* . * . *
close

L’Express

Ce dernier grand geste de Joe Biden pour l’environnement… et contre Donald Trump

Joe Biden à la Maison Blanche, à Washington, le 3 janvier 2025




En annonçant lundi 6 janvier l’interdiction de nouveaux forages “offshore” sur une immense étendue maritime, Joe Biden tente de se mettre en travers d’une promesse de campagne majeure de Donald Trump, à savoir doper la production de gaz et de pétrole. Le président démocrate, qui cédera le pouvoir le 20 janvier à son rival républicain, a décidé selon un communiqué d’interdire tout nouveau forage sur une zone maritime couvrant au total plus de 2,5 millions de kilomètres carrés. L’interdiction, qui n’a pas de date limite, s’appliquera le long de la côte Atlantique des Etats-Unis comme de la côte Pacifique, dans l’est du golfe du Mexique et au large de l’Alaska, dans le détroit de Bering.”Le moment est venu de protéger ces côtes pour nos enfants et petits-enfants”, a justifié Joe Biden dans le communiqué. “Il est clair pour moi que le potentiel relativement mineur en termes d’énergies fossiles des zones protégées ne justifie pas les risques pour l’environnement, pour la santé publique et pour l’économie que poseraient de nouvelles concessions et de nouveaux forages” a-t-il ajouté. “Nous n’avons pas à choisir entre protéger l’environnement et faire croître notre économie ; ou entre préserver nos océans, nos côtes et la nourriture qu’elles produisent, et maintenir des prix bas de l’énergie. Ce sont de fausses alternatives”, a-t-il dénoncé.”Vengeance politique”Le message est clairement destiné au président élu républicain, qui pendant la campagne a promis de forer à tour de bras pour faire baisser le coût de l’essence, alors que la production d’hydrocarbures des Etats-Unis évolue déjà à des niveaux records.Selon la presse américaine, il pourrait être difficile au milliardaire de 78 ans de revenir sur la décision de son prédécesseur démocrate. Joe Biden s’appuie sur une loi de 1953 donnant autorité au gouvernement fédéral sur l’exploitation des ressources du sous-sol marin au large des côtes, le “Outer Continental Shelf Lands Act”. Ce texte ne prévoit pas expressément le droit pour le président de revenir, sans passer par le Congrès, sur une décision d’interdiction de nouveaux forages.La future porte-parole de l’administration Trump, Karoline Leavitt, n’avait pas attendu l’annonce pour critiquer, via un message adressé aux journaux américains, une “décision scandaleuse ” et une “vengeance politique”. Les ONG de défense de l’environnement se félicitent au contraire de la décision, avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui conteste la réalité du changement climatique d’origine humaine. “C’est une victoire d’anthologie pour les océans”, a déjà réagi Joseph Gordon, pour l’ONG Oceana, en anticipant l’annonce.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/ce-dernier-grand-geste-de-joe-biden-pour-lenvironnement-et-contre-donald-trump-C2ZVYZCMBJHOVNDX63BMYY4SEQ/

Author :

Publish date : 2025-01-06 12:38:35

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Livres : dans “Ta promesse”, Camille Laurens décrit avec brio les ficelles de l’emprise

L'écrivaine Camille Laurens, le 25 octobre 2023 à Cracovie, en Pologne




Après avoir évoqué la semaine dernière l’image de la mère avec Marie Nimier (Le Côté obscur de la Reine), passons au sujet éternel et universel du roman, l’amour. Là aussi, pas un écrivain qui n’y ait succombé. Camille Laurens s’en est fait une spécialité au fil de ses fictions, Dans ces bras-là, L’Amour, roman, Romance nerveuse, Celle que vous croyez, etc., tout comme elle a investi avec brio l’écriture du soi. Avec Ta promesse (Gallimard), l’auteure mixe les deux registres et se joue malicieusement des concordances entre son héroïne et sa propre histoire. Ainsi Claire Lancel, romancière réputée, a perdu un enfant et écrit sur lui, a été harcelée sur les réseaux sociaux pour avoir, poussé par son amoureux, descendu dans son podcast une conteuse dramaturge et a été poursuivie par son ex-compagnon pour avoir décrit des moments de leur vie intime. On se souvient alors de Philippe (1995), du procès de l’ex-mari – débouté – de Camille Laurens à propos de L’Amour, roman, et de la polémique née en 2021 après que l’académicienne Goncourt a publié une critique incendiaire dans Le Monde des livres sur La Carte postale, d’Anne Berest, présent sur la liste du Goncourt comme Les Enfants de Cadillac de son compagnon François NoudelmannÇa commence comme une romance, Claire, divorcée, tombe dans les bras du beau Gilles, expert en pantins, marionnettes et automates, qui enchante et séduit tout son entourage. Le couple nage dans la béatitude, achète une “maison magique” à Hyères, elle lui promet, sur sa demande, de ne jamais écrire sur lui et Gilles, de ne pas la trahir ; on attend patiemment, car comme le dit Claire, “dans les livres, le bonheur lasse tout le monde”. Astucieusement, Camille Laurens sème des indices. On apprend bientôt que Claire est incarcérée et que Gilles est dans le coma, tandis que leurs amis respectifs prennent la parole… C’est ainsi que la personnalité du marionnettiste se dessine. On a affaire à un dangereux sociopathe, dépourvu de toute compassion, tirant les ficelles et usant des mécanismes de tout pervers : séduire, réduire, détruire. La démonstration de l’emprise est magistrale, la structure narrative impeccable. A chacun ses ficelles…



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/livres-dans-ta-promesse-camille-laurens-decrit-avec-brio-les-ficelles-de-lemprise-YJOOKJ27KVAY7CV4GEGXQ3X2WM/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2025-01-06 12:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Gaza : ce que l’on sait des négociations en cours entre Israël et le Hamas

Des bâtiments détruits dans la bande de Gaza à la frontière avec Isräel, le 5 janvier 2025




