Mandonnet : C’est tout simplement le prix de notre gouvernement. Ce calcul, ce n’est pas moi qui l’ai fait, mais Jean-Pierre Jouyet, haut fonctionnaire qui a été secrétaire d’Etat aux Affaires européennes sous Fillon et secrétaire général de l’Elysée sous Hollande. Il s’agit du chef de cabinet du président Hollande.Pour aller plus loin :Borne sur ses ministres : “On ne peut pas dire que le collectif, c’est notre truc !”Villers-Cotterêts : derrière le “château Macron”, un rival de Stéphane BernLoi immigration : au Sénat, postures et symboles menacent l’exécutif



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Publish date : 2023-11-07 04:56:58

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Gaza : un cessez-le-feu se fait “plus urgent à chaque heure qui passe”, plaide le chef de l’ONU

Gaza : un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide le chef de l'ONU




La “catastrophe” provoquée par la guerre entre Israël et le Hamas “rend la nécessité d’un cessez-le-feu humanitaire plus urgente à chaque heure qui passe”, a plaidé lundi 6 novembre le secrétaire général de l’ONU, décrivant Gaza comme “un cimetière pour les enfants”. “Les parties au conflit, et la communauté internationale, font face à une responsabilité immédiate et fondamentale : mettre un terme à cette souffrance collective inhumaine et augmenter radicalement l’aide humanitaire à Gaza”, a déclaré Antonio Guterres à la presse.”Le cauchemar à Gaza est plus qu’une crise humanitaire, c’est une crise de l’humanité”, a-t-il commenté, répétant dans le même temps sa condamnation des “actes terroristes odieux” du Hamas du 7 octobre.Un nouveau groupe de blessés est arrivé de Gaza en EgypteSix ambulances transportant des blessés sont arrivées lundi en Egypte en provenance de la bande de Gaza via le terminal de Rafah, a indiqué un responsable, après la reprise des évacuations du territoire palestinien bombardé sans relâche par l’armée israélienne. Les blessés doivent être transférés vers des hôpitaux en Egypte. L’évacuation des citoyens étrangers, dont 55 Egyptiens, bloqués à Gaza devait également reprendre ce lundi, a précisé sous couvert de l’anonymat ce responsable du côté égyptien du point de passage.Plus tôt dans la journée, le gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza a annoncé la réouverture lundi du terminal de Rafah, qui relie Gaza à l’Egypte, pour permettre l’évacuation d’étrangers et de binationaux bloqués dans le petit territoire palestinien assiégé et pilonné par Israël depuis l’attaque inédite du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Ce terminal avait ouvert trois jours mercredi, jeudi et vendredi, laissant sortir des dizaines de blessés palestiniens et des centaines de détenteurs de passeports étrangers avant que le Hamas ne décide de le refermer.Le Hamas affirme avoir tiré 16 roquettes du Liban vers IsraëlLa branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé ce lundi avoir tiré à partir du Liban 16 roquettes sur le nord d’Israël, affirmant avoir visé le sud de la ville de Haïfa. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé que ces tirs intervenaient “en réponse aux massacres de l’occupation et à son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza”.L’armée israélienne a pour sa part fait état d'”environ 30 tirs” de projectiles “depuis le Liban vers le nord d’Israël”, ajoutant qu’elle ripostait sur les lieux d’origine des tirs. Le Hamas, un allié du puissant mouvement armé libanais Hezbollah, dispose de combattants au Liban et sa branche armée a revendiqué plusieurs tirs contre Israël à partir du sud du pays depuis le début de la guerre le 7 octobre.Une aide de l’UE pour GazaLa présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lundi à Bruxelles une aide supplémentaire de 25 millions d’euros en faveur des Palestiniens de la bande de Gaza, ce qui porte à 100 millions le total de l’aide humanitaire européenne.Ursula von der Leyen a également évoqué dans un discours devant les ambassadeurs européens la mise en place d’un corridor maritime au départ de Chypre pour acheminer l’aide humanitaire de manière régulière vers la bande de Gaza.Tsahal appelle les civils à quitter le nord de GazaIsraël refuse toujours de céder aux appels de plus en plus pressants à une trêve humanitaire. Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus a appelé ce lundi les civils à quitter le nord de Gaza, affirmant : “Nous serons moins limités” pour agir.”Nous serons alors en mesure de démanteler le Hamas, bastion après bastion, bataillon après bataillon, jusqu’à ce que nous atteignions l’objectif ultime, qui est de débarrasser la bande de Gaza – toute la bande de Gaza – du Hamas”, a-t-il déclaré dans son briefing matinal.Attaque du Hamas : 40 Français tués en Israël, huit disparusLe bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas contre l’Etat d’Israël s’est de nouveau alourdi avec désormais 40 morts recensés et huit disparus, dont des otages, a annoncé ce lundi la Première ministre française Elisabeth Borne sur France Inter.”Ce matin, (le bilan) est de 40 morts et huit disparus” parmi lesquels “il y a évidemment des otages”, a affirmé la cheffe du gouvernement. Un précédent bilan faisait état de 39 morts et neuf otages ou portés disparus. “La discussion est en cours d’abord avec les autorités israéliennes, mais aussi avec les partenaires de la région” parce que “notre priorité, c’est bien sûr la libération des otages”, a assuré Elisabeth Borne, en réaffirmant la demande de la France d’une “trêve humanitaire”.Une policière israélienne succombe à ses blessuresUne policière israélienne est décédée lundi après une attaque au couteau devant un poste de police de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël, où son assaillant âgé de 16 ans a été tué, a annoncé la police israélienne. A Jérusalem, “un terroriste armé d’un couteau est arrivé au poste de police de Shalem et a poignardé une soldate […] Les forces de la police aux frontières ont neutralisé le terroriste en tirant”, a indiqué la police lundi matin dans un communiqué.En milieu d’après-midi, la police a annoncé que la policière avait succombé à ses blessures après que l’assaillant, adolescent, l’a “poignardée mortellement”. La victime, âgée de 20 ans, qui possède aussi la nationalité américaine, était arrivée en Israël deux ans plus tôt, a indiqué la police. Elle résidait dans le kibboutz de Saad, près de Gaza, dans la zone prise pour cible par le mouvement islamiste palestinien Hamas lors de l’attaque du 7 octobre.Des frappes “significatives” dans la bande de GazaL’armée israélienne a annoncé dimanche 5 novembre une campagne de frappes “significatives” dans la bande de Gaza qu’elle a coupée en deux. L’armée pilonne sans cesse depuis le 7 octobre le petit territoire où vivent 2,4 millions d’habitants dans une situation humanitaire catastrophique, et y mène depuis le 27 octobre des opérations terrestres face à des combattants du Hamas retranchés dans un réseau de tunnels.”Des frappes significatives sont maintenant en cours” dans la bande de Gaza, où Internet et les lignes téléphoniques ont été coupés peu auparavant, et “elles se poursuivront cette nuit et dans les jours à venir”, a déclaré dimanche soir le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari.Le gouvernement du Hamas a affirmé qu’Israël menait “d’intenses bombardements” autour de plusieurs hôpitaux, dont l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza. L’armée israélienne a de nouveau accusé, lundi sur X (ex-Twitter), le Hamas de construire des tunnels sous les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte pour cacher des combattants et planifier des attaques, une accusation que l’organisation islamiste palestinienne a démentie à plusieurs reprises.Selon le Hamas, la guerre a fait près de 10 000 morts en presque un mois. D’après le gouvernement du Hamas, les frappes de la nuit ont tué plus de 200 personnes dans le nord du territoire palestinien et la ville de Gaza, un bilan qu’aucune source indépendante n’est en mesure de vérifier.La jeune icône palestinienne Ahed Tamimi arrêtéeL’armée israélienne a annoncé ce lundi l’arrestation d’Ahed Tamimi, icône de la cause palestinienne dans le monde, lors d’un raid en Cisjordanie occupée. La militante de 22 ans, “soupçonnée d’incitation à la violence et à des activités terroristes, a été appréhendée à Nabi Saleh”, son village dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis 1967 par Israël, a indiqué un porte-parole de l’armée à l’AFP. “Ahed Tamimi a été transférée aux forces de sécurité israéliennes pour un interrogatoire plus approfondi”, a-t-il ajouté.La militante a été arrêtée lors d’un raid de l’armée israélienne “visant à appréhender des individus soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes et d’incitation à la haine” dans le nord de la Cisjordanie occupée, a ajouté la même source.Le largage d’une aide jordanienne sur Gaza s’est fait “en coordination” avec IsraëlLe parachutage d’une aide médicale sur la bande de Gaza, annoncé pendant la nuit par la Jordanie, une première dans la guerre entre Israël et le Hamas, s’est fait “en coordination” avec l’armée israélienne, a indiqué lundi matin à l’AFP un porte-parole militaire israélien.L’armée israélienne accuse le Hamas de tirs depuis des hôpitaux de GazaL’armée israélienne a rendu publiques dimanche des images montrant, selon elle, des membres du Hamas tirant depuis un hôpital de Gaza et d’autres exposant l’existence d’un site de lancement de missiles situé à 75 mètres d’un hôpital sous lequel se trouvent des tunnels du Hamas.L’armée israélienne est régulièrement mise en cause, notamment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONU depuis qu’elle est entrée en guerre contre le Hamas, pour ses bombardements sur ou à proximité d’infrastructures de santé de la bande de Gaza où se trouvent de nombreux civils, notamment des déplacés qui y trouvent refuge.Antony Blinken en Turquie pour tenter d’apaiser la colère d’AnkaraLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est arrivé en Turquie ce lundi pour tenter d’apaiser la colère de l’un des alliés les plus stratégiques mais les plus difficiles de Washington, en pleine guerre à Gaza. Il a rencontré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan à Ankara. Aucune rencontre n’est prévue avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. “Nous avons fait de gros progrès ces derniers jours pour accroître l’aide à Gaza”, a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine, affirmant qu'”une pause (dans les combats) pourrait également aider à cela”.Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a demandé lundi au secrétaire d’État américain Antony Blinken un cessez-le-feu “immédiat” et “complet” dans la bande de Gaza, a indiqué une source diplomatique turque.Les Etats-Unis “encouragent” Israël à “tuer”, selon le président iranienLe président iranien Ebrahim Raïssi a accusé lundi les Etats-Unis d'”encourager” Israël à “tuer et à perpétrer des actes cruels” contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.Recevant le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani à Téhéran, Ebrahim Raïssi a une nouvelle fois réclamé un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza.



