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Immigration : Allemagne, Suède… Comment les pays européens durcissent leur politique

Immigration : Allemagne, Suède… Comment les pays européens durcissent leur politique




Les débats promettent d’être éruptifs : le Sénat se penche à partir de ce lundi 6 novembre sur le projet de loi immigration, contesté par les oppositions comme les associations. En présentant il y a un an les contours de la loi promise par Emmanuel Macron durant sa campagne de 2022, Gérald Darmanin en avait ainsi résumé l’esprit : “être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils”.Le ministre de l’Intérieur affiche régulièrement sa volonté de “fermeté” en matière d’immigration. “Je demande aux parlementaires de me donner ce pouvoir de fermeté”, affirmait-il le 7 octobre au Parisien. “En France, nous faisons preuve de fermeté : nous allons doubler les places dans les centres de rétention, pour passer de près de 1 500 à 3 000 dans onze villes de France […] C’est une grande fermeté, sans précédent, pour lutter contre l’immigration irrégulière”, ajoutait le ministre issu des rangs des Républicains. En Europe, aussi, de plus en plus de pays choisissent également la voie de la fermeté.En Allemagne, le ton inhabituellement dur d’Olaf ScholzEn Allemagne, la question de l’immigration agite particulièrement le débat politique depuis des mois. La hausse des arrivées illégales suscite des inquiétudes dans ce pays où les capacités d’accueil s’épuisent. Les communes et les régions, qui ont aussi absorbé l’arrivée d’un million de réfugiés ukrainiens depuis février 2022, se disent ainsi à la limite de leur capacité d’accueil.Dans une interview au magazine Der Spiegel publiée le 20 octobre, le chancelier Olaf Scholz, d’habitude modéré, a adopté un ton inhabituellement dur à l’égard de l’immigration clandestine et a semblé mettre la barre à droite sur l’immigration, relève RFI. “Nous devons enfin expulser à grande échelle ceux qui n’ont pas le droit de rester en Allemagne. Nous devons expulser plus, et plus rapidement”, a affirmé Olaf Scholz.Confronté à une forte hausse de l’immigration illégale, le gouvernement allemand a récemment renforcé sa surveillance : il prévoit désormais des contrôles stationnaires à ses frontières avec la Pologne, la République tchèque et la Suisse. “Le nombre de personnes qui viennent actuellement chez nous est trop élevé”, a récemment martelé Olaf Scholz.Le 25 octobre, la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a présenté un projet de loi visant à faciliter le renvoi de réfugiés et demandeurs d’asile sans droit de séjour. Parmi les dispositions prévues figure l’expulsion systématique des personnes concernées sans avertissement, sauf pour les familles ayant des enfants de moins de 12 ans.En Suède, l’accès aux prestations sociales limitéLe gouvernement suédois a annoncé le 20 octobre vouloir durcir les conditions d’octroi des prestations sociales aux migrants non européens afin de dissuader de nouvelles arrivées et de “mieux intégrer” ceux déjà présents.Le gouvernement, dirigé par le chef du parti conservateur des Modérés, Ulf Kristersson, a été constitué il y a un an par une coalition soutenue pour la première fois par le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) qui n’a cependant pas de ministres. Cette coalition a été élue sur la promesse de réduire l’immigration et la criminalité.”Depuis 2012, plus de 770 000 personnes ont immigré en Suède de pays hors de l’Union européenne et de l’Espace économique européen”, écrivent Ulf Kristersson et les trois autres dirigeants des partis de la coalition dans une tribune parue dans le quotidien Dagens Nyheter (DN). “Avec une politique d’intégration qui n’a pratiquement aucune exigence (envers les migrants) et aucune incitation à s’intégrer à la société, cette forte immigration a créé une Suède divisée”, poursuivent-ils. Conséquence, selon eux : une partie de la population souffre de “la ségrégation, (de) l’exclusion, (du) chômage, (des) mauvais résultats scolaires et (de) l’absence de valeurs suédoises communes”.La Suède, où vivent 10,3 millions de personnes, est connue pour sa généreuse politique sociale. Ce pays a “d’importants problèmes” avec les personnes nées à l’étranger qui vivent des prestations sociales, ajoutent les responsables politiques, sans fournir de données officielles à ce propos. La coalition entend mettre en œuvre des réformes pour que les migrants hors UE soient obligés de trouver du travail et d’apprendre le suédois. Le gouvernement veut également introduire un plafond pour le cumul des aides. Il souhaite aussi imposer un délai, non encore précisé, entre l’arrivée en Suède de ces migrants et le moment où ils pourront toucher des aides.Par ailleurs, la Suède ainsi que plusieurs autres pays nordiques, le Danemark, la Norvège, la Finlande et l’Islande, ont convenu le 31 octobre de renforcer leur coopération visant l’expulsion de migrants qui se trouvent en situation irrégulière sur leur sol. Il est dans l’intérêt commun des pays nordiques que “les étrangers sans permis de résidence soient renvoyés chez eux”, a déclaré le ministre des Migrations du Danemark, Kaare Dybvad Bek. “Nous devons empêcher qu’ils voyagent à travers nos pays et passent sous le radar des autorités.”Le Royaume-Uni réduit l’hébergement des demandeurs d’asile en hôtelsLe gouvernement conservateur britannique a annoncé le 24 octobre qu’il allait réduire l’hébergement des demandeurs d’asile en hôtels, une question très sensible politiquement en raison de son coût, grâce à la baisse des arrivées de migrants illégaux.Selon les chiffres officiels, 26 501 personnes sont arrivées depuis le début de l’année au Royaume-Uni en traversant la Manche sur de petites embarcations, soit “un cinquième de moins que sur la même période de 2022”, a souligné le secrétaire d’Etat à l’Immigration Robert Jenrick devant le Parlement. En 2022, année record, 45 000 personnes avaient réussi la traversée, malgré les périls encourus, engorgeant un peu plus un système d’asile déjà dépassé.Le Premier ministre Rishi Sunak a fait de la lutte contre l’immigration illégale l’une de ses priorités depuis son arrivée à Downing Street il y a un an. Il a adopté une politique très dure sur ce sujet qui était au cœur du Brexit et auquel est très très sensible l’électorat conservateur.Se félicitant des “progrès” enregistrés, Robert Jenrick a annoncé qu’une cinquantaine d’hôtels parmi ceux rémunérés par les autorités pour héberger des migrants allaient progressivement pouvoir être démobilisés Le processus “sera achevé d’ici la fin janvier, avec d’autres qui suivront peu après”, a affirmé Robert Jenrick. Selon lui, l’hébergement dans des hôtels devrait coûter 8 millions de livres (9,1 millions d’euros) par jour au contribuable cette année, un montant souvent mis en avant par le gouvernement pour justifier sa politique.Le Royaume-Uni avait par ailleurs annoncé le 5 octobre renforcer sa coopération avec plusieurs pays de l’UE, ainsi qu’avec la Serbie et l’Albanie pour lutter contre l’immigration irrégulière, à l’occasion d’un sommet de la Communauté politique européenne à Grenade, dans le sud de l’Espagne.”Lutter contre l’immigration illégale est un défi européen commun. Les chiffres sont en hausse partout. Et je pense, comme d’autres leaders européens, qu’il nous revient de décider qui doit venir dans nos pays et pas aux groupes criminels” de passeurs, avait déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak à l’AFP.Italie : Giorgia Meloni sous pressionEn Italie, le dossier migratoire avait été central durant la campagne des élections parlementaires de septembre 2022 : tant Giorgia Meloni que Matteo Salvini avaient promis de bloquer les bateaux transportant des migrants des côtes nord-africaines jusqu’en Italie. Mais, en dépit d’une série de décrets-lois, le nombre d’arrivées de migrants en 2023 a plus que doublé par rapport à 2022.Giorgia Meloni a appelé l’UE à la rescousse, notamment en soutenant un accord avec la Tunisie pour empêcher les départs de ce pays et en saluant un accord conclu à Bruxelles sur le partage des demandes d’asile. Les résultats de ces efforts tardent cependant à se traduire dans la réalité : selon un sondage de YouTrend pour la chaîne d’information en continu SkyTG24, l’immigration est en tête des motifs d’insatisfaction des électeurs sur l’action du gouvernement. Giorgia Meloni a elle-même reconnu qu’elle espérait “faire mieux” sur ce dossier.La dirigeante d’extrême droite tente de reprendre la main sur ce dossier. Un décret publié fin septembre au journal officiel prévoyait ainsi d’exiger une caution de 5 000 euros des migrants déboutés du droit d’asile sous peine d’être envoyés dans un centre de rétention pendant l’examen de leur recours. Mais des juges ont fait libérer des Tunisiens incarcérés en vertu de ce texte au motif qu’il est contraire au droit italien et européen. Le gouvernement s’est empressé de faire appel.



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Publish date : 2023-11-06 13:06:28

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Général H. R. McMaster : “L’Iran est derrière tout ce qui arrive au Moyen-Orient”

Général H. R. McMaster : "L’Iran est derrière tout ce qui arrive au Moyen-Orient"