Les négociations entre l’État hébreu et le mouvement palestinien ont finalement indirectement repris ce week-end, après plusieurs jours d’incertitudes. Selon les premières informations disponibles, les discussions portent tout particulièrement sur la libération d’otages retenus captifs à Gaza depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas se dit prêt à libérer 34 otagesEn effet, le Hamas a affirmé dimanche être prêt à libérer 34 otages israéliens détenus à Gaza au cours de la “première phase” d’un accord avec Israël. Un responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le groupe islamiste avait “accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers”. Cette liste, a-t-il précisé, comprend “l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées” parmi les otages israéliens. “Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les (otages) morts ou vivants”, a ajouté le responsable, qui a requis l’anonymat.Mais le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué de son côté dans un communiqué que “contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages”. “Israël n’a pas encore reçu de confirmation ni de réponse du Hamas sur les conditions dans lesquelles se trouvent les otages mentionnés sur la liste”, a déclaré le bureau du Premier ministre israélien. “La liste des otages qui a été publiée dans les médias n’a pas été fournie par Israël au Hamas, mais initialement par Israël aux médiateurs (des négociations) en juillet 2024”, a précisé le bureau du Premier ministre. Samedi, le Hamas a accentué la pression sur Israël à la table des négociations, en publiant une vidéo de l’otage Liri Albag, 19 ans. La famille de la jeune fille a appelé Benyamin Netanyahou à saisir l’opportunité de conclure un accord de cessez-le-feu, décrivant les images comme ayant “déchiré nos cœurs en morceaux”.Lors de l’attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de plus de 1 200 personnes côté israélien, en majorité des civils selon un décompte basé sur des données officielles, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.Un cessez-le-feu permanent ?Les négociations sont toujours très versatiles. L’agence britannique Reuters a ainsi rapporté dimanche, citant un responsable non identifié du Hamas, que la libération des otages serait conditionnée à la conclusion d’un accord sur le retrait israélien de Gaza et un cessez-le-feu permanent. Israël et le Hamas négocient également le nombre et l’identité des prisonniers et détenus palestiniens qui seraient libérés en échange des otages.Ce nouveau round d’échanges à Doha intervient à un peu plus de deux semaines de l’investiture, le 20 janvier, du président élu américain Donald Trump, qui a déjà mis la pression sur le Hamas. Jusqu’à présent, parmi les principaux points de blocage figuraient notamment le caractère permanent ou non d’un cessez-le-feu et la gouvernance de Gaza après la guerre. Israël s’oppose catégoriquement à ce que le Hamas puisse à nouveau diriger le territoire.En dépit d’efforts diplomatiques intenses menés sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, aucune trêve n’a pu être conclue depuis celle d’une semaine intervenue fin novembre 2023, qui avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Une source proche du dossier a déclaré dimanche à CNN que malgré les informations faisant état d’un nouvel “optimisme” autour des négociations, “il n’y a pas grand-chose de neuf, les progrès sont lents pour l’instant”.L’actuel chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a dit ce lundi être “confiant” qu’un accord puisse être trouvé, même si “la ligne d’arrivée” pourrait ne pas être franchie “dans les deux prochaines semaines”. Selon des médias israéliens, le chef du Mossad, l’agence israélienne du renseignement extérieur, David Barnea, devait rejoindre lundi à Doha les négociateurs envoyés par son pays.En attendant un éventuel accord, la violence est montée d’un cran depuis plusieurs jours dans l’enclave palestinienne assiégée et dévastée par près de 15 mois de guerre. Les services de secours de Gaza ont fait état dimanche d’au moins 23 morts dans plusieurs frappes israéliennes à travers l’ensemble du territoire. L’armée israélienne a annoncé avoir “frappé plus de 100 cibles terroristes” et “éliminé des dizaines de terroristes du Hamas” en l’espace de deux jours, vendredi et samedi, à Gaza.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-ce-que-lon-sait-des-negociations-en-cours-entre-israel-et-le-hamas-O2JAO7MA2FCE3CK2OEYTGJQGBI/

Author :

Publish date : 2025-01-06 11:45:38

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Dix ans après Charlie et l’Hyper Cacher, la fraternité ne peut être réelle sans la laïcité, par Haïm Korsia

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, à Paris le 14 novembre 2021




Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Wolinski, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada… Je veux dire leurs noms car je me rends compte que nous nous souvenons davantage du nom de leurs assassins que des leurs.Cela fait dix ans que leurs destins ont été tragiquement fauchés par le terrorisme islamiste, les 7, 8 et 9 janvier 2015. Au journal Charlie Hebdo d’abord, en ciblant la liberté d’expression, puis à Montrouge en visant les forces de l’ordre et à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes pour s’en prendre aux juifs, la haine a fait basculer la nation tout entière. Et pourtant, nous avons tenu.Certes, frappée au cœur, meurtrie dans sa chair, la société, dont on avait trop longtemps déploré la passivité mais aussi et surtout, le silence assourdissant et complice, s’est dressée, pour crier sa colère, sa fraternité et dire non au terrorisme.Le 11 janvier, dans un élan de solidarité et de fraternité sans précédent, les Français ont écrit l’Histoire. En criant “Je suis Charlie”, “Je suis policier” et “Je suis juif” ils se sont levés comme un seul homme pour rappeler leur attachement aux valeurs qui ont fait la France : “Liberté, égalité, fraternité.” Pendant trop longtemps, nous avions oublié la fraternité, en ne portant en étendard que la liberté et l’égalité – voire l’égalitarisme. Or, comment est-il possible de penser la France sans fraternité, sans respect, sans possibilité de rencontrer l’Autre ? Certes, tout le monde n’a pas été Charlie ; tout le monde n’a pas ajouté le fait d’être juif, et il faut ici continuer de le regretter, mais l’élan était présent. D’aucuns ont la faiblesse de penser encore aujourd’hui que l’émotion aurait sans doute été différente si l’unique cible avait été l’Hyper Cacher. C’était la terrible question de Marceline Loridan à la radio le lendemain, et poser la question, c’est déjà y répondre. Mais c’est ainsi. Les Français ont marché ce jour-là, avec le monde entier à leurs côtés. Et l’Etat, le gouvernement, les forces de l’ordre étaient aussi au rendez-vous dans une unité si rare avec des scènes touchantes de fraternisation.Sans rien oublier de ces tragiques moments, nous nous sommes relevés pour mieux appréhender l’avenirEnsemble, nous avons réaffirmé que nous avions, chevillé au corps, la France comme espérance. Fidèles au Deutéronome qui nous enseigne : “Voici je place devant toi, la vie et la mort, le bien et le mal […] et tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta descendance”, la vie a repris son cours. Sans rien oublier de ces tragiques moments, nous nous sommes relevés pour mieux appréhender l’avenir. Et agir enfin. Agir pour lutter, pour faire face contre le terrorisme et tous ceux qui instrumentalisent et dévoient la religion pour tuer au nom de Dieu, d’où qu’ils viennent et quels qu’ils soient. Agir, pour ne jamais laisser personne au bord du chemin de la vie. C’est d’ailleurs avec infinie gratitude et reconnaissance que la communauté juive a reçu les propos du Premier ministre d’alors, Manuel Valls, qui déclarait : “Sans les juifs de France, la France ne serait pas la France.”Avec détermination, il s’agissait donc de créer une dynamique d’entraînement, afin d’engendrer un cercle vertueux car le retour de la confiance était à ce prix. Il fallait redoubler d’efforts afin de défendre ardemment en tout lieu et en tout temps les valeurs humanistes et universelles qui sont les nôtres, et en particulier la laïcité. Car la fraternité ne peut pas être réelle sans la laïcité et il importe de construire une société qui sache se rappeler à la fois ce que nous avons subi il y a dix ans et comment nous nous sommes relevés en étant “les gardiens de nos frères”, selon la formule biblique.Et parce que nous savons la force de l’espérance dans une société, avec Bernanos, rappelons que “pour rencontrer l’espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.”