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Publish date : 2023-11-06 19:03:35

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Immigration : un étranger “dangereux” ne doit plus être libéré pour vice de procédure, demande Darmanin

Immigration : un étranger "dangereux" ne doit plus être libéré pour vice de procédure, demande Darmanin




Le gouvernement a déposé un amendement à son projet de loi immigration pour empêcher les juges des libertés et de la détention (JLD) de libérer pour vice de procédure un étranger jugé “dangereux” et enfermé en centre de rétention, a expliqué lundi 6 novembre Gérald Darmanin.”Comme le public est désormais dangereux dans les centres de rétention administrative (CRA)”, où sont enfermées les personnes en situation irrégulière en vue de leur expulsion, “nous souhaitons que le juge des libertés et de la détention prenne en compte la dangerosité et n’annule pas le travail que fait le ministère de l’Intérieur pour des raisons de tampon qui manque ou pour une nullité de procédure”, a déclaré le ministre en ouverture des débats au Sénat sur ce texte.A cet effet, le gouvernement a déposé deux amendements, le 30 octobre, à son propre projet de loi qui prévoit déjà une série de mesures pour faciliter les expulsions des étrangers connus pour troubles à l’ordre public. “Aujourd’hui, ceux qui sont en centres de rétention […] sont des gens qui sont soit fichés pour radicalisation, soit connus pour des actes de délinquance”, a expliqué le ministre de l’Intérieur. Pour lui, le JLD “ne peut plus agir avec ce public comme il agissait jadis avec quelqu’un […] qui ne commettait aucun acte délictuel”.Les amendements 591 et 594 prévoient ainsi que “dans le contexte actuel d’une menace forte pour la sécurité […], il est nécessaire d’adapter le régime des nullités”, notamment lorsque “la mesure d’éloignement a été prise pour des motifs liés au terrorisme”.Durcissement du textePar ailleurs, Gérald Darmanin a défendu au Sénat, contrôlé à majorité par la droite, une série d’autres durcissements qui prévoient notamment qu’une personne arrêtée par la police et qui “se sert de l’asile pour rester sur le territoire” devrait effectuer cette demande directement “en rétention et de façon accélérée”.Autant de mesures qui inquiètent les associations de défense des droits des étrangers : la directrice générale de France terre d’asile Delphine Rouilleault a ainsi demandé que le gouvernement saisisse le Conseil d’Etat “pour avis” sur la trentaine d’amendements qu’il a introduits et qui “pourraient conduire à des traitements expéditifs de nombreuses demandes d’asile”. “Le gouvernement, par amendement, dessine un texte très différent de ce qu’il a présenté initialement”, s’est-elle encore inquiétée auprès de l’AFP.



