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L’Express

Ursula von der Leyen : ses manoeuvres pour régner sur la Commission européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'exprime lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'UE à Bruxelles, le 17 octobre 2024




Le temps n’a pas la même durée des deux côtés de l’Atlantique. A peine élu et alors qu’il n’a pas encore regagné le bureau Ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump a déjà dévoilé le casting de la future administration aux manettes du pays pour les quatre prochaines années. A Bruxelles, plus de six mois se sont écoulés depuis les élections européennes du printemps dernier et les contours de la future Commission ne sont pas encore totalement figés. A tel point que la date butoir du 1er décembre fixé par Ursula von der Leyen, sa présidente, pour une prise de fonction effective de la nouvelle équipe pourrait bien être repoussée. En cause, les chamailleries entre chancelleries et les calculs politiques entre les différentes fractions du Parlement, lequel n’a d’ailleurs jamais été aussi éclaté.Reste que pour son deuxième mandat à Bruxelles, Ursula von der Leyen a sélectionné une équipe à sa main. Exit les fortes têtes comme Thierry Breton ou Margrethe Vestager, trop vocales ou visibles. Finis les silos, place à la collégialité, plaide-t-on dans l’entourage de la présidente. Une façon habile, en réalité, pour von der Leyen de renforcer son pouvoir. L’ancienne ministre d’Angela Merkel a volontairement entretenu le flou sur les intitulés exacts des postes et fait se chevaucher les missions des différents commissaires pour être en mesure d’arbitrer seule en bout de course. Dilution parfaite des responsabilités : plus aucun commissaire – y compris les vice-présidents exécutifs – ne contrôle un dossier donné. Un exemple ? Le réarmement de l’Europe et les achats de matériels militaires. Qui pour prendre en charge le sujet ? L’ex-Première ministre estonienne Kaja Kallas, propulsée à la diplomatie et à la sécurité ? Ou le Lituanien, Andrius Kubilius, pressenti comme commissaire à la Défense ? Ou bien le Français, Stéphane Séjourné, qui doit coordonner la montée en puissance d’une industrie européenne de la défense ?Derrière ce tuilage, c’est l’amplification d’un phénomène de présidentialisation à l’œuvre depuis plusieurs années. “Les réformes successives des traités depuis les années 1990 ont transformé le rôle de la présidence, qui jouit désormais d’une véritable autorité sur le collège et s’affirme comme une sorte de Premier ministre, capable d’imposer sa ligne politique”, observe Olivier Costa, directeur de recherche au Cevipof. Quitte à alimenter les dissensions au sein même du Conseil européen, le club des chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept. Pour le plus grand plaisir de Washington.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/ursula-von-der-leyen-ses-manoeuvres-pour-regner-sur-la-commission-europeenne-QAJ4XR5ZNFFOVCAO3MWK3ML5XQ/

Author : Béatrice Mathieu

Publish date : 2024-11-19 05:45:00

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L’attractivité de la France plonge… Et Londres pourrait en profiter

Le président Emmanuel Macron lors du sommet Choose France, le 13 mai 2024 au château de Versailles, près de Paris




Dans un tweet orgueilleux, Emmanuel Macron publiait, jeudi dernier, son échange avec ChatGPT. “OpenAI, tes créateurs ouvrent un bureau à Paris aujourd’hui. Bienvenue ! En un mot, pourquoi avoir choisi la France ?”. “L’excellence”, a répondu, un brin flagorneur, l’agent conversationnel. Pas sûr que les 200 dirigeants internationaux interrogés par EY auraient choisi le même vocable. La dissolution du mois de juin, et le flou politique qui s’est ensuivi, ont ébranlé leur confiance. Pour évaluer les dégâts, le cabinet de conseil EY a exceptionnellement mené cet automne une nouvelle enquête sur l’attractivité de la France, anticipant celle conduite d’ordinaire au printemps.Le message est cinglant. Loin de louer l’excellence française, les dirigeants sondés évoquent surtout les incertitudes législatives et réglementaires. Lors du sommet Choose France de mai dernier – il y a une éternité-, le président de la République vantait le bilan de ce 7e rendez-vous des investisseurs internationaux à Versailles : 56 projets dévoilés, 15 milliards d’euros d’investissements et 10 000 emplois créés. Le “fruit des réformes opérées en 2017”, avec en tête de gondole la baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production. “Ce résultat, nous le devons à la stabilité de la politique économique”, renchérissait alors le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.Les projets d’investissement en baisse Aujourd’hui, quand le chef de l’Etat déroule le tapis rouge au champion américain de l’intelligence artificielle, d’autres craignent de se prendre les pieds dedans. Un patron sondé sur deux juge que l’attractivité de la France s’est dégradée depuis juin dernier, selon le baromètre EY. La même proportion affirme avoir revu à la baisse ses projets d’investissement dans notre pays, envisageant des décalages de décisions en 2025, voire au-delà. Marc Lhermitte, associé du cabinet de conseil, n’a pas été surpris par ces chiffres. “Nous avions connu des “taux de préoccupation” [NDLR : part des entreprises indiquant réduire ou reporter des investissements compte tenu de l’incertitude ambiante] de 70 % en période Covid, en mai 2020, et de près de 60 % en Grande-Bretagne, après le Brexit”. La roue tourne. C’est désormais Londres qui pourrait bénéficier de la crise de popularité tricolore, surtout pour l’implantation de sièges sociaux, et bien que le budget du gouvernement de Keir Starmer prévoie lui aussi une hausse de la fiscalité. “C’est de l’autre côté de la Manche que les couteaux sont les plus aiguisés”, reconnaît l’expert d’EY aujourd’hui.En France, tant que les débats budgétaires ne seront pas tranchés, les acteurs économiques resteront sur le qui-vive. Sans illusion. Ils s’attendent à voir le crédit impôt recherche – perçu comme un totem fort de l’attractivité française – ajusté à la marge. De la même façon, ils ont dans l’ensemble “abandonné l’idée que les impôts de production pourraient baisser, constate Marc Lhermitte. Ils trouvent ça dramatique compte tenu de l’écart de compétitivité européen, et a fortiori français, mais en ont pris leur parti.” A une condition toutefois : que l’Etat, les collectivités et les opérateurs publics assument aussi leurs responsabilités, par la réduction des dépenses publiques.Dans ce panorama morose, l’expert s’accroche à un point positif : alors que le Brexit avait provoqué une baisse de plus de 15 % des investissements étrangers sur le sol britannique en trois ans, aucun dirigeant sondé n’a annoncé l’annulation de ses engagements en France. Pour combien de temps ?



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/lattractivite-de-la-france-plonge-et-londres-pourrait-en-profiter-IBS72WN4V5BHTOYTYYDUCZG3FM/

Author : Muriel Breiman

Publish date : 2024-11-19 04:30:00

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Le gouvernement Barnier bientôt censuré ? L’avertissement du RN au Premier ministre

Le vice-président du RN et député du Nord Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale, le 18 juillet 2024




Michel Barnier “crée toutes les conditions de la censure” du gouvernement d’ici la fin de l’année, a estimé le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu qui plaide en ce sens, même si c’est Marine Le Pen qui prendra la décision finale. Le Premier ministre “crée toutes les conditions de la censure et les additionne jour après jour”, a déclaré Sébastien Chenu sur Europe 1 ce lundi 18 novembre.Le vote de cette motion de cette censure pourrait intervenir avant les vacances de Noël quand le gouvernement décidera probablement de recourir au 49-3 pour tenter de faire adopter son budget. Si le RN et la gauche la votaient ensemble, celle-ci serait adoptée.”Ce budget va impacter les Français, on ne va rien résoudre et donc c’est un très mauvais budget”, a jugé Sébastien Chenu. “Les habitants, ils nous disent ça suffit, ça suffit de nous faire les poches ! Faites passer le message. Le message, c’est quoi ? C’est la censure”, a-t-il affirmé.Budget : “c’est un très mauvais budget (…) il se posera la question du dépôt d’une motion de censure par le RN” déclare @sebchenu #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/2diBgfxpIn— Europe 1 (@Europe1) November 18, 2024″Nous avons dit qu’il faut faire des économies, non pas sur le dos des Français mais sur des politiques publiques qui sont menées, l’immigration, etc… Il n’y a rien qui a bougé, il n’y a rien qui a été retenu”, a encore expliqué Sébastien Chenu. “Moi, je plaide pour qu’on puisse censurer”, a-t-il insisté, tout en renvoyant la décision finale à Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.Michel Barnier “prêt à partir demain matin”Vendredi, devant les Assises des départements de France à Angers, Michel Barnier s’était dit “prêt à partir demain matin […] si les conditions ne sont plus réunies pour tout changer”. A Matignon “je m’y trouve pour un temps que je ne connais pas” et “je ne me suis pas roulé par terre pour être Premier ministre”, a-t-il rappelé, ajoutant : “Je n’étais pas demandeur et j’ai accepté de servir”.”Faire face à l’urgence, à l’extrême urgence et réformer ce pays pendant le temps que j’aurai, c’est ça mon seul objectif. Je n’ai pas d’agenda pour après. J’ai 73 ans aujourd’hui. J’en aurai 76 en 2027 (année de la présidentielle, ndlr). Je n’ai pas besoin qu’on me rappelle mon âge” car “je sais ce qui est raisonnable et ce qui ne serait pas raisonnable”, a-t-il développé, laissant entendre qu’il ne serait pas candidat à l’Elysée.



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/le-gouvernement-barnier-bientot-censure-lavertissement-de-sebastien-chenu-au-premier-ministre-HN4WOVVBG5FYJLL2U44P7ZWACI/

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Publish date : 2024-11-18 10:46:42

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Missiles à longue portée pour l’Ukraine : Joe Biden a encore une fois un train de retard

Le président américain Joe Biden arrive au centre des congrès de Lima, le 16 novembre 2024




Que de temps perdu ! Une fois de plus, Joe Biden a fini par prendre la bonne décision, mais avec un temps de retard dramatiquement préjudiciable aux Ukrainiens, qui ploient depuis plus de deux ans et demi sous des nuées de missiles russes. A deux mois de la fin de son mandat, le président américain vient de répondre à une requête de longue date des Ukrainiens : ils ont enfin l’autorisation d’utiliser des missiles à longue portée ATACMS pour frapper des cibles clés sur le territoire russe, de façon à freiner les attaques du Kremlin.Cette nouvelle volte-face, annoncée à la presse par des responsables américains, répond à l’internationalisation du conflit par le Kremlin : quelque 12 000 soldats nord-coréens ont été envoyés aux côtés des Russes pour repousser l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk. L’objectif est d’aider Kiev à conserver ce territoire conquis en août, pour aborder d’éventuelles négociations avec Moscou en meilleure posture. L’urgence est également dictée par l’arrivée prochaine à la Maison-Blanche de Donald Trump, dont les intentions concernant le soutien à l’Ukraine restent floues.Certes, l’administration Biden a accordé à l’Ukraine une aide militaire considérable depuis le 24 février 2022 (plus de 56 milliards de dollars). Mais en livrant systématiquement des armes essentielles avec un temps de retard, Washington n’a jamais permis aux Ukrainiens de se battre à armes égales. Tandis qu’en face, profitant de ces tergiversations, Vladimir Poutine ne cessait de pousser son avantage, bombardant sans relâche les civils.Sa peur de déclencher une guerre nucléaireLa prudence de Joe Biden, un enfant de la guerre froide, a été dictée dès le départ par sa peur de déclencher une guerre nucléaire entre l’Otan et la Russie. Sa première erreur fut d’affirmer dès le départ que les Américains n’interviendraient pas directement pour défendre l’Ukraine. Il s’est ensuite systématiquement opposé à la livraison d’armes stratégiques, avant de finir chaque fois par céder. Avant les missiles à longue portée, ce fut le cas pour les systèmes de défense aérienne Patriot, les chars lourds ou les avions de chasse F-16.L’analogie avec la situation intérieure américaine est tentante. En se désistant de la course à la Maison-Blanche en juillet, Joe Biden a pris la décision qui s’imposait, mais si tardivement que sa remplaçante, Kamala Harris, avait peu de chances de l’emporter. S’agissant des Ukrainiens, la question n’est plus de gagner, mais de résister. Espérons qu’il ne soit pas trop tard.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/livraison-darmes-a-lukraine-joe-biden-a-encore-une-fois-un-train-de-retard-K36WST2NAJEE5MLRRAROHPBAUQ/

Author : Cyrille Pluyette

Publish date : 2024-11-18 14:47:20

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Traité UE-Mercosur : derrière un accord décrié, ces chiffres qui montrent l’importance des enjeux

Des agriculteurs placent une réplique de potence avec un message indiquant en français « L'agriculture française en danger » alors qu'ils bloquent une route lors d'une manifestation nationale contre l'accord UE-Mercosur au Cannet-des-Maures, dans le sud de la France, le 18 novembre 2024.




Cela fait plus de vingt ans que l’Union européenne travaille sur ce projet de rapprochement avec le Mercosur (“Mercado Comun del sur” en espagnol), une alliance économique qui réunit cinq Etats d’Amérique du Sud. La signature de ce traité n’a jamais été aussi proche – Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne espère le faire aboutir avant la fin de l’année – mais les agriculteurs français n’en veulent pas. Ce lundi, les principaux syndicats agricoles ont donc appelé à la mobilisation contre le projet, moins d’un an après des manifestations qui avaient vu des milliers d’engins agricoles déferler sur Bruxelles. Ils s’inquiètent de l’introduction d’une concurrence déloyale sur le marché européen.Souvent, l’accord a été résumé par la formule “Cows versus Cars”, des vaches contre des voitures. Son principe est simple : les pays d’Amérique du Sud lèveraient leurs taxes sur une partie des produits manufacturés européens, à commencer par les voitures, et en échange, les pays de l’Union retireraient leurs tarifs douaniers sur une partie des produits alimentaires brésiliens ou argentins, par exemple. Pour ses défenseurs, cet accord représente donc une opportunité d’étendre le marché commun européen ; pour ses détracteurs, il permettrait surtout à des agriculteurs extra-européens, de vendre en Europe, des produits qui ne seraient pas soumis aux mêmes standards de qualité. Lors d’un audit européen publié en juin dernier, le Brésil a expliqué qu’il était incapable de retracer l’utilisation de certaines hormones de croissance interdites dans les exploitations européennes.Des quotas par production agricoleL’accord prévoit notamment des quotas par production agricole. Ainsi, 99 000 tonnes de viande bovine, 25 000 tonnes de viande porcine et 180 000 tonnes de volaille et de sucre pourraient être exonérées de droits de douane chaque année. Ce sont tous des montants très faibles au regard de la production européenne, mais qui révoltent les agriculteurs locaux, soumis à un cahier des charges toujours plus lourd.La signature de cet accord interviendrait moins d’un an après l’entrée de la Bolivie dans le Mercosur et deux ans après la signature d’un accord de libre-échange entre la Chine et une quinzaine de ses pays voisins (le RECP). Cet accord a permis l’ouverture d’un puissant marché commun asiatique comprenant 30 % de la population mondiale. Pour l’Union européenne, l’enjeu de ce rapprochement avec l’Amérique du Sud est donc d’accroître ses débouchés industriels au moment où la Chine échange toujours plus de marchandises.Lors de son grand oral devant les eurodéputés, mardi 12 novembre, Kaja Kallas, la probable prochaine haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères a ainsi martelé que “si nous ne faisons pas d’accord de libre-échange avec [les pays du Mercosur], le vide sera vite comblé par la Chine.” En 2024, ces pays ont importé plus de 63 milliards de dollars de marchandises depuis la Chine contre seulement 45 milliards de produits européens.



Source link : https://www.lexpress.fr/economie/traite-ue-mercosur-ces-chiffres-qui-montrent-la-necessite-dun-accord-face-a-la-chine-HYCLLXTWKFESPG6XKEYZDYUQCM/

Author : Mathias Penguilly

Publish date : 2024-11-18 14:50:34

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Frappes israéliennes sur l’Iran : Netanyahou dit que le “programme nucléaire a été touché”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une cérémonie marquant le 1er anniversaire selon le calendrier hébraïque de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, le 27 octobre 2024




Les frappes aériennes menées par Israël fin octobre contre l’Iran ont touché “un élément du programme nucléaire” de la République islamique, a déclaré ce lundi 18 novembre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.”Ce n’est pas un secret, ça été publié, un élément du plan nucléaire a été touché dans cette attaque mais le programme en soi et sa capacité à fonctionner n’ont pas encore été éliminés”, a dit Benyamin Netanyahou à la Knesset (Parlement).Le 26 octobre, des avions de combat israéliens ont mené des frappes sur des sites militaires en Iran, en représailles aux tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre.En 2015, l’Iran et plusieurs pays dont les Etats-Unis avaient conclu à Vienne un accord, après 21 mois de négociations. Le texte prévoyait un allègement des sanctions internationales visant l’Iran, en échange de garanties que le pays ne cherche pas à acquérir l’arme atomique. Téhéran conteste farouchement avoir de telles ambitions sur le plan militaire. Trois ans plus tard, Donald Trump avait retiré unilatéralement les Etats-Unis de l’accord et rétabli de lourdes sanctions à l’encontre de l’Iran. Depuis, ce pays a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies à 60 %, proches des 90 % nécessaires pour élaborer une arme atomique, selon l’AIEA. L’accord sur le nucléaire plafonnait ce taux à 3,65 %.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/frappes-israeliennes-sur-liran-netanyahou-dit-que-le-programme-nucleaire-a-ete-touche-YWH3PG7U7FA5RA7QYEGLBFISHE/

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Publish date : 2024-11-18 17:54:30

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Budget de la Sécu : les médicaments et les consultations seront moins remboursés en 2025

Le génériqueur Biogaran, qui compte 240 salariés, réalise actuellement la moitié de sa production en France.




L’annonce était redoutée par les patients : la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a annoncé ce lundi 18 novembre au Sénat que le taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale baissera de 5 % l’an prochain, tout comme la prise en charge des consultations médicales.Le “ticket modérateur”, le plus souvent à la charge des complémentaires santé, “n’évoluera que de 5 %” pour les consultations médicales alors “qu’il était potentiellement envisageable de l’augmenter de 10 %”, mais “en complément, celui sur les médicaments augmentera de 5 %”, a dit la ministre en ouverture des débats sur le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025.Ces déremboursements, qui ne figurent pas dans le texte mais seront actés par arrêté ministériel, entraineront un “transfert vers les complémentaires santé” dont le montant “a été ramené de 1,1 milliard à 900 millions d’euros” a-t-elle précisé.Le projet initial du gouvernement consistait à diminuer de 70 % à 60 % la prise en charge des consultations médicales, qui seront donc à l’avenir remboursées à 65 %. Pour les médicaments, les trois taux de remboursement existants (65 %, 30 % et 15 %) seraient a priori abaissés dans la même proportion.En outre, pour atteindre un objectif d’économies “à hauteur de 5 milliards d’euros” sur les dépenses de santé, “nous envisageons aussi des baisses de prix des produits de santé pour 1,2 milliard d’euros”, ainsi que “des mesures d’efficience à l’hôpital” pour 600 millions et également sur les soins de ville pour 600 millions, a ajouté GenevièveDarrieussecq.Les dépenses liées aux médicaments ont dérapé d’1,2 milliard d’eurosDéjà explorée lors de l’élaboration du budget 2024, la mesure, rejetée par les patients et les médecins, avait finalement été écartée. Cette fois, les Français seront mis à contribution pour réduire les dépenses de santé.Par ailleurs, la ministre de la Santé a confirmé un “dérapage” des dépenses de médicaments cette année, “évalué à 1,2 milliard d’euros”, que le gouvernement entend limiter après un “dialogue avec les industriels afin de trouver des mécanismes de compensation”. La mise à contribution financière des laboratoires pharmaceutiques, via la “clause de sauvegarde” du secteur, ne serait “activée qu’en cas d’échec de la démarche”, a-t-elle assuré.Son collègue des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a ensuite précisé que les “différents leviers” à l’étude doivent permettre de “ramener à 200 millions d’euros le dépassement par rapport à la trajectoire présentée” dans le budget de la Sécu pour 2025.



Source link : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/budget-de-la-secu-les-medicaments-et-les-consultations-seront-moins-rembourses-en-2025-RMSZBICZTFDJDMNFAK54WDHZTU/

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Publish date : 2024-11-18 16:20:26

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Guerre en Ukraine : Olaf Scholz au centre de la colère de Kiev

Le chancelier Olaf Scholz a mis en garde Volkswagen contre une vague de licenciements




Une nouvelle pique a été envoyée en direction du chancelier allemand sur le compte Telegram de Volodymyr Zelensky, ce lundi 18 novembre. Dans un message, le président ukrainien a évoqué la frappe russe sur Odessa, qui a fait au moins dix morts trois jours à peine après la conversation téléphonique entre le chef du gouvernement allemand Olaf Scholz, et Vladimir Poutine. “Il ne s’agit pas de frappes au hasard, mais de frappes démonstratives”, a écrit le président ukrainien. “Après les appels […] avec Poutine […], la Russie montre ce qui l’intéresse vraiment : la guerre. Et ce message devrait être entendu dans toutes les parties du monde, des salles où se réunissent les membres du G20 jusqu’à toutes les capitales du monde”.Olaf Scholz se justifieDimanche, le chancelier avait défendu son entretien controversé avec Vladimir Poutine sans dissiper l’impression qu’il tentait une manœuvre électorale pour se présenter en tant que “chancelier de la paix” avant des élections périlleuses. “L’Ukraine peut compter sur nous” et “aucune décision ne sera prise par-dessus la tête de l’Ukraine”, a déclaré Olaf Scholz avant de partir pour le sommet du G20 à Rio de Janeiro, auquel participent les principaux dirigeants de la planète mais pas Vladimir Poutine, ni Volodymyr Zelensky.Une mise au point motivée par les critiques qui ont suivi sa conversation téléphonique d’une heure, vendredi, avec le chef de l’Etat russe, la première entre les deux hommes en près de deux ans. Cet échange était nécessaire pour “lui dire qu’il ne doit pas compter sur le fait que le soutien de l’Allemagne, de l’Europe et de beaucoup d’autres dans le monde à l’Ukraine va s’affaiblir”, a affirmé le chancelier.Critiques immédiates de l’Ukraine et de la PologneL’appel a immédiatement provoqué la colère de Kiev, le président ukrainien lui reprochant d’avoir ouvert la “boîte de Pandore”. Le Premier ministre polonais Donald Tusk s’est joint aux critiques : l’attaque russe sur l’Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche, une des plus importantes de cette guerre, “a prouvé que la diplomatie par téléphone ne peut remplacer un véritable soutien de l’ensemble de l’Occident” à Kiev, a-t-il souligné.Selon Olaf Scholz, les promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre en Ukraine, sans dire comment, expliquent aussi ce geste : ce ne “serait pas une bonne idée que, dans un avenir proche, il y ait des discussions entre le président américain et le président russe sans que le chef d’un important pays européen”, l’Allemagne en l’occurrence, “mène également des discussions lui-même”, s’est défendu le chancelier.”Envoyer un signal électoral”Le chancelier allemand, affaibli et désormais sans majorité parlementaire suffisante pour gouverner depuis la rupture de sa coalition, est la cible des attaques de l’opposition conservatrice qui l’a accusé samedi d’avoir contribué à la “propagande” de Moscou. Selon ses détracteurs, le chef de file des sociaux-démocrates (SDP) est largement distancé dans les sondages en vue des élections législatives anticipées du 23 février, et a voulu par cet appel envoyer un signal électoral, selon ses détracteurs.”Il veut maintenant jouer au chancelier de la paix et, en s’alignant sur Poutine, il méconnaît l’objectif de la Russie”, assène le quotidien de gauche TAZ. Une partie de l’opinion publique allemande s’inquiète de l’enlisement de la guerre en Ukraine et des moyens qu’y consacre l’Allemagne, le deuxième pourvoyeur d’aide militaire à Kiev après les Etats-Unis.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-olaf-scholz-au-centre-de-la-colere-de-kiev-PESOZIR6FVFPVNBMM45ZUF7HZE/

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Publish date : 2024-11-18 16:57:18

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Manifestations d’agriculteurs : les élections syndicales, enjeu caché de la colère

Manifestation d'agriculteurs à Auch, dans le Gers, le 18 novembre 2024




En matière sociale, l’évolution d’un conflit tient parfois moins aux revendications officielles qu’aux surenchères entre organisations syndicales. La mobilisation agricole lancée ce lundi 18 novembre risque fort de ne pas déroger à cette règle. Certes, elle vise avant tout à mettre en garde le gouvernement Barnier contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Et à lui exprimer toute l’inquiétude du monde paysan un an après les manifestations et blocages du début de 2024, alors que les promesses faites par le pouvoir n’ont pas toutes été tenues et que la situation s’est encore dégradée en raison des mauvaises récoltes et des différentes maladies qui touchent les élevages. Mais l’ampleur de la “colère paysanne” sera aussi fonction d’une autre échéance passée inaperçue mais déterminante : les élections professionnelles pour les chambres d’agriculture qui doivent se tenir d’ici à la fin du mois de janvier 2025.Ce scrutin, qui se tient tous les six ans, dessine les équilibres politiques entre les différentes organisations syndicales. Il détermine qui seront les interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics à tous les niveaux, à l’échelon local comme national. Il définit aussi le montant des subventions versées aux uns et aux autres. Autant d’enjeux qui conduisent la FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne à être particulièrement attentives aux desiderata de leurs adhérents et aux colères venues du terrain. Pas question, en effet, dans ce contexte, d’apparaître moins allant que les concurrents et de risquer de perdre de précieuses voix. Chacun joue sa partition, en tentant de se distinguer des autres.Le mode de scrutin favorise le premier arrivé Lors du dernier vote, en 2019, la FNSEA, qui présente toujours une liste commune avec les Jeunes agriculteurs, avait emporté une large majorité (55 %). Derrière elle : la Coordination rurale (21,5 %) plutôt classée à droite, la Confédération paysanne, plutôt à gauche (20 %), puis le très minoritaire Modef (1,3 %). Mais le mode de scrutin favorise le premier arrivé puisqu’il remporte la moitié des sièges, l’autre moitié étant répartie à la proportionnelle. Conséquence, la FNSEA, très présente sur l’ensemble du territoire, domine la quasi-totalité des chambres d’agriculture. En France métropolitaine, elle en dirige 78 sur 84 ; les six autres sont réparties entre la Coordination rurale (3), la Confédération paysanne (1), la dernière étant une non-affiliée.Or, cette écrasante domination permet aussi à la FNSEA de détenir des mandats dans toutes les institutions liées au monde agricole, comme la sécurité sociale agricole, la mutualité, les lycées… Un avantage considérable pour peser sur les décisions prises par les pouvoirs publics. L’enjeu est aussi financier. Du résultat des élections dépend, en effet, la répartition des subsides versés aux organisations syndicales. Ceux-ci sont répartis selon la règle suivante : 25 % vont à la liste majoritaire, les 75 % restant à la proportionnelle. La FNSEA touche ainsi, par exemple, plus de 14 millions d’euros de concours publics sur un budget de 20 millions d’euros.Le gouvernement lui-même n’a pas voulu donner davantage de poids à la FNSEA à la faveur de ces élections. Au début de 2024, le décret organisant le scrutin prévoyait de revenir au système antérieur au quinquennat Hollande lorsque seuls 50 % des financements (et non 75 %) étaient répartis à la proportionnelle. Mais dans la version publiée en juillet dernier, la disposition avait disparu. La Confédération paysanne et la Coordination rurale, qui craignaient de perdre de 300 000 à 500 000 euros, ont respiré, mais la FNSEA et les JA ont exprimé leur mécontentement.Dans la mobilisation actuelle, chacun avance ses pions avec la crainte de perdre des voix. Certes, en raison du mode de scrutin, les évolutions sont très lentes. Ainsi, si la Coordination rurale a recueilli 22 % des voix en 2019, contre 12 % dans les années 1990, elle ne gère que trois chambres d’agriculture. Mais chacun se demande si le conflit de l’année dernière, qui a vu la Coordination rurale alimenter la colère et la FNSEA dirigée depuis 2023 par Arnaud Rousseau se faire déborder par sa base, a laissé des traces. La FNSEA et ses alliés avaient alors été critiqués pour avoir surtout défendu les intérêts des grands céréaliers, liés à l’agro-industrie, au détriment des plus petits exploitants, en particulier des éleveurs. Tous redoutent une nouvelle progression de la Coordination rurale, plus en phase avec la colère du pays qui s’exprime politiquement via le vote Rassemblement national.Dès ce lundi et ce mardi, la FNSEA et les JA ont appelé à manifester à l’occasion d’un G20 qui se tient au Brésil. La Confédération paysanne privilégie pour l’instant des rassemblements devant les institutions françaises et européennes. La Coordination rurale, qui se réunit en congrès mardi et mercredi, a promis ensuite “une révolte agricole”. Mais la forme et l’ampleur des protestations pourraient très vite évoluer en fonction des réactions de la base. Qu’elle s’enflamme et toutes les organisations suivront, de peur d’être distancées par les plus radicales d’entre elles.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/manifestations-dagriculteurs-les-elections-syndicales-enjeu-cache-de-la-colere-LE5QB4FK6NDKBHBWYHWJUEOGAY/

Author : Agnès Laurent

Publish date : 2024-11-18 16:31:12

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Placements : les atouts cachés de l’épargne solidaire

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C’est un fait connu : les Français épargnent beaucoup. Et plus le contexte est anxiogène, plus cet effort s’accroît. Mais que visent-ils d’abord ? “Dans un contexte économique incertain, la volonté des Français d’épargner de façon sécurisée prime largement sur leur recherche d’impact positif sur la société et l’environnement”, concluent France Active et Fair, dans leur dernier baromètre sur l’épargne solidaire. Les premières attentes portent sur la disponibilité de l’épargne pour 33 % des répondants, la sécurité du capital (29 %) et le rendement financier (22 %). L’impact social et écologique de leur investissement est évoqué comme critère prioritaire par seulement 12 % des personnes interrogées.Avec les foncières, des réductions d’impôtL’épargne solidaire permet pourtant de répondre à plusieurs de ces souhaits. S’il est possible d’opter pour des livrets dont une partie des gains sont versés à un organisme solidaire, leurs taux sont rarement compétitifs. Mais vous pouvez aussi vous tourner vers des fonds, dotés de différents profils de risque, dont 5 à 10 % des encours servent à financer des entreprises sociales et solidaires.Autre option : les foncières solidaires, comme Habitat et Humanisme ou Terre de Liens. Chaque structure a sa propre rémunération : les unes versent un rendement annuel, les autres revalorisent régulièrement la valeur de la part. Surtout, certaines de ces foncières ouvrent droit à un avantage fiscal : l’épargnant peut alors déduire 25 % des sommes placées de son impôt sur le revenu, dans la limite de 12 500 euros pour une personne seule et de 25 000 euros pour un couple.



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Publish date : 2024-11-18 15:15:00

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Accord UE-Mercosur : ce que pensent nos voisins européens du traité

Manifestation contre l'accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur, le 13 novembre 2024 à Bruxelles




L’acte II des manifestations de la colère paysanne a débuté en France ce lundi 18 novembre. Au Cannet-des-Maures dans le Var, quelque 300 agriculteurs ont déposé de la terre sur la route et planté des croix symbolisant la mort de l’agriculture française, qu’ils jugent menacée par l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur. Environ 80 actions symboliques du genre sont menées par l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA sur le territoire, prélude d’un nouveau cycle de mobilisation qui pourrait s’avérer aussi mouvementé que celui qui a secoué la France en février dernier sur fond de crise générale dans l’agriculture. Négocié depuis 25 ans par l’UE, cet accord pourrait être ratifié d’ici décembre, et déclenché une guerre froide entre Paris et Berlin.Partout dans les grands pays producteurs, les organisations agricoles dénoncent elles aussi le projet d’accord. L’inquiétude est vive concernant ces produits agricoles qui seraient exportés d’Amérique du Sud – comme la viande bovine, la volaille, le porc, le miel ou le sucre. Selon les agriculteurs, ces importations vers l’UE créeraient des conditions de concurrence jugée déloyales, ces denrées ne répondant pas aux mêmes normes environnementales, sociales qu’en Europe, voire sanitaires en cas de contrôles défaillants.Mais la réponse des gouvernements européens est plus nuancée. Pour parvenir à bloquer l’accord, la France doit rallier au moins quatre Etats membres représentant plus de 35 % de la population européenne. Depuis plusieurs semaines, la France “s’efforce de constituer une minorité de veto”, expliquait ce lundi la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, sur France Bleu Besançon. “Il y a un intense travail diplomatique qui se fait aujourd’hui pour rallier un certain nombre de pays européens”, a ajouté la ministre, en référence notamment à la Pologne ou à l’Autriche.La Pologne et l’Autriche soutiennent la FranceLe ministère de l’Agriculture polonais a ainsi exprimé ses “sérieuses réserves” à l’égard d’un projet qui “aura peut-être quelques bénéfices pour l’industrie, le transport maritime et certains services, aux dépens de la plupart des segments de la production agroalimentaire”. Une des principales organisations agricoles, NSZZ RI Solidarność, a appelé le chef du gouvernement Donald Tusk, à aller plus loin et à “bloquer” le projet.Sur la même ligne, “en Autriche, tous les partis parlementaires, à l’exception des Neos, sont contre l’accord”, affirme le journal national Die Presse. Les parlementaires du Conseil national autrichiens ont d’ailleurs adopté une résolution contre, rappelle le ministère de l’Agriculture : “restreindre la production agricole en Europe via des normes toujours plus sévères tout en poussant des accords commerciaux de la vieille école, ce n’est pas compatible. L’Autriche est un pays orienté à l’export, nous tenons à ce que le jeu soit équitable” ont-ils affirmé. De telles importations sans droits de douane “mettent notre agriculture en péril”, résume également la première association agricole du pays, Bauernbund.Le Mercosur, une opportunité économique pour l’AllemagneDe l’autre côté, des poids lourds comme l’Allemagne et l’Espagne poussent la Commission européenne à finaliser l’accord d’ici à la fin de l’année, dans l’espoir de relancer la croissance européenne, soutenus par le Portugal.L’Allemagne, réticente à l’accord sous Angela Merkel pour cause de déforestation en Amazonie, a ainsi changé de pied avec Olaf Scholz, désireux d’élargir ses débouchés industriels. “Cet accord de libre-échange serait un coup de libération pour l’économie allemande. Nous devons saisir cette opportunité, il est difficile d’imaginer une situation plus difficile sur le plan géopolitique”, a déclaré Volker Treier, chef du commerce extérieur de la Chambre de commerce et d’industrie allemande au média allemand Die Welle. Ajoutant que “l’élection de Donald Trump doit aussi être un signal d’alarme pour nous tenir prêts à faire des compromis”.Pour l’Association des agriculteurs allemands (DBV), principal syndicat, “il est urgent de renégocier” cet accord. Aucune manifestation officielle n’est prévue, ce qui ne devrait pas empêcher des convergences à la frontière franco-allemande, comme à la frontière franco-espagnole.L’Espagne craint le contexte géopolitique après l’élection de TrumpEn Espagne aussi, le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez s’est prononcé pour la ratification de l’accord. Le chef du gouvernement espagnol assurait d’ailleurs à la fin du mois dernier que l’Europe est “très proche de conclure cet accord”, lors d’un forum économique dans la ville portugaise de Faro, rapporte le journal argentin le Buenos Aires Times.Il est “nécessaire stratégiquement”, assurait aussi mi-octobre le ministre de l’Agriculture Luis Planas : des filières pourraient souffrir, comme la filière bovine, mais d’autres en profiter comme le vin et l’huile d’olive. Ce lundi 18 novembre, le ministre a défendu une nouvelle fois “l’importance de l’Union européenne (UE) pour la signature de son accord commercial avec le Mercosur dans le contexte géopolitique actuel et, en particulier, après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis”, rapporte la chaîne espagnole ABC. Aucune mobilisation n’est annoncée, mais l’ensemble des grands syndicats agricoles espagnols ont dit leurs craintes, notamment pour l’élevage.L’Italie vacille et pourrait changer la donneL’Italie pourrait avoir basculé dans le camp des opposants, ce lundi 18 novembre. Le ministre italien de l’Agriculture Francesco Lollobrigida s’est exprimé dans un communiqué contre le projet sous sa forme actuelle. “Il faut vérifier en amont le respect par les pays du Mercosur des mêmes obligations que nous imposons à nos agriculteurs en matière de respect des droits des travailleurs et d’environnement”, a justifié ce ministre membre de Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite dirigé par Giorgia Meloni dont il est un proche. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, chef du parti conservateur Forza Italia membre de la coalition au pouvoir, s’est montré de son côté plus ouvert. “Il s’agit de négociations très complexes”, avait-il jugé début octobre dans une interview à CNN Brésil, jugeant néanmoins “possible” de parvenir à un accord “utile pour les deux parties”.La grande organisation italienne Coldiretti a récemment écrit à la Première ministre Giorgia Meloni pour exprimer la “profonde inquiétude” à l’égard d’un accord qui “aurait des effets dévastateurs sur le secteur agroalimentaire”. Cette dernière devrait venir à Buenos Aires le 20 novembre, après la visite d’Emmanuel Macron qui a rencontré ce 17 novembre le président ultralibéral argentin Javier Milei pour lui expliquer l’opposition française.Pays-Bas, Irlande… Les incertainsDu coté des Pays-Bas, les quatre partis de la coalition gouvernementale restent divisés sur le sujet. Le principal syndicat agricole LTO appelle quant à lui à “arrêter les négociations”, considérant que le secteur avicole et le sucre seraient menacés. “L’accord pourrait toutefois être bon pour le secteur du fromage, être une opportunité pour l’horticulture, mais ce sont relativement de petites sommes”, nuance LTO.Alors qu’en Irlande les élections législatives de fin novembre concentrent l’attention, les représentants des éleveurs (ICSA) ont protesté devant la chambre basse du Parlement. Le gouvernement irlandais a jusqu’à présent adopté une position ambiguë sur l’accord : “ne rejetant pas carrément l’accord, le dirigeant de Fianna Fáil, Micheál Martin, a déclaré que l’accord Mercosur dans sa forme actuelle était inacceptable pour l’Irlande”, pointe le pure-player irlandais Gript.



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Publish date : 2024-11-18 15:33:26

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Dominique Reynié : “Les maires font face à une effrayante bureaucratisation”

Dominique Reynié le 6 décembre 2015 à Toulouse




Dénigrement de l’action communale, délitement des moyens… Alors que le congrès des maires se tient du 19 au 21 novembre à Paris, les griefs sont nombreux. A tel point que l’événement risque d’être celui “de la colère” et des élus qui pourraient être “les prochains gilets jaunes”, ont récemment alerté les représentants de l’Association des maires de France (AMF).A l’occasion du congrès, L’Express publie un dossier spécial consacré aux 35 000 communes de France dans lequel le politologue Dominique Reynié met en garde contre l’effarante “bureaucratisation” par laquelle l’Etat bride et décourage ceux qui restent les plus populaires de nos élus. Entretien.L’Express : Le maire est-il toujours l’élu le plus apprécié de la population ?Dominique Reynié : Globalement, oui, et cela s’explique. Encore aujourd’hui, l’image politique que la France a d’elle-même passe par la petite communauté de base qu’est la commune, que l’on associe à un ensemble de représentations : les mairies, les panneaux indicateurs, les monuments aux morts… Comme les penseurs de l’Antiquité grecque l’avaient compris, la politique est une activité de tisserands et le maire est précisément celui qui tisse les liens de mille façons et fait ainsi tenir la cité.L’autre atout du maire, c’est sa proximité avec les citoyens. Il est connu, il est accessible, on voit le résultat de ses décisions : il incarne la politique à l’œil nu, en quelque sorte. Face à lui, chacun d’entre nous est certes le gouverné, mais aussi l’interlocuteur et le témoin de l’action du gouvernant.Néanmoins, la popularité des maires semble baisser, comme en témoignent les agressions dont ils sont victimes…En effet. Depuis quelques années, cette grande figure de la politique française a perdu une partie de son capital sympathie. C’est un signe. Quand le maire est touché, c’est que la profondeur du mal devient très grave.Quelles sont les raisons de cette relative désaffection ?J’y vois des raisons sociétales et des raisons politiques. Sur le plan sociétal, on assiste en France à une opposition croissante entre deux mondesqui se reconnaissent de moins en moins : le rural contre l’urbain ; le pavillon contre l’immeuble ; la culture régionale contre la culture mondialisée. De plus en plus souvent, les habitants des métropoles ne comprennent plus l’univers des habitants des petites communes et de leurs élus. Ce conflit interculturel s’aggrave au fil des années car, longtemps, les urbains ont eu un grand-père ou un cousin paysan. Aujourd’hui, ce lien est quasiment rompu. Et l’on se retrouve avec des urbains qui disent aimer la nature, mais semblent ne pas aimer ceux qui y résident.Ce hiatus est d’autant plus marqué que la culture métropolitaine dispose d’un quasi-monopole de la représentation intellectuelle, médiatique et académique. Cela tient à notre centralisation – tous les grands médias sont à Paris – qui se décline au niveau régional – Toulouse ou Bordeaux imitent la capitale.Et quelles sont les raisons politiques ?Les maires font face à une effrayante bureaucratisation. Dès qu’ils veulent faire quelque chose, ils doivent remplir 28 dossiers exigés par le système central ! De fait, nous avons transformé peu à peu les maires en parafonctionnaires, en simples exécutants de la réglementation nationale. C’est un désastre car ce qui fait la qualité du maire, c’est la connaissance de son territoire et de la communauté humaine qui y vit. Or, aujourd’hui, on l’empêche de mettre en place des politiques adaptées à sa ville et on l’oblige à appliquer des mesures qui ne sont pas pertinentes chez lui. Le citoyen en conclut qu’il ne sert à rien de voter. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner de voir les taux d’abstention augmenter aux municipales.Mais n’est-il pas positif que des normes soient édictées, par exemple pour lutter contre le réchauffement climatique ?Qui pourrait aller contre cela ? Le problème est qu’en multipliant les normes, la machine d’Etat traite le maire comme un technicien. Or, il n’est pas un technicien : il est le représentant de sa population et rend service au collectif ! Au lieu de le considérer comme tel, on lui demande d’ingurgiter des textes auxquels, le plus souvent, il ne comprend pas grand-chose d’autant que, faute de moyens, il ne dispose pas autour de lui d’une équipe d’experts qui pourrait l’aider.N’est-ce pas la raison pour laquelle on a créé des intercommunalités, avec l’idée de préserver les communes, donc de garder la proximité, tout en donnant aux maires les moyens dont ils ont besoin ?L’intention était bonne, mais, in fine, l’intercommunalité est une autre façon de tuer la République communale. De fait, on a fait entrer les maires dans un système auquel ils ne peuvent échapper s’ils ne veulent pas être privés de financements. Avec l’intercommunalité, la capacité du maire à prendre des décisions et à rendre compte à ses citoyens est plus altérée encore.N’est-elle pas néanmoins indispensable ? La France compte 35 000 communes, dont 25 000 de moins de 1 000 habitants…L’intercommunalité est indispensable, en effet. Je dis simplement que l’on est allé trop loin dans cette direction. De surcroît, nous sommes face à un problème démocratique puisque cette strate, dotée de pouvoirs importants, n’est pas soumise au suffrage direct des électeurs. Et ce n’est malheureusement pas le seul exemple que l’on pourrait citer…A quoi pensez-vous ?Souvenez-vous de la conférence citoyenne sur le climat. Lors de son lancement, en 2020, Emmanuel Macron a reçu avec beaucoup de respect les personnes tirées au sort qui la composaient et leur a déclaré en substance : “Ce que vous déciderez, pour l’essentiel, on l’appliquera.” Quel était le message implicite ? “Des gens qui n’ont pas été élus vont décider à la place de ceux que vous avez élus.” Et l’on était au lendemain du second tour des élections municipales, marquées par un taux d’abstention record ! Il aurait fallu crier “Alerte !” car le cœur de la politique française était touché. Mais non : au lieu de renforcer les maires, nous avons eu droit à cette scène particulièrement troublante. Visiblement, Emmanuel Macron n’a pas saisi la portée de ce moment !Face à ce constat, que faudrait-il faire ?Il nous faut un grand mouvement de décentralisation. Jean-Pierre Raffarin avait tenté de le faire au début des années 2000, mais tout s’est enlisé. Pire : depuis, on assiste au phénomène inverse. La manière dont François Hollande a redessiné la carte des régions a été désinvolte, irrespectueuse. Et quand Emmanuel Macron supprime la taxe d’habitation, il prive les élus de leur autonomie et renforce la centralisation.Concrètement, que préconisez-vous ?Il faut une nuit du 4 août de la réglementation. Et choisir. Soit on opte pour un modèle jacobin pur, on supprime les communes et l’on se contente de maires nommés par l’Etat, chargés d’exécuter ses ordres. Soit on fait des maires des unités politiques vivantes, responsables devant leurs électeurs, mais pour cela il leur faut une réelle autonomie.Accorder autant de libertés locales ne reviendrait-il pas à rompre avec le principe d’égalité ?On le croit souvent. En réalité, c’est le contraire. Traiter de manière égalitaire des territoires qui n’ont pas les mêmes ressources, c’est amplifier les inégalités. Le philosophe américain John Rawls l’a exprimé ainsi : “Il existe de justes inégalités, celles qui sont au profit des plus défavorisés.” C’est pourquoi appliquer les mêmes règles dans la Creuse et dans les Hauts-de-Seine est une absurdité, voire une hypocrisie. L’Etat est en crise profonde, mais il refuse d’accorder des libertés aux territoires, de peur de perdre sa suprématie absolue. Il est temps de changer de logiciel.



Source link : https://www.lexpress.fr/societe/region/dominique-reynie-les-maires-font-face-a-une-effrayante-bureaucratisation-UGURTDH2BREZHFSAEBEA2WWYQI/

Author : Michel Feltin-Palas

Publish date : 2024-11-18 15:00:00

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Budget : ce nouveau dérapage que le gouvernement n’avait pas anticipé

La franchise sur les boites de médicaments payée par les assurés sociaux restera plafonnée à 50 euros par an, selon le ministre de la Santé




Le gouvernement a alerté d’un risque de dérapage à hauteur de 1,2 milliard d’euros sur les dépenses de médicaments initialement prévues pour 2024, ont indiqué des sources parlementaires ce lundi 18 novembre. Une annonce qui a provoqué la colère de l’industrie pharmaceutique susceptible d’être mise à contribution pour corriger cette sortie de piste budgétaire.Selon un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025 déposé lundi, le gouvernement entend rectifier son objectif de dépenses de l’assurance maladie (Ondam) pour lequel il constate un écart de 1,2 milliard par rapport à sa prévision initiale comme l’avaient révélé Les Echos dimanche soir. Ces dépenses supplémentaires sont attribuées à un montant des remises sur les médicaments “nettement plus bas que prévu”, précise le texte de l’amendement.Les remises permettent de payer les médicaments moins cher que le prix officiel. En fin d’année, les laboratoires remettent ensuite à l’Etat la différence entre le prix officiel et le prix qui a été négocié.”C’est de l’enfumage”Le dérapage est aussi attribué à une “erreur d’appréciation” sur la dynamique des dépenses de médicaments, liée au vieillissement de la population et à la consommation de médicaments innovants, plus chers, a précisé à l’AFP Elisabeth Doineau, rapporteure du budget de la sécurité sociale au Sénat.”Tout d’un coup tombe du ciel une erreur prévisionnelle majeure dans les comptes qui ont été présentés au Parlement et un dérapage des comptes du médicament ?”, s’irrite le président du Leem, Thierry Hulot, dans une réaction auprès de l’AFP. “Et donc, on va prendre dans l’urgence des mesures pour boucher un trou dont personne ne connaît la véracité !” s’exaspère Thierry Hulot, également directeur général du laboratoire Merck en France. “Dire qu’on a touché moins de remises que prévu, ça veut dire que la dépense a été plus faible. Donc, il ne peut pas y avoir de trou, c’est de l’enfumage”, estime-t-il. “Tous les outils de suivi des dépenses mis en place par le Leem depuis des années, et qui sont plutôt fiables, ne montrent aucun dérapage”, souligne-t-il.Selon l’amendement, le dépassement sera “en partie neutralisé par l’effet du mécanisme de la clause de sauvegarde, qui le ramène à 0,8 milliard d’euros”, ce qui laisse entrevoir une mise à contribution plus importante des industriels du médicament. Chaque année la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) fixe une enveloppe pour les médicaments remboursables. Si les ventes dépassent ce plafond, un mécanisme nommé clause de sauvegarde s’applique et les laboratoires doivent reverser environ 70 % du trop-perçu à l’Assurance-maladie.”Tout cela est à l’arbitrage”, a déclaré Elisabeth Doineau, qui plaide aussi pour “un PLFRSS (projet de loi de financement rectificative) en milieu d’année prochaine”, car les données ne seront probablement consolidées qu’en début d’année 2025. “On va créer des taxes en plus et sur-réguler. C’est un scandale”, s’agace Thierry Hulot.



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Publish date : 2024-11-18 14:38:58

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Face à la menace russe, la Suède incite ses habitants à se préparer à une possible guerre

Un engin d’assaut rapide suédois lors d’un exercice militaire, le 20 février 2024, à la base navale de Berga.




La Suède est sur le pied de guerre. Le pays nordique a commencé, ce lundi 18 novembre, à envoyer quelque cinq millions de brochures à ses habitants, les encourageant à se préparer face à l’éventualité d’un conflit. Stockholm a abandonné plusieurs décennies de non-alignement militaire et a intégré l’Otan après l’invasion par la Russie de l’Ukraine en 2022.Depuis le début de cette guerre, la Suède n’a cessé d’exhorter sa population à se préparer, aussi bien mentalement que d’un point de vue logistique, à la possibilité d’une guerre, étant donné la proximité de la Russie. Le livret, nommé “Om krisen eller kriget kommer” (“En cas de crise ou de guerre”), envoyée par l’agence suédoise des contingences civiles (MSB) contient des conseils pratiques pour faire face à des crises telles que la guerre, les catastrophes naturelles ou les cyberattaques. Avec cette version actualisée, il a été envoyé à cinq reprises depuis la Seconde Guerre mondiale.La version précédente, envoyée en 2018 aux ménages, avait fait les gros titres: c’était la première fois qu’elle était envoyée aux résidents de Suède depuis 1961, au plus fort de la guerre froide. “La situation sécuritaire est grave et nous avons tous besoin de renforcer notre résilience afin de pouvoir faire face à des crises, et, en fin de compte, à une guerre”, a fait valoir Mikael Frisell, directeur de MSB, dans un communiqué.Carte des Etats membres de l’Otan en Europe de l’EstDes conseils pratiquesLe document de 32 pages décrit, à l’aide d’illustrations simples, les menaces qui pèsent sur le pays nordique et donne des conseils pratiques tels que la constitution de stocks de denrées alimentaires et d’eau.Au cours des deux prochaines semaines, 5,2 millions de brochures – aussi disponibles en ligne en arabe, farsi, ukrainien, polonais, somali et finnois – seront envoyées à la population suédoise. En janvier, l’ancien commandant en chef des forces armées suédoises Micael Bydén avait alarmé ses compatriotes, les urgeant à “se préparer mentalement à une guerre”.Le gouvernement de Finlande, qui partage une frontière longue de 1 340 kilomètres avec la Russie, a également lancé ce lundi un site web rassemblant des conseils de préparation en cas de crise.



Source link : https://www.lexpress.fr/monde/europe/face-a-la-menace-russe-la-suede-incite-ses-habitants-a-se-preparer-a-une-possible-guerre-JMSAJISKDJEJRFFSFJS6QWPGQQ/

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Publish date : 2024-11-18 13:52:45

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Procès de Marine Le Pen et affaire Crépol : quand la justice est prise en otage

La cheffe de file du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen au tribunal de Paris pour le procès sur les assistants parlementaires du RN, le 13 novembre 2024




Peut-on encore faire confiance à la justice ? Et sinon, dès lors que les responsables politiques aussi échappent à la bienveillance de leurs concitoyens, à quelle branche se raccrocher pour que notre société trouve les moyens de rester cohérente ? Le procès de Marine Le Pen n’en est qu’au stade des réquisitions et déjà la lecture idéologique balaie tout sur son passage, provoquant chez ses partisans comme chez ses adversaires une avalanche de mauvaise foi. Il est impossible de reprocher au parquet de réclamer l’inéligibilité puisque c’est le législateur, désormais prompt par faiblesse à suivre l’opinion dans la moindre de ses embardées, qui l’a voulu ainsi ; il est légitime de s’interroger sur “l’exécution provisoire” d’une peine, contre laquelle il n’existe pas de recours possible sur le plan pénal (seulement sur le plan civil, et la question ne s’est jamais posée pour un élu).La lecture idéologique au détriment de la réalité des faits : à Crépol, un an après le meurtre de Thomas, l’heure en est encore à l’enquête, pas à la justice. Mais déjà s’est mis en place un mécanisme comparable, qui conduit à vouloir imposer sa vérité en fonction des combats que l’on mène, quelles que soient les investigations entreprises par les gendarmes pour les deux juges d’instruction. On n’a pas juridiquement tort parce qu’on est politiquement minoritaire, pas plus qu’on n’a juridiquement raison parce qu’on serait politiquement majoritaire. C’est l’un des maîtres de L’Express, Raymond Aron, qui l’a dit : “Objectivité ne signifie pas impartialité mais universalité.”



Source link : https://www.lexpress.fr/politique/proces-de-marine-le-pen-et-affaire-crepol-quand-la-justice-est-prise-en-otage-DSRDUCL7D5AQFJBN62VFXML6OI/

Author : Eric Mandonnet

Publish date : 2024-11-18 10:49:48

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