Stratège et historien militaire, commandant en Irak et en Afghanistan et… amateur du rugby, le général Herbert Raymond (dit H. R.) McMaster s’est fait connaître par ses écrits autant que par ses faits d’armes. Dès 1997, il publie Dereliction of Duty (“Manquement au devoir”), l’un des ouvrages les plus lus par les officiers du Pentagone. Il y explique que la guerre du Vietnam n’a pas été perdue au combat ni dans la presse mais à Washington, par les mauvaises décisions du président Lyndon B. Johnson, son cabinet et l’état-major militaire. Spécialiste du “red teaming”, qui consiste à “penser comme l’ennemi”, et inventeur du concept de “narcissisme stratégique” – la propension des Etats-Unis à ne voir le monde qu’à travers son propre prisme –, le jovial McMaster a la réputation de dire les vérités qui dérangent. Ce qui lui vaut le surnom de “général iconoclaste”.Recruté par Donald Trump en 2017 au poste clef de conseiller à la Sécurité nationale, l’apolitique “H. R.” n’a pas tardé à agacer son nouveau boss, qui le trouvait “condescendant”. Avec les généraux Jim Mattis (ministre de la Défense) et John Kelly (chef de cabinet), McMaster faisait partie de ceux que l’on a appelés les “adults in the room” et qui servaient de garde-fous au président républicain.Cela n’a guère duré : au bout de treize mois, Trump s’est débarrassé de son conseiller à la réputation pourtant impeccable. Recruté par l’université Stanford (Californie), ce dernier se consacre aujourd’hui à la rédaction d’ouvrages de géopolitique dont Battlegrounds : The Fight to Defend the Free World (“Champs de bataille : le combat pour défendre le monde libre”, non traduit). C’est la première fois qu’il s’exprime en France.L’Express : Quelle est votre analyse de la situation internationale ?Général H. R. McMaster : Nous sommes dans la configuration d’une cascade des crises avec de nombreux acteurs qui agissent ensemble contre nous. Peu de gens ont prêté attention à l’accélération des opérations militaires russes en Ukraine depuis l’attaque du Hamas. Mais les deux choses sont liées. En Ukraine, Poutine travaille avec l’Iran et la Chine. Téhéran fournit de l’aide matérielle tandis que Pékin, plus insidieusement, opère dans le domaine de l’information, en amplifiant la propagande et la désinformation russes afin d’affaiblir les Occidentaux. Poutine et Xi Jinping sont déterminés à redessiner l’ordre mondial en faveur des régimes autoritaires. Il y a une coordination entre la Russie, l’Iran et la Chine.Leur déclaration conjointe pendant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février 2022 était claire. Selon eux, l’Occident est fini. “Maintenant, c’est nous qui sommes aux commandes”, disaient-ils en substance. Deux semaines plus tard, Poutine déclenchait l’invasion de l’Ukraine. Quand ces deux-là s’expriment, il faut les prendre au pied de la lettre.Le général américain H.R. McMaster et le président Donald Trump à Palm Beach, aux Etats-Unis, le 20 février 2017Quel est le pire scénario pour le Moyen-Orient ?Ce serait une escalade vers un conflit de grande ampleur. Le Hamas est armé, équipé, formé et conseillé par l’Iran. Ses combattants font partie d’une grande armée “par procuration” mise en place par Téhéran, non seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie – où opère une cinquième colonne – , au Liban, avec le Hezbollah qui dispose d’environ 130 000 roquettes, et au Yémen, où des milices houties ont tiré des missiles (interceptés) vers Israël et les navires américains. L’Iran a aussi positionné des milices, venues d’Irak, à la frontière de la Syrie avec Israël.Il ne faut pas exclure l’option d’une réponse militaire contre TéhéranJe pense que cela sera bientôt suivi d’une intensification de la part des Iraniens. Ils activeront le Hezbollah : de sporadiques, leurs opérations à la frontière nord d’Israël pourraient devenir systématiques. La prochaine étape, pourrait être, aussi, une exacerbation du conflit au Yémen, avec des menaces contre de la navigation en mer Rouge depuis le détroit de Bab al-Mandeb (en face de Djibouti). Enfin, les intérêts et positions américaines en Irak et en Syrie ont fait l’objet de 90 attaques ces dernières années. Et nous n’avons répliqué que quatre fois… Nous ne sommes sans doute qu’au début de la campagne iranienne qui se poursuivra jusqu’à ce que nous leur fassions savoir que nous connaissons l’adresse de l’expéditeur.La réponse à Téhéran devrait être militaire ?En tout cas, il ne faut pas l’exclure car l’Iran, qui est déjà en guerre contre nous, est derrière tout ce qui arrive au Moyen-Orient. Souvenez-vous qu’en 1988, il a fallu couler toute la flotte iranienne pour que Téhéran cesse de harceler les navires et d’empêcher la navigation dans le golfe Persique. Dans un premier temps, il faut imposer à Téhéran des sanctions, sévères et immédiates. Nous l’avons fait sous l’administration Trump. Et ça a marché ! De nombreuses études le prouvent.Asphyxié, Téhéran a été contraint de réduire de moitié ses subventions au Hezbollah, au Djihad islamique palestinien, au Hamas et à toutes les autres milices qu’ils financent. Frapper l’Iran ? Cela doit faire partie des options. A bien des égards, la situation de ce pays ressemble à celle de la Corée du Nord en 1994. La question est donc : en 1994, n’aurions-nous pas dû agir contre Pyongyang, où se trouvait une dictature communiste héréditaire qui développait des armes nucléaires ? Cela nous aurait évité d’avoir à gérer, trente ans plus tard, le problème Kim Jong-un.Que cherchent les Iraniens ?Ils poursuivent leur stratégie qu’ils nomment défensive mais qui est en réalité offensive. Leur objectif ultime est de pousser les Etats-Unis hors du Moyen-Orient, après quoi ils passeront à une autre étape : la destruction d’Israël. Ils n’ont pas renoncé à ce projet qui est tout en haut sur leur “liste des courses”. Pour y parvenir, leur tactique consiste à sacrifier autant de Palestiniens et d’Arabes que nécessaire afin de détruire Israël sans avoir à le faire eux-mêmes.Parallèlement, ils travaillent à maintenir le monde arabe dans un état de faiblesse perpétuelle, en hébergeant des organisations comme l’Etat islamique et Al-Qaeda afin de générer un cycle de violence dans les pays arabes. Nous sommes peut-être seulement au premier acte de la campagne iranienne… Hélas, jusqu’à présent, nous nous comportons comme si l’Iran n’était pas le cœur du problème. Les Iraniens profitent de cette forme d’impunité.Destructions dans la bande de Gaza, vues depuis le sud d’Israël, le 3 novembre 2023Que vise Israël à Gaza ?Pour détruire le Hamas, Israël doit prendre le contrôle de toute la bande de Gaza. C’est difficile, mais ce n’est pas impossible. Car le Hamas est plus faible qu’il n’y paraît. Il s’agit de détruire toute l’infrastructure, c’est-à-dire les armes, les tunnels, les communications, les combattants. Je sais que ce n’est pas très poli de le dire mais tous les membres du Hamas doivent être tués ou capturés. Toutefois, l’occupation par Israël ne peut s’éterniser. La communauté internationale devra s’impliquer en engageant une force de maintien de la paix comparable à celle déployée dans le Sinaï après les accords de Camp David en 1979.Les Israéliens sont-ils prêts à sacrifier les otages ?Tant qu’ils n’auront pas fait tout ce qu’ils peuvent pour les récupérer, ils ne les abandonneront pas. A un moment donné, si les Israéliens constatent que les otages ne seront pas libérés volontairement par le Hamas, ils tenteront de le faire par la force. En attendant, je m’étonne que le monde entier, y compris les gens qui agitent des drapeaux palestiniens, ne soit pas en train de réclamer leur libération à cor et à cri.Poutine veut entraîner tout le monde dans sa propre chuteQuel rôle pour l’Europe ?D’abord, elle devrait subordonner toute aide à Gaza à des garanties antiterroriste. Si l’argent versé pour l’aide humanitaire est détourné par le Hamas afin de tuer des Israéliens, comme c’est le cas depuis quinze ans, alors autant supprimer les intermédiaires et faire le chèque directement aux terroristes. Il faudra trouver des interlocuteurs sérieux afin que l’argent envoyé à Gaza serve à améliorer la vie des Gazaouis, non à tuer des juifs.Les accords d’Abraham sont-ils morts ?Je ne pense pas. Ils sont fragilisés, mais les Emiratis, les Saoudiens, les Koweïtiens, les Bahreïniens, qui vivent sous la menace iranienne, reconnaîtront que leurs intérêts sont alignés sur ceux des Etats-Unis, de la France, des pays occidentaux amis d’Israël.Pour revenir à la guerre en Ukraine, quelle est la stratégie de Poutine ?Elle consiste à entraîner tout le monde dans sa propre chute. Il sait parfaitement qu’il ne peut pas concurrencer l’Occident car le PIB russe est comparable à celui de l’Italie. Ce que veut Poutine, c’est tirer tout le monde vers le bas, en partant du principe qu’à la fin des fins, il sera le dernier survivant encore debout. Regardez les dégâts commis par Poutine depuis dix ans au Moyen-Orient.En 2013, il était censé superviser la destruction des armes chimiques de Bachar el-Assad dans le cadre d’un accord international. Il ne l’a jamais fait. Au contraire, le Kremlin a couvert tous les crimes de masse de Bachar pendant la guerre civile syrienne, ce qui a provoqué – intentionnellement, selon moi – une catastrophe humanitaire en Europe qui, par ricochet, a exacerbé les sentiments nationalistes sur le Vieux Continent lors de la crise des migrants de 2015. Tout cela a paralysé la volonté des dirigeants de l’Union européenne.La guerre en Ukraine va durer des annéesL’Ukraine peut-elle perdre la guerre ?Elle ne peut et ne doit pas la perdre. Mais elle ne peut pas la gagner sans un soutien plus important de notre part. L’Occident doit renforcer son industrie de défense et produire davantage d’armes. C’est en cours mais cela ne va pas assez vite. De son côté, Poutine sait qu’il ne peut conquérir l’Ukraine. Alors, il veut étouffer ce pays. En juin, l’explosion du barrage de Zaporijia – qui a tué des milliers de soldats russes, mais il s’en moque – était un message. Le même raisonnement vaut pour les bombardements sur les infrastructures portuaires ou électriques. Poutine a d’autres coups en réserve. La guerre en Ukraine va durer encore des années.Andriï Ilkiv, un policier expert en explosifs, qui a perdu sa jambe gauche dans l’explosion d’une mine, recherche des mines dans un champ à Izioum, le 24 octobre 2023 en UkraineL’Occident est-il “fini” comme le pensent Xi Jinping et Poutine ?Non, mais nos démocraties traversent une crise de confiance. La chute du rideau de fer, l’effondrement du mur de Berlin, la fin de l’Empire soviétique avaient ouvert une séquence d’optimisme excessif, rapidement suivie par une période de dépression qui n’est pas tout à fait terminée. En 1990 a commencé une période de paix que nous pensions éternelle dans un monde unipolaire dominé par l’Occident et les idées libérales.Cela a conduit à un climat d’autosatisfaction, avec une confiance immodérée dans la primauté des démocraties ouvertes sur les systèmes autoritaires fermés. Nous pensions que nos prouesses technologiques suffiraient à garantir notre sécurité ad vitam aeternam. A l’Otan, on ne pouvait pas lire un document sans tomber sur les mots “maîtrise de la situation” ou “supériorité”. Nous allions “dominer” tout le spectre de la guerre parce que nous aurions “une maîtrise totale” du champ de bataille qui garantirait notre “supériorité”.Mais après le choc stratégique du 11 Septembre, les ratés des guerres en Irak et en Afghanistan, la crise financière de 2008-2009, la montée en puissance de la Chine, les emplois perdus par les délocalisations et l’avènement des réseaux sociaux qui proposent des contenus de plus en plus extrêmes, l’Occident a perdu foi en ses valeurs démocratiques. Cerise sur le gâteau : le postmodernisme et les diverses théories critiques et postcoloniales ont alimenté une forme de dégoût de soi. Merci Derrida et Foucault…De nombreux jeunes vont jusqu’à penser que le système démocratique occidental n’en vaut plus la chandelle. Pour ma part, lorsque je me promène dans Paris, je me dis qu’au contraire, l’Occident mérite carrément d’être défendu. Car si le déclin de la civilisation occidentale ressemble à la sublime ville de Paris, alors, j’en redemande : donnez-moi plus de déclin, s’il vous plaît ! Encore, encore ! [rires]Alors, que faire ?Il faut réinvestir le champ stratégique et restaurer la bonne vieille dissuasion, qui consiste à convaincre l’ennemi potentiel qu’il ne pourra pas atteindre ses objectifs en recourant à la force. Pour les régimes autoritaires, notre faiblesse affichée s’apparente à un chiffon rouge, à une provocation. Cela les incite à passer à l’action. Tout ce qui a été entrepris depuis vingt ans pour apaiser les inquiétudes de Poutine lui a donné l’impression que nous étions pusillanimes.Ainsi, après l’annexion de la Crimée et la guerre au Donbass en 2014, nous n’avons pas bougé. Il a fallu attendre décembre 2017 et Donald Trump pour que les Etats-Unis fournissent des capacités défensives à Kiev – et encore, en quantité trop faible. Après notre capitulation en Afghanistan face aux talibans et le retrait désastreux qui s’est ensuivi, Poutine, s’est fait la même réflexion qu’après l’inaction d’Obama en Syrie en 2013 et le franchissement des “lignes rouges” par Bachar el-Assad. Poutine s’est dit : “OK, les Occidentaux sont cuits, ils n’ont plus aucune volonté, ils vont me laisser les mains libres.”Lors de la seconde invasion de l’Ukraine, en 2022, nous avions préalablement retiré tous nos navires de la mer Noire afin que la Russie ne se sente pas trop “provoquée”… Après l’invasion, l’administration Biden s’est empressée de dresser la liste de tout ce qu’elle ne ferait pas pour soutenir l’Ukraine : pas de livraison de missiles à longue portée, pas d’interdiction de l’espace aérien, etc. Poutine a immédiatement profité de la situation. En matière de relations internationales, ce n’est pas la force qui est provocatrice, mais l’inverse.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/general-hr-mcmaster-liran-est-derriere-tout-ce-qui-arrive-au-moyen-orient-U57GHPDNYVFB5BCCMGIJJBO57U/