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Publish date : 2023-11-06 18:19:39

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Immigration : Allemagne, Suède… Comment les pays européens durcissent leur politique

Immigration : Allemagne, Suède… Comment les pays européens durcissent leur politique




Les débats promettent d’être éruptifs : le Sénat se penche à partir de ce lundi 6 novembre sur le projet de loi immigration, contesté par les oppositions comme les associations. En présentant il y a un an les contours de la loi promise par Emmanuel Macron durant sa campagne de 2022, Gérald Darmanin en avait ainsi résumé l’esprit : “être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils”.Le ministre de l’Intérieur affiche régulièrement sa volonté de “fermeté” en matière d’immigration. “Je demande aux parlementaires de me donner ce pouvoir de fermeté”, affirmait-il le 7 octobre au Parisien. “En France, nous faisons preuve de fermeté : nous allons doubler les places dans les centres de rétention, pour passer de près de 1 500 à 3 000 dans onze villes de France […] C’est une grande fermeté, sans précédent, pour lutter contre l’immigration irrégulière”, ajoutait le ministre issu des rangs des Républicains. En Europe, aussi, de plus en plus de pays choisissent également la voie de la fermeté.En Allemagne, le ton inhabituellement dur d’Olaf ScholzEn Allemagne, la question de l’immigration agite particulièrement le débat politique depuis des mois. La hausse des arrivées illégales suscite des inquiétudes dans ce pays où les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent ainsi à la limite de leur capacité d’accueil.Dans une interview au magazine Der Spiegel publiée le 20 octobre, le chancelier Olaf Scholz, d’habitude modéré, a adopté un ton inhabituellement dur à l’égard de l’immigration clandestine et a semblé mettre la barre à droite sur l’immigration, relève RFI. “Nous devons enfin expulser à grande échelle ceux qui n’ont pas le droit de rester en Allemagne. Nous devons expulser plus, et plus rapidement”, a affirmé Olaf Scholz.Confronté à une forte hausse de l’immigration illégale, le gouvernement allemand a récemment renforcé sa surveillance : il prévoit désormais des contrôles stationnaires à ses frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse. “Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé”, a récemment martelé Olaf Scholz.Le 25 octobre, la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a présenté un projet de loi visant à faciliter le renvoi de réfugiés et demandeurs d’asile sans droit de séjour. Parmi les dispositions prévues figure l’expulsion systématique des personnes concernées sans avertissement, sauf pour les familles ayant des enfants de moins de 12 ans.En Suède, l’accès aux prestations sociales limitéLe gouvernement suédois a annoncé le 20 octobre vouloir durcir les conditions d’octroi des prestations sociales aux migrants non européens afin de dissuader de nouvelles arrivées et de “mieux intégrer” ceux déjà présents.Le gouvernement, dirigé par le chef du parti conservateur des Modérés, Ulf Kristersson, a été constitué il y a un an par une coalition soutenue pour la première fois par le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) qui n’a cependant pas de ministres. Cette coalition a été élue sur la promesse de réduire l’immigration et la criminalité.”Depuis 2012, plus de 770 000 personnes ont immigré en Suède de pays hors de l’Union européenne et de l’Espace économique européen”, écrivent Ulf Kristersson et les trois autres dirigeants des partis de la coalition dans une tribune parue dans le quotidien Dagens Nyheter (DN). “Avec une politique d’intégration qui n’a pratiquement aucune exigence (envers les migrants) et aucune incitation à s’intégrer à la société, cette forte immigration a créé une Suède divisée”, poursuivent-ils. Conséquence, selon eux : une partie de la population souffre de “la ségrégation, (de) l’exclusion, (du) chômage, (des) mauvais résultats scolaires et (de) l’absence de valeurs suédoises communes”.La Suède, où vivent 10,3 millions de personnes, est connue pour sa généreuse politique sociale. Ce pays a “d’importants problèmes” avec les personnes nées à l’étranger qui vivent des prestations sociales, ajoutent les responsables politiques, sans fournir de données officielles à ce propos. La coalition entend mettre en œuvre des réformes pour que les migrants hors UE soient obligés de trouver du travail et d’apprendre le suédois. Le gouvernement veut également introduire un plafond pour le cumul des aides. Il souhaite aussi imposer un délai, non encore précisé, entre l’arrivée en Suède de ces migrants et le moment où ils pourront toucher des aides.Par ailleurs, la Suède ainsi que plusieurs autres pays nordiques, le Danemark, la Norvège, la Finlande et l’Islande, ont convenu le 31 octobre de renforcer leur coopération visant l’expulsion de migrants qui se trouvent en situation irrégulière sur leur sol. Il est dans l’intérêt commun des pays nordiques que “les étrangers sans permis de résidence soient renvoyés chez eux”, a déclaré le ministre des Migrations du Danemark, Kaare Dybvad Bek. “Nous devons empêcher qu’ils voyagent à travers nos pays et passent sous le radar des autorités.”Le Royaume-Uni réduit l’hébergement des demandeurs d’asile en hôtelsLe gouvernement conservateur britannique a annoncé le 24 octobre qu’il allait réduire l’hébergement des demandeurs d’asile en hôtels, une question très sensible politiquement en raison de son coût, grâce à la baisse des arrivées de migrants illégaux.Selon les chiffres officiels, 26 501 personnes sont arrivées depuis le début de l’année au Royaume-Uni en traversant la Manche sur de petites embarcations, soit “un cinquième de moins que sur la même période de 2022”, a souligné le secrétaire d’Etat à l’Immigration Robert Jenrick devant le Parlement. En 2022, année record, 45 000 personnes avaient réussi la traversée, malgré les périls encourus, engorgeant un peu plus un système d’asile déjà dépassé.Le Premier ministre Rishi Sunak a fait de la lutte contre l’immigration illégale l’une de ses priorités depuis son arrivée à Downing Street il y a un an. Il a adopté une politique très dure sur ce sujet qui était au cœur du Brexit et auquel est très très sensible l’électorat conservateur.Se félicitant des “progrès” enregistrés, Robert Jenrick a annoncé qu’une cinquantaine d’hôtels parmi ceux rémunérés par les autorités pour héberger des migrants allaient progressivement pouvoir être démobilisés Le processus “sera achevé d’ici la fin janvier, avec d’autres qui suivront peu après”, a affirmé Robert Jenrick. Selon lui, l’hébergement dans des hôtels devrait coûter 8 millions de livres (9,1 millions d’euros) par jour au contribuable cette année, un montant souvent mis en avant par le gouvernement pour justifier sa politique.Le Royaume-Uni avait par ailleurs annoncé le 5 octobre renforcer sa coopération avec plusieurs pays de l’UE, ainsi qu’avec la Serbie et l’Albanie pour lutter contre l’immigration irrégulière, à l’occasion d’un sommet de la Communauté politique européenne à Grenade, dans le sud de l’Espagne.”Lutter contre l’immigration illégale est un défi européen commun. Les chiffres sont en hausse partout. Et je pense, comme d’autres leaders européens, qu’il nous revient de décider qui doit venir dans nos pays et pas aux groupes criminels” de passeurs, avait déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak à l’AFP.Italie : Giorgia Meloni sous pressionEn Italie, le dossier migratoire avait été central durant la campagne des élections parlementaires de septembre 2022 : tant Giorgia Meloni que Matteo Salvini avaient promis de bloquer les bateaux transportant des migrants des côtes nord-africaines jusqu’en Italie. Mais, en dépit d’une série de décrets-lois, le nombre d’arrivées de migrants en 2023 a plus que doublé par rapport à 2022.Giorgia Meloni a appelé l’UE à la rescousse, notamment en soutenant un accord avec la Tunisie pour empêcher les départs de ce pays et en saluant un accord conclu à Bruxelles sur le partage des demandes d’asile. Les résultats de ces efforts tardent cependant à se traduire dans la réalité : selon un sondage de YouTrend pour la chaîne d’information en continu SkyTG24, l’immigration est en tête des motifs d’insatisfaction des électeurs sur l’action du gouvernement. Giorgia Meloni a elle-même reconnu qu’elle espérait “faire mieux” sur ce dossier.La dirigeante d’extrême droite tente de reprendre la main sur ce dossier. Un décret publié fin septembre au journal officiel prévoyait ainsi d’exiger une caution de 5 000 euros des migrants déboutés du droit d’asile sous peine d’être envoyés dans un centre de rétention pendant l’examen de leur recours. Mais des juges ont fait libérer des Tunisiens incarcérés en vertu de ce texte au motif qu’il est contraire au droit italien et européen. Le gouvernement s’est empressé de faire appel.



