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L’Express

Crise politique en Allemagne : Olaf Scholz de plus en plus contesté dans son camp

Le chancelier allemand Olaf Scholz quitte le palais présidentiel de Bellevue après avoir assisté à une cérémonie de destitution de certains ministres de son gouvernement à Berlin le 7 novembre 2024.




Le chancelier Olaf Scholz subit une pression accrue au sein de son parti social-démocrate (SPD) pour abandonner la course à sa réélection au scrutin anticipé de février en raison de son impopularité inédite et l’existence d’un candidat plus prometteur. Ce mardi 19 novembre, l’ancien chef du SPD Norbert Walter-Borjans a pris ses distances vis-à-vis du chancelier, actuellement au Brésil où il participe à un sommet du G20, réclamant “une clarification rapide” de la question de la candidature du SPD à la chancellerie, dans un entretien au quotidien Rheinische Post.Sa voix s’ajoute à celles de deux députés sociaux-démocrates très influents de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), Wiebke Esdar et Dirk Wiese. Dans un texte relayé par les médias allemands, ces derniers constatent que “l’image” d’Olaf Scholz “est étroitement liée” à celle de son impopulaire coalition avec les Verts et les libéraux, qui a volé en éclat le 6 novembre après des mois de disputes ouvertes sur le budget et l’économie.Le chancelier, désormais à la tête d’un gouvernement minoritaire avec les écologistes, va se soumettre le 16 décembre à un vote de confiance au Bundestag qu’il devrait perdre, ce qui ouvrira la voie à des élections le 23 février 2025. Même si les deux députés sociaux-démocrates jugent que son bilan sera sans doute jugé “plus positivement” avec le recul, ils soulignent : “Nous entendons beaucoup d’approbation” au sein du parti en faveur de Boris Pistorius, le ministre de la Défense.Remplacé par Boris Pistorius ?Jusqu’ici, les responsables du SPD continuent officiellement à soutenir Olaf Scholz. “Il est notre chancelier et notre candidat à la chancellerie”, a répété lundi la co-cheffe du SPD Saskia Esken. Mais ces démonstrations de soutien n’ont pas réussi jusqu’ici à apaiser le débat sur la pertinence de sa candidature, lancée d’abord au niveau local et qui s’étend désormais au niveau national.Le dernier baromètre représentatif de popularité Insa publié mardi par le quotidien Bild vient conforter leurs arguments : le chancelier y a été rétrogradé de la 19ème à la 20ème et dernière place, tandis que Boris Pistorius reste en tête du classement toutes couleurs politiques confondues. L’énergique ministre de 64 ans, qui se décrit comme “un homme profondément loyal”, endosse jusqu’ici la ligne officielle du parti, sans exclure quoi que ce soit. “La seule chose que je peux exclure de façon définitive est de devenir pape un jour”, a-t-il plaisanté lundi soir face à la presse.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/crise-politique-en-allemagne-olaf-scholz-de-plus-en-plus-conteste-dans-son-camp-PGADBZK7CBAEHPLFYBBBZC5FNU/

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Publish date : 2024-11-19 12:25:17

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Pourquoi le gouvernement américain veut que Google se sépare de Chrome

ChatGPT et la guerre entre Israël et le Hamas sont les deux sujets d'actualité qui ont suscité les requêtes en plus forte hausse sur le moteur de recherche Google




Le gouvernement américain va demander à un juge d’obliger Google à céder son navigateur Chrome, selon Bloomberg. Une telle sanction contre le géant des technologies, reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la gestion de son célèbre moteur de recherche, serait historique. Le ministère de la Justice compte également exiger des mesures concernant les nouveaux outils d’intelligence artificielle (IA) générative et son système d’exploitation mobile Android, d’après des sources proches du dossier anonymes citées lundi par l’agence de presse.Google a été jugé coupable l’été dernier de pratiques illégales pour établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne par Amit Mehta, un juge fédéral de Washington. Ce dernier pourrait se prononcer sur la peine en août 2025, après avoir reçu la requête officielle des autorités en novembre et entendu les deux parties lors d’une audition spéciale en avril.La possibilité d’exiger une scission de Google marque un changement profond de la part des autorités américaines de la concurrence qui ont largement laissé tranquilles les géants des technologies depuis leur échec à démanteler Microsoft il y a vingt ans.90 % du marché mondial de la recherche en ligneLe ministère veut que Google se sépare de Chrome, le navigateur internet le plus utilisé au monde, parce qu’il constitue un point d’accès majeur au moteur de recherche, sapant ainsi les chances de potentiels concurrents. Selon le site StatCounter, Google pesait, en septembre, 90 % du marché mondial de la recherche en ligne et même 94 % sur les smartphones.Les autorités antitrust devraient en outre proposer que Google dissocie Android de ses autres produits, notamment le moteur de recherche et la boutique d’applications mobiles Google Play, selon Bloomberg. Le gouvernement veut également agir sur les résultats de recherche formulés par l’IA générative, les “AI Overviews” qui répondent directement aux questions des utilisateurs, sans avoir à cliquer sur des liens.De nombreux sites internet se plaignent d’une baisse de trafic et les rivaux de Google dans la recherche en ligne estiment que ce nouveau format ne leur laisse aucune chance d’émerger. Les dix semaines de procès avaient permis de révéler les sommes mirobolantes versées par la filiale d’Alphabet pour s’assurer de l’installation par défaut de Google Search, notamment sur les smartphones fabriqués par Apple et Samsung.Les poursuites avaient été lancées sous l’administration de Donald Trump et continuées sous la présidence de Joe Biden. Si le juge retient les propositions des autorités, celles-ci pourraient remodeler le marché de la recherche en ligne et l’industrie de l’IA générative en pleine expansion. Mais les changements, s’ils ont lieu, prendront sans doute des années, Google ayant prévu de faire appel. Sollicité par l’AFP lundi, le département de la Justice n’a pas fait de commentaire.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/pourquoi-google-pourrait-etre-force-de-vendre-son-navigateur-chrome-GRPSE7PR2ZGY3MJYSWPYYFZHDU/

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Publish date : 2024-11-19 07:36:06

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Après la dissolution, la France perd en séduction, par Eric Chol

Le président français Emmanuel Macron le 13 novembre 2024 au Collège de France à Paris




La scène se déroule début juin 2024, en marge des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement en Normandie. L’amitié transatlantique bat son plein : Emmanuel Macron profite d’une réunion de grands patrons français et américains pour célébrer l’attractivité française, dans la droite ligne du 7e sommet Choose France organisé quelques semaines plus tôt à Versailles. Sourires, applaudissements nourris : quand il s’agit de vendre les mérites de la France, le chef de l’Etat sait faire le job. Et même parfois un peu trop. Car la réunion à peine achevée, il revient devant le même auditoire, pour un ultime message. “Vous pouvez compter sur moi : on ne touchera pas à la fiscalité !” Trois jours plus tard, la liste de la majorité emmenée par Valérie Hayer se prend une claque aux élections européennes, et le président annonce le soir même la dissolution. “Plus jamais, on ne pourra faire confiance à la France”, soupirent les entrepreneurs américains.Depuis, Emmanuel Macron tente par tous les moyens de justifier son pari risqué : le 25 juillet, il organisait un mini-sommet Choose France à Paris pour rassurer les patrons étrangers en amont des Jeux olympiques. Mais rien n’y fait : la confiance qu’il avait réussi à réinstiller depuis sept ans auprès de la communauté d’affaires dans le pays des 35 heures s’est en partie évaporée, comme le montre le dernier baromètre EY. Incertitude politique, fiscalité mouvante, dépenses publiques non contrôlées : les investisseurs se demandent chaque jour un peu plus de quel côté la pièce française va tomber. “On a clairement quitté une trajectoire bien balisée pour nager en pleine incertitude fiscale”, relève Denis Ferrand, directeur général de Rexecode.Des “chooseries” aux glousseriesRésultat, les “chooseries” de Versailles ont laissé place aux glousseries de la communauté d’affaires internationale. Celles-ci se payent comptant : projets d’investissements dans l’Hexagone repoussés à plus tard, quand ils ne sont pas purement annulés. La décision du chef de l’Etat serait-elle la seule responsable de ce renversement d’humeur ? Sans doute pas. Dès la fin du premier trimestre – comme le relevait L’Express dans son numéro du 28 mars 2024 – la réindustrialisation commençait à marquer le pas.Depuis, la prudence s’est transformée en attentisme. Le baromètre Bpifrance Le Lab – Rexecode, réalisé fin octobre, est, à cet égard, révélateur : moins d’une majorité de patrons de PME ou TPE envisagent de maintenir leurs projets d’investissements ou d’embauche. A cette panne française, accélérée depuis la dissolution, vient se greffer un contexte alarmant. Entre le décrochage de la compétitivité européenne, mis en avant dans le rapport Draghi ou les promesses de protectionnisme de Donald Trump, le choix de la France pour construire des usines ou installer un siège social n’est plus une évidence. Avec de nouveaux impôts en 2025 et des réformes mises en berne, il va falloir retravailler les argumentaires pour le prochain sommet de Choose France afin de convaincre les investisseurs étrangers de continuer à venir chez nous. En évitant les fausses promesses.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/apres-la-dissolution-la-france-perd-en-seduction-par-eric-chol-BJYZFS66GJCE7A5745JBKOS7HA/

Author : Eric Chol

Publish date : 2024-11-19 11:30:00

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Guerre en Ukraine : “Les missiles à longue portée redeviennent un outil de compétition stratégique”

Un missile ATACMS lancé par la Corée du Sud, le 25 mai 2022.