Author : Axel Gyldén

Publish date : 2023-11-05 16:14:01

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Guerre en Ukraine : Zelensky “pas prêt” à des discussions avec la Russie

Guerre en Ukraine : Zelensky "pas prêt" à des discussions avec la Russie




L’Ukraine a tiré samedi des missiles de croisière sur un chantier naval situé sur la côte est de la péninsule de Crimée annexée par la Russie, a confirmé dimanche le gouvernement russe. Les tirs ont endommagé un navire et entraîné la chute de débris sur un quai, ont admis les autorités russes.Depuis le lancement de sa contre-offensive contre les forces de Moscou cet été, Kiev a multiplié les attaques sur la péninsule, visant la flotte russe de la mer Noire. “Le 4 novembre, l’armée ukrainienne a lancé 15 missiles de croisière sur le chantier naval B.E. Butoma (Zaliv) dans la ville de Kertch”, a précisé dimanche le ministère russe de la défense, selon des médias d’État. “Les systèmes de défense aérienne ont abattu 13 des missiles de croisière”, a ajouté le ministère, ajoutant “un navire situé dans l’usine a été endommagé après avoir été touché par un missile de croisière ennemi”.Zelensky “pas prêt” à des discussions avec la RussieDans une interview accordée à l’émission à la chaîne télé NBC News, Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il n’était pas prêt à des discussions avec la Russie, à moins que Moscou ne retire ses troupes d’Ukraine. “(Les Etats-Unis) savent que je ne suis pas prêt à parler avec les terroristes, car leur parole ne vaut rien”, a-t-il affirmé en ajoutant qu”ils doivent quitter notre territoire, et ensuite seulement le monde pourra mettre en route la diplomatie”.Il a également demandé à Washington de lui fournir plus d’armes et de soutien financier pour contrer la Russie. Selon lui, l’armée américaine pourrait être contrainte d’intervenir dans un conflit avec la Russie si le niveau d’aide à l’Ukraine n’augmentait pas. “Si la Russie nous tue tous, elle attaquera les pays de l’OTAN et vous devrez alors envoyer vos fils et filles [pour combattre]”, a dit le président ukrainien.Il appelle par ailleurs l’ancien président américain Donald Trump venir en Ukraine pour se rendre compte de lui-même de la situation sur le terrain. “S’il peut venir ici, j’aurais besoin (…) de vingt-quatre minutes pour expliquer au président Trump qu’il ne peut pas gérer cette guerre”, a-t-il expliqué. “Il ne peut pas apporter la paix, à cause de Poutine.”L’Ukraine va enquêter sur des soldats tués par un missile lors d’une cérémonieKiev a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une enquête sur la mort d’un groupe de soldats tués possiblement vendredi par un tir de missile russe lors d’une cérémonie de remise de décorations. Plus de 20 soldats ukrainiens d’une brigade d’assaut sont morts vendredi dans l’attaque, qui a eu lieu dans la région de Zaporijjia, au sud du pays, rapporte le journal en ligne Ukrainska Pravda.Si l’Agence France-Presse n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement les circonstances de l’attaque, le ministre ukrainien de la Défense Rustem Umerov a qualifié l’incident de “tragédie” et a ordonné une enquête approfondie. “Nous devons faire tout notre possible pour protéger notre peuple et donner des réponses honnêtes aux familles et aux amis des soldats tombés au combat”, a-t-il ajouté samedi soir.La guerre n’est pas dans une “impasse”Lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a contesté samedi que la guerre entre son pays et la Russie soit dans une “impasse”. Des propos qui interviennent après des déclarations du commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujn au journal “The Economist” cette semaine, qui avait déclaré qu’il n’y aurait “probablement pas de percée magnifique et profonde”, et avait affirmé que les deux armées russe et ukrainienne se trouvaient prises au piège d’une guerre d’usure et de positions, et donc, dans une “impasse”.Le président ukrainien a également rejeté l’idée d’une pression des pays occidentaux sur Kiev pour entamer des négociations avec la Russie. “Personne parmi nos partenaires ne fait pression sur nous pour que nous nous asseyions avec la Russie, que nous lui parlions et que nous lui donnions quelque chose”, a-t-il déclaré.Ursula von der Leyen “confiante” vers l’adhésion de l’Ukraine à l’UEUrsula von der Leyen, en visite en Ukraine pour évoquer la question de l’élargissement de l’Union européenne, a souligné les progrès réalisés par Kiev, officiellement candidat pour rejoindre l’UE depuis juin 2022. “Vous avez franchi de nombreuses étapes”, a déclaré la présidente de la Commission européenne à Volodymyr Zelensky. “Vous avez réformé votre système judiciaire. Vous avez réduit le pouvoir des oligarques. Vous vous êtes attaqués au blanchiment d’argent et à bien d’autres choses encore”, a-t-elle noté.”Nous ne devons jamais oublier que vous menez une guerre existentielle tout en réformant profondément votre pays”, a également souligné Ursula von der Leyen, en se disant “confiante” que l’Ukraine progresserait dans le processus d’adhésion lorsque ces réformes seraient mises en œuvre.La Russie teste un missile balistique intercontinental avec succèsMoscou a annoncé dimanche avoir testé avec succès un missile balistique intercontinental capable de porter des ogives nucléaires, depuis un sous-marin nucléaire de 4e génération. Le lancement de ce missile Boulava, le premier depuis environ un an, intervient peu après la révocation par la Russie de sa ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).D’une portée de 8 000 kilomètres et de 12 mètres de long, le Boulava (SS-NX-30 dans la classification de l’Otan) peut être doté de dix ogives nucléaires. Le sous-marin Empereur Alexandre III, d’où a été réalisé le test, est quant à lui équipé de 16 missiles Boulava, selon l’armée russe.Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, le président russe Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid quant au recours à l’arme nucléaire, déployant à l’été 2023 des armes nucléaires tactiques à la Biélorussie, le plus proche allié de Moscou.



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Publish date : 2023-11-05 16:43:06

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Modération sur X : la France détient la palme des propos violents et illicites

Modération sur X : la France détient la palme des propos violents et illicites




La France, championne d’Europe de modération des contenus ? C’est en tout cas ce que montre le premier rapport de transparence sur le contrôle des contenus publié par le réseau social X (ex-Twitter) ce dimanche 5 novembre et demandé par la réglementation DSA de l’Union européenne. La France qui tient, en Europe, la palme des propos violents et illicites, compte 52 modérateurs. Parmi les 27 membres de l’UE, les signalements de contenus, suppressions et suspensions pour propos violents et haineux au sein de X sont les plus nombreux en France, loin devant l’Allemagne et l’Espagne.La surveillance des contenus sur le réseau en France menée par X a ainsi entraîné 16 288 suppressions de messages contre 7160 en Allemagne et 7743 en Espagne, pays le plus actif sur le réseau en termes d’utilisateurs. Le rapport de transparence de X porte sur la période du 28 août au 20 octobre. En France, parmi ces contenus supprimés, on compte près de 4300 messages de harcèlement contre plus de 1000 en Allemagne et 1200 en Espagne.Retirer tout contenu illiciteFigurent aussi plus de 6000 propos violents contre moins de 2000 en Allemagne, 1100 aux Pays-Bas et 4100 en Espagne. Ce rapport de transparence est exigé par la nouvelle réglementation de l’UE, le Digital Services Act (DSA), entrée en vigueur en août. Elle oblige les grandes plateformes en ligne – de X à Meta en passant par TikTok et Google – à agir pour retirer tout contenu illicite et à détailler la façon dont elles modèrent les contenus.X explique avoir une “équipe internationale et interfonctionnelle” de “modérateurs humains”, qui travaillent “24 heures sur 24 avec la capacité de couvrir plusieurs langues”. Dans le cas de la France, X – qui modère une grande partie des contenus de manière automatique – dispose de 52 modérateurs humains en langue française, indique le rapport. Le réseau en a 2 294 en anglais, 81 en allemand, 12 en arabe et 2 en italien.Dans le cadre du conflit israélo-palestinien, déclenché par l’attaque sanglante du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, le réseau social X, dirigé par Elon Musk, a été pointé du doigt par la Commission européenne pour son manque de modération, contraire au DSA.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/moderation-sur-x-la-france-detient-la-palme-des-propos-violents-et-illicites-M2T7JZF25NDNFG3GLFDLQQGVJU/

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Publish date : 2023-11-05 17:08:14

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Polémique Guillaume Meurice : “Un désir de Hitler flotte sur les ruines du XXIe siècle”, par Marc Weitzmann

Polémique Guillaume Meurice : "Un désir de Hitler flotte sur les ruines du XXIe siècle", par Marc Weitzmann