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Publish date : 2023-11-06 13:06:28

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Général H. R. McMaster : “L’Iran est derrière tout ce qui arrive au Moyen-Orient”

Général H. R. McMaster : "L’Iran est derrière tout ce qui arrive au Moyen-Orient"




Stratège et historien militaire, commandant en Irak et en Afghanistan et… amateur du rugby, le général Herbert Raymond (dit H. R.) McMaster s’est fait connaître par ses écrits autant que par ses faits d’armes. Dès 1997, il publie Dereliction of Duty (“Manquement au devoir”), l’un des ouvrages les plus lus par les officiers du Pentagone. Il y explique que la guerre du Vietnam n’a pas été perdue au combat ni dans la presse mais à Washington, par les mauvaises décisions du président Lyndon B. Johnson, son cabinet et l’état-major militaire. Spécialiste du “red teaming”, qui consiste à “penser comme l’ennemi”, et inventeur du concept de “narcissisme stratégique” – la propension des Etats-Unis à ne voir le monde qu’à travers son propre prisme –, le jovial McMaster a la réputation de dire les vérités qui dérangent. Ce qui lui vaut le surnom de “général iconoclaste”.Recruté par Donald Trump en 2017 au poste clef de conseiller à la Sécurité nationale, l’apolitique “H. R.” n’a pas tardé à agacer son nouveau boss, qui le trouvait “condescendant”. Avec les généraux Jim Mattis (ministre de la Défense) et John Kelly (chef de cabinet), McMaster faisait partie de ceux que l’on a appelés les “adults in the room” et qui servaient de garde-fous au président républicain.Cela n’a guère duré : au bout de treize mois, Trump s’est débarrassé de son conseiller à la réputation pourtant impeccable. Recruté par l’université Stanford (Californie), ce dernier se consacre aujourd’hui à la rédaction d’ouvrages de géopolitique dont Battlegrounds : The Fight to Defend the Free World (“Champs de bataille : le combat pour défendre le monde libre”, non traduit). C’est la première fois qu’il s’exprime en France.L’Express : Quelle est votre analyse de la situation internationale ?Général H. R. McMaster : Nous sommes dans la configuration d’une cascade des crises avec de nombreux acteurs qui agissent ensemble contre nous. Peu de gens ont prêté attention à l’accélération des opérations militaires russes en Ukraine depuis l’attaque du Hamas. Mais les deux choses sont liées. En Ukraine, Poutine travaille avec l’Iran et la Chine. Téhéran fournit de l’aide matérielle tandis que Pékin, plus insidieusement, opère dans le domaine de l’information, en amplifiant la propagande et la désinformation russes afin d’affaiblir les Occidentaux. Poutine et Xi Jinping sont déterminés à redessiner l’ordre mondial en faveur des régimes autoritaires. Il y a une coordination entre la Russie, l’Iran et la Chine.Leur déclaration conjointe pendant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février 2022 était claire. Selon eux, l’Occident est fini. “Maintenant, c’est nous qui sommes aux commandes”, disaient-ils en substance. Deux semaines plus tard, Poutine déclenchait l’invasion de l’Ukraine. Quand ces deux-là s’expriment, il faut les prendre au pied de la lettre.Le général américain H.R. McMaster et le président Donald Trump à Palm Beach, aux Etats-Unis, le 20 février 2017Quel est le pire scénario pour le Moyen-Orient ?Ce serait une escalade vers un conflit de grande ampleur. Le Hamas est armé, équipé, formé et conseillé par l’Iran. Ses combattants font partie d’une grande armée “par procuration” mise en place par Téhéran, non seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie – où opère une cinquième colonne – , au Liban, avec le Hezbollah qui dispose d’environ 130 000 roquettes, et au Yémen, où des milices houties ont tiré des missiles (interceptés) vers Israël et les navires américains. L’Iran a aussi positionné des milices, venues d’Irak, à la frontière de la Syrie avec Israël.Il ne faut pas exclure l’option d’une réponse militaire contre TéhéranJe pense que cela sera bientôt suivi d’une intensification de la part des Iraniens. Ils activeront le Hezbollah : de sporadiques, leurs opérations à la frontière nord d’Israël pourraient devenir systématiques. La prochaine étape, pourrait être, aussi, une exacerbation du conflit au Yémen, avec des menaces contre de la navigation en mer Rouge depuis le détroit de Bab al-Mandeb (en face de Djibouti). Enfin, les intérêts et positions américaines en Irak et en Syrie ont fait l’objet de 90 attaques ces dernières années. Et nous n’avons répliqué que quatre fois… Nous ne sommes sans doute qu’au début de la campagne iranienne qui se poursuivra jusqu’à ce que nous leur fassions savoir que nous connaissons l’adresse de l’expéditeur.La réponse à Téhéran devrait être militaire ?En tout cas, il ne faut pas l’exclure car l’Iran, qui est déjà en guerre contre nous, est derrière tout ce qui arrive au Moyen-Orient. Souvenez-vous qu’en 1988, il a fallu couler toute la flotte iranienne pour que Téhéran cesse de harceler les navires et d’empêcher la navigation dans le golfe Persique. Dans un premier temps, il faut imposer à Téhéran des sanctions, sévères et immédiates. Nous l’avons fait sous l’administration Trump. Et ça a marché ! De nombreuses études le prouvent.Asphyxié, Téhéran a été contraint de réduire de moitié ses subventions au Hezbollah, au Djihad islamique palestinien, au Hamas et à toutes les autres milices qu’ils financent. Frapper l’Iran ? Cela doit faire partie des options. A bien des égards, la situation de ce pays ressemble à celle de la Corée du Nord en 1994. La question est donc : en 1994, n’aurions-nous pas dû agir contre Pyongyang, où se trouvait une dictature communiste héréditaire qui développait des armes nucléaires ? Cela nous aurait évité d’avoir à gérer, trente ans plus tard, le problème Kim Jong-un.Que cherchent les Iraniens ?Ils poursuivent leur stratégie qu’ils nomment défensive mais qui est en réalité offensive. Leur objectif ultime est de pousser les Etats-Unis hors du Moyen-Orient, après quoi ils passeront à une autre étape : la destruction d’Israël. Ils n’ont pas renoncé à ce projet qui est tout en haut sur leur “liste des courses”. Pour y parvenir, leur tactique consiste à sacrifier autant de Palestiniens et d’Arabes que nécessaire afin de détruire Israël sans avoir à le faire eux-mêmes.Parallèlement, ils travaillent à maintenir le monde arabe dans un état de faiblesse perpétuelle, en hébergeant des organisations comme l’Etat islamique et Al-Qaeda afin de générer un cycle de violence dans les pays arabes. Nous sommes peut-être seulement au premier acte de la campagne iranienne… Hélas, jusqu’à présent, nous nous comportons comme si l’Iran n’était pas le cœur du problème. Les Iraniens profitent de cette forme d’impunité.Destructions dans la bande de Gaza, vues depuis le sud d’Israël, le 3 novembre 2023Que vise Israël à Gaza ?Pour détruire le Hamas, Israël doit prendre le contrôle de toute la bande de Gaza. C’est difficile, mais ce n’est pas impossible. Car le Hamas est plus faible qu’il n’y paraît. Il s’agit de détruire toute l’infrastructure, c’est-à-dire les armes, les tunnels, les communications, les combattants. Je sais que ce n’est pas très poli de le dire mais tous les membres du