Cela faisait des mois que les Ukrainiens attendaient cela. La Maison-Blanche les a enfin autorisés à utiliser un missile longue portée américain, l’ATACMS, pour frapper des positions en profondeur dans le territoire russe. Mais avec un bémol : cela devra se limiter, dans un premier temps, à la zone où l’armée ukrainienne a traversé la frontière, dans la région de Koursk. L’épisode vient rappeler que l’utilisation d’armes à longue portée est une clé du conflit pour les belligérants.Dans un rapport publié ce mardi 19 novembre, dont L’Express a eu la primeur, deux chercheurs de l’Institut français des relations internationales (IFRI), Héloïse Fayet et Léo Péria-Peigné, expliquent l’importance croissante de ces frappes en profondeur, à plusieurs dizaines de kilomètres de la ligne de front, pour lesquelles l’Europe, et en particulier la France, accumule des retards capacitaires. “[Elles] redeviennent un outil de compétition stratégique, expliquent-ils, comme à la fin de la guerre froide.”L’Express : Joe Biden vient d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles américains à longue portée ATACMS pour frapper la Russie en profondeur. Quels sont ces missiles ?Léo Péria-Peigné : L’ATACMS est un missile semi-balistique sol-sol. Il peut être lancé par un lance-roquettes multiple à roue comme le Himars ou à chenille comme le MLRS, des modèles fournis par les Occidentaux à l’Ukraine. Celle-ci a reçu des ATACMS d’une portée de 150 kilomètres avec une charge à sous-munitions et peut-être aussi une version qui porte encore plus loin. Ces charges antipersonnel et anti-blindé contiennent plusieurs centaines de petites bombes qui viennent frapper le sol. @lexpress 🇺🇦 L’Ukraine peut se satisfaire d’un changement stratégique majeur alors que la guerre contre la Russie va entrer dans sa 1 000e journée. On vous explique. #ukraine #zelensky #russie #étatsunis #joebiden #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound – L’Express Comment les Ukrainiens pourraient-ils les utiliser ?LPP : Jusqu’ici, leur usage était réservé à des cibles se trouvant soit sur le territoire ukrainien occupé, soit à proximité immédiate du front. Les Ukrainiens ne pouvaient pas en exploiter toute la portée à l’intérieur du territoire russe. Dorénavant, ils pourraient les utiliser, selon les médias américains, dans la région de Koursk [NDLR : partie de la Russie occupée par l’Ukraine depuis une offensive estivale], où des soldats nord-coréens sont venus participer à la contre-offensive russe.L’Ukraine se trouve en difficulté actuellement sur le front. Les “nouvelles” armes occidentales comme les ATACMS ne lui sont-elles pas livrées un peu trop tard ?Héloïse Fayet : Depuis l’invasion de février 2022, il y a une peur de l’escalade conventionnelle, éventuellement nucléaire, avec la livraison de nouveaux armements. Mais dans le cas présent, comme c’est la Russie qui escalade en premier avec le recours à des soldats nord-coréens, les Américains peuvent répondre qu’il s’agit d’une réponse à une escalade russe. Cette livraison intervient cependant très tard.Est-ce que cette autorisation va s’appliquer à d’autre matériel comme les missiles air-sol français Scalp ?HF : Pour l’instant, on ne sait pas. L’Ukraine ne disposerait plus ni de Scalp français ni de leur jumeau britannique, les Storm Shadow. La question pourra se reposer en cas de nouvelles livraisons de missiles, qui pourraient mener à un alignement sur la ligne américaine. Il pourrait y avoir aussi un autre missile air-sol, le Taurus allemand, si la frilosité du chancelier Olaf Scholz disparaissait. Mais il n’y a pas de matériel “game changer” en soi, c’est la quantité utilisée qui compte.Vous venez justement de sortir un rapport sur les frappes en profondeur. De quelles armes parle-t-on ?LPP : La profondeur, c’est tout ce qui va dépasser les abords immédiats du front et les dispositifs de soutien au combat tactique, comme des postes de commandement important, des nœuds de ravitaillement, ou des infrastructures critiques comme des ponts et autres, au-delà de 50 à 100 kilomètres. Pour l’Otan, c’est plutôt à partir de 300 kilomètres, pour des armes qui relèvent de l’artillerie longue portée, des missiles moyenne portée, de drones ou de missiles de croisière navals.Pourquoi ces armes sont-elles un sujet brûlant pour les armées du monde ?HF : La frappe dans la profondeur n’a jamais disparu du concept d’emploi des armées occidentales, mais n’était plus un sujet dans le cadre des guerres de contre-insurrection menées par les Occidentaux au Sahel ou au Proche-Orient. Ceux-ci se retrouvent à présent face à des adversaires qui n’avaient pas été confrontés à ces problématiques de contre-insurrection et avaient continué à développer des armes de frappes dans la profondeur comme la Russie et la Chine. La précision des missiles continue de s’améliorer depuis la révolution du genre, dans les années 1970 et 1980. S’y ajoute le développement d’armes hypersoniques [NDLR : plus de cinq fois la vitesse du son]. Les frappes en profondeur redeviennent un outil de compétition stratégique, comme à la fin de la guerre froide.Avec quelle différence ?LPP : On s’achemine vers une forme de démocratisation. L’accès aux technologies pour réaliser des frappes dans la profondeur devient plus simple, que ce soit pour constituer des moyens de frappes, comme le montrent les drones iraniens Shahed, capables de couvrir 2000 kilomètres, et d’identifier une cible et de voir si elle a été bien détruite, grâce à de l’imagerie satellite civile, ou d’autres drones. Les défenses antiaériennes occidentales ne sont pas calibrées pour cette menace.Quels sont les pays en avance et ceux en retard ?HF : La Chine mise beaucoup sur ces armes, avec une force dédiée et un éventail très large de missiles balistiques, de croisières ou encore antinavires, pour frapper Taïwan, mais surtout les navires et les bases américaines en Indo-Pacifique comme Guam. La Corée du Sud exporte ses systèmes longue portée en Pologne, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. La Corée du Nord développe un arsenal balistique de courte et moyenne portée. Il y a des petits programmes au Japon et en Australie. L’Asie est le laboratoire de la grande profondeur. C’est pour ce théâtre que les Etats-Unis développent des systèmes pour frapper la Chine, depuis Guam, les Philippines, la Corée du Sud et le Japon. Au Moyen-Orient, Israël, l’Iran et ses relais régionaux, comme le Hezbollah et les Houthis, au Yémen, possèdent des armes pour frapper dans la profondeur.Et en Europe ?LPP : Il y a les Russes, dont une grosse partie de la doctrine est fondée sur l’artillerie. Ils possèdent les missiles sol-sol Iskander et plusieurs autres vecteurs air-sol. Les Ukrainiens, en plus des drones, misent sur des programmes de missiles à longue portée qu’ils développent eux-mêmes. Du côté des Européens, on trouve des systèmes hérités de la guerre froide, comme le MLRS, dont vient le LRU français, et des Himars, dont s’équipent certains pays.Que possède la France pour frapper dans la profondeur ?LPP : Elle possède un vecteur air-sol, le Scalp. La Marine possède un missile qu’elle peut tirer de ses bâtiments de surface et de ses sous-marins d’attaque de dernière génération, le MDCN, d’une portée de 1 000 kilomètres. L’armée de terre a ce reliquat de 4 à 6 LRU sol-sol en cours de remplacement, contre 230 équivalents Himars de la Corée acquis par la Pologne…HF : Tout cela donne des options trop limitées aux décideurs français. La petite quantité fait que l’emploi est nécessairement stratégique. Le prix du Scalp entre en contradiction avec la pratique contemporaine de la frappe dans la profondeur, massive en Ukraine.La Direction générale de l’armement a lancé un appel d’offres pour des frappes dans la profondeur et un autre pour la très grande profondeur…LPP : Oui, avec à chaque fois une équipe comptant MBDA et une autre avec ArianeGroup. Il y a d’abord le projet d’un lance-roquette qui atteigne 150 kilomètres, contre 80 pour LRU actuellement, mais qui puisse aussi frapper à 500 kilomètres. Puis il y a l’initiative européenne Elsa [European Long-range Strike Approach], qui comprend la frappe dans la très grande profondeur, mais ne s’y limite pas, lancée conjointement par la France, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, rejoints par le Royaume-Uni le mois dernier.De quoi parle-t-on ?HF : Ce qui va au-delà de 500 kilomètres. Il s’agit de capacités qui étaient proscrites par le traité INF, concernant les missiles de portée intermédiaire, qui interdisait le développement de missiles sol-sol de portée conventionnelle ou nucléaire allant de 500 et 5500 kilomètres. Ce traité, issu de la crise des Euromissiles des années 1980, ne concernait que les Etats-Unis et l’URSS, puis la Russie, a mené à l’absence de développement de ce genre de capacité en Occident. Mais Washington en est sorti en 2019 en accusant la Russie de l’enfreindre. Depuis, les deux pays développent de nouveaux systèmes.Cela peut-il avoir une incidence sur la dissuasion nucléaire ?HF : Dans le cas de systèmes qui peuvent transporter des charges nucléaires ou conventionnelles comme en développent la Russie et la Chine, il y a le risque que cela génère des erreurs d’interprétation en cas de tir. Par ailleurs, des cibles qui jadis ne pouvaient être atteintes que par des systèmes nucléaires le sont par des systèmes conventionnels. Ces frappes dans la profondeur donnent, en tout cas, une option supplémentaire aux décideurs politiques et militaires pour augmenter la pression sur les sites stratégiques de l’adversaire et avoir un impact psychologique sur celui-ci. Elles renforcent la dissuasion conventionnelle et posent les questions de leur articulation avec la dissuasion nucléaire.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-les-missiles-a-longue-portee-redeviennent-un-outil-de-competition-strategique-5FXNPI4CZNFEZJVIRJ6UVWJRME/

