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L’Express

Ukraine : Zelensky et le dilemme de l’élection présidentielle 2024

Ukraine : Zelensky et le dilemme de l’élection présidentielle 2024




L’élection présidentielle ukrainienne se tiendra-t-elle en 2024 ? C’est la question qui se pose à l’approche de la fin du quinquennat du président Volodymyr Zelensky, élu au suffrage universel direct en 2019. Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a admis, ce vendredi 2 novembre en marge de la World Policy Conference à Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), “peser le pour et le contre” de l’organisation de ce scrutin, malgré la guerre et les nombreux “défis” pratiques. Bien que la pression occidentale concernant le maintien ou non de cette élection augmente, il faudrait notamment changer la législation, la loi martiale mise en place depuis le début de l’invasion russe interdisant toute élection.Ce qui ne semble pas être un obstacle pour Volodymyr Zelensky. Début septembre, lors de la conférence annuelle Yalta European Strategy à Kiev, il s’est dit “prêt” à organiser des élections dans son pays en temps de guerre, “si le peuple en a besoin”. “Pour le président ukrainien, la tenue des élections est techniquement possible. Il n’y a pas d’opposition de principe dessus “, affirme à L’Express Alexandra Goujon, maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne et auteure de L’Ukraine : de l’indépendance à la guerre (Editions Le Cavalier bleu). Or l’invasion russe et les combats compliquent évidemment le processus. “Ce n’est pas une question de démocratie”, mais “uniquement de sécurité”, avait encore assuré le président Zelensky en septembre, soulignant qu’il y avait “beaucoup” de problèmes à régler.Nombreuses inconnuesParmi ceux-ci, le vote des soldats qui combattent dans les tranchées, ou encore la venue d’observateurs internationaux dans une zone de guerre, avait-il expliqué. Une liste à laquelle Dmytro Kouleba a ajouté, vendredi, l’organisation du scrutin pour les 8 millions d’Ukrainiens se trouvant à l’étranger et le risque que les bureaux de vote en Ukraine ne deviennent “des cibles parfaites pour les missiles et drones russes”. Pour permettre aux réfugiés de voter, il faudrait par exemple installer des bureaux de vote dans toute l’Europe. Or les pays étrangers ne sauraient accepter des bureaux hors des représentations ukrainiennes.Autres inconnues : le déroulement de la campagne électorale, alors que les rassemblements sont interdits, et son financement. En temps de paix, organiser des élections coûte 5 milliards de hryvnias (125 millions d’euros), a relevé Volodymyr Zelensky. Il a dit ignorer quel serait ce budget en temps de guerre. Quoi qu’il en soit, le président ukrainien a exclu la possibilité de “prendre l’argent des armes pour le donner aux élections”.L’Ukraine, une “démocratie en guerre”Le dilemme sur l’organisation d’élections en temps de guerre a fait son retour dans les discussions politiques fin août, lorsque le sénateur américain Lindsey Graham (républicain), en déplacement à Kiev, a appelé les autorités à organiser des scrutins “libres et équitables”, malgré la poursuite des attaques russes. Volodymyr Zelensky a rétorqué que le vote pourrait notamment se tenir si les Etats-Unis et l’Union européenne partageaient les coûts pour le mettre en place.”À l’heure actuelle, il y a consensus sur l’absence de nécessité d’élection présidentielle. Ce sujet est peu clivant. Pour les Ukrainiens, la priorité c’est la guerre et la victoire c’est tout”, tient à préciser Alexandra Goujon. Pour autant, il ne serait pas pertinent pour le pouvoir d’affirmer d’ores et déjà que l’élection ne se tiendra pas : “D’un côté, on ne peut pas prédire ce qu’il se passera dans les prochains mois sur le terrain notamment, ce qui pourrait être de nature à changer la donne. De l’autre, si le pouvoir admet déjà que l’élection ne se tiendra pas, le risque est que l’opinion publique s’insurge, admet la spécialiste de l’Ukraine. Cela voudrait dire qu’on est plus en démocratie. Or l’Ukraine veut se montrer comme une démocratie malgré la guerre.”Débat de politique intérieure relancéLes choses pourraient-elles toutefois changer ? Si Zelensky n’a pas clairement dit s’il briguerait un deuxième mandat, un de ses anciens conseillers, Oleksiy Arestovitch, tombé en disgrâce peu après le début de la guerre, a déjà annoncé ses ambitions présidentielles. “Dans certains scénarios, j’ai toutes les chances d’être le prochain président de l’Ukraine “, a-t-il affirmé ce 3 novembre au journal russe en exil Meduza. Oleksiy Arestovitch est partisan d’une solution temporaire, suggérée par le diplomate américain Henry Kissinger, pour faire cesser les hostilités : laisser la Crimée et le Donbass aux mains des Russes, en attendant que les successeurs à Vladimir Poutine soient nommés. “Je suis persuadé qu’ils seront plus sains d’esprit que lui et son entourage.”Pour l’universitaire Alexandra Goujon, la volonté d’Oleksiy Arestovitch de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, “renforce encore plus l’idée du risque à préparer une élection pour les Ukrainiens”. Selon un sondage mené en septembre 2023, Arestovitch faisait partie des personnalités politiques à l’égard desquelles s’exprimait une large défiance (plus de 70 % des personnes interrogées).”La seule chose qui pourrait faire évoluer les choses aujourd’hui serait que le président ukrainien prenne une décision que réprouve le peuple comme, par exemple, s’asseoir à la table des négociations à moins d’y apporter une justification imparable”, estime Alexandra Goujon. La discussion autour du maintien ou non de la présidentielle relance en tout cas le débat de politique intérieure. Reste à savoir sur quoi il se fondera : quel est l’objectif de ce scrutin ? Mieux gagner la guerre ? Que pourrait faire de plus celui qui remportera l’élection ? Une chose est sûre : la priorité reste aujourd’hui la victoire face à la Russie.



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Publish date : 2023-11-04 16:52:06

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Louise El Yafi : “Sans les femmes, le califat de Daech n’aurait jamais existé”

Louise El Yafi : "Sans les femmes, le califat de Daech n’aurait jamais existé"




Elle aurait crié “Allah Akbar” et menacé de vouloir tout faire sauter. Mardi 31 octobre, à la gare RER parisienne Bibliothèque François Mitterrand, la police a tiré sur une femme intégralement voilée qui menaçait des voyageurs. Son pronostic vital est engagé, et deux enquêtes ont été ouvertes.Une femme. Tout comme Douha Mounib, “la sage-femme de Daesh”, condamnée à 12 ans de prison en mars dernier. Ou comme Ornella Gilligmann et Inès Madani, qui ont écopé de 25 et 30 ans de réclusion pour l’attentat manqué près de Notre-Dame en 2016 – leurs complices Amel Sakaou et Sarah Hervouët ont été condamnées à 20 ans d’emprisonnement.Alors que les menaces d’attentats refont surface en Europe, et notamment en France, le terrorisme au féminin reste encore un mystère. Pour L’Express, l’essayiste et juriste Louise El Yafi, qui prépare un ouvrage sur le sujet, bat en brèche les (nombreuses) idées reçues concernant les femmes et le djihad. “En matière de radicalisation, les femmes ont tendance à être plus rigoristes, connaissant mieux les textes, et plus violentes idéologiquement que les hommes”, explique-t-elle. Le point de vue présentant la femme radicalisée comme “victime par essence” trahirait, selon elle, non seulement une conception stéréotypée de la femme, mais aurait aussi d’importantes conséquences sur la lutte contre le djihadisme… Entretien.L’Express : On a souvent tendance à comprendre le terrorisme comme un phénomène essentiellement masculin, notamment car la violence physique est plutôt l’apanage des hommes. Vous n’êtes pas d’accord…Louise El Yafi : En effet. Si la plupart des spécialistes s’accordent effectivement à dire que la violence physique est davantage le fait des hommes que celui des femmes, cela ne veut pas dire que les femmes sont incapables de violences physiques (ni que tous les hommes sont violents). En témoigne l’attentat manqué de 2016 à Notre Dame, où il s’agissait d’un commando féminin, dont plusieurs membres avaient tenté de poignarder des policiers.De plus, contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, la violence du djihad n’est pas uniquement armée, elle est aussi spirituelle et donc idéologique. Dans le djihad, l’épée et l’esprit forment un tout qui, avant de former des gens à poser des bombes ou de tenter de tuer des gens, les idéologise. Hormis quelques rares cas relevant du trouble psychiatrique grave, l’idéologie est toujours présente en amont du passage à l’acte terroriste.Or, pour amener à la radicalisation, les femmes jouent souvent un rôle aussi important que les hommes. Ceci, Daech l’a très bien compris. Et s’il est en perte de vitesse, sa “réussite” ces dernières années doit beaucoup à l’implication des femmes et l’utilisation des enfants (les lionceaux du Califat).Les femmes ont-elles toujours été impliquées dans le djihad ?Oui. Mais cela s’est accentué avec la perte d’influence de Daech qui s’est mis aux alentours de 2016 à davantage impliquer les femmes dans le djihad armé (qui leur était strictement interdit jusqu’alors). En effet, le groupe commençait à perdre des combattants, et à faire face à la dissidence de certains membres importants. Ainsi de Rachid Kassim, l’un des plus importants propagandistes francophones de Daech, qui a recruté le commando féminin de l’attentat raté de Notre-Dame, et appelait à ce que les femmes participent activement au djihad. Il est aujourd’hui présumé mort.Une idéologie prônant un traitement différencié pour les femmes, n’est-ce pas tout de même une idéologie masculine ?Le djihadisme est une idéologie d’homme, c’est certain. Mais le fait que le djihad armé ne soit pas accessible, en principe, aux femmes ne les relègue pas pour autant au seul rôle de ventre du califat. De nombreux spécialistes du comportement s’accordent sur le fait qu’un petit garçon se construit davantage dans le contrôle de ses pulsions de violence là où une petite fille se construit d’abord dans la rigueur et la droiture. En matière de radicalisation, les femmes ont donc tendance à être plus rigoristes, connaissant mieux les textes, et à être plus violentes idéologiquement que les hommes. Dans de nombreux couples, c’est d’ailleurs la femme qui quitte l’homme s’il n’est pas suffisamment un “bon musulman”.Un vieux phalanstère situé à Artigat, en Ariège, qui a permis de former deux générations de djihadistes dont Mohammed Merah, était dirigé par Olivier Corel dont l’épouse était aussi radicalisée et influente que lui. On peut aussi citer le cas de la veuve de l’un des assassins du commandant Massoud, Malika el-Aroud, dont la ferveur idéologique a permis de recruter de nombreux hommes et autant de femmes ! Tout comme Mohammed Merah dont la grande sœur et la mère ont contribué à la radicalisation.Comment les femmes procèdent-elles pour radicaliser d’autres personnes ?Dans les quartiers, l’espace public est plutôt dominé par les hommes. Les prédicateurs hommes ont donc tendance à diffuser leur idéologie dans les cafés, les rues et les mosquées. Du côté des femmes, cela se fait plus discrètement. Étant exclues de nombreux lieux de sociabilité, elles ont plutôt tendance à prêcher la parole islamiste dans des espaces privés, chez elles. C’est ce que j’appelle la “radicalisation de salon” : la femme fait salon, invite ses sœurs et pendant ce temps, les enfants jouent. Elles ont aussi une très forte influence sur les réseaux sociaux, qui leur sont accessibles. Le fait d’investir les espaces privés les rend d’ailleurs moins visibles et donc moins simples à surveiller par les autorités que les hommes.Comment expliquez-vous que les femmes adhèrent à l’idéologie du djihad alors qu’elle est la promesse d’une vie de soumission ?Beaucoup de femmes partent à Raqqa, en Syrie, car Daech leur a fait miroiter une belle vie. Dans les faits, certaines se rendent compte qu’elles ont été dupées une fois sur place. Depuis dix à quinze ans, la propagande en ligne de Daech ne leur vend pas du tout une vie de soumission, mais au contraire des modèles de femmes “puissantes”. Cette idéologie leur promet de devenir quelqu’un en contribuant à l’élaboration d’un Califat ! Dans son livre, Le jihadisme français, Hugo Micheron interroge l’une des femmes de la famille Clain qui lui répond qu’avant Daech elle “n’étai[t] rien” et qu’après Daech, elle est devenue “une matriarche respectée à la tête d’une tribu de Daech”.On pourrait vous répondre que les femmes qui se radicalisent ont souvent un parcours de vie qui, s’il n’excuse rien, peut expliquer pourquoi elles ont embrassé la voie du djihad…C’est vrai, parmi les femmes radicalisées, on compte de nombreuses victimes de violences sexuelles ou d’anciennes prostituées. Mais il existe autant de profils de grande vulnérabilité chez les hommes, qui peuvent eux aussi être poussés à se radicaliser en raison d’un sentiment d’échec ou d’humiliation (l’impression d’être discriminé en raison de leur origine, un milieu social difficile, leur jeune âge qui les rend plus perméable aux idéologies radicales). Mohammed Merah venait d’un milieu très violent, son schéma familial était très éclaté, et les narratifs de violences étaient omniprésents dans sa vie. Mais ce type de facteurs est souvent vite oublié lorsqu’il s’agit des hommes.De mon point de vue, considérer la femme comme une victime par essence – la plupart des médias ont tendance à présenter les femmes radicalisées comme “naïves”, “manipulées”, “amoureuses” (!) – là où les mêmes critères ne sont pas appliqués aux hommes, bourreaux originels, me semble profondément misogyne. Non seulement cela trahit une conception de la femme bourrée de stéréotypes, mais en plus, cela a des conséquences…A quoi pensez-vous ?On ne peut pas lutter efficacement contre le djihadisme si l’on oublie de prendre en compte une grosse partie du problème. Il y a encore quelques années, la judiciarisation concernait majoritairement les hommes. Les femmes, les sœurs, les mères ou les amies pouvaient être interpellées, mais elles n’étaient jamais gardées en détention provisoire. Elles étaient plutôt interrogées concernant les activités de leur mari, avant d’être relâchées. J’ai rencontré de nombreux avocats et juges qui m’ont dit qu’avant les attentats de 2015, les femmes radicalisées n’existaient pas aux yeux de la justice.Hayat Boumeddienne, la veuve de Coulibaly, avait été interpellée sur la route avec son mari peu avant les attentats de janvier 2015, mais contrairement à lui, elle n’a pas été soupçonnée de quoi que ce soit. Or elle a contribué comme lui à la préparation des attentats de janvier 2015. Aux dernières nouvelles, elle est encore vivante et vivrait entre la Turquie et la Syrie – en tout cas rien n’indique qu’elle soit morte. C’est aussi ça, l’égalité : prendre en compte le fait que la femme peut être capable du pire, comme les hommes. Sans les femmes, le califat de Daech n’aurait jamais existé.* Louise El Yafi est l’auteure de “Lettre à ma génération – La jeunesse face aux extrêmes” (Observatoire).