Hamas doivent être tués ou capturés. Toutefois, l’occupation par Israël ne peut s’éterniser. La communauté internationale devra s’impliquer en engageant une force de maintien de la paix comparable à celle déployée dans le Sinaï après les accords de Camp David en 1979.Les Israéliens sont-ils prêts à sacrifier les otages ?Tant qu’ils n’auront pas fait tout ce qu’ils peuvent pour les récupérer, ils ne les abandonneront pas. A un moment donné, si les Israéliens constatent que les otages ne seront pas libérés volontairement par le Hamas, ils tenteront de le faire par la force. En attendant, je m’étonne que le monde entier, y compris les gens qui agitent des drapeaux palestiniens, ne soit pas en train de réclamer leur libération à cor et à cri.Poutine veut entraîner tout le monde dans sa propre chuteQuel rôle pour l’Europe ?D’abord, elle devrait subordonner toute aide à Gaza à des garanties antiterroriste. Si l’argent versé pour l’aide humanitaire est détourné par le Hamas afin de tuer des Israéliens, comme c’est le cas depuis quinze ans, alors autant supprimer les intermédiaires et faire le chèque directement aux terroristes. Il faudra trouver des interlocuteurs sérieux afin que l’argent envoyé à Gaza serve à améliorer la vie des Gazaouis, non à tuer des juifs.Les accords d’Abraham sont-ils morts ?Je ne pense pas. Ils sont fragilisés, mais les Emiratis, les Saoudiens, les Koweïtiens, les Bahreïniens, qui vivent sous la menace iranienne, reconnaîtront que leurs intérêts sont alignés sur ceux des Etats-Unis, de la France, des pays occidentaux amis d’Israël.Pour revenir à la guerre en Ukraine, quelle est la stratégie de Poutine ?Elle consiste à entraîner tout le monde dans sa propre chute. Il sait parfaitement qu’il ne peut pas concurrencer l’Occident car le PIB russe est comparable à celui de l’Italie. Ce que veut Poutine, c’est tirer tout le monde vers le bas, en partant du principe qu’à la fin des fins, il sera le dernier survivant encore debout. Regardez les dégâts commis par Poutine depuis dix ans au Moyen-Orient.En 2013, il était censé superviser la destruction des armes chimiques de Bachar el-Assad dans le cadre d’un accord international. Il ne l’a jamais fait. Au contraire, le Kremlin a couvert tous les crimes de masse de Bachar pendant la guerre civile syrienne, ce qui a provoqué – intentionnellement, selon moi – une catastrophe humanitaire en Europe qui, par ricochet, a exacerbé les sentiments nationalistes sur le Vieux Continent lors de la crise des migrants de 2015. Tout cela a paralysé la volonté des dirigeants de l’Union européenne.La guerre en Ukraine va durer des annéesL’Ukraine peut-elle perdre la guerre ?Elle ne peut et ne doit pas la perdre. Mais elle ne peut pas la gagner sans un soutien plus important de notre part. L’Occident doit renforcer son industrie de défense et produire davantage d’armes. C’est en cours mais cela ne va pas assez vite. De son côté, Poutine sait qu’il ne peut conquérir l’Ukraine. Alors, il veut étouffer ce pays. En juin, l’explosion du barrage de Zaporijia – qui a tué des milliers de soldats russes, mais il s’en moque – était un message. Le même raisonnement vaut pour les bombardements sur les infrastructures portuaires ou électriques. Poutine a d’autres coups en réserve. La guerre en Ukraine va durer encore des années.Andriï Ilkiv, un policier expert en explosifs, qui a perdu sa jambe gauche dans l’explosion d’une mine, recherche des mines dans un champ à Izioum, le 24 octobre 2023 en UkraineL’Occident est-il “fini” comme le pensent Xi Jinping et Poutine ?Non, mais nos démocraties traversent une crise de confiance. La chute du rideau de fer, l’effondrement du mur de Berlin, la fin de l’Empire soviétique avaient ouvert une séquence d’optimisme excessif, rapidement suivie par une période de dépression qui n’est pas tout à fait terminée. En 1990 a commencé une période de paix que nous pensions éternelle dans un monde unipolaire dominé par l’Occident et les idées libérales.Cela a conduit à un climat d’autosatisfaction, avec une confiance immodérée dans la primauté des démocraties ouvertes sur les systèmes autoritaires fermés. Nous pensions que nos prouesses technologiques suffiraient à garantir notre sécurité ad vitam aeternam. A l’Otan, on ne pouvait pas lire un document sans tomber sur les mots “maîtrise de la situation” ou “supériorité”. Nous allions “dominer” tout le spectre de la guerre parce que nous aurions “une maîtrise totale” du champ de bataille qui garantirait notre “supériorité”.Mais après le choc stratégique du 11 Septembre, les ratés des guerres en Irak et en Afghanistan, la crise financière de 2008-2009, la montée en puissance de la Chine, les emplois perdus par les délocalisations et l’avènement des réseaux sociaux qui proposent des contenus de plus en plus extrêmes, l’Occident a perdu foi en ses valeurs démocratiques. Cerise sur le gâteau : le postmodernisme et les diverses théories critiques et postcoloniales ont alimenté une forme de dégoût de soi. Merci Derrida et Foucault…De nombreux jeunes vont jusqu’à penser que le système démocratique occidental n’en vaut plus la chandelle. Pour ma part, lorsque je me promène dans Paris, je me dis qu’au contraire, l’Occident mérite carrément d’être défendu. Car si le déclin de la civilisation occidentale ressemble à la sublime ville de Paris, alors, j’en redemande : donnez-moi plus de déclin, s’il vous plaît ! Encore, encore ! [rires]Alors, que faire ?Il faut réinvestir le champ stratégique et restaurer la bonne vieille dissuasion, qui consiste à convaincre l’ennemi potentiel qu’il ne pourra pas atteindre ses objectifs en recourant à la force. Pour les régimes autoritaires, notre faiblesse affichée s’apparente à un chiffon rouge, à une provocation. Cela les incite à passer à l’action. Tout ce qui a été entrepris depuis vingt ans pour apaiser les inquiétudes de Poutine lui a donné l’impression que nous étions pusillanimes.Ainsi, après l’annexion de la Crimée et la guerre au Donbass en 2014, nous n’avons pas bougé. Il a fallu attendre décembre 2017 et Donald Trump pour que les Etats-Unis fournissent des capacités défensives à Kiev – et encore, en quantité trop faible. Après notre capitulation en Afghanistan face aux talibans et le retrait désastreux qui s’est ensuivi, Poutine, s’est fait la même réflexion qu’après l’inaction d’Obama en Syrie en 2013 et le franchissement des “lignes rouges” par Bachar el-Assad. Poutine s’est dit : “OK, les Occidentaux sont cuits, ils n’ont plus aucune volonté, ils vont me laisser les mains libres.”Lors de la seconde invasion de l’Ukraine, en 2022, nous avions préalablement retiré tous nos navires de la mer Noire afin que la Russie ne se sente pas trop “provoquée”… Après l’invasion, l’administration Biden s’est empressée de dresser la liste de tout ce qu’elle ne ferait pas pour soutenir l’Ukraine : pas de livraison de missiles à longue portée, pas d’interdiction de l’espace aérien, etc. Poutine a immédiatement profité de la situation. En matière de relations internationales, ce n’est pas la force qui est provocatrice, mais l’inverse.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/general-hr-mcmaster-liran-est-derriere-tout-ce-qui-arrive-au-moyen-orient-U57GHPDNYVFB5BCCMGIJJBO57U/