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/dix-ans-apres-charlie-et-lhyper-cacher-la-fraternite-ne-peut-etre-reelle-sans-la-laicite-par-haim-4AQ3VNAZABGS5KDSJU3D6XK4DQ/

Author :

Publish date : 2025-01-06 11:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Hausse des impôts : cette conséquence inattendue sur les managers

burn-out, détresse psychologique, management illustration




Des hausses d’impôts “très limitées” : voilà ce que le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a promis aux Français entre Noël et le 1er de l’an. Un mois plus tôt, son prédécesseur, Antoine Armand, mettait en garde contre “l’impôt de trop”. D’un gouvernement à l’autre, les “consultations” des forces au Parlement semblent pourtant repartir sur les mêmes bases : comment augmenter – une fois encore – des prélèvements obligatoires équivalents à 45,6 % du PIB en 2023, record de la zone euro d’après Eurostat, dans l’espoir de boucler un budget qui éviterait tout à la fois la censure de l’Assemblée, les foudres de Bruxelles et le blâme des agences de notation ?On sait les effets délétères que la pression et l’incertitude fiscales conjuguées ont sur la consommation – elle n’a pas retrouvé, en France, ses niveaux pré-Covid – et sur l’épargne des ménages – qui, elle, atteint des sommets. On questionne moins souvent l’impact des impôts sur l’implication des salariés, et leurs évolutions de carrière. Or, constate Laurent Cappelletti, professeur au Cnam et spécialiste du marché du travail, “l’abstentionnisme managérial qui tend à se propager dans les entreprises, publiques et privées, a quelque chose à voir avec la fiscalité”.La dynamique tout entière de l’économie est touchéeA quoi bon devenir chef si la rémunération associée, après retenue à la source, n’est pas assez stimulante ? “En moyenne, les charges patronales sont de 42 %, poursuit Laurent Cappelletti. Pour les salaires inférieurs à 1,6 smic, elles sont deux fois moindres : c’est un écart énorme. La France a adopté cette stratégie dans les années 1990 pour lutter contre le chômage des salariés peu qualifiés, sans que l’on sache d’ailleurs si elle a porté ses fruits puisqu’elle n’a jamais été évaluée… Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’un patron de PME ou de TPE, très attentif aux coûts visibles, y réfléchit aujourd’hui à deux fois avant de proposer à un collaborateur de devenir manager de première ligne et de passer la barre des 3 000 euros par mois.”Professeur d’économie à HEC et directeur général de Lazard Frères Banque, Olivier Klein ne dit pas autre chose : “Trop de prélèvements obligatoires découragent l’entrepreneuriat, la prise de risque et de responsabilités, et entraînent un manque de compétitivité des entreprises. In fine, c’est la dynamique tout entière de l’économie qui est touchée. A bas bruit.” Loin des vocalises fiscales de nos ténors politiques.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/hausse-des-impots-cette-consequence-inattendue-sur-les-managers-IO4UTUOBZBGARCP7VF5E3UEAXY/

Author : Arnaud Bouillin

Publish date : 2025-01-06 10:30:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Budget 2025 : le ministre de l’Economie vise 50 milliards d’euros d’effort

Le nouveau ministre de l'Economie et des Finances, Eric Lombard.




Alors que le gouvernement de Michel Barnier, censuré en décembre, tablait sur 60 milliards d’effort cette année, le nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, a annoncé lundi 6 janvier qu’il ambitionnait un effort budgétaire légèrement moindre : “On est plutôt autour de 50 milliards d’euros”, a-t-il déclaré sur France Inter, précisant : “Ce sera essentiellement des économies”. “Il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts par rapport à celles qui ont déjà été annoncées”, a-t-il ajouté, conformément à ce qu’a promis la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Pour 2025, le gouvernement vise par ailleurs un déficit public compris entre 5 % et 5,5 % du produit intérieur brut, afin de “protéger la croissance”. “Ce sera moins de 5,5 % et plus de 5 %”, a déclaré Eric Lombard, soit davantage que l’objectif d’un déficit de 5 % du PIB visé par le précédent gouvernement. En 2024, le déficit sera “autour de 6,1 %”, a ajouté le ministre.Éric Lombard : “On vise un déficit entre 5 et 5,5 %” pour 2025, avec “un peu plus de souplesse que ce que le gouvernement de Michel Barnier avait prévu” #le710inter pic.twitter.com/iQzp8NjMnU— France Inter (@franceinter) January 6, 2025Un dialogue plus “fécond” avec la gauche que le RNAvec Amélie de Montchalin, Eric Lombard recevra à partir d’aujourd’hui, et jusqu’à la déclaration de politique générale de François Bayrou le 14 janvier, les forces politiques, afin de préparer le budget pour 2025 dont la France est dépourvue en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Après Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale reçu à 09h00, suivront à 12h00 Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et Patrick Kanner, son homologue au Sénat. Ecologistes et communistes devraient être reçus mercredi. Vendredi, ce sera au tour du RN, selon Eric Lombard.”Nous allons, avec le Premier ministre, avec les autres membres du gouvernement concernés, notamment Catherine Vautrin qui gère les questions de retraites, regarder […] quelle politique nous paraît conforme aux objectifs que nous nous sommes donnés et qui répond à leurs demandes aussi”, a expliqué de dernier.”Je pense, alors que la semaine commence, qu’il y a plus de perspective d’un dialogue fécond avec les partis de gauche qu’avec le Rassemblement national”, malgré le refus de LFI d’échanger avec lui, a estimé Eric Lombard. Il a souligné qu’il ne s’alignerait “pas nécessairement” sur les lignes rouges de la cheffe de file des députés du RN Marine Le Pen, car “la démarche par lignes rouges est une démarche qui coince tout le monde […], il n’y a pas de solution avec les lignes rouges”. “Mais […] je suis ouvert, on verra ce que donne le dialogue”, a-t-il ajouté.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/budget-2025-le-ministre-de-leconomie-vise-50-milliards-deuros-deffort-2GTIIUMMEJGYDJ5FYXMGRRFRGA/

Author :

Publish date : 2025-01-06 09:19:58

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Crise en Corée du Sud : un délai supplémentaire demandé pour l’arrestation du président déchu

Un partisan du président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol manifeste à Séoul, le 6 janvier 2025