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/louise-el-yafi-sans-les-femmes-le-califat-de-daech-naurait-jamais-existe-RKWYROQVRVHY3ABC5XJMQFRH3M/

Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2023-11-04 08:00:00

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Gaza : Macron annonce la tenue d’une “conférence humanitaire” à Paris le 9 novembre

Gaza : Macron annonce la tenue d’une "conférence humanitaire" à Paris le 9 novembre




Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 3 novembre, la tenue d’une “conférence humanitaire” le 9 novembre à Paris, affirmant que “la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils” alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.En déplacement en Bretagne, le président français a expliqué que cette conférence humanitaire se déroulerait dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix. “Nous appelons à cette trêve humanitaire parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils”, a ajouté Emmanuel Macron alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. “La lutte contre le terrorisme, ce n’est pas l’attaque indiscriminée contre les populations civiles”, a par ailleurs prévenu le chef de l’Etat.”Eviter toute escalade”Prévu les 10 et 11 novembre, avec des événements parallèles dès le 8 et le 9 novembre, le Forum de Paris sur la Paix réunira des représentants d’Etats, d’organisations internationales, d’entreprises, ainsi que des ONG sur le thème “construire ensemble dans un monde de rivalité”.”L’idée est de faire le tour des grands donateurs et d’accélérer l’aide à Gaza”, a précisé le ministère des Affaires étrangères français, en évoquant un volet portant sur l’aide concrète en matière d’alimentation, d’équipements médicaux et d’énergie, “une question compliquée car Israël ne veut pas que de l’essence rentre dans la bande de Gaza”. Un second volet est prévu sur les promesses de dons, ainsi qu’un “échange sur les accès humanitaires” à la bande de Gaza, toujours extrêmement compliqué. Israël a été informé mais ne sera pas présent, a précisé le Quai d’Orsay.”La lutte contre le terrorisme, ce n’est pas l’attaque indiscriminée contre les populations civiles”, a également affirmé le président de la République, appelant à nouveau à “éviter toute escalade” au Proche-Orient.Emmanuel Macron a également réagi à la frappe ayant touché l’Institut français de Gaza, pour laquelle la France a demandé des explications à Israël. “Nous sommes en train d’organiser l’évacuation de nos ressortissants et de toutes ceux qui contribuent au fonctionnement de l’Institut français et de leurs ayants droits de Gaza”, a expliqué le chef de l’Etat. Le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza a également été gravement endommagé, jeudi, par une frappe.Emmanuel Macron s’est, en revanche, refusé à commenter les déclarations du chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, qui a accusé vendredi les Etats-Unis d’être “entièrement responsables de la guerre en cours à Gaza” et indiqué que “toutes les options” étaient ouvertes pour un élargissement de la guerre sur le front libanais avec Israël.Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dit ce vendredi refuser “une trêve temporaire” avec le Hamas “sans la libération” des plus de 240 otages enlevés lors de l’attaque du Hamas et retenus à Gaza.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-macron-annonce-la-tenue-dune-conference-humanitaire-a-paris-le-9-novembre-57UE64OD4FGLJJZ7Y3YT5RR2QA/

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Publish date : 2023-11-03 17:29:19

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Guerre Israël – Hamas : le discours du chef du Hezbollah, une tempête dans un verre d’eau

Guerre Israël - Hamas : le discours du chef du Hezbollah, une tempête dans un verre d’eau




Beaucoup de bruit pour pas grand-chose. De la banlieue sud de Beyrouth jusqu’à Nabatiyé, dans le sud, des milliers de partisans du Hezbollah étaient réunis vendredi 3 novembre sous les drapeaux jaunes, dans l’attente d’un seul mot d’ordre… qui n’est pas venu. Car le discours tant attendu du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, censé bouleverser la donne, s’est révélé au final bien tiède. Le chef du parti chiite, protégé de Téhéran, resté silencieux depuis le 7 octobre, a clairement mis un frein à un engagement plus large de sa milice dans la séquence en cours.On l’attendait en commandant en chef de “l’Axe de la Résistance”, du nom donné par l’Iran aux groupes et Etats qui s’opposent à Israël. Il a, au contraire, tout fait ou presque pour éviter d’enfiler le costume, niant toute implication dans l’attaque sanglante du Hamas et se contentant de menaces assez vagues à l’intention d’Israël et des Etats-Unis. S’il a haussé le ton en déclarant que toutes les options sont sur la table, il a lié une potentielle action de plus large ampleur à l’évolution de la situation à Gaza ou à une offensive israélienne sur le Liban.Son discours pourrait ainsi être résumé en deux idées : “Je ne ferai la guerre que si elle m’est imposée” ; “le Hamas a réalisé un exploit mais je n’y suis pour rien”. Preuve de sa volonté de se distancier de l’opération menée par son allié palestinien, Hassan Nasrallah est allé jusqu’à reprendre les thèses complotistes qui accusent Tsahal d’être responsable de la mort des civils israéliens.La peur d’une escaladeHassan Nasrallah et son parrain iranien ont-ils peur d’une escalade qui pourrait les placer dans le viseur direct des Etats-Unis ? Probablement. Le parti a déjà perdu 57 combattants en moins d’un mois dans une guerre qui ne dit toujours pas son nom. Mais ce n’est pas la seule raison qui explique sa relative retenue. Le sayyed sait que les Libanais ne veulent pas d’une nouvelle guerre et pourraient ne pas le lui pardonner. Il sait aussi que, pour le moment, l’Iran est en position de force et qu’il n’a pas intérêt à prendre des risques qui pourraient lui faire perdre beaucoup plus que les gains engendrés jusqu’à maintenant. Il estime en outre que l’armée israélienne ne pourra pas atteindre ses objectifs à Gaza et que le piège du Hamas est en train de se retourner contre elle.Hassan Nasrallah doit trouver un équilibre délicat entre son soutien à la cause palestinienne, l’essence de la “Résistance”, et sa volonté de ne pas fragiliser ses acquis au Liban et dans la région. Il veut exister, sans être en première ligne. Pour le moment, la stratégie est plutôt payante. Il peut se vanter de contraindre Israël à mobiliser une partie de son armée à sa frontière nord. Il peut sentir que le monde arabe est en ébullition et que lui et son parrain iranien pourront surfer des années sur cette colère.Mais le pari de Hassan Nasrallah repose sur le fait que l’armée israélienne va échouer. Et s’il avait tort ? Et si Tsahal parvenait à détruire le Hamas à Gaza, que ferait Hassan Nasrallah ? Et s’il était pris à son tour à son propre piège ?



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/guerre-israel-hamas-le-discours-du-chef-du-hezbollah-une-tempete-dans-un-verre-deau-RNSF65QARFHGRCNT3GQLQDTWYU/

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Publish date : 2023-11-03 18:46:12

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Le café, bientôt un produit de luxe ? Pourquoi le prix de votre expresso risque de s’envoler

Le café, bientôt un produit de luxe ? Pourquoi le prix de votre expresso risque de s’envoler