Author : Axel Gyldén

Publish date : 2023-11-05 16:14:01

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Guerre en Ukraine : Zelensky “pas prêt” à des discussions avec la Russie

Guerre en Ukraine : Zelensky "pas prêt" à des discussions avec la Russie




L’Ukraine a tiré samedi des missiles de croisière sur un chantier naval situé sur la côte est de la péninsule de Crimée annexée par la Russie, a confirmé dimanche le gouvernement russe. Les tirs ont endommagé un navire et entraîné la chute de débris sur un quai, ont admis les autorités russes.Depuis le lancement de sa contre-offensive contre les forces de Moscou cet été, Kiev a multiplié les attaques sur la péninsule, visant la flotte russe de la mer Noire. “Le 4 novembre, l’armée ukrainienne a lancé 15 missiles de croisière sur le chantier naval B.E. Butoma (Zaliv) dans la ville de Kertch”, a précisé dimanche le ministère russe de la défense, selon des médias d’État. “Les systèmes de défense aérienne ont abattu 13 des missiles de croisière”, a ajouté le ministère, ajoutant “un navire situé dans l’usine a été endommagé après avoir été touché par un missile de croisière ennemi”.Zelensky “pas prêt” à des discussions avec la RussieDans une interview accordée à l’émission à la chaîne télé NBC News, Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il n’était pas prêt à des discussions avec la Russie, à moins que Moscou ne retire ses troupes d’Ukraine. “(Les Etats-Unis) savent que je ne suis pas prêt à parler avec les terroristes, car leur parole ne vaut rien”, a-t-il affirmé en ajoutant qu”ils doivent quitter notre territoire, et ensuite seulement le monde pourra mettre en route la diplomatie”.Il a également demandé à Washington de lui fournir plus d’armes et de soutien financier pour contrer la Russie. Selon lui, l’armée américaine pourrait être contrainte d’intervenir dans un conflit avec la Russie si le niveau d’aide à l’Ukraine n’augmentait pas. “Si la Russie nous tue tous, elle attaquera les pays de l’OTAN et vous devrez alors envoyer vos fils et filles [pour combattre]”, a dit le président ukrainien.Il appelle par ailleurs l’ancien président américain Donald Trump venir en Ukraine pour se rendre compte de lui-même de la situation sur le terrain. “S’il peut venir ici, j’aurais besoin (…) de vingt-quatre minutes pour expliquer au président Trump qu’il ne peut pas gérer cette guerre”, a-t-il expliqué. “Il ne peut pas apporter la paix, à cause de Poutine.”L’Ukraine va enquêter sur des soldats tués par un missile lors d’une cérémonieKiev a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une enquête sur la mort d’un groupe de soldats tués possiblement vendredi par un tir de missile russe lors d’une cérémonie de remise de décorations. Plus de 20 soldats ukrainiens d’une brigade d’assaut sont morts vendredi dans l’attaque, qui a eu lieu dans la région de Zaporijjia, au sud du pays, rapporte le journal en ligne Ukrainska Pravda.Si l’Agence France-Presse n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement les circonstances de l’attaque, le ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov a qualifié l’incident de “tragédie” et a ordonné une enquête approfondie. “Nous devons faire tout notre possible pour protéger notre peuple et donner des réponses honnêtes aux familles et aux amis des soldats tombés au combat”, a-t-il ajouté samedi soir.La guerre n’est pas dans une “impasse”Lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a contesté samedi que la guerre entre son pays et la Russie soit dans une “impasse”. Des propos qui interviennent après des déclarations du commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujn au journal “The Economist” cette semaine, qui avait déclaré qu’il n’y aurait “probablement pas de percée magnifique et profonde”, et avait affirmé que les deux armées russe et ukrainienne se trouvaient prises au piège d’une guerre d’usure et de positions, et donc, dans une “impasse”.Le président ukrainien a également rejeté l’idée d’une pression des pays occidentaux sur Kiev pour entamer des négociations avec la Russie. “Personne parmi nos partenaires ne fait pression sur nous pour que nous nous asseyions avec la Russie, que nous lui parlions et que nous lui donnions quelque chose”, a-t-il déclaré.Ursula von der Leyen “confiante” vers l’adhésion de l’Ukraine à l’UEUrsula von der Leyen, en visite en Ukraine pour évoquer la question de l’élargissement de l’Union européenne, a souligné les progrès réalisés par Kiev, officiellement candidat pour rejoindre l’UE depuis juin 2022. “Vous avez franchi de nombreuses étapes”, a déclaré la présidente de la Commission européenne à Volodymyr Zelensky. “Vous avez réformé votre système judiciaire. Vous avez réduit le pouvoir des oligarques. Vous vous êtes attaqués au blanchiment d’argent et à bien d’autres choses encore”, a-t-elle noté.”Nous ne devons jamais oublier que vous menez une guerre existentielle tout en réformant profondément votre pays”, a également souligné Ursula von der Leyen, en se disant “confiante” que l’Ukraine progresserait dans le processus d’adhésion lorsque ces réformes seraient mises en œuvre.La Russie teste un missile balistique intercontinental avec succèsMoscou a annoncé dimanche avoir testé avec succès un missile balistique intercontinental capable de porter des ogives nucléaires, depuis un sous-marin nucléaire de 4e génération. Le lancement de ce missile Boulava, le premier depuis environ un an, intervient peu après la révocation par la Russie de sa ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).D’une portée de 8 000 kilomètres et de 12 mètres de long, le Boulava (SS-NX-30 dans la classification de l’Otan) peut être doté de dix ogives nucléaires. Le sous-marin Empereur Alexandre III, d’où a été réalisé le test, est quant à lui équipé de 16 missiles Boulava, selon l’armée russe.Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, le président russe Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid quant au recours à l’arme nucléaire, déployant à l’été 2023 des armes nucléaires tactiques à la Biélorussie, le plus proche allié de Moscou.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/guerre-en-ukraine-kiev-a-frappe-un-chantier-naval-en-crimee-occupee-par-la-russie-DC6FLA27FNF2LLQHE3ESFQHDXE/