Le service anticorruption chargé de l’enquête sur la loi martiale en Corée du Sud a annoncé lundi qu’il allait demander un délai supplémentaire pour arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol, retranché dans sa résidence de Séoul, après avoir été empêché de le faire vendredi par la garde rapprochée du dirigeant. Le mandat d’arrêt délivré le 31 décembre par un tribunal de Séoul expire ce lundi 6 janvier à minuit (16h00 heure française). “Nous comptons demander une prolongation aujourd’hui”, a déclaré lundi matin lors d’un point de presse le directeur adjoint du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), Lee Jae-seung.Vendredi, les enquêteurs du CIO appuyés par des policiers étaient entrés dans la résidence du président pour l’appréhender. Mais ils s’étaient heurtés à une unité de l’armée et à des agents du Service de sécurité présidentiel (PSS) deux fois plus nombreux qu’eux, et avaient battu en retraite, bredouilles, après six heures de face-à-face tendu. Des tractations entre différents services de sécurité sont en cours lundi sur la façon de procéder à une deuxième tentative.La police a décliné une demande du CIO qui, en raison des difficultés rencontrées vendredi, souhaitait qu’elle prenne toute seule en charge le prochain raid chez Yoon Suk-yeol. Mais elle a fait savoir qu’elle lui prêterait quand même main forte. “L’exécution du mandat d’arrêt pour le président Yoon relève de la responsabilité du CIO”, a déclaré aux journalistes un responsable de la police. Mais “nous envisagerons la possibilité d’arrêter tout membre du personnel du Service de sécurité présidentiel qui entraverait le processus pendant l’exécution du second mandat”, a-t-il ajouté. Le chef du CIO a indiqué que son service avait demandé au président par intérim Choi Sang-mok d’ordonner aux gardes du corps du président de coopérer. “Mais nous n’avons pas reçu de réponse”, a-t-il déploré.”Nous reviendrons”Ancien procureur vedette, Yoon Suk-yeol, 64 ans, a été destitué par l’Assemblée nationale le 14 décembre. Il est visé par une enquête pour “rébellion”, un crime passible de la peine de mort, pour avoir instauré par surprise la loi martiale le 3 décembre et envoyé l’armée au Parlement pour le museler, avant de faire marche-arrière peu après sous la pression des députés et de milliers de manifestants.Comme tous les jours depuis le 31 décembre, des centaines de partisans inconditionnels de Yoon Suk-yeol étaient présents lundi dès l’aube, dans la brume, près du domicile du président déchu, prêts à en découdre en cas de nouvelle tentative d’arrestation et surveillés par de nombreux policiers, ont vu des journalistes de l’AFP sur place. “Le Service de sécurité présidentiel protègera le président, et nous protégerons le Service de sécurité présidentiel jusqu’à minuit. S’ils obtiennent un nouveau mandat d’arrêt, nous reviendrons”, a affirmé un des organisateurs du rassemblement, Kim Soo-yong, 62 ans.Une cinquantaine de détracteurs de Yoon Suk-yeol manifestaient aussi dans les environs. “Le CIO est une des agences les plus incompétentes que j’aie jamais vue. Je suis ici depuis plus longtemps que le CIO. Cela n’a pas de sens qu’ils ne puissent pas le faire. Ils doivent l’arrêter immédiatement”, s’énerve l’une de ces manifestantes, Kim Ah-young, la trentaine.Le secrétaire d’Etat américain en visite au milieu du chaosLes vociférations des manifestants pro-Yoon étaient clairement audibles depuis l’hôtel où était logé le secrétaire d’Etat américain, en visite à Séoul au milieu de ce psychodrame. Antony Blinken s’est abstenu de toute prise de position sur la situation politique mais a salué la “résilience démocratique” du pays. “Les Etats-Unis ont pleinement confiance dans les institutions de la Corée du Sud”, a-t-il déclaré en conférence de presse. Comme pour ajouter à la confusion ambiante, la Corée du Nord a tiré pendant sa visite son premier missile balistique de l’année.Les avocats de Yoon Suk-yeol soutiennent que le mandat d’arrêt est “invalide et illégal”. Leur recours contre ce mandat a été rejeté par un tribunal de Séoul, mais ils ont annoncé qu’ils feraient appel. Le chef du Service de sécurité présidentiel, Park Jong-jun, a invoqué dimanche cet argument pour justifier son refus de laisser arrêter Yoon Suk-yeol. “L’exécution d’un mandat d’arrêt dont la régularité procédurale et juridique fait l’objet de contestations compromet la mission fondamentale du PSS, qui est d’assurer la sécurité absolue du président”, a-t-il écrit dimanche dans un communiqué, alors que les détracteurs de Yoon Suk-yeol accusent son service d’être devenu une “milice privée” du président.Dimanche, l’un des avocats du président déchu, Yoon Kab-keun, a par ailleurs annoncé le dépôt d’une plainte contre le chef du CIO. La Cour constitutionnelle de Corée du Sud, qui a jusqu’à mi-juin pour confirmer ou infirmer la destitution de Yoon Suk-yeol, a annoncé que les audiences commenceraient le 14 janvier. En attendant, Yoon Suk-yeol, suspendu, reste officiellement le président du pays.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/asie/crise-en-coree-du-sud-un-delai-supplementaire-demande-pour-larrestation-du-president-dechu-WOUOOOEXONGWXJRS6T4JFO6TFA/

Author :

Publish date : 2025-01-06 08:10:46

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Budget 2025 : la promesse du gouvernement sur les hausses d’impôts

La ministre de la Transformation et de la fonction publiques Amélie de Montchalin le 2 juin 2021 à Paris




Elle affirme n’avoir “pas de lignes rouges mais des convictions fortes” : chargée, avec Eric Lombard, de doter la France d’un budget en 2025, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a dévoilé de premières pistes dans une interview accordée au Parisien dimanche 5 janvier, avant de recevoir les différentes forces politiques à Bercy à partir de ce lundi. “Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays”, assure-t-elle.”La loi spéciale, qui a permis de simplement prolonger celui de l’année dernière, n’est pas tenable. Nous ne voulons pas d’une France en service minimum” et “il nous faut un budget”, martèle la ministre, selon qui “il nous faut trouver un compromis et chacun doit faire un pas”. “La loi spéciale a été votée à l’unanimité, nous pouvons trouver une majorité” sur le budget, selon elle. “Nous repartirons des textes en discussion au Parlement. Des éléments ont fait consensus, ce serait absurde de ne pas les garder. D’autres ont contribué à la censure : nous devons en tenir compte, en discuter avec les forces politiques et amender sensiblement le budget”, ajoute Amélie de Montchalin.Les grandes entreprises à contribution, pas la classe moyenne”Par rapport au texte issu du Sénat, il nous manque encore plus d’une dizaine de milliards d’euros d’économies”, estime-t-elle, invitant à rendre la dépense publique “plus efficace”. “Tout le monde peut et doit faire plus d’économies”, selon elle. “Je ferai des propositions de telle sorte que le déficit à la fin de l’année 2025 n’excède pas significativement les 5 %” du PIB, alors que le précédent gouvernement ambitionnait 5 %, après un dérapage attendu à 6,1 % en 2024, résume-t-elle. Selon des informations de presse, le gouvernement vise un déficit public de 5,4 % du PIB cette année.”Nous n’avons pas une mesure d’économie totem”, déclare encore Amélie de Montchalin, se disant “opposée aux mesures aveugles, au rabot” et invitant à utiliser les “travaux parlementaires” ou “d’institutions indépendantes comme la Cour des comptes qui proposent des économies”.La ministre affirme vouloir “garder la contribution supplémentaire sur les grandes entreprises ainsi que la taxe sur les rachats d’action” tout comme “la taxe sur les billets d’avion”. En revanche, elle prévient : “Pas de nouveaux impôts ni de hausses d’impôts qui pénaliseraient le pouvoir d’achat de la classe moyenne. La (hausse de la) TVA n’est donc pas une option envisagée”. Interrogée sur les efforts demandés aux collectivités, elle qualifie d'”accord courageux” “le dernier accord qui prévoyait autour de deux milliards d’euros d’économie”.Le ministre de l’Economie avait annoncé fin décembre inviter tous les partis à dialoguer, espérant trouver “des compromis” et “aménager” le projet de loi de finances préparé par l’ex-gouvernement Barnier, laissé en souffrance durant la navette parlementaire par la censure du 4 décembre.Lundi, Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, sera reçu à 9h00. Suivront à 12h00 Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, Boris Vallaud, président du groupe Socialiste à l’Assemblée nationale, et Patrick Kanner, son homologue au Sénat. Ecologistes et communistes devraient être reçus mercredi. De source gouvernementale, les consultations des forces politiques sur le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) débuteront mardi.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/budget-2025-la-promesse-du-gouvernement-sur-les-hausses-dimpots-FIX3YDOEU5BLHE5JXPDIQ46LBU/