Comment comprendre le “dérapage” de Guillaume Meurice le 29 octobre sur France Inter, comparant le Premier ministre d’Israël Benyamin Netanyahou à “une sorte de nazi sans prépuce” ? L’hypothèse la plus indulgente est celle de la bêtise. Et il est vrai que Meurice ne serait pas le premier à tenter de se prouver qu’il existe à grands coups de saillies qui se veulent engagées et ne sont que stupides, sur des questions qui le dépassent.Il n’est pas non plus le dernier, d’ailleurs, à en juger par le communiqué de mise au point publié le 1er novembre par l’animatrice de l’émission où Meurice officie, Charline Vanhoenacker. Extrait : “Si vous vous êtes sentis blessés, j’en suis profondément navrée. Je comprends que la réception du message puisse paraître violente, car lorsque la satire évoque une guerre, le reflet grossissant de la caricature est une catharsis. Toute interprétation élargie à la communauté juive en général est une affaire d’interprétation.” Quiconque écrit de cette façon devrait avoir la pudeur, sinon la lucidité, de s’interdire toute opinion publique à propos de quoi que ce soit. Bêtise, donc – bêtise générique, collective, bêtise qui dit tout du provincialisme dans lequel pataugent des gens pour qui être “de gauche” sert de prétexte à exister dans un monde qu’ils ne comprennent plus. Voilà pour l’hypothèse indulgente. Ce n’est pas la mienne.Ce n’est pas la mienne parce que, tout d’abord, Guillaume Meurice a des soutiens. Soutiens indirects avec Tariq Ramadan, qui dans une vidéo récente, a lui aussi établi un parallèle entre Hitler et Netanyahou ; soutiens bien plus directs, surtout avec Egalité et Réconciliation. “Big up et courage à Meurice, le gauchiste qui porte ses couilles, pas comme les larbins terrorisés de l’extrême droite française”, a ainsi écrit le 1er novembre le site de l’autoproclamé national-socialiste Alain Soral, dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Rivarol faisant l’éloge de Jean-Luc Mélenchon voici quelques semaines.Confusions idéologiquesFin août, le même Rivarol apportait son soutien à Médine – le rappeur adulé par EELV et LFI – pour sa lutte contre l’antisémitisme consistant à applaudir Robert Faurisson –, et le 24 octobre, Egalité et Réconciliation dressait à Mathilde Panot une couronne de lauriers sous le titre suivant : “Israël/Palestine Mathilde Panot sauve l’honneur de la France”. “Panot, poursuivait l’article, c’est la France qui ouvre sa gueule, qui défend le faible contre le fort, qui ne se couche pas devant les puissances visibles ou occultes, bref, qui rend à nouveau fier d’être français.” Rivarol est certes une feuille de chou sans grande audience, mais avec 2,36 millions de visites par mois en moyenne selon Similarweb, Egalité et Réconciliation est aujourd’hui le n° 2 des sites complotistes d’extrême droite en France, derrière France-Soir à 2,8 millions (Fdesouche se situe loin au-dessus avec 3,5 millions).Mathilde Panot et nos “humoristes” – les guillemets à “terroriste” pour désigner le Hamas sont peut-être plus indiqués ici –, sont-ils pour autant d’extrême droite ? Non, bien sûr. Dans la confusion de ce XXIe siècle, de toute façon, cette étiquette n’a plus de sens. En revanche, lorsque Meurice le rigolo de service retourne contre les juifs l’accusation de nazisme et se fait applaudir, il sait exactement ce qu’il fait : de l’audience à peu de frais. Volontairement, sans risque, il se range du côté de la foule. La foule non informée et qu’il ne cherche surtout pas à informer, celle qui plutôt que de s’interroger sur ce qui s’est passé le 7 octobre, sur la nature du Hamas, ou sur le sens des mots “nazi” et “Hitler”, rit avec lui comme ont ri des jeunes chantant “nique les juifs et les grands-mères, on est nazis on est fiers” sur la ligne 3 du métro parisien le 31 octobre au soir.Et c’est là qu’est le mystère. Comment un même rire peut-il unir, autour de la même cause apparente, (“la Palestine”) ceux qui se disent nazis et celui qui se croit antifasciste ? Comment ceux-là mêmes qui ont manifesté dès le lendemain du carnage aux cris de “gazons les juifs” à Sidney, “fuck the Jews” à Londres et sur les campus américains, exhibé un drapeau nazi en soutien aux Palestiniens à Times Square, fait un salut nazi place de la République, et réclamé que Hitler “finisse le travail” sur X (anciennement Twitter), comment ceux-là peuvent-ils en même temps accuser Israël de se conduire comme le IIIe Reich ?Hitler et StalineRépondre à cette question revient à comprendre ce qui se passe depuis les massacres de juifs du 7 octobre dans les opinions occidentales.Pour s’y risquer, il faut commencer par rappeler que Hitler est une icône pop comparable à nulle autre : la seule figure historique du XXe siècle spontanément identifiable par n’importe qui sur la planète, de Séoul à Yaoundé, de Los Angeles à Pékin et de Lima au Groenland. Hitler : son visage et son nom hantent ce monde fracturé mais global qui est le nôtre ou l’Histoire n’est même plus un souvenir, tandis que des “snuff vidéos” de tortures et de meurtres peuvent débarquer en live à tout moment sur votre compte Instagram. C’est ce paradoxe qu’il faut creuser si l’on veut saisir quelque chose aux usages contradictoires des signifiants “nazisme” et “Hitler” dans le récit transidéologique et transnational qui se met en place depuis trois semaines avec une vitesse déconcertante.C’est en Ukraine à partir de février 2022 qu’une politique de terreur à base de massacres, tortures et viols massifs des populations civiles, à Boutcha et ailleurs, a été érigée en but stratégique. Mise en pratique par la milice Wagner cofondée par un vrai nazi nostalgique du IIIe Reich, Dmitri Outkine, elle s’inscrivait pourtant dans une guerre présentée par Vladimir Poutine à sa population comme une opération de “dénazification”. Ce retournement faisant des victimes les nazis, et des nazis les héros, s’appuyait sur une mythologie du martyre instaurée par Staline pendant la Seconde Guerre mondiale.Non, le nazisme ne reviendra pasLes mêmes arguments sont aujourd’hui avancés par la direction du Hamas. Ainsi de Ghazi Hamad, porte-parole du mouvement, le 24 octobre à la chaîne Memri TV : “Nous sommes fiers de sacrifier des martyrs. Nous avons besoin du sang des enfants des femmes et des vieillards palestiniens.” Douze jours plus tôt, le politicien jordano-palestinien Tala Abu Gazaleh, soutien du Hamas, à la même chaîne : “Les Russes ont sacrifié 27 millions de leurs concitoyens en luttant contre Hitler. Combien de Palestiniens sont morts en comparaison ? Quelques milliers seulement” – avant d’enchaîner, et la contradiction n’est qu’apparente : “Hitler a laissé vivre un certain nombre de juifs pour que nous comprenions pourquoi il a voulu les tuer et que nous continuions son combat.” Et la charte du Hamas, rappelons-le, s’appuie sur Les Protocoles des sages de Sion, classique antisémite distribué aux Einsatzgruppen durant la Shoah par balle pour les motiver.Mais au bout du compte, à part permettre aux multimilliardaires du Hamas de liquider Gaza maintenant que le Qatar a cessé de les financer, à quoi aura servi tout ce sang versé ? A quoi aura servi le pogrom géant du 7 octobre ?Non : le nazisme ne reviendra pas. Nulle troisième guerre mondiale à l’horizon et probablement pas même de vraie guerre régionale. Au bout du compte, les massacres n’auront eu d’autre finalité qu’eux-mêmes – et la diffusion de leurs images d’autre message que leur existence obscène. Mais les oripeaux de la propagande stalinienne, qui structura l’anticolonialisme durant la guerre froide, se mêlent à un héritage nazi authentique pour déclencher les rires et l’exaltation de manifestations antisémites mondiales sans équivalent dans l’Histoire, et cela dit quelque chose de notre temps. Des images du 11 Septembre à celles de Gaza et des images de Boutcha aux vidéos du sud d’Israël, un désir de Hitler flotte sur les ruines du XXIe siècle.*Marc Weitzmann est écrivain et producteur sur France Culture de l’émission Signes des temps.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/polemique-guillaume-meurice-un-desir-de-hitler-flotte-sur-les-ruines-du-xxie-siecle-par-marc-LXYDIEVJMNFZBNQBIYILH4A4TE/

Author : Par Marc Weitzmann

Publish date : 2023-11-05 12:58:15

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Ventes de livres : le duel entre Jean-Baptiste Andrea et Neige Sinno

Ventes de livres : le duel entre Jean-Baptiste Andrea et Neige Sinno




Qui aurait parié sur eux mi-août ? Ces deux auteurs guère connus du grand public sont devenus en quelques semaines les héros du cru 2023, entendez par là les deux écrivains plébiscités par la presse, les lecteurs et les jurys. Deux rescapés donc de la rentrée littéraire forte de 466 titres, dont 321 français. Les voilà depuis plus de deux mois dans notre liste des meilleures ventes de romans, ce qui, en chiffres, se traduit par plus de 50 000 exemplaires vendus pour le Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea et plus de 45 000 pour le Triste tigre de Neige Sinno.Chacun des deux a déjà glané quelques lauriers : le prix du roman Fnac pour le Cannois de 52 ans et les prix littéraires du Monde et des Inrockuptibles et le prix Blù Jean-Marc Roberts pour sa cadette de 46 ans, résidente au Mexique. Une liste qui a de fortes chances de s’allonger puisqu’ils figurent tous deux dans les dernières sélections des grands prix d’automne : celles du Goncourt et du Femina, auxquelles il faut ajouter, pour Andrea, l’Interallié et, pour Neige Sinno, le Médicis.Alors, que dire ? Que les jurés ont très bon goût. Il s’agit là en effet de deux livres remarquables, et fort différents. Le premier, Veiller sur elle, qui prend place dans l’Italie fasciste et le monde des sculpteurs, relève de la grande fresque romanesque, avec ses personnages attachants, son contexte historique passionnant et une structure narrative emballante. Le second, Triste tigre, participe du meilleur de l’autofiction, source d’interrogations passionnantes et de réflexions captivantes sur l’inceste. Quel que soit le résultat des prix (le 6 novembre pour le Femina, le 7 pour le Goncourt, le 9 pour le Médicis, le 14 pour l’Interallié et le 23 pour le Goncourt des lycéens), ces deux auteurs ont d’ores et déjà gagné notre admiration.Signalons aussi en embuscade Gaspard Koenig, 22e du classement edistat, dont le très bon roman Humus s’est à ce jour vendu à quelque 20 000 exemplaires. Lui aussi est finaliste du Goncourt, du Renaudot et de l’Interallié. Evoquons enfin Eric Reinhardt, qui fait du yoyo dans notre top 30, et qui figure dans les dernières listes du Goncourt et du Médicis avec son roman Sarah, Suzanne et l’écrivain, publié par Gallimard. Il est le dernier poulain de l’auguste maison, avec Lilia Hassaine (Panorama) pour le Renaudot et Dominique Barbéris (Une façon d’aimer) pour le Médicis, à pouvoir décrocher un grand prix d’automne.Elle, n’a pas besoin de prix, mais de considération et d’écoute. C’est ce qu’on comprend à la lecture de son autobiographie, La Femme en moi, dans laquelle la star américaine de 41 ans, Britney Spears, raconte les différentes emprises subies depuis ses premiers pas sur scène, à l’âge de dix ans. Publié le 24 octobre et tiré à 150 000 exemplaires, La Femme en moi surgit sur le podium de notre palmarès des essais.