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Publish date : 2023-11-05 16:43:06

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Modération sur X : la France détient la palme des propos violents et illicites

Modération sur X : la France détient la palme des propos violents et illicites




La France, championne d’Europe de modération des contenus ? C’est en tout cas ce que montre le premier rapport de transparence sur le contrôle des contenus publié par le réseau social X (ex-Twitter) ce dimanche 5 novembre et demandé par la réglementation DSA de l’Union européenne. La France qui tient, en Europe, la palme des propos violents et illicites, compte 52 modérateurs. Parmi les 27 membres de l’UE, les signalements de contenus, suppressions et suspensions pour propos violents et haineux au sein de X sont les plus nombreux en France, loin devant l’Allemagne et l’Espagne.La surveillance des contenus sur le réseau en France menée par X a ainsi entraîné 16 288 suppressions de messages contre 7160 en Allemagne et 7743 en Espagne, pays le plus actif sur le réseau en termes d’utilisateurs. Le rapport de transparence de X porte sur la période du 28 août au 20 octobre. En France, parmi ces contenus supprimés, on compte près de 4300 messages de harcèlement contre plus de 1000 en Allemagne et 1200 en Espagne.Retirer tout contenu illiciteFigurent aussi plus de 6000 propos violents contre moins de 2000 en Allemagne, 1100 aux Pays-Bas et 4100 en Espagne. Ce rapport de transparence est exigé par la nouvelle réglementation de l’UE, le Digital Services Act (DSA), entrée en vigueur en août. Elle oblige les grandes plateformes en ligne – de X à Meta en passant par TikTok et Google – à agir pour retirer tout contenu illicite et à détailler la façon dont elles modèrent les contenus.X explique avoir une “équipe internationale et interfonctionnelle” de “modérateurs humains”, qui travaillent “24 heures sur 24 avec la capacité de couvrir plusieurs langues”. Dans le cas de la France, X – qui modère une grande partie des contenus de manière automatique – dispose de 52 modérateurs humains en langue française, indique le rapport. Le réseau en a 2 294 en anglais, 81 en allemand, 12 en arabe et 2 en italien.Dans le cadre du conflit israélo-palestinien, déclenché par l’attaque sanglante du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, le réseau social X, dirigé par Elon Musk, a été pointé du doigt par la Commission européenne pour son manque de modération, contraire au DSA.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/moderation-sur-x-la-france-detient-la-palme-des-propos-violents-et-illicites-M2T7JZF25NDNFG3GLFDLQQGVJU/

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Publish date : 2023-11-05 17:08:14

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Polémique Guillaume Meurice : “Un désir de Hitler flotte sur les ruines du XXIe siècle”, par Marc Weitzmann

Polémique Guillaume Meurice : "Un désir de Hitler flotte sur les ruines du XXIe siècle", par Marc Weitzmann