Author :

Publish date : 2025-01-06 06:43:40

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Comment la bureaucratie participe au suicide économique de la France, par Denys de Béchillon

Le Premier ministre François Bayrou, lors d'une visite sur une base militaire française à Sainte-Marie, sur l'île de La Réunion, le 31 décembre 2024




Plusieurs grands patrons français ont récemment tiré la sonnette d’alarme au sujet de ce que la perte de compétitivité nationale doit à la bureaucratie – entendons par-là l’empilement des normes réputées servir l’intérêt général, la complexité des procédures administratives et l’obsession des contrôles. Continuons dans la même veine.1) La question de la compétitivité n’a rien d’un sujet pour dîners en ville ou pour examen d’entrée aux écoles de commerce. C’est de survie qu’il s’agit. Vu l’état de nos finances publiques et le coût exponentiel de notre endettement, d’immenses drames économiques et sociaux nous attendent si nous ne parvenons pas à produire, vendre, dynamiser l’emploi, provoquer l’investissement, susciter la confiance et, au plus strict minimum, ne pas le faire moins ou plus mal que les autres.2) Donald Trump va nous compliquer la tâche. Son programme économique est foncièrement dérégulateur. Outre-Atlantique, les contraintes juridiques qui pèsent sur les entreprises vont fondre comme neige au soleil. Et, pour le cas où tout le monde n’aurait pas bien compris que l’Amérique sera d’autant plus grande qu’elle sera attractive, le président élu a pris soin d’ajouter une cerise sur le gâteau en annonçant sur Truth Social que “toute personne ou entreprise investissant 1 milliard de dollars ou plus aux Etats-Unis recevra des autorisations et des permis de façon accélérée, y compris, des approbations environnementales. Préparez-vous à rocker !!!” Et nous, à garder le sac de la copine….3) Nous utilisons l’essentiel de notre génie à nous mitrailler les genoux. L’instabilité – et l’immaturité – politique dans laquelle nous nous complaisons offre à la France un suicide économique flamboyant. On ne voit pas très bien qui, parmi les entreprises, pourrait donner tranquillement sa confiance à ce Parlement-là pour produire le minimum de sécurité juridique indispensable à leur oxygénation. La dinguerie ambiante à l’Assemblée n’a pas seulement pour effet d’interdire la moindre anticipation légitime. Elle impose l’anxiété comme seule ligne de conduite rationnelle – sans même parler de fiscalité. De grands groupes se délocalisent, se font coter par morceaux à la Bourse d’autres pays. D’autres sont assez fragilisés pour éveiller des appétits de dévoration. Le hasard n’y est pour rien.4) L’Union européenne ne vaut guère mieux dans l’art d’exposer sa gorge d’herbivore aux dents des carnassiers. Son acharnement antinucléaire en a longtemps donné un bon exemple, mais c’est aujourd’hui dans la surenchère vertueuse qu’elle excelle avec la plus invraisemblable naïveté. L’entrée en vigueur, dans deux ans, de la directive – d’inspiration française – sur le “devoir de vigilance” des grandes sociétés mérite à cet égard l’attribution du pompon. Elle leur imposera, dans leurs relations à l’étranger avec leurs fournisseurs, sous-traitants ou filiales, nombre d’obligations sociales et environnementales affreusement difficiles à satisfaire, ce qui aura pour effet de les jeter tout cru entre les pattes des ONG les plus vindicatives, lesquelles s’ingénieront à les faire rôtir devant les tribunaux. N’ayant rien à subir de tel, les concurrents de l’Europe (Etats-Unis, Chine, etc.) s’en pourlèchent déjà les babines.Pour qui veut regarder ces réalités en face, le doute n’est plus permis. Il va évidemment falloir couper dans le gras des normes et des procédures, aussi sûrement qu’il va falloir en faire autant dans la dépense publique. J’ai déjà eu l’occasion de dire ici que, dans cette chirurgie nécessaire, le choix des sites à opérer comme celui de la profondeur des exérèses constituait un enjeu de civilisation et qu’il fallait mettre là-dedans autant d’énergie que de discernement politique partagé.Selon toute évidence, nous en sommes parfaitement incapables en ce moment. Là est pourtant le seul chemin qui vaille : saisir le sécateur avant que d’autres n’empoignent la tronçonneuse ; élaguer court, mais propre en plus que judicieux ; voir que l’arbre va très mal, que les vents dominants vont le secouer beaucoup et qu’il tombera tout entier si l’on ne le soigne pas maintenant.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/comment-la-bureaucratie-participe-au-suicide-economique-de-la-france-par-denys-de-bechillon-RR5W76FR5FHPVGSTJLNTKL5LPA/

Author : Denys de Béchillon

Publish date : 2025-01-06 07:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Face à Trump, Milei, Xi Jinping… La carte maîtresse des Européens, par Pascal Demurger

Le président-élu américain Donald Trump s'exprimant le 5 décembre 2024 lors d'une cérémonie à Miami (Etats-Unis)




Faut-il renoncer à ce que nous sommes pour regagner puissance et liberté ? A l’aube de la seconde investiture de Donald Trump, nous, dirigeantes et dirigeants européens d’entreprises, sommes préoccupés par une politique commerciale américaine dont l’agressivité risque d’atteindre des niveaux inédits, mais aussi par une nouvelle sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris ou encore par la fin revendiquée des politiques de diversité et d’inclusion chez des groupes comme Walmart, Ford et Harley-Davidson. Cette contre-révolution nous pousse donc à nous interroger : sommes-nous condamnés à suivre la même voie ? De la remise en cause du Pacte vert chargé de conduire l’Europe vers la neutralité carbone, jusqu’aux appels, plus marginaux, à importer chez nous les méthodes du président argentin Javier Milei ou du milliardaire Elon Musk pour attaquer notre modèle social et nos institutions “à la tronçonneuse”, la logique est la même : il nous faudrait nous aligner sur les règles du jeu de la concurrence – américaine et chinoise principalement – afin de survivre. Bien évidemment, dans un monde où domine le rapport de force, la naïveté n’a pas sa place. Et naturellement, notre réglementation et nos coûts doivent intégrer un objectif de compétitivité. Cependant, ajustement ne veut pas dire renoncement.La menace de décrochage a beau être réelle, ce serait un profond contresens d’y répondre en engageant un nivellement par le bas qui signifierait un abandon de nos ambitions européennes. Outre les conséquences écologiques, sociales et donc politiques d’un tel scénario, ce serait un mauvais choix stratégique. Notre affaiblissement découle justement d’une mondialisation et d’une concurrence débridées. La crise du Covid suivie de la guerre en Ukraine ont illustré sans équivoque la dépendance et donc la fragilité dans laquelle nous place cette foi aveugle dans l’infaillibilité des marchés.La réponse passe, au contraire, par une réaffirmation de notre singularité européenne. Si nous sommes en phase de décrochage, plutôt que d’effacer ce qui nous distingue, protégeons-le et faisons-en la base de notre puissance. Faisons le choix d’un rapport de force par le haut plutôt que par le bas.Protégeons-nous pour mieux nous émanciperAu moment où nous voulons engager une réindustrialisation verte et l’émergence de filières d’avenir dans la santé ou les semi-conducteurs, n’ayons pas peur d’un protectionnisme assumé pour les secteurs stratégiques concernés. Soutenons la Commission européenne lorsqu’elle augmente les droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine et, surtout, appelons à un renforcement de la taxe carbone aux frontières de l’Europe. Au moment où Airbus, modèle de collaboration européenne, fait la démonstration de sa réussite face à un Boeing rongé de l’intérieur par un court-termisme systématique, rendons possible la naissance de nouveaux champions européens pour ne pas être définitivement dominés. Au moment où les Etats-Unis comme la Chine subventionnent massivement la transition de leurs économies, donnons-nous les moyens d’agir par l’emprunt commun, la conditionnalité des marchés publics et un approfondissement du marché unique des capitaux. Au moment, enfin, où la hausse des prix de l’énergie percute nos économies et aggrave notre déficit commercial, avançons sans relâche vers des énergies décarbonées, locales et souveraines. Ce sera la clé pour garantir notre indépendance.Mais ne nous arrêtons pas là. La solidité de notre réponse ne dépendra pas seulement de choix économiques, techniques, opérationnels. Elle dépendra ultimement d’une vision à la fois culturelle, sociétale et politique. L’Europe s’est construite sur des valeurs de paix, de solidarité, de dignité humaine et d’attachement à la démocratie. Les entreprises ont, bien entendu, un rôle à jouer dans la vivacité de ces promesses. Par leurs choix stratégiques, leurs modes de production, leurs pratiques de gouvernance, de recrutement et de management, les entreprises contribuent – ou non – à la stabilité de la société et à la confiance dans l’avenir de tout un chacun. Pour 2025, ne tremblons pas. Protégeons-nous pour mieux nous émanciper.* Pascal Demurger est directeur général du groupe Maif et coprésident du Mouvement Impact France.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/face-a-trump-milei-xi-jinping-la-carte-maitresse-des-europeens-par-pascal-demurger-TRBTW7MBGNB7XKCJANH3KS4RQM/