Il y a quelque chose qui cloche dans cette plantation de café. Dans le Minas Gerais, première région caféière du Brésil, on trouve habituellement des champs tirés à quatre épingles, sur une terre rougeâtre parfaitement vierge. Mais ici, on voit comme des mauvaises herbes entre les rangées, une ruche un peu plus loin, là-bas des arbres qui dépassent… “Approchez par ici”, invite Paula Curiacos, agenouillée entre deux rangées, près des mauvaises herbes. Thermomètre en main, la propriétaire des lieux nous fait constater que la terre est ici 15 degrés plus fraîche que sur le chemin vierge qui mène à sa ferme. “Une terre vivante, c’est une terre pleine d’oxygène, qui respire, et qui nécessite beaucoup moins d’eau et de fertilisants. Chez nous, le credo est simple : la terre doit être recouverte tout le temps”.On comprend alors que les broussailles sont en réalité un subtil mélange de sarrasin et de millets, que les arbres qui dépassent sont là pour enrichir les sols et permettre un ombrage adéquat, et que les abeilles, sensibles à toute variation météo, servent à Paula de sentinelles climatiques. “Ce n’est pas de la poésie, c’est de la science, martèle la caféicultrice, installée à Patrocinio avec son mari depuis 2006. Si on ne fait pas évoluer notre agriculture, il n’y aura plus d’avenir ici”.Le café est l’une des cultures les plus menacées par le réchauffement climatique. Les plants sont fragiles, poussent uniquement dans des zones subtropicales, le plus souvent entre 800 et 2000 mètres d’altitude. Et c’est encore plus vrai pour l’arabica, variété la plus appréciée du marché occidental, mais moins résistante aux aléas climatiques que son cousin le robusta.La plantation de café de Paola Curiacos, dans le Minas Gerais (Brésil)Selon une étude complémentaire menée cette année par Doug Richardson, un climatologue australien, “l’augmentation des températures nuit à la production”. Mais ce n’est pas tout. “Nous avons démontré que les évènements climatiques anormaux, telles que des sécheresses, des canicules ou des pluies torrentielles, se multiplient et affectent le bon déroulé des récoltes. Nous avons été frappés de voir à quel point ces phénomènes s’enchaînaient partout en même temps dans les zones subtropicales”, dit-il à L’Express. Au Brésil, la production de café a baissé de 7,7 % entre 2021 et 2022. Dans son rapport, l’Organisation internationale du café l’explique notamment par un gel très inhabituel pour la région.”On nous prenait pour des illuminés”A l’échelle planétaire, l’horizon a de quoi inquiéter : 25 millions de familles vivent de cette récolte. Le plus souvent, ce sont des petits exploitants. Déplacer leurs plantations plus haut en altitude ou se convertir à une agriculture durable coûte parfois cher, et occasionne d’abord un manque à gagner pour ces familles. Au-delà, c’est aussi toute une industrie qui doit se retrousser les manches pour assurer la pérennité de cette matière première à l’origine d’un marché mondial qui pèse 120 milliards d’euros. “La filière est à risque, admet Julie de Ferron, directrice de la communication de Nespresso. Nous souhaitons aider l’ensemble des caféiculteurs avec lesquels nous travaillons à transitionner vers l’agriculture régénératrice”. Le géant suisse a d’ailleurs recruté au fil des années plus de 400 agronomes, qui épaulent les exploitants à rendre leurs plantations plus résilientes, et moins gourmandes en engrais et en eau. Les acteurs du secteur tels Lavazza ou Malongo s’engagent aussi sur des trajectoires durables. Chez IllyCaffé, on vient même d’annoncer le lancement d’un Arabica moulu issu de l’agriculture régénératrice.”Au Brésil, il existe des pionniers, que l’on accompagne depuis des dizaines d’années”, poursuit Julie de Ferron. Paula Curiacos en fait partie. L’exploitante de Patrocinio leur a vendu l’année dernière 30 % de sa production. “Quand nous sommes arrivés il y a dix-sept ans, les autres producteurs de la région nous prenaient pour des illuminés. Maintenant ils viennent nous demander des conseils. Nous avons bâti un modèle à suivre”, sourit-elle.Paula Curiacos, caféicultrice à Patrocinio (Brésil)Le chemin reste long. Sur les quelque 300 000 producteurs brésiliens, 10 à 15 % pratiquent une agriculture régénératrice, estime une journaliste brésilienne spécialiste du monde agricole. Autrement dit, la méthode intensive tient encore solidement les rênes. L’association RainForest Alliance déplorait d’ailleurs en 2019 que les trois quarts du café vendu dans le monde ne présentaient toujours aucune certification ou norme de production durable. “A ce stade, les efforts sont insuffisants pour contrer le changement climatique, rappelle Doug Richardson. Pour le café, l’espoir réside dans des pratiques agricoles plus durables. Mais il y a des raisons de craindre que la production se raréfie, et que, pour les consommateurs, les prix s’envolent”.



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Author : Renaud Toffier

Publish date : 2023-11-03 17:00:00

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Israël – Hamas : l’ONU profondément inquiète du renvoi des travailleurs gazaouis

Israël - Hamas : l'ONU profondément inquiète du renvoi des travailleurs gazaouis




Une semaine après le début de l’opération terrestre d’envergure de l’armée israélienne sur la bande de Gaza, Tsahal a annoncé jeudi soir avoir “achevé l’encerclement de la ville de Gaza”. Dans le même temps, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer ce vendredi 3 novembre pour sa première intervention depuis le début de la guerre et indiquer si sa formation va s’engager ou non dans le conflit.Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est quant à lui en visite en Israël, alors que la question de l’aide à Israël divise à la Chambre des représentants américaine. En France, l’avocat François Zimeray a annoncé ce vendredi à Paris déposer une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI) au nom de neuf familles de victimes israéliennes.L’ONU s’inquiète du renvoi des travailleurs gazaouisLe Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit “profondément inquiet” ce vendredi du renvoi de milliers de travailleurs palestiniens d’Israël dans la bande de Gaza. Eux qui se trouvaient en Israël au moment des attaques sans précédent du Hamas “sont renvoyés malgré la gravité de la situation” dans la bande de Gaza, qui fait l’objet d’intenses bombardements israéliens depuis le 7 octobre, a souligné Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.Dans la nuit de jeudi à vendredi, Israël a annoncé le renvoi à Gaza de tous les travailleurs gazaouis bloqués depuis l’attaque du Hamas et a invité à “couper tous les liens” avec le territoire contrôlé par l’organisation islamiste. Quelque 18 500 Gazaouis bénéficiaient d’un permis de travail en Israël au moment du déclenchement de la guerre, selon le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.Blinken à Tel-Aviv : Israël a “le droit” et “l’obligation” de “se défendre”Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a redit ce vendredi, lors d’une nouvelle visite à Tel-Aviv, qu’Israël avait “le droit” et “l’obligation” de se “défendre” pour s’assurer que l’attaque du 7 octobre ne puisse “plus jamais se reproduire”.”Nous restons convaincus qu’Israël a non seulement le droit mais aussi l’obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais”, a-t-il dit en allusion à l’attaque sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien, après une rencontre avec le président israélien Isaac Herzog. Le secrétaire d’Etat américain débute sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le 7 octobre. Sur fond de craintes d’un embrasement régional, le puissant chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer pour la première fois ce vendredi et indiquer si sa formation, alliée du Hamas palestinien et soutenue par l’Iran, entrera dans le conflit.Plainte de familles israéliennes auprès de la CPIL’avocat français François Zimeray a annoncé ce vendredi à Paris déposer une plainte pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide auprès de la Cour pénale internationale (CPI) au nom de neuf familles de victimes israéliennes de l’attaque du Hamas du 7 octobre. Maître Zimeray demande également au procureur de la CPI de “considérer l’opportunité d’émettre un mandat d’arrêt international à l’encontre des dirigeants du Hamas”, selon un communiqué.L’attaque du 7 octobre “est l’exécution d’un projet génocidaire assumé par ses auteurs”, estime François Zimeray. Et d’ajouter : “Face au négationnisme en temps réel, la vérité doit être défendue, ces atrocités doivent être connues et inscrites dans la mémoire collective”.Six Palestiniens tués dans des raids israéliens en CisjordanieSix Palestiniens ont été tués ce vendredi dans une série d’incursions de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, sans que ces informations puissent être vérifiées de source indépendante. Trois d’entre eux, âgés entre 17 et 26 ans, ont été tués à Jénine, bastion des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, où deux autres Palestiniens ont été mortellement touchés par des tirs de l’armée israélienne jeudi soir, a précisé le ministère. Selon l’agence officielle palestinienne Wafa, deux des Palestiniens tués vendredi l’ont été par une frappe de drone sur une maison dans le camp de réfugiés de Jénine.La France condamne les frappes sur le camp de réfugiés de Jabaliya”La France condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza”, a fait savoir ce vendredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran dans une déclaration transmise à l’AFP, après avoir fait état plus tôt sur BFMTV d’une condamnation “ferme” de Paris après “le bombardement de Jabaliya”, le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza.Un projet de loi pour Israël approuvé aux Etats-Unis, mais menacé de veto présidentielLa Chambre des représentants américaine, dominée par les républicains, a approuvé jeudi un programme d’aide militaire de près de 14,5 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros environ) pour Israël. La mesure des conservateurs n’a toutefois que très peu de chances d’aboutir, le dirigeant démocrate ayant déjà menacé d’opposer son veto au texte, si la loi n’incluait pas également un soutien à l’Ukraine.Joe Biden souhaite imposer un projet global de 106 milliards de dollars qui, outre Israël et l’Ukraine, soutiendrait les efforts des États-Unis pour contrer la Chine et assurer la sécurité à sa frontière avec le Mexique.De nombreux républicains s’opposent à l’envoi d’une aide supplémentaire à l’Ukraine. Washington est le fournisseur le plus important d’aide militaire à Kiev, ayant engagé des dizaines de milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022. La promesse de Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l’Ukraine est mise en périlGaza “encerclé”L’armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir “achevé l’encerclement de la ville de Gaza”, une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien. Elle avait déclaré plus tôt que des troupes “s’infiltraient de plus en plus profondément” dans les secteurs tenus par le Hamas, faisant état de combats “rapprochés”. Du côté palestinien, la branche armée du Djihad islamique a fait état aussi de “combats très rapprochés”. La branche militaire du Hamas a prévenu Israël que Gaza serait sa “malédiction”.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/gaza-israel-renvoie-tous-les-travailleurs-gazaouis-presents-sur-son-territoire-4IAANH7K65GN5JHC75JTK6T6MM/

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Publish date : 2023-11-03 12:13:28

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Ukraine : le groupe Wagner envisagerait de soutenir le Hezbollah, selon le renseignement américain

Ukraine : le groupe Wagner envisagerait de soutenir le Hezbollah, selon le renseignement américain




Alors que le nombre d’attaques russes a “légèrement baissé” autour de la ville d’Avdiïvka depuis quelques jours, de nouvelles frappes ont visé la ville de Kharkiv au nord-est de l’Ukraine. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les autorités locales ont fait état de nombreux dégâts et incendies. Aucune victime n’est, pour l’heure, à déplorer.Par ailleurs, un sondage montre que plus de quatre Américains sur dix considèrent que les États-Unis soutiennent trop l’Ukraine, tandis que de nouvelles entreprises étrangères viennent d’être sanctionnées par Washington.Attaque russe à KharkivDes drones russes ont frappé des cibles civiles et provoqué un incendie tôt ce vendredi 3 novembre à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, et dans ses environs, au nord-est du pays, ont fait savoir des responsables ukrainiens sur Telegram. Des garages ont été détruits, des voitures ont pris feu et des bâtiments agricoles ont été endommagés. Le bilan provisoire fait état d’aucune victime.Une autre ville de cette région de l’est de l’Ukraine a été visée, a ajouté le gouverneur de l’oblast, Oleh Synehoubov. Le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, a dit de son côté que l’incendie était en passe d’être maîtrisé.Wagner envisage d’envoyer de l’aide au HezbollahLa milice russe Wagner, envisage d’envoyer au Hezbollah libanais, un système de défense aérienne russe SA-22, capable d’intercepter des avions, selon des responsables américains cités par le Wall Street Journal. Pour le renseignement américain, la possibilité d’une telle livraison “est une préoccupation majeure”. Les échanges entre Wagner et le Hezbollah sont surveillés de près.Les autorités russes et américaines n’ont pas souhaité commenter les révélations du journal américain, qui rappelle toutefois que les troupes de Wagner sont présentes dans la région et “ont joué un rôle important en Syrie” voisine en soutenant le régime de Bachar el-Assad. “Ces informations s’inscrivent dans un contexte plus large de crainte que le Hezbollah, milice soutenue par l’Iran, n’ouvre un front nord contre Israël”, ajoute le Wall Street Journal.De nouvelles entreprises étrangères sanctionnées par WashingtonLes Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle série de sanctions contre des entreprises participant à la fourniture d’armement à la Russie. Dans un communiqué, le département américain du Trésor a indiqué le renforcement des sanctions contre 130 personnes et entités, impliquées dans des échanges commerciaux avec la Russie pour permettre au pays de se fournir en “technologies et équipements nécessaires” à l’effort de guerre russe en Ukraine.”La Russie dépend de personnes et d’entités d’autres pays pour pouvoir renouveler ses équipements et poursuivre sa guerre haineuse contre l’Ukraine et nous n’hésiterons pas à les tenir pour responsables”, a déclaré la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, citée dans le communiqué.Pour 41 % des Américains les États-Unis en font trop pour l’UkraineSelon un sondage Gallup publié jeudi 2 novembre, la part des sceptiques quant à l’aide à l’Ukraine a considérablement augmenté aux États-Unis. 41 % des Américains estiment que les États-Unis en “font trop pour soutenir l’Ukraine”, soit une augmentation de 12 points depuis juin. L’enlisement sur le front est susceptible de contribuer à l’accroissement de ce sentiment. La part de ceux qui estiment que le soutien est suffisant a diminué au cours de la même période, passant de 43 % à 33 %.De la même manière, en août 2022, une majorité d’Américains – 66 % – estimaient que les États-Unis devaient soutenir l’Ukraine dans la restitution de son territoire, même si cela conduit à un conflit prolongé. Ce point de vue s’est affaibli, puisque 54 % des Américains le partagent désormais.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/ukraine-le-groupe-wagner-envisagerait-de-soutenir-le-hezbollah-selon-le-renseignement-americain-W47NOV2Z7NGFBOCFEDF7WCOUSE/