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/ventes-de-livres-le-duel-entre-jean-baptiste-andrea-et-neige-sinno-AFQUJFMIEFEXHIK7XSHO3R5QPU/

Author : Marianne Payot

Publish date : 2023-11-05 08:15:00

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Israël : “Netanyahou n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler”, affirme Erdogan

Israël : "Netanyahou n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler", affirme Erdogan




Dans un communiqué, le Croissant-Rouge palestinien a affirmé que 15 personnes sont mortes et 60 autres blessées à la suite d’une frappe israélienne sur un convoi d’ambulances, ce vendredi après-midi à Gaza. “Le convoi consistait en cinq ambulances”, dont une du ministère de la Santé du Hamas et une du Croissant-Rouge, a précisé l’organisation humanitaire dans un communiqué, selon lequel le bombardement s’est produit à une distance de deux mètres de l’entrée de l’hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza. Une seconde ambulance a été ciblée à “environ un kilomètre de l’hôpital” et des blessés ont été constatés, a ajouté le Croissant-Rouge.L’armée israélienne a confirmé cette attaque, qui visait selon elle le Hamas. Dans un communiqué, Tsahal a déclaré avoir “frappé une ambulance qui a été identifiée par les forces comme étant utilisée par une cellule terroriste du Hamas à proximité de leur position dans la zone de combat”. Une affirmation démentie par le Hamas, qui a affirmé que l’ambulance touchée faisait partie d’un convoi qui transportait “plusieurs blessés en route pour être hospitalisés en Egypte”, et a dénoncé “de nouveaux mensonges qui viennent s’ajouter aux mensonges constants […] utilisés pour justifier ses crimes”. Après la frappe, un correspondant de l’AFP a vu plusieurs corps et des blessés à côté d’une ambulance endommagée.Le chef de l’ONU António Guterres a réagi à cette offensive. “Je suis horrifié par l’attaque rapportée à Gaza sur un convoi d’ambulances à l’extérieur de l’hôpital d’al-Chifa. Les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes”, a-t-il déclaré dans un communiqué. De son côté, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est dit “profondément choqué”, déclarant sur X que “les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours”.La Turquie dénonce Netanyahou et rappelle son ambassadeurLe président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce samedi qu’il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, et Ankara a annoncé rappeler son ambassadeur en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza. “Netanyahou n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui”, a déclaré le président turc, selon des propos rapportés par les médias nationaux, juste avant l’annonce du rappel de l’ambassadeur.Ce n’est que l’an dernier que les deux pays avaient à nouveau nommé des ambassadeurs, après une décennie de relations quasiment gelées. Et ils avaient repris les discussions sur la construction d’un oléoduc, projet soutenu par les Etats-Unis et qui aurait pu lancer la base d’une coopération plus durable entre les deux pays.Recep Tayyip Erdogan a toutefois précisé que la Turquie ne rompait pas ses relations diplomatiques avec Israël.39 Français tués en Israël et 9 disparus, selon un nouveau bilanUn bilan qui s’alourdit. Le ministère des Affaires étrangères français a déploré le “décès tragique de nouveaux ressortissants français, ce qui porte à 39 le bilan des victimes françaises dans les attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël” dans un communiqué ce samedi 4 novembre, précisant que “neuf compatriotes sont toujours portés disparus”, dont certains sont otages du Hamas.De son côté, Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi la tenue d’une “conférence humanitaire” le 9 novembre à Paris, affirmant que “la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils” alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.Des frappes israéliennes sur des positions du Hezbollah après des tentatives de tirsL’armée israélienne a annoncé ce samedi avoir frappé “deux cellules terroristes” et un “poste d’observation” du Hezbollah en réponse à des tentatives de tirs depuis le Liban en direction du territoire israélien. L’armée a indiqué avoir répliqué à des tirs de mortiers en provenance du Liban vers des localités israéliennes “dans le nord d’Israël”, en précisant qu’ils n’avaient pas fait de blessés.Depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier, la frontière libano-israélienne est le théâtre d’échanges de tirs fréquents entre l’armée israélienne d’un côté, et le puissant mouvement libanais Hezbollah – qui soutient le Hamas – et ses alliés de l’autre. Ce vendredi, dans son premier discours depuis le début du conflit, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a accusé les Etats-Unis d’être “entièrement responsables” de la guerre entre Israël et le Hamas. Il a aussi prévenu Israël contre la “bêtise” que représenterait une attaque contre le Liban, ajoutant que l’arrêt de “l’agression contre Gaza” empêcherait un conflit régional.Réunion de pays arabes en Jordanie, en présence du chef de la diplomatie américaineAu lendemain de sa visite en Israël, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken doit rencontrer ce samedi le roi Abdallah II de Jordanie, au lendemain d’une visite éclair en Israël d’où il est reparti globalement les mains vides quant aux appels à des “pauses humanitaires”. Une réunion se tiendra également avec les ministres des Affaires étrangères d’Egypte, d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar, en plus de la Jordanie et des Etats-Unis. Mais également avec un représentant de l’Autorité palestinienne, a annoncé le ministère des Affaires étrangères jordanien.Le roi Abdallah II a souligné, lors d’un récent appel téléphonique avec le président américain Joe Biden “la nécessité de cesser le feu et d’œuvrer à une trêve humanitaire immédiate à Gaza, en garantissant un accès ininterrompu à l’aide humanitaire”. Une volonté que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a également plaidé auprès du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ce vendredi, sans succès, ce dernier refusant une “trêve temporaire sans la libération des otages” enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas.Libérer les otages du Hamas nécessiterait une “pause très conséquente” des hostilitésUn haut responsable de la Maison Blanche a affirmé vendredi que libérer les otages du Hamas, soit au moins 240 personnes selon l’armée israélienne, “nécessiterait une pause très conséquente du conflit” avec Israël.Il a évoqué des “discussions très sérieuses” en cours, et précisé qu’il n’y “avait pas pour l’heure d’accord” pour une telle pause, dans une conférence téléphonique avec la presse. “Espérons, si Dieu veut, que nous aurons de bonnes nouvelles à donner lors d’une autre conférence téléphonique, mais malheureusement nous ne pouvons pas le garantir”, a également fait savoir ce haut responsable, qui n’a pas souhaité être cité.L’administration Biden a plusieurs fois dit qu’elle ne soutenait pas un cessez-le-feu généralisé, mais a réclamé des “pauses” à portée humanitaire. Joe Biden lui-même avait défendu jeudi soir le principe d’une cessation temporaire des hostilités pour libérer les otages.20 morts après une frappe sur une école, selon le HamasVingt personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans une attaque “visant” une école “transformée en camp de fortune” dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé tôt ce samedi le ministère de la Santé du Hamas dans le territoire palestinien – sans que l’information puisse être vérifiée de manière indépendante. “Plusieurs obus de mortier de chars sont tombés sur l’école qui a été directement visée”, a-t-il ajouté. Les troupes israéliennes ont “intensifié l’opération terrestre dans la ville de Gaza, à la suite de l’achèvement de l’encerclement de la zone”, a affirmé vendredi soir un porte-parole, Daniel Hagari.Le Pôle contre la haine en ligne saisi d’au moins 160 procédures en FranceLe Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a été saisi d’au moins 160 messages soupçonnés d’être antisémites ou de soutenir le Hamas, en conflit avec Israël, ou des actions terroristes, a indiqué vendredi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.Parmi ces procédures figurent des enquêtes déjà rendues publiques, comme celle sur les menaces de mort visant le chef de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, celle sur des soupçons d’apologie du terrorisme de la part du NPA, ou encore sur des menaces visant le journaliste de France 2 Tristan Waleckx. Une enquête porte également sur “des menaces de mort et diffusions de coordonnées personnelles (doxing) envers des députés LFI par un groupe s’intitulant “la brigade juive”, dénoncés par le parti mi-octobre.Concernant l’enquête sur les étoiles de David bleues taguées au pochoir sur des immeubles parisiens et dénoncées comme antisémites par la classe politique, le parquet a précisé qu’il “n’est pas établi que cette étoile ait une connotation antisémite, mais cela ne peut être écarté d’emblée”. Le ministère public enquête sur “l’intention sous-jacente à ces tags, notamment au regard du contexte géopolitique et à son retentissement au sein de la population en France.” Vendredi, “les investigations se poursuivaient”, sans auteur identifié, a encore indiqué le parquet.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/israel-hamas-tsahal-frappe-une-ambulance-a-gaza-le-patron-de-lonu-horrifie-SY3XJI4CQJHPVE4GL2V7U4L7ZI/

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Publish date : 2023-11-04 15:03:47

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Etats-Unis : qui est l’amiral Lisa Franchetti, la première femme à la tête de l’US Navy ?

Etats-Unis : qui est l’amiral Lisa Franchetti, la première femme à la tête de l’US Navy ?




Une nomination historique. Le Sénat a enfin approuvé la désignation de Lisa Franchetti à la tête de l’US Navy à 95 voix contre 1 (et 4 abstentions), faisant d’elle la première femme à diriger la marine militaire la plus puissante au monde. Rien, pourtant, ne la destinait à une carrière dans l’armée. D’abord diplômée en journalisme, Lisa Franchetti, née en 1964, s’est finalement dirigée vers la marine et fut diplômée du Corps de formation des officiers de la réserve navale en 1985, alors même qu’aucun membre de sa famille n’avait poursuivi de carrière militaire. Si à son arrivée dans l’armée les femmes étaient encore reléguées à des postes sur des navires auxiliaires, la militaire a vite a monté les échelons, d’abord comme officier de surface puis en commandant plusieurs destroyers.Elle a ensuite été commandante des forces navales américaines en Corée du Sud, puis commandante adjointe des forces navales américaines en Europe puis en Afrique. Le 2 septembre 2022, elle avait été nommée vice-cheffe des opérations navales, c’est-à-dire la numéro 2 du commandement de l’US Navy, un poste qu’une seule femme avant elle – Michelle Howard, de 2014 à 2016, sous la présidence de Barack Obama -, avait occupé. Avant donc d’être désignée par Joe Biden comme la nouvelle cheffe d’état-major de l’US Navy, en juillet dernier. Elle sera également la première femme à siéger au sein de l’état-major interarmées des Etats-Unis, qui regroupe les membres les plus gradés de chaque branche des Forces armées américaines, dont elle avait déjà été la directrice de la stratégie, des plans et de la politique.Blocage d’un élu républicain anti-avortementMalgré un parcours reconnu unanimement par ses pairs, cette nomination aura pris de longs mois avant d’être officialisée par le Congrès américain. En cause : le blocage d’un seul sénateur américain, l’élu républicain Tommy Tuberville. Celui-ci s’opposait, seul contre tous, à la nomination de l’amiral Franchetti ainsi qu’une centaine d’autres promotions et confirmations de responsables militaires américains en raison de la position du Pentagone sur l’avortement. En effet, face au durcissement de plusieurs Etats américains sur ce sujet, la direction de la Défense américaine avait pris des mesures pour faciliter l’accès à l’avortement pour les femmes militaires, ce que ce sénateur de l’Alabama conteste fermement.Ce blocage fut dénoncé jusqu’à son propre camp. Les sénateurs républicains, bien qu’assurant être également “opposés à la politique du Pentagone” sur l’avortement, se sont eux-mêmes frontalement opposés à l’obstruction de leur collègue, évoquant “les dommages importants que cela cause à notre armée”. En effet, au Sénat américain, un seul sénateur sur les 100 a la capacité de bloquer l’approbation rapide d’une nomination à un poste fédéral. Pour contourner cet obstacle, les 99 autres élus peuvent alors organiser une série de votes levant le blocage. Mais la tradition américaine veut que les hauts postes militaires soient confirmés par un vote unanime.Lisa Franchetti, en raison de sa nomination plus que nécessaire – cette dernière exerçant son titre de cheffe de la marine par intérim depuis le départ de son prédécesseur, l’amiral Mike Gilday, en août dernier – a finalement pu bénéficier de ce scrutin ce jeudi 2 novembre. Et a enfin confirmée… avec un vote finalement positif de Tommy Tuberville, le seul sénateur s’opposant à cette nomination étant un autre élu républicain.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/etats-unis-qui-est-lamiral-lisa-franchetti-la-premiere-femme-a-la-tete-de-lus-navy-OLBEGN2RTRBDBHHAXLNAPWOVFM/