Author :

Publish date : 2025-01-06 06:30:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Le taux des PEL baisse d’un demi-point : faut-il quand même en ouvrir un en 2025 ?

L'utilisation des billets et des pièces de monnaie diminue en France.




Les plans d’épargne logement (PEL) ouverts depuis le 1er janvier 2025 ne rapportent qu’un maigre 1,75 %, contre 2,25 % pour ceux ouverts durant l’année 2024. Les intérêts étant soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, le rendement net ressort à 1,22 %. “Le PEL restera moins attractif que d’autres produits d’épargne réglementée comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d’épargne solidaire (LEP)”, note Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’Epargne. Le livret A et le LDDS rapportent actuellement 3 % (ils sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux) et leur rendement devrait descendre à 2,5 % à compter du 1er février, soit le double du taux net du PEL. Mais attention, la rémunération du PEL est fixée à l’ouverture pour toute sa durée de vie, limitée à quinze ans. A l’inverse, celle du livret A devrait continuer à s’éroder à la faveur de la baisse des taux d’intérêt à court terme et de l’inflation.Faut-il pour autant ouvrir un PEL en 2025 ? Le faible rendement ne plaide pas en sa faveur, d’autant que les contraintes sont fortes : il n’est pas liquide puisque tout retrait entraîne sa clôture. Mais “la baisse du taux de rémunération provoque automatiquement la diminution du taux des emprunts associés au PEL, passant à 2,95 %”, précise Philippe Crevel. L’objectif du PEL est de favoriser l’accès à la propriété puisqu’il est possible de demander un crédit épargne logement après quatre ans d’épargne. Difficile, cependant, d’être certain que cet emprunt à 2,95 % sera intéressant dans quatre ans, en 2029.



Source link : https://www.lexpress.fr/argent/placements/le-taux-des-pel-baisse-dun-demi-point-faut-il-quand-meme-en-ouvrir-un-en-2025-2NTRDGCW4FFWNMMPXZWVYEW7FU/

Author :

Publish date : 2025-01-06 06:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

L’entreprise, bouée de sauvetage dans une France en crise : ces chiffres révélateurs

La crise du Covid-19 a mis les managers à rude épreuve




Certains clichés sont en acier trempé. Les Français seraient hostiles à l’économie de marché, viscéralement attachés à un Etat obèse, rétifs à l’esprit d’entreprise, englués dans un conformisme pépère où la réussite est forcément sujette à suspicion… Et s’il fallait définitivement jeter aux orties ces vieilles lunes ? En pleine tempête, le pays cherche surtout une boussole et un capitaine. Ces derniers temps, le chef d’entreprise incarne de plus en plus la figure protectrice face au chaos. Quant aux sociétés, elles apparaissent comme une ancre grâce à laquelle le besoin de projection dans l’avenir peut – en partie – être satisfait.La dernière livraison de l’enquête Ipsos, réalisée en partenariat avec le Cevipof, la fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne, confirme cette tendance. Certes, en France, où le “petit” est toujours valorisé – on aime tellement le petit restaurant, le petit film, le petit vin… –, les PME ont depuis longtemps la cote : 82 % des sondés leur font confiance. Fait nouveau, la grande entreprise, pourtant associée à une mondialisation dangereuse, est de plus en plus plébiscitée : 48 % des Français affirment avoir confiance dans les grandes boîtes, niveau jamais atteint dans cette enquête. Un engouement bien supérieur à celui porté aux syndicats (38 %), aux médias (23 %), aux députés (22 %) ou aux partis politiques (14 % seulement).Pourcentage de sondés ayant répondu avoir confiance dans les différentes organisationsLe lieu du concret”Dans une société ou la défiance est généralisée envers tout ce qui se raccroche au politique, l’entreprise reste le lieu où les choses sont tenues”, décrypte Brice Teinturier, le directeur général délégué d’Ipsos. Paradoxalement, le choc du Covid a précipité cette bascule dans l’opinion publique. L’activité du pays a été mise sous cloche par la volonté de la puissance publique, mais le “corps économique” a résisté. Les chaînes de logistique ont fonctionné, les grandes surfaces sont restées ouvertes grâce aux “premières lignes” et les entreprises se sont démenées pour fournir des masques à leurs salariés. Certes, avec le chômage partiel, les prêts garantis et les aides multiples, l’Etat a joué son rôle. Mais le “quoi qu’il en coûte”, qui a plombé les comptes, a presque été banalisé, tant la parole publique est décrédibilisée. “Plus le politique est en échec, plus les déficits publics sont à la dérive, et plus l’entreprise apparaît comme le lieu du concret où l’on crée de la richesse et tisse des relations sociales”, note la politologue Chloé Morin.Pas question de tomber dans l’angélisme. Les moutons noirs existent et la décrue de la conflictualité dans l’entreprise reste précaire. “Mais plus aucun patron de grande boîte ne peut se permettre aujourd’hui ce dont les politiques usent et abusent, c’est-à-dire le mensonge, l’approximation, les raccourcis faciles”, relève un ponte de la communication, spécialiste de la gestion de crise. Les entreprises sont en permanence sous le regard scrutateur du citoyen-consommateur, et des marchés financiers pour celles qui sont cotées. Ce risque de voir sa réputation entachée est surveillé comme le lait sur le feu, alors qu’un coup de canif dans le contrat de confiance peut mettre à terre tout un business. Et puis la “RSE”, la responsabilité sociale et environnementale, concept fumeux il y a encore une dizaine d’années, est désormais au cœur de toutes les stratégies. Elle se traduit parfois en actes plus ou moins bidon. Mais là encore, les normes et les exigences des investisseurs financiers forcent les entreprises à bouger, répondant ainsi aux souhaits de l’opinion publique, des consommateurs et des salariés.Une communauté de destinsAlors que les pénuries de main-d’œuvre qualifiée touchent de nombreux secteurs, s’ajoute enfin la nécessité de répondre aux demandes des salariés en matière de bien-être au travail. De peur de les voir partir sous des cieux plus accueillants. “L’entreprise reste l’une des seules communautés de destins dans laquelle des individus d’origines, d’identités et de classes sociales différentes se croisent et participent ensemble à la réalisation d’un objectif commun de long terme”, veut croire Patricia Barbizet, la directrice générale de l’Afep, le puissant lobby des grandes entreprises.Après “l’Etat nounou”, voici “l’entreprise rempart”. Gare, toutefois, à ne pas aller trop loin. “Le risque pour les entreprises devenues ‘citoyennes’, c’est de se voir embarquées dans des débats politiques qui les dépassent”, pointe Chloé Morin. Ou d’être rattrapées par un retournement brutal de conjoncture, les forçant à une vague de licenciements aux conséquences désastreuses sur la confiance. Après tout, loin des yeux, loin du cœur.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/lentreprise-bouee-de-sauvetage-dans-une-france-en-crise-ces-chiffres-revelateurs-AGVJHGMSK5DU3OYXR42CGS2KBY/