Author : Clément Daniez

Publish date : 2024-11-19 11:00:00

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Baisse du remboursement sur les médicaments : la mesure fait l’unanimité… contre elle

La franchise sur les boites de médicaments payée par les assurés sociaux restera plafonnée à 50 euros par an, selon le ministre de la Santé




Un effort moindre qu’attendu demandé aux complémentaires santé et aux patients, mais un effort tout de même : la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a présenté lundi, en ouverture des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat, la nouvelle équation budgétaire du gouvernement pour répondre au dérapage des dépenses de santé. Sans obtenir la satisfaction ni des usagers, ni des mutuelles, ni de l’industrie pharmaceutique.Les consultations médicales seront remboursées à l’avenir à 65 % au lieu de 70 %. Le projet initial du gouvernement prévoyait de diminuer à 60 % leur prise en charge par l’Assurance maladie. Pour les 96 % de patients qui bénéficient d’une complémentaire santé, celle-ci prend en charge le reste de la consultation à l’exception de la “franchise” (deux euros sur chaque consultation). Le médicament sera également mis à contribution : les trois taux de remboursement existants (65 %, 30 % et 15 %) seront a priori abaissés dans la même proportion, de 5 points chacun. Le montant du transfert de charges vers les complémentaires a été ainsi ramené “de 1,1 milliard à 900 millions d’euros”, a précisé la ministre.Insatisfaction des mutuelles et des patientsLes complémentaires avaient déjà prévenu que ces transferts se traduiraient par une augmentation des cotisations demandées aux assurés. Ces transferts vont menacer “l’équilibre économique de tout un secteur” et “peser avant tout sur les personnes âgées”, très consommatrices de médicaments, critique dans un communiqué la Fédération de la Mutualité française.Les complémentaires santé vont “automatiquement augmenter leurs cotisations et à la sortie ce sont les usagers de la santé qui vont payer”, a aussi déploré lundi sur franceinfo Gérard Raymond, président de France Assos Santé. “Ceux qui sont défavorisés, qui n’ont pas d’assurances complémentaires, seront beaucoup moins soignés”, a-t-il également regretté. Conséquence selon lui, une mesure d’économie qui ne sera même pas efficace : “On ne va pas faire d’économies […] parce qu’on va aggraver l’état de santé de l’ensemble de la population”.Les laboratoires pharmaceutiques en colère aussiPour atteindre un objectif d’économies “à hauteur de 5 milliards d’euros” sur les dépenses de santé, l’exécutif envisage aussi “des baisses de prix des produits de santé pour 1,2 milliard d’euros”, ainsi que “des mesures d’efficience à l’hôpital” pour 600 millions et également sur les soins de ville pour 600 millions, a aussi dit la ministre.Par ailleurs, Geneviève Darrieusecq a confirmé un “dérapage” des dépenses de médicaments cette année, “évalué à 1,2 milliard d’euros”, que le gouvernement entend limiter après un “dialogue avec les industriels afin de trouver des mécanismes de compensation”. Cet écart par rapport aux prévisions est imputé à des remises de la part des industriels moins importantes qu’attendu. Les remises permettent de payer les médicaments moins cher que le prix officiel. En fin d’année, les laboratoires remettent ensuite à l’Etat la différence entre le prix officiel et le prix négocié.La mise à contribution financière des laboratoires pharmaceutiques, via la “clause de sauvegarde” du secteur, ne serait “activée qu’en cas d’échec de la démarche”, a ajouté la ministre. Chaque année la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) fixe une enveloppe pour les médicaments remboursables. Si les ventes dépassent ce plafond, un mécanisme nommé clause de sauvegarde s’applique et les laboratoires doivent reverser environ 70 % du trop-perçu à l’Assurance-maladie.”Alors que les finances publiques subissent une dégradation critique, l’État cible une fois de plus, dans une précipitation alarmante, le secteur pharmaceutique, déjà soumis à l’une des fiscalités les plus lourdes d’Europe”, s’insurge le syndicat des entreprises du médicament (Leem) dans un communiqué. “Le gouvernement demande au Sénat d’examiner un texte modifié à la dernière minute sur la base d’hypothèses chiffrées qui n’ont pas été expertisées”, déplore le Leem, qui en appelle au Sénat “pour rejeter” des “décisions incohérentes et destructrices” pour la filière.Le lobby de l’industrie pharmaceutique assure que ses “outils de suivi ne prévoient aucun dérapage de cet ordre” et que les “révisions précipitées et injustifiées” servent, selon lui, “surtout de justification à des mesures coercitives”.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/baisse-du-remboursement-sur-les-medicaments-la-mesure-fait-lunanimite-contre-elle-BS4WVW6Y3NFFXICUMP6LIX2BYM/

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Publish date : 2024-11-19 10:16:00

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Proche-Orient : le Liban “très positif” au sujet du plan américain de cessez-le-feu

De la fumée s'élève du site d'une frappe israélienne dans le village de Mansouri dans la région de Tyr, dans le sud du Liban, le 18 novembre 2024




Alors que les frappes israéliennes au Liban se poursuivent, et que les échanges de tirs avec le Hezbollah continuent, un responsable libanais a déclaré lundi soir à l’AFP que le Liban était “très positif” face à la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Les pays du G20, réunis au Brésil, soutiennent un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, ont-ils déclaré dans leur déclaration conjointe publiée lundi soir.Les infos à retenir⇒ Le Liban “très positif” au sujet du plan américain de cessez-le-feu⇒ Les raids israéliens sur Beyrouth se poursuivent tandis que le Hezbollah poursuit des attaques de drones⇒ Les pays du G20 soutiennent un cessez-le-feu à Gaza et au LibanLe Liban “très positif” au sujet du plan américain de cessez-le-feuLe Liban est “très positif” au sujet de la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, a indiqué lundi à l’AFP un responsable qui suit les négociations. “Nous avons fait beaucoup de progrès”, a dit le responsable qui a requis l’anonymat. Le Liban finalise ses “remarques” avant de transmettre sa réponse aux Etats-Unis. L’ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, avait soumis jeudi dernier aux responsables libanais une proposition visant à mettre fin à ce conflit.Plus tard lundi, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a déclaré que les Etats-Unis avaient “partagé des propositions, à la fois avec le gouvernement libanais et le gouvernement israélien. Les deux parties ont réagi aux propositions que nous avons mises en avant”. “Il y a eu un échange d’idées” sur la façon de “mettre en œuvre dans son intégralité la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, que nous estimons être dans l’intérêt de tous”, a-t-il dit aux journalistes. “Nous restons engagés dans ce processus.”L’initiative américaine dont le texte n’a pas été dévoilé porte notamment sur un cessez-le-feu et une application de la résolution 1701 selon les responsables libanais. Cette résolution qui prévoit la cessation des hostilités des deux côtés avait permis de mettre fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Elle stipule que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus soient déployés à la frontière sud du Liban, actant un retrait des combattants du Hezbollah vers des zones plus au nord mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.Israël “mènera des opérations” militaires contre le Hezbollah même en cas d’accord de cessez-le-feu au Liban, a toutefois déclaré lundi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Un responsable libanais a affirmé la semaine dernière à l’AFP que son pays ne pouvait pas accepter qu’Israël puisse mener des frappes au Liban après un cessez-le-feu.Sirènes d’alerte dans le centre d’Israël après des tirs depuis le LibanDes sirènes d’alerte antiaérienne ont été déclenchées ce mardi matin dans le centre d’Israël après des tirs de projectiles depuis le Liban, a annoncé l’armée israélienne. Après des alertes dans la plaine du Sharon et dans la région métropolitaine de Tel-Aviv, environ cinq projectiles ont été détectés en provenance du Liban, a indiqué l’armée dans un communiqué, précisant que certains avaient été interceptés.Lundi, une femme a été tuée dans la chute d’une roquette à Shfaram (nord) selon les pompiers. Cinq personnes ont été blessées à Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv, dont une femme grièvement, après l’interception d’un missile tiré du Liban, selon l’armée et les secours. Environ 100 projectiles ont été tirés hier par le Hezbollah sur Israël, d’après l’armée. En soirée, le Hezbollah a par ailleurs affirmé avoir lancé dans la journée une attaque de drones explosifs contre des cibles militaires à Tel-Aviv. Le mouvement a dans la nuit ajouté avoir abattu un drone israélien dans le nord du Liban ainsi qu’avoir lancé une salve de roquettes vers Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël.L’armée israélienne poursuit ses frappes de son côté. Elle a visé le centre de Beyrouth lundi, faisant au moins cinq morts dans le quartier densément peuplé de Zokak el-Blatt, selon le ministère de la Santé libanais. L’Agence nationale d’information libanaise (ANI) a parlé d’une attaque de “drone de l’ennemi” contre ce secteur, situé à environ 400 mètres du Grand Sérail, siège du Premier ministre libanais, et à proximité d’une zone où se trouvent des ambassades. L’ANI a ensuite fait état d’une frappe de drone israélien tôt ce mardi sur un immeuble du sud-ouest de la capitale libanaise, évoquant “de nombreux blessés”. Après les frappes du week-end, le ministère de l’Education libanais a ordonné la fermeture lundi et mardi des écoles à Beyrouth.Le G20 appuie un “cessez-le-feu” à Gaza et au LibanLes pays du G20 se sont dits “unis pour soutenir un cessez-le-feu” à Gaza et au Liban, dans la déclaration conjointe du sommet de Rio de Janeiro publiée lundi soir.”Tout en exprimant notre profonde inquiétude au sujet de la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza et l’escalade au Liban, nous soulignons la nécessité urgente d’étendre le flux de l’assistance humanitaire et de renforcer la protection des civils”, affirment également les membres du groupe des plus grandes économies de la planète dans cette déclaration.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/proche-orient-le-liban-tres-positif-au-sujet-du-plan-americain-de-cessez-le-feu-LAWFQCW3XVGBPFTSLYUWGJR5AY/