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Publish date : 2023-11-04 16:08:42

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Ukraine : Zelensky et le dilemme de l’élection présidentielle 2024

Ukraine : Zelensky et le dilemme de l’élection présidentielle 2024




L’élection présidentielle ukrainienne se tiendra-t-elle en 2024 ? C’est la question qui se pose à l’approche de la fin du quinquennat du président Volodymyr Zelensky, élu au suffrage universel direct en 2019. Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a admis, ce vendredi 2 novembre en marge de la World Policy Conference à Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), “peser le pour et le contre” de l’organisation de ce scrutin, malgré la guerre et les nombreux “défis” pratiques. Bien que la pression occidentale concernant le maintien ou non de cette élection augmente, il faudrait notamment changer la législation, la loi martiale mise en place depuis le début de l’invasion russe interdisant toute élection.Ce qui ne semble pas être un obstacle pour Volodymyr Zelensky. Début septembre, lors de la conférence annuelle Yalta European Strategy à Kiev, il s’est dit “prêt” à organiser des élections dans son pays en temps de guerre, “si le peuple en a besoin”. “Pour le président ukrainien, la tenue des élections est techniquement possible. Il n’y a pas d’opposition de principe dessus “, affirme à L’Express Alexandra Goujon, maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne et auteure de L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre (Editions Le Cavalier bleu). Or l’invasion russe et les combats compliquent évidemment le processus. “Ce n’est pas une question de démocratie”, mais “uniquement de sécurité”, avait encore assuré le président Zelensky en septembre, soulignant qu’il y avait “beaucoup” de problèmes à régler.Nombreuses inconnuesParmi ceux-ci, le vote des soldats qui combattent dans les tranchées, ou encore la venue d’observateurs internationaux dans une zone de guerre, avait-il expliqué. Une liste à laquelle Dmytro Kouleba a ajouté, vendredi, l’organisation du scrutin pour les 8 millions d’Ukrainiens se trouvant à l’étranger et le risque que les bureaux de vote en Ukraine ne deviennent “des cibles parfaites pour les missiles et drones russes”. Pour permettre aux réfugiés de voter, il faudrait par exemple installer des bureaux de vote dans toute l’Europe. Or les pays étrangers ne sauraient accepter des bureaux hors des représentations ukrainiennes.Autres inconnues : le déroulement de la campagne électorale, alors que les rassemblements sont interdits, et son financement. En temps de paix, organiser des élections coûte 5 milliards de hryvnias (125 millions d’euros), a relevé Volodymyr Zelensky. Il a dit ignorer quel serait ce budget en temps de guerre. Quoi qu’il en soit, le président ukrainien a exclu la possibilité de “prendre l’argent des armes pour le donner aux élections”.L’Ukraine, une “démocratie en guerre”Le dilemme sur l’organisation d’élections en temps de guerre a fait son retour dans les discussions politiques fin août, lorsque le sénateur américain Lindsey Graham (républicain), en déplacement à Kiev, a appelé les autorités à organiser des scrutins “libres et équitables”, malgré la poursuite des attaques russes. Volodymyr Zelensky a rétorqué que le vote pourrait notamment se tenir si les Etats-Unis et l’Union européenne partageaient les coûts pour le mettre en place.”À l’heure actuelle, il y a consensus sur l’absence de nécessité d’élection présidentielle. Ce sujet est peu clivant. Pour les Ukrainiens, la priorité c’est la guerre et la victoire c’est tout”, tient à préciser Alexandra Goujon. Pour autant, il ne serait pas pertinent pour le pouvoir d’affirmer d’ores et déjà que l’élection ne se tiendra pas : “D’un côté, on ne peut pas prédire ce qu’il se passera dans les prochains mois sur le terrain notamment, ce qui pourrait être de nature à changer la donne. De l’autre, si le pouvoir admet déjà que l’élection ne se tiendra pas, le risque est que l’opinion publique s’insurge, admet la spécialiste de l’Ukraine. Cela voudrait dire qu’on est plus en démocratie. Or l’Ukraine veut se montrer comme une démocratie malgré la guerre.”Débat de politique intérieure relancéLes choses pourraient-elles toutefois changer ? Si Zelensky n’a pas clairement dit s’il briguerait un deuxième mandat, un de ses anciens conseillers, Oleksiy Arestovitch, tombé en disgrâce peu après le début de la guerre, a déjà annoncé ses ambitions présidentielles. “Dans certains scénarios, j’ai toutes les chances d’être le prochain président de l’Ukraine “, a-t-il affirmé ce 3 novembre au journal russe en exil Meduza. Oleksiy Arestovitch est partisan d’une solution temporaire, suggérée par le diplomate américain Henry Kissinger, pour faire cesser les hostilités : laisser la Crimée et le Donbass aux mains des Russes, en attendant que les successeurs à Vladimir Poutine soient nommés. “Je suis persuadé qu’ils seront plus sains d’esprit que lui et son entourage.”Pour l’universitaire Alexandra Goujon, la volonté d’Oleksiy Arestovitch de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, “renforce encore plus l’idée du risque à préparer une élection pour les Ukrainiens”. Selon un sondage mené en septembre 2023, Arestovitch faisait partie des personnalités politiques à l’égard desquelles s’exprimait une large défiance (plus de 70 % des personnes interrogées).”La seule chose qui pourrait faire évoluer les choses aujourd’hui serait que le président ukrainien prenne une décision que réprouve le peuple comme, par exemple, s’asseoir à la table des négociations à moins d’y apporter une justification imparable”, estime Alexandra Goujon. La discussion autour du maintien ou non de la présidentielle relance en tout cas le débat de politique intérieure. Reste à savoir sur quoi il se fondera : quel est l’objectif de ce scrutin ? Mieux gagner la guerre ? Que pourrait faire de plus celui qui remportera l’élection ? Une chose est sûre : la priorité reste aujourd’hui la victoire face à la Russie.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/ukraine-zelensky-et-le-dilemme-de-lelection-presidentielle-2024-PUZ7E43L5VDFLM4SDYMYVUYQDU/

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Publish date : 2023-11-04 16:52:06

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Louise El Yafi : “Sans les femmes, le califat de Daech n’aurait jamais existé”

Louise El Yafi : "Sans les femmes, le califat de Daech n’aurait jamais existé"