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Publish date : 2023-11-03 07:18:58

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Pr Serge Hercberg : “La bataille autour du Nutri-Score continue à être sanglante”

Pr Serge Hercberg : "La bataille autour du Nutri-Score continue à être sanglante"




Serge Hercberg, professeur émérite d’épidémiologie et de nutrition, a consacré sa carrière à la défense de la santé publique. Ancien président du Programme national nutrition santé (PNNS) et concepteur du Nutri-Score, il s’est battu pour que cet étiquetage signalant la qualité nutritionnelle des aliments devienne obligatoire. Un combat épique, qu’il raconte dans son livre Mange et tais-toi, un nutritionniste face au lobby agroalimentaire (1). Alors que la bataille est loin d’être terminée, il plaide désormais pour que ce logo évolue et prenne en compte le degré de transformation des aliments, afin que les consommateurs puissent facilement éviter, s’ils le souhaitent, d’acheter des denrées ultra-transformées. Car les preuves scientifiques s’accumulent sur les risques pour la santé de cette nourriture déstructurée et bourrée d’additifs. Malgré les obstacles et les résistances, il se veut résolument optimiste : “Notre combat va dans le sens de l’histoire. Nous irons peu à peu vers une amélioration de la qualité des aliments, grâce à la science et à la demande des consommateurs, j’en suis persuadé”, insiste-t-il. Entretien.L’Express : De plus en plus d’études pointent un lien possible entre la consommation d’aliments ultra-transformés et différentes pathologies comme l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires ou encore certains cancers. Quelle quantité de ces produits peut-on encore consommer sans nuire à sa santé ?Pr Serge Hercberg : Les épidémiologistes nutritionnels, dont je fais partie, ne disent pas de supprimer totalement les aliments ultra-transformés (AUT), mais conseillent d’en consommer moins. Nous ne donnons pas de chiffres précis, ce serait trop normatif. Dans le dernier Programme national nutrition santé, nous avions recommandé une baisse de 20 % de la part des AUT dans la ration alimentaire au niveau de la population. Mais pour un individu donné, cela ne veut rien dire : tout dépend de son alimentation.Il faut favoriser dans la mesure du possible les aliments bruts ou simplement transformés, mais pas ultra-transformés. Pour les reconnaître, il suffit de regarder au dos des emballages. Si vous y trouvez de nombreux additifs, ou des ingrédients inconnus que vous ne trouveriez pas dans votre cuisine, alors il s’agit d’AUT. On parle là des sodas, des céréales du petit-déjeuner, des nuggets, d’une partie des plats préparés, qui ont subi des processus industriels très importants.Mais si on mange une pizza et une soupe industrielle par semaine, plus quelques biscuits, c’est grave ?C’est évidemment la consommation excessive qui pose un problème. Il faut être conscient que les pizzas surgelées ou les nouilles instantanées sont des produits ultra-transformés, et que les manger n’est pas un geste banal. Mais bien sûr, certains AUT peuvent faciliter la vie. Avoir une pâte feuilletée toute prête dans son frigo, c’est pratique. Mais on peut peut-être privilégier des boissons plus naturelles que les sodas, faire cuire un filet de viande plutôt que des nuggets, ou donner plutôt des fruits et des yaourts pour le goûter des enfants, à la place des biscuits.Pr Serge Hercberg, professeur émérite d’épidémiologie et de nutrition.Les études épidémiologiques ne montrent donc pas d’effet de seuil ?Ce que nous voyons avec nos travaux, c’est que plus on mange ces produits, plus les effets délétères sur la santé sont importants. Si vous faites l’analogie avec les aliments gras et sucrés comme les barres chocolatées, nous ne disons pas qu’il ne faut pas en manger, ni combien il est possible d’en consommer chaque jour. En revanche, nous savons qu’en grande quantité, ils vont entraîner des déséquilibres métaboliques et des pathologies. Mais nous ne pouvons pas indiquer de seuil. Nous l’avions fait pour les fruits et légumes, en recommandant d’en consommer cinq par jour, soit 400 grammes au total, car les données étaient très claires : au-delà, le bénéfice est très important en termes de diminution du risque de cancer et d’autres maladies. Mais si vous en mangiez un et que vous passez à deux ou trois, il y a déjà un gain. C’est toute la difficulté en nutrition : pour la plupart des aliments, il y a un continuum.Même si on a toujours mangé beaucoup d’aliments ultra-transformés, il est toujours temps d’arrêter, ou au moins de réduire sa consommation ?C’est une règle de base en nutrition : il n’est jamais trop tard pour corriger le tir, il y aura toujours un bénéfice pour la santé. C’est pour cela que nous nous battons beaucoup pour la sensibilisation de la population car même si quelqu’un a pris des mauvaises habitudes, il est toujours possible de les modifier. Il ne faut pas se dire : ‘j’ai fait ça toute ma vie, c’est trop tard’. C’est comme pour le tabac : arrêter aura toujours un effet positif.Justement, que fait-on pour informer les consommateurs, alors que le Nutri-Score lui-même prend mal en compte la question de l’ultra-transformation ?Comme tous les logos nutritionnels, le Nutri-Score ne porte que sur la composition nutritionnelle des aliments. Il ne prend pas en compte l’ultra-transformation, qui est une autre dimension santé des aliments. Mais ces deux aspects se chevauchent. Une large part des AUT sont également trop gras, trop salés, trop sucrés, pauvres en fibres, en protéines, en vitamines et en minéraux. Il s’agit toutefois de deux aspects différents, qui agissent sur la santé par des mécanismes différents.Il peut y avoir des aliments ultra-transformés qui seront bien classés par le Nutri-Score – la plupart des steaks végétaux par exemple. A l’inverse, des aliments peu transformés, comme du jus de raisin, sont de vraies bombes à sucre et seront mal classés par le Nutri-Score. Il est donc important de donner les deux informations, de manière complémentaire. C’est pourquoi nous voudrions compléter la signalétique actuelle, pour que les consommateurs puissent repérer simplement ces aliments au lieu de devoir lire la liste des ingrédients. Nous pensons que cette information poussera aussi les industriels à moins produire d’aliments ultra-transformés, et surtout à arrêter de mettre sur le marché de nouveaux produits entrant dans cette catégorie.Que proposez-vous ?Le plus simple, en termes de compréhension et pour éviter de juxtaposer les logos sur les emballages, serait d’ajouter un cadre noir au Nutri-Score quand un aliment est ultra-transformé. Nous avons déjà mené une étude pour voir si cette signalétique serait facile à comprendre pour les consommateurs, et de quelle façon cela impacterait leur choix. Cela fonctionne très bien. Notre discours est donc très simple : évitez les AUT, et si ce n’est pas possible, choisissez ceux avec le meilleur Nutri-Score (de même que pour les aliments non ultra-transformés d’ailleurs).Ne craignez-vous pas que cela soit encore plus difficile à imposer que le Nutri-Score lui-même ?Cela reste très compliqué pour le Nutri-Score. Au niveau européen, la bataille continue à être sanglante car certains veulent empêcher que ce logo ne devienne obligatoire dans toute l’Union. En France aussi, les lobbies essayent de faire reculer le gouvernement, qui le recommande sur une base volontaire à défaut de pouvoir l’imposer en l’absence de décision européenne.Il faut s’attendre à ce que les mêmes se mobilisent contre ce bandeau noir, mais ce combat présente un réel intérêt de santé publique. Ce sera difficile, mais nous pourrons nous appuyer sur la science : nous disposons d’une accumulation de preuves des effets néfastes de la consommation d’aliments ultra-transformés sur la santé. Il existe aussi un très fort soutien du monde associatif et scientifique en ce sens – nous avons ainsi publié un rapport cosigné par 320 chercheurs européens défendant le Nutri-Score et ce bandeau noir.De leur côté, les industriels prennent conscience qu’ils ne peuvent pas continuer à mettre ces problèmes sous le tapis. Certains commencent déjà à reformuler leurs produits pour améliorer leurs recettes en retirant du gras, du sucre ou du sel pour être mieux classés sur le Nutri-Score, mais aussi en simplifiant les processus industriels et en toilettant leurs listes d’ingrédients pour supprimer des additifs.Avez-vous des exemples ?Intermarché a reformulé beaucoup de produits, et s’engage à réduire le nombre d’additifs. Fleury Michon suit la même démarche, ainsi que d’autres sociétés. Ils savent que c’est dans leur intérêt. On le voit avec la bataille contre les nitrites (NDLR : des conservateurs cancérogènes dans les charcuteries) : c’est difficile, mais certains comprennent qu’en termes marketing, il peut être intéressant de proposer des produits sans nitrites.Où en est-on exactement sur le Nutri-Score au niveau européen ?Théoriquement, l’Europe devait mettre en place un logo unique et obligatoire fin 2022, dans le cadre de sa stratégie Farm to fork (NDLR : de la ferme à la fourchette, un programme pour une agriculture plus durable). La Commission avait émis une feuille de route pour collecter des informations : un rapport de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), une consultation publique et une étude du Joint research center, le centre de recherche de l’Union européenne. Toutes ces étapes sont maintenant terminées, et toutes se sont avérées très favorables au Nutri-Score.A la suite de cela, nous avons assisté au réveil des lobbies. De gros groupes alimentaires, comme Lactalis, Mondelez, Mars, Ferrero, Unilever ou encore Coca-cola pour les plus importants, mais aussi les représentants de l’agriculture productiviste se sont mobilisés – notamment les producteurs de fromages, de charcuterie et de viande rouge. Au niveau européen, s’est ajouté un Etat, l’Italie, sous la pression des partis populistes et d’extrême droite. Ils ont instrumentalisé le Nutri-Score pour faire croire à un complot de l’Europe contre la gastronomie italienne. Giorgia Meloni, l’actuelle Première ministre italienne, en a même fait un élément de sa campagne. C’était sidérant ! Malheureusement, la Commission européenne y semble sensible et dit à présent qu’il s’agit d’un problème complexe et polarisant… Nous craignons qu’elle n’enlève ce point de son agenda 2024.Dans ce cas, la France ne pourrait toujours pas l’imposer ?Non, sauf à avoir le courage de risquer un contentieux avec l’Europe, au nom de la santé publique et de la défense de l’intérêt collectif. Les enjeux sont très importants : rappelons qu’il s’agit d’aider à prévenir le cancer, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, ou encore le diabète. Grâce à la pression sociale, sept États ont décidé de le recommander et une partie des industriels l’adoptent peu à peu. Maintenant, il s’agit de forcer la main à ceux qui y restent réticents.Les aliments ultra-transformés sont très répandus. Pensez-vous vraiment que l’information des consommateurs, suffira ? Ne faudrait-il pas une action plus volontaire des pouvoirs publics ?Bien sûr. La première étape serait que l’information, par ce Nutri-Score complété, devienne obligatoire. Mais il faudrait aussi interdire la publicité pour les aliments mal classés par le Nutri-Score ou ultra-transformés. Enfin, on peut imaginer des systèmes de taxation : on sait déjà le faire pour les sodas, on pourrait l’élargir à d’autres produits mal classés par le Nutri-Score et ultra-transformés.Les industriels remettent en cause l’utilisation de la classification Nova, sur laquelle reposent la plupart des études épidémiologiques pointant des risques pour la santé liés à la consommation de ces produits. Cette critique vous paraît-elle recevable ?Il y a toujours un déni de la science, des tentatives de déstabilisation. On l’avait bien vu avec le Nutri-Score. Nous disposons de plus de 70 études montrant une association entre des aliments classés dans la catégorie “Nova 4”, c’est-à-dire ultra-transformés, et un risque de maladie accru. Cela valide la classification Nova, même si elle n’est pas parfaite à 100 %. A présent, il faudrait que les agences sanitaires françaises et européennes établissent une définition “officielle” de l’ultra-transformation, pour que la classification des aliments dans les différentes catégories ne souffre pas de contestation. Mais cet outil paraît suffisamment opérationnel pour qu’il continue à être utilisé.Les autorités sanitaires françaises ont-elles déjà pris position sur votre proposition de bandeau noir ?Nous avons transmis toutes les informations au ministère de la Santé. Mais il souhaitait d’abord que l’algorithme du Nutri-Score soit mis à jour, car des améliorations étaient nécessaires (plus forte pénalisation des produits sucrés et salés, de la viande rouge, des boissons édulcorées, meilleur score pour les aliments complets…). Cela a aussi été une bataille, des lobbies ont protesté, mais cette adaptation a bien été effectuée, et elle entrera en vigueur en 2024. Ainsi, le Chocapic, par exemple, repassera de A à C. Il avait été classé A car Nestlé avait diminué le sucre de 50 à 22 grammes et rajouté du blé complet. Mais ce faisant, il se retrouvait au même niveau que des mueslis sans sucre. Il restera néanmoins mieux classé que d’autres céréales bien plus sucrées.Nous espérons maintenant que les autorités vont se saisir de la question de l’ultra-transformation. L’enjeu, c’est que les consommateurs, in fine, fassent pression sur les industriels, afin qu’ils arrêtent de commercialiser toujours plus d’aliments ultra-transformés. C’est un combat difficile mais il va dans le sens de l’histoire. Nous irons peu à peu vers une amélioration de la qualité des aliments, grâce à la science et à la demande des consommateurs, j’en suis persuadé.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/pr-serge-hercberg-la-bataille-autour-du-nutri-score-continue-a-etre-sanglante-EGHJC6SHQBGSPE5T6Q5Y767SRM/