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Publish date : 2024-11-19 07:43:07

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Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine élargit le recours possible à l’arme nucléaire

Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion sur les infrastructures sociales par vidéoconférence à Moscou, le 30 septembre 2024




Le président russe Vladimir Poutine a signé ce mardi 19 novembre, au millième jour de son offensive contre l’Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire, juste après que les Etats-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée. “Parmi les conditions justifiant l’utilisation des armes nucléaires figure le lancement de missiles balistiques contre la Russie”, selon ce décret.”Il était nécessaire d’adapter nos fondements à la situation actuelle”, a expliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, face à ce que Vladimir Poutine considère comme étant des “menaces” émanant de l’Occident contre la sécurité de la Russie. Le président russe avait prévenu dès fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l’arme nucléaire en cas de “lancement massif” d’attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l’Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l’arme atomique, comme les Etats-Unis, pourrait être considéré comme une agression “conjointe”, nécessitant potentiellement un recours à l’arme nucléaire. Autre cas qui ouvre la voie à un tel recours, “la mise à disposition de territoire et de ressources pour une agression contre la Russie”, poursuit le texte signé par Vladimir Poutine.Dans un contexte d’intensification des frappes meurtrières et destructrices des troupes de Moscou en Ukraine, le président américain Joe Biden a donné il y a quelques jours son feu vert à Kiev pour utiliser les missiles américains sur le territoire russe, a confirmé à l’AFP un responsable américain. Les modalités exactes de cette autorisation, qui n’a pas été officiellement annoncée par Washington, restent toutefois inconnues. Selon des médias, le feu vert américain pourrait se limiter à des frappes contre la région russe de Koursk partiellement contrôlée par l’armée ukrainienne et où les troupes nord-coréennes seraient déployées.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-vladimir-poutine-elargit-le-recours-possible-a-larme-nucleaire-UC7SQL5DM5CI5OW5V3LLXJF2OM/

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Publish date : 2024-11-19 09:36:14

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Missiles pour l’Ukraine : les fidèles de Donald Trump accusent Joe Biden “d’escalade”

Marjorie Taylor Greene lors d'un meeting de campagne de Donald Trump, le 15 octobre 2024 à Atlanta.




La garde rapprochée de Donald Trump a vivement dénoncé lundi 18 novembre la décision de Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée de fabrication américaine. Le président démocrate a en effet accédé à une demande de longue date de Kiev, un revirement audacieux dans les dernières semaines de son mandat.Cette décision, que l’administration Biden n’a pas publiquement confirmé, et la promesse du président sortant d’accélérer l’aide militaire à l’Ukraine, interviennent en pleine transition du pouvoir aux Etats-Unis et alors que Donald Trump et ses alliés critiquent l’aide américaine à Kiev.Elle survient surtout alors que se murmure de plus en plus le mot négociation pour tenter de mettre fin au conflit, provoqué par l’invasion russe en février 2022. L’Ukraine redoute d’être contrainte à des négociations qui lui seraient défavorables, sur fond d’avancées de Moscou sur le terrain.”Tout cela pour la politique”En écho du Kremlin, qui a promis une réponse “appropriée” en cas de tirs de ces missiles ATACMS contre la Russie, l’entourage de Donald Trump a accusé Joe Biden de risquer une escalade “à des fins politiques”. “Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’escalade et personne ne sait où cela va nous mener”, a dénoncé sur la chaîne Fox l’élu de Floride, Mike Waltz, prochain conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, un poste clé. “Personne n’avait anticipé que Joe Biden serait responsable de l’escalade de la guerre en Ukraine pendant la période de transition. C’est comme s’il lançait une toute nouvelle guerre”, a écrit sur X Richard Grenell, ancien directeur par intérim du Renseignement national pendant le premier mandat de Trump (2017-2021). “Tout a changé maintenant […] Et tout cela pour la politique”, a-t-il accusé.No one anticipated that Joe Biden would ESCALATE the war in Ukraine during the transition period.

This is as if he is launching a whole new war.

Everything has changed now – all previous calculations are null and void. And all for politics. https://t.co/7ktLb5jpO7— Richard Grenell (@RichardGrenell) November 17, 2024″Le peuple américain a donné un mandat le 5 novembre contre ces exactes dernières décisions de l’Amérique et ne veut PAS financer ou prendre part à des guerres étrangères. Nous voulons résoudre nos propres problèmes”, a aussi écrit sur X une autre partisane de Donald Trump, la députée Marjorie Taylor Greene.Pas en reste, le fils du prochain président, Donald Trump Jr, a dénoncé, également sur X, “le complexe militaro-industriel (qui) semble vouloir s’assurer de déclencher la troisième guerre mondiale avant que (son) père n’ait la possibilité d’instaurer la paix et de sauver des vies”.Côté russe, Vladimir Dzhabarov, chef adjoint de la commission des affaires étrangères de la chambre haute du parlement de Russie, a qualifié le feu vert américain de “très grand pas vers le début de la Troisième Guerre mondiale” et de tentative de “réduire le degré de liberté de Donald Trump”, selon Associated Press.Les alliés de Donald Trump poussent pour une négociationJames Gilmore, ambassadeur de Donald Trump auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) lors de son premier mandat, a toutefois donné un avis divergent à la BBC. Selon lui, le principal problème avec cette décision est que “l’administration Biden a tardé à réagir”. Il assure que c’est “Poutine qui a intensifié la guerre” en déployant des soldats nord-coréens, et que les États-Unis ne pouvaient pas “rester à l’écart et laisser ce dictateur aller de l’avant et conquérir l’Ukraine”. “Je n’aime pas cela et je prends tout cela très au sérieux, mais la décision ne nous appartient pas. La décision nous est imposée par Poutine, par le dictateur”, a-t-il déclaré.Les intentions de la future administration Trump concernant le dossier ukrainien sont tout sauf claires. L’ancien président, qui fera son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, a promis de mettre fin à la guerre en “24 heures” et il a remis en cause les dizaines de milliards de dollars dépensés par Washington en faveur de l’Ukraine – plus de 60 milliards de dollars en aide militaire depuis l’invasion russe. Donald Trump n’a pas réagi publiquement au feu vert donné par Joe Biden, mais son équipe de campagne a indiqué qu’il était “le seul à même d’amener les deux parties à négocier la paix et à œuvrer pour mettre fin à la guerre et les tueries”, selon son porte-parole Steven Cheung. “Comment amener les deux parties à la table des négociations pour mettre fin à cette guerre ? Quel est le cadre d’un accord et qui s’assoit à cette table ? C’est sur ces questions que le président Trump et moi-même allons travailler”, a aussi indiqué Mike Waltz.En attendant, le président Biden cherche à damer le pion à son successeur, et à poser des marqueurs que la prochaine administration aura du mal à défaire, dans l’objectif de renforcer la position de Kiev en cas de négociations.