Elle aurait crié “Allah Akbar” et menacé de vouloir tout faire sauter. Mardi 31 octobre, à la gare RER parisienne Bibliothèque François Mitterrand, la police a tiré sur une femme intégralement voilée qui menaçait des voyageurs. Son pronostic vital est engagé, et deux enquêtes ont été ouvertes.Une femme. Tout comme Douha Mounib, “la sage-femme de Daesh”, condamnée à 12 ans de prison en mars dernier. Ou comme Ornella Gilligmann et Inès Madani, qui ont écopé de 25 et 30 ans de réclusion pour l’attentat manqué près de Notre-Dame en 2016 – leurs complices Amel Sakaou et Sarah Hervouët ont été condamnées à 20 ans d’emprisonnement.Alors que les menaces d’attentats refont surface en Europe, et notamment en France, le terrorisme au féminin reste encore un mystère. Pour L’Express, l’essayiste et juriste Louise El Yafi, qui prépare un ouvrage sur le sujet, bat en brèche les (nombreuses) idées reçues concernant les femmes et le djihad. “En matière de radicalisation, les femmes ont tendance à être plus rigoristes, connaissant mieux les textes, et plus violentes idéologiquement que les hommes”, explique-t-elle. Le point de vue présentant la femme radicalisée comme “victime par essence” trahirait, selon elle, non seulement une conception stéréotypée de la femme, mais aurait aussi d’importantes conséquences sur la lutte contre le djihadisme… Entretien.L’Express : On a souvent tendance à comprendre le terrorisme comme un phénomène essentiellement masculin, notamment car la violence physique est plutôt l’apanage des hommes. Vous n’êtes pas d’accord…Louise El Yafi : En effet. Si la plupart des spécialistes s’accordent effectivement à dire que la violence physique est davantage le fait des hommes que celui des femmes, cela ne veut pas dire que les femmes sont incapables de violences physiques (ni que tous les hommes sont violents). En témoigne l’attentat manqué de 2016 à Notre Dame, où il s’agissait d’un commando féminin, dont plusieurs membres avaient tenté de poignarder des policiers.De plus, contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, la violence du djihad n’est pas uniquement armée, elle est aussi spirituelle et donc idéologique. Dans le djihad, l’épée et l’esprit forment un tout qui, avant de former des gens à poser des bombes ou de tenter de tuer des gens, les idéologise. Hormis quelques rares cas relevant du trouble psychiatrique grave, l’idéologie est toujours présente en amont du passage à l’acte terroriste.Or, pour amener à la radicalisation, les femmes jouent souvent un rôle aussi important que les hommes. Ceci, Daech l’a très bien compris. Et s’il est en perte de vitesse, sa “réussite” ces dernières années doit beaucoup à l’implication des femmes et l’utilisation des enfants (les lionceaux du Califat).Les femmes ont-elles toujours été impliquées dans le djihad ?Oui. Mais cela s’est accentué avec la perte d’influence de Daech qui s’est mis aux alentours de 2016 à davantage impliquer les femmes dans le djihad armé (qui leur était strictement interdit jusqu’alors). En effet, le groupe commençait à perdre des combattants, et à faire face à la dissidence de certains membres importants. Ainsi de Rachid Kassim, l’un des plus importants propagandistes francophones de Daech, qui a recruté le commando féminin de l’attentat raté de Notre-Dame, et appelait à ce que les femmes participent activement au djihad. Il est aujourd’hui présumé mort.Une idéologie prônant un traitement différencié pour les femmes, n’est-ce pas tout de même une idéologie masculine ?Le djihadisme est une idéologie d’homme, c’est certain. Mais le fait que le djihad armé ne soit pas accessible, en principe, aux femmes ne les relègue pas pour autant au seul rôle de ventre du califat. De nombreux spécialistes du comportement s’accordent sur le fait qu’un petit garçon se construit davantage dans le contrôle de ses pulsions de violence là où une petite fille se construit d’abord dans la rigueur et la droiture. En matière de radicalisation, les femmes ont donc tendance à être plus rigoristes, connaissant mieux les textes, et à être plus violentes idéologiquement que les hommes. Dans de nombreux couples, c’est d’ailleurs la femme qui quitte l’homme s’il n’est pas suffisamment un “bon musulman”.Un vieux phalanstère situé à Artigat, en Ariège, qui a permis de former deux générations de djihadistes dont Mohammed Merah, était dirigé par Olivier Corel dont l’épouse était aussi radicalisée et influente que lui. On peut aussi citer le cas de la veuve de l’un des assassins du commandant Massoud, Malika el-Aroud, dont la ferveur idéologique a permis de recruter de nombreux hommes et autant de femmes ! Tout comme Mohammed Merah dont la grande sœur et la mère ont contribué à la radicalisation.Comment les femmes procèdent-elles pour radicaliser d’autres personnes ?Dans les quartiers, l’espace public est plutôt dominé par les hommes. Les prédicateurs hommes ont donc tendance à diffuser leur idéologie dans les cafés, les rues et les mosquées. Du côté des femmes, cela se fait plus discrètement. Étant exclues de nombreux lieux de sociabilité, elles ont plutôt tendance à prêcher la parole islamiste dans des espaces privés, chez elles. C’est ce que j’appelle la “radicalisation de salon” : la femme fait salon, invite ses sœurs et pendant ce temps, les enfants jouent. Elles ont aussi une très forte influence sur les réseaux sociaux, qui leur sont accessibles. Le fait d’investir les espaces privés les rend d’ailleurs moins visibles et donc moins simples à surveiller par les autorités que les hommes.Comment expliquez-vous que les femmes adhèrent à l’idéologie du djihad alors qu’elle est la promesse d’une vie de soumission ?Beaucoup de femmes partent à Raqqa, en Syrie, car Daech leur a fait miroiter une belle vie. Dans les faits, certaines se rendent compte qu’elles ont été dupées une fois sur place. Depuis dix à quinze ans, la propagande en ligne de Daech ne leur vend pas du tout une vie de soumission, mais au contraire des modèles de femmes “puissantes”. Cette idéologie leur promet de devenir quelqu’un en contribuant à l’élaboration d’un Califat ! Dans son livre, Le jihadisme français, Hugo Micheron interroge l’une des femmes de la famille Clain qui lui répond qu’avant Daech elle “n’étai[t] rien” et qu’après Daech, elle est devenue “une matriarche respectée à la tête d’une tribu de Daech”.On pourrait vous répondre que les femmes qui se radicalisent ont souvent un parcours de vie qui, s’il n’excuse rien, peut expliquer pourquoi elles ont embrassé la voie du djihad…C’est vrai, parmi les femmes radicalisées, on compte de nombreuses victimes de violences sexuelles ou d’anciennes prostituées. Mais il existe autant de profils de grande vulnérabilité chez les hommes, qui peuvent eux aussi être poussés à se radicaliser en raison d’un sentiment d’échec ou d’humiliation (l’impression d’être discriminé en raison de leur origine, un milieu social difficile, leur jeune âge qui les rend plus perméable aux idéologies radicales). Mohammed Merah venait d’un milieu très violent, son schéma familial était très éclaté, et les narratifs de violences étaient omniprésents dans sa vie. Mais ce type de facteurs est souvent vite oublié lorsqu’il s’agit des hommes.De mon point de vue, considérer la femme comme une victime par essence – la plupart des médias ont tendance à présenter les femmes radicalisées comme “naïves”, “manipulées”, “amoureuses” (!) – là où les mêmes critères ne sont pas appliqués aux hommes, bourreaux originels, me semble profondément misogyne. Non seulement cela trahit une conception de la femme bourrée de stéréotypes, mais en plus, cela a des conséquences…A quoi pensez-vous ?On ne peut pas lutter efficacement contre le djihadisme si l’on oublie de prendre en compte une grosse partie du problème. Il y a encore quelques années, la judiciarisation concernait majoritairement les hommes. Les femmes, les sœurs, les mères ou les amies pouvaient être interpellées, mais elles n’étaient jamais gardées en détention provisoire. Elles étaient plutôt interrogées concernant les activités de leur mari, avant d’être relâchées. J’ai rencontré de nombreux avocats et juges qui m’ont dit qu’avant les attentats de 2015, les femmes radicalisées n’existaient pas aux yeux de la justice.Hayat Boumeddienne, la veuve de Coulibaly, avait été interpellée sur la route avec son mari peu avant les attentats de janvier 2015, mais contrairement à lui, elle n’a pas été soupçonnée de quoi que ce soit. Or elle a contribué comme lui à la préparation des attentats de janvier 2015. Aux dernières nouvelles, elle est encore vivante et vivrait entre la Turquie et la Syrie – en tout cas rien n’indique qu’elle soit morte. C’est aussi ça, l’égalité : prendre en compte le fait que la femme peut être capable du pire, comme les hommes. Sans les femmes, le califat de Daech n’aurait jamais existé.* Louise El Yafi est l’auteure de “Lettre à ma génération – La jeunesse face aux extrêmes” (Observatoire).



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/louise-el-yafi-sans-les-femmes-le-califat-de-daech-naurait-jamais-existe-RKWYROQVRVHY3ABC5XJMQFRH3M/

Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2023-11-04 08:00:00

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Gaza : Macron annonce la tenue d’une “conférence humanitaire” à Paris le 9 novembre

Gaza : Macron annonce la tenue d’une "conférence humanitaire" à Paris le 9 novembre




Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 3 novembre, la tenue d’une “conférence humanitaire” le 9 novembre à Paris, affirmant que “la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils” alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.En déplacement en Bretagne, le président français a expliqué que cette conférence humanitaire se déroulerait dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix. “Nous appelons à cette trêve humanitaire parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils”, a ajouté Emmanuel Macron alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. “La lutte contre le terrorisme, ce n’est pas l’attaque indiscriminée contre les populations civiles”, a par ailleurs prévenu le chef de l’Etat.”Eviter toute escalade”Prévu les 10 et 11 novembre, avec des événements parallèles dès le 8 et le 9 novembre, le Forum de Paris sur la Paix réunira des représentants d’Etats, d’organisations internationales, d’entreprises, ainsi que des ONG sur le thème “construire ensemble dans un monde de rivalité”.”L’idée est de faire le tour des grands donateurs et d’accélérer l’aide à Gaza”, a précisé le ministère des Affaires étrangères français, en évoquant un volet portant sur l’aide concrète en matière d’alimentation, d’équipements médicaux et d’énergie, “une question compliquée car Israël ne veut pas que de l’essence rentre dans la bande de Gaza”. Un second volet est prévu sur les promesses de dons, ainsi qu’un “échange sur les accès humanitaires” à la bande de Gaza, toujours extrêmement compliqué. Israël a été informé mais ne sera pas présent, a précisé le Quai d’Orsay.”La lutte contre le terrorisme, ce n’est pas l’attaque indiscriminée contre les populations civiles”, a également affirmé le président de la République, appelant à nouveau à “éviter toute escalade” au Proche-Orient.Emmanuel Macron a également réagi à la frappe ayant touché l’Institut français de Gaza, pour laquelle la France a demandé des explications à Israël. “Nous sommes en train d’organiser l’évacuation de nos ressortissants et de toutes ceux qui contribuent au fonctionnement de l’Institut français et de leurs ayants droits de Gaza”, a expliqué le chef de l’Etat. Le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza a également été gravement endommagé, jeudi, par une frappe.Emmanuel Macron s’est, en revanche, refusé à commenter les déclarations du chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, qui a accusé vendredi les Etats-Unis d’être “entièrement responsables de la guerre en cours à Gaza” et indiqué que “toutes les options” étaient ouvertes pour un élargissement de la guerre sur le front libanais avec Israël.Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dit ce vendredi refuser “une trêve temporaire” avec le Hamas “sans la libération” des plus de 240 otages enlevés lors de l’attaque du Hamas et retenus à Gaza.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-macron-annonce-la-tenue-dune-conference-humanitaire-a-paris-le-9-novembre-57UE64OD4FGLJJZ7Y3YT5RR2QA/

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Publish date : 2023-11-03 17:29:19

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Guerre Israël – Hamas : le discours du chef du Hezbollah, une tempête dans un verre d’eau

Guerre Israël - Hamas : le discours du chef du Hezbollah, une tempête dans un verre d’eau




Beaucoup de bruit pour pas grand-chose. De la banlieue sud de Beyrouth jusqu’à Nabatiyé, dans le sud, des milliers de partisans du Hezbollah étaient réunis vendredi 3 novembre sous les drapeaux jaunes, dans l’attente d’un seul mot d’ordre… qui n’est pas venu. Car le discours tant attendu du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, censé bouleverser la donne, s’est révélé au final bien tiède. Le chef du parti chiite, protégé de Téhéran, resté silencieux depuis le 7 octobre, a clairement mis un frein à un engagement plus large de sa milice dans la séquence en cours.On l’attendait en commandant en chef de “l’Axe de la Résistance”, du nom donné par l’Iran aux groupes et Etats qui s’opposent à Israël. Il a, au contraire, tout fait ou presque pour éviter d’enfiler le costume, niant toute implication dans l’attaque sanglante du Hamas et se contentant de menaces assez vagues à l’intention d’Israël et des Etats-Unis. S’il a haussé le ton en déclarant que toutes les options sont sur la table, il a lié une potentielle action de plus large ampleur à l’évolution de la situation à Gaza ou à une offensive israélienne sur le Liban.Son discours pourrait ainsi être résumé en deux idées : “Je ne ferai la guerre que si elle m’est imposée” ; “le Hamas a réalisé un exploit mais je n’y suis pour rien”. Preuve de sa volonté de se distancier de l’opération menée par son allié palestinien, Hassan Nasrallah est allé jusqu’à reprendre les thèses complotistes qui accusent Tsahal d’être responsable de la mort des civils israéliens.La peur d’une escaladeHassan Nasrallah et son parrain iranien ont-ils peur d’une escalade qui pourrait les placer dans le viseur direct des Etats-Unis ? Probablement. Le parti a déjà perdu 57 combattants en moins d’un mois dans une guerre qui ne dit toujours pas son nom. Mais ce n’est pas la seule raison qui explique sa relative retenue. Le sayyed sait que les Libanais ne veulent pas d’une nouvelle guerre et pourraient ne pas le lui pardonner. Il sait aussi que, pour le moment, l’Iran est en position de force et qu’il n’a pas intérêt à prendre des risques qui pourraient lui faire perdre beaucoup plus que les gains engendrés jusqu’à maintenant. Il estime en outre que l’armée israélienne ne pourra pas atteindre ses objectifs à Gaza et que le piège du Hamas est en train de se retourner contre elle.Hassan Nasrallah doit trouver un équilibre délicat entre son soutien à la cause palestinienne, l’essence de la “Résistance”, et sa volonté de ne pas fragiliser ses acquis au Liban et dans la région. Il veut exister, sans être en première ligne. Pour le moment, la stratégie est plutôt payante. Il peut se vanter de contraindre Israël à mobiliser une partie de son armée à sa frontière nord. Il peut sentir que le monde arabe est en ébullition et que lui et son parrain iranien pourront surfer des années sur cette colère.Mais le pari de Hassan Nasrallah repose sur le fait que l’armée israélienne va échouer. Et s’il avait tort ? Et si Tsahal parvenait à détruire le Hamas à Gaza, que ferait Hassan Nasrallah ? Et s’il était pris à son tour à son propre piège ?