Comment comprendre le “dérapage” de Guillaume Meurice le 29 octobre sur France Inter, comparant le Premier ministre d’Israël Benyamin Netanyahou à “une sorte de nazi sans prépuce” ? L’hypothèse la plus indulgente est celle de la bêtise. Et il est vrai que Meurice ne serait pas le premier à tenter de se prouver qu’il existe à grands coups de saillies qui se veulent engagées et ne sont que stupides, sur des questions qui le dépassent.Il n’est pas non plus le dernier, d’ailleurs, à en juger par le communiqué de mise au point publié le 1er novembre par l’animatrice de l’émission où Meurice officie, Charline Vanhoenacker. Extrait : “Si vous vous êtes sentis blessés, j’en suis profondément navrée. Je comprends que la réception du message puisse paraître violente, car lorsque la satire évoque une guerre, le reflet grossissant de la caricature est une catharsis. Toute interprétation élargie à la communauté juive en général est une affaire d’interprétation.” Quiconque écrit de cette façon devrait avoir la pudeur, sinon la lucidité, de s’interdire toute opinion publique à propos de quoi que ce soit. Bêtise, donc – bêtise générique, collective, bêtise qui dit tout du provincialisme dans lequel pataugent des gens pour qui être “de gauche” sert de prétexte à exister dans un monde qu’ils ne comprennent plus. Voilà pour l’hypothèse indulgente. Ce n’est pas la mienne.Ce n’est pas la mienne parce que, tout d’abord, Guillaume Meurice a des soutiens. Soutiens indirects avec Tariq Ramadan, qui dans une vidéo récente, a lui aussi établi un parallèle entre Hitler et Netanyahou ; soutiens bien plus directs, surtout avec Egalité et Réconciliation. “Big up et courage à Meurice, le gauchiste qui porte ses couilles, pas comme les larbins terrorisés de l’extrême droite française”, a ainsi écrit le 1er novembre le site de l’autoproclamé national-socialiste Alain Soral, dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Rivarol faisant l’éloge de Jean-Luc Mélenchon voici quelques semaines.Confusions idéologiquesFin août, le même Rivarol apportait son soutien à Médine – le rappeur adulé par EELV et LFI – pour sa lutte contre l’antisémitisme consistant à applaudir Robert Faurisson –, et le 24 octobre, Egalité et Réconciliation dressait à Mathilde Panot une couronne de lauriers sous le titre suivant : “Israël/Palestine Mathilde Panot sauve l’honneur de la France”. “Panot, poursuivait l’article, c’est la France qui ouvre sa gueule, qui défend le faible contre le fort, qui ne se couche pas devant les puissances visibles ou occultes, bref, qui rend à nouveau fier d’être français.” Rivarol est certes une feuille de chou sans grande audience, mais avec 2,36 millions de visites par mois en moyenne selon Similarweb, Egalité et Réconciliation est aujourd’hui le n° 2 des sites complotistes d’extrême droite en France, derrière France-Soir à 2,8 millions (Fdesouche se situe loin au-dessus avec 3,5 millions).Mathilde Panot et nos “humoristes” – les guillemets à “terroriste” pour désigner le Hamas sont peut-être plus indiqués ici –, sont-ils pour autant d’extrême droite ? Non, bien sûr. Dans la confusion de ce XXIe siècle, de toute façon, cette étiquette n’a plus de sens. En revanche, lorsque Meurice le rigolo de service retourne contre les juifs l’accusation de nazisme et se fait applaudir, il sait exactement ce qu’il fait : de l’audience à peu de frais. Volontairement, sans risque, il se range du côté de la foule. La foule non informée et qu’il ne cherche surtout pas à informer, celle qui plutôt que de s’interroger sur ce qui s’est passé le 7 octobre, sur la nature du Hamas, ou sur le sens des mots “nazi” et “Hitler”, rit avec lui comme ont ri des jeunes chantant “nique les juifs et les grands-mères, on est nazis on est fiers” sur la ligne 3 du métro parisien le 31 octobre au soir.Et c’est là qu’est le mystère. Comment un même rire peut-il unir, autour de la même cause apparente, (“la Palestine”) ceux qui se disent nazis et celui qui se croit antifasciste ? Comment ceux-là mêmes qui ont manifesté dès le lendemain du carnage aux cris de “gazons les juifs” à Sidney, “fuck the Jews” à Londres et sur les campus américains, exhibé un drapeau nazi en soutien aux Palestiniens à Times Square, fait un salut nazi place de la République, et réclamé que Hitler “finisse le travail” sur X (anciennement Twitter), comment ceux-là peuvent-ils en même temps accuser Israël de se conduire comme le IIIe Reich ?Hitler et StalineRépondre à cette question revient à comprendre ce qui se passe depuis les massacres de juifs du 7 octobre dans les opinions occidentales.Pour s’y risquer, il faut commencer par rappeler que Hitler est une icône pop comparable à nulle autre : la seule figure historique du XXe siècle spontanément identifiable par n’importe qui sur la planète, de Séoul à Yaoundé, de Los Angeles à Pékin et de Lima au Groenland. Hitler : son visage et son nom hantent ce monde fracturé mais global qui est le nôtre ou l’Histoire n’est même plus un souvenir, tandis que des “snuff vidéos” de tortures et de meurtres peuvent débarquer en live à tout moment sur votre compte Instagram. C’est ce paradoxe qu’il faut creuser si l’on veut saisir quelque chose aux usages contradictoires des signifiants “nazisme” et “Hitler” dans le récit transidéologique et transnational qui se met en place depuis trois semaines avec une vitesse déconcertante.C’est en Ukraine à partir de février 2022 qu’une politique de terreur à base de massacres, tortures et viols massifs des populations civiles, à Boutcha et ailleurs, a été érigée en but stratégique. Mise en pratique par la milice Wagner cofondée par un vrai nazi nostalgique du IIIe Reich, Dmitri Outkine, elle s’inscrivait pourtant dans une guerre présentée par Vladimir Poutine à sa population comme une opération de “dénazification”. Ce retournement faisant des victimes les nazis, et des nazis les héros, s’appuyait sur une mythologie du martyre instaurée par Staline pendant la Seconde Guerre mondiale.Non, le nazisme ne reviendra pasLes mêmes arguments sont aujourd’hui avancés par la direction du Hamas. Ainsi de Ghazi Hamad, porte-parole du mouvement, le 24 octobre à la chaîne Memri TV : “Nous sommes fiers de sacrifier des martyrs. Nous avons besoin du sang des enfants des femmes et des vieillards palestiniens.” Douze jours plus tôt, le politicien jordano-palestinien Tala Abu Gazaleh, soutien du Hamas, à la même chaîne : “Les Russes ont sacrifié 27 millions de leurs concitoyens en luttant contre Hitler. Combien de Palestiniens sont morts en comparaison ? Quelques milliers seulement” – avant d’enchaîner, et la contradiction n’est qu’apparente : “Hitler a laissé vivre un certain nombre de juifs pour que nous comprenions pourquoi il a voulu les tuer et que nous continuions son combat.” Et la charte du Hamas, rappelons-le, s’appuie sur Les Protocoles des sages de Sion, classique antisémite distribué aux Einsatzgruppen durant la Shoah par balle pour les motiver.Mais au bout du compte, à part permettre aux multimilliardaires du Hamas de liquider Gaza maintenant que le Qatar a cessé de les financer, à quoi aura servi tout ce sang versé ? A quoi aura servi le pogrom géant du 7 octobre ?Non : le nazisme ne reviendra pas. Nulle troisième guerre mondiale à l’horizon et probablement pas même de vraie guerre régionale. Au bout du compte, les massacres n’auront eu d’autre finalité qu’eux-mêmes – et la diffusion de leurs images d’autre message que leur existence obscène. Mais les oripeaux de la propagande stalinienne, qui structura l’anticolonialisme durant la guerre froide, se mêlent à un héritage nazi authentique pour déclencher les rires et l’exaltation de manifestations antisémites mondiales sans équivalent dans l’Histoire, et cela dit quelque chose de notre temps. Des images du 11 Septembre à celles de Gaza et des images de Boutcha aux vidéos du sud d’Israël, un désir de Hitler flotte sur les ruines du XXIe siècle.*Marc Weitzmann est écrivain et producteur sur France Culture de l’émission Signes des temps.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/polemique-guillaume-meurice-un-desir-de-hitler-flotte-sur-les-ruines-du-xxie-siecle-par-marc-LXYDIEVJMNFZBNQBIYILH4A4TE/

Author : Par Marc Weitzmann

Publish date : 2023-11-05 12:58:15

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