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Publish date : 2024-11-19 09:04:16

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“Donald Trump ? Un éléphant dans un magasin de porcelaine” : nos lecteurs réagissent à l’actualité

Donald Trump lors d'un meeting de campagne à Grand Rapids, dans le Michigan, aux Etats-Unis, le 5 novembre 2024




Palestine : ne nous trompons pas d’ennemiJean-Claude Bjaï, Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône)La paix s’instaurera en Palestine quand le régime iranien islamiste cessera de considérer Israël et plus généralement l’Occident comme un ennemi civilisationnel. Accuser Israël de sauvagerie et de nettoyage sanguinaire, alors qu’il ne cherche qu’à défendre ses habitants et à récupérer ses otages, c’est conforter le régime des mollahs et ses affidés dans leur volonté d’éradiquer le seul état démocratique de la région et mettre une cible dans le dos des juifs où qu’ils soient dans le monde. L’attentat contre la synagogue de la Grande-Motte et le pogrom d’Amsterdam n’en sont, malheureusement, que deux exemples récents. (“Courrier des lecteurs”, L’Express du 7 novembre.)Un trumpisme ravageurMichel Le Grand, Thiais (Val-de-Marne)”Aux Etats-Unis, les démocrates englués dans la panique anti-Trump”. Je trouve la formule d’Abnousse Shalmani pertinente et sa chronique sur la campagne démocrate plutôt juste, quoique sévère. Cependant, ne faudrait-il pas l’élargir et dire que c’est la démocratie états-unienne dans son ensemble qui se trouve potentiellement engluée, piégée par un trumpisme ravageur ? Quant à la campagne de Kamala Harris, certes imparfaite et trop faible en termes d’incarnation et de propositions, je n’ai pas envie de l’accabler. Sa tâche relevait à peu près de l’insurmontable dans la conjoncture actuelle. (“Aux Etats-Unis, les démocrates englués dans la panique anti-Trump”, par Abnousse Shalmani, L’Express du 7 octobre.)L’Europe doit se réveiller !Guylaine Remeur, Cagnes-sur-Mer‌ (Alpes-Maritimes)Où vont notre monde, notre pays, notre Europe, nos administrations, notre économie, nos espoirs, nos rêves, nos illusions ? Etats-Unis, Téhéran, Chine, Ukraine, Russie, amis, ennemis : tout cela nous inquiète et nous, humbles citoyens, restons perplexes. L’Europe doit se réveiller, doit réagir. Nos différents pays, même avec leurs particularités, leurs us et coutumes, doivent unir leurs forces, leurs faiblesses, leurs lois, pour ne pas sombrer, pour être forts et tenir tête à ces dictatures, à ces ogres qui veulent tout diriger, tout anéantir. Nous ne pouvons pas rester avec nos querelles internes, nos dissonances, nos désaccords. Sinon, il sera trop tard. Les JO l’ont brillamment montré : quand nous sommes unis, malgré nos différences, tout ou presque devient possible. Conservons cet état d’esprit pour affronter le monde de demain, que dis-je ?, le monde d’aujourd’hui avec ce qu’il possède de noir, de sale et de terrifiant. (“Une Europe de plus en plus seule”, par Eric Chol, L’Express du 7 novembre.)Volodymyr Zelensky, l’heure de véritéDominique Calmels, Millau (Aveyron)Comment Richard Haass et Charles Kupchan peuvent croire à ce qu’ils disent ? Ils ont conseillé deux présidents, dont l’un n’a rien fait quand la ligne rouge qu’il avait tracée en Syrie a été franchie (Obama) et l’autre s’est fourvoyé au Moyen-Orient (Bush fils)… Je comprends ce qu’ils disent, mais geler une situation pour obtenir un cessez-le-feu en pensant que nous allons pouvoir négocier, plus tard, le retour des régions occupées ou annexées par la Russie, n’est-ce pas se fourvoyer ? Jamais Poutine ne les rendra ! Nous savons très bien que personne ne peut lui faire confiance, même s’il a signé un accord. Après l’Ukraine, que voudra-t-il ? Les pays Baltes ? La Pologne ? La Hongrie ? Hors de question ! La couardise est de mise dans les instances européennes où les chefs d’Etat des Vingt-Sept ont mis en place des personnes qui ne leur font pas d’ombre et ne sont pas à la hauteur de l’enjeu ! Olaf Scholtz ne voit que son intérêt économique au détriment de celui des autres : plutôt se coucher devant Poutine que de se serrer la ceinture. Les citoyens européens vont en payer le prix fort. Sans une vision commune, l’UE va se désintégrer et Trump va se faire un plaisir de jouer l’éléphant dans un magasin de porcelaine. (“Pour que l’Ukraine survive…”, L’Express du 7 novembre.)Découvrez notre lettre d’information Geopol’Choc des puissances, coulisses diplomatiques, enjeux de défense… Les rapports de forces mondiaux décryptés chaque semaine dans Geopol’, le nouveau rendez-vous de la rédaction de L’Express. Cette lettre d’information en libre accès livre chaque mardi à 18 heures notre sélection des analyses incontournables sur les questions internationales du moment, nos podcasts et vidéos sur l’actualité mondiale, ainsi qu’en avant-première le mot géopolitique de la semaine.



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Publish date : 2024-11-19 08:30:00

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Quimper, “la ville qui s’amuse” : sa stratégie novatrice pour conserver son image de “reine de la nuit”

A Quimper, le festival de Cornouaille, défilé des danseurs et sonneurs en costume Credit: Jacques Sierpinski / Aurimages (Photo by Jacques Sierpinski / Jacques Sierpinski / Aurimages via AFP)




Il n’y a pas que Barcelone et Istanbul qui savent hypnotiser les fêtards. A Quimper, aussi, on se réapproprie la nuit. Les municipalités “ont pris conscience de la nécessité de développer une politique globale, notamment depuis le Covid”, explique le géographe Luc Gwiazdzinski* qui a été associé à cette réflexion à Quimper. “On peut regretter les conflits entre “la ville qui dort” et “la ville qui s’amuse”, maisrien ne sert de faire l’autruche, poursuit-il. Mieux vaut coconstruire des solutions intelligentes et définir ensemble “jusqu’où ne pas aller”. “Reste que concilier dynamisme et tranquillité n’est pas une mince affaire. Pour y parvenir, la ville a chargé le collectif Culture Bar-Bars de réaliser un diagnostic avec les différents acteurs de la nuit. 29 actions ont été retenues par le conseil de la nuit, Kemper Noz, lancé en 2022, pour une mise en application d’ici à 2026.La priorité consiste à régler les conflits d’usages, notamment dans le centre historique. Sonomètres à l’appui, la municipalité a multiplié les médiations entre riverains et établissements et créé une commission extra-municipale sur les débits de boissons en 2023, les réunissant avec la préfecture et les forces de police. Un moyen de régler les conflits, mais également de les prévenir. Avec un premier succès dans le quartier de Locmaria, où le bar La Baleine déshydratéeétait en désaccord avec une vingtaine de riverains excédés par le tapage nocturne. “En réduisant le nombre de concerts et en programmant des animations théâtrales, la situation s’est apaisée”, détaille la maire socialiste, Isabelle Assih. Un apaisement surtout lié à la baisse de fréquentation du lieu, dont les clients s’étaient détournés sous le double effet du Covid et de la concurrence, explique un riverain. L’établissement a depuis fermé ses portes.Mais la nuit n’est pas seulement le domaine des fêtards. Le diagnostic a également fait remonter les besoins spécifiques des travailleurs nocturnes, nombreux sur cette terre d’entreprises alimentaires contraints aux trois-huit. Depuis, la ville a étendu jusqu’à minuit son service de bus à la demande, Qub Noz, “transportant 30 à 40 personnes par jour”, indique la maire. Elle a également mis en place un Qub Mat dès 4 heures dans les zones d’activités de l’agglomération. Une initiative précieuse, en particulier pour les agents de propreté, auxquels des services de garde d’enfants sont par ailleurs proposés.Des dispositifs de vidéoprotectionPour rassurer les Quimpérois circulant la nuit, la municipalité a aussi adopté le dispositif Demandez Angela, inventé au Royaume-Uni. Une soixantaine de lieux (bars, hôtels, commerces…) sont ainsi repérables grâce à un autocollant apposé sur les vitrines, où toute personne se sentant en insécurité sait pouvoir trouver refuge. Pas suffisant, toutefois, aux yeux de Guillaume Menguy, le chef de file de l’opposition. “Rien ne remplacera la présence des forces de l’ordre et les dispositifs de vidéoprotection”, estime-t-il.Ce n’est pas tout. Des navettes reliant le centre-ville aux établissements de nuit ont été mises en place. Et un van sillonne régulièrement les lieux festifs, avec des professionnels de la prévention et de la médiation. “Lancé à titre expérimental en 2024, il fonctionnera de nouveau à 12 reprises en 2025”, détaille Guillaume Choux, de la direction de la tranquillité. De quoi permettre à la ville de multiplier les événements sportifs et culturels en soirée. A Quimper plus qu’ailleurs, l’avenir appartient à ceux qui se couchent tard !*Coordinateur de la Plateforme nationale de la vie nocturne, il est intervenu dans de nombreuses villes comme La Rochelle, Saint-Nazaire, Strasbourg, Montreuil…