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/guerre-israel-hamas-le-discours-du-chef-du-hezbollah-une-tempete-dans-un-verre-deau-RNSF65QARFHGRCNT3GQLQDTWYU/

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Publish date : 2023-11-03 18:46:12

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Le café, bientôt un produit de luxe ? Pourquoi le prix de votre expresso risque de s’envoler

Le café, bientôt un produit de luxe ? Pourquoi le prix de votre expresso risque de s’envoler




Il y a quelque chose qui cloche dans cette plantation de café. Dans le Minas Gerais, première région caféière du Brésil, on trouve habituellement des champs tirés à quatre épingles, sur une terre rougeâtre parfaitement vierge. Mais ici, on voit comme des mauvaises herbes entre les rangées, une ruche un peu plus loin, là-bas des arbres qui dépassent… “Approchez par ici”, invite Paula Curiacos, agenouillée entre deux rangées, près des mauvaises herbes. Thermomètre en main, la propriétaire des lieux nous fait constater que la terre est ici 15 degrés plus fraîche que sur le chemin vierge qui mène à sa ferme. “Une terre vivante, c’est une terre pleine d’oxygène, qui respire, et qui nécessite beaucoup moins d’eau et de fertilisants. Chez nous, le credo est simple : la terre doit être recouverte tout le temps”.On comprend alors que les broussailles sont en réalité un subtil mélange de sarrasin et de millets, que les arbres qui dépassent sont là pour enrichir les sols et permettre un ombrage adéquat, et que les abeilles, sensibles à toute variation météo, servent à Paula de sentinelles climatiques. “Ce n’est pas de la poésie, c’est de la science, martèle la caféicultrice, installée à Patrocinio avec son mari depuis 2006. Si on ne fait pas évoluer notre agriculture, il n’y aura plus d’avenir ici”.Le café est l’une des cultures les plus menacées par le réchauffement climatique. Les plants sont fragiles, poussent uniquement dans des zones subtropicales, le plus souvent entre 800 et 2000 mètres d’altitude. Et c’est encore plus vrai pour l’arabica, variété la plus appréciée du marché occidental, mais moins résistante aux aléas climatiques que son cousin le robusta.La plantation de café de Paola Curiacos, dans le Minas Gerais (Brésil)Selon une étude complémentaire menée cette année par Doug Richardson, un climatologue australien, “l’augmentation des températures nuit à la production”. Mais ce n’est pas tout. “Nous avons démontré que les évènements climatiques anormaux, telles que des sécheresses, des canicules ou des pluies torrentielles, se multiplient et affectent le bon déroulé des récoltes. Nous avons été frappés de voir à quel point ces phénomènes s’enchaînaient partout en même temps dans les zones subtropicales”, dit-il à L’Express. Au Brésil, la production de café a baissé de 7,7 % entre 2021 et 2022. Dans son rapport, l’Organisation internationale du café l’explique notamment par un gel très inhabituel pour la région.”On nous prenait pour des illuminés”A l’échelle planétaire, l’horizon a de quoi inquiéter : 25 millions de familles vivent de cette récolte. Le plus souvent, ce sont des petits exploitants. Déplacer leurs plantations plus haut en altitude ou se convertir à une agriculture durable coûte parfois cher, et occasionne d’abord un manque à gagner pour ces familles. Au-delà, c’est aussi toute une industrie qui doit se retrousser les manches pour assurer la pérennité de cette matière première à l’origine d’un marché mondial qui pèse 120 milliards d’euros. “La filière est à risque, admet Julie de Ferron, directrice de la communication de Nespresso. Nous souhaitons aider l’ensemble des caféiculteurs avec lesquels nous travaillons à transitionner vers l’agriculture régénératrice”. Le géant suisse a d’ailleurs recruté au fil des années plus de 400 agronomes, qui épaulent les exploitants à rendre leurs plantations plus résilientes, et moins gourmandes en engrais et en eau. Les acteurs du secteur tels Lavazza ou Malongo s’engagent aussi sur des trajectoires durables. Chez IllyCaffé, on vient même d’annoncer le lancement d’un Arabica moulu issu de l’agriculture régénératrice.”Au Brésil, il existe des pionniers, que l’on accompagne depuis des dizaines d’années”, poursuit Julie de Ferron. Paula Curiacos en fait partie. L’exploitante de Patrocinio leur a vendu l’année dernière 30 % de sa production. “Quand nous sommes arrivés il y a dix-sept ans, les autres producteurs de la région nous prenaient pour des illuminés. Maintenant ils viennent nous demander des conseils. Nous avons bâti un modèle à suivre”, sourit-elle.Paula Curiacos, caféicultrice à Patrocinio (Brésil)Le chemin reste long. Sur les quelque 300 000 producteurs brésiliens, 10 à 15 % pratiquent une agriculture régénératrice, estime une journaliste brésilienne spécialiste du monde agricole. Autrement dit, la méthode intensive tient encore solidement les rênes. L’association RainForest Alliance déplorait d’ailleurs en 2019 que les trois quarts du café vendu dans le monde ne présentaient toujours aucune certification ou norme de production durable. “A ce stade, les efforts sont insuffisants pour contrer le changement climatique, rappelle Doug Richardson. Pour le café, l’espoir réside dans des pratiques agricoles plus durables. Mais il y a des raisons de craindre que la production se raréfie, et que, pour les consommateurs, les prix s’envolent”.



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Author : Renaud Toffier

Publish date : 2023-11-03 17:00:00

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Israël – Hamas : l’ONU profondément inquiète du renvoi des travailleurs gazaouis

Israël - Hamas : l'ONU profondément inquiète du renvoi des travailleurs gazaouis




Une semaine après le début de l’opération terrestre d’envergure de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, Tsahal a annoncé jeudi soir avoir “achevé l’encerclement de la ville de Gaza”. Dans le même temps, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer ce vendredi 3 novembre pour sa première intervention depuis le début de la guerre et indiquer si sa formation va s’engager ou non dans le conflit.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est quant à lui en visite en Israël, alors que la question de l’aide à Israël divise à la Chambre des représentants américaine. En France, l’avocat François Zimeray a annoncé ce vendredi à Paris déposer une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI) au nom de neuf familles de victimes israéliennes.L’ONU s’inquiète du renvoi des travailleurs gazaouisLe Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit “profondément inquiet” ce vendredi du renvoi de milliers de travailleurs palestiniens d’Israël dans la bande de Gaza. Eux qui se trouvaient en Israël au moment des attaques sans précédent du Hamas “sont renvoyés malgré la gravité de la situation” dans la bande de Gaza, qui fait l’objet d’intenses bombardements israéliens depuis le 7 octobre, a souligné Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.Dans la nuit de jeudi à vendredi, Israël a annoncé le renvoi à Gaza de tous les travailleurs gazaouis bloqués depuis l’attaque du Hamas et a invité à “couper tous les liens” avec le territoire contrôlé par l’organisation islamiste. Quelque 18 500 Gazaouis bénéficiaient d’un permis de travail en Israël au moment du déclenchement de la guerre, selon le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.Blinken à Tel-Aviv : Israël a “le droit” et “l’obligation” de “se défendre”Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a redit ce vendredi, lors d’une nouvelle visite à Tel-Aviv, qu’Israël avait “le droit” et “l’obligation” de se “défendre” pour s’assurer que l’attaque du 7 octobre ne puisse “plus jamais se reproduire”.”Nous restons convaincus qu’Israël a non seulement le droit mais aussi l’obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais”, a-t-il dit en allusion à l’attaque sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien, après une rencontre avec le président israélien Isaac Herzog. Le secrétaire d’Etat américain débute sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le 7 octobre. Sur fond de craintes d’un embrasement régional, le puissant chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer pour la première fois ce vendredi et indiquer si sa formation, alliée du Hamas palestinien et soutenue par l’Iran, entrera dans le conflit.Plainte de familles israéliennes auprès de la CPIL’avocat français François Zimeray a annoncé ce vendredi à Paris déposer une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI) au nom de neuf familles de victimes israéliennes de l’attaque du Hamas du 7 octobre. Maître Zimeray demande également au procureur de la CPI de “considérer l’opportunité d’émettre un mandat d’arrêt international à l’encontre des dirigeants du Hamas”, selon un communiqué.L’attaque du 7 octobre “est l’exécution d’un projet génocidaire assumé par ses auteurs”, estime François Zimeray. Et d’ajouter : “Face au négationnisme en temps réel, la vérité doit être défendue, ces atrocités doivent être connues et inscrites dans la mémoire collective”.Six Palestiniens tués dans des raids israéliens en CisjordanieSix Palestiniens ont été tués ce vendredi dans une série d’incursions de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, sans que ces informations puissent être vérifiées de source indépendante. Trois d’entre eux, âgés entre 17 et 26 ans, ont été tués à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, où deux autres Palestiniens ont été mortellement touchés par des tirs de l’armée israélienne jeudi soir, a précisé le ministère. Selon l’agence officielle palestinienne Wafa, deux des Palestiniens tués vendredi l’ont été par une frappe de drone sur une maison dans le camp de réfugiés de Jénine.La France condamne les frappes sur le camp de réfugiés de Jabaliya”La France condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza”, a fait savoir ce vendredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran dans une déclaration transmise à l’AFP, après avoir fait état plus tôt sur BFMTV d’une condamnation “ferme” de Paris après “le bombardement de Jabaliya”, le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza.Un projet de loi pour Israël approuvé aux Etats-Unis, mais menacé de veto présidentielLa Chambre des représentants américaine, dominée par les républicains, a approuvé jeudi un programme d’aide militaire de près de 14,5 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros environ) pour Israël. La mesure des conservateurs n’a toutefois que très peu de chances d’aboutir, le dirigeant démocrate ayant déjà menacé d’opposer son veto au texte, si la loi n’incluait pas également un soutien à l’Ukraine.Joe Biden souhaite imposer un projet global de 106 milliards de dollars qui, outre Israël et l’Ukraine, soutiendrait les efforts des États-Unis pour contrer la Chine et assurer la sécurité à sa frontière avec le Mexique.De nombreux républicains s’opposent à l’envoi d’une aide supplémentaire à l’Ukraine. Washington est le fournisseur le plus important d’aide militaire à Kiev, ayant engagé des dizaines de milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022. La promesse de Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l’Ukraine est mise en périlGaza “encerclé”L’armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir “achevé l’encerclement de la ville de Gaza”, une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien. Elle avait déclaré plus tôt que des troupes “s’infiltraient de plus en plus profondément” dans les secteurs tenus par le Hamas, faisant état de combats “rapprochés”. Du côté palestinien, la branche armée du Djihad islamique a fait état aussi de “combats très rapprochés”. La branche militaire du Hamas a prévenu Israël que Gaza serait sa “malédiction”.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-israel-renvoie-tous-les-travailleurs-gazaouis-presents-sur-son-territoire-4IAANH7K65GN5JHC75JTK6T6MM/

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Publish date : 2023-11-03 12:13:28

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