Author : Béatrice Mathieu

Publish date : 2025-01-06 04:45:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Marine Le Pen, de paria à interlocutrice privilégiée d’Emmanuel Macron

Marine Le Pen, de paria à interlocutrice privilégiée d’Emmanuel Macron




Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, La Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Qui commence par la relation spéciale qu’entretient la cheffe frontiste avec le président de la République… Un récit accompagné des analyses de Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Marylou Magal, journaliste au service Politique et spécialiste de l’extrême droite.RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEEcoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.Inscrivez-vous à notre newsletter.L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)Crédits : BFMTV, INA, Public Sénat, TF1, TV5 MondeMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentLogo : Jérémy CambourComment écouter un podcast ? Suivez le guide.Charlotte Baris : La fin de l’année 2024 a été marquée par une nouvelle séquence politique mouvementée pour la France. Petit rappel des faits : Michel Barnier, alors Premier ministre du camp présidentiel, est contraint d’engager la responsabilité de son gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale.Un premier 49.3 synonyme de motion de censure. La France Insoumise en dépose une, le Rassemblement national une autre… L’opposition renverse le gouvernement. Alors qu’il faut boucler le budget, Emmanuel Macron s’empresse de nommer un nouveau chef à Matignon. Un Premier ministre qui doit plaire à toutes les sensibilités politiques.Dans cette pièce, Marine Le Pen joue l’un des rôles principaux. Avec 124 sièges à l’Assemblée, le RN a désormais un pouvoir de vie et de mort sur le gouvernement et toute sa politique. Et ça, le président de la République l’a bien compris.Pour aller plus loin :L’inexorable ascension du RN aux européennes entre 1979 et 2024La peur, l’ego ou le calendrier judiciaire ? Marine Le Pen, les raisons de la censure“Pour lui, je suis une nazie” : Marine Le Pen – Emmanuel Macron, nos révélations sur leurs échanges



Source link : https://www.lexpress.fr/podcasts/laloupe/marine-le-pen-de-paria-a-interlocutrice-privilegiee-demmanuel-macron-Z4AE7ZETUZEAREL332S23G2UYI/

Author :

Publish date : 2025-01-06 05:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

Elisabeth Badinter : “Dix ans après l’attentat contre Charlie, je pense que la peur l’a emporté”

Elisabeth Badinter en 2020 lors du documentaire "Laïcité, 30 ans de fracture à gauche"




Huit ans avant l’attentat contre Charlie Hebdo, un procès emblématique s’était tenu au tribunal de grande instance de Paris : celui intenté par des associations musulmanes à l’encontre de l’hebdomadaire satirique, lequel avait publié les caricatures de Mahomet – parues initialement dans le journal danois Jyllands-Posten. Parmi les personnalités appelées à témoigner en défense de Charlie figurait Elisabeth Badinter. Pour L’Express, la philosophe revient sur ce procès (gagné par le journal) et dresse un bilan inquiet.L’Express : Comment vous êtes-vous retrouvée à aller témoigner en faveur de Charlie Hebdo au procès dit “des caricatures” en 2007 ?Elisabeth Badinter : C’est très simple. J’ai reçu l’appel d’un jeune avocat, que je ne connaissais pas personnellement : Richard Malka. Il allait défendre Charlie Hebdo avec Georges Kiejman. J’ai dit oui tout de suite à sa proposition. J’avais le sentiment que quelque chose de fondamental se jouait. Peut-être que quand vous êtes spécialiste du XVIIIe siècle, vous regardez tout ce qui concerne la liberté d’expression avec un œil aux aguets… Ma conviction intime était que si Charlie était condamné pour ces caricatures, c’eut été un retour en arrière inouï par rapport à notre histoire, à Voltaire, à son travail sur le sacrilège etc. Je voyais la presse qui avait publié ces caricatures comme le dernier rempart de ma liberté. Je l’ai dit à la barre : si le tribunal venait à donner raison aux accusateurs de Charlie, alors le silence s’imposerait par la peur. Et le silence fait mauvais ménage avec la démocratie. Il ne fallait surtout pas mettre le doigt dans ce processus mortifère.Ce témoignage fut-il un moment important pour vous ?Oui. J’ai témoigné le premier jour. J’ai dû parler cinq ou dix minutes : l’idée n’était pas de faire un cours sur Voltaire et le chevalier de La Barre (elle rit). J’ai parlé peu, mais j’ai le souvenir d’un moment grave, car je ressentais vraiment le danger pour notre démocratie. Quand j’ai cessé de parler, la partie adverse ne m’a posé aucune question. Maître Szpiner s’est approché, puis il a renoncé. A la sortie du tribunal, j’ai dit devant les caméras à quel point les dessinateurs et les journalistes de Charlie étaient courageux, et que “Dieu sait ce qu’il pouvait leur arriver”. On craignait déjà pour eux.A l’époque, quelle était la tendance de l’opinion ? Etait-elle plutôt pro ou anti Charlie ?C’est surtout à l’étranger que les réactions et les opinions étaient extrêmement violentes. Le scandale était international. Ce qui m’inquiétait beaucoup, c’était que sous la pression et l’influence de cultures qui n’étaient pas les nôtres, de façons de voir qui n’étaient pas les nôtres, certains, finalement, envisageaient de revenir à l’interdiction du blasphème comme au XVIIIe siècle. Autour de moi – et même si, me connaissant, les gens mettaient des précautions oratoires –, je sentais bien que l’argument prenait du “il ne faut pas offenser”, “c’est grave d’insulter les religions”, “pourquoi provoquer ?”, etc. Ces gens pensaient et pensent toujours qu’ils sont dans le camp du progrès. Pourtant, historiquement, philosophiquement, ils plaident pour la grande régression.Charlie a gagné le procès. Depuis, dix-huit ans ont passé, pendant lesquels la France a été meurtrie par les attentats islamistes, l’un décimant la rédaction de l’hebdomadaire satirique. Diriez-vous aujourd’hui que vous vous sentez moins seule ou plus seule sur ces questions qu’à l’époque ?Je pense que la peur l’a emporté. La peur, d’abord, de ce qu’il peut en coûter physiquement, pour sa vie, quand on prend la parole sur ces sujets-là, et je pense bien sûr aux morts de Charlie mais aussi à Samuel Paty, décapité à la sortie de son collège. Les réseaux sociaux jouent un rôle délétère, car on sait désormais comment un “bad buzz” peut se former et grossir jusqu’à atterrir dans le téléphone d’un candidat au djihad. Notre actualité est émaillée d’affaires comme celles du proviseur du Lycée Maurice Ravel, à Paris, menacé de mort après avoir demandé à une élève d’enlever son voile dans l’enceinte de l’établissement. Ces affaires-là ne peuvent que confirmer la peur qu’a la majorité de parler. S’ajoute une autre crainte : celle d’être pointé du doigt comme appartenant au “mauvais camp” ; de se faire traiter de raciste, d’islamophobe, etc. Alors, il y a quand même encore très peu de gens qui parlent. A part, bien sûr, dans le secret des conversations en famille ou entre amis. Cette dichotomie totale entre la conversation publique et la parole privée n’est pas un signe de santé démocratique.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/elisabeth-badinter-dix-ans-apres-lattentat-contre-charlie-je-pense-que-la-peur-la-emporte-TY4WDFHMHVAZBPM6VW2ZO6YBPQ/