Author : Stéphanie Benz

Publish date : 2023-11-02 16:02:00

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Tempête Ciarán : le réseau électrique peut-il s’adapter à de telles rafales de vent ?

Tempête Ciarán : le réseau électrique peut-il s’adapter à de telles rafales de vent ?




Le ballet de camions bleus a commencé quelques heures avant la tempête. Des techniciens d’Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, ont filé en renfort vers l’ouest et le nord du pays, pré-mobilisés avant l’arrivée de Ciarán sur les côtes françaises. Les prévisionnistes anticipaient depuis plusieurs jours une tempête d’ampleur : elle a bien eu lieu, tuant deux personnes selon un dernier bilan.Des rafales de vents exceptionnelles ont été enregistrées en Bretagne, avec des records battus à Plougonvelin (193 km/h), Lanvéoc (171 km/h), Brest (156 km/h) ou Lorient (148 km/h). Au petit matin ce jeudi 2 novembre, 1,2 million de foyers étaient privés d’électricité en raison d’arbres tombés sur les lignes, de pylônes ou de câbles arrachés – une majorité d’entre eux en Bretagne (780 000) et en Normandie (255 000). C’est “jusqu’à trois fois supérieur à ce qui a été considéré comme étant la tempête du siècle, en 1999”, a déclaré la présidente d’Enedis, Marianne Laigneau. Dans certains endroits, “le réseau a été haché menu”, a-t-elle insisté.En urgence, Enedis a ainsi activé sa force d’intervention rapide – FIRE, créée après 1999 – constituée de “3 000 salariés et prestataires mobilisés avec les moyens logistiques adaptés, 300 groupes électrogènes et 30 hélicoptères, prêts à intervenir dès que les conditions le permettront, pour rétablir au plus vite l’électricité dans les zones impactées”. Et pour réparer les “13 lignes haute et très haute tension qui se sont arrêtées” la nuit dernière, précise à L’Express le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE), ce qui équivaut au besoin électrique de 11 000 foyers.”Pylônes anti-cascades”Les dégâts matériels semblent cependant incomparables à ceux des tempêtes Lothar et Martin de la fin du siècle dernier, quand plus de 1 000 pylônes avaient été touchés et 184 postes électriques mis hors service. La France a depuis retenu de nombreuses leçons de ces épisodes. RTE a en effet procédé à la consolidation de son réseau, avec notamment la création de “pylônes anti-cascades”. Implantés tous les 10 supports, ils sont renforcés afin de résister à une rupture complète des câbles, que celle-ci arrive d’un côté ou de l’autre du support, et d’éviter ainsi un coûteux jeu de dominos sur la ligne. “Des stratégies d’adaptation sont mises en œuvre par les gestionnaires en réponse à la plupart des aléas climatiques actuels, mais aussi en tenant compte du climat futur”, indiquent les auteurs d’une note d’analyse de France Stratégie datant de mars 2022. Elles se sont avérées payantes, confirment-ils, par exemple “lors des tempêtes hivernales en limitant les ruines généralisées de pylônes”.Si Enedis, comme RTE, ont entamé de longs travaux pour limiter les coupures majeures, il reste impossible de sécuriser la totalité des installations. Après chaque tempête, les techniciens et prestataires doivent sillonner les routes départementales pour réparer les portions endommagées du réseau électrique, dont dépendent aussi les transports ou les télécommunications. “La moitié des 9 500 salariés de RTE sont dédiés à la maintenance, ils travaillent tous les jours pour élaguer et vérifier que les lignes ne soient pas trop près de la végétation”, souligne également le groupe.Même si la quasi-totalité des nouvelles lignes sont souterraines, le réseau français demeure largement à l’air libre. Et donc particulièrement exposés lors des tempêtes. Selon les données de RTE en 2022, la France compte près de 100 000 kilomètres de lignes aériennes, contre un peu plus de 7 000 kilomètres de lignes enterrées. Cette fragilité du réseau a souvent été pointée du doigt lors des épisodes de vents violents mais la tendance, malgré les récents investissements, n’est pas à un enfouissement total du réseau : l’opération n’est pas réalisable sur tous les terrains. Et surtout onéreuse. “Pour des logiques de coût, ce n’est pas la solution qui a été retenue et la maintenance est beaucoup plus facile sur de l’aérien”, explique-t-on chez RTE. Une stratégie qui se reflète dans les investissements du gestionnaire du réseau effectués après la tempête de 1999. Le programme lancé à l’époque, et doté d’1,6 milliard d’euros sur 15 ans, a permis d’identifier les lignes stratégiques pour assurer un approvisionnement minimal, mais aussi de consolider mécaniquement les structures afin qu’elles résistent à des rafales de vent allant jusqu’à 180 km/h.Quel sera l’effet des prochaines tempêtes sur le réseau ? Pour tenter d’optimiser leur réponse, les acteurs français de l’électricité parient désormais sur l’anticipation. Chez Enedis, différents projets destinés à mieux comprendre l’impact des tempêtes sur ses infrastructures sont en cours. Le logiciel Windy Smart Grid, utilisé depuis 2020, calcule par exemple des “indicateurs de prise de décision tels que le nombre prévisionnel de pannes causées par une tempête”, relate une étude publiée en août 2022. Utilisé avec succès pour anticiper l’impact de la tempête “Aurore” en octobre 2021, il a permis, selon les auteurs de l’étude, de pré-mobiliser les équipes de réparation deux jours avant le coup de vent. A l’avenir, les camions bleus devraient ainsi avoir un coup d’avance sur la météo.



Source link : https://www.lexpress.fr/environnement/tempete-ciaran-le-reseau-electrique-peut-il-sadapter-a-de-telles-rafales-de-vent-J4NS7DM7VJD2LDBV5WR2UQFFDU/

Author : Valentin Ehkirch, Baptiste Langlois

Publish date : 2023-11-02 18:33:05

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Liban : Israël réplique avec une “vaste frappe” sur des cibles du Hezbollah

Liban : Israël réplique avec une "vaste frappe" sur des cibles du Hezbollah




Alors que les craintes d’un embrasement régional sont vives, Israël a lancé une “vaste frappe”, jeudi 2 novembre au soir, sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, dans le sud du Liban, selon l’armée israélienne, en riposte à des tirs qui ont fait deux blessés dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël.Ces tirs ont été revendiqués par la branche armée du Hamas au Liban. Ils interviennent à la veille du premier discours depuis le début de la guerre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui devrait déterminer si sa puissante formation va engager le Liban de plain-pied dans le conflit.La frappe israélienne, à la fois aérienne et d’artillerie, a visé selon un communiqué de Tsahal “des infrastructures et quartiers généraux de combattants ainsi que des infrastructures appartenant à la direction du mouvement terroriste” chiite.Le Hezbollah affirme, de son côté, avoir attaqué 19 positions israéliennes simultanément. Dans un communiqué, le parti pro-iranien a indiqué qu’à 13h30 GMT (14h30 en France) ses combattants avaient attaqué “au même moment 19 positions et sites militaires sionistes à l’aide de missiles guidés, d’obus” et autres armes, et envoyé en même temps des drones attaquer “les fermes de Chebaa occupées”.Blinken va demander à Israël des “mesures concrètes” pour épargner les civils palestiniensLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré ce jeudi qu’il demanderait à Israël de prendre des “mesures concrètes” pour minimiser le danger pour les civils à Gaza, appelant à empêcher toute escalade dans la région.”Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza”, a dit Antony Blinken aux journalistes avant de s’envoler pour Israël. Il a également assuré que les Etats-Unis étaient “déterminés” à empêcher toute escalade du conflit entre Israël et le Hamas.Quatre morts en Cisjordanie occupéeTrois Palestiniens et un Israélien ont été tués jeudi dans des violences dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé et les secours israéliens.La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sanglante le 7 octobre du mouvement islamiste sur le sol israélien.A El-Bireh, ville jumelle de Ramallah, deux Palestiniens âgés de 14 et 24 ans ont été tués et deux autres blessés quand l’armée israélienne a ouvert le feu lors de heurts ayant éclaté pendant une incursion qu’elle menait pour procéder à des arrestations, a indiqué le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. A Qalqilya, plus au nord, un Palestinien de 19 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens, et deux autres ont été blessés, lors d’une incursion de l’armée, selon cette source. Aucun commentaire sur ces incursions n’a pu être obtenu auprès de l’armée dans l’immédiat.Par ailleurs, un Israélien a été tué près de la colonie d’Einav, dans le nord de la Cisjordanie, après que sa voiture a essuyé des tirs palestiniens, selon l’armée israélienne et Magen David Adom, le service de secours israélien. Il s’agit du réserviste Elhanan Klein, 29 ans, un habitant de la colonie d’Einav qui rentrait à son domicile, selon le conseil de Shomron, le nom donné par Israël au nord de la Cisjordanie.L’Egypte va aider à évacuer près de 7 000 étrangersL’Egypte va aider à évacuer “environ 7 000” étrangers et binationaux de la bande de Gaza, a annoncé jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères, au lendemain de premières évacuations depuis le sud du territoire palestinien.Lors d’une réunion avec des diplomates étrangers, le vice-ministre des Affaires étrangères, Ismail Khairat, a déclaré que l’Egypte se préparait “à faciliter l’accueil et l’évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah”, ajoutant qu’ils étaient “environ 7 000” et représentaient “plus de 60” nationalités.Un groupe d’étrangers et de binationaux, parti jeudi du sud de la bande de Gaza à bord de deux bus, est arrivé en Egypte via le terminal de Rafah, a indiqué un responsable égyptien à l’AFP. Plus tôt dans la journée, ce groupe de “100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères”, avait pu quitter Gaza vers l’Egypte, selon un porte-parole du poste-frontière côté palestinien, un nombre qui n’a pas été confirmé par le responsable égyptien. Quatre cents personnes devraient traverser la frontière jeudi, selon des responsables égyptiens, au lendemain des premières évacuations.L’aide à Israël et à l’Ukraine en débat au Congrès américainLes Etats-Unis vont-ils se cantonner à un soutien financier d’Israël ? Ou bien vont-ils adopter l’enveloppe pharamineuse voulue par le président Biden avec des fonds pour Gaza, l’Ukraine et des partenaires en Asie ? Le Congrès américain commence jeudi à plancher sur cette question épineuse. L’institution, enfin fonctionnelle avec son nouveau “speaker”, est scindée en deux sur le type de soutien à apporter à ses alliés à l’étranger.Démocrates comme républicains veulent adopter sans tarder une aide militaire pour Israël, partenaire de longue date des Etats-Unis, en guerre avec le Hamas. Les choses se compliquent toutefois quand il s’agit de l’Ukraine. Washington est le fournisseur le plus important d’aide militaire à Kiev, ayant engagé des dizaines de milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022.Biden appelle à une “pause” dans la guerreJoe Biden, interpellé mercredi lors d’une réunion à caractère politique sur le conflit entre Israël et le Hamas, s’est dit favorable à une “pause” afin de permettre aux “prisonniers” de quitter l’enclave. Le président américain, candidat à un second mandat, s’exprimait lors d’un événement destiné à lever des fonds quand un membre de l’assistance l’a interpellé : “En tant que rabbin, je vous demande d’appeler à un cessez-le-feu immédiatement”.”Je pense qu’il faut une pause. Une pause cela signifie donner du temps pour sortir les prisonniers”, a dit le démocrate de 80 ans. La Maison Blanche, interrogée sur ces propos, a par la suite précisé que par “prisonniers”, le président faisait référence aux otages du mouvement islamiste Hamas.L’ONU estime que les bombardements de Jabaliya “pourraient être des crimes de guerre”Les bombardements israéliens successifs sur le plus grand camp de réfugiés de Gaza en riposte aux attaques du 7 octobre, sont assimilés à de possibles “crimes de guerre”, selon l’ONU. Ils auraient fait “des dizaines” de morts selon le mouvement terroriste du Hamas, un bilan qu’aucune source indépendante n’est capable de vérifier. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “atterré” par les frappes sur le camp de Jabaliya où vivent 116 000 réfugiés dans le nord de la bande de Gaza.Des journalistes de l’AFP ont pu constater d’importantes destructions sur les lieux, où des survivants remuaient les décombres à la recherche de survivants. Des secouristes ont affirmé que des “familles entières” avaient été décimées. L’armée israélienne a affirmé avoir éliminé le chef de l’unité anti-tanks du Hamas, Muhammad Atzar, dans ses frappes sur le camp mercredi.Plus de 20 000 blessés encore à Gaza, selon MSFPlus de 20 000 blessés se trouvent toujours dans la bande de Gaza, a affirmé Médecins Sans Frontières (MSF), malgré les premières évacuations mercredi vers l’Egypte de patients palestiniens et d’étrangers ou de binationaux. “Plus de 20 000 blessés restent à Gaza, avec un accès limité aux soins de santé en raison du siège et des bombardements constants” de l’armée israélienne, a indiqué mercredi dans un communiqué l’organisation humanitaire. MSF, qui a précisé que les 22 employés de son personnel international avaient pu quitter Gaza via le poste-frontière de Rafah, a demandé à ce qu’un nombre plus important d’habitants du territoire palestinien puissent être évacués.L’Arabie saoudite lance une campagne de dons pour les Palestiniens de GazaL’Arabie saoudite a annoncé jeudi le lancement d’une campagne de collecte de fonds pour les Palestiniens de Gaza, au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.Le roi Salmane a fait un don de 30 millions de riyals (environ 8 millions de dollars) tandis que le prince héritier et dirigeant de facto du pays, Mohammed ben Salmane, a donné 20 millions de riyals, selon la chaîne publique Al-Ekhbariya.



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Publish date : 2023-11-02 17:38:38

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Bulgarie : cette taxe sur le gaz russe qui agite l’Europe de l’Est

Bulgarie : cette taxe sur le gaz russe qui agite l'Europe de l'Est




Parfois, les pays les plus discrets peuvent créer la surprise. La Bulgarie, nain énergétique, donne pour une fois le tempo. Sans crier gare, Sofia a imposé un prélèvement sur le gaz russe qui transite sur son territoire avant d’atteindre la Serbie et la Hongrie. Le 13 octobre, le Parlement a voté pour imposer une nouvelle taxe de 10,20 euros (20 leva) pour chaque mégawattheure de gaz russe transitant par la section bulgare du TurkStream. Ce gazoduc a été inauguré en 2020 par le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Sa fonction : relier les champs gaziers russes à la Turquie puis l’Europe via la Bulgarie.Une mesure qui vise à “réduire les profits” du géant russe Gazprom, “et donc l’argent entrant dans les caisses du Kremlin pour financer la guerre en Ukraine”, selon le gouvernement bulgare. Si Sofia n’importe plus de gaz russe pour sa propre consommation, elle reste “une plaque tournante pour son acheminement via le gazoduc Turkstream”, précisent nos confrères de La Tribune.La Bulgarie peut décider comment elle utilisera les recettes provenant de la taxe de 10 €/MWh sur les importations de gaz russe transitant par le territoire bulgare, a confirmé dans la foulée la Commission européenne. “Les frais facturés par la Bulgarie pour le transit du gaz russe vers la Serbie, la Hongrie et la Macédoine du Nord constituent une mesure nationale et c’est donc à la Bulgarie de décider où allouer les revenus”, avait déclaré à la presse le porte-parole de la Commission, Tim McPhie. La Bulgarie attend entre 1,2 et 1,5 milliard d’euros de recettes annuelles grâce à cette nouvelle taxe. Si le pays exploite la situation géopolitique en Europe pour gonfler son budget, ses voisins y voient un acte inamical.”Un gros problème pour nous”La Bulgarie s’est attiré les foudres de la Hongrie et de la Serbie, qui dépendent du gaz russe transporté via le prolongement du TurkStream. Le président serbe Alexander Vucic a estimé, samedi 14 octobre, au journal Politika que cette décision constituait “un gros problème pour nous, elle entraînerait une augmentation drastique du prix du gaz, de 100 euros supplémentaires pour 1 000 mètres cubes de gaz”. “Cela ne devrait pas s’appliquer à la Serbie”, a renchéri le chef de l’Etat serbe, ajoutant qu’il s’entretiendrait avec le président bulgare Rumen Radev.L’inquiétude de la Serbie a trouvé un écho en Hongrie. “C’est inacceptable. Qu’un Etat membre de l’UE mette en péril l’approvisionnement en gaz d’un autre Etat membre de l’UE est tout simplement contraire à la solidarité européenne et aux règles européennes”, a fustigé, lundi 16 octobre, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Il a décrit cette décision comme une nouvelle tentative visant à rendre impossible la coopération énergétique entre la Hongrie et la Russie.Et du côté de la Bulgarie ? Silence radio. La décision a été adoptée sans aucune déclaration majeure de la part du gouvernement, au pouvoir depuis juin et composé de deux forces opposées : le duo réformateur “Nous poursuivons le changement” et la Bulgarie démocratique d’un côté, et de l’autre le GERB au pouvoir en Bulgarie, soutenu depuis longtemps par les Forces Démocratiques Unies.Cette taxe va-t-elle porter ses fruits et se concrétiser ? La Bulgarie s’attend à ce que les recettes de la nouvelle redevance soient payées le 14 novembre, mais certains experts énergétiques bulgares doutent que le pays reçoive cet argent. En effet, le gazoduc peut difficilement être certifié comme étant russe, car il combine plusieurs sources, a expliqué l’expert en énergie Kaloyan Staykov à Euractiv.Une prise de distance avec la Russie ?Gazprom n’a pas encore commenté publiquement la nouvelle taxe sur l’énergie, et il n’est pas encore clair s’il a l’intention de la payer. Le ministre bulgare des Finances, Asen Vassilev, a déclaré que si Gazprom refusait de payer, ses garanties financières provenant de contrats en Bulgarie ou ses actifs dans le pays seraient saisis.Une chose est sûre : la Bulgarie choisit progressivement de se détacher de la Russie. Sofia a approuvé, mercredi 25 octobre, la construction de deux premiers réacteurs nucléaires américains, s’affranchissant ainsi davantage de Moscou. Ils seront de type AP1000, technologie mise au point par l’américain Westinghouse, selon un communiqué du gouvernement. S’il s’agit de remplacer les centrales à charbon qui doivent fermer d’ici à 2038, selon les engagements pris par Sofia sous la pression de Bruxelles, ce projet vise surtout à diminuer la dépendance quasi-totale de la Bulgarie à la Russie en matière d’énergie.En juillet dernier, Sofia mettait fin à la concession de la compagnie russe Lukoil sur le terminal pétrolier de Rosenets, près de la ville côtière de Bourgas, dans le sud-est du pays et à l’ouest de la mer Noire. Un symbole de l’ingérence russe. Le pays russophile est-il en train de marquer un tournant ?



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Publish date : 2023-11-02 13:05:54

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Avec “Loire”, Etienne Davodeau pousse les retrouvailles amoureuses au maximum du danger

Avec "Loire", Etienne Davodeau pousse les retrouvailles amoureuses au maximum du danger




Bienheureux ceux qui n’ont jamais envisagé de retrouver un ancien amour. Bienheureux car si le désespoir, la naïveté, l’ennui ou les trois à la fois ont poussé certains à passer à l’acte, envoyant par la poste ou par le Net un “Salut, beauté ! Ça fait si longtemps ! J’ai pensé très fort à toi en passant devant Le Select. Ça n’a pas changé. Que dirais-tu de nous y retrouver un soir, pour boire un verre ?”, les combines de ce genre se sont mal terminées, en général. Mais comme à toutes généralités, il y a des exceptions, ma préférée étant celle que nous ont offerte Anna-Eva Bergman et Hans Hartung, mariés pendant dix ans, séparés à la veille de la guerre, et qui se retrouvent dix-huit ans plus tard pour ne se quitter que dans la mort. Entre-temps, Hartung aura laissé une jambe à la guerre (contre les nazis). C’est un peu cher payé la tentation du revenez-y. Quoique.Dans sa dernière BD, Loire (Futuropolis), Etienne Davodeau pousse l’expérience des retrouvailles amoureuses au maximum du danger. “En fait, l’idée de la revoir me plaisait bien”, confie Louis, son héros dégarni, la bonne soixantaine assumée. Agathe, une ancienne maîtresse avec laquelle il est resté cinq ans, lui a envoyé un mail. Quelle surprise ! Elle l’avait quitté pour un autre il y a de ça plusieurs décennies. Depuis, pas de nouvelles. Et comme ça, à brûle-pourpoint, elle lui donne rendez-vous, non pas au Select, mais dans la maison où ils ont vécu jadis, heureux, puis malheureux, près de la Loire.Emu, Louis s’y rend, quand soudain, saisi par la nostalgie, il décide de faire les six derniers kilomètres à pied, histoire de s’imprégner doucement des effluves du passé. Devant la Loire, lui prend l’envie de piquer une tête, comme on dit. Il se déshabille, intégralement, comme quand ils étaient jeunes. Mais il n’a plus la même force pour résister aux courants du fleuve, il est entraîné loin de ses fringues, de l’autre côté de la rive où tout compte fait, régénéré par ce bain de jouvence, notre Adam en goguette décide de passer la nuit, à la belle étoile, le cul dans l’herbe, et tant pis pour les orties.Il repart le lendemain matin, nu comme un ver, et on se réjouit à l’idée d’assister au retour de l’amant prodigue dans cet état. Mais non, ça n’est pas un album de Milo Manara, le prude héros de Davodeau retourne ramasser ses fringues et se présente, convenable, devant la porte de sa promise.Qui est le père ?Elle n’est pas encore là. C’est un jeune couple qui occupe la maison. Agathe leur a demandé de l’accueillir. “Ça va me faire plaisir de la voir”, s’impatiente l’amant. “Moi aussi, lâche une voix derrière son dos.” Louis se retourne, et malgré les années passées, il reconnaît immédiatement Jalil, le salaud qui lui a piqué Agathe. “Qu’est-ce que tu fous là ? !” Pas le temps de lui balancer son poing à travers la gueule qu’il aperçoit une voiture au bout du chemin. “C’est Agathe !”Ben non, pas encore. C’est Suzanne, celle qui a piqué Agathe à Jalil. Et sur la page suivante apparaît Nicolas que personne ne connaît, à part Agathe, évidemment. Dans le vilain tour qu’elle leur joue, la coquine n’a pas oublié d’inviter Laure, sa fille. On ne dit pas son âge, si bien qu’on se demandera longtemps qui est le père. D’autres amours passées ont été conviées au raout des résurrections ; certains n’ont pas répondu à Agathe, parce qu’ils ne voulaient pas la revoir vieillie, ou parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle les voit malades, diminués, vieux.Les 80 pages qui restent à lire offrent toutes les possibilités, de la bagarre générale à la création d’un club de cocus. L’intrigue réserve des surprises, mais le plus intéressant, c’est la Loire, ses lumières, ses pluies, ses crues qui rendent les rives imprécises, allongent les cases de l’album, noyant de mélancolie les aquarelles de l’artiste. On remonte le fleuve jusqu’au cercle de chaises vides, celui “des baisers qu’on n’osa pas prendre, des cœurs qui doivent nous attendre, des yeux qu’on n’a jamais revus”.



Source link : https://www.lexpress.fr/culture/livre/avec-loire-etienne-davodeau-pousse-les-retrouvailles-amoureuses-au-maximum-du-danger-FBVBK3JEJZH2LOQIICTDWANANI/

Author : Christophe Donner

Publish date : 2023-11-02 08:00:00

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Greg Lukianoff : “Interdire les manifestations pro-Palestine n’éliminera pas l’antisémitisme”

Greg Lukianoff : "Interdire les manifestations pro-Palestine n’éliminera pas l’antisémitisme"




C’est un point de vue qui, en France, risque de surprendre. Il y a plus d’un an, le président de la Fondation pour les droits individuels et l’expression (Fire), Greg Lukianoff, nommait dans les colonnes de L’Express les différentes menaces qui pesaient, selon lui, sur la liberté d’expression aux Etats-Unis, notamment à l’université, allant jusqu’à qualifier l’interdiction de la propagande russe d’”élitiste et antidémocratique”.Après l’attaque meurtrière menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, de nombreux campus américains se sont embrasés au rythme de rassemblements d’étudiants propalestiniens, glorifiant pour certains les combattants du Hamas. Face à la “neutralité” dont se parent de nombreuses universités, prônant le respect de la liberté d’expression, certains, tel le professeur à l’université Columbia Shai Davidai, ont bondi. “Les étudiants juifs ne sont pas en sécurité à l’université”, a déclaré ce dernier à L’Express.A contre-courant d’une large partie de l’opinion publique, troublée par l’attentisme des universités, l’avocat et activiste Greg Lukianoff estime pour sa part qu’”il est toujours utile de savoir ce que les gens pensent vraiment, et à l’heure actuelle, une grande partie du monde se rend compte que ce que pensent les étudiants sur les campus, par exemple, est très laid”. Contredisant sa mère britannique, qui considère qu’il ne faut pas parler à table des sujets controversés, Greg Lukianoff se montre ainsi très critique à l’égard de la France qui a “involontairement créé un environnement absolument idéal pour l’épanouissement de l’antisémitisme en supposant naïvement que le fait de rendre certains discours illégaux les ferait disparaître”. Entretien.L’Express : Après l’attaque du Hamas contre Israël, les directions de nombreux établissements comme Stanford ou Harvard ont oscillé entre le silence et une sorte de rappel de leur attachement à la liberté d’expression. Que pensez-vous de ces réactions ?Greg Lukianoff : J’aimerais croire que le réengagement soudain des administrations universitaires en faveur des principes de liberté académique et de liberté d’expression à la suite de l’attaque sera durable, mais mes vingt-deux années de carrière dans la défense de la liberté d’expression au sein de l’enseignement supérieur me rendent sceptique.Après le 11 Septembre, lorsque des professeurs de gauche ont été pris pour cible par les médias de droite pour des déclarations insensibles sur la tragédie, les universités ont également “redécouvert” la valeur de la liberté d’expression. A l’époque, comme aujourd’hui, lorsque la menace contre la liberté académique venait de l’extérieur, le premier réflexe de ces administrateurs a été de faire bloc et de protéger les leurs.Comme je l’ai souligné dans mon récent article d’opinion pour la National Review, “la prochaine fois qu’une menace contre la liberté académique viendra de l’intérieur du campus, ou qu’une cause axée sur la justice sociale séduira la gauche politique, je soupçonne les écoles d’abandonner leur engagement en faveur de la liberté académique et de la liberté d’expression aussi rapidement qu’elles l’ont réaffirmé. Je ne demande pas mieux que de me tromper sur ce point”.C’est d’autant plus déroutant que de nombreuses universités soutenant aujourd’hui la liberté d’expression sont elles-mêmes très mal classées par la Fire concernant leur respect de ce principe. Tout comme plusieurs d’entre elles n’ont pas hésité à se prononcer par le passé sur le changement climatique, la guerre en Ukraine ou l’arrêt Roe vs Wade…Je perçois effectivement l’hypocrisie des universités qui voient soudain l’intérêt du principe de neutralité institutionnelle – tel que décrit dans le rapport Kalven de l’université de Chicago [NDLR : une déclaration prônant la neutralité institutionnelle dans l’enseignement supérieur] – maintenant que le discours visé est un discours auquel leurs administrations et leurs facultés sont largement favorables. La Fire voit depuis longtemps la sagesse de la neutralité institutionnelle, mais il est difficile de ne pas être cynique quant au moment et au contexte dans lesquels certaines universités ont découvert sa valeur.Mais cette “neutralité” n’est-elle pas susceptible de faire le jeu de ceux qui répandent la désinformation et attaquent les principes démocratiques ?La désinformation est un qualificatif souvent peu cohérent qui, comme l’a démontré la pandémie de Covid, peut facilement être utilisé par les autorités pour supprimer les discours qu’elles n’approuvent pas ou qu’elles jugent menaçants. En outre, il est préférable de laisser les experts en la matière, y compris les professeurs, déterminer ce qui relève de la désinformation ou de la mésinformation, et cela ne devrait pas être du ressort des institutions elles-mêmes.Shai Davidai, professeur adjoint à la Columbia Business School, a prononcé un discours fustigeant le silence des universités face aux organisations étudiantes pro-Hamas, estimant que les élèves juifs ne sont pas en sécurité à l’université…Je suis sensible au point de vue de Shai Davidai et des nombreuses autres personnes qui ont critiqué le silence relatif des administrations universitaires en réponse à cette tragédie, compte tenu de leur franc-parler sur des événements d’actualité où le récit populaire s’alignait plus proprement sur leurs antécédents politiques. Cependant, tout comme la Fire, je continue à voir la sagesse et la valeur du rapport Kalven. Si ce terrible épisode s’avère être le signal d’alarme dont les administrateurs d’université avaient besoin pour s’engager en faveur d’une liberté d’expression et d’une liberté académique durables et uniformément appliquées – et pour voir la sagesse de la neutralité institutionnelle – alors cela représentera une petite lueur d’espoir dans une situation par ailleurs terrible.Comme je l’ai expliqué dans la National Review, la pression du marché est un autre outil de réforme de l’enseignement supérieur. L’une des façons dont les gens peuvent influencer les politiques et les normes sur le campus est de faire des dons à d’autres institutions qui pourraient faire un meilleur travail, comme l’université d’Austin (UATX) ou l’université Minerva à San Francisco. Nous avons besoin de nouvelles expériences dans le domaine de l’enseignement supérieur, et ce à grande échelle. Une véritable concurrence pour les étudiants d’élite pourrait être le meilleur moyen de réformer les universités traditionnelles. Je pense qu’un exode des étudiants et des donateurs des établissements d’enseignement supérieur d’élite enverrait un message fort. J’aimerais seulement qu’il y ait déjà 100 UATX [NDLR : l’université d’Austin, au Texas, est un établissement privé fondé en 2021, ayant pour ambition d’offrir une alternative académique au mouvement “woke”] en place pour les accueillir.Plusieurs étudiants juifs auraient été pris pour cible par des étudiants pro-Hamas. Lorsque la liberté d’expression de certains en conduit d’autres à se taire par crainte de représailles, protégeons-nous encore la liberté d’expression ? Ou soutenons-nous une nouvelle forme de culture de l’annulation ?La jurisprudence relative à la liberté d’expression aux Etats-Unis, contrairement à certains pays d’Europe, place à juste titre la barre très haut en ce qui concerne les catégories de discours non protégés par le premier amendement de la Constitution [NDLR : qui garantit la liberté d’expression, de religion, de la presse et le droit de se réunir pacifiquement], telles que l’incitation à la violence imminente et les véritables menaces. Le droit constitutionnel américain ne reconnaît pas non plus le “discours de haine” comme une catégorie de discours non protégée. S’il est possible que certains des discours que nous verrons de part et d’autre de ce conflit franchissent la ligne et soient considérés comme non protégés, la réalité est que la plupart des discours que nous avons vus, aussi abominables que je puisse les trouver, sont protégés par le premier amendement.Toutefois, nous assistons à des incidents qui s’en rapprochent ou qui constituent en fait de véritables menaces, du harcèlement, de la discrimination pure et simple ou de l’abus de pouvoir. Par exemple, ce professeur de Stanford qui a séparé les étudiants juifs et israéliens du reste de la classe et a commencé à les réprimander pour les crimes présumés d’Israël s’est manifestement livré à une discrimination flagrante. De même, ce professeur de l’université de Berkeley a abusé de son pouvoir en offrant aux étudiants des crédits supplémentaires pour assister à un rassemblement propalestinien. Je ne crois pas non plus que ces étudiants de l’université George-Washington, en projetant leurs messages politiques sur les murs extérieurs des bâtiments de l’école, se soient livrés à un discours protégé.Que des étudiants soutiennent le Hamas et considèrent ses combattants comme des martyrs ne devrait-il pas nous amener à nous interroger sur l’incidence des études décoloniales ?Si, je pense que les réactions dérangeantes que nous observons sur de nombreux campus universitaires devraient amener à remettre en question les philosophies d’Herbert Marcuse, Richard Delgado et des théoriciens critiques qui ont eu une influence démesurée sur l’enseignement supérieur pendant des décennies. Il se peut que les universités récoltent ce qu’elles ont semé. Comme je le disais, je pense que les établissements traditionnels d’enseignement supérieur ont besoin d’une réforme radicale et de la concurrence d’alternatives peu coûteuses et très rigoureuses.La liberté d’expression de certains peut également encourager d’autres personnes à passer à l’action. On l’a vu après le discours de Donald Trump du 6 janvier 2021 incitant ses partisans à prendre le Capitole par la force…La jurisprudence américaine relative au premier amendement impose une barre très élevée, mais pas insurmontable, pour prouver l’incitation. Nous croyons en une forte distinction entre l’expression d’une opinion et l’action. La simple expression d’une opinion est généralement protégée à juste titre, mais la conspiration en vue de commettre ou arriver à ce que soient commis des actes de violence ne le sont pas et, bien entendu, la violence elle-même ne l’est pas non plus.Je pense que l’idée que la censure des opinions offensantes améliore les choses est naïve. Comme nous l’expliquons dans The Canceling of the American Mind, “la censure ne change pas les opinions des gens. Elle les encourage à parler avec des personnes avec lesquelles ils sont déjà d’accord, ce qui aggrave encore la polarisation politique. Les données sur la division sont frappantes. Dans un sondage réalisé en 2022 par Rasmussen, on a demandé aux électeurs probables quel était le “plus grand ennemi” des Etats-Unis. Résultat : près de 40 % des Américains n’ont pas choisi un pays étranger, mais ont désigné l’un de nos deux partis politiques nationaux. Il est difficile de dire si la culture de l’annulation est une cause ou un effet de ce phénomène, mais il est fort probable qu’elle crée une boucle de rétroaction qui rend la discussion plus homogène, expulse les hérétiques et nous éloigne dangereusement les uns des autres.En France, nous avons toutes sortes de lois qui condamnent les contenus haineux sur Internet, l’apologie du terrorisme, le racisme et l’antisémitisme… Pensez-vous que cela entrave la liberté d’expression ?Le premier amendement de la loi américaine est le plus protecteur de la liberté d’expression de toutes les sociétés du monde. Des personnes raisonnables peuvent ne pas être d’accord sur ce qui devrait ou ne devrait pas constituer un discours légal, mais je crois que la réponse à apporter à un discours que vous n’aimez pas, c’est davantage de débats et non pas la censure.La France a involontairement créé un environnement absolument idéal pour l’épanouissement de l’antisémitisme en supposant naïvement que le fait de rendre certains discours illégaux les ferait disparaître. Cela a empiré les choses. C’était tout à fait prévisible. En fait, c’était écrit d’avance.Après l’attaque du Hamas, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a souhaité interdire tout rassemblement propalestinien, avant que le Conseil d’Etat ne décide qu’il revenait aux préfets de prendre la décision “au cas par cas”… Dans le même registre, celui-ci a saisi la justice pour “apologie du terrorisme” après que la députée de La France insoumise Danièle Obono a qualifié le Hamas de “mouvement de résistance” : qu’en pensez-vous ?Je ne connais pas suffisamment ces deux situations pour me prononcer avec pertinence. Toutefois, toute tentative d’interdire “tous les rassemblements propalestiniens” aux Etats-Unis serait, à mon avis, probablement, et à juste titre, jugée inconstitutionnelle. Tout cela me rappelle l’approche de ma mère britannique à l’égard des sujets controversés : “Nous ne devrions pas en parler à table.” Cela ne résout en rien le problème sous-jacent. Ceux qui pensent que l’interdiction de ce type de manifestations fera de la France un pays où le problème de l’antisémitisme sera moins présent se font des illusions.Il est toujours utile de savoir ce que les gens pensent vraiment, et à l’heure actuelle, une grande partie du monde se rend compte que ce que pensent les étudiants sur les campus, par exemple, est très laid. Mais voilà : il vaut beaucoup mieux savoir et voir cela que d’imaginer que tout va mieux qu’en réalité. On n’est pas plus en sécurité si l’on connaît moins bien la réalité du monde. L’idée d’une censure éclairée consiste essentiellement à dire “même si vous pensez vraiment cela, il vaut mieux que je ne le sache pas parce que cela me met mal à l’aise”, comme si cela vous mettait à l’abri des idées monstrueuses qui circulent.



Source link : https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/greg-lukianoff-interdire-les-manifestations-pro-palestiniennes-est-contre-productif-SYCHTSFX5BGOLFN5FKDHLKFPBA/

Author : Alix L’Hospital

Publish date : 2023-11-01 16:30:00

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Le dérapage d’Alstom, la boutade d’Elisabeth Borne… Le décrypteur de la semaine

Le dérapage d'Alstom, la boutade d'Elisabeth Borne… Le décrypteur de la semaine




Chaque mercredi, L’Express mobilise sa rédaction et vous propose de décrypter l’actualité à travers un mot, une citation, un chiffre, une nomination, sans oublier bien sûr nos indiscrets. L’occasion de changer de focale et de faire un zoom sur des informations pas vues ailleurs, passées sous les radars ou qui nécessitent une explication plus approfondie.Le mot de la semaine : crime de guerreLa notion juridique de crime de guerre est née en 1945, utilisée pour la première fois par le tribunal de Nuremberg chargé de juger les responsables nazis : elle englobe l’assassinat, les mauvais traitements ou la déportation des populations civiles… mais aussi des prisonniers, l’exécution des otages, les pillages de biens publics ou privés, la destruction sans motif des villes et des villages.Cette définition va être reprise et complétée dans les conventions de Genève de 1949 et dans le Statut de Rome qui régit la Cour pénale internationale (CPI). Reste à démontrer que ces actes se déroulent bien dans le cadre de conflits armés et à apporter des preuves. En Ukraine, une course contre la montre s’est engagée pour les récupérer parce qu’elles peuvent disparaître ou être détruites… Une quarantaine d’ONG s’activent pour rassembler le maximum d’éléments : photos, vidéos, images satellites (recoupées sur Internet). Ces acteurs-là sont précieux y compris pour la Cour pénale internationale qui ne dispose pas de ses propres moyens de police et n’est pas reconnue par certains grands pays (Russie, Etats-Unis, Chine). Ce qui pose un problème de légitimité.Les off de L’ExpressLe dérapage d’AlstomAlors qu’Alstom vient de signer un contrat en Arabie saoudite, le constructeur ferroviaire peine à tenir ses délais pour la fourniture de nouveaux matériels roulants. En Ile-de-France, les livraisons des nouveaux métros des lignes 14, 11 et 4 ont pris un an de retard, tout comme celles du RER B, tandis que celles des RER E et D ont dérivé de deux ans. Conséquence, les pénalités demandées par Ile-de-France Mobilités, le gestionnaire du réseau, pourraient atteindre un peu plus de 100 millions d’euros.Les lacunes des politiquesLes chercheurs ne sont pas les seuls à se lamenter du manque de culture scientifique des politiques. Sandrine Josso, députée MoDem, aussi : “Si vous voyiez le niveau dans les ministères et les préfectures… C’est une catastrophe !”. La présidente de la commission cancer s’est formée auprès de l’Institut des sciences et de la technologie et milite pour que ses collègues fassent de même.La citation de la semaineElisabeth Borne : “On ne peut pas dire que le collectif c’est notre truc, on va dire que ce n’est pas ça qui nous caractérise”Une boutade assumée de la Première ministre à son entourage à l’heure où certains, au sein du gouvernement, regrettent une absence de “solidarité”.Les chiffres de la semaine1 000Le contre-terrorisme suscite des vocations. Dans la semaine qui a suivi l’attentat d’Arras, la Direction générale de la sécurité intérieure a reçu plus d’un millier de candidatures. Le service secret doit justement recruter 600 agents d’ici à la fin du quinquennat, en particulier sur le cyber. Le décodage des messageries cryptées constitue un enjeu majeur, les grandes plateformes refusant d’apporter leur aide.x 2D’ici à la fin 2024, le gouvernement dévoilera sa méthode pour financer la relance nucléaire. L’équation s’avère plus complexe que prévu. “Nous savons qu’il faut trouver 50 milliards d’euros pour assurer la construction de six nouveaux EPR. Mais tout le monde oublie qu’il en faut 50 de plus afin d’augmenter la durée de vie du parc existant”, glisse un expert. Un sacré casse-tête en perspective.



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Publish date : 2023-11-01 17:00:00

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A vos agendas ! Rendez-vous les 8 et 9 novembre sur notre site pour deux journées portes ouvertes exceptionnelles : tous nos articles seront accessibles gratuitement sur notre site et notre application, l’occasion de lire ou de relire nos meilleures enquêtes (la vie cachée de Mohammed VI en France, l’étonnant lobbying du cancérologue Alain Toledano, les sept scénarios noirs de l’armée française d’ici à 2030…), nos grands entretiens (le professeur à l’université Stanford Francis Fukuyama, le généticien Robert Plomin, le PDG de Microsoft Satya Nadella, l’essayiste russe Iegor Gran, le Nobel d’économie Angus Deaton, le milliardaire Bill Gates, le président du Sénégal Macky Sall…), nos grands récits (l’histoire secrète du collège des Bernardins, la descente aux enfers de Naouri et Casino, la famille Carrère d’Encausse, la chute de Jean-Mélenchon…). Mais aussi tous nos décryptages sur la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient, la France confrontée au terrorisme, la politique américaine à un an de la présidentielle ou encore les enjeux à venir de la COP 28.L’Express fête cette année ses 70 ans. Soixante-dix années d’un journal engagé, réformateur et exigeant, qui a toujours su embrasser la modernité et vivre avec son temps. Il y a trois ans, L’Express a changé son format, sa maquette, sa formule, avec l’ambition d’apporter de l’analyse et du recul dans un monde en mutation. En gardant en son coeur les idées de progrès qui font son identité. Lire L’Express, c’est adhérer à des valeurs importantes : la laïcité, la République, le libéralisme économique, l’ouverture sur le monde, la rationalité… En 70 ans, cela n’a pas changé à L’Express.Aujourd’hui, ce sont près de 70 journalistes qui oeuvrent chaque jour pour vous livrer les meilleures enquêtes, interviews et analyses. L’Express aujourd’hui, c’est aussi des entretiens exclusifs avec les personnalités de notre époque, des grands récits, où nos journalistes vous livrent les secrets du pouvoir. Un journal qui démonte les idées reçues et s’engage pour vous livrer une information fiable et vérifiée.



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