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/region/quimper-la-ville-qui-samuse-sa-strategie-novatrice-pour-conserver-son-image-de-reine-de-la-nuit-W2XAMR2E5JFH7OQR74UJV7NPWY/

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Publish date : 2024-11-19 08:00:00

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50 ans, toujours l’âge critique en entreprise ? Ces motifs d’espoirs pour les seniors

senior travail




Compter ses trimestres en rêvant de croisières ou s’imaginer reprendre une boutique pour continuer une activité ? Ces deux attitudes sont respectables mais, si dans le passé on pouvait imaginer des préretraites précoces, l’heure de la retraite ne cesse de reculer depuis 2010 après plusieurs réformes. Le paysage des pensionnés a été modifié. Ainsi, le taux d’emploi des seniors a progressé en dix ans en France de 38 % au début de 2008 à près de 54 % fin 2019 – contre 66 % pour l’ensemble de la population active. Toutefois, s’il était comparable à celui de nos voisins européens fin 2019 pour les 55-59 ans (73 %), il reste inférieur pour les 60-64 ans : 34 % dans l’Hexagone, contre 47 % au niveau de la zone euro, 56 % au Royaume-Uni et 63 % en Allemagne (Trésor Eco, février 2022). Et parfois, le choix ne se fait pas entre exotisme et boutique à reprendre : entre 55 et 61 ans, 21 % des seniors (16 % des 55-69 ans) ne sont ni en emploi, ni à la retraite : “cette situation est souvent subie, notamment pour des raisons de santé ou de handicap” (Insee, 2023 et 2024).Plus le temps s’égrène, plus les salariés redoutent le passage à la séniorité professionnelle et, surtout, ses conséquences. “On ne se réveille pas un matin en se disant “je suis senior”. On se dit plutôt : “qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ?”, analyse Sibylle Le Maire, fondatrice et dirigeante du Club Landoy (fondé en 2019 à l’initiative du groupe Bayard et qui réfléchit aux enjeux de la démographie dans les entreprises). D’ailleurs, cette notion de “senior” varie selon les pays. “Aux Etats-Unis, elle peut commencer à 40 ans. En France, c’est plutôt à partir de 50 ans qu’on constate un point de bascule. C’est une réalité incarnée par le regard des autres. Plus on approche de la retraite, plus l’emploi des seniors baisse”, indique-t-elle.”La discrimination liée à l’âge reste un problème en France”En effet, 80 % des plus de 55 ans sont en poste contre 49 % à 61 ans (Insee, 2024). “Moins la qualification est élevée, plus les départs en retraite sont précoces. Ainsi, 46 % des ouvriers ou des employés peu qualifiés partent en retraite de façon anticipée, contre 39 % des employés et 21 % des cadres”, poursuit l’experte. La pénibilité et la santé en sont une explication.Pourtant, quelle que soit l’activité, la question de la fin de carrière se pose en amont : alors qu’à 45 ans, il reste potentiellement encore 25 ans de carrière (dans le privé, l’employeur ne peut mettre le salarié d’office à la retraite qu’à 70 ans), 47 % des 45-54 ans disent craindre pour leur emploi contre 34 % des 55 ans et plus, indique le baromètre Ifop pour le Club Landoy (janvier 2024). Pour 64 % des répondants, c’est “parce qu’ils coûtent plus cher à l’entreprise” que les seniors sont davantage exposés à un risque de licenciement. Ils sont aussi 64 % à penser qu’à compétences égales, avoir plus de 50 ans est un inconvénient pour être embauché. Ce panel estime enfin que l’attractivité la plus haute sur le marché du travail se situe entre 26 et 30 ans et qu’elle commence à décliner à 41 ans. “La discrimination liée à l’âge reste un problème en France. Pourtant, tout le monde va devenir senior, un jour ou l’autre. On ne peut pas y échapper”, commente Sibylle Le Maire. Sans surprise, 94 % des personnes interrogées jugent important de lutter contre les discriminations qui frappent les seniors en entreprise.Que faire de ces dix ans gagnés ?Pour ce faire, le Club Landoy veut agir “comme un catalyseur social afin d’aider les entreprises à bâtir un pacte social économiquement soutenable et socialement souhaitable”, avec notamment un index structuré autour de quatre axes : le taux d’employés de plus de 50 ans ; leur taux de formation ; leur taux de mobilité et leur taux de recrutement. Pour Sibylle Le Maire, “la pyramide des âges s’inverse et la population vieillit. Cette évolution est sociétale et affecte le monde du travail : que faire de ces dix années supplémentaires de vie que nous avons gagnées en cinquante ans ? Et comment ce temps s’organisera-t-il collectivement ?”.Se pose la question de l’allongement de la durée du travail avec “le totem de l’eldorado de la retraite”. Mais le système actuel est-il soutenable ? “Je constate deux tendances qui montrent que les plus de 50 ans ont toujours leur place : dans les PME et les ETI, il y a moins de départs de seniors car on ne peut se permettre de les laisser partir. La pénurie de main-d’œuvre a accentué ce phénomène. Et dans des groupes plus importants, si on s’est séparé des seniors, ils reviennent souvent comme experts ou consultants”. Les 73 % des 45 ans et plus qui rêvent de faire une carrière longue à un seul endroit (Ifop/Club Landoy) n’indiquent pas, cependant, si ces autres statuts qui font voler en éclat le CDI sont une réponse satisfaisante au maintien dans l’emploi des seniors, ou, au contraire, un chiffon rouge.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/emploi/management/50-ans-toujours-lage-critique-en-entreprise-ces-motifs-despoirs-pour-les-seniors-BLNATJMOXFHOJERHEFCZ3ZBPQA/

Author : Claire Padych

Publish date : 2024-11-19 07:30:00

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Energie : face à Donald Trump, l’Europe doit éviter le scénario catastrophe

Le président américain Donald Trump à Washington le 13 novembre 2024




“Ne vous demandez pas ce que les Etats-Unis peuvent faire pour vous, demandez-vous ce que l’Europe peut faire pour elle-même.” C’est sans doute Giorgia Meloni qui, dans une référence ouverte à Kennedy, a le mieux saisi l’air du temps après l’élection de Donald Trump. L’Europe aborde les quatre années du mandat Trump dans une situation économique préoccupante : production industrielle en chute libre, plombée par le double choc de coûts de l’énergie – électricité et gaz – beaucoup plus élevés que pour ses concurrents, et d’une Chine qui inonde les marchés internationaux de ses surcapacités industrielles. C’est peu dire qu’elle n’est pas préparée au nouveau choc qui s’annonce avec les droits de douane massifs que les Etats-Unis vont imposer aux entreprises européennes pour rééquilibrer les termes d’un échange bilatéral qui leur est structurellement défavorable.D’ores et déjà, les Européens savent que, s’ils veulent préserver la garantie de sécurité américaine pour ne pas se retrouver seuls face à Moscou, ils vont devoir payer au bas mot 1 % de PIB supplémentaire pour leur défense. C’est le prix minimal à payer pour ne pas couper la ligne de communication avec Washington. Le reste se négociera au niveau des droits de douane.Que peut mettre l’Europe dans le panier de négociation ? A l’évidence, l’énergie jouera un rôle central. D’abord parce que l’Europe a besoin du gaz naturel liquéfié (GNL) américain – et elle en aura d’autant plus besoin si Trump fait pression pour qu’elle renonce totalement au gaz russe qu’elle importe toujours sous forme de GNL. Il n’est pas impossible que Trump exige que les clients européens financent des forages supplémentaires via des contrats de long terme, ce qu’ils ont jusqu’alors été réticents à accepter. Les Etats-Unis s’assureraient ainsi que, même si un accord est trouvé sur la guerre en Ukraine, les Européens ne reviennent pas au gaz russe – hello Berlin !Ensuite, Trump pourrait faire pression sur les Européens pour qu’ils cessent de financer l’industrie chinoise du bas carbone en achetant à tour de bras panneaux solaires, véhicules électriques et bientôt ces éoliennes offshore sur lesquelles Pékin est en train de monter en gamme rapidement et massivement. Cela signifie la fin du Green Deal qui n’est de facto rien d’autre qu’un buy Chinese deal. Renoncer aux technologies bas carbone chinoises coûtera cher à court et à moyen terme parce qu’il faudra les développer en Europe, à des coûts beaucoup plus élevés, mais contribuera à asseoir à moyen ou long terme une industrie bas carbone domestique viable.Eviter un scénario catastropheEncore faut-il que les peuples européens ne se soient pas révoltés d’ici là, essorés par ces investissements massifs dans la défense et l’énergie. Pour éviter ce scénario noir, chacun comprend immédiatement qu’il est temps de revoir drastiquement un certain nombre de règles absurdes que nous nous sommes imposées et d’écouter certaines des propositions de Mario Draghi et Enrico Letta, notamment sur le marché des capitaux.Dans le domaine énergétique, trois leviers d’action rapide existent : reporter le couperet de 2035 sur l’interdiction de vente de véhicules thermiques neufs à 2040 comme initialement proposé par la Commission ; réduire massivement les taxes sur l’électricité – un produit dont on veut augmenter la consommation, on ne le taxe que peu ou pas ! ; relancer beaucoup plus rapidement le nucléaire, en collaboration avec les Etats-Unis contre les Sud-Coréens, les Russes et les Chinois qui dominent pour l’heure le marché mondial de l’atome.La brutalité de l’Amérique de Trump nous renvoie à une vérité qu’étrangement, par naïveté ou déni d’un réel que nous façonnons de moins en moins, nous avons négligée : la défense de nos intérêts. “L’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples.” L’Europe parle toujours de ses valeurs, mais l’article 3 du traité sur l’Union européenne renvoie tout autant à la défense de ses intérêts quand il évoque le “bien-être de ses peuples”. Le principe en est simple : l’Europe d’abord.Cécile Maisonneuve est fondatrice de Decysive et conseillère auprès du centre Energie et Climat de l’Ifri



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Author : Cécile Maisonneuve

Publish date : 2024-11-19 06:30:00

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Langue française : les bourdes à répétition d’Emmanuel Macron

Les langues régionales ont été un « instrument de division de la nation »,  notamment déclaré Emmanuel Macron lors de la séance solennelle de présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française.




Il y avait du beau monde sous l’auguste Coupole de l’Académie française, en cette fraîche journée automnale. La garde républicaine en grand apparat ; les Immortels en habits verts et jusqu’au président de la République qui, en tant que “protecteur” de la Compagnie, était présent es-qualités. L’événement, il est vrai, le méritait. Ce 14 novembre, la Compagnie lui remettait le dernier tome de la dernière édition de son célèbre dictionnaire. Sachant que la précédente parution remontait à… 1935, la journée pouvait légitimement être qualifiée d’historique.VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >>Cliquez iciPour bien mesurer la portée de cette publication, je renvoie les lecteurs à l’analyse, plutôt bienveillante, qu’a livrée à L’Express le linguiste Jean Pruvost et à celle, bien plus critique, de ses confrères du “tract des linguistes” (voir la rubrique “A lire ailleurs”). Pour ma part, c’est à quelques énormités proférées au fil des discours que j’ai décidé de consacrer cette infolettre.A tout seigneur, tout honneur : commençons par le chef de l’Etat, qui a affirmé : “[La langue française] a été la fabrique d’une nation qui, sinon, s’échappait entre ses langues vernaculaires, ses patois, ses différentes langues régionales qui, pour nombre d’entre elles, existent encore, mais étaient un instrument, au fond, de division de la nation” (vers 55’45). Les langues régionales “instrument de division de la nation” ? Personne n’a vraiment compris pourquoi Emmanuel Macron avait décidé de se lancer dans cet étrange réquisitoire. De fait, depuis l’origine de la France jusqu’au milieu du XXe siècle, le multilinguisme a toujours été la règle dans notre pays et, à ce que l’on sache, cela ne l’a pas nullement empêché d’exister. Mieux : si notre longue histoire est émaillée de conflits internes, ceux-ci ont été selon les cas d’origine religieuse, politique ou coloniale, jamais linguistiques. Au contraire ! Faut-il rappeler que, pendant la Première guerre mondiale, des centaines de milliers de Poilus maîtrisant mal la langue nationale, mais parlant admirablement breton, auvergnat ou picard, sont morts dans les tranchées pour la patrie ? On conviendra qu’il assez singulier d’entendre de tels propos quelques jours après les cérémonies du 11 novembre.Tout à son entreprise de diabolisation, le chef de l’Etat n’a pas hésité à recourir au terme péjoratif de “patois“, dont il faut toujours souligner l’origine : “Gesticuler pour se faire comprendre avec les mains comme des sourds-muets” (Dictionnaire historique de la langue française). Rappelons donc à notre président que, parmi ces prétendus “patois” qu’il semble tant mépriser, figurent notamment – pour ne citer que deux exemples – le basque, dont la richesse fascine les scientifiques du monde entier, et la langue d’oc qui, avec ses troubadours, dominait l’Europe littéraire à la fin du Moyen-Age. Recourir à un lexique aussi dévalorisant relève donc soit de l’inculture soit de l’ethnocentrisme.Peu soucieux de cohérence, le président a poursuivi son discours en affirmant qu’au Canada, à majorité anglophone, l’usage du français au Québec s’apparentait à un “acte de résistance”. “Résistance au cours du temps, au règne des algorithmes, à l’uniformisation qui nous menace, à l’à-peu-près, au nivellement de tout qui conduit à la perte du goût et du sens” (vers 1 h 04 min). Sans s’apercevoir qu’il se contredisait lui-même ! Si on le suit bien, en effet, la pratique d’une langue minoritaire serait donc un “instrument de division” en France, mais une “résistance à l’uniformisation” en Amérique du Nord. Avec de tels raisonnements, on comprend mieux pourquoi l’étudiant Macron a été recalé au concours d’entrée de Normale Sup…A mon grand regret, je dois dire qu’Amin Maalouf, dont je suis d’ordinaire un fervent admirateur, a lui aussi multiplié les bévues. Le secrétaire perpétuel de l’Académie a par exemple déclaré :“L’Etat central assumait la tâche de construire une nation cimentée par une langue commune et les valeurs qu’elle porte” (vers 37’). Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer, une langue ne porte pas de valeur. La preuve ? Le français a été tout à la fois la langue de la monarchie et celle de la République ; celle des esclavagistes et des abolitionnistes ; celle des Dreyfusards et des anti-Dreyfusards ; celle de la collaboration et de la Résistance… A partir de là, je souhaite bien du courage à celui qui voudra définir les “valeurs” dont est supposée porteuse notre langue nationale – étant entendu que le raisonnement vaut aussi pour l’allemand, l’anglais, le russe, le wolof ou le provençal.“La langue assure l’égalité devant la loi, comme l’avait compris François Ier dès 1539”, a également affirmé Amin Maalouf dans une allusion à l’ordonnance de Villers-Cotterêts (vers 39’). Celle-là est bien bonne. Les historiens estiment qu’au XVIe siècle, au moment où est signée ladite ordonnance (à laquelle on fait dire ce qu’elle ne dit pas, mais c’est un autre sujet…), 80 % à 90 % de la population ne parle pas français, mais l’une de ces langues dites régionales si mal vues par Emmanuel Macron. Dans ces conditions, on voit mal en quoi le fait d’imposer une langue rare à l’ensemble d’une population pourrait être considéré comme une marque “d’égalité”. Il suffit pour le comprendre d’imaginer que, demain, le corse soit érigé en langue officielle unique de la France. Les Académiciens considèreraient-ils encore qu’il s’agit là d’une mesure d’”égalité devant la loi” ? Cela m’étonnerait fort…Aussi, quant à moi, ai-je une nette préférence pour cette citation lumineuse du linguiste Philippe Blanchet : “L’unité, c’est choisir d’être ensemble quand on est différent. L’uniformité, c’est écraser les différences pour forcer les gens à vivre ensemble”. Le 14 novembre, hélas, le souci de l’uniformité l’a visiblement emporté sur la recherche de l’unité.RETROUVEZ DES VIDÉOS CONSACRÉES AU FRANÇAIS ET AUX LANGUES DE FRANCE SUR MA CHAÎNE YOUTUBEA LIRE AILLEURS“Y a-t-il encore un avenir pour l’Académie ?”Telle est la question que pose dans cet article argumenté l’association du “tract des linguistes”, qui juge déjà périmé le nouveau dictionnaire de l’Académie. “Des mots devenus courants n’y figurent pas : coronavirus, chocolatine, daron, féminicide, cliquer, keuf, smartphone, web…. Et le mail n’y est qu’un petit marteau ou une promenade plantée d’arbres, sans aucun renvoi au mot courriel ajouté récemment en ligne !”, peut-on y lire. D’où cette conclusion :Une neuvième édition, et après ? Tenons-nous en au site, qui, indiscutablement, a aujourd’hui sa valeur”. Les auteurs du texte encouragent les Immortels à s’engager plutôt dans une entreprise de rationalisation de l’orthographe.Langue bretonne : huit projets soutenus financièrement par la course-relais Redadeg…La Redadeg est une course-relais traversant les cinq départements de la Bretagne historique, destinée à promouvoir et à récolter des fonds pour la langue bretonne. Les organisateurs de l’édition 2024 viennent de remettre des chèques d’un montant total de 135 000 euros à huit associations, ainsi qu’au réseau d’enseignement immersif Diwan.… mais toujours des problèmes avec le rectoratLa loi Molac prévoyait de proposer l’enseignement des langues régionales à tous les élèves des territoires concernés. Constatant sa non-application en Bretagne, et ce malgré la signature d’une convention Etat-Région, les associations Div Yezh Breizh (parents d’élèves) et Kelennomp ! (enseignants) ont saisi le rectorat pour exiger chacune le versement d’une somme de 10 000 euros en réparation du préjudice subi. Première étape avant la saisine du tribunal administratif.Une langue commune européenne inspirée du latin ?Tel est le projet de Marco de Grandis, qui a publié en début d’année la première grammaire de l’euriziano, qui conserve toutes les caractéristiques essentielles du latin, tout en les simplifiant. Une langue artificielle créée dans l’espoir de fournir aux Européens une langue commune.Le percheron entre dans l’Atlas sonore des languesLe linguiste Philippe Boula de Mareüil vient d’enrichir son formidable atlas sonore des langues régionales en y ajoutant le percheron, une variante de la langue d’oïl. Une manière de sauvegarder ce patrimoine immatériel menacé de disparition et de célébrer la diversité culturelle.Grammaire du parler croissantin de CrozantCette grammaire descriptive est la première étude de cette ampleur dédiée au parler de Crozant (Creuse), pratiqué aujourd’hui par moins de 50 locuteurs. Situé dans l’aire linguistique du Croissant, le crozantais se trouve à la jonction des ensembles occitans (limousin), au sud, et des parlers d’oïl (français et berrichon) au nord.Grammaire du parler croissantin de Crozant (Creuse), par Amélie Deparis, Editions L’HarmatanChaperlipopette !Chablis, chagrin, chameau… Daniel Lacotte s’est amusé à multiplier les jeux de mots à partir du mot “chat” dans un livre illustré par Pierre Fouillet. Un ouvrage plus original que convaincant.Chaperlipopette, par Daniel Lacotte et Pierre Fouillet. Editions Larousse.A REGARDERGloria, par A funtanaSaisissante polyphonie corse offerte par le trio féminin A funtana. Une interprétation d’autant plus étonnante que deux des trois chanteuses, Clara Pertuy et Fanny Châtelain, ne sont pas corses, mais respectivement lorraine et béarnaise. Mais toutes deux partagent avec Muriel Chiaramonti un amour profond pour cette île, sa culture et sa musique.“Imposer une langue unique est une caractéristique des régimes despotiques”Le sociolinguiste Philippe Blanchet, inventeur du concept de glottophobie, vient d’être entendu par les élus de l’Assemblée de Corse. Il répond ici aux questions de France 3 Corse ViaStella. Sans mâcher ses mots.RÉAGISSEZ, DÉBATTEZ ET TROUVEZ PLUS D’INFOS SUR LES LANGUES DE FRANCE SUR la page Facebook dédiée à cette lettre d’information



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Author : Michel Feltin-Palas

Publish date : 2024-11-19 06:15:00

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Ursula von der Leyen : ses manoeuvres pour régner sur la Commission européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'UE à Bruxelles, le 17 octobre 2024




Le temps n’a pas la même durée des deux côtés de l’Atlantique. A peine élu et alors qu’il n’a pas encore regagné le bureau Ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump a déjà dévoilé le casting de la future administration aux manettes du pays pour les quatre prochaines années. A Bruxelles, plus de six mois se sont écoulés depuis les élections européennes du printemps dernier et les contours de la future Commission ne sont pas encore totalement figés. A tel point que la date butoir du 1er décembre fixé par Ursula von der Leyen, sa présidente, pour une prise de fonction effective de la nouvelle équipe pourrait bien être repoussée. En cause, les chamailleries entre chancelleries et les calculs politiques entre les différentes fractions du Parlement, lequel n’a d’ailleurs jamais été aussi éclaté.Reste que pour son deuxième mandat à Bruxelles, Ursula von der Leyen a sélectionné une équipe à sa main. Exit les fortes têtes comme Thierry Breton ou Margrethe Vestager, trop vocales ou visibles. Finis les silos, place à la collégialité, plaide-t-on dans l’entourage de la présidente. Une façon habile, en réalité, pour von der Leyen de renforcer son pouvoir. L’ancienne ministre d’Angela Merkel a volontairement entretenu le flou sur les intitulés exacts des postes et fait se chevaucher les missions des différents commissaires pour être en mesure d’arbitrer seule en bout de course. Dilution parfaite des responsabilités : plus aucun commissaire – y compris les vice-présidents exécutifs – ne contrôle un dossier donné. Un exemple ? Le réarmement de l’Europe et les achats de matériels militaires. Qui pour prendre en charge le sujet ? L’ex-Première ministre estonienne Kaja Kallas, propulsée à la diplomatie et à la sécurité ? Ou le Lituanien, Andrius Kubilius, pressenti comme commissaire à la Défense ? Ou bien le Français, Stéphane Séjourné, qui doit coordonner la montée en puissance d’une industrie européenne de la défense ?Derrière ce tuilage, c’est l’amplification d’un phénomène de présidentialisation à l’œuvre depuis plusieurs années. “Les réformes successives des traités depuis les années 1990 ont transformé le rôle de la présidence, qui jouit désormais d’une véritable autorité sur le collège et s’affirme comme une sorte de Premier ministre, capable d’imposer sa ligne politique”, observe Olivier Costa, directeur de recherche au Cevipof. Quitte à alimenter les dissensions au sein même du Conseil européen, le club des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept. Pour le plus grand plaisir de Washington.



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Author : Béatrice Mathieu

Publish date : 2024-11-19 05:45:00

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L’attractivité de la France plonge… Et Londres pourrait en profiter

Le président Emmanuel Macron lors du sommet Choose France, le 13 mai 2024 au château de Versailles, près de Paris




Dans un tweet orgueilleux, Emmanuel Macron publiait, jeudi dernier, son échange avec ChatGPT. “OpenAI, tes créateurs ouvrent un bureau à Paris aujourd’hui. Bienvenue ! En un mot, pourquoi avoir choisi la France ?”. “L’excellence”, a répondu, un brin flagorneur, l’agent conversationnel. Pas sûr que les 200 dirigeants internationaux interrogés par EY auraient choisi le même vocable. La dissolution du mois de juin, et le flou politique qui s’est ensuivi, ont ébranlé leur confiance. Pour évaluer les dégâts, le cabinet de conseil EY a exceptionnellement mené cet automne une nouvelle enquête sur l’attractivité de la France, anticipant celle conduite d’ordinaire au printemps.Le message est cinglant. Loin de louer l’excellence française, les dirigeants sondés évoquent surtout les incertitudes législatives et réglementaires. Lors du sommet Choose France de mai dernier – il y a une éternité-, le président de la République vantait le bilan de ce 7e rendez-vous des investisseurs internationaux à Versailles : 56 projets dévoilés, 15 milliards d’euros d’investissements et 10 000 emplois créés. Le “fruit des réformes opérées en 2017”, avec en tête de gondole la baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production. “Ce résultat, nous le devons à la stabilité de la politique économique”, renchérissait alors le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.Les projets d’investissement en baisse Aujourd’hui, quand le chef de l’Etat déroule le tapis rouge au champion américain de l’intelligence artificielle, d’autres craignent de se prendre les pieds dedans. Un patron sondé sur deux juge que l’attractivité de la France s’est dégradée depuis juin dernier, selon le baromètre EY. La même proportion affirme avoir revu à la baisse ses projets d’investissement dans notre pays, envisageant des décalages de décisions en 2025, voire au-delà. Marc Lhermitte, associé du cabinet de conseil, n’a pas été surpris par ces chiffres. “Nous avions connu des “taux de préoccupation” [NDLR : part des entreprises indiquant réduire ou reporter des investissements compte tenu de l’incertitude ambiante] de 70 % en période Covid, en mai 2020, et de près de 60 % en Grande-Bretagne, après le Brexit”. La roue tourne. C’est désormais Londres qui pourrait bénéficier de la crise de popularité tricolore, surtout pour l’implantation de sièges sociaux, et bien que le budget du gouvernement de Keir Starmer prévoie lui aussi une hausse de la fiscalité. “C’est de l’autre côté de la Manche que les couteaux sont les plus aiguisés”, reconnaît l’expert d’EY aujourd’hui.En France, tant que les débats budgétaires ne seront pas tranchés, les acteurs économiques resteront sur le qui-vive. Sans illusion. Ils s’attendent à voir le crédit impôt recherche – perçu comme un totem fort de l’attractivité française – ajusté à la marge. De la même façon, ils ont dans l’ensemble “abandonné l’idée que les impôts de production pourraient baisser, constate Marc Lhermitte. Ils trouvent ça dramatique compte tenu de l’écart de compétitivité européen, et a fortiori français, mais en ont pris leur parti.” A une condition toutefois : que l’Etat, les collectivités et les opérateurs publics assument aussi leurs responsabilités, par la réduction des dépenses publiques.Dans ce panorama morose, l’expert s’accroche à un point positif : alors que le Brexit avait provoqué une baisse de plus de 15 % des investissements étrangers sur le sol britannique en trois ans, aucun dirigeant sondé n’a annoncé l’annulation de ses engagements en France. Pour combien de temps ?



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/lattractivite-de-la-france-plonge-et-londres-pourrait-en-profiter-IBS72WN4V5BHTOYTYYDUCZG3FM/

Author : Muriel Breiman

Publish date : 2024-11-19 04:30:00

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