Author : Anne Rosencher

Publish date : 2025-01-05 17:00:00

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more

L’Ukraine a-t-elle lancé une “contre-attaque” dans la région russe de Koursk ? Ce que l’on sait

Des soldats ukrainiens dans l'est de l'Ukraine le 12 décembre 2024




Un assaut inattendu, à deux semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Moscou a affirmé, ce dimanche 5 janvier, que l’Ukraine avait lancé une contre-offensive dans la région russe de Koursk, où les forces de Kiev contrôlent déjà plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis une offensive en août 2024. “Vers 9 h (7 h, heure de Paris), l’ennemi a lancé une contre-attaque afin de stopper l’avancée des troupes russes dans la zone de Koursk”, a affirmé l’armée russe dans un communiqué. Selon elle, “le groupe d’assaut de l’armée ukrainienne a été vaincu par l’artillerie et l’aviation” et “l’opération de destruction des unités des forces ukrainiennes se poursuit”.L’armée ukrainienne, qui est restée silencieuse pour le moment, occupe depuis la fin de l’été dernier plusieurs centaines de kilomètres carrés de la région russe de Koursk, à la frontière, contrôlant notamment la petite ville de Soudja. La Russie est désormais appuyée dans la zone par des milliers de soldats nord-coréens, d’après les Occidentaux et Kiev.Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a publié un message assez clair sur Telegram, sans confirmer directement la prise d’initiative ukrainienne : “Région de Koursk, bonne nouvelle. La Russie reçoit ce qu’elle mérite.” Andriï Kovalenko, un responsable du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, a, lui, affirmé que les Russes “ont été attaqués de plusieurs côtés, ce qui les a surpris” et a provoqué une “grande inquiétude”.2 000 soldats ukrainiens ?Mais les informations les plus complètes sur cette probable offensive ukrainienne sont à retrouver du côté des blogueurs militaires russes, souvent bien informés sur les combats. La chaîne Telegram Mash, réputée proche des autorités russes, a assuré que “les hommes de l’armée ukrainienne se déplacent en petits groupes. Le nombre total de leurs troupes s’élève à 2 000”. “Les équipements de guerre électronique de l’ennemi sont de plus en plus actifs sur le site, ce qui entrave l’utilisation des drones”, a complété sur Telegram la chaîne “Rybar”, proche de l’armée russe et suivie par plus de 1,3 million d’abonnés.Selon certains blogueurs russes, les forces ukrainiennes tenteraient notamment de prendre le contrôle de Berdine, une petite localité située à environ 20 kilomètres de la frontière. D’autres assurent que les troupes de Kiev chercheraient à capturer la centrale nucléaire de Koursk, dans la ville de Kurchatov – un objectif démenti par Kiev à plusieurs reprises précédemment.Cette offensive aurait notamment été rendue possible par un temps glacial, ayant gelé certaines portions de terrain et facilité la progression des unités de blindés ukrainiennes. Selon The Guardian, des véhicules de combat Bradley, fournis par les États-Unis, auraient été déployés pour transporter l’infanterie ukrainienne vers des positions avancées situées derrière une zone forestière.La date du retour de Trump comme objectifCette possible nouvelle offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk intervient à deux semaines du retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui a appelé à un cessez-le-feu “immédiat” et promis d’obtenir un accord de paix pour arrêter “le carnage”, sans toutefois jamais détailler son plan. Il s’est aussi dit opposé aux frappes ukrainiennes contre le territoire russe avec des missiles américains ATACMS, une ligne rouge pour Moscou.Cette avancée survient aussi cinq mois après un premier assaut transfrontalier dans la même région russe de Koursk, qui avait pris par surprise les forces russes, un échec pour le président Vladimir Poutine qui vante une Russie “plus souveraine” depuis le déclenchement de l’assaut de ses hommes contre l’Ukraine en février 2022. Le maître du Kremlin, qui était apparu irrité à la télévision russe en août dans la foulée de l’assaut ukrainien, avait appelé ses troupes à “repousser l’ennemi” hors de Russie. “L’ennemi recevra assurément une réponse digne de ce nom”, avait-il juré.Les objectifs de Kiev étaient alors de forcer Moscou à redéployer ses troupes, à l’attaque sur le front est, vers ce nouveau front installé sur le sol russe, en plus de renforcer sa position à la table des négociations avant d’éventuels pourparlers de paix.Fin novembre, une source haut placée au sein de l’état-major ukrainien avait souligné que l’Ukraine restera dans la région russe de Koursk “aussi longtemps que cela aura un intérêt”, précisant contrôler à ce moment-là toujours “environ 800 km2”, contre près de 1 400 km2 au “maximum” de l’assaut lancé en août. Mais si l’armée ukrainienne reste toujours bien présente en Russie, l’effet principal escompté n’a pas eu lieu et les forces russes avancent depuis l’automne sur le front oriental à une vitesse inédite depuis mars 2022.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/lukraine-a-t-elle-lance-une-contre-attaque-dans-la-region-russe-de-koursk-ce-que-lon-sait-OQA46KNSIVDKRIVMLGZCD6IX5I/

Author :

Publish date : 2025-01-05 15:59:52

Copyright for syndicated content belongs to the linked Source.

Read more
1 2 3 4 5 324
Page 3 of 324

.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . %%%. . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ $ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . . . . .